[HRP : je vais essayer un style de narration au présent pour ce RP, histoire de voir ce que ça donne]
Comme l'ectoplasme s'y attend, Jalven fait prestement volte-face. Effarement, stupéfaction, perplexité : telles sont les émotions qui bataillent sur ses jeunes traits lorsqu'il constate qu'il n'y a personne avec lui.
Quand il retrouve le fil de ses pensées et sa contenance, sa première réflexion se veut rationnelle :
- J'ai laissé une vidéo lancée sur le PC ? Quel genre de vidéo, hm ? Au vu du murmure qui s'était glissé à son oreille, la question n'a pas besoin d'être posée.
Il y a quand même une note d'espoir fébrile dans sa voix. Et si ça n'est pas une vidéo ? Et s'il y a quelque chose... Ou quelqu'un qui rôde dans l'appartement ? Jalven ne peut pas rester immobile une seconde de plus. Il se détourne de la fenêtre et retourne vers son PC pour en scruter l'écran. Il n'y trouve rien de particulier, et se retrouve à la fois inquiet et excité !
- Il y a quelqu'un ?Bien sûr qu'il y a quelqu'un. Mais énoncer la question tout haut le fait s'exalter. Il
sait. Enfin ! Il savoure cet intense moment d'ivresse lorsqu'il se dit que toutes ses recherches, il ne les a pas faite pour rien. Qu'il n'a pas investi son énergie dans des fables. Qu'il est sur le point de faire une rencontre paranormal !
Il erre dans le petit appartement, inspectant quand même sa salle de bain et le hall d'entrée, au cas où. Il ne trouve rien ni personne, même lorsque les minutes passe. Sont entrain s'amoindrit, jusqu'au point ou il suppose qu'il s'est imaginé la voix dans sa tête.
Il reste éveillé encore une heure ou deux, nourrissant le piètre espoir d'être de nouveau visité par ce timbre sensuel. Maintenant qu'il y pense, il se retrouve surpris d'avoir sentit rouler au creux de son oreille une telle chaleur. Peut être a-t-il besoin d'une certaine compagnie.
*
**
Le lendemain, Jalven se réveille tôt et, bien qu'il ai peu dormi, il se sent revigoré. Son enthousiasme est de retour et le pousse à se jeter hors du lit. Il fonce jusqu'à sa salle de bain pour y prendre sa douche du matin, mais se fige. L'idée qu'une entité soit venue hier le tourne encore dans la tête. Une entité féminine, vu sa voix, qui pouvait encore rôder, invisible. Qui pouvait le voir...
Bah ! Une petite pointe de défis vient soulever le cœur du jeune homme. Si elle est là, c'est injuste que cette trouillarde puisse l'observer sans que lui ne puisse simplement la saluer. Tant pis pour elle ! Qu'elle reste planqué si ça lui chante. D'ici qu'elle daigne montrer le bout de son nez, Jalven décide de prendre plus amplement possession des lieux et d'ostensiblement montrer qu'il se sent à l'aise. Peut être que ça irriterait sa colocataire et la pousserait à se montrer plus coopérative.
Sa douche terminée, Jalven sort faire un tour. Chaque pas qu'il fait dehors fait remuer son impatience. Il se dit qu'il manque peut être le moment qu'à choisi le fantôme pour se montrer. Néanmoins, il se fait violence : il fixe que s'il laisse trop transparaître son intérêt pour ce spectre ci, ce dernier peut se jouer de lui et le tourmenter en mettant sa patience à rude épreuve. Bien sûr, Jalven ne réalise pas encore que l'ectoplasme s'est renseigné sur ses centres d'intérêt en s'autorisant nombre de coups d’œils indiscrets sur l'écran de son ordinateur portable. Il est trop occupé à se demander dans combien de temps il doit rentrer, un peu comme ce dilemme du délais avant de répondre au SMS d'une jolie fille.
La matinée, c'est ce qu'il décide. Quand elle s'achève, il s'achète de quoi manger sous la forme de ces petits plats typiques qu'on cuisine dans la rue. Il manque de prendre une deuxième part mais se ravise. Les fantômes ne mangent pas. Et même s'il mangent, il ne le mérite pas à moins de se montrer.
C'est avec son petit plat à moitié consommé qu'il ouvre la porte de son appartement. Il laisse la barquette près de son PC portable, juste le temps de s'allonger sur le lit un bref moment.