Récemment, Shaïra avait rencontré une Tekhane... Une soldate qui, après avoir combattu les Formiens au Containment Point, avait choisi de se reposer dans une petite auberge provinciale dans les Contrées du Chaos. Sa route avait croisé celle de Shaïra, et, après quelques journées à lui faire, comme il se doit, l’amour, la Lamia avait appris un endroit où il existait d’autres Lamias, selon les dires de cette femme : Novac. Un État humain proche de Tekhos, un endroit dans lequel Shaïra se refusait à y aller. Elle était une prédatrice, une Lamia puissante, une Echidna, soit une Lamia guerrière disposant de pouvoirs magiques, mais elle n’était pas idiote. Elle savait où était sa place, et elle savait quel était le sort réservé aux Terranides à Tekhos... Et elle, même si elle n’était pas l’une de ces stupides nekos qu’elle utilisait come déversoir sexuel, elle restait, aux yeux de ces humains arrogantes, une Terranide. On l’enfermerait dans un laboratoire pour la disséquer vivante. Novac, toutefois, n’était pas à proprement parler Tekhos. C’était la même zone, mais pas le même État, et, là-bas, les Terranides y étaient admis plus librement. C’est ce que la soldate lui avait progressivement dit, au fur et à mesure que Shaïra la violait (si tant est qu’on puisse parler de viol, vu le consentement progressivement très admis de la Tekhane).
Shaïra avait donc choisi de s’y rendre, mais en empruntant la forme qu’elle abhorrait prendre : sa
forme humaine, qui lui permettait de passer incognito au sein des humains... Ou presque. Elle ne résisterait pas à un scanner biologique très poussé, et, si elle s’énervait, Shaïra risquait de voir ses attributs physiologiques normaux reprendre le dessus. Elle avait rejoint Nexus, cette immense ville humaine polluante, et n’avait pas pu s’empêcher de filer pendant la nuit dans les bas-fonds, afin de chasser. Elle avait violé une prostituée, et était tellement nerveuse qu’elle l’avait tué sans faire exprès, broyant tellement son corps malingre qu’elle avait explosé plusieurs os de sa cage thoracique, perforant ses poumons. La Lamia avait ensuite tué un junkie qui errait dans les ruelles, totalement défoncé au fisstech. Elle était une prédatrice, elle avait
besoin de tuer, de chasser... Comme un loup. Elle était ensuite retournée dans sa chambre, à l’auberge du Coucher de Lune, et avait ensuite rejoint un navire en partance pour Tekhos Metropolis. La traversée avait été longue, et, quand le navire avait fait escale à une colonie maritime de Nexus, un marin avait été porté disparu pendant la nuit, après une soirée à l’auberge. Shaïra avait utilisé ses spores pour l’attirer dans un coin, sous sa forme humaine, et s’était ensuite transformée en Lamia, puis l’avait tout simplement avalé tout cru. Pour cela, Shaïra pouvait ouvrir la peau interne de sa queue en deux, afin d’avaler l’homme. Il s’était retrouvé dans sa queue, et les sucs digestifs l’avaient progressivement acidifié. Une mort assez douloureuse, de ce qu’elle en savait, mais qui lui avait énormément fait plaisir.
Maintenant, Shaïra venait de débarquer à Novac, et, encore une fois, elle avait les ovaires en feu. Il y avait tout simplement
trop de belles femmes ici, trop de parfums aphrodisiaques dans l’air. Shaïra n’y était pas habituée, et errait en conséquence comme une âme en peine. Elle erra plusieurs jours, avant de percevoir l’
odeur d’une Lamia. Sous sa forme humaine, ses sens de Lamia étaient atténués, et elle se déplaçait donc la nuit sous sa vraie forme, veillant à rester très prudente, et c’est ainsi qu’elle finit par identifier une Lamia... Il fut difficile de la repérer, car cette Lamia était
assimilée au sein de la société, ce que l’Echidna sentit rapidement. Elle remarqua néanmoins qu’elle était viable, et qu’elle pourrait donc lui être utile.
*
Il ne reste plus qu’à l’approcher...*
Shaïra avait fini par trouver une excuse toute trouvée quand Vanadis (elle avait fureté près de son restaurant pour y apprendre son nom) s’était rendue hors de la ville, dans un camp naturiste le long d’une plage. Shaïra l’avait suivi discrètement, toujours sous sa forme humaine. L’avantage de ces camps est qu’ils étaient hors de l’Archipel, et elle avait donc suivi la Lamia sur une navette vers l’un de ces discrets camps, établis dans des atolls, inaccessibles depuis l’intérieur des terres en raison des montagnes qui s’y trouvaient... Inaccessibles pour des humains, en tout cas.
La navette largua donc les femmes dans cet atoll, et c’est en approchant que Shaïra les vit toutes se déshabiller.
*
Ces humains...*
Plusieurs avaient sauté dans l’eau à proximité en gloussant, et Shaïra s’était également déshabillée, avant de débarquer dans un petit village où elle nota deux particularités :
- Premièrement, toutes les femmes étaient nues ;
- Deuxièmement, et c’était bien plus intéressant, il n’y avait aucune de ces nanomachines ou de ces dispositifs novaquiens dans les forêts.
On lui avait appris que Novac avait jadis été des îles désolées, rocailleuses, et que c’était la technologie humaine qui avait permis à la végétation de repousser. Il s’agissait donc d’un environnement artificiel parfait, les seuls éléments trahissant ce côté artificiel étant les multiples machines discrètes qu’on trouvait. Là, il n’y avait rien de ça, et elle remarqua que Vanadis s’éloignait de la plage, pour aller s’enrouler dans un arbre, afin de dormir.
*
Parfait ! Tout se passe encore mieux que prévu !*
Dissimulée dans les feuillages, Shaïra avait pensé à prendre sa valise, comprenant ses affaires, notamment sa veste en cuir. Elle se transforma, reprenant sa forme de Lamia, et s’approcha, avec la discrétion d’un lézard. C’était une Lamia ancienne, mais qui avait été apprivoisée. Ses défenses naturelles avaient été atténuées avec le temps, Shaïra pouvait le sentir en se rapprochant de sa queue Elle se redressa, et siffla avec sa langue, réveillant Vanadis... Pour qu’elle puisse voir Shaïra la mordre à la nuque, répandant dans son corps un venin aphrodisiaque concentré. Une humaine normale deviendrait folle en quelques secondes. Chez une Lamia, ce serait plus lent à agir, et une Lamia entraînée comme Shaïra aurait pu générer des anticorps pour repousser le poison... Mais pas Vanadis.
Comme pour l’empêcher d’hurler, Shaïra posa une main sur sa bouche, et rapprocha son corps du sien.
«
Petite Lamia, je te traque depuis des semaines... Soit une éternité pour moi. Je n’ai pu me contenter que de quelques viols rapides sous une forme inadéquate, alors sois assurée que je vais te baiser bien fort. »
Oh ça oui, elle allait la faire
HURLER !