On ne sais jamais à quoi s'attendre sur Terra. Au moins l'avantage de la Terre, tout du moins jusqu'à présent, sans doute que les choses changeront à l'avenir, c'est que Yahiko sait que les probabilités d'y rencontrer de mauvaises personnes et des surprises comme celle de trouver en rentrant chez soi une métamorphe, non que le jeune homme s'en plaigne, du moins, tant qu'elle garde une attitude silencieuse et non agressive. Quoi qu'il en soit, alors qu'il termine sa phrase, la louve, ou l'humaine, peu importe le terme, les deux fonctionnant parfaitement pour la désigner, s'éloigne de sa main et s'étirant après son bon sommeil, elle se dirige vers le lit dont vient de parler le guerrier, sur lequel reposer son sac de petite taille. Elle l'ouvre assez facilement, mais Yahiko ne réagit pas, se contentant d'observer l'évolution de la situation. Il ne réagit pas davantage lorsque sa gueule s'ouvre et qu'elle libère une première vague de mots, qu'il écoute.
Oh je pense que l'air se rafraîchira un peu cette nuit mademoiselle. Je ne t'en veux point d'avoir pénétrer chez moi, après tout, si je voulais empêcher les intrusions, je pourrais mettre en place de meilleure sécurité. Je ne te ferais pas de mal, soit en certaine, mais sache que si par aventure, tu deviens un danger, ce que je ne souhaite pas, je saurais me défendre également, regarde bien...
Il sourit maintenant et dans sa main droite, tout en fixant du regard la louve, il fait apparaître un poignard à la lame noir de jais et au manche dans lequel repose un beau rubis. Il garde l'arme en main quelques secondes, puis la faire disparaître et s'approche un peu plus du lit, pendant que la louve devient humaine et offre ainsi au mercenaire une vue sur un corps féminin qui ne lui déplaît pas. Sous cette forme, elle n'a certes plus de crocs et de griffes, mais ses armes sont différentes et peuvent se révéler tout aussi efficace. Elle présente ses excuses pour avoir oser fouiller son sac, mais pourquoi lui en vouloir ? Après tout, il ne sait rien d'elle et si elle erre dans les bois, elle n'a pas forcément l'occasion de manger autre chose que du petit gibier, alors de la bonne nourriture préparée et qui vient tout droit de Terre, ça peut plaire à beaucoup ici. Cela étant, elle semble elle aussi connaître cet autre monde, une information que Yahiko garde dans un coin de sa tête et lui répond.
Oui, bien que je sois encore un novice pour les passages entre les mondes, j'ai déjà à mon actif plusieurs séjours sur Terre. J'imagine que toi également. Je ne t'en veux pas pour avoir ouvert mon sac, nous pourrons tout à fait partager le repas quand viendra la faim. Enchanté Shad, très beau au passage, je me présente à mon tour. Yahiko Yuki pour te servir. J'espère que mon humble maison est à ton goût.
Il s'incline dans une petite révérence, puis s'approchant un peu plus du lit, il se saisit d'une chaise et la pose à environ deux mètres du lit en question et de Shad et s’assoit dessus. Il est bien content de voir qu'au fil des minutes, l'attitude de la métamorphe ne change pas, pas en mal en tout cas et rassuré, il croise ses bras sur son torse et observe en silence la jeune femme, patientant jusqu'à entendre une nouvelle fois sa voix résonner dans la cabane en bois. Maintenant ? Oui bien entendu, il pourrait lui demander de partir, après tout, il est chez lui, mais que gagnerait le mercenaire à renvoyer ainsi Shad ? Rien, rien de positif, ni de négatif certes, mais ce n'est pas suffisant pour devenir une option à prendre au sérieux, aussi, avec un nouveau sourire, baissant légèrement les yeux le temps de réfléchir, puis répond calmement en les posant de nouveau vers ceux de la femme louve, toujours souriant
Franchement ? Pourquoi le ferais-je Shad ? Le lit est bien assez grand pour deux et tu ne manque pas de charme, alors ça ne serait pas un déplaisir pour moi que de t'avoir sous mon toit cette nuit, ni les prochaines d'ailleurs. La solitude n'est pas une mauvaise chose, mais la compagnie, quand elle est bonne, reste davantage appréciable non ? Tu ne crois pas ? Après bien entendu, je pourrais comprendre que tu préfère partir, mais sache simplement que je ne te chasserais pas, je te le promet.