Sareeth entra donc en scène, sous le coup de feu des projecteurs. Légèrement vêtue, comme c’était le cas de nombreuses strip-girls, sareeth exécuta un numéro de danse comme on voyait rarement. Bougeant habillement ses hanches, la jeune fille avait conquit le public qui avait en réclamait davantage. Les cris de la foule inondèrent la salle, au point de m’assourdir. Je n’arriverais jamais à comprendre comment les humains peuvent tolérer un tel vacarme…
A coté de moi, se trouvait Enzo, en train d’applaudir joyeusement sareeth, le bougre était littéralement entrain de baver sur elle. Nul besoin de décrire le dégout que je ressentais à un tel moment. Comment les humains pouvaient-ils être aussi mondains, aussi bas ? bien qu’il fût jadis un temps ou je respectais les humains à cause de leur vulnérabilité (ces derniers étaient bien trop vulnérables face à la menace démoniaque), l’expérience me montra, au contraire, que les humains n’étaient pas aussi « saints » que l’on croyait, et qu’ils avaient, eux aussi, leur lot de décadence. Les démons avaient simplement plus de moyens pour exprimer cette décadence.
Puis, quelque chose brisa mon flot de pensées : il s’agissait de la danseuse, cette mystérieuse sareeth. Elle dégageait une aura un peu particulière… je fronça les sourcils et me pencha un peu plus en avant, essayant d’analyser chaque mouvement qu’elle faisait.
Il est clair qu’elle a de l’expérience…
Vu la fluidité de ses mouvements, c’était clair, elle avait déjà dansé auparavant, et pas qu’une fois. Cependant, outre son habilité corporelle, il y’avait également autre chose qui m’intriguait. Quelque chose que je n’arrivais pas à conscientiser. La meilleure chose, c’était de la rencontrer directement. Chose non aisé, car ce genre de filles étaient souvent entourés par des videurs, qui devaient s’assurer de sa sécurité personnelle. Il n’était pas rare qu’un homme bourré tente d’harceler sexuellement une strip-girl, c’était même assez courant. Et pour parer à ce phénomène, les boites de nuits vip tels que le lux prenait des dispositions. Cependant il devait bien avoir un moyen pour que je puisse percer la ligne de défense.
Et ce moyen, il se présenta à moi, sans que je fasse le moindre effort. J’écarquilla les yeux quand elle me repéra, encore plus quand elle décida de s’asseoir à notre table, en me proposant notamment « une prestation privé ». Je resta silencieux, puis Enzo bondit :
« Oh, écoute ma belle, si tu veux donner une prestation a quelqu’un, fais-là moi, d’accord ma poule ? Moi je serais ravi de passer un moment privé avec toi. Quant a mon ami ici, c’est un introverti, tu vois ? ce n’est pas un amateur de femmes. Moi au contraire, ma jolie, je sais apprécier les belles filles comme toi a leur juste valeur. Et je- »
A l’entente du ton si délicatement insolent et de son intrusion inopinée dans notre conversation, je ne pus réprimer une soudaine envie de lui fermer son clapet, en plaquant ma main contre sa geule, lui jetant par la même occasion un regard glacial. Je me retourna finalement vers mon interlocutrice, avant de la répondre :
« Je suis d’accord, on va dans votre cabine de maquillage ? »