Quant il s’agissait d’argent, Ryiah et ses magouilles plus foireuses les unes que les autres n’étaient jamais bien loin. Quand traînait une histoire de monstre quelques parts, ça sonnait souvent avec récompense. L’hybride vous dira que c’est «mathématique» puisqu’à elle seule, elle savait refonder les règles de l’’art de l’arithmétique, surtout quand ça l’arrangeait. Tout avait commencé par une histoire de chasse au monstre dans les bourgs non loin de la ville état de Nexus. Pillage, disparition, viol, un classique sur Terra. Un «bête loup-garou» selon les témoins, avec un certain sens de la traque plus aiguisé que ses confrères. Plus effrayant, plus imposant et plus violent ? Sachant que les pauvres paysannes qui s’étaient passés dessus ne connaissait pas le premier modèle, ça ne voulait rien dire. Beaucoup se contenteront de la version du «loup garou alpha», à un tel point que Ryiah, en tant que guerrière-mage qui a des connaissance plus poussé que le soldat lambda, rajoutera même «un alpha tellement alpha qu’il a fini lonewolf à un point qu’il n’a été de se faire accepter par une meute». C’était une définition longue à la Ryiah, mais au moins elle était clair pour tout le monde. Tant mieux, c’était peut-être plus dangereux, mais au moins il n’y aura pas de meute à gérer !
Et surtout qui dit Ryiah, dit toujours magouilles foireuses. Avant même d’avoir la peau de l’ours, ou le loup, peu importe on va l’appeler «bourse remplie d’or» en attendant, elle avait déjà calculer comment se faire un maximum d’argent en pensant déjà comment éliminer ses petits camarades de chasse une fois la proie neutralisée, et mettre tout cela sur le dos du monstre en question. N’allez pas croire que Ryiah était du genre à n’avoir jamais de remords, c’était quelque chose qui existait en elle. Juste qu’il fallait choisir les bonnes personnes qui ne manqueraient à personne. Toli et Edward Laffite qu’il s’appelait. La sélection naturelle que Ryiah les appelait. Donc son groupe se composait un jeune aventurier archer, juste pour faire ses preuves chez les siens, et un pseudo chevalier beau gosse qui rêve de gloire et sauver l’orphelin. Pour Ryiah qui avait tendance à renifler le passé de ses compagnons, elle vous dira que le premier a été foutu dehors par les siens car une bouche de trop à nourrir là le second n’était pas le fils aîné d’une famille de petite noblesse où on lui avait laissé le choix d’aller ou de se marier la cousine éloignée qui ne ressemblaient plus à rien. Bref, que des individus remplaçables qui ne manqueraient à personne.
La forêt était assez dense, pas étonnant que le bourgmestre se soit fait envoyer promener par le Comte local : qui irait risqué d’envoyer une petite escouade patauger dans la boue, si ce n’était pas dans les marais ? D’ailleurs en parlant de marais, le groupe vient d’en longer un nouveau. Sauf que cet arbre mort écroulé, il disait vaguement quelques choses à Ryiah. Alors oui, Toli avait des traces et des branches cassés, mais l'hybride avait l’impression que les siens l’avaient foutu dehors pour une raison.
«On est déjà passé par là...»
«Dans cette foret, j’ai l’impression que tout se ressemble.»
«Et moi j’ai surtout l’impression que l’on est déjà passé par là...»
«Nul crainte jeune demoiselle ! Peu importe le temps que ça prendra, nous arriverons à traquer cette vile créature !»
«Pas trop longtemps quand même, on n’a plus que deux jours de rations sur les quatre de prévus...»
Et en plus il braille pour se donner de la prestance. Bon au moins, maintenant lui, elle savait pourquoi ses vieux ne l’avaient pas collé à l’académie militaire : pas rentable sous toutes ses formes pour sa famille. Ouais enfin, même si ça ne concernait qu'elle, sa réserve d'encre magique pour dessiner ses balises de détection, diminuaient atrocement parce que le chasseur du groupe a autant de sens de l'orientation qu'un habitant de Nexus qui n'est jamais sorti de chez lui ! Si le code morale de Ryiah pouvait être plus que discutable, on pouvait dire que l’on a le groupe que l’on méritait...
