« N'oubliez jamais que l'acte de chair, en dehors du mariage, est un péché qui vous mènera en enfer ! », il a de la gueule, mon sermon, mais charité bien ordonnée oublie soi-même, ou alors je serais voué à l'enfer depuis que je suis à Seikusu.
Car des paroissiennes, j'en ai connues intimement, et même la sacristie a de nombreux souvenirs. Je me rachète en disant que je faisais acte de charité chrétienne, en soulageant ces pauvres femmes inquiètes par la négligence que leur témoignait leur mari.
Pour les quelques lycéennes de Mishima, qui ont disons visité l'arrière-boutique de l'église, comme j'ai visité la leur d'une certaine manière, j'aurais du mal à me justifier, hormis la volonté de contribuer à leur éducation.
Le seul acte pour lequel je ne peux me justifier, à part répéter que Dieu est Amour, est cette secrétaire de Mishima, qui a retourné toute l'église avec ses cris, et m'a fait faire des choses inavouables. Mais j'avoue n'avoir aucun regret.
« Souvenez-vous que Dieu est Amour, et que cette église est son royaume sacré ».
Les grenouilles de bénitier me regardent, un sourire équivoque pour certaines, tandis que leurs maris pensent qui à sa secrétaire, qui à la prostituée du bordel d'en face, qui à la voyageuse du train de la veille.
Aucun ne doit penser à la religieuse qui est assise au premier rang. Sa robe de bure est d'une laideur, d'une usure, consternantes. En plus, à chaque fois qu'elle bouge, ça fait un de ces bruits de caoutchouc ; elle doit même porter une gaine anti-fuite dessous.
Pourtant, au Couvent de la Sainte Contrition, je m'en suis tapé quelques bonne sœurs, mais déjà plus sexy, et puis surtout en manque. En plus, là-bas, les cellules sont individuelles ; on ferme la porte, et on peut niquer en paix.
Mais cette soeur-là, à moins d'être en porte-jarretelles dessous, et d'avoir une paire de seins à faire bander tous les saints de l'église, je ne pense pas qu'elle me ferait de l'effet, si elle m'invitait dans sa cellule. Il faudrait déjà la décoincer !
Mais je suis quand même prudent ; elle pourrait avoir été envoyée par l'Archevêque, et irait tout lui raconter après. Donc, je soigne mes mots, je soigne mes regards, je soigne mes quêtes. Pas la peine d'encourir les foudres vaticanes, je suis au calme ici.
Et, quand elle vient vers moi, une fois l'office terminé, pour me dire : « Je suis sortie de mon couvent pour pouvoir assister à votre sermon... Puis-je vous aider à ranger l’office ? », ça confirme les craintes que j'avais, elle est missionnée et va tout noter.
« Mais bien sûr, ma sœur, je vous en prie. Vous pourrez ranger les livres de messe ».
C'est agréable une aide imprévue et désintéressée, c'est si rare de nos jours, même d'une religieuse envers un prêtre.et celle-là, à défaut d'avoir un bon goût vestimentaire, a un joli timbre de voix, , sensuel dirais-je, qui tranche vraiment avec sa tenue.
Voilà l'exemple parfait, qui fait fantasmer au téléphone, et coupe toute envie de visu ! J'admets qu'elle est touchante, quand elle vient près de moi, les mains jointes avec ferveur. Elle a déjà tout rangé, le temps que les fidèles jacassent et sortent ! Je vais l'embaucher comme bonne du curé, moi.
Mon « Merci, ma soeur » s'étouffe dans ma gorge, quand, d'un coup sec, elle tire sur les pans de sa bure. Une apparition ! Divine ou pas, je m'en fous. Sublime, c'est sûr. Je la détaille tandis qu'apparaît la silhouette gaînée de latex. Mes yeux tournoient, les seins moulés à a perfection, les hanches dessinées à la perfection, tout est parfaitement proportionné.
« Mon Père... Partagerez-vous avec votre dévouée Shani l’amour infini du Christ ? »
Mes yeux s'écarquillent encore plus.
« Shani ? »
Comme pour me conforter, dans un geste qui échappe à toute raison, mes bras se tendent, et mes mains se posent sur ces deux globes si parfaits, si enserrés que les tétons de devinent sous le latex.
Et tout me revient d'un coup, les souvenirs, les interdits, les bravades.
« L'amour infini ? Oh oui, qu'il soit du Christ ou d'un autre ! », ajoute-je, en pinçant les pointes des tétons au travers du latex.
Tout me revient, ce désir qui finalement n'était jamais passé, la plus belle aventure sexuelle depuis que je suis ici.
Délaissant ses seins pour m'emparer de ses fesses, aussi divinement moulées, je l'attire à moi pour lui rouler un baiser d'anthologie.