Voir les choses autrement - PV (Kara)

La situation était devenue compliquée au fil des minutes sous cette douche. Jusqu'à ce que Kara me demande d'en sortir et de la laisser seule quelques temps. Le froid est aussi palpable au sein de la pièce qu'entre nous deux car il est évident qu'elle ne sait pas trop quoi penser de sa situation.
J'ai beau être quelqu'un de spontané et de direct, je peux comprendre que certaines personnes voient et vivent les choses d'une toute autre façon. Chaque être humain est différent à sa manière. Et Kara a déjà montré plusieurs fois qu'elle a du mal à lâcher prise complètement par crainte de se blesser.

Je m'exécute donc et décide de faire ce qu'elle veut. La peau froide et l'air qui se glisse dans la pièce me donne rapidement la chair de poule alors que je suis loin d'être douillet et sensible aux changements de température. L'état d'esprit doit aussi y jouer vu que toute la complicité qu'on avait jusque là semble s'être évanouie en l'espace de quelques secondes.

Une fois sec, je fais un arrêt rapide par sa chambre pour récupérer mes fringues. L'odeur de sexe est encore vivace et m'attaque les narines dès que je pose un pied à l'intérieur. Là encore, le contraste entre ce qui vient de se passer il y a plusieurs minutes et les évènements de sous la douche rendent la situation gênante... voir malaisante.
C'est donc avec une certaine rapidité que je ramasse mes fringues pour les enfiler en quelques secondes. Le tout sans un mot.
En y repensant, je crois que c'est la première fois qu'on passe autant de temps si près l'un de l'autre sans se dire quoi que ce soit. Ne sachant pas quoi dire, pour une fois, je me contente d'un :
- Bon, je ferais mieux d'y aller.

Je pourrais m'excuser de façon générique, mais je crains que la chose soit prise de la mauvaise façon. Certaines fois il vaut mieux ne rien dire du tout plutôt que de broder dans le vide et rendre la situation encore plus compliquée qu'elle ne l'est déjà.

C'est donc perdu et sans les mots que j'entends la porte se refermer derrière moi en la tenant par la poignée. Je préfère ne pas regarder en arrière, au cas où.

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Deux semaines passent, sans aucune nouvelle. Comme elle me l'a demandé, je ne lui ai pas envoyé le moindre message.

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Après un peu plus d'un mois, toujours rien. De mon côté j'ai préféré me concentrer sur le boulot uniquement pour tenter de retrouver un quotidien stable et tranquille. Enfin, si on laisse de côté les missions dangereuses ici et là. Rien de bien différent comparé à avant du moment qu'on ne met pas trop de temps à retrouver ses réflexes.

C'est alors que je tombe sur deux de ses collègues en ville sans faire gaffe. Nous faisons la queue tous les trois dans un fast-food en début d'après-midi.

- J'ai tellement pas envie d'y aller.
- Toi aussi ?
- Ouais ! Fêter les anniversaires au bureau c'est aussi ringard que malaisant car personne ne sait jamais quoi dire.
- Surtout quand il s'agit de femmes.
- Et surtout quand elles commencent à prendre de l'âge comme elle.
- Un mot de travers et c'est la sale ambiance pour plusieurs semaines.
- Déjà qu'on a dû marcher sur des œufs plusieurs jours après sa rupture.

A en juger par le contenu de leur discussion, je me suis dis que c'était peut-être à Kara qu'ils faisaient allusion dans leur échange. J'ignore quand est son anniversaire, mais si c'est pour bientôt, je peux sûrement organiser un truc.
Fier par avance de mon projet, je passe quelques coups de fils ici et là pour avoir des idées et mettre en place le truc. Puis je finis par la contacter directement par sms sans donner trop de détails.

Salut !
Ca te dirait qu'on cause ? On pourrait se voir directement, dans un lieu public. Histoire que tu te sentes pas coincée ou prise au piège.

J'ajoute la date et l'heure au message puis je l'envoie après avoir hésité quelques secondes.

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Deux jours plus tard, pile au rendez-vous, je l'attends tranquillement devant un immense immeuble. Ce qu'elle ignore c'est qu'il s'agit d'un centre de loisir pour adultes. Pas dans le sens donjon SM, non. Il est question d'un établissement qui propose un tas de trucs différents comme des escape game, des jeux vidéos avec les casques à enfiler sur la tête ou d'autres expériences sensorielles. Le type de choses que les gamins sont trop jeunes pour expérimenter.

Vu ce qu'on m'a expliqué concernant le cadeau que je compte lui faire, cette journée risque de devenir très vite inoubliable.

- Cassandre Heal. Cassandre. Cassandre !

Kara sursauta en entendant son casque grésiller sous la puissance de l’appel à l’aide. Après un moment de torpeur, elle reprit le contrôle de ses pensées et cilla.

« Ah. Euh. Ouais, ouais, pardon Lowi. »
- Bah, laisse tomber, j’suis mort. Merci.

Un grognement sourd fut retenu à la dernière seconde.
« Désolée. »
- T’es pas concentrée, on se fait maraver depuis tout à l’heure, en face ils jouent super bien, t’es pas dedans putain !

Un gros soupir résonna dans son micro, alors que tout son corps s’affalait dans son fauteuil qui lui faisait mal au dos. Elle avait oublié d’allumer le plafonnier, la seule lumière qui éclairait son visage était celle de l’écran où « game over » la narguait, et celle de son téléphone portable. Le sms qu’elle venait de recevoir était toujours affiché.

Une autre voix, moins énervée que celle de Lowi, tenta d’adoucir la situation, tendue, sur le serveur vocal.

- Ils sont juste plus forts que nous, ça va, c’pas la mort, aller. C’est qu’un jeu.
- Ouais super, merci Professeur DarkLord, on sait tous que tu veux te taper Cassandre, pas la peine d’être sympa avec elle quand elle foire. Ça fait des semaines qu’on s’entraîne pour les placements, si t’as pas le level Cassandre, tu dégages.

C’en était trop, Kara tapa du poing sur son bureau, en faisant tressauter clavier et souris.

« Ta gueule Lowi, c’pas parce que t’es une petite merde dans la vraie vie que tu dois te venger sur nous ! »

En deux clics, elle avait quitté la partie, furax. Quel tocard ce Lowi ! Il avait juste pour lui d’être au chômage et de pouvoir jouer H24, et se croyait assez doué pour leur donner des leçons à tous, tout le temps. La plupart du temps, ça la faisait marrer, mais parfois, ils s’engueulaient un peu plus fort que d’habitude.
Il suffirait qu’ils redescendent un peu en pression et demain, ça irait mieux. Surement. Ce serait froid quelques parties, et ensuite l’alchimie de leur équipe reviendrait…

Kara haussa les épaules en tombant lourdement sur son dossier de fauteuil, retirant ses écouteurs en soupirant. Son regard tomba sur le sms. Pourquoi Souta la contactait, après plusieurs mois sans nouvelle ? Son plan q l’avait lâché ? Elle ferait mieux de supprimer son numéro.

OK

Trop tard, le texto est parti.

oOo

Elle avait beau se répéter que c’était OK, que c’était juste pour discuter, sans prise de tête, la Commerciale à la frange chaotique avait une boule dans le ventre. Ne pas être à l’initiative de la rencontre la stressait un peu, et elle était méfiante. Comme ces premières fois où ils s’étaient croisés, Kara doutait des intentions de Souta, ne savait pas vers quoi elle allait ; et ça, pour son petit cerveau angoissé, c’était un danger.

Son costume de parfaite secrétaire était au placard aujourd’hui, prenant un repos bien mérité, au profit d’un robe bordeaux passée de mode, mais confortable. Et, elle avait des poches.

Sa queue de cheval était mal faite, attachée à la hâte, parce qu’elle avait oublié l’heure du rendez-vous, et avait dû speeder pour se préparer. Tout cela n’arrangeait pas son état, et en voyant Souta, au loin, devant cet endroit qu’elle ne connaissait pas, ses yeux se plissèrent. Aller ma Grande, c’est juste de la parlote, il a peut-être réfléchi et est devenu mâture…

Arrivant à sa hauteur, elle se racla la gorge, tendue, et esquissa un sourire conventionnel.

« Salut. »

Ok, c’était super froid, Kara s’en voulait un peu, mais était à son maximum pour le moment. Elle s’attendait à un mauvais coup, une proposition louche, ou un traquenard.

« Tu … tu vas bien ? »

Contrairement à moi, Kara semble être plutôt à cheval sur les horaires. Ce qui m'arrive pas mal vu que je n'ai pas longtemps à glander comme un plot devant des personnes qui me regardent binairement en entrant ou sortant du bâtiment. Je pense même avoir aperçu quelques regards d'une employée à l'intérieur qui devait hésiter à venir me demander ce que j'attends. Le fait est que les autres personnes qui en attendent d'autres sont déjà en petits groupes. Alors que moi je suis tout seul avec ma connerie. Et niveau répartie... bah elle peut pas se lâcher à voix haute sinon je risque encore plus d'inquiéter les gens du coin.

Heureusement la voilà qui arrive dans une robe foncée qui n'est clairement pas son habituel uniforme. Comme quoi elle porte autre chose en dehors du travail également.

- Yo !

Je la sens un peu hésitante. Bien loin de la boule de nerf habituelle avec laquelle j'ai déjà fait connaissance. La faute à notre dernier échange sûrement. Vu qu'elle semble angoisser pour rien de nature. J'ose pas imaginer la suite si je fais pas gaffe.

- Ouep, et toi ? T'as une petite mine. Ca tombe bien... Enfin non, ça tombe pas bien d'avoir une petite mine. Juste que j'ai prévu un truc sympa qui devrait te plaire. Et si c'est pas le cas t'auras qu'à demander à te faire rembourser.

Je préfère éviter de revenir sur le passé pour l'instant car inutile de pourrir l'ambiance plus que ça.  Histoire de détendre encore un peu plus l'atmosphère je me tente à un commentaire sur sa garde robe. Même si on n'y connait rien et qu'on ment cela ne fait jamais de mal à ce qu'il parait.

- Sympa ton nouvel uniforme.

Si ce genre de compliment ne passe pas alors je ne comprends plus rien aux nanas. C'est d'ailleurs elle qui voulait que je lui raconte des trucs sympas, non ? Argh, ce que les gens aiment se compliquer la vie des fois.

Je lui fait alors signe de me suivre pour nous diriger à l'intérieur du bâtiment. Le fait de voir un peu de monde aller et venir devrait la rassurer si besoin est.

- Bonjour, puis-je vous aider ?
- Ouep, j'ai une réservation pour un pass dont j'ai oublié le nom.

D'un geste assuré je sors une carte de ma poche pour la tendre à une des réceptionniste qui la récupère pour la passer dans une machine afin d'en vérifier la validité.
La chose faite, elle me rend la carte en affichant probablement son plus grand et faux sourire professionnel.

- Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue chez Games & Friends. Votre carte vous offre l'accès à tout notre catalogue pour la journée. Souhaitez-vous que je vous explique ce que nous offrons ?

Je me tourne alors vers Kara en lui faisant un signe de la main pour prendre la relève si elle le souhaite. Moi les jeux vidéos et autres jeux grandeurs natures comme ceux qui sont proposés ici sont trop sophistiquées pour moi. Tout ce que je sais c'est qu'ils proposent vraiment tout et possèdent toutes les nouvelles technologies du marché dans le domaine des jeux vidéos. De ce que j'ai compris, ils cherchent à s'implanter au Japon et cet endroit serait le premier d'une longue série.

Beaucoup de blablas alors qu'on est juste là pour passer le temps.

Machinalement, Kara se mordit l’intérieur de la joue lorsqu’elle sentit le regard de Souta examiner sa tenue. Il y avait quelque chose de bizarre à se trouver face à lui ainsi, alors qu’ils avaient été si proches. Comme à son habitude, il frappe sans s’en rendre compte là où ça pique, lui faisant remarquer sa tête fatiguée. Mais c’est juste maladroit, elle esquisse un sourire lorsqu’il tente de se rattraper aux branches, n’importe comment.

« T’as pas changé toi… »

Mais ça la détend un peu, assez pour sentir sa mâchoire se décoincer légèrement, lorsqu’il tente de la complimenter sur sa tenue. C’est sûr qu’à côté le tailleur défraichi fait bien plus conventionnel. Ceci-dit, la Commerciale apprécie et hoche la tête. 

« Je vais bien, dans l’ensemble. C’est euh… sympa d’avoir prévu ça pour moi. » Même si pour le moment, elle a encore du mal à comprendre ce qu’il veut. Recoller les morceaux ? Se faire pardonner ? Kara pense qu’il n’a pas conscience de ce qui n’allait pas. Et elle a sans doute raison.

En haussant les épaules sur ses préoccupations, la jeune femme plisse les yeux, le suivant à son signal pour entrer dans le bâtiment. Son allure nonchalante est toujours la même. Sans s’en rendre compte, Kara sourit un peu, ça la fait rire dans le fond, de voir sa dégaine. Est-ce qu’il lui a manqué ?

Au comptoir, elle assiste à une scène qui lui demande beaucoup de concentration pour ne pas se moquer… C’est tellement lui ! Il ne se rappelle même pas ce qu’il a réservé. Du Souta tout cracher. Kara pince les lèvres, ses yeux commencent à prendre cette teinte malicieuse habituelle, le stress s’en va petit à petit, la libérant un peu.

Games & Friends ? Elle a entendu parler de cette enseigne étrangère, assez ambitieuse, pour vouloir attaquer le Japon sur son propre terrain, et son intérêt est immédiatement piqué. Décidément, Souta a l’air de vouloir se mettre aux jeux vidéo, lui qui a dévaliser le magasin lors d’une précédente rencontre. L’hôtesse tend un prospectus, elle doit avoir l’habitude de la clientèle qui a horreur de discuter ; et elle a raison. La cible de cet endroit a déjà fait un petit effort pour sortir de chez elle… Avec politesse, bien élevée, elle récupère le flyer et hoche la tête.

« On va pouvoir se débrouiller, merci. »

Docilement, la réceptionniste s’incline sans chichi, et d’un geste de main, les invite à avancer par eux-mêmes, puisqu’ils n’ont pas l’air d’avoir besoin d’aide. Kara marche instinctivement, les yeux posés sur le dépliant.

« Bordel, t’as pas lésiné. » Lâche-t-elle en parcourant les nombreuses possibilités. « T’as encore dépensé une fortune ? » Elle se demanderait toujours d’où venait tout son argent, et comment on pouvait être à la fois fauché et blindé, comme lui.

« Réalité virtuelle, rétro gaming… Y a même une salle spéciale pour amener son chat avec des écrans tactiles pour qu’ils courent après des souris virtuelles… »

Son rire éclate alors qu’elle manque de se manger une borne directionnelle. L’endroit est peu peuplé, il y a un petit air de Bossa Nova dans les enceintes, discrète. C’est feutré et moderne à la fois. « Un bar à soupes… Okay, je savais pas que ça existait. » Nouveau rire.

« Tu veux commencer par quoi ? » La jeune femme se retourne alors complètement, faisant face à Souta, levant les yeux vers lui. Ses épaules semblent bien moins coincées sur une posture défensive. « Sachant que quoi qu’il arrive, je vais te foutre une raclée… » Il a fallu qu’elle se force un peu, mais Kara a forcé la pique pour sembler aimable. Elle a accepté de venir, ce n’était surement pas pour lui faire la gueule toute la journée ? Ce serait encore bizarre un peu, au moins pour elle, ne sachant pas exactement comment réagir.

« La salle d’arcades ? »

- Ah bon ?

La remarque m'échappe automatiquement lorsque Kara annonce à la réceptionniste que l'on pourra se débrouiller sans son aide. Déjà que j'étais un poil paumé pour choisir quelle console prendre lorsqu'on a fait les boutiques. Là c'est encore pire. Les choix sont bien présentés mais sont beaucoup trop nombreux.

- Tu trouves ?

Mes remarques sont assez courtes aujourd'hui. Ce centre est cher d'un point de vue général ou alors c'est cher pour ce qu'il propose ? Si c'est le premier cas de figure ça me dérange pas trop de dépenser des sous pour m'amuser et tenter des trucs.

Pour le moment je la laisse faire en suivant sans rien dire. Au moins le choix assez particulier des services fournis l'aide à se détendre un peu. La pauvre semblait gravement crispée en arrivant. Probablement qu'elle a eu une galère récemment vu qu'elle peut pas encore repenser à ce qui s'est passé la dernière fois qu'on s'est vu. Ça remonte à super loin.

- J'sais pas.

En même temps c'est elle qui a affirmé avec tant d'assurance qu'on se démerderait sans l'aide d'une pro formée pour conseiller les gens sur le contenu proposé par ses patrons qu'elle n'a probablement vu que dans des magazines.

- Tu penses ? Pas sûr que t'aies tes chances si ils proposent des concours de descente de bières.

Même virtuel je lui mettrais une branlée en concours de picole. Elle est le genre de personne à aimer boire un verre ou deux pour finir ivre bien plus vite que le reste de sa bande. Le genre de truc qui a dû lui faire vivre des expériences bien foireuses par le passé. En y repensant elle n'a jamais vraiment causé d'elle alors qu'on s'est vu pas mal de fois.
Bon, la majorité de ces rencontres n'ont pas vraiment laissé la part belle au dialogue ou la prise de connaissance. Ce qui n'est clairement pas de ma faute.

- Vendu !

Nous voilà partis à la quête d'une des nombreuses salles d'arcades. L'une d'elle ne semble pas se trouver trop loin et possède plusieurs jeux de types différents. Les autres sont spécialisées par genres, âges et univers visiblement.
Un escalator qui monte, puis un autre qui redescend pour nous envoyer à mi niveau et nous voilà sur place. L'endroit se veut beaucoup plus neutre que les autres salles de jeux qui cherchent à vous faire croire que vous vous trouvez dans un casino avec tous les sons et les lumières qui vous feraient convulser un épileptique en deux secondes. Ici l'ambiance est plus calme et sereine.

Le fait que les lieux soient interdits aux plus jeunes aide également à ne pas entendre gueuler à tout va sans raison. Même si je suspecte Kara de combler le vide de cette manière assez rapidement vu qu'elle ne se contrôle que moyennement avec une manette en main.

Mon regard se promène sur les diverses bornes qui proposent des contenus particuliers.

- Ah, un héros qui ressemble à une tranche de pain ? Okay...

Un autre jeu propose de jouer à un concours de boisson mais avec des soupes au poisson. Le jeu a pas l'air japonais pourtant. Probablement un studio étranger qui a voulu tenter un truc tordu pour croire que ça allait marcher ici vu que les japonais adorent les concepts un peu loufoques.

En me retournant une énième fois je vois un jeu qui est censé se jouer à deux. Pas en un contre à deux, en coopération. Je connaissais pas ce concept de jeu. En général tu joues seul ou tu affrontes tes amis.

- Tu veux essayer ce truc ?

Je lui montre la borne du pouce en pliant le bras vu qu'elle se trouve sur ma gauche et que je lui bloque probablement la vue.