Présentation de la famille Minamoto
-
Masako, la matriarche de 67 ans, veuve.
-
Tatsuya, fils ainé de Masako, 42 ans. Il est marié à
Natsumi, 40 ans. Ils sont venus avec leurs enfants
Ai, 19 ans, et Yuki, 13 ans. Ai a également amené son petit ami,
Daisuke, 21 ans.
-
Emiko, la seconde enfant de Masako, 30 ans et célibataire endurcie.
-
Suzume, la benjamine de la famille, 25 ans et son fiancé de 28 ans
Masato, ainsi que leur petite de 3 ans, Ayame
Masako : #9e9fa3
Tatsuya : #738c7f
Natsumi : #c9a073
Emiko : #a58ae1
Masato : #f2eeed
Suzume : #eba364
Daisuke : #a85b1b3
Ai : #eee1ad
Yuki : #097fca
Ayame : #c33b3d
~~~~~
- Tu es sûre que tu ne veux pas d’aide. Emiko ?
- Non ne t’inquiète pas Maman ! Je me charge de tout. Tu as juste à t’installer et à profiter de la soirée !
- Très bien si tu le dis. Je te fais confiance ma chérie !
La matriarche adressa un sourire à sa fille, persuadée qu’elle avait bien les choses en main, et alla s’asseoir en bout de tablée, clopinant en s’aidant de sa canne. Les années avaient passé, c’était le premier réveillon de Noël qu’elle vivait sans son mari, mais toute sa famille était présente, et rien ne pouvait lui faire plus plaisir. De sa place, elle avait une vision d’ensemble sur la pièce et par conséquent sur sa famille.
Son regard se porta d’abord sur son ainé Tatsuya, et sa femme Natsumi, tous deux vêtus de magnifiques tenues pour la soirée. Depuis quelques années, c’était lui qui avait pris la tête de l’entreprise familiale, la marque de luxe Hanabi, fondée par feu le patriarche Koujirou, et il fallait dire que l’homme, fort de sa propre expérience et celle de son père, était un excellent homme d’affaires qui ne lâchait rien et arrivait toujours à ses fins. Il avait rencontré sa femme alors qu’elle commençait comme mannequin chez un concurrent. A force de lui faire du charme, il avait réussi à la débaucher mais surtout à la séduire, et ensemble ils avaient eu deux enfants. L’ainée, Ai, qui était destinée à reprendre la boîte familiale tôt ou tard, bien que l’idée ne l’enchante guère, et le cadet Yuki, aujourd’hui tranquillement installé sur le canapé au coin du feu, lisant comme à son habitude un roman de fantasy dont il était tant friand. A côté de lui se trouvait la plus jeune de la famille, la petite Ayame, fille de la benjamine de la fratrie. Du haut de ses trois ans, elle était une enfant assez sage, trimbalant toujours avec elle sa peluche favorite, Monsieur Lapin, représentant un exemplaire de ce type de rongeur aux longues, très longues oreilles, par lesquelles elle avait pour habitude de le traîner.
- Ne t’approche pas trop du feu Ayame, tu risquerais d’abimer Monsieur Lapin.
- D’accord Papa !
Masato ébouriiffa sa fille avant de sortir se griller une cigarette. Malgré son air bourru quand on ne le connait pas, Masato est un homme charmant, et un père et compagnon aimant, et ne n’est pas Suzume qui dirait le contraire. En revanche, il est du genre un brin malchanceux, le genre de gars toujours là au mauvais endroit au mauvais moment, et pourtant il ne le fait pas exprès. C’est d’ailleurs de cette manière qu’il a rencontré sa fiancée, la belle rousse en robe rouge et troisième enfant de Masako. Suzume avait été son avocate dans une affaire où le pauvre homme était accusé par son patron d’avoir participé au cambriolage de la bijouterie où il travaillait. Evidemment Masato était innocent, et Suzume l’avait fait innocenter. Le procès fini, les deux jeunes gens ont continué à se fréquenter et de fil en aiguille… Disons que leur mariage était prévu pour l’année à venir.
Adressant un sourire à son futur époux qui sortait, la benjamine était occupée à mettre la table, s’amusant à placer des étiquettes pour les convives autour de la table. A la droite de la matriarche, elle avait positionné son frère Tatsuya, sa femme Natsumi, leurs enfants Yuki puis Ai, et enfin Daisuke, son compagnon. De l’autre côté, elle s’était placée à côté de sa mère également, puis avait placé la petite Ayame entre elle et son fiancé Masato, et enfin en bout de table Emiko. Bien sûr Emiko était affectivement la plus proche de leur mère, mais elle était en charge du repas et à ce titre, avoir l’accès le plus aisé à la cuisine. Tout devait être en ordre pour la fête, après tout c’est Noël, c’est une soirée merveilleuse, et Suzume était impatiente de voir la joie sur le visage des membres de sa famille quand viendra l’heure des cadeaux. Enfin, elle avait surtout hâte de voir le costume de Père Noël que Masato lui avait promis de revêtir pour amuser leur petit trésor. Mais il manquait toujours quelqu’un au rez-de-chaussée du petit chalet, et la rousse commençait à s’en inquiéter, interrogeant son ainé à ce sujet.
- Grand frère, ta fille n’arrive pas ?
- Elle a dit qu’elle terminait de s’habiller avec son copain et qu’ils descendraient ensemble.
- Je devrais peut-être aller lui donner un coup de main !
Suzume avait beaucoup d’affection pour sa nièce Ai, qu’elle considèrait presque plus comme une cousine voire une sœur. Leurs âges assez proches aidant, les deux étaient très proches, et avaient tendance à ignorer la génération qui est censée les séparer. Elle s’apprêtait à grimper à l’étage quand sa belle-soeur l’interpella :
- Ne t’en fais pas, elle sait se débrouiller seule.
- Oh…
Suzume afficha une petite moue déçue. Ça faisait un moment qu’elle n’avait pas eu de moment entre filles avec sa chère nièce. Mais bon, elle la verrait au repas, et puis, elle avait hâte de voir sa réaction au cadeau qu’elle lui avait choisi personnellement, mais il faudrait attendre minuit pour cela~
- Allez donc vous installer, le repas est bientôt prêt ! je vais ramener l’apéritif !
- Attends je viens t’aider !
Emiko, dans son habit de cuisinière de Noël, accepta la proposition de sa petite sœur avec plaisir. Certes la cuisine était son domaine, mais elle ne disait jamais non à une paire de mains supplémentaires pour l’aider. Elle était enfermée dans la cuisine depuis le début de l’après midi, et elle mettait un point d’ordre à se charger de tout toute seule. Célibataire endurcie et fière de l’être, elle enchainait habituellement les coups d’un soir, mais ça ne lui retirait pas son côté famille pour autant. En effet, c’était son plus beau cadeau de que profiter des fêtes avec les siens.
Pendant ce temps, à l’étage, dans la chambre des enfants de Natsumi, l’ambiance bien que festive en un sens n’était pas tout à fait la même.
- Han ! Han oui Daisu- hmmff hmff!
- Désolée chérie, mais tu es un peu trop bruyante. Tu ne voudrais pas que ta famille rapplique maintenant quand même ?
Ai fusilla son petit ami du regard alors qu’il lui décochait son plus beau sourire, un brin moqueur, sa main plaquée sur la bouche de la belle blonde pour étouffer ses gémissements de plaisir. La jeune fille l’avait certes chauffé, et il entendait bien lui faire payer, mais ce n’était pas une raison de se donner en spectacle devant toute la belle famille. La tenant toujours fermement coincée entre lui et le mur, il la pilonna encore quelques minutes avant qu’elle n’atteigne la jouissance, discrètement, ses cris toujours étouffés par sa main sur son visage. Satisfait de sa besogne, Daisuke la laissa retomber à genoux face à lui pour qu’elle vienne le terminer avec sa bouche. Ceci dit, il ne se priva pas de souiller son visage en même temps que ses lèvres. Admirant son œuvre, il ne put néanmoins s’empêcher de la taquiner encore une fois.
- Hm chérie, je crois que tu devrais aller te remaquiller, tu as quelque chose.. là.
Il désignait ainsi tout son visage, sachant pertinemment que la blonde devait passer par la case salle de bain pour se remettre en état, alors que lui n’avait qu’à remonter son pantalon de son costume noir. Et en même temps, il se demandait si elle ne serait pas capable de ressortir dans cet état juste pour provoquer le courroux de sa famille. En effet, Daisuke savait que sa petite amie était assez en opposition avec sa famille, sans doute un peu trop sur son dos afin qu’elle se prépare pour reprendre l’affaire familiale quand l’heure sera venue, chose qui ne tentait que très peu Ai qui souhaitait découvrir le monde. Enfin après réflexion, elle ne prendrait sans doute pas le risque de l’impliquer aussi dans leurs querelles, aussi le jeune homme haussa les épaules, avant de descendre rejoindre le reste de la famille Minamoto, un sourire satisfait sur les lèvres.
- Ah te voilà ! Ai n’est pas avec toi ?
- Heu non elle arrive Madame, elle termine de se coiffer.
- Assieds toi donc Daisuke, pas loin de Yuki, là.
L’adolescent ainsi désigné fusilla le dernier arrivant du regard. Il ne l’appréciait pas spécialement, et malgré son jeune âge, avait bien deviné ce qui retenait encore son aînée à l’étage. Mais il se mordit la langue et ravala sa colère, ça aurait été idiot de gâcher la fête pour si peu. A la place, il laissa glisser son regard sur le sapin dont le pied serait tout à l’heure envahit de cadeaux.
De son côté, Ai se dirigea comme convenu vers la salle d’eau. Un petit sourire passa sur son visage en voyant l’état dans lequel Daisuke l’avait mise. Si ses parents la voyaient comme ça… Elle pouffa intérieurement avant de se débarbouiller, puis réajusta sa jupe et ses collants. Sa mère aurait préféré la voir dans une longue robe argentée, mais une fois n’est pas coutume, l’héritière n’en faisait qu’à sa tête. Une fois dans un état convenable, elle quitta la pièce et s’apprêta à descendre les escaliers quand elle entendit des voix inconnues dans l’entrée. Pendant un instant, elle crut que sa tante Emiko avait ouvert à un groupe de choristes qui faisaient le tour des chalets, mais le ton des voix laissent clairement présager autre chose. Son instinct de survie parlant en premier, la blonde entra dans la pièce la plus proche, la chambre de ses parents et se cacha dans l’armoire, plus muette qu’une tombe, écoutant les voix venant du rez-de-chaussée…