Putain, toute cette ambiance me donne à la fois des frissons de dégouts et l'envie de purifier toute la zone par le feu... Et entre les potentiels acheteurs, qui observent et tâtent les esclaves (je déteste le terme "marchandise", pour des êtres vivants), et les vendeurs qui beuglent pour faire leur promotion, ça produit un bacanal d'enfer, sans parler de l'odeur... Comme une partie de l'assemblée, qui attend surement que débute les ventes et probablement les meilleurs esclaves, je m'étais adossée au mur, près de la porte d'entrée, bras croisés, en observant tous ce petit monde. Il y a aussi eu des dragueurs du Dimanche, mais je les ai envoyé sur les roses, non sans en insulter certains. J'ai vu des humaines de la haute société le faire, donc...
- Approcher, approcher! Voici une belle dragonne en bonne santé, jeune et vierge à vendre! Elle est éduquée et fidèle! Vous n'aurez même pas à la tenir en laisse!
En entendant ça, j'ai porté mon regard sur la scène, en ouvrant en grand mes yeux. Ce genre de discours n'a fait faire qu'un tour à mon sang, avant que ce dernier ne se mette à bouillir, lorsque je vis la pauvre dragon, en pleur et visiblement entrain de prier, se prendre un grand coup de pied dans la figure. Ne n'inquiète pas ma chérie, les secours arrivent... J'ai alors décroisé les bras, puis je me suis avancée de deux pas en avant, fissurant le sol à chacun d'eux, avant de pousser un grand...
ASSEZ !!!!!!!!!!
J'avais tellement de fureur dans ma voix, que cette dernière fit littéralement trembler tous le bâtiment, tout en donnant l'impression qu'elle venait de partout et nul part à la fois. Tous les regard se sont alors tournés vers ma position, tandis que les personnes les plus proches s'éloignèrent de moi, terrifiées. J'ai ensuite attrapé ma cape, avant de l'arracher de mes épaules et de la lancer au hasard, dévoilant ma véritable nature du même coup. Et en observant les esclavagistes, je vis l'un d'eux, probablement leur chef, faire un grand sourire.
Et bien, et bien, et bien... En voilà, une belle surprise... Une seconde dragonne prête au dressage, et valant probablement très chère, à la vente...
Quand j'en aurais fini, vous ne vendrez plus jamais rien...
C'est ça, c'est ça... Allez les gars ! Matez-moi cette petite rebelle !!!
Et alors que les acheteurs, pris de panique, prirent la fuite, une vingtaine de chasseurs d'esclaves commencèrent à m'encercler, pendant que j'avançais lentement vers la scène, les yeux rivés sur le chef. Pendant que je me rapprochais de lui, ces camarades tentaient de m'attaquer, mais ils finirent tous calcinés, noyés, foudroyés,congelés, déchiquetés, ensevelis, vaporisés ou engloutis dans les ténèbres les plus profondes, ce qui a terrifié ceux qui sont restés près des esclaves.
Heu... Chef ? Je crois pas que ce soit une simple dragonne...
Je suis pas aveugle, crétin !!! Débarrassez-vous des marchandises, on dégage !!!
Alors ça, il n'en est pas QUESTION !!!!!!!!!!
Alors que je prononçais ce dernier mot sur le même ton que ma première intervention, le paumeau de chaque arme de ces connards s'enflamma, leur brulant les mains et sauvant ainsi les esclaves. En parlant de ceux ci, ils purent voir la serrure de leurs chaines fondre, les libérant de leurs souffrances. Ils vont maintenant pouvoir se venger... Il n'y a qu'une esclave qui a encore ses chaines intactes, car je souhaite la libérer personnellement. Je me suis donc approchée de la dragonne, avant de broyer ses bracelets dans mes mains, comme si c'était du simple pain, avant de la prendre dans mes bras et de la serrer contre moi.
Tous va bien Luvielle, c'est fini...