L'attacher avait été une bonne idée. Keitaro doutait qu'en cas de confrontation physique, cette jeune femme puisse prendre l'ascendant sur lui, mais il risquait tellement si cette petite conne venait à s'échapper qu'il n'avait pas voulu prendre le risque. Isoler la pièce se révéla aussi être une bonne idée, car faisant fi de ses conseils, la jeune femme se mit à se débattre plus férocement encore, ainsi qu'à hurler. Pendant un temps, Keitaro sentit une grande vague de satisfaction l'envahir. Qu'elle soit terrorisée par lui, qu'elle pleure, en se rendant compte de ce qu'il avait l'intention de lui faire, lui donna une sensation de puissance qui était aussi bonne que la plus puissante des drogues. Il se sentait tel un prédateur, et avoir quelqu'un à sa merci était grisant.
En revanche, toute cette agitation stimulait moins le côté sexuel qu'il voulait donner à leur relation. Cette lycéenne avait beau être plus frêle que lui et bien attachée, faire quoi que ce soit alors qu'elle se débattait comme une furie n'allait pas être une chose aisée. Et puis, il y avait le risque qu'en se rapprochant trop d'elle, elle le morde, ou lui donne des coups, laisse des traces qu'il pouvait potentiellement avoir à justifier. L'envie de la baiser prit rapidement le pas sur celle de se délecter de ce spectacle, qui était certes plaisant, mais il ne s'était pas fait chier durant presque un trimestre à la suivre juste pour se délecter de ses gémissements.
En clair, l'impossibilité pour lui de remonter comme il le voulait jusqu'à l'entrejambe de la jeune femme le fit très rapidement chier, et la colère monta en lui subitement.
Mais FERMES LA !
Il retira alors sa main, et l'utilisa pour coller une belle gifle à la joue de la jeune femme.
TU FERMES...TA PUTAIN...DE GUEULE !!!!
Chaque pause entre sa phrase avait été le signe d'une autre gifle qu'il lui donnait. Il s'arrêta toutefois vite. Il avait beau être en colère, il ne voulait pas trop endommager ce joli minoi. Il se recula d'ailleurs de quelques pas...et il se mit à rire. Nerveusement, ce qui avait de quoi faire flipper, car on voyait alors clairement à son regard qu'il était fou. Kentaro toutefois posa une main sur son visage, et retira ses lunettes tout en fermant les yeux, et en respirant un grand coup. Puis il sortit de sa poche un linge pour nettoyer ses lunettes.
Je te l'ai déjà dit, ne cries pas. Non seulement ça ne te servira à rien d'utile, mais en plus, ça a le don de m'énerver.
Il remit ses lunettes sur son nez, et se rapprocha à nouveau.
Cependant je me dois de m'excuser aussi. J'aurais du me douter que le premier contact serait...et bien...passionné. C'est normal. Je me mets à ta place chérie. Tu es là, attachée, dans un endroit que tu ne connais pas, avec pour seule compagnie un mec inconnu au bataillon qui t'a kidnappée. Je serais aussi en pleine flippe, à ta place.
C'est pourquoi nous mettront de côté les présentations pour ce soir, parler ne servirais à rien, tu ne m'écouterais pas alors...
Kentaro avait entretemps remis une main dans une de ses poches, et en sortit une seringue contenant un liquide transparent, et ôta le pochon plastique protégeant l'aiguille.
On va passer directement aux choses sérieuses...
Kentaro se saisit alors du bras de Koi d'une main, pour le forcer à rester en place, et de l'autre il dirigea l'aiguille de la seringue vers une veine avant de la planter, et de lui injecter le contenu. Il se recula alors à nouveau, cette fois avec un sourire de satisfaction.
Voilà, ça va être plus agréable pour nous deux Koi. Oh ne t'inquiètes pas, ce n'est pas du poison, je n'ai pas l'intention de te tuer. C'est juste un tranquillisant qui va m'assurer que tu ne te débattras plus pendant les trois prochaines heures. Il le faut, à force de te débattre comme ça, tu va finir par t'arracher la peau des poignets, et je tiens à te garder en bon état.
L'homme alla alors prendre une chaise, qu'il posa à côté du lit où Koi était allongée, et la regarda progressivement se calmer. Elle ne tomberait pas inconsciente, et elle serait même parfaitement consciente de son environnement et de ses cinq sens, mais ses muscles en revanche ne répondraient pas aux injonctions de son cerveau. Il faudrait plusieurs minutes pour celà, un temps que Kentaro passa à observer silencieusement la jeune femme, un peu comme une oeuvre d'art, mais avec aussi et surtout un regard de carnassier. Il finit alors par se relever, et son premier geste fut alors de poser son index sur les lèvres de la lycéenne, pour constater qu'elle ne chercha ni à le mordre, ni même tout simplement à se dégager de ce contact.
C'est mieux, beaucoup mieux.
Le deuxième test fût pour lui de descendre alors sa main sur la poitrine de la jeune femme, et de presser l'un de ses seins à travers sa chemise. Il n'y eut pas de réflexe de rejet de la part du corps, ce qui le poussa finalement à défaire les sangles qui la retenaient, toutes, aux poignets et aux chevilles. La respiration lourde, l'homme entreprit ensuite de déboutonner avec précautions la chemise de la jeune femme, révélant peu à peu son soutien-gorge rose, puis son beau ventre plat. Il écarta les pans de sa chemise, sans pour autant la retirer, et tandis que d'une main il pressait l'un de ses seins, l'homme usa de l'autre pour relever la jupe de la jeune femme, et glisser ses doigts contre les lèvres intimes de sa victime.