(Désolé pour l'attente. J'ai un peu perdu le fil, alors, s'il y a des choses que tu voudrais voir changer, avertis-moi par mp ^^)
Le regard d'Alexandre ne trahit aucune émotion particulière. Il n'était pas vraiment sujet aux réactions agressives lorsqu'on le calomniait, voir même en fait, il s'en balançait. Les gens qui insultait inutilement les autres ne faisaient que prouver, après tout, leurs propres complexes et leur besoin viscérale de se sentir au-delà de tout. C'était triste, mais c'était ainsi, parce que les hommes sont nourris par leur besoin d'être supérieurs aux autres, et qu'ils étaient incapable de s'entendre sur un pied d'égalité, car nul ne pouvait supporter qu'un autre ait exactement la même chose que lui, alors qu'il fournit plus d'effort, et c'est d'ailleurs un peu pour cela que le communisme était appliqué dans très peu de pays; imaginez un médecin qui fait des études dans une école très chère pour gagner sa vie plus tard et se permettre du luxe, et qui au final obtiendrait exactement le même salaire qu'un travailleur de la construction qui sait à peine lire. Mais au fond, c'est ce même complexe de supériorité qui a permit au monde de se développer, car les hommes cherchent sans cesse à se surpasser les uns les autres pour atteindre toujours un objectif plus élevé et être acclamé pour cette même raison... Cette Sam en avait probablement souvent fait l'expérience, car ce n'était pas n'importe qui qui pouvait acculer ainsi un autre sans se salir les mains, voir même à être prise ainsi en compassion par les autres. Alex ne réagit qu'à peine à ses provocations, car Carry avait aussi un don pour le mettre hors de lui. Son regard sombre avait suivit cette fille jusqu'à sa sortie. *Alors comme ca on se prend pour une actrice de talent, n'est-ce pas? On va jouer, alors, Carry au carré.* songea-t-il avec un léger sourire amusé au coin des lèvres, ce même sourire sinistre qu'il lançait à ceux qui avaient le culot de venir emmerder sa sœur. Même le professeur aimait cette sorte de jeux de "qui va s'en tirer le mieux."
Alors qu'il attendait un peu avant de se mettre en jeu, un tout petit élément déclencheur de rien du tout provoqua la suite des événements, ce qui facilita grandement la manœuvre d'Alexandre pour rattraper cette insolente tout en ayant une excuse pour quitter ainsi précipitamment la classe. Un élève lui avait balancé un mot qui ressemblait étrangement à "Espèce de connard". En fait, c'était les termes exactes, mais c'est plus poli de l'écrire ainsi. Alexandre agrippa à une vitesse impressionnante la brosse à tableau négligemment déposée sur la table de travail de l'enseignant et l'envoya en plein dans le visage de celui qui avait osé l'insulter. Il laissa une colère simulée déformer légèrement son visage et une lueur sauvage pétilla au fond de ses yeux, clouant sur place tous les élèves de la place. D'une voix sombre, voir agressive, il fit comme s'il se vidait le coeur, laissant son esprit trouver de lui-même les raisons les plus réalistes qui pourrait expliquer les tensions entre lui et sa "copine", puisque les élèves croyaient que telles était leur relation (ouais, parce qu'ils n'avaient pas encore capté que la fille venait de littéralement se foutre d'eux, et en beauté!), il se lança à l'attaque.
-Ce qui se passe dans ma vie personnelle ne regarde que moi. Si vous croyez que je suis un salopard, libre à vous. Et sinon, j'ai des explications à donner à une personne qui m'est très chère. Alors, ouvrez vos livres d'histoire à la page quatre-vingt onze, et révisez les étapes de la chute de la dynastie Romanov. Je vous interrogerai lundi prochain. Si vous vous foutez de ma gueule, je vous colle un zéro et bonne chance pour vos résultats à la fin de l'année. Bon week-end à vous.
Pourquoi l'histoire de la Russie? Bah, aucune idée, mais c'était dans le planning qu'on lui avait donné au début de l'année, alors côté cohérence, bonne chance. Alexandre sortit de la classe en refermant la porte derrière lui. *Franchement, c'est une vraie pouffiasse... je risque de gros problèmes, maintenant!* grommela-t-il intérieurement. Le jeune homme n'était pas vraiment énervé, mais surtout agacé, puisque ce boulot lui plaisait beaucoup. L'enseignement n'était pas vraiment son domaine. Il avait toujours davantage été un sportif qu'un homme de livres et de lettres. Il regarda alors le miroir intégré à sa montre. L'image de la petite Alice lui indiqua la direction à suivre, car l'image de Sam se reflétait sur les surfaces du plancher lustré du Lycée. Alexandre ne perdit pas une seconde et il se mit à la poursuivre. Et en plus, cela lui faisait un excellente raison de faire autre chose de sa journée. *'tain, je ne sais pas si je suis supposé lui en vouloir ou lui être reconnaissant.* Se surprit-il à penser.
*Mais elle est jolie, non?* Fit la voix d'Alice dans sa tête, enjouée.
*Toi, la ferme, ou je te jure que j'entre dans un miroir pour te donner la fessée que tes parents n'ont jamais eu les couilles de te donner!* Rétorqua mentalement le professeur, de mauvaise humeur, bloquant immédiatement son esprit à la gamine.
Il ne pouvait cependant pas nier la véracité des paroles d'Alice; Sam était sexy. Et surtout, elle avait un caractère qui plaisait beaucoup à l'enseignant. Ouais, parce qu'Alex adore les femmes qui lui donnent du fil à retordre, et plus elles sont chiantes et qu'elles lui posent des problèmes, plus il les adore, ce qui pouvait laisser penser qu'Alex était un dérangé ou alors un masochiste, c'est encore à décider. Il finit par retrouver cette garce alors qu'elle arrivait à une intersection, à quelques mètres de la porte de sortie. Il lui agrippa alors le poignet et d'un mouvement sec, il la ramena à lui, la forçant par la même occasion à le regarder, plantant son regard sombre dans le sien. Finalement, il ne sentait aucune colère à l'égard de cette femme; avec son jeu d'actrice, plutôt que de l'emmerder, elle avait plutôt donné un certain intérêt à sa journée. Un sourire narquois naquit sur les lèvres du professeur.
-Alors, "mon coeur", est-ce qu'on pourrait parler et s'expliquer, ou alors on passe immédiatement en cour? Demanda-t-il.