Mon colocataire semblait être assez froid, mais je connaissais un peu ce sentiment, aussi il m'était plus facile d'anticiper ce qu'il allait dire, j'appris davantage de lui et l'entend dire que je voulais baisser sa garde pour m'approcher de lui, mais il était clair que le rouge de ses joues témoignait plus d'une tentative quelque peu fragile de rester maître de la situation, il voulait se montrer insensible et dominateur, mais ces yeux le trahissait, les yeux son le reflet de l'âme mais aussi des sentiments, savoir lire dans ces miroirs permettait de discerner le vrai du faux, même si ma lecture n'était jamais parfaite, mais je restait souriant et détendu pour ne pas engendrer accentuer le malentendu.
"Je m'appelle Ken ! Et je ne crois pas un seul mot de ce que tu dis, si t'es vraiment un garçon alors...Alors..."
Je savais ce qu'il allait dire, beaucoup de gens me l'ont demandés certain pour s'amuser d'autre comme Ken ne pouvant accepter le fait que je sois un homme. Je voyais bien qu'il n'était pas méchant, juste méfiant et voulant se faire passer pour une personne solitaire, ce qu'il n'était pas.
Aussi je ne fit rien et répondit avec d'infini précaution, usant d'un ton qui ne donnerait pas l'impression de vouloir le berner, ni le provoquer.
- Libre à toi de ne pas me croire, si tu tant peur que ça que je sois une fille, alors tu n'auras d'autre choix que de m'attacher à mon lit. Actuellement j'ai autre chose à faire que m'occuper d'un gosse ayant peur de la gente féminine.
Mon regard restait calme et doux, je voulais savoir la raison qui le poussait à détester les femmes mais il ne fallait pas trop le pousser à bout car il pourrait se renfermer davantage, si ma déduction était bonne, il y aurait de grande chance qu'il se montre encore plus méchant, mais c'était justement le but, faire tomber son masque en l'épuisant, ce n'était pas une technique louable ou juste, mais il avait besoin de se faire des amis aussi bien garçons que fille, sinon il risquait de mal tourner, je ne voulait pas le voir quelques années plus tard dans la rue ou drogué, seul moi doit être dans cette situation. Je tourne le dos à Ken et fouilla dans mon sac en disant.
- Je ne sais pas si tu as soif ou faim, j'ai de l'eau des sodas et des biscuits. Tu en veux ?