L'humaine commençait à partir, c'était peut être mieux ainsi. Pourtant, une force me poussa à me relever et lui rattraper le poignet, griffant légèrement sa peau de mes griffes recourbées. Je laissais mon regard se planter dans le sien pendant quelques secondes.
« Etes-vous aussi une habitant de la magnifique ville de Nexus ? Je le suis pour ma pars, enfin plutôt je l'étais...Avant cet...Incident »
Le fait de rencontrer une habitante de Terra pourrait m'apaiser, ne serait-ce que l'espace d'un cours instant. Sans m'en rendre compte, je serrais un peu plus fort le poignet de cette femelle, comme si quelque chose, ou quelqu'un au fond de moi refuserait qu'elle parte.
* Prend la, qu'est ce que tu attend stupide Esper ? Elle est à ta portée, notre maître a besoin de mère-porteuse comme elle, prend la immédiatement ... *
Je posais une main contre ma tempe droite, encore cette voix., elle était toujours là, oppressante au fin fond de mon esprit. Serait-ce celle du parasite que cette chose m'a mis il y a quelques jours ? Il avait de grandes chances que ce soit le cas.
* La ferme.... *
Ma poigne perdit en force et je libérais l'humaine de mon entrave. Elle voulait parler ? Soit, nous parlerons, du moins, nous essayerons. Ou plutôt, j'essayerai de résister le plus possible à ces pulsions m'envahissant sans cesse.
« Que connaissez vous de la douleur ? Je suis condamnée à errer sous peine de me faire détruire, je n'ai jamais demandé à avoir ce corps et surtout à devenir un formien Je ne sais combien de temps mes capacités me permettrons de résister. Je suis soumise à un compte-à-rebours qui est impossible à stopper. Savez-vous simplement ce que l'on ressent quand on sent son corps se faire transformer contre son gré ? Ce que l'on ressent quand notre esprit peu à peu sombre dans le tourment et l'inconscience afin de laisser place à une créature avide ?
Le parasite repris mes dernières phrases, comme si cela l'amusait de m'entendre parler indirectement de lui, cet être était un être sadique et prenait un malin plaisir à parler avec une forme de supériorité.
*Tu ne pourras me résister éternellement...Esper...Ton corps est mien ainsi que ton esprit.... *
Je chassais d'un revers de la main ces pensées avant de regarder mon interlocutrice :
« Et toi ? Quelles sont tes souffrances ? »
Le vouvoiement avait laissé sa place au tutoiement. C'était peut être mieux ainsi, cela permettrait peut être de mieux s'ouvrir l'un à l'autre, de laisser tomber quelques " barrières".
[HRP : Désolé de l'attente, j'espère que cela te conviendra ^^"HRP]