Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Asmodeus

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Salut à tous !

Je ne suis pas le plus rapide :kappa: mais je signale quand même un ralentissement jusqu'en mai. Ma petite est très malade et maman et elle vont avoir besoin de papa. :D

Je devrais aussi être absent du 16 au 22 mai. Vous savez tout maintenant. :P

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Prélude / Re : Une lapine rouquine [en cours]
« le: mercredi 20 avril 2022, 20:00:22 »
Bienvenue à toi lapine ! Et bonne création ! :D

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Le coin du chalant / Re : Sylvanas Coursevent
« le: dimanche 17 avril 2022, 06:59:51 »
Je ne sais pas quelles trames tu privilégies, mais si tu veux poser ton Undercity sur Terra, on pourrait discuter d'un one shot éventuel.

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Le coin du chalant / Re : Asmodeus Incubus, Dominus Libidinus
« le: samedi 16 avril 2022, 05:09:14 »
Mise à jour :
  • Visuels ajoutés au déviant et au puissant ;
  • Apparence de Yun Hua ajoutée ;
  • Les liens sont enfin créés.

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Asmodée n'était pas un sentimental, mais il aurait volontiers menti pour cacher la sensation que lui procurait ces retrouvailles, alors même qu'elles étaient loin d'être entamées. Comme elle dévoilait sa peau caramel aux mamelons sombres et la grâce tonique de son corps de danseuse, pas un seul instant affectés par les vices et sévices des siècles passés, il se rappelait leurs précédentes rencontres avec une nostalgie inspirante. Et il sourit, derrière sa main, à l'exposition de ces pieds dont elle était fière. Que la poupée ne s'inquiète pas : ils y viendraient, tôt ou tard, et elle prierait alors, en vain, ses grands dieux de l'avoir gardée de son amnésie sélective.

La coupe prise, le regard plongé dans le sien avec intensité, le démon aux traits humains se paya une minute de silence, comme la célébration anticipée de la mort de la naïveté de la belle courtisane. Une lueur d'excitation brillait dans ses prunelles en songeant à la suite ; mais il ne pouvait en laisser trop deviner. Et il préféra agir comme un client lambda, avant toute chose, pour ne pas éveiller les soupçons.

"On m'a dit que tu dansais divinement. Fais-moi voir ! Que je te désire plus encore."

Il avait écarté les jambes, l'invitant à se glisser jusqu'à lui si elle le voulait, à la recherche du plaisir de son client inconnu. Si elle avait su les folies que dissimulait cette demande on ne peut plus simple, on ne peut plus basique, peut-être aurait-elle pris ses jambes à son cou. Mais, là encore, il eut été facile de le lui faire faire littéralement.
Avant même qu'elle démarre sa danse, un frisson vint titiller la virilité idéale encore cachée à la pensée des plaisirs qu'il tirerait de chaque morceau de cette petite chose pas si fragile.

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Prélude / Re : Clara Caster - terranide Équine [Vanéalidée !]
« le: mercredi 13 avril 2022, 18:49:17 »
Bon retour alors ! ;D

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Le quartier de la Toussaint / Re : ⸢Rinodeus⸥ Révélations brûlantes
« le: mercredi 13 avril 2022, 08:22:04 »
Bien qu'éveillée tout récemment à sa nature, Rin n'était pas dupe de ses pouvoirs comme de leur fonctionnement, sinon quoi elle aurait eu peine à deviner, sans doute, que quelqu'un ou quelque chose l'influençait. Non ! Quelqu'un, elle en était sûre. Elle maîtrisait son pouvoir de localisation d'ores et déjà.
Elle avait des affinités naturelles à la magie, ou avait-elle accepté sa nature, déjà, pour pleinement l'embrasser ? Bien des questions auxquelles Asmodée chercherait des réponses. Mais elle avait raison, il comptait aussi baiser, et ce mot cru et vulgaire illustrait parfaitement la volonté. Pas bête, Rin soupçonnait un plan derrière son apparition. Non pas qu'Asmodée ait jamais eu besoin d'une raison pour tomber sur une de ses "filles", mais elle avait raison, pour la peine.

"Tu es sagace, Rin ! Moi aussi, j'ai des questions, mais elles peuvent attendre après mes réponses ; et ton... débourrage."

Avec un sourire carnassier, l'archidémon sortit de l'ombre. Il s'exposa, nu, sous la forme d'un jeune incube, au corps élancé et aux traits jeunes, aux cornes de bouc vrillant derrière se oreilles et à la queue en pointe de lance. C'était une apparence évocatrice pour la succube, qui lui rappellerait sa propre apparence. C'était le but, et c'était aussi une chose qu'elle désirait : un semblable, quelqu'un qui puisse compter.
Il s'avança dans la lumière des lampadaires entrant par la fenêtre, fixant Rin de ses yeux bleu glacier, brillants comme des diamants. Et s'il semblait de son âge, elle ne pouvait ignorer, sans doute, instinctivement, l'écart de puissance entre eux, l'ange déchu et le fruit d'un démon.

"Je suis Asmodée, Prince de la Luxure, et je te cherche depuis un moment maintenant. Vois-tu, en tant que succube, tu es de mon Cercle. Tu es un peu... ma fille."

Le sourire se fit amusé. Le parallèle était plausible, tant en raison de ses responsabilités et de son autorité sur elles qu'en raison des ébats prolifiques ayant mené à une ribambelle de marmots.

"Dis-moi, que sais-tu de tes origines ? Je suis curieux et... si tu réponds, je te promets de répondre à une autre question avant de te prendre."

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Les alentours de la ville / Re : esclave de l'enfer. {Lucy Trend / Asmodeus}
« le: mercredi 13 avril 2022, 02:30:24 »
Avait-elle encore oublié ? L'avait-elle encore oublié ? Lucy, elle s'appelait comme ça aujourd'hui. Poupée de chiffon, livrée aux vents du désespoir, objet du sadisme d'une de ses filles et de ses propres désirs. La danseuse grâcieuse, la courtisane radieuse, l'assassin grandiose, l'objet dévoyé. Lucy Trend, petite lumière accrochée à ses fils. Elle sautait et tournait sur cette terre, incapable de se rappeler de son passé et des secrets qu'elle n'aurait pas dû oublier.
Asmodée, Prince de la Luxure, Surintendant des Enfers et patron des maisons de jeu, veillait sur elle depuis ce que certains pouvaient juger être une éternité. Il s'amusait de son sort comme de ses plaisirs erratiques, s'était pris au jeu de ses passions impropres. Maintes fois, il s'était mêlé à son existence, l'usant jusqu'à la corde avant de la laisser, marquée à jamais d'un sceau invisible, un sceau qu'elle avait oublié mais qui s'imposerait toujours à elle.
Car ce sceau était le sien, et elle serait toujours happée par son appel.

Ce soir-là, il avait endossé la peau d'un jeune premier japonais pour l'attirer. Le sort avait voulu qu'elle finisse dans ce point focal d'anomalies dimensionnelles qu'était Seikusu ; un lieu bien avisé pour ses petits plaisirs et ses pérégrinations, bien proche des Enfers dont il était sorti pour la retrouver. Il avait prétexté l'usage de ses services courtisans et n'avait eu aucune exigence, sinon qu'elle reste elle-même, elle qui n'avait guère changé depuis leur première rencontre, il y a fort fort longtemps, dans un pays fort fort lointain.
Il avait senti son approche bien avant qu'elle ne sonne. Du fauteuil où il se tenait, Asmodée bougea la main, faisant planer le combiné de l'interphone et activant l'ouverture de la porte avant de le raccrocher. Elle arrivait, et il se préparait à des retrouvailles qui seraient pour le moins troublantes pour la vampire. Plongé dans l'obscurité, les rayons précoces de Sélène éclairant seuls le séjour où il l'attendait, silencieux. Et il la laissa entrer et s'aventurer à l'intérieur, l'observant, inchangée, avant de briser le silence pour l'accueillir.

"Bienvenue, Lucy."

Il attendit qu'elle le repère dans la pénombre, ouvrage facile pour une créature nocturne, avant de continuer. Pour le moment, il n'activait pas le sceau magique qu'il avait laissé en elle, s'amusant de la voir évoluer au naturel avant de la soumettre à leur vieux pacte. Il la ménageait avant de la transformer en poupée de chiffon ; sa poupée de chiffon.

"Mets-toi à l'aise, et tourne, que je te voie bien. Tu es... parfaite."

A l'image de ses souvenirs ; mais il ne pouvait le dire, pas encore. Chaque chose en son temps. Au jeu du chat et de la souris, la meilleure partie était celle où la souris ne savait pas encore qu'elle était prise au piège.

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Ville-Etat de Nexus / Re : La prêtresse et le lion [Asmodeus]
« le: mercredi 13 avril 2022, 01:42:19 »
Chez certaines personnes, l'éveil profond des désirs adultes amené par la puberté pouvait prendre du temps et être discret, ou arriver soudainement et avec intensité. Difficile, pour les mortels soumis à leur nature hétérogène, de faire la part des choses et de reconnaître la nature à l'œuvre. Ils pouvaient accueillir les signes avec délectation ou les ignorer avec honte.
Certains devaient aussi faire avec une marque indélébile en leur être. Ces gens, comme Sen, étaient intimement marqués de la trace de l'influence malfaisante ayant conduit à une initiation involontaire et souvent anticipée. Et parmi ceux qui avaient détruit la vie de la religieuse et souillé son corps et son âme, un guerrier ambitieux, devenu officier par la suite, mort récemment, avait été béni par le patronage d'Asmodée, son ambition et ses appétits viscéraux décuplés ayant participé au sort de la jeune femme.
Et, comme toute chose dans laquelle trempait Asmodée, les occasions de ressortir les vieux contrats pour visiter leurs produits étaient rarement ignorées. Récemment, Sen s'était éveillée à l'existence de son sexe autrement que par les souvenirs douloureux du passé, et le prince-démon avait senti son éveil et décidé de venir l'évaluer.

Il s'était immiscé dans un groupe de guerriers terranides, de passage dans les environs de Nexus et cherchant la bénédiction des dieux avant de poursuivre leur route. Il savait que Sen serait envoyée dans le petit temple choisi par les prêtres : il s'en était assuré. Et comme la cérémonie commençait, ce jour-là, il la regarda s'élever à l'autel sous les traits d'un grand félidé massif aux yeux d'ambre brillants. Il put témoigner de la floraison conflictuelle qu'il pouvait sentir en elle et voir sous ses robes, et s'émouvoir de la beauté préservée malgré les épreuves et les sévices.
Dirigeant vers elle son influence surnaturelle, il débuta son évaluation, la soumettant aux produits de son propre corps et à petite dose, l'éveillant à des émotions et des sensations malvenues, profondément troublantes, qui la firent hésiter et la déconcentrèrent. Les joues, rosies, témoignaient de son excitation comme de son embarras. Il ne l'entraina pas assez loin pour lui donner envie de contact ; en tout cas, pas immédiatement.
Il attendit que la cérémonie suive son cours et que l'heure des bénédictions vienne. Il accrut sa pression à ce moment-là, lui causant bien du soucis comme elle voulait se concentrer sur le cérémoniel. Et, lorsque son tour vint, il l'accrut encore. Alors qu'il gravissait les marches vers elle, il intensifia sa pression, provoquant en elle un incendie d'un genre nouveau. Il savait ses appétits incongrus et n'avait pas pris cette apparence pour rien. Il la fixa droit dans les yeux tandis que ses reins s'enflammaient et que son con s'humidifiait. Il baissa la tête pour recevoir la bénédiction, releva le regard dans le sien un instant, puis il se retira, faisant baisser graduellement son influence jusqu'à l'éliminer pour de bon.
Mais l'esprit de Sen était désormais marqué par cet épisode de folie et les yeux brûlants du terranide.

* * *

Le soir venu, la troupe s'était retirée en bon ordre, entamant la route pour dresser le camp loin du lieu de culte. Les terranides étaient généralement rapides et voyageaient léger, et ils couvrirent une grande distance en peu de temps. Mais le lion, lui, était resté en arrière, guettant discrètement la tombée de la nuit et le repos de la jeune prêtresse, qu'il attendait de pouvoir visiter.
Les temples étaient gardés, mais nul rempart n'était infranchissable pour un être venu d'un autre plan. Asmodée n'avait qu'à penser à la petite brune pour se retrouver dans la même pièce qu'elle, et c'est ce qu'il fit lorsque, sentant les âmes s'affaiblir et s'endormir à l'intérieur du temple, il s'évanouit pour réapparaître au pied du lit de Sen. Il l'observa en silence un moment, renvoyant sur elle ses pouvoirs de Luxure tandis que, d'une pensée, il se défaisait des atours vestimentaires minimaux mais déjà encombrants de la bête anthropomorphe, dégageant un sexe généreux et émoustillé par sa libération tandis que le sommeil léger de Sen était dérangé par le feu reprenant en elle.

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Prélude / Re : Aurora, deux en un [Anéa]
« le: mercredi 13 avril 2022, 01:19:45 »
01010010 01100101 01100010 01101001 01100101 01101110 01110110 01100101 01101110 01110101 01100101 00100000 01110000 01100001 01110010 00100000 01001001 01100011 01101000 01101001 (Apparemment, mais j'ai peut-être déclaré la guerre à Skynet aussi...)

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Prélude / Re : Shizuko - Jouer de ses doigts [Anéa]
« le: mercredi 13 avril 2022, 01:18:22 »
Considère-toi comme justifiée. ;)

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Prélude / Re : Shizuko - Jouer de ses doigts
« le: mercredi 13 avril 2022, 00:24:05 »
Je te souhaite la bienvenue officielle ! Ta belle artiste sera très bien reçue, je n'en doute pas. Et, s'il le faut, je m'en assurerai : les esprits coquins, c'est mon dada. ;D

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Centre-ville de Seikusu / Re : Faites de beaux rêves - PV Asmodeus -
« le: mercredi 13 avril 2022, 00:12:05 »
La confiance de certains mortels pouvait être impressionnante. Shamans, sorciers, mages et prêtres avaient tous tapé du pied dans la fourmilière du monde des esprits à travers les Âges. Leurs réalisations avaient parfois apporté le Bien, d'autres fois le Mal. Mais tous avaient, tôt ou tard, pâti de leurs aventures extrasensorielles. Et s'il n'y avait plus guère de pratiquants de la magie sur certains mondes et dans certaines dimensions, c'était pour une bonne raison : c'était un art dangereux.
Et lorsque, d'aventure, certains s'y essayaient sans la moindre connaissance du danger, c'était la porte ouverte à la catastrophe. En soi, un petit rituel amateur d'invocation ou une partie de ouija étaient rarement plus dangereux que de ne rien faire puisque la force du sort et l'intérêt des pratiquants étaient pour le moins négligeables. Mais il arrivait, occasionnellement, qu'une incursion dans le monde des esprits produise une réponse.
Asmodée avait été happé par l'odeur des jeunes filles enivrées qui avaient joué de pouvoirs qu'elles ne comprenaient pas. Intrigué par les appétits désinhibés dont elles suintaient sous l'effet de l'alcool, et malgré la fragilité du sortilège, il avait glissé un œil par la lunette ouverte sur Terre. C'était encore Seikusu, ce point de confluence terrien maudit. Il y avait une petite fête, des tenues légères, de la musique et des rires. Sa présence avait perturbé les éléments du monde des mortels, les détournant du rituel par une crainte raisonnable, mais elles avaient laissé la lucarne ouverte assez longtemps, avant de briser le sceau de leurs pieds en se trémoussant sur la musique, pour que le Prince de la Luxure imprime durablement leurs auras en lui.
Il avait l'intention de répondre à l'appel, personnellement.

Il avait commencé par Fumiko, apparaissant dans ses rêves embrumés d'alcool pour mettre en scène cette attirance complexe et pathologique pour le viol d'Alcmène, mère d'Héraclès, par Zeus, dieu hellène des cieux et maître du panthéon. Evidemment, elle jouait Alcmène, et lui Zeus, et l'expérience, électrisante au propre comme au figuré, lui laisseraient des engourdissements à travers tout le corps pendant des jours.
Puis, il avait remonté le groupe d'amies. La dernière avait été Emily, jeune Anglaise amenée ici par ses parents. Elle avait les Chroniques de Bridgerton plein la tête et Asmodée s'était fait un plaisir de rassembler les protagonistes avec l'apparence d'hommes et de femmes de son quotidien, les lançant dans une sombre affaire conduisant à une orgie bien difficile à assumer, même pour la jeune femme libérée qu'elle se voulait être.
Et c'est l'esprit d'Emily qui avait attiré Asmodée vers un dernier protagoniste de leur fête, une personne qu'il n'avait presque pas remarquée en raison de sa réserve.

Il avait sondé ses pensées et fouillé son esprit, y trouvant des trésors de déviance insoupçonnables à côté desquels il aurait bien pu passer s'il n'avait été amené à creuser ainsi. Peut-être aurait-il fini par la rencontrer, bien plus tard, mais pas en l'état actuel des choses. Astrid conservait une séparation bien stricte entre son quotidien et ses plaisirs, entre sa figure sociale et sa figure amoureuse. Elle ne demandait qu'à être poussée et à perdre pied, à être visitée par l'individu qui saurait la faire planer comme elle le désirait et combler ses attentes illimitées. C'était un espoir bien vaste, presque trop pour être réalisable, et peut-être à dessein.
Mais Asmodée n'était pas de ceux qui se laissaient décourager par un petit défi. Il voyait en Astrid un tel potentiel qu'il ne put plus songer à autre chose qu'à elle. Et il se résolut à tenter le Diable en lui et à chercher la voie vers la déchéance d'Astrid Grace.

* * *

Dans l'esprit de la jeune bibliothécaire, il avait trouvé une image, véhicule d'émotions refoulées et d'aspirations romantiques et serviles. Il avait vu un idéal masculin adoré par l'imagination vivace de la lectrice dévorée par ses idées. Et il avait décidé de la mettre à l'épreuve.
Le soleil commençait à pointer déjà et les filles déjà visitées tremblaient encore de leurs rêveries indécemment lubriques quand il s'immisça dans un nouveau cycle de sommeil profond de l'Anglaise. Il se retrouvait, étrangement, au milieu d'un dédale de rayonnages encombrés de livres en désordre. C'était, sans doute, la version bibliothécaire de l'Enfer, un désordre sans nom, un labeur interminable, une punition de l'esprit pour une fête trop décomplexée. L'esprit humain pouvait être capricieux. Et le démon sourit : il ferait feu de tout bois, faisant de ce cauchemar kafkaïen le point de départ d'une aventure incomparable.

Il n'eut pas de peine à rencontrer Astrid, plongée dans son travail, entassant des livres par références dans le but de les remettre à leur place. Obnubilée par l'objet de son rêve, elle ne perçut pas tout de suite la dissonance, mais elle finit par la ressentir et par capter la présence de l'inconnu qui hantait son imaginaire. Grand, élégant, avec ses airs d'avocat de haut vol, dans son costume gris de couturier, un gris presque aussi clair que celui de cheveux voulant lui donner un âge qu'il ne semblait pas avoir. Il l'observait de ses yeux gris acier, des yeux qui transpiraient d'un désir indécent.
Sous l'effet des pouvoirs démoniaques, elle put sentir une vague de chaleur s'échouer en elle, enflammer son être, exciter ses perceptions, stimuler son propre désir. Et la sensation ne faisait que croître comme l'homme, abandonnant son observation, s'avança vers elle, écartant le caddie lourd du chemin d'un mouvement de la main pour la rejoindre, attraper sa taille et s'emparer d'elle, la collant à lui, venant chercher ses lèvres sans la moindre once d'hésitation.

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Yun n'aurait jamais osé laissé l'attirance qu'il ressentait pour sa sœur s'exprimer. Inassumée, profondément enfermée dans des années de renoncement, de raisonnements inhibiteurs et de rivalités pratiques, elle s'était laissée oublier, présente sous la surface des dynamiques s'efforçant de les éloigner l'un de l'autre, de cacher l'évidence au monde comme à eux-mêmes.
Mais sa raison s'était tue, lavée par une vague invisible, sapée par une lame de fond imprévisible, soudaine, qui l'avait noyée en ne laissant plus que l'émotion, brute, nue, contrainte de reconnaître sa solitude. L'embrasser n'avait jamais été plus naturel, parcourir sa peau n'était pas tabou. Briser la barrière indestructible entre eux n'avait même pas nécessité d'effort, l'obstacle se révélant beaucoup plus fragile et usé qu'il l'aurait attendu. Il ne pouvait même pas attendre qu'elle se réveille tout à fait. Il avait conscience d'en profiter, du moins le croyait-il, mais il se sentait d'une faiblesse impossible face à son désir pour Li.

Puis elle se réveilla, ou en tout cas le crut-il. Il abandonna le petit téton clair pour suçoter les doigts venus chercher sa langue. Ses yeux se levèrent vers le visage, serein, de la beauté interdite. Elle le complimenta, le trouvait beau. C'était bien la première fois qu'elle le lui disait depuis longtemps. La dernière fois, ils étaient adolescents. Leurs regards s'étaient croisés, leurs visages avaient rougi, et ils s'étaient fui. Ils ne s'étaient plus complimenté qu'en public, pour les apparences. La sincérité eut été dangereuse.
Elle le chauffait, à dessein. Elle gigotait sans honte, cherchant des contacts plus inacceptables encore. Et il en avait envie. Oh, oui ! Il avait envie d'elle. Et la manière indécente qu'elle avait de l'encourager ne faisait que le faire sombrer dans ses instincts, et raidir la virilité qu'il approcha d'elle, la frottant, à travers le tissu fin et soyeux de son pyjama, contre sa cuisse nue. Il remonta à son visage, les yeux dans les siens, silencieux mais le souffle lourd, poussa la langue entre ses phalanges, goûta ses lèvres, esquiva son baiser. Il la fixa sans un mot comme ses doigts glissaient entre ses cuisses pour explorer la zone interdite, découvrant le mont de son désir et les tréfonds cachés de ses lèvres intimes. Il la caressa, laissa le contact presque électrisant leur couper la respiration avant de se pencher à nouveau sur elle pour l'embrasser, à la fois tendre et joueur.

"On fait n'importe quoi, Li. Imagine, si on nous attrapait."

Un dernier soubresaut de raison. Yun se sentit flotter, quitter l'instant. Il allait se réveiller comme d'un mauvais rêve, abandonner cette folie.
Mais une force irrépressible le ramena au rêve et il eut l'impression d'être ramené dans ce lit comme s'il y eut été plaqué par dix hommes.
Et la sensation s'évanouit vite comme il reconnectait au rêve et perdait définitivement pied. Ses caresses s'accentuèrent, s'aventurèrent à la recherche du plaisir de Li. Il perdait pied, il perdait la tête. Et la chambre lointaine sembla disparaître autour d'eux, leur existence se limitant à cette couche incestueuse et au néant.

"Merde ! On s'en fout. Je ne peux pas te résister."

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Prélude / Re : Aurora, deux en un
« le: mardi 12 avril 2022, 22:35:55 »
Un androïde bipolaire ! Tous aux abris ! :D

Bienvenue ! ;D

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