De nul part, sortaient plusieurs types un peut trop sapés pour cette ruelle sans prétention. Elle vit l'un d'eux brandir une arme, où ce qui y ressemblait drôlement.
Le sang de Susan ne fit qu'un tour. Agrippant son sac qui pendait le long de son flanc, elle en tira le pistolet prêt à l'usage et braqua l'homme armé. Se tournant à demi, et présentant un flanc sans garde aux 2 de l'autre côté. Ceux-ci s'étaient cependant arrêtés.
Ok messieurs, l'un de vous bouge et celui là sert à refaire la peinture au sol. La voix ferme rappelant qu'elle était très sérieuse.
Elle espérait que les autres reculent. Ils étaient tous respectivement à moins de 5 mètres d'elle. Appuyée à un mur qui bordait la ruelle, l'ancienne militaire voyait la situation désastreuse dans laquelle elle était. Trois hommes contre elle. Pour faire face à l'homme armé, elle tournait presque le dos aux 2 autres qui étaient munis d’armes contondantes.
L'homme qui était braqué ne flancha pas, immobile, il attendait patiemment son arme en main, prêt à se mobiliser. Susan entendit derrière elle qu'un des combattant se ruait vers elle. Sans se retourner elle pressa la détente. Un coup bruyant fendit le calme relatif de cette fin d'après-midi estival. L'homme au pistolet s'effondra, mort sur le coup.
A l'instant où elle venait de faire feu, l'officier de la Force se jeta en sur le côté, espérant échapper à l'assaillant qui s'amenait dans son dos. Elle accomplie une roulade d'une grâce toute relative. Elle avait échappé au 1er homme du duo restant, mais le second était en mouvement vers elle. Elle le pointa avec son révolver et 3 coups de feu se répercutèrent sèchement contre les murs avoisinants. Elle avait tiré de manière chirurgicale, visant le thorax et la gorge. Le combattant s'effondra sur elle, encore au sol, dans un cri de douleur étouffé par le sang jaillissant de sa gorge.
Enfin il ne resta qu'un agresseur. Il avait marqué un mouvement de recul. Mais la neutralisation de ses 2 camarades ne l'avait visiblement pas refroidit entièrement.
Ces mecs sont des pros. Se dit elle en elle même, gardant toute sa concentration et son attention sur l'homme qui lui faisait face. Elle avait l'avantage d'être la mieux équipée maintenant. Elle dut néanmoins se dégager en le gardant en joue.
Elle visa les genoux, ou au moins les cuisses du gaillard. Elle estima qu'il devait lui rester 5 ou 6 balles dans son armes. Largement assez. Elle tira sans attendre 2 coups dans les jambes de son adversaire.
L'un manqua sa cible, l'autre fit voler une gerbe de sang au niveau du genoux droit de sa victime qui s'effondra.
Disposant désormais d'un très net avantage, elle garde maintenant l'arme braquée en direction de la tête de l'agresseur.
Tes amis sont morts, si tu veux t'en sortir dis moi qui vous a envoyé ? Elle parle d'une voix maîtrisée, sans émotion, simplement essoufflée par la brève escarmouche, et comme toujours marquée par cet accent si étrange qui est le sien. Elle avait tué sans émotion, pour elle ils étaient clairement venus lui faire la peau, et elle s'était simplement défendue.
Susan avait su immédiatement que les basses œuvres qu'elle effectuait régulièrement pour divers mafieux ou trafiquants lui vaudraient tôt ou tard ce genre de "rencontre" malheureuse. Mais elle était vraiment étonnée par le professionnalisme de ceux là. De vrais commandos qui s'étaient jetés sur elle et qui n'avaient pas flanché malgré les circonstances...