Lorsque l'on est une créature aquatique loin de son élément de prédilection, celui-ci nous manque énormément, imaginez que vous soyez obligés de vivre sans la lumière du soleil pendant plusieurs mois, vous deviendriez probablement fou. C'était très exactement mon cas, si je ne trouvais pas de l'eau j'allais finir par devenir folle, le petit lac que j'avais trouvé était infesté de personnes mal intentionnées qui désiraient me capturer, je me serait presque laissée prendre pour qu'on me laisse nager. C'est alors que je le suis mis en quête du fabuleux lieu nommé "parc aquatique" dont j'avais vue une affiche, cet endroit semblait rempli d'eau et d'animaux marins, tout à fait mon milieu naturel en résumé. Mais j'ai eus beau chercher, aucune trace du "parc aquatique" tant désiré, je ne savais pas que l'affiche datait d'il y a 6 ans et que le parc avait fermé depuis. Toutefois les anciens bassins avaient été récupérés pour construire une grande piscine, qu'elle ne fut donc pas ma surprise de tomber sur un grand bassin vide puant le chlore à plein nez.
Malgré l'odeur du produit qui n'était pas vraiment agréable, je n'allais pas faire ma difficile, j'avais trouvée de l'eau et c'était déjà très bien. Seulement voila, l'accès à mon eden aquatique était difficile, ce dernier était entouré d'un bâtiment fermé, bien sur passer sous les portes n'était pas un problème pour moi. Mais je ne pouvais pas me douter que je serais détectée par l'alarme et qu'un message venait d'être envoyé aux employés, je ne savais pas non plus qu'une de mes congénères allait m'aider à me sortir de ce mauvais pas. Pour l'instant je sautais avec insouciance dans le bassin, nageant paisiblement tandis que les troubles fêtes étaient déjà en route.
C'est en ce moment de bonheur retrouvé que j'ai vue la jeune femme qui me faisait signe de sortir de l'eau et de l'a suivre, hors de question. J'ai plongée au fond du bassin, pensant que la gêneuse ne pourrait pas m'y suivre, inconsciente du danger. C'est lorsque la jeune femme se révéla capable de me suivre que ma curiosité fut titillée, mais déjà elle m'attrapait par la main pour me sortir de l'eau. Une fois en dehors de l'eau je lui ai dit sur le ton du reproche :
"Pais, laisez boi laber !!! Bougoua bou nbeu laisez ba laber ?"
Trad : Mais laissez moi nager !!! Pourquoi vous ne me laissez pas nager ?
La pauvre n'avait certainement pas compris un traitre mot du charabia que je venais de lui sortir, en même temps qui pourrait deviner que je parlais sa langue avec l'accent horrible que j'employais? Probablement personne.