Musica.
Le dernier Di Indegetes.
Où celui qui voulait remonter un panthéon pour les dieux oubliés.
Voilà une rencontre que Quetzalcóatl, le grand Serpent à Plumes, n’oubliera jamais. Jeune homme d’apparence, mais rempli de fougue et d’espoir de mener à bien sa mission. À leur rencontre, c’était comment dire…un peu une révélation pour l’émeraude divine. D’un côté, elle avait pu remarquer qu’elle n’était guère plus que l’ombre d’elle-même et qu’elle comprit qu’il était temps pour elle de se reforger comme elle l’avait été auparavant. D’un autre côté, Musica devint son soutien, sa lueur d’espoir pour aller de l’avant. C’est bête dit comme cela, après tout, elle ne le connaissait pas plus que cela.
Ils s’étaient quittés aussi vite qu’ils s’étaient rencontrés. Après avoir accepté de l’aider, ils partirent tous les deux sur Terra, mais chacun de leur côté. Pourquoi ? Dans le passé récent de Quetz, elle avait eu affaire à de mauvaises rencontres, et cela lui avait prouvé qu’elle était faible. Elle l’était encore quand la divinité laissa partir le jeune dieu loin d’elle. Mais qu’importe, elle avançait sans avoir peur, pleine d’envie de trouver ces dieux oubliés et qui se cachent.
Sa quête l’avait amené dans les landes dévastées de Terra, ces coins reclus où beaucoup de monde, créatures en tout genre, s’y cache. Et durant un long moment, elle y avait fouillé les moindres recoins, sans pour autant sentir ou trouver de divinités comme elle. Mais elle se devait de retourner à Nexus, comme elle et Musica s’étaient dits avant de se séparer. Qu’au bout d’un certain moment, ils devaient se rendre à la célèbre auberge du Coucher de Lune, pour faire le point de ce qu’ils avaient trouvé ou non.
Leurs retrouvailles sont censées se faire aujourd’hui même, et Quetz est déjà dans l’auberge depuis midi, plus précisément dans la salle de beuverie. Les gens y défilent dans la journée, jamais les mêmes têtes, et le soir, ça bat son plein. Le Serpent à Plumes est seul sur sa table, à attendre, attendre. Sur la table s’accumule des verres et des verres. Pas d’alcool, plus jamais ça. Quoique, en cet instant, elle ne serait pas contre. Elle commençait à désespérer. Et s’il ne venait pas, la laissant en plan comme une pauvre chaussette usagée ? Affalée sur la table, la tête sur ses bras, elle attendait, encore et encore. Les bruits de saoulards ne la gênaient plus, les cris d’extase et de rire non plus. Ses yeux se fermaient, de plus en plus lourd, et la rouquine tomba dans les bras de Morphée.