Qu’est-ce qu’était cette enfer… Elle arrivait même pas à croire ce qui était en train de se passer. Voilà qu’en l’espace de quelques instants, et bien, elle se retrouvait à tout perdre. Elle était… Elle était la chef de Pauline, elle était sa cousine… Son aînée (Enfin, elle l’était, maintenant, elle était un poil plus jeune qu’elle), et donc… C’était à elle.. Mais non, elle avait une femme, qu’elle ne connaissait pas, dans sa chambre, dans son espace personnel, intime. Elle s’était introduit chez elle, dans son espace, et voilà qu’elle dégradait ses objets, et qu’elle volait ses affaires. C’était… Elle ne savait même pas qui s’était ! Comment pouvait-elle l’accepter ? Comment pouvait-elle ne serait-ce que se mettre dans cette position, où voilà, elle était dans une situation où autrui tentait de prendre ce qui lui appartenait… ? Elle écouta heureusement bien attentivement les déclarations qui suivirent, lui permettant de savoir à qui elle avait à faire.
« Bonjour, Camille... Je ne sais pas si Pauline a eu l’occasion de te parler de moi. Je m’appelle Mélinda, et je suis sa Maîtresse. »
« Que… Je… Je ne vous connaissais pas... »
Ce n’était pas de la faute de Pauline… D’ailleurs, il était même possible que Pauline lui ait, à un moment, parlé de la vampire… Mais Camille, elle, n’en n’avait jamais entendu parler. Après, était-ce car elle n’avait pas écouté sa cousine ? C’était plus que probable, même. Après tout, Camille ne connaissait pas grand-chose de la vie de Pauline… Car celle-ci ne devait PAS avoir de vie, autre qu’elle, elle, et encore elle ! Sa vie, maintenant, c’était satisfaire sa cousine… Et c’était largement suffisant ! Pourquoi elle en demanderait plus, après tout ! Après tout, sa vie était très bien ! Oui, d’accord, elle avait été un peu « méchante » pendant la nuit. Elle devait bien l’avouer… Mais quand même ! Cependant…
« Et ce que tu as fait à ma Pauline... Depuis quand crois-tu pouvoir disposer ainsi de mes propriétés ? Pauline est mienne, c’est moi qui décide quand la torturer, ou qui la torturer. N’est-ce pas, ma petite chose ? »
- Mélinda est ma maîtresse ! Je lui ai voué mon corps et mon esprit ! Elle seule peut me faire ce qui lui chante. Pas toi !
Donc… « sa propriété »… Comment ? Pourquoi ? Qu’avait fait cette femme pour qu’elle préfère aller chez elle, plutôt que rester avec elle ? Sa cousine ! Sa propre cousine ! Et… Et le pire, c’est qu’elle acceptait ?! Comment ça ?! Pourquoi ?! Pourquoi Melinda aurait elle ce droit ? Après tout, elles n’avaient aucun lien, alors qu’elle et Pauline, elles étaient cousine. C’était pas normal qu’elle se considère comme sa servante, alors qu’elle avait Camille. Elle devait avoir mal compris, ce n’était pas possible. C’était un cauchemar, elle voulait se réveiller. C’était elle qui dominait… Non, elle ne dominait plus… Elle n’était même pas une dominante… Rah ! Pourquoi elle pensait à cela ? Elle était la dominante ! Non. Elle ne l’était pas ! Son esprit se battait, ce qui fit qu’elle suivi avec quelques difficultés ce qui fut déclaré juste après par Pauline :
- Maîtresse, pourquoi ne pas faire subir ce que j'ai subis à Camille ? Elle ne mérite que ça ! Je suis sure que ça la calmerait de se retrouver dans le placard avec le cul et la chatte bien rempli ! D'ailleurs je veux bien vous aider en fixant les pinces sur ses tétons !
« Non ! »
Elle recula vivement, sans quitter la salle. Elle ne comptait pas partir, mais hors de question de finir, comme ce qu’elle avait fait subir à Pauline. C’était pas ELLE qui finissait la dedans. C’était Pauline ! C’était elle la soumise ! Et le pire… C’est que pendant un bref instant, elle s’imagina à cette place, au coté de sa cousine… Et… Et cela l’excita. Sans se contrôler, elle mouilla légèrement. Encore un effet du sort qu’elle avait subit par la fée, qui n’hésitait pas justement à profiter du corps de la fameuse Camille. C’était une demoiselle, et elle devait se préparer à vivre justement ce qu’elle allait vivre… Bref, ainsi, on sentait presque une contradiction entre le corps de Camille, et ce qu’elle disait. Bref, quoiqu’il en soit, elle était dans une situation complexe, mais… Elle se concentrait surtout sur sa jalousie, de voir Pauline, comme ça, obéissante et docile envers Melinda, chose qu’elle n’avait pas réussi… Le pire fut sans doute quand la fameuse Pauline décida de narguer son interlocutrice :
- Tu ne peux plus me toucher hihi...
« Je… D’accord… Tu… Tu me trahis… Tu… Je… »
Elle balbutiait… Mais ce n’était pas des balbutiements de peurs… Non, c’était des balbutiements de colère. Elle se faisait trahir. Elle se faisait trahir par cette petite ingrate… On pouvait voir que Camille imaginait beaucoup de choses qui n’avaient aucun sens. Je veux dire… Après tout, Pauline ne devait rien à Camille, au contraire ! Et pourtant, notre fameuse Camille estimait, comme ça, qu’elle lui devait tout ! Mais le problème, ce n’était pas Pauline. Elle aurait tout le temps plus tard de punir Pauline. Non, elle devait se concentrer sur celle qui tentait de récupérer SA cousine. Ainsi, elle se tourna bien vers Mélinda, et déclara :
« TOI ! Melinda ! Pau… Pauline est ma cousine ! Tu n’as aucun lien avec elle ! Je... »
Elle avait du mal à construire ses phrases. Encore de l’ironie. Dire que Camille n’avait JAMAIS rien eu à faire, auparavant, des liens de sang… Voilà que maintenant, elle estimait que c’était le principal dans une relation… Oui, visiblement, Camille n’avait aucun problème avec l’inceste. Après tout, elle estimait que Pauline était une esclave, aussi bien dans le sens servile que dans le sens sexuelle, et cela… Et cela, elle devait le faire comprendre.
« C’EST MA COUSINE ! CE SONT MES LIENS DE SANG ! Tu… TU N’AS PAS LE DROIT DE ME LA VOLER ! ELLE M’APPARTIENT ! »
Et là, elle explosa ! Elle déclara cela, en pointant du doigt tantôt Pauline, tantôt Melinda… Oh calme ! Comment pouvait-elle céder aussi rapidement ? Et bien, tout simplement… Car elle avait besoin de Pauline. Elle ne voulait pas devenir une petite soumise obéissante, mais elle avait l’impression qu’elle le voulait au fond d’elle. Enfaite, c’est que Pauline était à ses yeux, sa bouée de sauvetage. À ses yeux, il fallait qu’elle contrôle Pauline, pour prouver qu’elle était encore la forte, la plus forte… Sauf qu’au fond d’elle, tout ce qu’elle faisait subir à Pauline, et bien… La nuit, elle rêvait qu’elle remplaçait Pauline. Et cela, cela devenait de plus en plus présent, de plus en plus envahissant… Bref, elle avait besoin de SA Pauline. Et elle ne pouvait pas accepter qu’autrui mette la main dessus. Sauf que c’était trop tard. Elle avait tenté de prendre quelque chose qui appartenait déjà à Melinda… Et en plus Pauline avait déjà dis son choix… Mais qui sait, peut-être que Melinda avait un choix, peut-être qu’elle sentait qu’au fond… Camille voulait elle aussi, ce que subissait Pauline.