inscription [pv : Nava]

Après plusieurs mois d'absence, Kohana décida qu'il était temps de se réinscrire dans son ancien lycée. Ce n'est pas que les cours lui manquaient, mais elle préférait validé son diplôme et pouvoir vivre sa vie tranquille sans soucis. Pour l'instant, son maître subvenait à ses besoins, mais si jamais il décidait de ne plus avoir besoin d'elle... comment pourrait-elle continuer à vivre correctement ?
Si au moins elle avait un diplôme, elle pourrait sans doute trouvé du travail. Peut-être faire autre chose qu'esclave... Ce n'est pas que le métier lui déplaisait, mais, elle en avait assez de courir après les maîtres. Il y en avait bien trop ! Comment pourrait-elle contenter tous les hommes ?

Et puis, revenir sur Terre l'aiderait peut-être à comprendre un peu mieux ce qu'il se passait en elle.

Mais au moment de frapper à la porte du secrétariat. Elle ne put le faire. Entré dans ce  lycée, c'était s'éloigner de Belial ! Elle ne le pouvait pas... alors elle s'assit sur un banc, la tête entre les mains. Deux larmes roulèrent le long de ses joues, pas plus. Kohana n'était pas vraiment triste, mais en ce moment, il lui arrivait d'avoir quelques sautes d'humeurs.

Nava aimait beaucoup, ces jours-ci, se promener aux alentours du lycée, il traversait une période où il subissait l'impact de ses hormones sur son cerveau, qui avaient certainement trop d'influence sur sa façon d'agir avec les filles. En effet, il pouvait guetter les formes, les démarches, tout en prétextant faire du jogging, cependant, aujourd'hui, il était habillé normalement, dans un costume de circonstances car il allait démarcher pour un poste au lycée.

Il pénétrait dans la cour, à cette heure-ci, beaucoup de personne s'y balladaient, ce devait être la récréation. Cependant, il aperçut une jeune fille pleurer, et peut-être par instinct, en disant qu'une fille dans cet état est sans doute plus fragile et plus vulnérable, il alla vers elle.

Ca va mademoiselle? C'est si terrible que ça la rentrée?

*La rentrée ?*

Cela faisait-il donc déjà presque un an que la jeune fille avait quitté la Terre ? Pourtant, il lui semblait n'être parti que quelques mois plus tôt... Déjà, de nombreuses transformations s'étaient opérées en elle ; mais rien n'était visible. Tout s'était produit à l'intérieur d'elle même.

L'adolescente ne s'était pas aperçue que la cour s'était remplie, elle n'avait pas vu le jeune homme approcher. Maintenant qu'il était en face d'elle, elle ne voulait relever la tête. Etait-ce parce que ses pleurs avaient laissés des marques rouges sous ses yeux trahissant son émotion ? Ou parce qu'elle ne se sentait pas prête à affronter la gente masculine ? Elle se sentait si perdue dans ce monde.

*Pourquoi suis-je revenue ici ? Qu'elle idée de vouloir m'inscrire à ce lycée !*

Elle savait que, malgré sa fuite de l'école l'année dernière, ses résultats plus qu'honorables l'auraient aidé à se faire réinscrire ici. Mais ce n'était pas vraiment ce qu'elle espérant, la preuve : elle n'avait pas réussi à entrer dans le bureau de direction.
Alors que ses pensées vagabondaient, le jeune homme restait là. Il ne semblait pas vouloir s'en aller. Kohana ne s'en préoccupait même plus, pensant qu'il partirait si elle ne faisait pas attention à lui. Elle n'avait même pas besoin de se forcer pour cela, ses pensées étaient si prenantes que plus rien d'extérieur ne pouvait la toucher.

C'est alors qu'une image de Belial s'insinua dans son esprit. Cela faisait si longtemps qu'elle ne l'avait pas revu... elle ne savait même pas s'il était encore en vie ! Ne fallait-il pas passer à autre chose et trouver un nouveau compagnon de chemin ? Un nouveau maître... qui pourrait subvenir à ses besoins ?
Elle leva la tête vers son interlocuteur. Ses yeux étaient encore gonflés, mais plus aucune larme ne s'en échapperaient. Elle cligna des paupières. La lumière claire de la matinée lui blessait les yeux. Elle était si habituée à la nuit, à l'obscurité et à des rues étroites où le soleil ne perçait jamais ! Elle regarda tout autour d'elle et vit de nombreuses personnes qui marchaient, discutaient ou couraient. Des cris lui parvinrent même aux oreilles, la faisant sursauter. Ce monde n'était décidément plus le sien. Elle décida que c'était la dernière fois qu'elle s'y rendrait !

"Je ne rentre pas ici. Je vais bien."

Elle se leva, se trouvant nez à nez avec l'homme.

"Au revoir."

Elle fit un pas sur le côté et commença sa marche vers le seul portail qu'elle connaissait, celui qui se trouvait dans le parc, si loin de ce lycée où elle n'avait que très peu souvent mis les pieds en tant qu'élève.

Elle avait tellement l'air hagard, les yeux vides, ou plutôt, absents. On aurait pu penser que c'était une droguée mais, pour avoir habité des quartiers mal fâmés pendant longtemps, Nava pouvait se persuader qu'il n'en était rien, vu le physique qu'elle avait, candide, les vêtements qu'elle portait, elle paraissait juste perdue, dépourvue de repères.

De plus, vu que Nava allait peut-être travailler dans cette école, autant essayer de faire bonne impression tout de suite, et d'aider les élèves, surtout celles comme celle-ci. Nava retrouvait dans cette possibilité de travail, enfin une stabilité qu'il avait depuis longtemps perdue, au moins, à présent, il pouvait jouir d'un emploi sympa, qu'il aimerait, il serait l'homme à tout faire du lycée, c'était toujours meiux que ses précédents jobs mal payés et ingrats...

Alors même si elle ne semblait pas rentrer dans cette école, autant ne pas la laisser partir, au risque de la voir dans la rubrique nécrologique du journal local le jour suivant. D'ailleurs pas le temps de réfléchir, que la jeune fille était partie au loin, vers la sortie de l'école, perçant la foule d'un pas lent...Je la ratrappai...

Eh mademoiselle, attendez, ne partez pas comme ça. Vous êtes sûre que ça va? Vous me semblez perdue? Vous savez, il vient un moment où chacun doit affronter ses peurs, et l'école en fait partie...

Nava faisait de la psychologie à deux francs, lui-même avait arrêté l'école très tôt, il ne savait pas du tout de quoi il parlait, mais il y avait tout de même une chance sur un millions que ça marche...

La jeune fille s'arrêta. Cet homme devenait collant. Elle ne pourrait pas l'éviter. Et le pouvait-elle ? Même si ses pensées étaient tournées vers son maître, elle restait une femme. Et même si son travail actuel la fatiguait, elle se devait de continuer à honorer la gente féminine de part ses actions.
Elle se détourna pour faire face à celui qui lui parlait et la rattrapait à présent. C'était un jeune homme plutôt grand et mince, aux cheveux châtains. Il la dépassait d'au moins une tête, pourtant, il restait de taille inférieure à Belial ou à Don.
Encore un de plus qui semblait l'aider... s'étaient-ils tous donné le mot ? Pourtant, ils devaient tous savoir que se sont les femmes qui aident les hommes et non l'inverse ! Ou alors, peut-être était-ce un moyen pour les hommes de quémander gentillement leur dû... Peut-être n'avait-elle rien compris aux hommes, après tout !


"Je n'ai pas peur. Je suis allée à l'école toute ma vie. J'ai toujours été parmi les meilleurs éléments. J'étais dans ce lycée l'année dernière, je ne vois pas en quoi j'en aurais peur à présent."

Il était ensuite temps de rapprocher nos deux jeunes individus. Une fois de plus, c'était à elle de se lancer. Il lui semblait que cela aussi faisait partie des habitudes des hommes. Ils aimaient qu'on leur montre le chemin, qu'on leur montre que les femmes avaient envie d'eux.
Kohana fit un geste gracieux de la tête, rejetant ses courts cheveux noirs en arrière. Son visage était maintenant face au garçon, libre. Il pouvait le contempler à loisir. La jeune fille ne bougeait pas, attendant le moment propice pour reprendre la parole. Elle se passa une langue fine et rose sur les lèvres puis déclara le plus naturellement du monde :

"Je ne suis pas perdue. Je suis venue pour vous."

Les femmes ont ce pouvoir que les hommes n'ont pas, ce pourquoi elles restent si mystérieuses à nos yeux. En effet, en une phrase, par le pouvoir des mots, la situation était renversée: une fille qui lui était encore inconnue, qui semblait perdue, triste, prenait soudainement tout en main.

Pour moi? Mais il ne me semble pas qu'on se connaît.

Mystère et intrigues, définitivement, c'était ça. Mais on oublie vite ces choses lorsqu'on est hypnotisé par un si beau visage éclairés par de magnifiques yeux qui vous suspendent dans le vide à des paroles parfois sibyllines...ou parfois, pas primordiales...

Le jeune homme semblait troublé, perplexe. Aucune impression de déjà vu ne s'était installé en lui, au contraire, il avait clairement affirmé son doute sur le fait d'avoir déjà rencontré Kohana. L'adolescente commençait à trouver la situation intéressante et à se dire qu'elle n'était peut-être pas venue ici inutilement. Après tout, rien ne l'obligeait à partir si expressément !

"Effectivement, on ne peut pas dire que l'on se connaisse. Cependant, quand je vous ai vu... j'ai tout de suite compris que j'étais venue pour vous."

Ses paroles, bien qu'apparemment explicites, laissaient toujours plané un certain mystère. Elle s'approcha de celui qui l'avait rattrappé. S'il s'était montré si empressé de ne pas la laisser fuir, c'était sûrement parce que son instinct avait reconnu en elle une jeune fille soumise à l'esprit complètement retourné et perverti.
Elle s'approcha doucemen, prenant garde de ne pas quitter l'homme des yeux. Elle surveillait son regard et le moindre de ses mouvements. Elle sortit une langue délicate qui dessina le pourtour de sa bouche, avant de replonger dans son antre. Au passage, elle mordilla la lèvre inférieure sur le côté gauche. Les visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres. Si Kohana avait été plus grande et de la même taille que le garçon, elle aurait pu l'embrasser sans avoir à remuer les lèvres.

Mais là n'était pas son but. Elle inclina légèrement la tête et laissa échapper quelques mots dans un souffle d'air chaud qui vint chatouiller le cou à la peau si sensible.

"Ne ressens-tu donc rien ?"

A l'accoutumée, si une femme, un fille plaisait à Nava, il tissait toujours, petit à petit une toile autour d'elle, qui la menait au final toujours entre ses bras. Il aimait ce jeu, où, pour le simple désir de la chair, l'envie grimpait continuellement, de même que la stratégie. C'était lui le prédateur et elles les proies.Cependant, aujourd'hui, l'inverse se produisit. C'était en effet une jeune fille, très attirante qui l'avait ciblé lui. Situation inédite.

Pour une fois, le jeu s'était retourné contre lui. C'était une sensation étrange, nouvelle. Renforcée et confirmée par le fait qu'elle lui avait en quelque sorte menti puisqu'elle ne le connaissait pas.

Elle avait été si directe...Il fallait répondre au feu par le feu...

Son corps était en alerte, chaque recoin de sa peau avait une sensibilité accrûe, attentive au moindre geste, au moindre frisson. Tous deux étaient proches l'un de l'autre, implicitement, ils savaient comment tout cela devaient se terminer mais voulaient savourer le jeu, ce jeu qui venait à peine de débuter.

Vous êtes venue pour moi? Vous savez, à mon âge, j'ai cessé de croire aux contes de fée et aux coup de foudre soudains. Et puis si je vous disait ce que je ressens vraiment à l'instant, je ne crois pas qu'une fille aussi candide que vous apprécierait...

Au moins ces paroles avaient le mérite d'être plus que claires...

La jeune fille bascula la tête en arrière et la fit rouler le long de ses épaules, comme un sportif en échauffement, tout en éclatant d'un petit rire naïf. Puis, ayant fini sa rotation, elle revint prendre place, bien droite, face à l'homme, proche, très proche de lui ; si proche qu'un moindre frisson aurait suffit pour que leurs corps se rencontrent. Mais le frisson ne se produit pas... pour l'instant.

"Candide ? Où voyez-vous une jeune fille candide ? Oh ! Vous ne parliez pas de moi j'espère ?"

Elle rit à nouveau, de bon coeur, sans avoir à se forcer.

"N'ayez pas peur de me dire ce que vous ressentez, ou je vais me sentir obligée d'aller vérifier par moi même. N'ayez pas peur d'être honnête, sinon, comment voulez-vous que je fasse correctement mon travail ? N'oserez-vous donc pas exprimer clairement toutes vos pensées ? Avez-vous si peur d'une fille aussi candide que moi ?"

Tout en parlant, Kohana s'affairait. Elle profitait de l'attention du jeune homme pour faire tout autre chose. Elle fixait son regard, l'obligeant ainsi à ne pas détourner les yeux et à ne pas se préoccuper de ce qui se passait. Lorsqu'elle lui prit la main, elle continua à l'observer et à parler, à lui poser des questions. Elle ne cherchait pas à l'hypnotiser, mais à ce qu'il accepte ce qui se passait comme si c'était dans l'ordre des choses.
Elle ramena la main qu'elle tenait vers sa jupe et la déposa sous celle-ci, sur sa culotte, pour qu'elle puisse empoigner à loisir sa fesse droite. Pendant ce temps, l'autre main de la jeune fille partit vérifier ce que pouvait ressentir un homme tel que celui qu'elle avait en face d'elle. Pour cela, il n'existait pas de multiples solutions. D'un mouvement assuré, elle saisit l'entrejambe de Nava et malaxa un objet qu'elle ne connaissait que trop bien en général, mais dont elle ne savait rien de celui-ci en particulier. Rien... pour l'instant.

Toutes les paroles de la jeune fille le malmenaient en quelque sorte, il ne savait vraiment pas ni plus quoi penser d'elle, car à chaque réponse, elle le surpenait. Une senssation et une situation nouvelle, inédite pour le pauvre petit Nava.

Enfin, je disais candide, mais au fond, je ne vous connais pas. Je peux me tromper.

 Après ces quelques rectifications, il s'essaya tant bien que mal à redevenir un maître de la situation, ne serait-ce que maître de ses moyens.

Par contre je ne vous ai jamais vue, c'est la première fois, alors, vous avouez des sentiments...Je ne vois pas lesquels.

Mais les mots avaient à peine fusé, qu'il furent déjà lointains et sans plus aucune signification. La jeune fille avait pris, mine de rien et très subtilement les affaires en main, bien en main d'ailleurs. Sous la surprise et l'émotion, au démeurant très agréable, il laissa échapper un soupir de bonheur.

Hmmmm...

Elle lui avait correctement et très aimablement montré la voie. Il lui carressait la fesse, douce, lisse, rebondie. Nava, bien ils étaient dans une cour de récréation, n'avait pas envie de faire dans la retenue ou dans la réserve, or il fallait rester discret.

Si d'abord, sa main ne l'effleurait que peu, elle se sentit vite à son aise: de ce côté, Nava retroussa la culotte, ainsi il plotta généreusement, la prenait à pleine main, l'écartait de l'autre.

Avec l'autre, il tira la braguette de son pantalon afin d'inviter la jeune fille à lui rendre la pareille