Marine ne la caressait plus. Véronique sentit sa queue reprendre ses battements dans l'air et son oreille cessa de lui faire du bien. Elle cessa de têter et de mordiller le téton de Marine et se redressa, curieuse de savoir pourquoi la belle demoiselle s'était arrêtée. Elle était devenue passive et ne faisait plus rien. La chaleur corporelle de l'Inu partit subitement, comme si le vent avait soufflé à l'intérieure de son jeune corps, la ramenant dans la froide réalité. Elle tenta de comprendre ce qu'elle avait fait de mal puis elle recula. Marine ne voulait plus jouer avec elle, et l'herbe aphrodisiaque avait enfin été totalement consommée par les flammes. L'enfant tenta de petits gémissements insistants, des bisous et tout, mais le corps de Marine ne se réchauffait plus, alors que celui de la petite réclamait des caresses. Sans préavis, elle se défit de la belle jeune femme et reposa le pied à terre, honteuse et triste, mais toujours avide. De gestes rapides et précis, si vifs que Marine, dont l’effet de la plante n’était pas encore dissipé à cause de la circulation lente du sang humain, ne pouvait rien faire, elle la rhabilla, rattachant le cordage coupé du soutif et de la veste. Ceci fait, elle recula vers les herbes hautes pour se cacher à l’intérieur. Là ou personne ne pourrait la voir. Comme les esclaves de La Bruja l’ont fait avant elle, elle se mit à caresser elle-même ses oreilles de chien, glissant une main entre ses cuisses et sous sa culotte, frottant son intimité pour se débarrasser de cette envie impérieuse qui naissait en elle. Elle frottait fort pour que cela lui fasse mal et que l’envie s’en aille, pincant fortement son oreille ou en arrachant quelques poils pour se faire souffrir. Lorsque toute trace de désir eurent disparus, elle fouilla dans son petit sac, prit sa petite culotte, se changea en enfournant la culotte souillée de cyprine dans la deuxième poche de ce même sac.
Elle ramena ses genoux contre sa poitrine et se mit à penser. Peut-être que suivre Marine n’était pas une bonne idée, peut-être que Marine ne voulait pas d’une telle chose et ne la considérait vraiment que comme une enfant. Elle en avait le corps et le caractère, mais sa libido en disait long sur son âge réel, il était si cruel d’être ainsi privée de sexe alors que, dans le « harem » de La Bruja, Véronique en avait eu pour des heures et des heures de caresses de la part de ses compagnes de bain. Marine faisait partie du groupe des aînées, alors, elle ne prenait pas son bain avec elle, mais toutes les enfants capturés, même les petits garçons, partageaient le même bain. Les filles trop criardes étaient soumises à une drogue, ce qui les rendait câlines et perverses, et comme Véronique n’était pas totalement une enfant, elle avait bien compris qu’elle finirait comme elles si elle ne restait pas tranquille dans son coin comme la bonne petite fille qu’elle est. Véro n’avait jamais été soumise au rejet, car les femmes comme les hommes n’avaient aucun tabou, dans cet univers qu’était l’esclavage, puisqu’elle était mignonne, les adultes ne se gênaient pas pour lui faire des trucs pas bien, mais les hommes évitaient de la pénétrer, car La Bruja l’aurait su, et très peu avaient envie de perdre leur sexe pour pouvoir abuser d’une gamine.
Enfin calmée, la petite revint vers Marine puis alla se lover contre elle, triste, les oreilles et le sexe douloureux d’avoir été maltraités, mais elle ne prononça pas un mot. Elle se mit à penser qu’elle aimerait avoir une personne rien qu’à elle, comme les adultes, une personne qui n’aimerait qu’elle et seulement elle, et qui lui ferait des câlins et des bisous tout partout pour le reste de ses jours, quelqu’un avec qui elle serait bien… son frère lui vint immédiatement à l’esprit.