C'est le serveur qui vint me sauver en venant se placer entre la jeune Canelle et moi, attendant ma réponse sur ce que je désirais boire pour l'apéritif. Mon hôte choisissant un alcool fort, je fis de même par mimétisme. Cela aurait au moins l'avantage de me détendre, alors que je risquais gros à ce dîner. Non seulement son entreprise me rapportait 80% de mon chiffre d'affaire, mais son influence était telle dans le milieu de la tech que je perdrais à coup sur les 20% restants. Je ne pouvais pas me le permettre et je savais le personnage très à cheval sur les traditions et les valeurs familiales. Je n'osais imaginer sa réaction s'il m'attrapait en train de flirter avec sa fille.
-Un whisky également, je vous en remercie.
Le personnel était extrêmement rapide et en un rien de temps je tenais dans ma main un verre froid rempli d'un liquide ambré tandis que ma voisine de table dégustait un champagne. Le serveur ne tarda pas à apporter également un assortiment d'entrées digne des plus grands festins. Avant de déguster les délicats mets, le maître de maison se leva pour un discours en mon honneur. Flatté par son estime, je m'inclina avec respect avant de tendre mon verre, rapidement accompagné par les autres convives.
Le whisky coula dans ma gorge, la douce brûlure me réchauffant avec un effet de détente quasi immédiat. Canelle se retourna à nouveau vers moi pour m'interroger sur ce que j'apportais à son père. Ce dernier, semble t-il fier de voir sa fille s'intéresser avec politesse à son invité, attendait attentivement ma réponse.
Je replongea à contrecoeur dans les yeux de la jeune femme et m'expliqua:
-Je suis avocat et j'ai accompagné ton père depuis la création de son entreprise jusqu'à aujourd'hui. Nous avons traversé de nombreuses épreuves et du faire face aux attaques féroces de nombreux concurrents....
Alors que je parlais, je ne pu s'empêcher de remarquer la goutte de condensation qui glissa le long du verre de Canelle. Elle resta quelques secondes suspendue sur le pied du verre avant de se décrocher pour tomber sur son cou. Inarrêtable, la goutte poursuivie son chemin sur sa peau blanche avant d'accélérer sa chute en rencontrant la forme rebondie de son décolleté. Je fit preuve d'une extrême concentration pour ne pas que mon regard s'y perde aussi, sous le regard du père de Canelle. J'aperçus toutefois que son corps fut parcouru d'un frisson, couvrant sa peau d'une chair de poule qui me laissa deviner le temps d'un instant la forme de ses seins.
Mon imagination fut moins résistante, et j'imaginais déjà la pointe de ma langue remplacer la goutte, parcourir le cou de la jeune femme avant de se perdre sur ses tétons, laissant derrière elle une fine trainée de salive. Ma course ne se serait pas arrêtée là, j'aurais évidemment terminé entre ses cuisses, la main de Canelle agrippant mes cheveux...
Une nouvelle fois, mon imagination me jouait des tours. Il fallait absolument que j'arrive à sortir cette image de ma tête.
-Nous nous sommes rencontrés alors que je venais juste de prêter serment et je dois reconnaître que sans lui je ne sais pas si j'aurais réussi.
J'avais la sensation que la jeune femme me dévorait des yeux, et je déglutis lorsque j'aperçus sa langue rose venir parcourir la surface charnue de ses lèvres. Le geste était lent et je me rêvais à y joindre ma propre langue, voir même autre chose.... Je baissa rapidement le regard afin d'éviter de faire croître à nouveau mon érection incontrôlable mais compris rapidement que c'était une mauvaise idée en apercevant sa cuisse dévoilée par la fente de sa robe qui s'était soudainement remontée. Ce n'était pas le fruit du hasard. Evidemment, j'étais le seul à pouvoir l'apercevoir. Il suffisait désormais qu'elle écarte les cuisses pour faire remonter inexorablement le tissu.
Je repris une discrète gorgée de whisky avant de terminer ma réponse.
-Je suis fier du chemin que nous avons parcouru ensemble et de pouvoir dire aujourd'hui que je le considère comme un ami.
Je me retourna vers le maître de maison et leva à nouveau mon verre en son honneur avant de boire une nouvelle gorgée de l'exquis brevage. Il fallait quand même que je veille à ne pas en abuser, sous peine de ne pas pouvoir reprendre le volant, mon chauffeur n'ayant finalement pas pu rester.
Nous commençâmes enfin les entrées, tandis que je faisais la conversation avec la maîtresse de maison que je n'avais pas encore vraiment eu le temps de connaître.
Alors que je prenais du caviar, la fine cuillère de nacre m'échappa des mains et le précieux contenu vint s'écraser sur mon entrejambe, tâchant le tissu de mon pantalon. Je pesta intérieurement.