Je m'endors progressivement, mais comme si le repos ne devait pas encore m'être du, un son, puis un deuxième suivies par d'autres me réveillent. Une forme aux couleurs de la toile qui sur la quelle de nuit les astres viennent jouer aux lucioles se tient devant moi. Dans la pénombre ne pouvant en distinguer les traits elle me semblait familière mais pas tant que ça. Et tandis qu'une impression de déjà vue me parcourait l’âme, mon cœur criait de peine, je n'en comprenais la raison. Mais tout ce que je peux faire, est de pointer ma lance de mauvaise facture sur celle-ci, bloquant le manche sous mon aisselle droit et faisant reposé la base contre mon dossier de terre et de roche, acculé au fond de mon terrier.
Cette silhouette aux courbes féminines me terrifie de ses yeux d'animal luisant même dans cette quasi absence de lumière et se tient debout à la façon d'un humain. Est-ce humaine bien que ses yeux démontre une nature animale? Terranide peut être? Ou autre chose? Je ne vois pas plus que cela, d'autant quelle cache en partie le peu d’éclairage qu'offre l’extérieur, je ne sais que faire. En tout cas elle me parle, en même temps que les bourdonnements aquatiques de dame nature accompagnent ses paroles, dont la fatigue m’empêche de tout comprendre: « Cy... n... dé... lé... … faire... feu. » .
Je demande alors: « Quoi...? Qui...? ». Et tendis qu'elle tente de communiquer avec moi, je parcoure « Ça » du regard de bas en haut... Cela me paraît bizarre, quelque chose attire mon attention au niveau de son cou, quelque chose qui mal gré le bruit des grondements d'eau venant de l’extérieur cliquette, et dont les rares lueurs extérieurs le font scintiller.
Des chaînes... « Ça » aussi ; tout comme moi fut-elle captive s'était émancipée. «Qu'est ce que «Ça» me veut? » pensais-je. J'ai tôt fait d'avoir une réponse, un coup de foudre se fait entendre illuminant par une brève lueur des poissons aux robes argentés, ainsi que le magnifique corps en tenu d'Eve, les cheveux blancs... *Pense*:« Suis-je dans son antre? aurais-je du passer mon chemin? ». La seul chose me protégeant, si tant est que cela le puisse, de l'inconnue, et nous distançant est la lourde allonge de métal décorée du couteau faisant office de baïonnette. Pardon, elle vient de tombé au sol, elle ne me servira pas maintenant, je suis à bout, et ses poissons dont quelques bruits de frottement sur le sol tendent à me faire comprendre qu'ils sont encore frétillant... J'ai faim... Vraiment faim!
Je n'ai déjà plus rien à perdre même en tant qu'humain, quitte à me comporter en bête. Si je veux leurs faire payer tous autant qu'ils sont, alors je ne peux laisser ma vie m’abandonner maintenant, si je veux savoir ce qui me ronge de l’intérieur aussi. Je ne mourais pas non çà serait trop facile! Je me laisse tomber au sol à mon tour, prend le couteau que je décroche et réunissant les forces restantes, sans mots dire, me jette sur la poiscaille, découpant leur tête et les éventrant, arrachant leurs chaires qui me paressées si savoureuses, ce goût que l'on apprécie quand tenaillé par l’estomac demandant qu'à être rempli le moins bien préparé des plats paraît être un festin; comme le chien errant trouvant un os et rongeant tant bien que mal la chaire substantiellement restante.
Tandis que je dévore ce qui m'avait était laissé à porté de main, je m'assois une jambe pliée, mon pied posé contre le genoux de l'autre qui pointait en direction de la sauvage... Mais qui d'elle ou de moi parait le plus humain(?), tendis que je regardais avec le regard vide, froid, impartial et pathétique, ainsi, comme la personne ne pouvant plus faire confiance, et prête à tout si la situation venait à changer. Mais je sais fort bien hélas « Et! » heureusement que, dans mon état, en ce lieu, et par ce temps, nul action ne me serait possible pour fuir le moindre danger. Et que, si cette créature vraiment l'avait souhaité, depuis longtemps aurait fait de moi ce qu'elle en aurait eu envi.
Mâchant et avalant goulûment la nourriture, suçant mes doigts qui de quelques morceaux de chaire était couverts, tout en la regardant de mes yeux méfiant, je lui tend l'un des deux autre poissons restant, le poussant à ses pieds au moyen de la barre, qui, libérée de son pic de fortune était devenu bien moins menaçant... L'avait-il au moins était une seule seconde? Elle seule aurait pu le dire. Je lui tend donc l'un des mets, après tout n’était-ce pas ses proies? Alors même que je reprend ma nourriture déjà bien entamée, avec ma deuxième mains venant de lâcher ce qui servit de perche, d'un simple « Merci »au ton un peut trop fière pour la situation, la gratifie de son assistance. Je ne sais que dire, me contentant de mangeait... Non... De dévorer silencieusement, ce qui pour certain aurait était un rien, pour moi est un festin.
Je la contemple, je ne sais pourquoi elle me fait penser à quelqu'un sans pouvoir dire qui, ne pouvant mettre de visage à ce qui. Non j'ai juste cette impression et tout en y pensant je perds peu à peu ma méfiance, je rougis légèrement cependant. En effet, elle est habillée plus que légèrement, et suis bien trop intimidé pour oser lui adressé la parole, à l’exception entre deux bouchés d'un : « Cynhaa... », j’hésite et reprends « ...moi c'est Cynhaa ». Je détourne le regard de cette femme qui si elle n’était pas une parfaite inconnue aurait put être mon genre... Tout du moins cette impression et surtout sa peau bleu me le suggèrent.
Je me demande: « Pourquoi...? Je n'ai pourtant jamais rien fait avec une simple humaine! Alors pourquoi je pense à cela. ». Et ne sachant pourquoi mes lèvres se crispent, affichant mes dents, les mâchoires serrées, mon corps se raidissant, le cœur accélérant et l'estomac se nouant, tendit que je fini mon premier poisson; et découpe violemment la tête du second à l'aide du couteau, laissant une moitié pour celle qui se trouve à coté de moi en plus de celui que je lui ai retourné... Je suis de nouveau colérique, sans le dissimuler, se lisant sur mon visage et si les animaux ont un sixième sens, alors la créature doit sûrement le ressentir.
Une colère emplie de tristesse, mes dents grincent entre elles, mon cœur battant de plus en plus résonnant dans la tête, mes mains se crispant, les doigts tenant fermement le poissons et le manche du couteau. Tout cela tourne à un point où je ne sais que penser et surtout je me demande: « Pourquoi me mettre ainsi!? » . Une pulsion primaire.... Non! Pas celle de s'accoupler avec une femelle, mais une envie de tuer. « Tuer... Oui! C'est putains d'esclavagistes sans quoi la vie serait plus tranquille... Mais ça ne répond pas... non... Ça ne répond pas... Pourquoi cette créature me met dans cet état!? ». Tout devient qu'un brouillard opaque et dense, tendis que me voilà entrain de manger le demi poisson plain de rage, des larmes coulantes depuis mes yeux aux pupilles fermées presque plus visibles.