Les pas feutrés d’
Ethariël de Longwën filaient doucement le long dessentiers forestiers entourant l’immense lac du
Bosquet des Hauts-Elfes. Ce puissant royaume elfique, ancestral, était très impliqué dans la protection de la région, notamment contre les brigands et les Orcs qui se trouvaient dans l’immense forêt alentour. L’une des grandes et millénaires forêts de Terra, où le Bosquet disposait d’une influence ancestrale sur les peuplades s’y trouvant. Druides, naïades, fées, nymphes... Le Bosquet était un endroit enchanteur, en harmonie profonde avec la nature, reliée à Nexus par une série de villages et d’entrepôts situés sur le long du fleuve. Ce royaume, c’était la Sylvie, siège des Hauts-Elfes, et elle, Ethariël, qu’on surnommait la «
Dame-Blanche », était l’une des Grandes prêtresses. Elle vivait ainsi dans les Branches, au sommet du Bosquet, et était la descendante d’une grande famille elfique du Bosquet, les Longwën.
Douce et aimante, la Dame-Blanche était une mage réputée, reconnue et admirée par tous. Experte en matière de magie blanche, elle était une grande diplomate, héritière d’une fortune considérable, qu’elle avait utilisé pour des programmes visant à reconstruire les régions sinistrées. La Sylvie, en effet, avait la mainmise sur de multiples clans et tribus locales, abritant des Terranides. Les elfes venaient les aider régulièrement contre les Orcs, mais, hélas, très souvent, les elfes intervenaient trop tard, et tombaient sur des zones ravagées, et de multiples Terranides capturés, et vendus comme esclaves à Nexus.
La jeune femme avançait lentement, pieds nus, sans que les feuilles et les branches ne semblent salir sa robe blanche étincelante. Une aura magique se dégageait de son corps, alors qu’elle s’enfonçait dans la forêt, un châle recouvrant ses cheveux. Guère inquiète, la belle elfe s’aventurait dans un endroit reculé de la région. Un endroit qui était, pour elle, comme son sanctuaire, et, tout en avançant, elle se mordillait doucement les lèvres, les joues rougissant de temps en temps. Sa démarche était soutenue, et une aura très agréable se dégageait d’elle.
Ses pas finirent par la guider près d’un épais buisson, qu’elle écarta de la maison. Les feuillages s’ouvrirent en deux, et elle sourit en voyant un petit louveteau s’approcher d’elle.
«
Salut, toi... Tu as bien grandi, Vif-Poil. »
Le louveteau lécha les doigts d’Ethariël, et le buisson se referma derrière elle.
Elle était arrivée dans l’endroit qu’elle recherchait.
Le refuge d’une Furry qu’elle aimait beaucoup...