Au bout du chemin ça sent le sapin. (suite)[PV Sandji / Maxina / Ishtar / pnj's]

Trouver un passage dans cette espèce de forteresse se révélera aussi difficile que d'sortir d'alcatraz, sauf qu'ici, ce que nous voulions bien évidemment, c'est entrer, alors, comme tout bon bâtiment de ce genre posé sur un terrain aussi chaud, devait posséder ses tunnels d'évacuation d'air, où d'acheminement d'eaux / égouts, c'est un principe fondamental, toute machine pollue, chauffe, nécessite refroidissement et évacuation des combustibles sous une forme, ou une autre, donc il y avait, pas loin de l'entrée, en contrebas de la route principale, derrière une rivière de lave que nous traversions en sautant sur les morceaux de roches et métaux rares flottant à sa surface, pour atteindre les bouches de décantation et d'évacuation.

Elles étaient à proportion de l'édifice, c'est à dire énormes, et toutes les... -regarde sa montre - minutes quarante cinq secondes d'intervalle, un mur de flammes sortait du conduit, par chance dans ce même conduit il y avait des renfoncements dans les parois tous les vingt mètres, mais d'abord, il fallait désouder un morceau de l'énorme grille qui bloque bien évidemment le passage jusqu'aux conduits, le jet plasma de la demoiselle provoquera son lot d'étincelles pour ce faire, et entrouvrera la grille pour faire passer le pingouin.

"-Allez, allez ! Vite, avant qu'on ne nous remarque, cavales sur tes p'tites jambes de pirate jusqu'aux bouches d'évacuation là bas ! Et baisse la tête... Je ne vois pas de gardes mais autant rester prudents."

Elle passe la grille à son tour, suit le pingouin en marchant le plus rapidement possible en position accroupie, puis, compte, compte... regarde sa montres... le jet de flammes passe au dessus de leur tête et elle se saisit de Sandji, comme d'une balle de motorball et fonce, elle fonce sur ses patins, utilisant un peu de carburant elle parvient au dixième renfoncement dans le mur, et pile poil, à un dixième de seconde près, le mur de flammes passe juste quand elle vient de se "planquer", la combinaison soupires, presque soulagée :

"-Timing... Maximum..."

"-Je ne sais pas combien de kilomètres de conduits on va parcourir avant de trouver un escalier qui mènes à la surface, il peut y en avoir un dans cent mètres comme dix... ou un kilomètre... Quelle galère..."

L'issu de ce conduit fut une grande fosse remplit de déchets qui s'amoncelaient et étaient poussés par des machines automatisées et maintenue en fonction par du bricolage de longue date. Finalement il n'y avait pas grand chose de plus pour l'évacuation des déchets de la ville. Les robots repoussaient les déchets dans le conduit pour que les flammes les pulvérises en cendres, qui se volatilisaient par les déflagrations répétées. Bien que le système ne semblait pas à 100% propre, ce qui ne brûlait pas finissait fondu ou repoussé dans les trappes placées à des endroits stratégiques qui conduisaient les déchets dans des veines de magma bien contrôlées et utilisés à cette seule fin. Mais revenons en à cette fosse.

Les grands murs de bétons recouvert d'acier possédaient de nombreux échelons qui ramenaient aux niveaux supérieurs ou le triage se faisait par une séries d'ouvriers. Ces derniers étaient bien trop occupés, portant des masque à gaz et des tenues en vinyle très épaisse. Ils triaient inlassablement les tas de déchets qui bougeaient à même les tapis roulants. Finalement, ils ne firent rien d'autre que leur travail. Plus haut, par un chemin accessible à des ascenseurs de services, des gerbes d'étincelles et des bruits d'outils rappelaient alors une maintenant quasi quotidienne des installations, malgré les poutres métallisées vétustes, qui semble maintenir la station en état. Les niveaux supérieures les ramèneraient à la surface et donc aux rues internes au volcan. Cependant, le temple d'Ishtar avait son propre conduit de déchet et il semblait bien délimité par une ouverture du conduit en pierres noires. Quelques gardes se baladaient avec des grandes hallebardes en forme de dragon. Deux traps, un de chaque côté du conduit, avec une sorte de masque de médecin en latex sur le visage, regardaient les déchets passer entre eux.

Incapable de se mouvoir correctement seul, le petit Prinny devait surtout compter sur Maxina pour le transporter, trop lent sur ses pattes et incapable de franchir les fossés trop grands. L'atmosphère était étouffante, et les explosions incessantes combinés aux jets de flammes n'arrangeaient rien. Si il n'avait pas été un Prinny, il serait sûrement en train de suer à grosse gouttes.

Accrochés à ses manches, il ne pouvait pas s'empêcher de pousser des cris de détresse dès qu'une flamme lui frôla la tête, le manquant de le faire péter comme une bombe, et se retrouver en deux-temps trois mouvements dans un renfoncement du mur, bien en vie et pas cuit comme un steak.

" D-dood... "

Passant sa tête par dehors le renfont, il aperçut l'énorme fosse à déchet s'étaler devant eux, avec des échelles installées sur les murs pour leur permettre de descendre sur les passerelles métalliques. Visiblement, beaucoup d'ouvriers semblaient absorbés par le travail à fournir, assez pour ne pas les remarquer et les laisser prendre une vision rapide de l'endroit.

Le pingouin remarqua vite le conduit pas comme les autres, entourée de pierre noire qui semblait presque briller, et la pointa de sa nageoire, pour le signaler à Maxina.

" Dood, dood ! Là-bas ! Il y a un conduit tout noir ! "

Il descendit l'échelle, tombant sur les passerelles avant Maxina, et resta à côté pour attendre son arrivée. A vrai dire, savoir si on les avait repéré jouerait déjà beaucoup sur leur plan, mais si ils arrivaient a passer sous le nez des gardes et du personnel, ils pourraient essayer de voir où mène ce conduit bizarre. Ou alors essayer de regagner simplement la surface...

" D-dood... "


"-Oh, oui je sais, mais il ne t'es rien arrivé jusque là, alors relax."

Maxina avait décidé de faire un truc incroyablement dangereux, c'est à dire de pénétrer par le fond de la fosse, sur les plaques d'évacuation des déchets qui s'ouvrent et se ferment à intervalles régulières, comme dans un foutu jeu de plateformes, et à vrai dire, c'était peut être le moyen le plus discret d'atteindre une échelle disposée juste à coté des jambes du premier des deux gardes disposés près de l'entrée de ce conduit tout "noir" là bas, si c'était gardé c'était forcément un passage intéressant, non ? Enfin, c'est ce qu'on pourrait croire, parce qu'ils pourraient tout aussi bien être postés là juste pour s'assurer du bon passage, simplement, des déchets...

" Dood, dood ! Là-bas ! Il y a un conduit tout noir ! "

"-Eh ben c'est parfait comme ça on est deux à l'avoir vu ! Tu ne seras pas surpris du chemin que je vais emprunter alors ?"

Dit elle en souriant alors qu'elle s'élance avec piw prin priwnny sur le dos dans la fosse, visant un de ces grand disques en fonte qui vient juste de s'ouvrir au début de son saut, et, de se refermer après avoir laissé passer des déchets tombant depuis le plafond, ces plaques en disque dans le fond étaient la seule surface réellement "empruntable" puisqu'autour ce n'étaient que détritus attendant d'y être "poussés" par l'encombrement continuel, un peu comme, ces machines à sous dans les luna parks, qui poussent, et poussent, inlassablement leur "cadeaux" inacessibles, pièces après pièces enfournées inlassablement dans l'appareil.

Ben ça y ressemblait beaucoup, car des pans de murs entiers venaient parfois balayer les crasses d'un coté de la pièce et Maxina devait "sauter" sur ce nouvel étage où quelques détritus reposaient aussi, puis sur l'étage supérieur d'un mur identique et superposé au premier, balayait le premier étage, et ainsi de suite, comme une de ces géantes machines à sous de luna park, exactement ça, et à chaque niveau des trappes donnant sur l'étage du bas, et ainsi de suite jusqu'a ce que les immondices se fassent projeter au centre et au plus bas de ces "escaliers" mobiles.

"-Là, c'est peut être notre seule chance ! "

Elle enserra bien le pingouin autour de son appendice félin, formant presque une ceinture de sécurité autour de son corps, et avant qu'elle n'effectue ses premières foulées, elle tourna sa tête par dessus son épaule avec un sourire de timbrée, clin d'oeil à l'appui avant de s'élancer.

"-Risque Maximum !!"

Venait de s'exclamer la combinaison quand mademoiselle décida de s'élancer depuis le bord le plus haut de ces escaliers faisant des allés retours, passant de justesse ente un piston écraseur de détritus, et une fraise géante à picots servant à déchiqueter ceux ci, juste, pil poil entre les deux, son épaule faite de "chair" cette fois se prit une pointe giratoire en passant légèrement trop près, et cela lui entailla l'épaule sur deux centimètres de profondeur, cela la perturba quelque peu pour atterrissage contre les barres de l'échelle, elle s'y réceptionna mal, n'utilisant que son bras cyber qui rippa contre le métal, elle dégringola quelques marches pour que ses jambes et pliures arrière de ses genoux se "coincent" dans les barreaux, douloureusement, on put entendre un -cloc- cartilagineux, ce n'était pas déboité mais ça venait de méchamment se distendre à l'impact.

En temps utiles et normaux, une femme se serait probablement mise à hurler de douleur, mais Maxina se contentait de serrer les dents et écarquiller au max les yeux, prenant sur elle même pour forcer sur ses muscles ventraux, une fois redressée avec Sandji sur son dos, elle le palpa un peu dans tous les sens avec sa queue de tigre, bon, si son appendice félin n'était pas blessé alors qu'il se trouvait enroulé autour de lui, et qu'aucune explosion n'avait eu lieu, il n'avait pas du être blessé.


"-C'était... c'était sûrement la meilleure idée que j''ai jamais eue ha ha !" - A n'en pas douter, c'était sûrement la chose la plus stupide qu'elle ait fait jusqu'ici, mais que voulez vous, on la changera pas... -

Elle s'aggripa à l'échelle, et au lieu de s'emmerder à les grimper à l'ancienne, déjà qu'elle venait de bien se faire mal aux genoux, elle appuya les roues de ses patins à la surface des deux longues barres de l'échelle et démarra en trombe, ses roues se mirent à crisser et, ce fut un peu comme si l'échelle fit office de rampe de lancement, une fois en haut, ils débouchèrent si vite qu'ils furent expulsés dans les zones les plus hautes de la pièce comportant d'énormes ventilateurs, par timing contrôlé ils avaient débouché du haut de l'escalier entre deux sentinelles croisées, se tournant le dos juste au moment précis ou elle à choisi de s'élancer, là haut, près des ventilateurs, la gravité semblait différente, nous tournions sur nous même et, même, Maxina se sentit aspirée par les ventilateurs, oùla, pas bon ça, vu la taille des pales on finirait comme dans un putain de mixer.

Alors que nous approchions dangereusement des pales, une idée, pas très discrète, mais une bonne idée quand même, traversa la tête de Maxina :

"-Lances une bombe dessus pour nous re-projeter vers le bas, avec un peu de chance ça attirera immédiatement l'attention des deux gardes juste en bas et on passera sans s'être fait voir... Mais, je t'en pries, réagit vite ce truc nous aspire !"

Les gardes restaient impassibles. Braves petits soldats en armure incomplète. Ils portaient principalement des longues bottes en vinyle remontant un peu au-dessus de leurs genoux, la semelle armée d'une plaque de fer cloutée et de longs lacets remontant jusqu'en haut. Le relais passait ensuite à un pagne étroit mais long, cachant leur intimité de deux pans de latex descendant à mi-mollet d'une roule bordé de noir comportant le symbole de la dragonne. On voyait dépasser des côtés de leur pagne les élastiques d'un mini-string qui formait deux noeuds sur leurs hanches dont le reste des boucles retombaient sur eux à la mi-cuisse. Ils avaient tout deux un piercing au nombril et plus haut, ils portaient une sorte de bande en latex qui recouvrait leur poitrine. Elle était si moulante qu'on devinait sans mal des anneaux bien dessiné au niveau de leurs tétons. Leurs bras droits étaient recouverts d'un long gantelet de métal en adamantium. Les plaques se superposaient et formait une sorte de patte métallique retenue par un petit harnais sur l'épaule faisant le tour d'abdomen. Ils tenaient dans cette dernière une grande hallebarde les dépassant en taille, dont la lame ressemblait à la gueule béante d'un dragon occidental.

Leur bras gauche cependant ne comportait qu'un long gant retenu par le haut par une boucle de ceinture qui serrait leur bras presque à l'épaule. Tout le gants était noir et brillant hormis une ligne rouge descendant parfaitement le long du bras et continuant sur leur majeur et leur annulaire. Ils portaient tout deux un masque en latex qui remontait et cachait le bas de leur visage comme l'aurait fait le masque d'un docteur. Quatre tubes partaient des côtés, deux de chaque, et revenaient dans leur dos à une petite bouteille attachée au harnais de leur gantelet. Deux grosses lunettes recouvraient leurs front tel des lunettes d'aviateur. Le reste était complété d'une ample chevelure retombant dans leur dos et sur les côtés, formant un style qui leur était propre, que ce soit des mèches, des tresses ou différentes couleurs employées. L'un d'eux avait même une amulette d'Ishtar nouée par ses cheveux sur le haut de son crâne, formant un couvre-chef visible uniquement si on se tenait au-dessus de lui. Pour conclure, en plus de leur peau foncée et luisante tant elle semblait huilée ou transpirante, ils possédaient de longues oreilles écailleuses de dragon dont des petit piercings les décoraient et une petite paire de corne dont l'un avait un anneau d'or autour de la droite. Ils possédaient tout deux une queue de dragon, dont l'un avait des épines tout le long et l'autre une proéminence au bout tel une masse.

Quand la bombe du Prinny explosa plus loin dans un tas de déchets, les gardes furent aussitôt sur le qui-vive. Ils étaient rarement attaqués et vu qu'ils étaient dans un secteur loin d'être vital, ils allèrent en direction de l'explosion pour voir de quoi il retournait. Professionnel, ile enfoncèrent leurs hallebardes dans les déchets et repoussèrent quelques débris avant de se regarder.

"Nâja, fait un compte-rendu à la surface, je vais voir plus loin de quoi il retourne."
"D'accord Braka."

L'un d'eux s'éloigna, appuyant sur son oreille, activant la radio qui était intégrée dans cette dernière. Dans leur masque, un micro permettait les communications et c'un fil enroulé sur lui-même qui sortait du masque jusqu'à un appareil accroché à son oreille. Il signala l'explosion aux kommissar en surface alors que son collègue marchait entre les débris, avant qu'il ne se mette à lever la tête et à regarder le plafond...