Fantasmes trompeurs II [PV]

Aru se réveilla. Il faisait jour dans sa chambre, les oiseaux chantaient, il devait être au moins midi. Tout en émergeant, il se rappela de la soirée d'hier. Quelle soirée. Il avait réussi à partager une nuit de baise avec son fantasme de toujours. Des souvenirs plein la tête, il se releva et chercha du regard Eikho. Il sortit du lit, commença à marcher dans sa maison afin de la trouver. Mais rien. Elle s'était envolée. Après tout, c'était peut-être mieux ainsi. Et puis, s'ils devaient se revoir pour faire ce genre de chose, il n'aura qu'à l'appeler dans son bureau. Après tout ce qu'ils ont fait hier, il pensait qu'elle aurait voulu reprendre de plus belle.

Cependant, le professeur avait cours dans un peu plus de deux heures. Il se faufila à toute vitesse dans la salle de bain. Il se mit sous la douche et actionna les robinets. Il y resta une bonne dizaine de minutes. Après cette agréable douche bien chaude, il se positionna devant le miroir et resta scotché devant son reflet. Il se reconnaissait, il n'y avait pas de soucis, seulement, il avait l'impression de faire un peu plus jeune. Était-ce le sexe d'hier soir, qui l'avait rendu aussi « vivant » ? Il passa outre et commença à s'habiller. Il enfila un jean, une chemise et son sac de sport, qu'il déposa devant l'entrée. Pendant les dernières minutes qui lui restaient, il se fit à manger.

Il était maintenant temps d'y aller. Il rangea la vaisselle, dans le lave-vaisselle et sortit de la maison, en faisant bien attention de fermer derrière lui. Il prit sa voiture. Direction la FAC. Une fois arrivé, il se dirigea directement vers son bureau, afin d'y déposer ses affaires. Etant professeur de sport, il n'avait pas besoin d'un bureau à lui tout seul, c'est pourquoi il le partageait avec l'ancien professeur de langues étrangères, aujourd'hui parti à la retraite. Ça faisait maintenant plusieurs mois qu'il l'avait pour lui tout seul. Une fois arrivé devant sa porte de bureau, il remarqua que celle ci était entrouverte. Il poussa la porte et vit une jeune femme assise à son bureau. Elle était brune, assez mince, avec d'énormes seins.

« Oh ! Bonjour, je ne savais pas qu'il y avait quelqu'un. Je suis désolé. Je me nomme Aru, professeur de natation. Et vous ... » dit-il en la regardant dans les yeux.

Elle lui annonça alors qu'elle s'appelait Maude et qu'elle venait effectivement remplacé son ancien collègue, en langues étrangères. Ils bavardèrent durant quelques minutes avant qu'Aru ne soit obligé de repartir à la piscine, afin d'y donner son cours.

Le professeur sortit du bureau, direction la piscine. Mais l'homme ne pu s'empêcher de penser à sa nouvelle collègue. Elle était magnifique, mince, un bon caractère, des origines européennes et des courbes magnifiques. Et ses seins … Il se mit à faire le rapprochement avec ceux d'Eikho, Sans s'en rendre compte, rien que d'imaginer le faire avec ces deux femmes, le fit bander.

Plusieurs jours plus tard, alors qu'il venait de terminer un cours de natation, le professeur rangea les instruments qu'il avait utilisé pour le cours de cet après-midi. Une fois le rangement fait, il se dirigea vers le parking, mais il devait passer devant un abri bus, où était assise une personne. Il ne fit pas attention à elle. Puisqu'il était encore en train de penser à sa nouvelle collègue ...

Quand Karla était sortie de l'appartement d'Aru, elle avait aperçu son reflet dans une glace se trouvant dans le hall de l'immeuble. Elle s'était vue quelque peu amaigrie, plus ridée et quelques uns de ses cheveux étaient devenus gris : en magie, rien ne se perd, rien ne se crée vraiment et quand elle avait rajeuni Aru, ce fut au détriment de sa propre énergie vitale. Heureusement, il existait pour elle un moyen de regagner cette énergie, même si cela impliquait de recourir à un meurtre...

***

Le surlendemain, un employé d'un love-hotel de Tokyo retrouva dans l'une des chambres le cadavre d'un homme nu, recroquevillé sur le lit, complètement desséché, momifié. Choqué, il avait appelé la police qui, officiellement, conclut à une mort naturelle, le seul terme adéquat pour qualifier une mort inexpliquée. Interrogé, l'employé déclara que l'homme était entré en compagnie d'une jeune fille d'environ 17 ou 18 ans, portant un tenue de lycéenne et qu'il n'avait pas vu cette dernière quitter l'immeuble par l'entrée principale et dont on n'avait pas retrouvé la moindre trace par la suite, comme si elle s'était volatilisée ou n'avait jamais existé...

Inutile de dire que cet évènement, s'il fut à peine relayé dans les médias classiques, mit le net en ébullition.

***

Karla était seule sous un abribus. Elle n'attendait pas le bus mais était en train d'examiner le plan de Seikusu qui s'y trouvait, cherchant une rue qui se trouvait non loin de l'endroit où elle se trouvait. Elle ne vit pas Aru se diriger vers son véhicule et qui pourtant se trouvait à quelques mètres d'elle. Ce fut à ce moment là que son corps se transforma de nouveau : sa taille s'agrandit, ses cheveux raccourcirent considérablement, l'ensemble de sa morphologie devint plus voluptueuse et ses seins augmentèrent de volume. Fort heureusement pour son chemisier, elle avait veillé à en prendre un plus ample, de manière à éviter qu'il ne craque sous la pression en cas de métamorphose intempestive. Elle avait pris inconsciemment l'apparence de Maude, la nouvelle collègue d'Aru et sur laquelle il fantasmait à mort.

Elle s'aperçut de cette métamorphose puis vit le professeur se tenir non loin d'elle...

Aru s'approcha de sa voiture, non loin du fameux abribus. Il n'avait donc pas fait attention à la jeune femme, puisqu'il était justement en train de penser à elle. Maude était maintenant arrivée depuis quelques semaines et il n'avait jamais été autant aller dans son bureau, dans l'enceinte de l'école. D'habitude, il trainait surtout en dehors de la FAC, souvent à la piscine, mais aussi dans le petit parc, où de nombreux étudiants venaient profiter du soleil. Dont la fameuse Eikho. D'ailleurs,en parlant d'elle, il n'avait eu aucune nouvelle, depuis leur dernier nuit ensemble. Il pensait évidemment toujours à elle et ces gros seins, mais il ne voulait pas non plus l'harceler. De peur, surtout, que la direction de l'école prenne conscience de leur relation et ne le vire. Donc c'était peut-être mieux ainsi. Même s'il faut avouer, qu'il passait de nombreuses soirées, à se masturber en pensant à elle.

Cependant, depuis quelques temps, une autre femme accaparait ses pensées. Sa fameuse nouvelle collègue, Maude. Il avait partagé beaucoup de pause repas, ou entre deux cours, à l'intérieur de son bureau. A parler de choses et d'autres. Cette femme était vraiment gentille, douce et très intelligente. Evidemment, elle était sexy comme pas possible et avait des courbes, que ce soit ses seins ou son cul, grosses et magnifiques. Il pensa  alors à elle, lorsqu'il chercha ses clés à l'intérieur de sa poche de pantalon. Evidemment, ces pensées se tournèrent vers quelque chose de très sexuel, allant jusqu'à un côté un peu sado-masochiste. Toujours en train de chercher ses clés, il tourna son regard, en direction de l'abribus et fut très étonné de voir sa collègue y être assise.

Un sourire s'installa sur son visage, il sortit sa main de sa poche et se dirigea vers la jeune femme.

« Hey ! Tu n'es pas venue en voiture aujourd'hui ? Tu veux que je te ramène ? » dit-il en se rapprochant de ce qu'il pensait être sa collègue.

L'homme resta devant elle. Il fut étonné de voir qu'elle avait eu le temps de se changer depuis tout à l'heure. Mais ça ne le choqua pas plus que ça, étant donné qu'elle était beaucoup plus sexy comme ça. Ses vêtements épousaient à merveille ses formes généreuses. Il était presque déçu de ne pas pouvoir voir son cul.