Journée éttoufante et TP saoulant [Jack Hawk]

Le soleil était haut dans l'azur, à une ou deux heures de son zénith, les nuages semblaient être parti en vacance, le ciel semblait infiniment plus grand sans leurs errances cotonneuses. Il faisait chaud, en tout cas assez chaud pour que des gouttes de transpiration coulent sur les joues de la plupart des élèves, une brise fraiche dégageait de temps en temps la lourdeur de l'atmosphère, mais le vent se taisait bien vite pour laisser les rayons brulant du soleil refermer leurs griffes  sur l'air ambiant, l'alourdissant de nouveau. Les lycéens soupiraient de lassitude dans cette chaleur étouffante. Personne, même les professeurs n'avaient vraiment envie de travailler et cela se voyait. D'un côté un discutait à voix basse avec une discrétion douteuse et de l'autre on donnait des exercice avant de s'assoir  sous un ventilateur en faisant mine de ne pas entendre le papotage de la classe. Pendant les inter-cours on sortait à grands pas dehors pour essayer d'attraper la moindre brise tout en restant à l'ombre et on poussa de grand soupire en faisant la moue à l'heure d'entrer en cours.

Eléonore poussa un grand soupire, sa bouche se tordant en une moue dépitée... c'était ce genre de moment qui lui faisait regretter d'avoir choisis le lycée, si elle avait été chez elle la jeune fille aurait lâchée son instructeur pour aller piquer une tête dans sa piscine. Elle y repensa morose tandis que sonnait la cloche du cours de dix heures trente : deux heures de travaux pratiques. La lycéenne geignit... mais bon, si elle avait de la chance, la personne avec qui elle serait ferait tout et elle pourrait rêver à sa piscine pendant les 120 minutes. Mais elle savait bien qu'elle avait beaucoup plus de chance de tomber sur une autre flemmarde... au pire, elle userait de son incontestable autorité !
Un grand sourire illumina son visage à cette idée, après tout, personne ne pouvait lui désobéir non ?
En fait, si, mais n'allons pas casser ses délires...

Elle entrât dans la salle de classe étouffante, elle s'assit tout au fond, le plus loin possible du regard scrutateur du prof au regard d'aigle. La jeune noble s'appuya sur son dossier, mettant la chaise sur deux pieds. Ses jambes croisée, relevait encore un peu la jupe plissée déjà bien courte de son uniforme. Sans se soucier d'une quelconque pudeur - un concept qui lui était, pour tout dire, des plus étrangers - elle ouvrit les deux premiers boutons de son chemisier, dévoilant largement la naissance de ses seins, elle poussa un soupir de satisfaction à ce petit rafraichissement.

Son groupe d'amies était un peu en avance et le reste de la classe allait arriver bientôt, elle espérait qu'elle ne tomberait pas sur un de ces idiots qui ignoraient ses ordres, semblant croire qu'elle ne le remarquerait pas. Elle jetât un coup d'oeil sur la feuille que leur avait tendue le prof : ce n'était pas si difficile mais rien que l'idée d'ouvrir sa trousse pour y saisir un stylo l'épuisait ; ne parlons même pas de mettre cette idée en pratique. Eléonore ferma ses yeux, se penchant un peu plus en arrière, poussant un petit soupire en étirant son dos. Après tout, ce serait à l'autre de le faire, à quoi bon se soucier de la difficulté à laquelle se confronte les sous-fifres ?

La cloche avait retenti dans un vrombissement assourdissant, clôturant la fin des deux premières heures de cours et annonçant la poursuite de la journée. Le jeune homme avait tâtonné avant d’atteindre sa salle de cours et il fit une entrée remarquée dans les laboratoires du lycée. Ce nouveau visage au sein de l’école engendrait une foule de rumeurs, de commérages, de jalousies et d’envies.
On ne savait que trop peu de choses sur le mystérieux Jack Hawk et il était encore sources de curiosité bien que son arrivée remonte à une semaine. La plupart le décrivaient comme hautain et froid et son apparence était en parfaite adéquation avec cette ébauche. Homme de glace, la démarche était fière, le port altier et ses traits semblaient être taillés dans l’albâtre.  Des excuses sortirent de ses lèvres aussitôt qu’il fit son entrée et le professeur de chimie l’accueillit avec une grande courtoisie…

"Monsieur Hawk puisque vous êtes nouveau, vous allez être associé à…. Tiens… Miss Mc Kinley… Elle a bien besoin d’un coup de main et vos résultats sont impressionnants… Vous serez donc en binôme pour toute l’année et cela pas qu’en travaux pratiques… Miss Mc Kinley, je compte sur vous pour lui faire bon accueil… »

Ils étaient face à face.
Ses yeux vifs et noirs détaillèrent ce minois qui se confrontait au sien, la jaugeant peut-être sur cette première impression, puis ils se détournèrent de peur de causer à celle-ci un quelconque désagrément. Il lui adressa un signe de tête qu’il agrémenta de quelques paroles qui se firent plus douces.

« Enchanté, Miss Mc Kinley. »

Bientôt, il regagna la place aux côtés de la belle. Si la poupée semblait souffrir de la chaleur comme le reste de la classe, son homologue semblait complètement indifférent au climat, une simple chemise d’ébène ouverte au col complétait son jean. Nul signe d’une quelconque gêne au niveau des températures  ou autres…

« Bien ! Nous sommes tous là à présent, le tp portera sur les différentes phases de l’eau, vous viendrez vous servir de glaçons… »[/color]

Les nouveaux élèves, ha que voilà un statut intéressant s'il en est, si l'on est une fille, un tant soit peu mignonne, les garçons fantasment tous sur « l'avant » en se demandant si vous avez fait ceci cela, si vous êtes hétéro ou bien lesbienne. Dans le cas des garçons aux jolis minois, cela leur donnait un caractère mystérieux comme s'ils cachaient un passé mystérieux remplit d'armes de courses folles en voiture et de filles magnifiques, une aura étrange qui ne laissait quasiment aucune fille indifférente... quasiment.

*Oh non... et me voilà instaurée nourrice pour nouvel élève !*

Eléonore lança un regard rien moins qu'amène dans le dos du professeur, trop occupé à faire ses schémas pour remarquer l'éclat meurtrier dans les prunelles d'émeraude. Et il comptait qu'elle lui fasse bon accueil ? Lui il « comptait » sur elle ?! Elle faillit s'étrangler de l'outrecuidance de ce gueux. Elle fulmina une demi seconde puis, changeant brusquement d'expression, elle fit un grand sourire au nouveau, en son fort intérieur la tournure de ses lèvres était infiniment plus ironique, mais ça, le jeune homme l'ignorait.

*Oui... je vais lui faire bon accueille... à mon nouveau laquai !*

Il la salua assez poliment, même si un ou deux compliments n'eut pas fait de mal aux oreilles de la jeune femme. Mais bon, il était vrai qu'il avait de quoi être « enchanté » non ? - en réalité, pas vraiment, se retrouver avec une personne se prenant pour le nombril de la terre n'étant jamais de tout repos mais, encore une fois, ne cassons pas les délires de notre petite noble. Cette dernière était d'ailleurs totalement passée outre le sous-entendu sur ses notes qu'avait fait le professeur, enfermé dans son nombrilisme, El ne l'avait surement même pas entendu.
La jeune femme se redressa, faisant claquer les pieds avant de sa chaise sur le sol. Elle posa un coude sur la table de travail carrelé, dévoilant, sans trop le vouloir, son décolleté au jeune homme qui la regardait de bien plus haut., elle décala ses jambes toujours croisée pour se trouver face à l'arrivant.

« Bonjour, Mister Hawk »

Eléonore avait quasiment imité le ton du jeune homme, on hésitait cependant à qualifier cela de moquerie ou de politesse - mais elle-même optait surement pour la première option - et personne ne tiqua, ou bien personne ne le montra. La jeune noble détailla son nouveau compagnon de TP de pied en cap. Il n'était, en soit, pas trop mal, un peu trop grand pour elle, même avec des talons il la regarderait toujours de haut, les yeux de Hawk ne semblaient receler aucune malice... un idiot peut être ? Voir pire... un gentil ?!
Le professeur coupa cours à ces questionnements en leur demandant de venir chercher des glaçons. Avec un petit sourire en coin la jeune femme resta ostensiblement assise ; Mister Hawk n'avait qu'à relever son derrière, le sien était tranquillement posé sur sa chaise et n'avait aucune intention de s'en décoller - sans interventions majeures - avant la fin du cour.

La prétentieuse avait beau se prendre pour le nombril du monde, elle ne trouvait aucun écho auprès du beau jeune homme. Elle avait beau être fraîche et appétissante, être dans la fleur de l’âge, elle n’était pas à son goût. Et tout comme elle, l’orgueilleux ne fit aucun effort pour faire la conversation. Ce n’est qu’à la demande du professeur que le jeune homme se dressa hors de sa chaise pour aller chercher le matériel demandé. Il ne cilla pas et ne fit aucun commentaire envers sa partenaire. L’avait-elle seulement remarqué ? Voilà que son « laquais » revenait avec les glaçons et tout cet attirail de petit chimiste. Mais au lieu de disposer tout cela au milieu de la table pour eux deux, il déposa l’équipement de son côté. Et comme de par hasard, le responsable des travaux pratiques vint finalement à leur rencontre avec un sourire stupide et élargi.
« Comment se porte ce binôme ? Vous vous amusez bien les tourtereaux ? »

Un léger rire ponctua ses propos alors qu’il réajustait ses lunettes sur son nez. « Mister Hawk » se fit alors entendre, coupant avec une vélocité folle et inouïe la parole à son homologue. Son ton était glacial et ses propos tranchants.

«J’aimerais changer de partenaire de tp. »

Cette requête provoqua l’étonnement du professeur qui, interloqué, demanda pourquoi une telle demande.

«Je doute que je convienne à mademoiselle Mc Kinley et je n’ai pas envie de travailler pour deux. »

« Hum… Qu’en pensez vous Miss Kinley ?... En fait, je pense que vous feriez mieux de vous entendre, si je ne vois pas un minimum de coopération dans ce binôme, vous échouerez à l’ensemble de vos épreuves de cette année.. J’espère être assez clair…Hum comme le temps passe… Il ne vous reste que 45 minutes pour finir… Mais pour me montrer votre esprit d’équipe, si vous ne terminez pas, je vous laisse un délai jusqu’à demain… »

Bientôt, l’ombre professorale s’éclipsa…Et l’orgueilleux tourna son regard noir vers la jeune femme…

« Commençons-nous…partenaire.. ? »[/color]

Et voilà l'intervention majeure... et dire qu'elle pensait tranquillement à ce qu'elle allait faire en rentrant chez elle. Pourquoi avait il fallut que cet idiot ramène son égo ridicule et le défi ainsi. La chaleur épuisait tout autant le corps que la patience de la jeune fille. Elle laissa passer le sermon du prof, son regard vide passait loin derrière le pédagogue, c'était une de ses techniques préférées. L'autre fit alors preuve d'une insolence qui faillit la faire exploser... « partenaire » ?
C'est incroyable ce que l'esprit humain, surtout s'il est un minimum dérangé, est capable d'inventer comme excuses tordues pour ne pas sortir de ses chemins prédéfinis. Eléonore poussa un soupir exaspéré, se tournant vers le jeune homme, elle lui lança un regard emplit de ce qui ressemblait désagréablement à de la pitié. Sa voix n'avait rien d'ironique, elle résonnait comme celle que l'on use pour expliquer un fait logique à un enfant.

« Tu sais, si tu voulais que je t'aide pour ça, fallait le dire... bon, je comprends ta timidité à m'interrompre dans mes réflexions, mais quand même, ne vas pas te mettre en difficulté à cause de cela d'accord ? »

Elle lui fit un petit sourire puis saisit la feuille de travail et se mit au boulot. Oui, c'était un peu gros... voir pas qu'un peu, mais, que voulez-vous, quand on est persuadé d'être une déesse venue sur terre, on appréhende certaines choses de façon... étrange.
D'ailleurs, sans se retourner vers l'insolent, elle lui lança distraitement.

« D'ailleurs, appelle-moi Mademoiselle Mc Kinley si tu le veux bien... Miss c'est d'un vulgaire... sinon, Kinley-Sama j'accepte aussi. »

Ce n'était pas pour rigoler bien évidemment, elle pensait que cela était totalement logique et supposait que si personne ne l'appelait comme cela c'était par ignorance plus que par non respect de son rang.
Mine de rien, la jeune fille ne travaillait pas trop mal et elle se débrouilla pour faire une bonne partie de son travail, sans oublier d'expliquer à mesure au jeune homme d'une petite voix distraite, certaine des filles qui traînaient avec elle de temps à autre eurent un petit rire quand, d'une voix très condescendante, elle lui expliqua que la glace, en fondant, donnait de l'eau... se faire expliquer ce genre de choses pas un cas comme El n'était pas pour augmenter la cote du ténébreux.

Tout bonnement insupportable voilà ce qu’elle était ! Elle l’horripilait de la tête aux pieds. Il fit mine de l’écouter mais ne prêtait cure aux propos de la belle qui s’était mise au travail… Puis exaspéré, l’heure se termina finalement, il se leva d’un bond avec vélocité, la plupart des groupes avait fini en avance et le professeur avait disparu, ils étaient seuls et il n’avait plus à simuler, il pouvait partir loin de cette succube. Mais alors un enchainement de malchance se produisit, à cause de sa hâte, le bol de glaçons se renversa en partie dans le décolleté de la désirable et le jeune homme la percuta. Ils se retrouvèrent à terre, leurs corps enchevêtrés. Il était sous elle, elle était affalée sur sa pauvre personne, un décolleté plongeant lui faisait face pourvu encore de quelques morceaux de glace, l’une de ses mains avait tenté de stopper la chute de la jeune femme mais pressait malgré lui l’un de ses seins généreux, l’autre était au niveau de sa taille. Lorsqu’il se rendit compte de la situation, il devint rouge, son corps était brûlant, était-il atteint de fièvre… Il dégagea sa main rapidement, caressant malgré lui cette forme vallonnée…

« Excu…excuse moi… Je ne voulais pas…te caresser… »

Et la belle encore étendue sur le jeune homme pouvait sentir son ardeur au niveau de son entrejambe…

« Lèves-toi s’il te plait… »[/color]

 Eléonore poussa un cri de surprise quand l'enchainement d'événement incongrus se produisit, exclamation qui se transforma, bien malgré elle, en gémissements pour le moins... douteux, quand les glaçons glissèrent le long de sa peau. Elle se retrouva, sans trop comprendre ce qui était arrivé, sur le garçon qui la retenait d'une main, posée sur un endroit « stratégique » et de l'autre agrippant sa hanche. L'homme retira sa main et devient rouge comme une pivoine tout en lâchant sa poitrine comme s'il s'était brulé. La jeune femme ne comprit rien de sa réaction - mais bon, on ne lui en veut pas d'avoir un point de vue sur le sexe digne d'une gamine de six ans - Hawk lui demanda de se relever, elle commença par se redresser à califourchon, leurs entrejambes adroitement collée, et elle regretta immédiatement ce geste. L'un des cubes glacés venaient de descendre entre ses seins, traçant une ligne glacée descendant jusqu'à son nombril où il s'arrêta.
Elle poussa un second gémissement tandis qu'elle était parcourue d'un frisson et que la chaire de poule recouvrait sa peau. Le garçon remarqua surement qu'elle se mit immédiatement à pointer sous sa chemise, effet secondaire du froid mais, dans le cas présent et, surtout, dans la position qui est la sienne, avouons que cela semble un tant soit peu ambigu.
La noble mit cinq bonnes secondes pour se reprendre. Répondant à la demande du jeune homme d'un hochement de tête elle se releva. Puis, plongeant ses doigts dans son profond décolleté elle entreprit de retirer les glaçons qui s'y étaient glissés, les posant sur la table au fur et à mesure, elle retira l'explorateur en dernier, avec une petite moue : une goutte d'eau glacée était descendue de son nombril pour glisser sur la distance restante et humidifier ses bas. Une fois l'extraction terminée, la jeune fille se recomposa une expression avant de répondre, toujours aussi hautaine:

« Vous excusez pour m'être ainsi tomber dessus aurait été de rigueur, elles aussi. »

Elle avait toujours son port royal, mais cela offrait un trop fort contraste avec ses précédents gémissements pour qu'il semble tout à fait aussi pompeux qu'avant...

Comme à son habitude son teint s’embrasa de plus belle, la petite peste ne savait-elle pas qu’elle l’exposait à de terribles supplices ?! La riche héritière était des plus cruelles ! Tout tremblant, il avait subi le traitement qu’elle lui avait infligé en silence ; ses yeux noirs et vifs la poursuivant dans chacun de ses mouvements, la dévorant même par instant, avant de se détourner avec honte. Son torse subissait de violentes secousses, sa respiration s’était faite difficile et il n’avait pu retenir un gémissement plaintif alors que la lycéenne l’avait enfourché. S’agitant comme un cheval fougueux sous la jeune femme, les contacts n’en furent que plus troublants et grandiloquents, leurs peaux s’échauffèrent lentement mais sûrement. Mais soudain, elle rompit tout contact et retira la cause de tout cela de son haut. Comment autant de glace avait-il pu se ficher dans son décolleté ? Encore allongé à même le carrelage des laboratoires, il se releva finalement encore un peu hébété de la situation. Il ouvrit finalement la bouche et au lieu de lui faire une réflexion désagréable, sa voix se fit plus douce et il murmura doucement…

« Oui, je m’excuse..Je crois qu’il faut qu’on termine le tp pour demain, on peut faire ça ce soir chez moi si tu veux ? »

La demande fut visiblement des plus délicates, difficiles même.  Il détourna le regard et ajouta finalement…

« Je ferai des efforts pour être agréable.. »[/color]

Visiblement l'agitation dont avait fait preuve mister Hawk durant leur « folle chevauché » l'avait gêné au plus au point même si, encore une fois, la jeune femme ignorait totalement pourquoi. Transparaissait une certaine amertume dans l'attitude de son vis à vis, elle ne comprenait pas, c'était, tout d'abords, lui qui lui était tombé dessus, puis lui qui l'avait prié de se relever... peut être la honte d'avoir détruit sa sortie. Il lui demanda si elle voulait bien finir le travail chez lui, il parlait si bas que s'en était presque un murmure. La noble fit une moue, elle ne voulait, pour rien au monde, découvrir les habitations du petit peuple, elle se languissait déjà de sa piscine, sa chemise rendue humide par la glace et la chaleur ne serait qu'avantageusement remplacé par un bikini. Elle hésitait déjà entre les coloris quand elle lui répondit distraitement...

« Non, je dois rentrer chez moi et... »

La jeune femme frappa sa main ouverte de son poing et se retourna vers son partenaire. Un grand sourire illuminait ses lèvres, elle n'avait visiblement pas entendue la seconde phrase, trop occupée à choisir entre deux de ses maillot de bain. Et, au vu de la lueur qui dansait dans ses yeux verts, une idée trottait dans son crâne - oui, on peut dire vide... - une idée qu'elle brulait de mettre en application. Un timbre presque suppliant dans la voix elle lui demanda, les deux mains sur les épaules, l'expression cajoleuse.

« Sinon... on pourrait aller chez moi. Je te promets que l'on travaillerait, en plus ça nous permettra de bosser tard, tu t'installeras dans une chambre d'ami pour la nuit... »
 
Elle était redevenue une gamine avide de faveur et elle savait parfaitement y faire, son père lui avait souvent répété que, quand le bâton ne marchait pas, la carotte pouvait faire obtenir de grandes victoires diplomatiques. Eléonore n'aimait pas user de cela, mais elle redoutait encore plus de se perdre en tergiversations inutiles avec le jeune homme, plus vite ils seraient au manoir et plus vite l'eau fraiche de la piscine l'accueillerait. Elle se colla presque nez à nez avec le jeune homme et lui demanda, ne tenant plus en place à cette idée.

« Accepte ! Accepte ! Steuplaiiis ! »

Oui : six ans, maximum, mais bon, comment y résister ? Jack ferait mieux de le savoir mais, vu son état durant la « chute » précédente et s'il avait un minimum d'imagination, il ne raterait pas cette occasion, qui refuserait de passer la nuit dans le manoir d'une bombe richissime - fut elle chiante comme pas possible ? Bien peu de garçons en tout cas.
El attendait, toute excitée, l'approbation de Hawk - qu'il refuse ? Impossible ! - en s'imaginant déjà plongé dans l'eau claire et enfin faire partir de sa peau la sueur qui la recouvrait après cette brulante journée. Il n'était que midi et y ils auraient toute l'après-midi pour s'amuser avant de se remettre au travail ce soir. Tout était parfait.