Le chemin était sinueux et pas très stable, à plusieurs reprises la jeune femme manqua de trébucher par terre, mais je suppose que c'est aussi dû au traitement de ces esclavagistes, la pauvre... elle a dû en baver. Après quelques minutes de course effrénée, une vieille grange éloignée de la route, caché à l'orée d'un bosquet, me tapa à l’œil, un bon endroit pour s'arrêter et faire le point, le soleil commençait à se coucher en plus de cela. Apparemment la terranide avait eu la même idée que moi, c'était presque elle qui entraîna le pas en direction de la grange. Les vieilles portes de bois usé s'ouvrirent dans un léger grincement, nous laissant rentrer dans une grange qui ne semblait pas si à l'abandon que ça, de la paille fraîche recouvrait le sol et des sacs de tissus et des cordes se trouvait ci et là, mais personne d'autre à l'horizon, nous étions tranquilles pour un petit moment, le temps de se remettre les idées en place après toutes ces émotions.
- Henn… Mer… HENN… Ci !!
La jeune vachette semblait à bout de souffle, ce n'est pas étonnant, elle ne devait pas avoir beaucoup d'énergie ou n'était-elle simplement pas habituée à courir aussi vite. Entre deux soufflements saccadés, elle remercia pour mon aide, elle n'avait pas vraiment besoin de me remercier, mais ça fait toujours plaisir d'entendre un "Merci" de temps à autre. Elle avait l'air plutôt empotée comme fille, étonnant que ces hommes voulaient en faire une esclave, mais malgré la situation, elle gardait un calme olympien et un sourire à fendre son visage. Elle se laissa tomber dans un tas de paille pour se reposer et elle avait bien raison, ces événements m'ont d'ailleurs moi aussi un peu essoufflé et j'ai également utilisé beaucoup de mana, difficile de rentrer chez moi dans l’immédiat, même avec un cercle d'invocation.
- Encore merci petit Monsieur de m’avoir sauvé ! Je pensais que j’allais encore me retrouvé sur le marché aux esclaves ce soir et ma Maîtresse n’allait pas être très contente !
Petit monsieur ? Ceci dit je pense que ce n'est pas la première fois qu'elle m'appelle comme ça. Alors bon déjà, je ne suis pas petit et en plus je ne suis pas assez vieux pour qu'on m'appelle "monsieur", sa façon de parler en était presque simplette, mais ça lui donnait un petit charme. Et donc, malgré tout elle était déjà esclave, je suppose que c'est comme ça dans ce monde, l'esclavagisme doit être habituel, c'est triste.. Je ne vais pas vous mentir, l'idée de vouloir la libérer de sa servitude m'a traversé l'esprit mais, j'allais faire quoi ? La libérer de sa maîtresse que je connais pas et puis quoi ? Je ne pouvais pas partir sur Terre avec elle et vu ses capacités, elle serait de nouveau esclave en moins d'un jour, j'avais juste à espérer pour elle que sa "maîtresse" soit une bonne personne.
Cette vachette avait l'air vraiment heureuse que je l'ai aidé, elle me fixait du regard, un grand sourire aux lèvres et sa queue remuait derrière elle telle un petit chiot, s'en était presque mignon. Ceci dit, en étant surélevé par rapport à elle, je pouvais vraiment voir que ce n'était pas une simple demi-humaine mignonne et empotée, sous ses fin tissus en guise de vêtements se cachait un corps aux formes plus que généreuse, un corps pareil, c'en était presque criminel.
- Je pense qu’on devrait attendre là au moins jusqu’à la nuit pour que ça soit plus simple de s’enfuir après. L’homme va peut-être aller chercher des renforts pour venir nous retrouver. Tu viens quand même de les humilier et de partir avec leur argent !
Elle n'avait pas tout à fait tort, la nuit était en train de tombée, dans l'obscurité nous aurions moins de risques d'être remarqués, même si je doute qu'après la racler que j'aie mis aux esclavagistes, ils aient des envies de vengeance, mais il fallait mieux être prudent. La terranide se mit à pouffer maladroitement avant de se coucher sur le dos dans le tas de paille. Sa poitrine rebondissait à chacun de ses mouvements et sa petite jupe de tissu cacher à peine son intimité, difficile de rester sérieux et le regard fixe lorsqu'une femme pareille se trouve sous votre nez. Détournant le regard, les joues un poil écarlate, je m'assis aussi sur un tas de paille juste à côté d'elle, après avoir avalé ma salive à de nombreuses reprises face aux mouvement inoffensivement érotiques de la vachette, je cherchais à boire dans le fond de mon sac pour m'hydrater, mais au même instant, la jeune terranide se pencha vers moi, à quelques centimètres à peine.
- Je te remercie encore de m’avoir sauvé ! Maintenant je te dois quelque chose en échange ! Que veux-tu ? Je peux faire tout ce que tu veux petit magicien, Marguerite est à ton service.
Elle me fixait de ses grands yeux noisette pétillant de joie, attendant une réponse de ma part. cette, Marguerite ne se rendait pas vraiment compte qu'à cette distance, sa poitrine opulente pressait contre mon bras, l'enserrant presque, un tas d'idées confuses me passèrent par la tête avant que je ne les chassent toutes. Difficile de garder son calme auprès d'elle, je n'ai jamais vraiment eu de copine parce que l'idée d'une relation avec quelqu'un ne m'intéressait pas, contrairement aux filles elles même, je mentirais si je disais que je n'ai jamais eu de pensées ou d'envies sexuelles, je suis mec après tout et dans ce genre de situation, très compliqué de faire comme si de rien n'était. Je me releva brusquement, presque à surprendre la vachette, avant de prendre la parole dans un léger bégaiement.
- J-Je enchanté Marguerite, je suis.. Théo... écoute, je... tu n'as pas à me r-remercier, j'ai fais ça par plaisir ! voilà ! tu avais l'air d'avoir besoin d'aide, j'ai juste voulu t'aider, simplement...
Difficile de rester zen et de garder le contact des yeux avec cette terranide, les gens qui ont habillé cette fille sont des criminelles ou des génies. Alors qu'elle me fixait d'un regard intrigué et tout ouïe, à ma hauteur, elle pouvait clairement voir que j'étais assez mal à l'aise, mais surtout que quelque chose s'était mis au garde à vous, déformant mon pantalon de toile. Ces yeux croisèrent mon vit caché sous la couche tissu, criant presque à sortir, je changea vite de sujet alla de nouveau m'asseoir, en laissant un peu de distance avec la vachette, faisant mine de chercher à manger dans mon sac, le visage écarlate, telle une tomate bien mûre.
- J-je.. je vais prendre un truc à manger.. si.. si tu as faim dis le moi...