Retourner chez elle, se changer, se calmer, peser le pour et le contre, utiliser un vibromasseur pour que le souvenir de Lyli cesse de faire souffrir son pauvre corps... Shani n’avait pas senti le temps filer avant de se retrouver ici, le long de la plage. L’obscurité donnait à cette dernière une ambiance de film d’horreur, comme si un type allait débarquer avec un masque de clown pour la découper en deux. La secrétaire était partagée entre plusieurs sentiments. D’un côté, la raison lui disait qu’il n’y avait rien à espérer, qu’elle hurlait en vain dans le vent, que Lyli, si elle était vraiment une sirène, s’était envolée au large. De l’autre, son excitation lancinante lui avait hurlé de venir jusqu’ici, de foncer avant l’échéance. Elle avait fini par opter pour ça, par suivre ses pulsions, et elle se trouvait maintenant là, sur le sable, à l’appeler. Il n’y avait personne pour l’entendre, aucun adolescent en train de fêter, aucun couple romantique faisant une levrette... Cette partie de la plage était déserte, tranquille, très peu animée.
Alors que Shani hésitait, elle entendit alors des remous venant de la mer. Le vent la faisait frissonner, et elle se pinçait les lèvres, partagée entre son excitation et le froid qui égrenait son corps. Avait-elle bien entendu ces clapotis ? Alors que ses pieds étaient léchés par des vaguelettes, elle vit alors une silhouette émerger de l’eau. Son cœur bondit dans sa poitrine en reconnaissant cette femme avec qui elle avait fait l’amour. Rien de tout ça n’avait de sens... La manière dont les deux femmes se rapprochaient, alors qu’elles semblaient toutes les deux être du genre à n’avoir aucune attache... Shani, qui avait couché avec bien du monde, ressentait quelque chose de fort, une sorte de magnétisme qu’elle n’avait jamais ressenti, et qui n’était pas lié qu’au corps parfait de Lyli. Elle répondit volontiers à son baiser, frissonnant contre elle et sa peau mouillée.
« Oh, Lyli... », soupira-t-elle en goûtant à ses magnifiques lèvres.
Elle n’eut pas trop le temps de dire quoi que ce soit qu’elle se retrouva soudain amenée dans la mer. Son corps hurla de souffrance devant ce froid subit, et, avant que la secrétaire ne puisse dire quoi que ce soit, Shani l’emportait dans les fonds sous-marins de Seikusu. Son corps s’adapta bientôt à la chute de température, et Shani cligna des yeux. Avec ses lunettes, qu’elle n’avait même pas eu le temps de retirer, il était difficile de voir quoi que ce soit, car elles étaient pleines de gouttelettes d’eau. Elle dut les essuyer avec ses doigts, et les remit sur son nez. C’était un peu mieux... Maintenant qu’elle était dans l’eau, il n’y avait plus vraiment de bulles, simplement de longues traînées aquatiques, traînées qui lui permettaient malgré tout de contempler l’eau. Le spectacle était effectivement magnifique, et elles se retrouvèrent ainsi au large. Shani était médusée. Il y a quelques minutes, elle était encore sur la plage, à grelotter de froid en attendant un signal de cette femme énigmatique... Maintenant, elle était dans la mer, au large, voyant des fonds sous-marins, des poissons... En réalité, elle ne voyait pas grand-chose, car il n’y avait quasiment aucune lumière, si ce n’est une pâle lumière lunaire.
Les deux femmes approchèrent d’un ancien bateau, une espèce de galion. Shani était estomaquée, surtout quand elle put voir que les poissons, loin de les fuir, semblaient venir se caresser à elles. Lyli lui expliqua à demi-mots qu’elle avait coulé ce galion, et qu’il était à elle, maintenant. La jeune Française avait lu quelque part que la baie de Seikusu comprenait pas mal de navires coulés, généralement suite à des tempêtes. Un sympathique nid douillet, dans lequel Lyli se faufila. Les poumons de Shani, eux commençaient à souffrir, ce que la sirène comprit, car ce fut pour elle l’occasion d’un long échange. Le corps de la secrétaire était en feu, et elle se blottit contre le corps de la sirène, répondant fort volontiers à ses baisers, enfonçant sa langue dans sa bouche, jouant avec son appendice lingual, le frottant et le remuant. Ses lunettes peinaient à rester vissées à son nez, et, pour le coup, Shani devait bien admettre que c’était une première. Elle allait faire l’amour à Lyli dans les profondeurs de l’océan, dans la carcasse d’un navire englouti.
Shani avait confiance en elle, bien sûr, mais elle n’avait aucun moyen de le dire. Elle se contenta d’hocher la tête de haut en bas, ses lèvres laissant échapper quelques bulles... Un soupir quand les lèvres de Lyli se posèrent contre ses épaules, et, alors que son esprit vagabondait, Shani sentit une bosse perler entre ses jambes. Intriguée, elle cligna à nouveau des yeux, et pencha la tête vers le bas... Puis les écarquilla en voyant qu’une verge venait de pointer de l’intimité de la sirène. Une longue queue trempée et tendue sous l’effet de l’érection, une belle queue qui se glissait entre les deux femmes, et qui lui rappelait quelques souvenirs... Ce n’était pas la première fois que Shani voyait une femme membrée, et, par instinct, elle posa ses yeux sur ses seins, s’attendant presque à les voir s’agrandir démesurément... Après tout, mis à part Lyli, les seuls Futanaris qu’elle connaissait étaient des femmes avec une poitrine disproportionnée... Cependant, il n’y eut rien de tel. Lyli conserva ses formes anguleuses et parfaites ; elle n’avait qu’une queue pointant les jambes, un sexe tendu et impatient de pénétrer la secrétaire.
« Ne t'avais-je pas promis une surprise ? Je pensais garder ça pour plus tard mais après la frayeur que je t'ai faite en t'abandonnant à la piscine, je te devais bien ça. »
Shani acquiesça lentement en hochant la tête, les joues rouges, puis s’écarta un peu de Lyli. Elles se trouvaient dans le galion, dans une ancienne chambre complètement immergée par l’eau. Son dos heurta un mur en bois, et Shani posa ses mains aux bretelles de sa tenue, les écartant, puis la retira rapidement. Elle se débarrassa de son maillot de bains, finissant toute nue, sa tenue flottant dans le vide, puis elle se rapprocha de Lyli, et embrassa son ventre en entourant ses mains autour de sa taille. Ce faisant, son sexe, le bout de sa queue plus exactement, glissait contre son menton, puis elle baissa la tête. D’une main, elle vissa ses lunettes sur son nez, puis leva les yeux vers Lyli. Shani retenait sa respiration, et elle ouvrit ensuite la bouche, puis, sans attendre que de l’eau ne vienne l’envahir, elle commença à sucer Lyli, enfouissant sa verge dans sa bouche, refermant ses lèvres dessus. L’une de ses mains tenait sa verge, et elle déplia ses jambes, se mettant à flotter contre Lyli, sa tête venant astiquer sa queue, remuant d’avant en arrière, sa langue bondissant dessus, titillant le dessous de cette verge. Ses yeux regardaient Lyli, essayant de ne pas décrocher de son regard, car Shani savait que, dans une fellation, la personne qui se faisait sucer aimait bien qu’on la regarde.
Sa main se déplaçait pour branler la partie de cette verge qui n’était pas encore dans sa bouche. Pour le coup, Lyli avait une belle queue, ce qui était sans doute commun à toutes les Futanaris de la planète. La prendre en bouche était un vrai délice, mais Shani allait bientôt devoir arrêter.
Son corps avait besoin d’air, un air qu’elle ne pouvait obtenir que dans la bouche de Lyli.
