Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Kyle Macross

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Archives / LGJ TOURNAMENT #2 : Les gradins !
« le: mercredi 04 juin 2014, 13:00:19 »

Ça y est, le tournoi tant attendu est lancé ! La plupart des concurrents ont d'ors et déjà rejoint leur arène pour entamer des duels qu'on devine d'avance destinés à entrer dans la légende du Grand Jeu !

Et vous, spectateurs fiévreux et lecteurs assidus, vous pouvez voir se dérouler sous vos yeux l'ensemble des combats programmés. Vous avez bien sûr un avis à donner, des commentaires à faire... Alors bienvenue dans les gradins !

Cette section oscillant entre le RP et le HRP a pour but de vous donner la possibilité de commenter les matchs. Demander de vous empêcher de flooder relevant de la bêtise, mais faites un effort pour éviter le HS trop régulier. Bien évidemment, il ne s'agit pas là de flinguer bêtement X parce qu'on ne l'aime pas mais davantage de donner ses impressions sur un ou plusieurs combats.

Encouragez les personnages, félicitez les joueurs pour leur engagement dans cet événement interactif... Et faites des poutoux à notre obstinée et très volontaire organisatrice principale : ENORAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA \o/

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Archives publiques / [UNIVERS] Base Spatiale
« le: mercredi 11 décembre 2013, 10:52:08 »
BASE SPATIALE

I] PRÉSENTATION

Répondant au nom de code SANCTUARY, la base spatiale mobile présente dans la galaxie où se trouve Terra est un lieu parfaitement neutre dont la population de base est composée principalement de robots et autres machines pouvant fonctionner de façon autonome, généralement pour assurer les travaux d'entretien et de sécurité à bord. Pour autant, ces machines constituent la population "native" de Sanctuary.

Bien que la base passe le plus clair du temps pour être un lieu pacifique (car n'étant impliquée dans aucun des conflits pouvant animer les voyageurs la parcourant), elle reste un lieu très lourdement militarisé. En effet, la vocation première de la base est de servir de ligne de défense contre les formiens dans cette petite partie du cosmos et ses machines conservent en premier programme cette lutte à mort. Ainsi se jouent parfois dans sa périphérie d'intenses batailles spatiales entraînant le cloisonnement hermétique de Sanctuary jusqu'à la fin des hostilités. Les personnes extérieures à la base qui prennent part au combat sont récompensées par de nouvelles armes ou encore des pièces pour leurs vaisseaux, si tant est qu'ils survivent.

Toutes les races sont les bienvenues au sein des coursives de la station si tant est qu'elles n'amènent pas de conflit à son bord. Refuge mouvant dans l'immensité interstellaire, Sanctuary propose un accueil à tous les vagabonds spatiaux et leurs machines mais également aux victimes de portails aléatoires. En effet, certaines des failles liant la Terre et Terra sont en fait des rampes d'accès vers Sanctuary et permettent de voyager instantanément vers la base. Il est à noter que ces portails sont moins nombreux que leurs homologues faisant le pont entre les mondes jumeaux (1 portail vers l'espace pour 10 vers Terra, environ).

Sanctuary ne possède pas de gouvernement à proprement parler mais ses machines et différents systèmes mécaniques et informatiques sont dirigés par une IA présente partout : NMEMNYS. Cette dernière se borne à veiller à la bonne marche de Sanctuary tout en fournissant informations, abri et aide aux personnes le demandant et ne peut être considérée comme un dirigeant. Toutefois, Nmemnys est également programmée pour empêcher toute tentative de prise de contrôle de la base par une force extérieure... Quitte à la détruire, sans autre forme de procès.
[Nmemnys est et restera un PNJ injouable.]

II] HISTORIQUE SUCCINCT

Contrairement à ce que pensent beaucoup de voyageurs spatiaux finissant par croiser non loin de la Base Spatiale, cette dernière n'a pas été posée dans son coin de l'univers par l'opération d'une race supérieure pour n'y apparaître qu'un peu par hasard. Non, la présence de la base spatiale (qui réponds d'ailleurs au nom de code SANCTUARY) est tout à fait cohérente.

D'après les fichiers informatifs rendus publics par Nmemnys, Sanctuary était le fruit d'un peuple possédant l'un des technologies les plus avancées de l'univers connu, les Sìlgaarì. Farouches opposant à la Nuée formienne au point d'être devenus sa Némésis la plus redoutable, les Sìlgaarì auraient mit au point Sanctuary (dont le nom sìlgaar d'origine est intranscriptible dans les langues les plus courues de la galaxie) afin qu'elle devienne leur base opérationnelle la plus puissante, capable d'utiliser la science de la téléportation afin de ne jamais avoir la même position mais de toujours pouvoir se rendre  sur les fronts de la guerre pour y déverser son écrasante puissance de feu.

La supériorité des Sìlgaarìs et de leur station vagabonde sur les troupes de l'Overmind aurait tout de même duré prêt de deux cycles (environ 100 ans) avant que les troupes formiennes ne commencent à redevenir une menace sérieuse pour les sìlgarrì qui se seraient trop endormis sur leurs lauriers. Emprisonnés dans un orgueil né de leurs victoires successives, les créateurs de la station auraient finis par être submergés par les forces de l'Overmind et leur race balayée de l'univers tandis que la station subissait une avarie due aux dégâts désastreux engendrés lors d'une dantesque ultime bataille , à l'issue de laquelle la base dériva plusieurs centaines de cycles dans l'espace.

Quand elle fut retrouvée dans la voie lactée plus de 700 cycles plus tard, la base sìlgaarì était dépourvue de toute présence de ses concepteurs, mystérieusement disparus alors qu'ils restaient en nombre après l'affrontement final. L'unique forme de vie trouvée à bord s'avéra être les robots et autres machines qui constituaient à présent les seuls résidents de Sanctuary, dirigés par Nmemnys. Estimant que le potentiel guerrier de la base ne devait pas être perdu (surtout dans cette partie encore peu fréquentée de l'univers), l'IA décida de faire de Sanctuary un refuge spatial ouvert à tous ceux capables de s'y rendre, ce qu'elle est encore aujourd'hui.

Depuis lors investie par des personnes de tous horizons, une partie de la base est devenu le Refuge, gigantesque zone d'habitation correspondant aux baraquements des soldats sìlgaarì d'antan. Mais on peut aussi trouver une véritable mégapole grouillante de vie, la Capsule.  Un peu à l'écart de l'agitation des rues populaires, des "magiciens" de la technologie et de la science se sont réunis en un très cercle très fermé se prétendant prêt à enseigner à de nouveaux talents : l'Académie. Et que serait Sanctuary sans son Spatioport, principal lieu d'accès à la base et témoin de va et vient incessants de vaisseau ?

III] QUELQUES PETITES CHOSES A SAVOIR

• Concernant la technologie, elle est très poussée et courante partout dans Sanctuary. Il est facile de se faire poser des membres cybernétiques, d'acquérir des robots et autres vaisseaux... Si tout n'est pas de première qualité (on compte pas mal de stock de contrebande venu des quatre coins de l'univers), la technologie constituant la station même est encore bien au-dessus de celle de Tekhos qui passerait presque pour être balbutiante en comparaison. Attention aux petits malins voulant s'approprier les secrets de la station, cependant : une des priorités de Nmemnys est de les conserver jalousement.

• Si on peut trouver quelques factions comme des gangs et des organisations diverses, aucune n'est en mesure de prendre le pouvoir à bord. Nmemnys est toujours en état d'alerte pour éviter qu'un rassemblement ne prenne trop d'ampleur sans pour autant chercher à les limiter à la base, certains œuvrant pour l’intérêt de la station.

• Si certains robots et autres êtres synthétiques ne sont pas originaires de la station spatiale, ceux qui assurent les tâches ingrates et le bon entretiens des machines sont créés au sein même de la base. Ce sont les Brikkingìrs, communément appelés les Bricolos. Ils ne possèdent ni signes distinctifs entre eux ni réelle personnalité propres et sont assignés à un large panel de tâches. Mécanos, traducteurs, agents de surface, vendeurs... On les trouve partout et ils font partie du paysage. Pour assurer sa défense interne, la base compte sur les Drazàfryrr, ou Drazians. Ces combattants sont à l'identiques des bricolos, mais lourdement armés et blindés, tournés vers le combat. Autant policiers que militaires, les Dravians sont produits en série quelque part dans la station. Ces deux modèles sont les plus connus, mais Sanctuary compte une myriade de robots différents dont par exemples ses drones de combat dédiés à l'espace, les redoutables Asììr. N'oubliez jamais que la station est avant tout une base dédiée à la guerre contre les formiens et que son gigantisme recèle de nombreux secrets, comme la localisation de ses ultra-performantes chaînes de production...

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Vous nous quittez déjà ? / Kryptonite
« le: lundi 02 décembre 2013, 19:43:02 »
Ça... Ça ne va pas.

Comme certains le savent déjà, je traverse une période creuse niveau professionnel et ce n'est pas toujours facile à gérer. De plus, ces derniers jours, j'attendais une nouvelle qui vient de tomber et qui s'avère malheureusement négative. Je suis un peu las, un peu vidé, complètement abattu. Et comme toujours dans ces moments là, je prends tout mal et je suis d'une compagnie exécrable.

Pour le moment et parce que je n'ai pas envie de me pencher sur un quelconque rp, je me mets en pause. Je me cacherais sûrement sous un DC quelques temps (le temps d'écrire la fiche, ça me fait toujours du bien, allez comprendre) histoire d'avoir l'impression que tout va mieux et je ne reviendrais que lorsque je serai d'une humeur plus...euh...lgjienne. Enfin, je reviendrais sous SP et tous les autres alors que je ne serai jamais vraiment parti. On se comprends.

Je vous demande d'excuser cette petite lâcheté sous forme de fausse fuite, qui devrait me permettre de reprendre un peu pied. Et pardon à mes partenaires actuels, qui subissent une fois encore mes aléas privés.

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Les alentours de la ville / Welcome on board ! [PV]
« le: lundi 11 novembre 2013, 20:16:22 »
Mon vol à destination du Soleil Levant avait fait escale après quatre heures de vol, comme prévu. Une escale de deux heures dans je ne sais quel pays d'Asie, à rester dans un aéroport noir de monde en espérant que mes bagages ne seraient pas perdues dans le changement d'avion... Ce n'était pas franchement pas très entraînant, même si ça m'avait permis durant un temps de vérifier quelques papiers concernant mon établissement au Japon ainsi que d'appeler ma mère, qui s'inquiétait forcément pour moi. Elle savait son fils plus ou moins indestructible, comme elle le savait capable de voler à des vitesses supersoniques pour se déplacer mais elle ne pouvait s'empêcher de se ronger les sangs pour moi, argumentant que j'étais trop tête en l'air pour qu'on ne me tienne pas la main et que de toutes façons que je "restais le bébé à sa maman", comme elle le disait toujours avant de faire un bisou sonore à son téléphone avant de raccrocher.
D'ailleurs, je venais de ranger mon téléphone dans ma poche quand ma journée prit une tournure un peu particulière.

L'appel était tombé aux haut-parleurs de la salle d'attente dans laquelle les passagers de mon vol se trouvaient en transition : l'avion nous étant attribué rencontrait un important problème technique qui le clouait au sol pour les soixante-douze prochaines heures. La grogne avait gagné tout le monde et la compagnie aérienne en vient à nous proposer une solution de secours. Soit nous faire rembourser intégralement et tenter de trouver un vol ailleurs, soit transformer notre billet d'avion en billet de bateau et embarquer sur un paquebot à destination de Seikusu. Seul petit problème, le trajet serait sensiblement plus long en bateau.
J'hésitais un long moment, pour ma part. Je pouvais me faire rembourser et filer à Seikusu en volant avec ma valise sur le dos, ce qui m'aurait permit de garder l'argent du billet en poche, soit partir en bateau et profiter d'une croisière inattendue. Bien sûr, en tant qu'homme raisonnable et logique, je fis le choix qui s'imposait naturellement.
Et quelques heures plus tard, je me retrouvais à chercher la cabine numéro 1818 sur le
Argonautica.

Oui, bon... J'aurai été plus malin à aller à Seikusu par mes propres moyens, mais on nous prévoyait apparemment des cabines de luxe en guise d'excuses et ce seul argument me fit céder. Etre traité comme un prince pendant une semaine, le tout au frais d'America Airlines, j'aurais été fou pour dire non ! On avait été amenés sur le port dans un bus spécialement affrété pour nous et arrivé à bord de l'Argonautica, des hôtesses nous avaient pris en charge pour que notre voyage se déroule dans les meilleures conditions possibles. La mienne m'avait donc conduit à travers les couloirs du paquebot, une structure vraiment impressionnante dont elle m'avait brièvement parlé.

"Deux night-club, un magasin de friandises, trois bars à thème, quatre restaurants et six piscines ! Vous trouverez également quelques magasins divers et des salles de sports, le tout répartis sur six étages ! Je ne vous ai pas encore parlé de notre salle de bal pouvant accueillir plus de 3200 personnes, je crois ? C'est l'un des plus grands paquebots croisant à travers le monde, monsieur ! Nous avons une salle des coffres plus sûre que certaines banques, c'est tout dire !"

Tu m'étonne. Ce paquebot était un colosse des mers, véritable petite ville à lui seul. De quoi filer le vertige aux gens du commun des mortels dans mon genre, pour qui le prix d'une traversée se chiffrait en plusieurs années de salaire au minimum. Je répondais à l'hôtesse de façon assez évasive, pressé de me débarrasser de cet étalage de luxe qu'elle faisait à travers ses mots et qui me mettait plutôt mal à l'aise. Finalement, nous arrivâmes à la cabine 1818 dont elle me remit la carte magnétique qui faisait office de clé avant de me souhaiter une bonne installation et de partir dans un sourire affreusement commercial.
Prenant soin de mater son joli popotin serré dans une mini-jupe un peu étroite avant qu'elle ne disparaisse dans un couloir, je passais la porte et tombais en arrêt sur la
suite qui se dévoilait à moi et dans laquelle j'effectuais quelques pas prudents.

- Putaiiiin... C'est immense...

Et incroyablement luxueux pour un petit gars comme moi, à vrai dire. La cabine évoquait un appartement à part entière ! Un coin salon avec une grande baie vitrée, une salle de bain qui m'évoquait à elle seule le parc nautique (ou pas loin, quoi) et une magnifique chambre à coucher dont je regrettais déjà d'avoir à y dormir seul. *Un vrai crime*, pensai-je en déposant ma valise dans un coin. Après m'être déshabillé, je décidais de filer prendre un bain pour me remettre de ces émotions. Une fois propre comme un sou neuf, je déciderai du reste de ma soirée.
En attendant, hop ! A la flotte, les doigts de pieds en éventail !

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Prélude / Sentinel Prime [Poitrilidé avec les nichons.]
« le: vendredi 08 novembre 2013, 11:13:16 »
[Ceci est une remise à zéro totale du personnage d'origine. Ses RP jusque là effectués n'ont plus lieu d'être, bien que j'en continuerai peut-être certains si mes partenaires le demandent. Les RP effectués après cette RaZ entreront en compte pour une nouvelle continuité, pour un "nouveau perso". En gros, SP n'a jamais existé et vient d'arriver ! Merci à Connor -qui est jontil- pour le kit accompagnant ce nouveau départ.]

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"Chaque époque engendre son héros."

[GENERALITES]

• NOM : Macross
• PRENOM : Kyle
• SURNOM & ALIAS : Mac' - Sentinel Prime
• AGE : 23 ans
• RACE : Méta-humain (humain doté de pouvoirs spéciaux)
• SEXE & SEXUALITÉ : Mâle hétérosexuel
• EXPÉRIENCE SEXUELLE : Classique

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[DESCRIPTIONS]

• PHYSIQUE :
Que je me décrive objectivement ? Ohla, euh... Okay, voyons ça.
On va commencer par des chiffres, c'est toujours plus simple ! Alors, je suis haut d'un bon mètre quatre-vingt et j'affiche un poids d'environ une centaine de kilos, le tout en muscles. C'est que je m'entretiens et que je fais attention à ce que je bouffe, considérant que je me dois de garder la forme. Même si je ne joue plus trop au héros depuis ces deux dernières années, je me dis que ça peut toujours servir. C'est une jolie musculature fonctionnelle et dessinée qui tend agréablement les fringues que je porte et qui roule sous ma peau claire. Je me voudrais un peu plus hâlé (les filles aiment bien, je crois) mais vu l'emplacement de ma petite île natale, c'est tout sauf évident et je n'ai pas le temps de faire des UV, faut pas déconner. Vous aurez beau chercher, vous ne trouverez ni tatouage ni marque physique quelconque. Un léger panache de poils au pubis, remontant élégamment vers les abdos et c'est tout ! Je ne suis pas un bûcheron, même si j'aime à me laisser une barbe d'un ou deux jours. Mes cheveux ? Courts de préférence, relevés par une petite houppette. Et d'un noir de jais ! Je sais que mon visage n'est pas trop dégueulasse, à défaut d'être relativement ordinaire. Une belle petite gueule carrée aux traits agréables, surmontée par mes deux yeux d'un bleu profond.

Côté fringues, comment dire... Je fais pas dans l'excentrique ni dans le stylé. Un vieux jean et une paire de baskets pas forcément neuves font mon bonheur quand ils sont portés avec un t-shirt près du corps (je ne suis pas trop mal foutu, autant que ça serve) ou une chemise quelconque. Ajoutez à tout ça un bracelet de cuir porté au poignet gauche et que je ne quitte rarement et vous obtenez grosso-modo mon
apparence de tous les jours. Sûr, ça ne vend pas forcément du rêve et ça fait bouseux à l'américaine, un peu. Tant pis, je me trouve très à l'aise comme ça, moi !

Ah, oui, j'oubliais ! Bien que je n'en ai pas besoin du tout, je porte toujours une paire de lunettes factices qui me servaient autrefois à camoufler mon identité. Je saiiiiiiiiis, c'est démodé et grossier, comme subterfuge, mais ça a pas mal marché à une époque. Et maintenant, je les garde par habitude.

• PSYCHOLOGIQUE :
Et il faut que je raconte comment je pense, maintenant ? Franchement, qui est objectif dans cet exercice ? Bon, bon, bon... Je vais le faire, mais je vous dis quand même que ça me met mal à l'aise.
Par où commencer ? Ah, je sais. Pour être honnête avec vous, je n'ai jamais voulu trop grandir. J'ai beau avoir la vingtaine passée et quelques responsabilités, je n'ai pas envie de me prendre trop au sérieux. Je m'efforce d'être détendu la plupart du temps, me mettant à l'aise tout seul en sortant des conneries plus grosses que moi ou des vannes flinguées dont je serais peut-être le seul à rire. J'essaie d'avoir un avis sur tout mais ce n'est pas évident, ce qui me grille parfois auprès de certaines nanas. Mouais... Côté séduction, je suis clairement pas en haut du tableau, mais au moins je me marre bien ! J'suis du genre à voir le verre à moitié plein, vous voyez ? Pourquoi toujours se prendre la tête, après tout ?

Ma mère dit souvent de moi que je suis un peu "bêbête", soit le mec qu'on aime bien avoir avec lui mais qui n'est pas forcément celui à qui on pense en premier pour une sortie. On apprécie mon caractère tranquille et ma désinvolture, mais ça s'arrête souvent là. Les gens ne prennent jamais la peine de creuser et au final, je me sens un peu seul quand même. Je compense comme je peux, entre comics, mangas, jeux vidéos et films téléchargés. Je ne m'en plaindrais pas trop, cette vie me plaît. Ce relatif isolement me permet de dessiner tranquille, ou de mater des pornos sans avoir de comptes à rendre à personne et ça, c'est cool.
Je m'efforce d'avoir la main sur le coeur, aussi. Filer un coup de main n'a jamais tué personne, non ? Bon, alors voilà. Attention quand même, ça ne fait pas de moi un crétin dont on peut abuser à loisir non plus.

A l'époque où je jouais le super-héros dans ma petite île natale, je me montrais un peu plus dur sous le costume. Avoir une identité secrète me désinhibait un peu, tout en me rendant un peu plus cassant. Depuis que j'ai lâché le truc, j'ai gardé ce trait de caractère un peu changeant. Je ne dirais pas que je suis un meneur pour autant, mais je ne me laisse par marcher sur les pieds et je dis ce que j'ai à dire sur le ton qui me chante. Ça me facilite la vie, mais ça ne m'aide pas forcément à me faire des potes. Bah ! Quand on décide de se lier avec quelqu'un, ce n'est pas juste avec une partie de son caractère, hein ? Faut prendre le lot et composer avec, ce que je fais. J'ai de la patience, je dois dire. Ça sert, surtout une fois débarqué dans un pays étranger.
M'enfin, ça ne m'empêche pas de me faire avoir de temps en temps non plus. Parfois, j'ai du mal à cerner les gens et les enfoirés en profitent. Mouais... C'est un point à travailler, ça !

Encore un truc, aussi : je les aime avec des nichons gros comme des melons !
...Quoi, ça peut toujours être utile de le dire, nan ?


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• PARCOURS :
Hmpf... Vous l'aurez compris sans trop de mal, je ne suis pas vraiment japonais. Je viens de l'autre côté du globe, pour tout dire ! Américain pure souche, je suis arrivé au monde à Marina Bay, une ville sans histoire située sur une île éponyme un peu paumée entre le Canada et l'Alaska dont nous dépendons. Un coin vivant surtout de la pêche et du tourisme, loin des mégapoles comme New York ou San Diego. Un bouseux du bout du monde, quoi.

Pourtant, j'ai toujours aimé Marina Bay et je ne comptais pas la quitter si vite. Fils d'ouvriers modestes -mon père Andrew est pêcheur et ma mère Martha caissière dans un petit troquet du centre ville- j'ai toujours vécu une existence simple et assez monotone, pour tout dire. Vous savez, Marina a beau être plus touristique que par le passé, on ne peut pas dire que ce soit l'extase non plus ! Quinze mille habitants à l'année, vingt mille pour le festival annuel du Crabe et de la Pêche... Vous voyez le tableau ? On ne mène pas une vie agitée, à part peut-être quand la mer est mauvaise et que le Superbowl est lancé. Du moins, c'est vrai pour la majorité de mes concitoyens. En ce qui me concerne, la vie s'est rapidement un peu pimentée dès l'enfance et ce d'une façon plutôt inattendue.

Dès mes cinq ans, j'ai fais la connaissance de la petite voisine de mon âge qui habitait juste en face de chez moi. Elle s'appelait Mako Mori et faisait figure d'OVNI dans le paysage de Marina Bay, comme ses parents. Ce que vous devez comprendre, c'est que les petites gens issues d'une bled paumé comme le mien se présentent souvent comme une communauté assez fermée, acceptant lentement les étrangers à cette dernière. Les Mori étaient arrivés cette année là (nos premiers mots avaient été échangés alors que ses parents déballaient leurs cartons) et en plus de ne pas être des insulaires -comprendre "pas nés à Marina Bay", ça a son importance pour les gens de là-bas, c'étaient des japonais fraîchement débarqués de leur archipel natal. Autant vous dire qu'à Marina Bay, la famille nippone était mal vue. Heureusement pour eux, mes parents -et surtout maman, d'ailleurs- étaient moins crétins que le reste de la population et allèrent vers eux pour les accueillir comme il se devait. Rapidement, les Macross et les Mori devinrent de bons amis tandis que leurs enfants respectifs se découvraient une passion commune pour les bêtises les plus abracadabrantes.
Mako et moi ne nous quittâmes plus dès lors qu'on reçu notre première fessée ensemble. Nous nous adonnâmes au vol de tarte, de bonbons, nous peignîmes les animaux du quartier avec une bombe de couleur trouvée dans mon garage, nous explorions les bois environnants jusqu'à la tombée de la nuit en nous racontant d'effrayantes histoires, nous nous battions avec d'autres gosses dans le terrain vague pas loin de notre quartier en singeant le dernier film à la mode... Et nous nous faisions décalquer la tronche par nos parents quand un des flics de la ville nous ramenait à la maison après que nous ayons échoué à leur échapper. Bref, c'était le bon temps.

Très tôt, je montrais un talent certain pour le dessin et Mako pour la narration. Quand je crayonnais, ma copine inventait toute une histoire autour de mes traits qui noircissaient le papier et nous passions parfois des heures ainsi autour de mon cahier à dessin. Finalement, à force d'inventions, nous dégageâmes du lot un personnage qui revenait souvent. Un super-héros en collant, comme dans les comics que j'aimais tant. Nous décidâmes de l'appeler du nom de l'homme qui avait donné son identité à notre rue : Johnny Sentinel, un enfant du pays qui s'était distingué pour je ne sais plus trop quoi. Notre héros, à Mako et moi, devint ainsi "Sentinel". Un gentil en collants qui combattait de vilains extra-terrestres venus de la planète Ruxul et qui avaient le pouvoir de devenir à moitié dinosaures.
Mais en plus du dessin, je développais des capacités un peu plus inédites. Sans que je ne puisse m'expliquer pourquoi, par exemple, je pouvais casser à mains nues des bûches de bois ! Je ne vous parle pas du fait qu'une chute même de haut ne pouvais plus me blesser  ou de cette drôle de chose qui se passait parfois entre mes mains quand je me concentrais et qui faisait luire mes paumes en bleu ! Bien sûr, j'en parlais à Mako qui trouva tout ça "trop cool" et qui me poussa (outre à user de tout ça à notre avantage dans les bagarres) à cultiver ces pouvoirs et à lui en faire profiter.
Le plus marquant  ? La fois où Mako releva le défi de Franck, un des pires garnements du coin.  Il savait que Mako avait une peur panique du vide, tout comme elle ne restait jamais insensible à une provocation. Le gosse la poussa à escalader un des plus grands sapins du voisinage, ce qui ne lui posa pas de soucis. Seulement voilà, arrivée au faît de l'arbre, Mako y resta cramponnée. Terrorisée par son vertige, elle était incapable de redescendre ! Franck s'en doutait et n'avait de cesse de se moquer, ses petits copains me cassant la gueule pour que je ne puisse pas aller sauver Mako.
Seulement voilà, la branche sur laquelle elle se trouvait finit par se casser.

Franck et ses acolytes déguerpirent sans demander de leurs restes, me laissant seul et impuissant face au désastre qui s'annonçait. Et lorsque Mako bascula la tête ma première, mon seul réflexe fut de sauter vers elle les bras tendus. Inutile, vous dites ? Cela l'aurait été si je ne m'étais pas tout bonnement envolé ! Oui, comme je vous le dis ! Mon bond s'était mué en une sorte de décollage inopiné et je me retrouvais à flotter à près d'une dizaine de mètres au-dessus du sol, une Mako aussi hallucinée que moi dans les bras. Elle se reprit bien plus vite que moi cependant, ses larmes ayant laissé place à un rire incroyablement clair et à tout un tas de questions enchaînées sur le rythme d'une mitraillette. "Et comment tu fais ça ? Ça fait mal ? Tu peux aller plus haut ? Ça fait comme des ailes d'anges ou plutôt comme des propulseurs de robot ? Tu peux aller plus vite ? Comme une fusée ? Comme un missile ? Comme un pet de ton père ?". Je lui répondais comme je le pouvais, tout en redescendant progressivement vers la terre ferme où je la déposais.
De ce jour et à jamais pour Mako, je devins le vrai Sentinel. La seule chose qui nous faisait un peu peur, c'était encore que les forces de Ruxul débarquent sur Terre comme dans notre BD, mais fort heureusement cela n'arriva jamais.

Le temps passa ainsi jusqu'à l'adolescence et l'arrivée des problèmes que celle-çi pouvait apporter à deux jeunes gens qui ne se voyaient plus que comme des amis mais également comme des individus sexués qui avaient du mal à accepter leur attirance respective l'un pour l'autre. Nous entrâmes au collège de Marina Bay tout en composant des alibis pour excuser mes absences alors que le fier Sentinel répandait la justice dans la ville. Un masque de carnaval, un pantalon de jogging et un t-shirt frappé d'un S identique à celui de Superman que j'admirais et hop ! J'étais devenu l'incroyable super-héros de Marina Bay. Enfin, incroyable... J'empêchais des vols à la supérette et allait de temps à autre porter secours à un bateau de pêcheur victime d'avaries, quoi. Pas franchement de quoi finir au panthéon super-héroïque, pour être honnête. Ma petite réputation attira sur l'île de nouveaux touristes et la rendit plus active, tandis que ma mère me perçait rapidement à jour et me disait de plus m'intéresser à Mako.
Je savais qu'elle désirait qu'on sorte ensemble, qu'on passe à la vitesse supérieure. Je n'aurais pas dis non si je n'avais pas crains que ça ne marche pas, si je n'avais pas crains de la perdre parce que finalement nous n'étions pas faits pour nous aimer mais juste pour nous supporter. Elle n'avait de cesse de me tourner autour et de chercher à me convaincre, pendant que moi je flirtais ailleurs tant que je le pouvais. Histoire classique, en somme.

Mako tenait un blog où elle livrait de petites nouvelles fantastiques. Par ce biais, elle rencontra Leern Schirke. Un mec de notre âge habitant sur l'île et qui ne manqua pas de lui plaire. Ils se mirent naturellement à sortir ensemble et Mako et moi nous éloignâmes peu à peu l'un de l'autre, chose que je m'avérais vivre avec de plus en plus de difficulté. Pour compenser, je m'activais un peu plus sous le costume de Sentinel et me donnais davantage au dessin, cherchant toujours à m'améliorer pour continuer malgré tout à illustrer les histoires de Mako. En effet, nous avions décider de travailler toujours ensemble pour que l'un ne finisse pas plus lésé que l'autre. Et l'arrangement courrait toujours, même si nous n'avions plus notre complicité d'antan.
En vérité, j'écumais de jalousie de la savoir avec Leern. J'avais raté ma chance et j'en étais conscients tout en refusant de l'admettre. Mes études empruntèrent donc un chemin chaotique et je me réfugiais derrière Sentinel pour compenser le manque d'affection que je rencontrais.
Puis arriva l'e-mail.

Le blog avait été repéré par un mangaka, rien que ça. Un japonais qui appréciait tant le trait de mes dessins que la plume de Mako et qui voulait nous proposer une opportunité unique : travailler avec lui comme assistants sur un projet de shônen qu'il mettait en chantier. Et il nous voulait tous les deux ! Mako était excitée comme une puce quand elle vient frapper à ma porte pour me le dire, ses parents s'étant renseignés au pays sur l'authenticité du mail. Ils avaient même téléphoné au Japon recueillir davantage d'informations. Tout était possible ! Le mangaka était établi à Seikusu, là d'où étaient originaires les Mori. Ainsi, de la famille pourrait nous loger une fois sur place. Nous garderions ainsi l'argent gagné en travaillant (moyennant une part pour la famille de Mako, en dédommagement) tout en mettant un pied dans le domaine professionnel.
Malgré la distance, mes parents considéraient que c'était là une chance inouïe pour Mako et moi. Je me montrais plus mesuré, puisque la belle japonaise voulait traîner son homme avec elle... Finalement, après plusieurs jours de tergiversations, je refusais en bloc. Mako et moi nous affrontâmes dans une très violente dispute, qui se conclut par une paire de gifles de sa part et son départ pour le Japon, seule. "Tu n'es qu'un égoïste, Macross ! C'était mon rêve, notre rêve ! On devait tout faire ensemble, tu te souviens ? T'as aucune putain de parole. T'es pas un héros, Kyle. T'es juste un pauvre type qui sait voler et ça fera jamais de toi un mec bien."
Voilà les mots sur lesquels nous nous quittâmes.

Quand je décidais qu'elle avait sûrement raison et moi tort, son avion était déjà en route pour le berceau des sushis et du saké. Sans me démonter et parce que je n'avais que ça à ma disposition, je m'envolais dans mon prétendu costume pour la rejoindre et lui dire en vol que je regrettais tout ce qui s'était dit, tout ce que je n'avais jamais fais vers elle. Je voulais lui dire que je l'aimais, tout simplement. Je parvins à rattraper son avion alors qu'il allait passer au-dessus de l'océan et poussais le vice jusqu'à chercher Mako à chaque hublot avant de la trouver, affichant cet air si particulier entre l'agacement et l'émerveillement. Nous n'avions que des sourires pour communiquer, mais c'était suffisant pour nous réconcilier.
Jusqu'à ce que l'un de réacteurs ne prenne feu.
Combien d'avaries de ce genre se produisent vraiment ? Peu, l'avion restant l'un des moyens de transport les plus sûrs au monde. J'apprendrais plus tard que l'enquête avait conclu à un mauvais entretien de l'appareil, mais j'étais pour l'heure la seule chose qui pouvait éviter une catastrophe mortelle.

Vous savez, on ne peut pas s'improviser héros. Ce n'est pas comme dans une bande-dessinée ou un film dans lequel le protagoniste principal sait directement tout faire de ses pouvoirs. Non, c'est bien différent. J'étais complètement paniqué et seule la présence de Mako à bord de l'avion me permettait de garder la tête relativement froide. Je ne pouvais pas défoncer la carlingue de l'appareil pour la sauver elle au risque de mettre en péril tous les passagers. La seule solution qui semblait se présenter à moi, c'était de ralentir la chute du boeing pour limiter au maximum les dégâts. J'étais réellement super-fort, mais cela suffirait-il à stopper un tel poids ? Abandonnant le hublot de Mako, je fonçais me placer devant le nez de l'avion, dos à ce dernier devant le regard éberlué de ses pilotes. Et je freinais. Bon Dieu, je freinais de toutes mes forces en lançant mon vol à l'opposé de la chute, mon corps devenant le dernier rempart entre plus d'une centaine de passagers et une masse d'eau qui à cette vitesse serait plus dense que de la pierre. Je le sentais bien, que ça ne suffisait pas ! Je sentais bien que j'avais beau bander chaque muscles de mon corps et faire appel à tout ce que je pensais posséder comme pouvoir, c'était inutile. L'océan se rapprochait impitoyablement et je ne parvenais pas à y changer quoi que ce fut. J'avais beau hurler ma rage et mon effort, m'y donner à fond... Rien n'y faisait et le sort du vol 180 à destination de Tokyo était scellé.
La seule chose que je trouvais à faire fût de retourner voir Mako à son hublot. Elle pleurait, mais m'offrit un magnifique sourire qui me fit exploser. Mes pleurs coulèrent abondamment tandis qu'elle laissait ses lèvres dessiner un "Je t'aime" avant d'embrasser la toute petite fenêtre qui nous séparait. Hurler son nom n'empêcha rien et le choc de l'avion contre l'eau fut dantesque, apocalyptique et meutrier.

Je ne pus qu'aider les secours à dégager les débris, après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps à les attendre. Je m'activais comme un beau diable à remonter les corps sans vie, chercher la boîte noire, permettre un accès plus facile aux sauveteurs... C'était peu et c'était beaucoup à la fois. Je ne cherchais qu'à retrouver Mako, il n'y avait rien d'héroïque dans les efforts. C'était purement égoïste mais je n'en avais cure, accroché à l'espoir stupide que Mako avait put survivre. Quand sa dépouille fut ajoutée au trop grand nombre déjà retrouvé, j'en fus dévasté. Je n'en pris la réelle mesure qu'en quittant la carcasse du Boeing à la fin de l'opération de secours, rentrant à Marina Bay près de deux jours après avoir quitté l'île.
Je racontais tout à ma mère, qui sut trouver les mots pour me convaincre que je n'étais pas un incapable. D'après elle, j'avais fais absolument tout mon possible et je n'avais pas réellement échoué. "Peut-être que c'est le destin, fils. Peut-être que personne ne devait sauver ces gens... Ni Mako. Tu es un héros, Kyle. Parce que tu as tout tenté jusqu'au bout."
La semaine suivante, j'assistais aux funérailles de Mako. Symboliquement, je brûlais ma tenue de "super-héros" le même jour et mit en terre le désormais douloureux Sentinel.

Deux ans s'écoulèrent. Deux longues années durant lesquelles je travaillais d'arrache-pied pour mettre de l'argent de côté tout en cherchant à améliorer mon style de dessin. Je pleurais beaucoup Mako durant les premiers mois mais mes parents me sortirent la tête de l'eau, comme ceux de Mako. D'après eux, elle n'aurait surtout pas voulu que je me laisse aller à la dépression et au laisser-aller, aussi me poussèrent-ils à aller de l'avant. Le mangaka qui avait contacté Mako avait une ou deux fois réitéré son offre à mon attention, non sans un certain empressement. Je le repoussais le temps de me sentir prêt à sauter le pas, ce qui me prit ces 24 mois durant lesquels je pris des cours accélérés de japonais. Bien entendu, il s'avéra ne plus être intéressé par mon crayon et me refusa finalement poliment lorsque je le rappelais, mais le sort fut pour une fois avec moi. En effet, un des assistants de ce mangaka se lançait dans sa propre série et avait prit soin de me contacter en quittant son atelier pour me proposer de me lancer dans l'aventure avec lui.
J'acceptais, bien sûr ! Les Mori firent en sorte que leurs proches au Japon me trouvent un petit appart' au pays, dans la banlieue de Seikusu. Et deux mois plus tard, je m'envolais pour le pays du Soleil Levant.

Dans ma valise, quelques fringues et mon matériel à dessin. La conviction aussi que j'entamais une nouvelle vie au Japon, laissant les douleurs qui étaient nées à Marina Bay. J'emportais avec moi les encouragements de mes proches et les pleurs de fierté de ma mère, qui avait glissé dans mes vêtements un
t-shirt sérigraphié du fameux S avec pour toute explication quelques mots entre deux baisers baveux et sonores : "Sois ton propre héros, Kyle."

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• POUVOIRS :
D'où ils viennent et jusqu'où ils peuvent aller ? Je n'en sais rien. Je n'en ai jamais recherché la limite, mais j'ai l'impression que j'en suis encore très loin ! Voyons, ce que je sais faire...

                           - Voler  :: Je dépasse le mur du son sans trop forcer, si je veux. Et maintenant que j'ai l'habitude de ça, je le fais sans y penser. Me prendre pour un aigle, je fais ça comme un type lambda utilise des deux pieds pour marcher.
                           - Super-force :: Il y a deux ans encore, je ne pouvais soulever que 3 tonnes environ. Maintenant, c'est plus du double et une tonne supplémentaire encore en forçant. Pratique pour le pot de beurre de cacahuètes !
                           - Décharges d'énergie :: Je ne sais pas trop comment je fais, mais je suis capable de concentrer dans mes mains une énergie bleutée que je peux libérer sous forme de sphères où rayons continus, le tout étant explosif. J'en ignore le potentiel de destruction exact, par contre, ne m'étant jamais essayé à le tester... C'est dangereux.
                            - Super-résistance :: C'est sûrement un dérivé de la force, mais mon corps est devenu invulnérable. Les balles ne me font rien, les maladies non plus pour ce que j'en sais. Un obus ne me semble pas capable de me faire beaucoup de mal, également.

(SP l'ignore, mais il s'avère sensible à la magie. De plus, ses pouvoirs sont alimentés par son corps, qui produit une sorte d'énergie lui permettant ces exploits. Ce potentiel est virtuellement infini, mais comporte quand même quelques limites : une fois la dose énergétiques présente dans le corps de Kyle consommée, il perd ses pouvoirs qui doivent se recharger. Le temps de recharge dépends de la dose déployée.
Le manque de précision quant à l'origine de ses pouvoirs est volontaire : c'est un point que je cherche à traiter en rp !)

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One Shot / Boob War eps 1
« le: mardi 29 octobre 2013, 11:35:52 »

Version 1, le tout par Tyzox, dont voici la galerie. Cet homme est un vendu à l'Empire, et c'est bien.


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La galaxie du Grand Jeu est en guerre.

Après des années de domination sidérale incontestée, les Seigneurs-Seins du Bigside de la Force Mammaire voient leur domination totale menacée.

En effet, les rebelles prônant un retour à des tailles de bonnet plus acceptables se sont alliés aux derniers Chevaliers-Plats du Realside de la Force et ont ainsi acquis assez de puissance pour défier l'Empire du Nichon sur son propre terrain, lançant ainsi une grande campagne de résistance à travers la Galaxie. Et ils peuvent compter sur le soutien du Culrtel, ce conglomérat marchand tentant de prouver que la fesse mérite aussi sa place dans le Grand Jeu.

Mais l'Empereur nichonné connu sous le nom de Darth Prime ne compte pas laisser passer ces insultes à son incommensurable pouvoir. Accompagné de son fidèle Nichonawan, de son sabre-tampon et de ses terribles Boobtroopers, il propose aux chefs de la Résistance une rencontre pacifique sur la station spatiale neutre de One-Shot. Cette conférence censée pouvoir trouver un terrain d'entente entre les deux parties n'est qu'un piège : l'Empire a passé One Shot sous sa coupe et compte bien exterminer une bonne fois pour toute ses adversaires.....



  VS


One-Shot avait longtemps été une station spatiale clandestine appartenant à la guilde de la Censure dont les actions contre-nature faisaient en sorte de camoufler les parties intimes dans une scène de porno. Chose inutile et hypocrite si il en était, mais qui nuisait aux affaires de l'Empire et même du reste de la galaxie. Parce que bon merde, mater du hentaï en semi-crypté, c'était tout de même bien relou. Darth Prime avait fondu sur la guilde avec la rage d'un branleur solitaire dérangé juste avant l'éjac' et l'avait démantelée, ne pensant pas à détruire la station. Les années passant, la structure avait été rachetée par des colons spatiaux qui avaient reçu le droit de se considérer en territoire neutre quand une de leur filles les plus fortes dans le Bigside de la Force Mammaire, Boobina Maxima, avait été envoyée auprès de l'Empereur en qualité d'ambassadrice. One-Shot avait ainsi acquis un statut particulier dans cette partie de l'univers, acceuillant même ces enfoirés de rebelles aux nichons plats sans qu'aucun piège ne les attende à la sortie.

Lorsque l'Empire avait proposé l'établissement d'un accord de paix entre les deux parties, One-Shot avait donc été naturellement désignée pour la tenue de la conférence. MAIS L'EMPEREUR ETAIT FOURBE ! Depuis des mois déjà, ses redoutables Boobtroopers avait infiltré la vie courant de la station l'air de rien, pour surgir quand ces salauds de rebelles seraient concentrés ailleurs. Oh non, ils ne seraient pas tués... Darth Prime leur réservait un sort bien pire que la mort, en vérité. Ils seraient tous siliconés au 100 G minimum et traînés à travers la galaxie avec leur poitrine tamponnée. L'heure était à l'éradication totale de la Résistance, mais Prime avait un dessein plus machiavélique en tête, que les gens ne connaîtraient que si la Boob War allait jusqu'à un épisode 2.
En attendant, selon l'heure prévue, le vaisseau de son Altesse Intersidérale était en approche de One-Shot, transportant à son bord l'Empereur, son Nichonawan, son harem, ses Boobtroopers d'élite, 25 grille-pains et 95 micro-ondes. Autant dire que l'Empire était préparé.

- Préviens les Troopers infiltrés, mon apprenti. Que la salle de la conférence soit prête à devenir une souricière.... Et lâche ce putain de magasine porno, tu vas encore foutre des tâches partout sur ta cape neuve ! MON NUMERO SPECIAL DE WATERMELON CHESTS, EN PLUS, SAGOUIN ! L'Empereur, qui n'aimait pas qu'on lui colle des pages, balança un petit éclair de force à ce jeune faquin. Crac. Tu seras branlette-espagnolé par une de ces mijaurées aux petits seins à notre retour, tiens. Je vais t'apprendre à faire le con, moi. Et elle part, ma foutue transmission ?

Tandis que le Nichonawan avait plutôt intérêt à faire ce qu'on lui demandait, le vaisseau impérial entamait les manœuvres d'approche de la station. A distance raisonnable, Dath-Prime monterait avec son apprenti et quelques Chevaliers-Seins à bord d'une navette qui accosterait au quai 3, comme prévu dans les emails envoyé à travers la galaxie. En attendant, il laissait les autres protagonistes débarquer aussi dans le sujet, que le rp puisse avancer. Pour occuper le temps en attendant ces branleurs, l'Empereur prit des mesures d'envergure et entreprit d'aller s'occuper de sa page Fuckbook. Il avait des photos de ses derniers congés à partager avec ses contacts, et il était hors de question que la galaxie et sa proche banlieue passe à côté de ce Swag du tonnerre.

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[Ce OS doit être un concentré de WTF. Ne postez pas forcément long, postez con. C'est un ordre.  8)]

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Vous nous quittez déjà ? / Faire l'hélicoptère avec sa bite
« le: vendredi 26 juillet 2013, 19:22:56 »
Mes bulots, je m'en vais moi aussi au soleil (et je vous emmerde, tas de lécheurs d'écrou).

Bref, je serai indispo du 2 au 28/29/30 Août selon ce que je ferai de la fin de mon mois, en fait. Sûrement devrai-je repousser des hordes de fans en folie qui en voudront tant à ma vie qu'à mon furieux sex-appeal de mec bronzé qui s'est laissé poussé la barbe. Je ferai sûrement quelques passages épisodiques sur le forum parce que je suis un vieux camé dépendant, mais je ne posterai absolument rien en rp. MAIS je lirai et répondrais à mes MP le cas échéant, même si je n'en aurai pas parce qu'en fait vous ne pouvez pas m'encadrer ;__________;

Pour les intéressés, je fais tourner mon 06.

90.

Je vous laisse comprendre celle là pendant un mois, mais je suis encore là une paire de jours.
Voilà, vous pouvez pleurer.

J'attends des messages larmoyants à la suite, sinon je vous enverrai Johnny Kingsize (qui vous chie au fond des dents creuses).

Bonne vacances les copains, vous allez me manquer éè

(Hiro, le compte continue, t'es prévenu o/)


23
Vous nous quittez déjà ? / Fin de collection
« le: samedi 27 avril 2013, 18:00:19 »
Bon bon bon.

Après avoir longuement réfléchi, pesé le pour et le contre et cherché à savoir si c'était réellement une bonne idée, j'ai décidé d'abandonner.

Pas le forum -je ne serai pas un boomerang o/- mais mes rp ainsi que touuuuuuus mes persos, y compris SP (qui restera visible, parce que j'ai un rôle de modo à assumer). Ainsi, c'est une mise à plat totale. Pourquoi ? Parce que moi, joueur, j'en ai besoin et que j'aime faire du ménage.

Je m'excuse si des gens attendaient des réponses ou des suites, mais c'est comme ça. Je n'ai plus ni courage ni motivation et en ai assez de faire traîner les choses en longueur de façon quasi-systématique.
Toutefois, les persos ne cessent aucunement d'exister rp parlant, pour les gens ayant des liens avec certains d'entre eux.

Ce ménage précède certainement l'arrivée d'un nouveau perso que j'espère aussi intérssant pour moi que pour mes éventuels partenaires à venir, aussi motivant et sympathique qu'SP rp l'a été pour moi et les personnes l'ayant apprécié. Je précise simplement pour éviter ce jour là les mp de certains habitués :p

C'est donc la fin de mes aventures rôlistiques de la collection "SP & co" et l'ouverture d'une très probable nouvelle série o/

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Le Parc d'attraction / Just you and me [Mon coeuuuuur ♥]
« le: dimanche 03 mars 2013, 18:08:09 »
- Tu veux que je te dise ? Je devrais mettre plus souvent des maillots de bain. Regarde moi toutes ces filles qui se retournent quand je passe ! Mon coeur, tu es en couple avec le mec le plus séduisant de ce côté-ci du Japon.

Imaginez un peu le truc, vous autres ! Mon corps de rêve (j'ai bien le droit de me jeter des fleurs de temps en temps, non ?) aux muscles puissants et saillants simplement vêtu d'un boxer de bain noir et blanc qui mettait pas mal en valeur mon fessier et le reste. Rajoutez à cela une jolie petite gueule et l'eau ruisselante sur le tout et vous obteniez un véritable appeau à demoiselles. Kyle Macross, tombeur de ces dames, était de sortie ! Mais il n'était pas seul, accompagné de son inséparable rousse qui n'avait rien à lui envier. Quel couple on formait, à déambuler dans le parc d'attraction sous-marin en naviguant entre les activités ! Les gaïjins auraient presque fait tâche dans le décor, mais mon amoureuse et moi nous en moquions pas mal. On passait du temps ensemble à ne penser à rien d'autre qu'à nous et personne n'aurait sû nous faire perdre notre sourire.
A part peut-être la vue d'une femme enceinte ou deux. Et encore.

Je m'étais donc accaparé Hitomi pour tout le week-end afin que l'on profite de notre temps libre dans les bras l'un de l'autre. Arrivé au parc à l'ouverture, soit neuf heures du matin après une courte nuit durant laquelle nous avions plus fait l'amour que dormi, nous n'avions pas arrêté d'enchaîner les glissades sur les toboggans et autres manèges sur le thème de l'océan. Quel endroit c'était là ! Le ciel ? Une immense verrière qui protégeait le parc des millions de litres d'eau salée sous lesquels il était installé. J'avais été mal à l'aise la première demie-heure (être cloisonné quelque part sans accès au ciel était terrible pour moi qui avait l'habitude de fendre les nuages), mais Hitomi avait su faire ce qu'il fallait pour que je passe vite à autre chose. Et dès lors, nous avions écumé les manèges en nous partageant entre baisers, petits câlins et grands éclats de rire.
Ceci étant, il était midi passé et je commençais à avoir faim.
 

- On avale des sushis dégueulasses et un coca tiède avant d'aller voir du côté de cet immense toboggan, Sweet Love ?

Je lui désignais les énormes tuyaux d'un bleu semi-transparent qui s'entortillaient au loin, un peu plus haut que les autres attractions. Des vitesses inimaginables, disait la pub. Je me demandais si j'arriverais à prendre mon pied après avoir déjà plusieurs fois passé le mur du son... Avant de me souvenir que j'avais promis à Hitomi que cette journée laisserait de côté tout le reste à part nous deux. Les ennuis, les pouvoirs et les flirts coquins.
Tandis que nous prenions place dans la file d'attente pour la buvette, je continuais à papoter.


- Au fait, ce sera bientôt la prochaine période de vacances scolaires et j'ai des congés à poser... Ça te dirait de partir ? Si on économise le voyage, on peut aller faire bronzette sous les Tropiques ! Ou alors un séjour en France, on se trouve un petit hôtel à Paris ou sur la Côte d'Azur... N'importe ou ! On pourrait même passer voir ton farfadet, si ça te tentait.

Retourner en Irlande ? Il nous faudrait bien le refaire un jour, enfin je le supposais. Je n'en avais pas spécialement envie, mais c'était une possibilité de voyage comme une autre, non ?

25
Archives / Useless
« le: lundi 25 février 2013, 11:43:02 »
QUATRE MIIIIIIIIILLEUUUUUUH ! \o/


26
Les contrées du Chaos / This is (not) the end [PV]
« le: samedi 01 décembre 2012, 00:53:38 »



"[...] nouvelle est tombée il y a quelques minutes à peine, mettant de nombreux médias sur le pied de guerre : le super-héros occidental vivant au Japon et répondant au pseudonyme de Sentinel Prime aurait été emporté en début de soirée par l'explosion d'une raffinerie de pétrole dans le sud du pays [...] Prime, qui était accouru quelques heures auparavant afin d'aider les secours à  faire évacuer les installations, aurait cherché à contenir la puissante déflagration à l'aide de ses pouvoirs lorsque le point critique aurait été atteint. Le souffle aurait effectivement été très limité et les dégâts collatéraux réduits, mais aucune trace du corps du jeune homme n'aurait été retrouvée, à part un important morceau de sa tunique moulante. [...] laisse sûrement en deuil des amis proches, une compagne et -qui sait ?- des enfants. Sur le net, des messages de soutien à sa famille fleurissent. Toute la rédaction se joint à moi afin de saluer celui qui aura tant fait pour le Japon, souhaitant qu'il trouve la paix qu'il aura toujours cherché à apporter au monde. Et maintenant, dans l'actualité internationale [...]"


***

Alors, c'est ça ?
Ce n'est pas si terrible, en fait... Je ne pensais pas que j'aurai le temps de réaliser, quand ça m'arriverait. Je me sens chuter, même si je n'ai plus la sensation d'avoir un corps. L'explosion, peut-être ? Ca a été rude, même pour moi. Je me suis sur-estimé, sur ce coup là. Ou alors, c'est que j'avais la tête ailleurs. Quand j'ai compris que quelque chose allait déraper,  je n'ai plus pensé qu'à elles. Hitomi, Donna, Marie, Ciara. Susan, aussi. Et maman. Surtout elle. Merde... J'aurai voulu la revoir rien qu'une fois, pour la serrer dans mes bras. Pardon, maman. J'ai oublié la règle numéro 1 : ne penser qu'à ce qu'on est entrain d'accomplir. Si je m'étais concentré, j'aurai pu rentrer à la maison et les revoir toutes. Maintenant... C'est trop tard. Je tombe, tombe, tombe, tombe. Sans pouvoir m'arrêter. Ça ressemble à une fin absolue, pas de retour à l'épisode suivant.

Alors, c'est ça ?
J'en suis là, après tout ce que j'ai traversé ? J'en ai bavé, merde ! J'ai subi la colère des dieux, j'ai voyagé dans le temps, j'ai affronté des créatures de cauchemar et des situations de crise pour ÇA ? Non, non ! J'ai aimé, haï, souffert et ris. J'aime encore, je veux continuer à aimer !  Retrouver la fliquette, continuer à faire le con avec Donna, vivre ce que j'ai à vivre avec Hitomi. Je veux continuer à être Kyle, qui veut continuer à être SP ! Et je veux revoir ma mère ! Je REFUSE de crever comme ça ! Je tombe, hein ? Je chute, hein ? RIEN-A-FOUTRE, je suis un homme volant, à la base ! Alors 1, 2, 3 et....



***


La lumière bleuâtre avait brillé d'un éclat puissant alors qu'elle avait percé le ciel au-dessus de la baie, dans cette fin d'après-midi. Elle avait eu quelque chose de divin, de surnaturel. Comme si un ange avait ouvert ses ailes et que l'immaculé s'était étendu, l'espace d'un instant, à tout le bleu du ciel.
Puis elle avait chuté, cette lumière. A une vitesse folle, elle avait filé jusqu'à la surface de la terre comme si elle avait voulu la meurtrir, la brûler et l'entendre crier. Pourtant, le choc n'avait pas été aussi violent que ça, bien qu'il y eut une sorte d'explosion. Un peu semblable à celle d'un tir de gros canon d'artillerie. Le sable avait jailli très haut, mais il s'était figé en une vague étincelante couleur azur, comme si la lumière qui était tombée avait été plus chaude que l'enfer et qu'elle l'avait tranformé instantanément en verre.

Il fallait s'approcher pour voir le coeur du spectacle. Comme prisonnier d'un cocon de cristal né du sable qui s'y mêlait d'ailleurs un peu, un corps se trouvait là. Une forme masculine, humaine. Les muscles étaient saillants mais par endroits abîmés par le feu et ses membres n'étaient que très peu couverts par des lambeaux d'une tenue d'un bleu foncé mâtiné de rouge,  portée extrêmement près du corps.

L'homme respirait. Faiblement, son corps ensanglanté couché en chien de fusil tressaillait lors d'inspirations difficiles, mais au moins était-il en vie.
Encore un peu.

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Les alentours de la ville / L'heure de tourner la page [Hitomi]
« le: lundi 09 juillet 2012, 01:18:25 »
Désolé, mais je n'y crois plus. Plus du tout. Ca ne valait pas la peine de se battre... Quel con j'ai été... Hitomi...pardon. Trouverais-je le courage de te le dire quand je te reverrais enfin ? Avoir tant espéré pour que ça se conclue comme ça...
Mais putain, la rousse de Novembre 2010 avait vraiment un brin de poitrine en plus que toi ! Je le savais puisque j'avais son décolleté plongeant juste en face des yeux et que j'avais passé les dix dernières minutes à le comparer au souvenir que j'avais du tien. Pourtant depuis qu'on s'était rencontrés, j'avais été persuadé que tu l'emportais - de peu. Bon, la déception était atténuée par ces magnifiques monts qui remuaient tranquillement devant moi, bavant que j'étais sur le stand Playboy.

Il était bien 12H30 et depuis ce matin 7h, la Book Party avait ouvert ses portes en même temps que le Palais des Expos de Seïkusu et depuis, le flot des visiteurs n'avait pas reflué. Naviguant dans les allées établies à travers la surface laissée libre après l'installation des stands divers, les mordus de lecture en tout genres avaient le loisir de s'arrêter chez les différents éditeurs présents. Et autant vous dire qu'il y en avait pour tout le monde ! Des mangakas côtés aux auteurs anonymes regroupés en petits collectifs indépendants en passant par les grosses maisons abritant des magazines de toutes natures, l'endroit était un repaire tranquillement bruyant où s'échangeaient commentaires littéraires, critiques et autographes à la chaîne, le tout sur un fond musical de variétés internationales. En vérité, il faisait bon vivre dans l'enceinte de cette manifestations aux couleurs chatoyantes. Quelques cosplayeurs se pavanaient même ça et là et les vendeurs de ramens et de bouffe rapide devaient se remplir les poches vu l'affluence qu'on trouvait dans leur périphérie direct. Du côté du stand de l'OVNI (situé dans la partie ouest, pas loin des toilettes et du stand Playboy, donc une position hautement stratégique), ça avait été la folie. Entre les geeks qui attendaient les photos des aliens mutants prétendument découverts dans une forêt ukrainienne, les simples curieux qui cherchaient à savoir si nous êtions aussi débiles qu'ils le pensaient au vu du mag' et les détracteurs de Fox qui espéraient bien nous lyncher pour son interview à la con, nous n'avions pas chômé et je goûtais enfin à un repos bien mérité durant ce qui était ma pause repas, que je m'étais décidé à passer du côté du magazine au célèbre lapin histoire de récupérer les signatures des girls de l'année passée. Et autant dire que ça se bousculait devant les balcons bien garnis des donzelles !

Pendant que je jouais des coudes pour faire signer ma rousse, le stand n'était pas vide. Jet profitait d'une accalmie pour s'adonner à son addiction au chocolat fourré à l'orange en espérant que la jolie Yukia qu'il avait embarquée avec nous ne le surprenne pas (chose peu évidente puisque la belle le tenait sévèrement à l'oeil, mais rendue un peu plus facile parce qu'elle était actuellement plongée dans un de nos vieux numéros) restait l'innénarable Casey. Et putain, ce con était en pleine forme.
Décidé à "rendre hommage à Sentinel Prime", il s'était affublé d'un body ultra-moulant rouge et bleu siglé du S, qui soulignait l'absence de muscles dont faisait preuve ce doux-dingue qui pour l'occassion s'était coiffé d'une tonne de gel pour ramener ses cheveux en arrière, laissant une petite mêche frontale en guise d'accroche-coeur. Le tout assorti d'un vieux jean sale et d'une paire de basket qui en avait vues plus que moi, achevant un tableau ridicule à peine détourné par ses immenses (et foutrement moches) lunettes.
Le plan de Casey était simple : aborder toutes les nanas qu'il pourrait en leur martelant qu'il était l'ancien co-équipier de Sentinel Prime à qui il avait tout apprit. D'après lui, c'était le succès assuré, parce que SP et tout ce qui était en rapport avec lui était -je cite- "Fuper bon pour la baiFe !"
Si il savait comme c'était chiant pour la baise justement, d'être Sentinel Prime...

De mon côté, j'avais oublié que je devais rencontrer Brigit dès le moment où Novembre avait été annoncé sur le stand d'Hughes Heffner et l'énorme boule de bowling que j'avais dans l'estomac à mesure que l'heure avançait s'était muée en énorme début d'érection une fois que j'avais eu les yeux sur toutes ces nanas en bikinis, qui prenaient la pause avec quelques bienheureux dont j'eu le privilège de faire partie.
Et pendant que je vivais au minimum l'un des plus beaux jours de ma vie, Casey acceuillait les nanas de son sourire métallique plein de promesses issues de l'esprit d'un gros dégueulasse masturbateur. Je m'étais promis de le cogner jusqu'à l'édenter si il avait l'idée de recommencer ça dans les environs de midi, refusant qu'il fasse peur à Brigit ou Hitomi si elle se pointait pour de bon.

Manque de bol, quand ce qui devait être la plus jolie fille de la terre se présenta devant l'OVNI, ce fût Casey qui la receptionna. Balbutiant après avoir remonté ses lourdes binocles sur son nez gras et boutonneux, il prit enfin la parole en essayant presque de ne pas regarder au niveau de la poitrine qui lui faisait face.


- BienFenue au Ftand de l'OFVNI, Fe Fuis CaFey ! DéFolé Fi je doiF partir vite, V'ai paFfois des urvenFes. Ve fuis le partenaire de Fentinel Prime en Ffait. Et Fe dois touvours m'occupeFrr de quelques Ffilles qui me Kfiffent grave.

Le voilà qui balance ce qu'il estime être un redoutable clin d'oeil de tueur qui-fait-tomber-toute-les-gonz'. Dans la langue de cet obscur abruti, s'absenter se traduisait par "je dois aller m'astiquer la nouille dans les chiottes". Hop, le voila qui remonte ses lunettes encore une fois, lorgnant de moins en moins discrètement sur le renflement mammaire qu'on lui proposait.

- Alors, Vous voulez quoiF ? J'peux vous donnerFr mon numéro, Fi F'est Fa que vous allez demandeRf.

Hop, Casey prend la...hm...pause en s'accoudant là ou il le peut, coulant un regard d'amoureux transi. Qui que soit cette fille, il s'en fout : Fe Foir F'est Fûr, il baiVe !


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Ce bon vieux Casey
La jolie Yukia, petite amie de Jet Parce que j'ai le droit à un pnj à gros nichons o/
Jet Fusion

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Les alentours de la ville / Sentinel in the Storm [Ororo]
« le: lundi 02 juillet 2012, 18:43:52 »
- Comment ça, tu dois voir Yukia ? Putain, Jet ! Et l'interview ? Tu ne peux pas me planter comme ça ! Je suis devant chez elle, là !
- Ecoute, Mac'... Yuki m'a allumé et... Enfin... On dit pas non à une nana en bustier sexy ! Elle m'a envoyé des photos de son décolleté !
- ....Faut dire qu'elle n'est pas toute plate, ta copine...
- Ah, tu vois ? Cas de force majeure ! me lance t'il d'un ton satisfait. Salaud, il sait que j'adore la poitrine de Yukia, qui ne se prive pas pour la montrer.
- Elle va me bouffer, ta Wamba. J'ai pas envie de me planter.
- Tu vas t'en sortir, Mac'. Et si tu fais ça pour moi... Je m'arrange pour que ton interview de ta fameuse Brigit passe dans Dark Ages.

Merde. Carrément ? Dark Ages est un site internet très populaire pour qui aime le Dark Fantasy et pondre un article dessus revient à entrer dans la cour des grands. Si j'arrive à ça, je pourrais rapidement prétendre à plus que l'OVNI et ses colonnes moisies par les mensonges qui font vendre. Sans compter que pour Brigit (enfin, Hitomi se cachant derrière ce pseudo) ce sera un pas de géant dans le monde de la littérature de ce type. En gros, Jet m'ouvre une porte en or, me proposant la clé sous forme d'un petit chantage.
Je déteste être aussi faible. Mais pour Hitomi, que je ne ferais-je pas ? Surtout que ma carrière pro pourrait en profiter aussi, ce qui serait un bonus non négligeable. L'astuce, c'est que la personne à interroger est pleine aux as en plus d'être une prétendue mutante influençant le climat. C'est con, mais j'ai des préjugés sur les riches. Et les mutants qui ne cachent pas leurs pouvoirs. Donc dans mon esprit, c'est plutôt mal parti.


- Jure le, Jet. Pour Dark Ages. Et demande à Yukia de m'envoyer une photo aussi, en guise d'encouragements.
- Juré. Et je t'envoie moi-même la photo, avec l'angle qui va bien. Peut-être deux, si elle ne me saute pas dessus avant.
- Vendu.

Il raccroche après m'avoir donné quelques conseils supplémentaires et je me retrouve seul face au portail dissimulant encore la demeure d'Ororo Wamba. Que je vous explique, quand même ! La demoiselle possède la réputation d'agir sur le climat de par ses dons très particuliers et s'est monté une solide petite affaire très enrichissante de "météorologie à la carte", faisant payer ses services à prix d'or. Qu'on y croit ou pas, paraît-il que ce n'est pas du flan. Je ne dirais jamais que les gens à pouvoirs n'existent pas (et pour cause...) mais je trouvais ça juste énorme, pour le coup. Si un tel pouvoir était avéré, ça placerait cette Ororo sur un plan quasi-divin.
Je devais donc en apprendre plus et bien que ce fût Jet Fusion qu'elle attendait, elle allait devoir composer avec Kyle Macross. Alors que je sonnais à la porte, je me demandais comment un journal à sensations miteux comme l'OVNI pouvait avoir obtenu une entrevue avec ce genre de nana. Peut-être que Kishida, notre propritaire qu'on disait riche comme Crésus avait le bras long et la connaissait ? Si c'était le cas, je craignais le pire sur la personne que j'allais rencontrer, considérant l'ordure qu'était Kishida.

"Oui ?" demanda l'interphone.
- Euh... Kyle Macross, de l'OVNI. Je viens pour rencontrer Miss Wamba, je remplace Jet Fusion qui est malade.
...."Entrez. Suivez l'allée."

Le grésillement s'arrête et la porte joue doucement dans un petit bruit mécanique, dévoilant les premiers mètres d'une allée blanche remontant vers une superbe villa entourée de verdure. Je soupsonne le jardin d'être encore caché et encorep lus joli que le cadre que je découvre alors que j'avance presque respectueusement, me disant que je fais tâche dans le décor dans mon jean délavé, mes Converses vieillies et ma petite chemisette moulant légèrement mon torse. Heureusement, la visite de Donna quelques jours plus tôt m'avait redonné un visage humain et j'étais plutôt redevenu agréable à regarder. Par jeu, j'avais repris mes lunettes factices et laissé une petite barbe.
Bon, franchement... J'étais sexy dans mon genre et après ma dépression, ça changeait de me sentir à l'aise dans ma peau.

Prenant le temps de découvrir l'environnement qui m'entourait, je vis une forme chapeauté s'occuper d'un rosier aux fleurs ma foi superbe. Du personel de maison, peut-être ? Peu importait, je n'allais pas me montrer impoli !


- Bonjour ! lui lançais-je d'un sourire et d'un salut de la tête, avant de continuer ma route vers le perron.

Ce faisant, je vérifiais le contenu de mon sac. Appareil photo, dictaphone, crayons, calepin... Et éventuellement mon costume noir. On était jamais trop prudent. Alors, où allais-je trouver cette Ororo ?

29
Les alentours de la ville / [terminé !] Correspondance [PV]
« le: jeudi 28 juin 2012, 00:35:06 »
JEUDI - 23h30
> Trois semaines depuis le retour d'Irlande.

L'avantage d'avoir mes soirées de libre restait de pouvoir les occuper à de nouvelles activités. Les patrouilles ? Mes pouvoirs déclinants me l'interdisait, puisque j'étais seulement incapable de flotter au-dessus du sol ? Les sorties ? Avant de connaître Hitomi, je sortais peu et maintenant... Bah. Restaient Marie et Donna mais je n'avais pas envie de les voir. Parce que les connaissant, elles auraient cherché à me sortir la tête de l'eau et je l'aurais mal vécu. Fierté masculine, disons. Quoique que je devais bien admettre que partager le lit de Marie me semblait une option plutôt intéréssante, que j'oubliais bien rapidement en me disant que j'étais une belle ordure de me jetter dans les bras d'une autre pour oublier celle qui m'avait quitté en me laissant en miettes. La mutante est moi avions été de réguliers sex-friends avant que je ne fasse connaissance d'Hitomi et le courant était toujours bien passé entre nous, chose qui n'avait pas décliné quand je lui avais annoncé que je ne voulais plus me montrer si intime puisque je n'étais plus célibataire. Avant d'être mon amante, elle était au même titre que Donna mon amie... Amies que j'avais toutes deux laissées de côté quand ça avait tourné court.
Je pouvais m'en sortir seul. Je pouvais faire une croix sur Hitomi Yamagashi. Une semaine où deux et ça serait passé !  La rousse me serait sortie de la tête et j'aurais retrouvé pouvoirs et moral pour reprendre ma petite vie en veillant bien de ne plus la lier à personne autres que mes deux complices. Ca allait forcément se passer comme ça.

Mais en attendant, il fallait que j'occupe mon temps mort, donc. Et ce fût ce crétin de Casey -le type qui travaillait avec moi dans les locaux du petit journal où je faisais les photocopies et le café, l'OVNI- qui me souffla le nom d'un site d'auteur au détour d'une conversation. Une amatrice qui écrivait des petites nouvelles de Dark Fantasy et qui trouvait (d'après Casey, donc je me méfiais de la véracité de la chose) quelques lecteurs conquis dont le nombre grossissait chaque jour un peu. "Y'a du cul, Macroff !" m'avait il poêtiquement glissé avec son cheveux sur la langue en me filant l'adresse.
Bon, si il y avait du cul, je pouvais bien jeter un oeil. Ca ne serait sûrement pas pire que certains rp que j'avais pû lire sur le forum hentaï que je fréquentais parfois, "The Great Game"... Bref, j'en vins à m'interesser à Brigit Dé Dânann, auteure des péripéties de Danu, une petite sorcière pas forcément farouche. Je pensais que ça me prendrait cinq minutes.
Jusqu'à ce que je m'aperçoive que j'y étais collé depuis bientôt deux heures.

Danu et ses tribulations m'avaient tenu en haleine ce soir là, me faisant oublier le temps de la lecture mes soucis et mon coeur à la dérive. Aussi entrepris-je d'utiliser le petit bouton "Me contacter" sur la page d'acceuil, pour remercier Brigit.


Citer
TO : Brigit Dé Dânann
FROM : Kysemapri

YOUR TEXT :
Brigit,
Je me permets ce petit mot pour vous adresser mes remerciements : vous avez comblé admirablement ma soirée par votre plume et je ne saurais que trop vous encourager à continuer ! Je lirais vos parutions avec le plus grand intêret à l'avenir, je me suis inscris à vos alertes de nouveautés ;)

Ça me paraissait bien, et je l'envoyais en l'état avant de repartir dévorer un paragraphe ou deux. Ce faisant, je m'aperçus à la lecture que quelques petites choses étaient assez déplaisantes. Oh, trois fois rien ! Des tournures de phrases, des actions un peu incohérentes... Le prendrait elle mal, si je les lui soulignais ? Possiblement, je n'aurais pas forcément apprécié, moi. Mais pourquoi pas, après tout ? Je retournais donc sur l'option de contact pour rédiger un second message.


Citer
TO : Brigit Dé Dânann
FROM : Kysemapri

YOUR TEXT :
Brigit,
J'espère que vous me pardonnerez, mais il me semble important de vous souligner ce que je pense être quelques faiblesses dans le premier texte. Par exemple, lorsque Danu découvre l'arbre aux pendus et que le cadavre de l'enfant la met en garde, votre phrase est mal tournée et on peine à réaliser que la sorcière comprend vraiment que c'est le mort qui lui parle. Je doute que ce soit voulu, vu le paragraphe suivant :) C'est dommage, ça casse la tension que vous aviez sû distiller dès le début du chapitre. Dans le chapitre trois, les préliminaires que vous décrivez sont alourdis par vos tournues de phrases. Vous les alourdissez trop et perdez en fluidité, c'est dommage car cette aisance à l'érotisme fait votre force ! Vous devriez peut-être détailler un peu plus le ressenti de Danu, si je peux me permettre. Parfois, on a l'impression de suivre les ébats d'un automate alors que juste avant la petite sorcière savait se montrer très enflammée lol

Vous trouverez aussi dans la quote suivante la correction de quelques fautes que j'ai pû noter au cours de la lecture.
J'espère ne pas vous avoir offusquée... Bonne continuation ! :)

Bon. A mon avis, elle ne répondrait jamais. Au moins aurais-je fais ma bonne action ! Me levant, je décidais d'aller me servir un jus de fruits.
Et un peu de vodka, mais juste un peu. Pour le goût, bien sûr.

Bien sûr.




30
Les alentours de la ville / Tic tac, justiciers [Huntress]
« le: dimanche 24 juin 2012, 22:52:38 »
♫♪♫


Hitomi est toujours aussi belle, en tailleur. Surtout avec ce chignon négligé et ces petites lunettes. Les talons hauts maintenus à la cheville sont le petit plus qui me fait chavirer, généralement. Et là... Oh, mon dieu... Mon ex est divine. Et elle est venue me voir.

...

Non. Ce n'est pas elle. Mais j'ai du mal à ne pas la voir quand je regarde la plantureuse rouquine qui me fait face en me regardant par-dessus ses petites montures en écailles, les bras croisés sous sa poitrine, ce qui la réhausse et gonfle insolemment son décolleté déboutonné avec ce qu'il faut de justesse. Son index sous mon menton pour me forcer à relever la tête afin que je la regarde passe sur ma peau trempée de sueur et poisseuse de sang avec dégoût et je vois ce sentiment au plus profond de ses prunelles, je l'entends dans sa voix qui peine à percer dans mon esprit. On m'a tellement cogné que je n'ai plus les idées claires et j'ai l'impression que ma bouche est en charpie. Mes dents jouent du piano avec mes gencives et mon estomac me donne l'impression d'avoir échangé sa place avec un de mes poumons. Je n'accorde pas une seule oeillade à l'énorme masse de muscles tout à côté d'elle, qui me fixe de son oeil valide sans dépeindre une seule expression. Bon sang, qui est ce mec ? Il m'a frappé à s'en briser les phalanges et n'a même pas les mains abîmées... Je crois rêver. Même si je n'ai plus l'intégralité de mes pouvoirs, mon corps reste solide. De l'acier, du béton, n'importe quel putain de matériau de construction. Et lui... Merde.
 Elle me parle. Je dois écouter.


- Voilà pourquoi je ne couche pas avec les hommes. Votre odeur me dégoûte, vos relents de bête fauve après l'effort me donnent envie de vomir. Les femmes sont attirantes même couvertes de sueur. Votre partenaire, là... Elle m'a excitée tout du long où je m'occupais d'elle. Je regrette sincèrement d'avoir dû en arriver là sans pouvoir la baiser, vous savez ? J'adore les rapports de force. Mais Monsieur refuse qu'on profite de vous avant qu'il ne vous ait brisés pour de bon tout les deux. Et ses ordres ne se discutent pas.

Elle garde mon visage levé avant d'abandonner mon menton pour faire partir une gifle retentissante qui m'endolorit une joue et manque de me faire sauter une dent. J'accuse le coup, crachant ce que je peux en tentant de garder les idées claires. Ma partenaire ? Ah, oui... Cette Huntress qui s'est faite avoir en même temps que moi, quelques heures auparavant. On a lutté ensemble considérant que l'union faisait la force, mais quand le molosse borgne est rentré dans le tas, notre équipe de fortune s'est heurtée à un mur et tout a dérapé. Pour ce que la rousse m'a dit un peu avant, elle est enfermée dans une pièce voisine et s'est faite tabassée par ses soins. Entravée, sûrement. Comme moi. Quant à ce type que la rousse évoque, ce "Monsieur", c'est la raison de notre présence ici à Huntress et moi. Un caïd américain venu établir son empire au Japon, aux environs de Seïkusu. Dans les rues, la rumeur s'était propagée comme une traînée de poudre et je m'étais senti concerné au point de me dire qu'il fallait mieux aller lui botter le cul d'entrée de jeu et d'après ce que j'avais pû comprendre quand Huntresse m'était tombée dessus en pensant que j'étais du côté des méchants, elle avait eu plus ou moins la même idée. Ou pas. Je ne m'en souvenais pas, je ne lui faisais pas spécialement confiance et je n'en avais rien à foutre, je voulais rentrer dans ce con de Monsieur. Il s'était établi dans l'immeuble où nous nous trouvions encore, un bâtiment d'habitations à l'abandon qu'il avait entreprit de faire rénover.
Vingt étages du haut desquels il domine son petit empire. Nous sommes emprisonnés au sous-sol.
Ca va faire un sacré chemin pour lui caresser les côtes en guise de bienvenue, surtout qu'il a tout une petite armée à ses ordres dans les étages et ses deux gardes du corps, la rousse et le gros balafré.

Merde, je devrais arrêter de penser. Ca me fusille les méninges et me rappelle que j'ai mal partout. Sitôt attrapé et sonné, ils m'ont accroché les mains à une chaîne pendante depuis le plafond et m'ont mis torse nu, m'ôtant mes matraques mais me laissant curieusement mon masque. "Vos identités n'intéressent pas Monsieur" avait dit la rousse avant de s'enfermer avec Huntress. "Seule votre endurance sera à même de le satisfaire". Je n'ai compris que lorsque le gros s'est mit en tête de faire de moi un sac de sable, m'assénant des coups si durs que j'avais eu l'impression de me faire percuter par une locomotive. Combien de temps ça avait duré ? Je ne pouvais pas le dire, mais j'avais été heureux que ça s'arrête, même si c'était pour que la rousse sorte de la pièce dans laquelle elle s'était enfermée avec Huntress pour me débiter ses conneries. Voilà où on en était. La voilà qui continuait.


- Monsieur vous propose un jeu, à vous et votre amie, puisque vous avez survécu à nos coups. Le bâtiment va être bouclé, laissant le toit comme seul accès disponible. Trois heures. C'est le temps que vous avez avant que nous ne fassions sauter l'immeuble. C'est le temps que Monsieur vous attendra dans son bureau, si vous voulez tenter de l'appréhender. Bien sûr, nous serons sur votre route. Avec le reste de nos hommes. Et cette fois, bien que vous aurez les mains libres, nous n'aurons plus pour consigne de vous épargner.

Elle sourit doucement. Une vraie vipère, qui adore écouter les persiflements de sa langue fourchues. C'est donc un jeu qu'on nous propose ? C'est la meilleure ! Mais nous allons devoir nous y plier si nous voulons survivre. La voilà qui tourne les talons pour filer tranquillement vers la porte, tandis que le borgne reste un moment à me regarder fixement avant se faire craquer les os de ses poings. D'accord, ce con me file un rencard. Je suis un mec poli, je ne vais tout de même pas refuser un rendez-vous si gentimment proposé, pas vrai ?

- Garde ta petite culotte, chérie. Je monte te filer la fessée dans cinq minutes.

Un baiser envoyé dans le vent pour ponctuer ma promesse et voilà que le molosse sourit presque avant de tourner les talons quand j'entends jouer les gonds de la porte métallique. De loin, la voix de la rouquine s'élève sur trois petits mots.

- Tic tac, justicier.

L'ouverture se referme à la volée, me laissant seul et toujours enchaîné. Les règles de ce jeu ne sont pas claires ni même à notre avantage, c'est certain. Mais si Monsieur veut du jeu, je vais lui en donner pour son argent. Qu'ils commencent les paris, lui et ses petits copains : ma côte va crever les plafonds.
D'abord, me libérer. Je pourrais forcer et briser mes chaînes, mais ce serait dépenser le peu de pouvoir qui me reste, ce qui est donc un pari risqué. Ai-je vraiment le choix ? Non. Alors tant pis. Voilà tout mes muscles qui se bandent, mes bras qui se préparent à l'effort. Je ne suis plus vraiment Sentinel Prime, je ne porte plus ce nom et n'ai plus ces pouvoirs dans leur totalité. Mais je refuse de me laisser avoir, je refuse de perdre cette partie. Et dans un hurlement puissant et guttural, je me libère en faisant sauter les maillons me retenant. Le geste me fait tomber genoux à terre et je prends le temps de récupérer mon souffle après l'effort.

Dans cinq petites minutes, j'irais à la rescousse d'Huntress, qui a sûrement eu le droit elle aussi aux explications. A moins qu'elle ne se libère d'elle même ? Je n'en sais rien, je ne la connais pas. Mais je suis sûr d'une chose : pour les trois heures qui vont suivre, elle va être la femme de ma vie.
Surtout si je veux la conserver.

Tic tac, justiciers.


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La rousse
Le balafré

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