Centre-ville de Seikusu / Re : Je rêve de vos rêves, je désire vos lointains. - Asmodeus
« le: mardi 29 mars 2022, 15:46:54 »Mais, au fond de lui, Yun semblait surgir cette envie latente. Ils avaient toujours été si hargneux l'un envers l'autre parce qu'ils avaient toujours été trop proches. Ils se faisaient compétition en espérant qu'un des deux abandonnerait la course, mais, comme dans ce film, Gattaca, la difficulté ne faisait que les motiver, et ils s'étaient tant surpassé l'un et l'autre qu'un respect mutuel tacite et profond régnait désormais.
Du moins, il lui semblait que c'était du respect. Se pouvait-il vraiment qu'il la veuille ? Pour lui, comme pour elle, tout ça était bien réel, aussi réel qu'un rêve pouvait le paraître avant que le réveil ne chasse les spectres du sommeil. Il aurait dû faire preuve de retenue et reculer, mais il se sentait happé par une attirance vorace, submergé par un désir vibrant qui possédait ses veines et son esprit, qui ne tolérait aucune résistance. Il ne pouvait s'empêcher de la toucher. Sa voix, son odeur... Tout était bien réel et elle l'accueillait, lascive, en lui laissant accès à sa vertu.
Même s'il l'avait voulu, aurait-il pu résister ? Il aurait bien dû s'en douter : cette relation ambigüe entre eux avait bien duré et seule la distance avait modéré ses marées. N'avait-il jamais dévoré du regard une femme qui lui plaisait pour se rendre compte que sa ligne délicieuse ne se comparait qu'à celle de Li ? Pauvre déviant maudit qu'il était, qui n'osait assumer ses désirs et s'en cachait en espérant qu'ils se perdent à sa recherche, et qu'il tomberait sur une petite blonde séduisante qui lui ferait assez de gosses et d'histoires pour ne plus avoir à penser à la maison et à sa sœur !
La vérité, c'était qu'il voulait toucher sa peau douce, sentir sa chair ferme sous ses doigts. Il voulait plonger le nez contre elle, la goûter. Sa main montait sur sa cuisse dénudée. Elle glissa presque naturellement, de son propre chef, au-delà, le long de sa hanche, jusqu'à sa taille, poussant le tissu un peu plus, dévoilant presque son intimité nue en exposant un mince filet de sa peau claire. Il le captura d'un regard furtif et sentit un frémissement irrésistible descendre de l'arrière de son crâne jusqu'à ses reins.
"C'est moi, Sœurette..."
Dans un soupir, il se pencha sur elle, frotta son visage dans ses cheveux, descendit sur le sien. Il déposa un baiser sur son front, sur sa joue, hésita, préféra descendre sur son épaule. Il découvrit le sein dénudé, s'y porta sans y songer, contre les monts doux et légers. Il la sentit. Il se sentait perdre la tête, plus instinct que raison, plus animal qu'humain. Il rencontra la chair, ouvrit les lèvres doucement, glissa le bout de la langue sur le mamelon pointu pour le titiller, le faire durcir, s'ériger, avant de s'étendre sur le galbe, de l'embrasser, le pincer de ses lèvres. La main inquisitrice perdit le contrôle, s'aventura entre ses cuisses pour caresser son aine avec douceur, cherchant à plonger le doigt entre les lèvres de sa vulve, interdite, pourtant tant désirée.
"Je suis là. Oui, je suis là..."