La fuite, toujours la fuite. Ces étranges être de chair semblent prendre Akita pour un des leurs costumés, mais certains se posent des questions. Leurs regards deviennent soupçonneux, suspicieux. Et ces regards là, elle les a déjà vu, en d’autres temps, en d’autres lieux et cela n’annonce jamais rien de bon. Bien sûr, l’arsenal végétal dont la dame-plante dispose la met à l’abri d’éventuels ennemis. Mais contre combien d’entre eux ? Il semble si nombreux ici. Et quelles pourraient êtres leurs armes ? Et puis, aucun ne s’est montré agressif ou paniqué, juste outré qu’elle ne porte aucune de leurs étranges tenues de tissu. Elle trouve toujours d’ailleurs toujours autant étrange ces étrange bout de tissu sur eux. Se protègent-ils ainsi du froid ? Mais même quand il fait chaud, ils en portent, pourquoi ? Son ignorance de cet endroit la rend vulnérable, comme une plante soumis aux caprices de la nature sur une pente de montagne.
Si le combat était hasardeux, alors ne restait que la fuite. Le labyrinthe urbain n’était clairement pas le meilleur endroit où elle pouvait se cacher. La dame-plante est aussi voyante que l’arbre au milieu du champ. Reste la nature. Un arbre, oui pourquoi pas un arbre ? Des arbres, plusieurs arbres, personne ne pourrait la voir, personne ne saurait qu’elle est là. Et il y a moins de ses êtres étranges dans les arbres, ils ne vivent pas là-bas. Il préfère leurs abris de pierre, de verre et de métal.
La forêt est en vue. Et la nuit est tombée, idéal pour ne pas être vue et le chemin de pierre sur lequel passe ses étranges boîtes de métal rapide est proche, mais pas assez pour permettre de la voir. Et en pleine nuit, ces êtres voient moins. Alors qu’une grande plante comme elle peut sentir le moindre souffle d’air, la moindre odeur. Aucun animal ne peut être son ennemi ici, aucun insecte ne peut être son ennemi non plus. Le couvert de la forêt est dense et la protège telle la main protectrice d’une mère nature bienveillante et rassurante.
La verte créature avise un arbre et et s’y assoie. Sa longue chevelure peut facilement passer pour un buisson touffue. Les fruits et les fleurs qui y poussent compléteront l’illusion. Apaisée dans le cocon forestier protecteur, la dame-plante se détend, s’apaise, après cette fuite de cet endroit terrifiant. Des vrilles plongent dans le sol telles des racines, apportant à la plante des nutriments du sol incroyablement fertile. Akita reprend peu à peu ses forces à mesure que la nuit avance. Ici, assise sur ce sol de végétaux, au milieu des arbres, elle se sent en pleine possessions de ses moyens, de sa force, de fruits, fleurs et graines. Gare à quiconque l’attaquera dans un terrain qui l’avantage entièrement. La dame plante entend des pas, faibles et hésitants. L’être est frêle et ne marche pas d’un pas assuré. Elle ne bouge pas, consciente que cela la dévoilerait. Les pas s’éloignent, puis après un moment reviennent, elle ne bouge toujours pas. Mais voilà qu’elle sent une tension, quelqu’un tire sur un fruit et tire ainsi sur une vrille. Le fruit cède et la dame-plante se dresse instinctivement, élevant ses deux mètres dépassés au-dessus de l’être frêle qui lui fait face. Un être étrange à moitié animal. Les yeux rouges de l’être végétal la jauge du regard et la voit un fruit vert à la main. Le fruit aphrodisiaque à la saveur fraîche. Plusieurs de ses vrilles sont passées sous terre, cessant de lui apporter des nutriments, elle sont désormais à l’affût. Le petit être ne représente pas une menace, mais elle préfère rester sur ses gardes. Mais si elle est mignonne, elle refuse de se laisser attendrir.
"-Ne mange pas ce fruit, petit voleuse. Akita te prévient."
Akita est sommet de sa force et donc son corps en ressent les pleines effets. Sa taille de plus de deux mètres, sa poitrine très importante, ses vrilles très nombreuses, mais cachées par la terre ou sa chevelure, ses fruits, tous poussés dans sa chevelure, son membre masculin d’une taille difficilement atteignable chez les être de chair, aussi bien en longueur qu’en largeur. Akita est nue, toutes ses vrille sont en alerte.