Identité : Abraham Robertson
Âge : 58 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Sexualité : Hétérosexuel
Occupation : Professeur d'histoire et Archéologue
Physique : Petit homme aux épaules tombantes, et à la peau d'ébène, Abraham est aussi sec qu'une tranche de jambon dans un sandwich SNCF. Pas musclé pour un sous, c'est plutôt le genre rat de bibliothèque. Autrefois fringuant professeur plein d'avenir, les années l'ont progressivement changer sans le mettre à l'honneur. Cheveux gris et blancs déjà très jeune, il s'est rapidement dégarni du haut du front qui laisse entrevoir trois grosses rides particulièrement marquées. Ces dernières laissent devinées tous ce temps passé à se froncer les sourcils sous cette avalanche de soucis et autres contrariétés qui parsème sa vie. Loin de se cantonner simplement à son front, son visage entier est le témoin muet de sa déchéance. Sévère et marqué par l'âge, il apparaît aujourd'hui bien plus vieux qu'il ne l'est en réalité.
Bien loin de la mode, son apparence affiche un véritable laisser-aller qui dénote une certaine difficulté à se sociabiliser. Faisant complètement fi des convenance, ses vêtements sont pour la plupart rapiécé, troués et tâchés d'encre, de craie ou encore de gras. Portant des lunettes, il ne peux vivre sans étant donné sa presbytie et sa myopie avancées, l'obligeant à constamment avoir sa paire de verres progressifs. Côté équipement, il se trimbale toujours avec une vieille serviette en cuir particulièrement usée dans laquelle il conserve des copies de ses travaux en cours ainsi que tous le nécessaire afin de prendre des notes.
Caractère : Brisé. C'est le terme qui le définit au mieux. Autrefois plein de vigueur et d'entrain, tout ceci s'est progressivement changé en une amertume particulièrement forte. Sujet au saute d'humeur, ses colères ne sont aujourd'hui plus que des pétards mouillés qui meurent dans l'oeuf. Dépressif, il tente de garder tant bien que mal la tête hors de l'eau en alternant entre calmant et verre de gnôle qui ne font pourtant pas bon ménage. Ne voulant pas regarder la vérité en face, il n'hésite pas à rejeter la faute de ses erreurs sur tous et n'importe quoi, tout en sachant au plus profond de lui qu'il a complètement ruiné sa vie ainsi que celle de sa famille à cause de son travail, mais surtout par les ravages de son obsession.
Particulièrement obnubilé par ses travaux, cette soi-disant découverte qu'il tente de faire attester par la communauté scientifique n'a fait que l'enterrer d'avantage. Devenant une véritable idée fixe qui a petit à petit viré à la psychose. Conspué, renié et mise au ban de la communauté archéologique, il garde cela dit une âme particulièrement revancharde sur ses pairs et détracteurs qui ne font qu'alimenter sa détermination, et par corrélation son obsession. Cette dernière semble à la fois son fardeau mais aussi la seule chose lui permettant de retrouver le sourire et les ardeurs de sa jeunesse d'archéologue si prometteur.
Aujourd'hui, il vit dans un isolement quasi totale, se noyant corps et âme dans son travail dans l'espoir très mince que tous ses sacrifices n'ont pas été vains.
Histoire : Originaire de Peckham, un district de la ville de Londres, en Angleterre, Abraham est né d'une famille relativement modeste. Fils d'un ouvrier et d'une bonne, il n'a pas vécu une jeunesse dorée, loin de là. Passionné d'histoire, il en est rapidement devenu accroc au point de recevoir une bourse afin d'étudier l'archéologie dans la prestigieuse université de Cambridge. Étudiant particulièrement studieux, il fut ravi de quitter son district d'origine connu pour son taux de criminalité assez élevé. Profitant de la discrimination positive, il se heurta au début à l'hostilité des autres étudiants bien plus aisés que lui. Travaillant d'arrache-pied pour obtenir une certaine légitimité à leur yeux, cela lui permit entre autre de sortir major de sa promotion durant toutes ses années d'études supérieurs. Se spécialisant dans la mythologie et les anciennes civilisations, il décrocha pas moins de quatre doctorats.
Fraîchement diplômé, il fut sélectionné pour intégrer le British Museum comme archéologue salarié. Ce poste lui permit entre autres de voyager à travers le monde comme il l'avait toujours souhaité. Effectuant bon nombre de fouilles ainsi que des expertises au sein de nombreux autres musées internationaux, il appris notamment, à travers ses pérégrinations, à parler de nombreuses langues étrangères. Son avenir apparaissait donc comme absolument brillant par la plupart des membres de la communauté d'archéologie internationales. Aventureux et passionné, certains le voyaient comme l'Indiana Jones du monde réel notamment à cause de ses prises de risques particulièrement audacieuses. C'est d'ailleurs à la suite d'une d'entre elles, que sa vie bascula et que son futur si éclatant sombra sans les ténèbres.
À cette époque, Abraham avait tout. Un travail qui le passionnait et dans lequel il s'épanouissait comme jamais. Une magnifique épouse, qui avait d'ailleurs donné naissance à une ravissante petite fille. Bref, le bonheur à l'état pur. Cependant ce n'est pas ça qui l'empêcha de partir pour l’Irak alors au tout début de la première guerre du golfe. Faisant en effet parti d'un groupe d'archéologue et d'historien voulant suivre les pas des Monument Men de la seconde guerre mondiale, il brava les interdits dans l'espoir de sauver des sites archéologiques issu des premières civilisations de la Mésopotamie. Il réalisa ainsi de nombreux sauvetages d’œuvres artistiques et historiques qui furent rapatriées dans divers musées, ces derniers devaient jouer avant tout un rôle de stockage temporaire en attendant la fin du conflit. Mais durant l'une de ses missions, l'archéologue tomba sur un très vieux parchemin qui semblait être une carte menant à la ville disparue d'Akkad, la capitale du tout premier empire de Mésopotamie entre les XXIVe et XXIIe siècles av. J.-C. Véritable découverte du siècle si cette ville mythique venait à être localisée avec précision, Abraham y vit ici un bon moyen d'entrer dans les livres d'histoire.
Vivant l'intensité des combats comme une menace pour sa découverte, il décida avec l'aide d'un petit groupe de mener l'expédition malgré le conflit armé envahissant le proche-orient. Persuadé que les bombardements américains pourraient causer des dégâts irréversibles à la ville disparue, il ne prit pas en compte les recommandations de ses amis ainsi que les directives du British Museum, aveuglé par son orgueil. Suivant les indications du parchemin, il se rendit sur place clandestinement et commença des fouilles. Les jours et les semaines passèrent sans que l'équipe ne découvrit le moindre indice d'une cité enfouie sous leur pied. De plus, la guerre continuait de faire rage au point que quelques uns de ses collaborateurs y perdirent la vie. Plus déterminé que jamais, le reste de son équipe se désagrégea progressivement entre les morts et les déserteurs qui ne voulaient pas finir en cadavre fumant au nom de vulgaires babioles ancestrales. Finalement accompagné que par quelques intervenants indigènes payé de sa poche, la petite équipe mit à jour un sous-terrain faisant apparemment partie intégrante d'un temple colossal enterré à plusieurs mètres sous la surface. S'aventurant le premier à l'intérieur en rappel, la corde lâcha lorsque le petit groupe resté à la surface fut surpris par une garnison de l'armée irakienne. Interpellé et sommairement exécuté, Abraham fut livré à lui-même au sein de sa découverte sans possibilité de remonter par où il était entré.
N'ayant d'autre choix que d'explorer les vestiges en quête d'une autre sortie, il se retrouva rapidement enfermé sans échappatoire possible. Les soldats ayant rejeter les affaires de fouilles et de l'équipe par la faille menant au sous-terrain afin de camoufler toutes traces de leur méfait, l'archéologue y trouva bien heureusement de quoi survivre durant quelques temps. Rationnant ses victuailles, il entreprit d'effectuer les fouilles pour lesquelles il était venu, espérant laisser une trace si jamais il n'y survivrait pas. Parcourant les ruines ensevelies, il commença par déchiffrer les différentes inscriptions recouvrant les murs et constata avec stupeur que ce temple semblait être un lieu de culte pour une religion qu'il n'avait encore jamais vu ailleurs. Sa surprise fut encore plus grande d'y apercevoir des écritures cunéiformes mais aussi des hiéroglyphes, des pictogrammes, du crétois mais encore plus incroyable du chinois antique. Pourtant si éloignées dans l'espace toutes ces différentes langues semblaient racontées une même histoire, l'équivalent d'une véritable bible.
Déchiffrant non sans mal les différents passages, les inscriptions contaient la vie d'un homme devenu l'égal d'un Dieu. À la fois érudit et guerrier, il était présenté comme un homme des temps anciens qui eu la tâche de devoir accompagner le monde pour l'éternité. Ni bon, ni mauvais, à l'image des hommes sur lesquelles il règne en secret, leur octroyant conseils et assistances si leur souhait et leur demande en sont jugés dignes. Énième divinité abstraite selon lui, ses fouilles lui firent rapidement comprendre que cet être semblait bien plus physique qu'il l'aurait cru. Découvrant de magnifiques appartements ainsi que l'équivalent d'un trône, il cru tout d'abord qu'il s'agissait là de la place que devait occupée le grand prêtre de ce culte. Mais en continuant ses recherches, il lui apparu à son grand étonnement que l'être en question trôné visiblement en personne dans ce temple. Son scepticisme vola finalement en éclat lorsqu'il découvrit que cet personne avait survécu au règne de Sagon d'Akkad, fondateur de l'empire akkadien, ainsi que de ses descendants jusqu'à la fin de leur dynastie qui arriva tout de même deux siècles plus tard.
Persuadé d'avoir la preuve de l'existence d'un véritable Dieu sur terre, il y vit ici non plus la découverte du siècle, que la ville d'Akkad aurait pu être, mais bien la plus grande découverte de toute l'histoire de l'humanité. À ses yeux, ce temple était la clé qui aurait pu relier le monde mythologique au monde physique. Mais tout ceci aurait été vain s'il ne trouvait pas d'abord le moyen de sortir de ce temple pour ensuite y revenir avec tout le nécessaire lui permettant de faire valider sa théorie. Continuant son aventure au cœur du temple, il réussit à découvrir une issue secrète dans les appartements privés de l'être mystérieux connu sous le nom traduit de Ahoz. Malheureusement pour lui, lors de l'ouverture de ladite sortie, l'édifice ancien et déjà relativement délabré avait en plus été particulièrement mise à mal par les bombardements incessants de la surface, fragilisant sa construction, si bien que tout commença à trembler. S'empressant de récupérer ses traductions, il eu juste assez de temps de quitter le temple avant qu'une nappe sous-terrain n'inonde progressivement les différentes salles en même temps que le reste de la structure ne s'effondre sur elle même.
Réussissant tant bien que mal à quitter l'Irak pour finalement rentrer au pays, l'accueil ne fut pas aussi chaleureux qu'il l'aurait cru. Dénoncer par les quelques membre de son équipe ayant réussi à fuir, il fut limogé par le British Museum pour avoir causé la mort de plusieurs collaborateurs, désobéit à un ordre direct tout en revenant bredouille, et enfin pour avoir entacher la réputation du musée. Renvoyé pour faute grave, la communauté d'archéologie le blacklista comme personnage à risque si bien que les assurances devant normalement couvrir les fouilles des différents musée réclamées des sommes astronomiques si jamais ils l'envoyaient sur le terrain. Désormais cantonné à un travail de bureau et de laboratoire exclusivement, il accepta pour ne pas se retrouver sans emploi. Mais loin de renoncer à ses travaux, il prit sur son temps libre pour les continuer aux dépens de sa vie de famille qui fut directement touchée. Ne rentrant chez lui que pour s'enfermer pendant des heures et des heures dans son bureau, il passa à côté de tout ce que la paternité aurait pu lui apporter. Gagnant pourtant suffisamment sa vie pour se permettre un train de vie confortable, il claqua rapidement tout son argent dans les voyages et autres frais dans le seul but d'atteindre ses objectifs. Pourtant si aimante, son femme dut se rentre à l'évidence que l'homme qu'elle avait épousé avait disparu.
Sombrant petit à petit dans l'obsession pour Ahoz, la goutte d'eau fut lorsqu'il démissionna de son travail afin d'y consacrer d'avantage de temps. Consciente que son mari allait les entraîner avec lui au fond du gouffre, elle se résigna à agir et pris la douloureuse décision de divorcer. Voulant surtout tenter de le réveiller par cette menace, elle fut horrifié que cette nouvelle ne le chamboule pas outre mesure, assimilant pour ainsi dire elle et leur fille à une distraction incompatible avec son travail si important. Effondrée par cette nouvelle, elle le quitta alors sans regret ce qui acheva pour le faire sombrer. Désormais sans attache avec la réalité, c'est tout simplement son obsession qui se mit à le dévorer corps et âme. Aujourd'hui, n'étant plus que l'ombre de ce qu'il a été, la communauté qui voyait en lui un futur grand nom de l'archéologie rit à sa seule évocation, l'ayant fait passer de l'Indiana Jones des temps modernes, au cinglé paranoïaque a qui il ne manque plus qu'un chapeau d'aluminium.
Autre :Possède un petit appartement dans la banlieue de Londres.
Condamné, il est malheureusement atteint d'un cancer du pancréas de stade 4 (phase terminale). Principalement dû à son alcoolémie ainsi qu'à son régime alimentaire déplorable, il a malheureusement été diagnostiqué bien trop tard. Trop occupé par son travail, la découverte de sa maladie s'est fait par pur hasard.