Madame Hortensia avait voulu préserver sa pureté, sa race étant principalement des esclaves sexuels elle voulait que Cremy puisse vivre sans penser à cette facette des hommes qui était malsaine. Tout ce qui était en rapport avec le sexe, le petit chaton n’y connaissait rien, le simple mot sexe lui était inconnu pour désigner son intimité sa propriétaire utilisait des mots plus innocents comme : fleur, abricot, chouchou et elle insista pour lui dire que personne n’avait le droit d’y toucher à part elle. Dans les livres qu’elle avait à disposition chez elle, il n’y avait rien qui parlait des rapports sexuels entre deux personnes ou aux créatures même les animaux. Elle était loin de s’imaginer toute cette partie de la vie, qui avait beaucoup d’importance pour d'autres.
« Ma maîtresse arrivait à vivre sans travailler, elle voyageait beaucoup aussi. » Madame Hortensia, était à la retraite, elle vivait avec des économies et les aides de l'État. « Je pensais pouvoir faire pareil. » Encore une partie du monde extérieur qu’elle ne connaissait pas, son ancienne propriétaire aurait dû prendre des plus grosses précautions sachant qu’elle était sur un âge avancé. Une deuxième résidence, avec des instructions pour y vivre et apprendre à se débrouiller toute seule, Cremy n’aurait pas eu à subir la méchanceté de l’homme cochon de soir à seulement son deuxième jour dans la nature.
Main dans la main, il lui fit faire le tour du propriétaire, son appartement était plus petit que la maison où elle vivait et le chaton remarqua directement qu’il n’y avait pas de deuxième chambre pour qu’elle puisse y vivre. « Vous aussi votre propriétaire est décédé. Madame Hortensia j’y pense encore beaucoup, elle me manque, je n’ai pas pu lui dire au revoir. » Cremy se blottit dans les bras de Tani, lui qui avait vécu la même chose qu’elle, ce qu’elle pensait. Elle déposa son visage contre son torse, les oreilles tombant sur les côtés poussant des ronronnements de réconfort de se sentir à l’abri avec quelqu’un qui pourrait la défendre.
« Vous voulez être mon propriétaire ? » S’exclama Cremy en levant la tête pour regarder Tani dans les yeux. « C’est rapide, on se connaît à peine. Je ne veux pas être un poids pour vous, tout m’apprendre, payer la nourriture… » Le chaton énumérait des points en levant ses doigts contre son torse, elle en cachait d'autres, Cremy était timide avec Madame Hortensia elle pouvait se permettre de lui demander des cadeaux ici, elle n’allait jamais oser. Elle repensait à sa jolie collection de rubans qu’elle avait laissée sur place et qu’elle ne reverrait plus jamais, aux beaux vêtements que sa propriétaire lui avait ramenés de ses voyages.
« Je vais y réfléchir si j’ai le droit d’avoir un peu de temps. » Cremy voulait aussi savoir si elle allait bien se sentir dans cet appartement, une nouvelle vie n’était pas facile à appréhender. Si elle se sentait pour le moment en sécurité, elle était quand même dans un moment de doute sur sa vie en général. « Je peux vous poser une question Tani… » Le chaton se recula pour prendre un peu de distance avec Tani, n’osant pas le regarder dans les yeux et préférant fixer ses pieds en agitant ses doigts devant son ventre. « J’ai vu qu’il n’y a pas de deuxième chambre chez vous, nous allons faire comment ? J’ai le droit de dormir sur le canapé ? Vous avez une couverture pour que je n'attrape pas froid ? » C’était une question qui trottait dans la tête de Cremy depuis la visite.
Tani lui avait précisé qu’elle pouvait garder ses attributs de chatte sans avoir besoin de les cacher dans son appartement, Cremy fit sortir sa queue bicolore remontant sa robe au-dessus de ses fesses dévoilant sur son postérieur galbé une petite culotte blanche transparente sur le dessus, opaque au niveau de son intimité et un peu plus son porte-jarretelles.