Sarah jouait sur la généreuse poitrine de Betty, avec l’intime conviction que, contrairement à bien des Tekhanes aux poitrines disproportionnées, celle-ci était entièrement naturelle. Des seins doux, tendres, chauds, palpitants de vie, qui remuaient entre les doigts joueurs de Sarah, et le long de sa bouche, s’activant autour de son téton. Pezzini caressait cette partie-ci de son anatomie, s’y attaquant avec joie et délectation. Ce corps ferme, tendre, était un régal permanent, et elle prenait plaisir à jouer ainsi avec ce dernier, sa bouche suçotant ses seins, son corps se frottant contre le sien, ondulant sous le contact des doigts de Betty sur son postérieur. Des frissons de plaisir s’échappaient de son être, traversant tout son corps. Tremblant sur place, Pez’ ne pouvait que subir les élans de cette femme, et elle finit par relever la tête, pour poser sur ses lèvres un mielleux baiser, sa langue filant dans la bouche de l’intéressée, jouant avec elle. Elle enfonça sa langue dans sa bouche, et déplaça l’une de ses mains pour venir caresser l’intimité de la femme.
La policière agissait avec un certain pragmatisme, un certain calme, qui dénotait tout son sang-froid. Ses doigts filèrent jouer dans son intimité, et elle y enfonça rapidement deux doigts, les glissant dans son trou intime, dans cette fente humide d’où le plus doux des nectars s’échappait, se mélangeant à cette eau chaude, chaude et délicieuse, qui les rapprochait encore. Soupirs, couinements, soupirs, Sarah goûtait à tout cela, offrant à l’intéressée de longs baisers, le rompant pour le reprendre ensuite. Comme elle s’y attendait, Betty ne fut pas trop longue à jouir, et, cela, malgré l’eau environnante, Sarah le sentit et le perçut. Intuition féminine ? Le Witchblade qui agissait ? Elle l’ignorait, mais elle sut que Betty jouit quand sa mouille éclata contre ses doigts, filant le long des cuisses de la femme, pour atterrir sur le sol.
« Et bien... Il y avait longtemps que personne ne s’était occupé de ton corps, Betty, je me trompe ? »
C’était une question qui n’appelait pas vraiment à une quelconque réponse, tant cette dernière semblait évidente. Sarah, les doigts entremêlés de mouille, se décolla un peu de Betty, juste de quelques centimètres, et leva ses doigts. Malgré l’eau persistante, on pouvait voir le fin nectar invisible sur eux, ou, à tout le moins, se douter qu’il y avait de la mouille. Elle suçota ses doigts, en poussant un gémissement exagéré. Exagéré, car, avec toute cette eau, Pez’ n’avait rien senti d’autre que el goût de l’eau dans sa bouche, mais c’était pour la beauté du geste, pour le caractère érotique, pour les belles joues rouges de Betty. Elle retira ses doigts de ses lèvres, et les approcha de celles de Betty, venant les caresser délicatement, glissant dessus.
« J’ai été comme toi il y a quelques temps... Je n’avais pas fait l’amour depuis plus d’un an, et je me pensais même hétérosexuelle... Maintenant, j’ai peine à croire que tout cela soit bien réel... Mais, s’il y a bien une chose dont je sois sûre, ma belle, c’est que j’ai envie de toi... De tes soupirs, de tes caresses, de ton corps, de tes baisers... De tout ce que tu peux m’offrir. »
Elle retourna l’embrasser, fougueusement, posant ses mains sur ses épaules. Les mots, pour Sarah, avaient leur importance, et pouvaient tout à fait exciter davantage les partenaires qui étaient en train de se faire l’amour. C’était ce qu’elle aimait bien faire, et, après ce nouveau baiser, elle posa une autre question :
« Tu as déjà fait l’amour avec une femme, Betty, ou pas ? »
Sarah comprenait mieux, maintenant, ce que Yulia avait ressenti quand Sarah lui avait avoué n’avoir jamais eu de relations homosexuelles, et pourquoi la femme l’avait immédiatement conduite dans une chambre d’hôtel pour lui faire joyeusement l’amour... Un souvenir qui, parfois encore, continuait à ensemencer les nuits solitaires de la policière. Si elle pouvait reproduire la même chose pour Betty, ce serait formidable... Mais, en pensant cela, Sarah se surestimait peut-être un peu...
Peut-être.