Ishtar attrapa vivement la photo, sans aucune délicatesse, et serra cette photo doucement entre ses doigts, dévisageant chaque visage. Quelle était cette tenue ? Ishtar se souvint que Vivi lui avait dit qu'elle ne roulait pas sur l'or, à une époque. Ishtar s'en souvenait encore. Des courses, des cris, de l'argent, des gens que l'on vend, des affaires qui roulent, une nourrice parce que sa mère n'était pas présente, voir même absente la plupart du temps, pendant qu'elle préparait la fortune qu'elle avait amassée et qu'elle utilisait aujourd'hui pour subvenir au besoins de sa fille.
Vivi rattrapait le retard, aujourd'hui, en s'occupant de sa fille comme une mère aimante et attentionnée, veillant sur elle avec beaucoup de sagesse et de bonté, la couvant sans doute trop, mais cela n'était pas tellement gênant. Ishtar sentait que sa mère l'aimait, et elle ne demandait que ça.
Elle inspira, regarda les yeux de l'homme.
- C'est étrange, prononça t'elle, d'un souffle. Je sens que vous ne mentez pas, et que vous êtes mon père, mais ...
Elle baissa les yeux, lui rendit la photo.
- Comment avez-vous ... Enfin, comment êtes vous tombés amoureux d'elle ? Vivi est quelqu'un de froid, qui ne s'attache à personne.
Elle savait que Don lui disait la vérité, et elle savait qu'il était son père, mais elle voulait savoir. Qui, où , quoi, comment ? A ce jour, Vivi était une femme qui ne tombait pas amoureuse, qui ne s'attachait guère, jugeant cela peut appréciable. Elle n'avait de tendresse qu'envers sa fille et son bienfaiteur, son mécéne.