Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Marguerite Clairbois

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Marguerite Clairbois

Pages: 1 2 [3] 4 5 ... 9
31
Les contrées du Chaos / Re : Un paiement de dette [Pv]
« le: jeudi 14 mars 2024, 12:47:24 »
Les compliments et signes d'appréciation font naître un sourire empreint d'une certaine fierté sur le visage de Marguerite.

- Merci maître. Je suis "votre" petite putain.

Mais bientôt le sourire s'estompe de son visage en entendant les instructions de l'homme. Aussi plaisant soit-il de faire plaisir à un homme qui sait apprécier les efforts qu'elle fait, le fait qu'il lui demande de frôler l'asphyxie pour son bon plaisir ne provoque qu'un enthousiasme mitigé de sa part. Imaginer qu'elle puisse se concentrer sur son plaisir tout en ayant la gorge prise d'assaut lui parait bien difficile.

Mais elle n'a pas le choix. Elle répond donc.

- Je ferai comme vous commandez, maître ...

Du bout des doigts, elle essuie la salive qui coule le long de son menton et descend la main jusqu'à rejoindre sa fente qu'elle lubrifie ainsi. Elle se penche en avant de nouveau, reprend sa position pour happer de nouveau le membre dressé de son maître et reprendre l'oeuvre qu'elle avait entamée. Et alors qu'elle reprend ses va et viens, lèvres fermées autour du chibre, elle ferme les yeux. Aiguillée par l'impératif qu'elle a de provoquer son plaisir, la jeune femme invoque dans sa mémoire les images et les souvenirs les plus pervers dont elle est capable.

Elle se revoit agenouillée dans le presbytère, jeune fidèle fervente, en train de recevoir les enseignements de la part de l'homme de foi, le bon père Yves. Elle se revoit prise entre deux bardes après une représentation dans la taverne, utilisée avec rudesse par les deux hommes trop heureux de pouvoir profiter de la naïve admiration qu'elle ressentait pour eux. Elle se souvient des soldats orcs qui un jour ont visité leur village, de leurs membres énormes et de leur endurance phénoménale. Elle se souvient des mystérieux étrangers à qui elle a parfois fait les honneurs de la couche ainsi que de la bête dans les bois à qui elle s'est un jour offerte pour invoquer sa protection sur le village ... Toute une vie de débauche et de perversions cumulées qui provoquent en elle des frissons sur lesquels elle se laisse porter, alors qu'elle caresse avec une frénésie croissante le bouton de plaisir qui se cache au détour de son intimité. Elle tremble, gémit alors qu'elle se caresse, semble progresser sur la voie de son plaisir ... mais hélas la qualité son œuvre envers son maître s'en ressent.

Effrayée qu'elle est à l'idée de désobéir, la voilà qui néglige sa tâche et doit à plusieurs reprises être rappelée à l'ordre par l'homme. Elle suce, fait de son mieux, suffoque même parfois, essaye de se corriger quand elle se fait réprimander  ... mais il faut se rendre à l'évidence, la capacité de Marguerite à exceller en même temps dans les deux choses qu'on lui demande connait rapidement ses limites.

32
On y est, c'est l'instant de vérité. Le silence s'étire de longues secondes. Marguerite sent son cœur battre la chamade alors que Daraen prend enfin la parole. Le soupir de soulagement qu'il pousse en préambule et le sourire qui montent à ses lèvres donnent un peu d'espoir à la jeune femme ...   Elle écoute ses paroles, avec un mélange de crainte et d'espoir dans le regard. Il parle avec sincérité et chaleur. Il avoue son attirance pour elle et rien que cela suffit pour éclairer le visage de l'invitée d'un sourire radieux.

Les doigts de l'homme, effleurés timidement, se referment avec ferveur sur ceux de Marguerite. Un geste à la fois tendre et décidé qui vient renforcer la déclaration qu'il vient de lui faire. Pourtant ... malgré cet aveu, malgré l'intensité de ce qu'il ressent, Daraen ne parvient pas à quitter son rôle de gentilhomme. Il reste en toute circonstance le jeune homme calme, courtois et serviable dont l'attitude à su séduire la jeune paysanne.

Lorsqu'il lui demande ce qu'elle espère de plus de sa personne, Marguerite sent une bouffée d'émotions la submerger. Elle rassemble son courage, plonge son regard dans le sien et répond avec une certaine émotion dans la voix.

- J'aim'rais ... beaucoup vous connaître davantage.

Dit elle, serrant sa main contre la sienne.

- J'aim'rais partager d'autres moments avec vous. Comme on l'fait maintenant. Rire. Discuter. Vous êtes ... unique m'ssieur Daraen.

Elle laisse ses mots flotter entre eux. Un silence s'ensuit, au cours duquel on sent qu'il y a autre chose, qu'elle n'ose tout de suite dire. Malgré sa nervosité, la lueur de détermination allumée par Celica brille encore dans ses yeux et Marguerite finit une fois encore par oser se lancer.

- Et peut-être... accepteriez vous de .... m'embrasser ... ? Pour commencer ...

Marguerite ose un sourire timide. Les joues empourprées , elle se mordille la lèvre inférieure, luttant contre le flot d'émotions qui menace de l'emporter et baisse un instant le regard.

-Je... j'comprendrais qu'vous refusiez ... qu'vous soyez gêné devant vos employés ... ce genre de choses ...

Elle n'est qu'une cliente comme il doit en voir beaucoup. Daraen est un homme droit, attentionné et professionnel. Accepter les avances d'une cliente n'irait il pas à l'encontre radical de ce qu'il est, de sa nature profonde ? Marguerite serait bien égoiste d'espérer qu'il cède à ses caprices au point de s'oublier lui même ...

33
Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: jeudi 14 mars 2024, 10:30:39 »

L'amusement étire les traits de Marguerite devant l'attitude de l'homme qu'elle avait su rendre docile.

Elle lui avait dit de demander gentiment ce qu'il voulait ET de s'excuser pour son attitude. Si l'invité s'était appliqué pour la première partie, force est de constater que la repentance manque à l'appel. La jeune femme pourrait le reprendre, exiger que l'homme aille jusqu'au bout de la démarche et exprime des regrets qui seraient peu sincères au vu de la position dans laquelle il se retrouve. Ce serait facile comme quelques coups de poignets,

Mais comme vous avez déjà pu le constater, elle n'est pas cruelle. Les supplications et les tremblements du pauvre homme lui suffisent amplement.

- D'accord

Finit elle par trancher.

Elle relâche le manche dressé de l'énergumène, juste le temps de passer sa robe par dessus la tête, se retrouvant d'un simple geste dans le plus simple appareil. Amusée par la lueur d'envie qu'elle lit dans le regard de son invité, elle se relève, et s'approche de lui. Elle vient se coller nue contre lui. Ses douces rondeurs pressent contre son torse alors que son ventre plat vient doucement se presser contre le sexe en érection.

Un rien provocatrice, elle demande.

- C'est comme ça qu'vous souhaitiez m'voir ... ?

Ce contact, pas si déplaisant au demeurant maintenant qu'il est lavé, lui permet de lentement baisser la main et de serrer de nouveau la tige turgescente qui darde contre son nombril. Avec une douceur calculée, elle reprend les mouvements de va et viens avec l'intention évidente de faire monter le plaisir chez lui. Après quelques longues secondes passées à satisfaire ainsi la bête docile, elle finit par souffler.

- Vous avez l'droit de toucher de nouveau ... si l'coeur vous en dit. Mes seins, mes fesses ... c'qui vous plait.


34
Les contrées du Chaos / Re : Un paiement de dette [Pv]
« le: jeudi 14 mars 2024, 00:35:21 »
Marguerite s'était hâtée de hocher la tête à la question de l'homme, sans même prendre la peine de réfléchir.

- Bien sûr, maître !

La paysanne en a la ferme intention du moins ... du mieux possible sans utiliser ses mains. Une restriction frustrante mais elle n'a pas à discuter sur ce choix.

Alors que la jeune femme se met à l'oeuvre avec l'ardeur annoncée, elle reçoit de la part de son maître des caresses. Bien que le geste soit dominateur, le geste est surprenament doux et agréable pour elle.

Aiguillée à la fois par ce geste et par les commentaires appréciateurs qu'elle reçoit, Marguerite redouble d'ardeur. Elle pince ses lèvres avec davantage de force sur le membre afin de lui fournir une caresse plus délectable encore. Elle intensifie par la suite l'amplitude et la vitesse de ses mouvements. Par ce changement de rythme soudain, le stade de la douce entrée en matière était dépassée. On venait d'entrer dans le vif du sujet. Un rythme propre à faire se cabrer de plaisir un homme et pousser à la limite ceux dont l'endurance ne serait pas à la hauteur. Il allait falloir songer à faire ralentir la cadence, sous peine d'arriver à une conclusion rapide de l'affaire ...

Par chance, comme si elle même se rendait compte qu'humilier son maître en le guidant vers une fin prématurée n'était pas une bonne idée pour elle, Marguerite finit par ralentir et revenir à une prestation plus supportable. Obéissante, disciplinée, elle reçoit l'instruction de placer ses mains différemment. L'occasion pour elle de brièvement relever la tête et de demander d'un ton faussement ingénu, ses lèvres encore luisantes de salives ornées d'un beau sourire.

- Préférez vous les voir dans mon dos, maître ... ou bien ici ... ?

Des deux choix proposés, elle choisit le plus provocant. Dressée pendant un bref instant sur ses genoux, elle laisse une main caressante descendre le long de son ventre jusqu'à atteindre l'intimité désirée. Avec des gestes lents, destinés davantage au spectacle qu'à son propre plaisir, elle écarte les lèvres et fait aller et venir un doigt le long de sa fente quo cède le passage sans peine. Dans le même temps de son autre main, elle caresse les rondeurs de ses seins, amplifiant par ce geste le spectacle qu'elle offre à l'homme.

Elle ne fait durer l'interlude que le temps de la démonstration. Ne voulant pas se faire rabrouer d'avoir trop longtemps négligé son devoir, elle reprend le membre en bouche et poursuit son oeuvre avec application. Un travail méthodique qui lui attire de nouveaux compliments.

Désireux peut être de tester les limites de son acquisition, le maître finit par poser la main sur la nuque de Marguerite et la forcer à enfoncer son vit aussi loin en elle qu'elle y arriverait. Ce n'est pas un exercice facile, que celui de réprimer son instinct quand pareille intrusion s'opère. Un gargouillement vague est émis du fond de la gorge de la jeune fille alors qu'elle se fait violence pour réprimer le haut le cœur qui vient naturellement. Ses bons offices à l'Eglise lui reviennent en mémoire, quand le bon curé du village (un saint homme), donnait de lui même pour veiller à son éducation. Lui aussi appréciait beaucoup que sa houlette pastorale aille jusqu'au bout des choses, lors des génuflexions qu'il imposait aux plus dévouées de ses ouailles. Un enseignement qui s'avère aujourd'hui payant alors que la pression sur l'arrière de la tête de Marguerite se relâche et qu'elle peut reculer pour reprendre haleine, à bout de souffle et les larmes aux yeux.

- Oui maître j'adore ça.

Répond elle, le souffle court et le visage rougi alors que des filets de salive tracent de fins sillons le long de son menton et de son cou.

- J'aime aussi l'recevoir sur moi, maître. Finissez où bon vous plaira.

C'étaient de toutes manières exactement ses intentions quoi qu'il arrive, indépendamment de tout ce qu'elle aurait pu en dire.

35
Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: mercredi 13 mars 2024, 16:14:36 »

Effectivement ... elle n'est pas fort rancunière la jeune fermière. Elle paluche avec douceur l'invité et le laisse même profiter de sa généreuse poitrine. Satisfaite de constater l'emprise qu'elle avait à présent sur lui, elle éclate d'un rire léger quand il suggère qu'elle doive enlever ses vêtements.

- Vraiment, les abimer ?

Répond t'elle d'une voix à la fois doucereuse et incrédule. Elle ralentit subtilement ses mouvements au point de créer rapidement, elle le sait, un manque chez le jeune homme à qui elle applique ses bons soins.

- Je n'ai pas l'impression qu'mes vêtements risquent grand chose.

Prononce t'elle avec douceur, savourant d'un oeil brillant le pouvoir qu'elle détient sur le pauvre hère.

- J'ai dans l'idée ... qu'vous rêvez simplement d'me voir oter ça pour pouvoir m'voir dans l'plus simple appareil, j'me trompe ... ?

anticipant l'incompréhension de l'homme pour commencer à le pratiquer depuis quelques heures maintenant, elle précise spontanément.

- Ca veut dire "me voir toute nue".

Connaissant la nature masculine, elle ne saurait certainement pas lui en vouloir de tenter sa chance. Mais elle n'est pas prête à si facilement se laisser dicter la marche à suivre. Pas sans avoir profité un petit peu de la situation.

-  Excusez vous la vilaine attitude qu'vous avez eue ... D'mandez ensuite plus gentiment et sans détours ce que vous voulez. Et peut-être ...

Dit elle alors que elle imprimé à son poignet quelques brefs mouvements amples, offrant à la frustration de l'homme un répit à peine suffisant pour lui donner l'espoir d'une délivrance prochaine.

- ... que je voudrais bien retirer ma chemise.

Elle affiche un fin sourire triomphant alors que d'un mouvement de tête léger, elle écarte les fins cheveux qui lui couvraient partiellement le visage et qu'elle lève son regard espiègle à la rencontre de celui ce l'homme.


36
Les contrées du Chaos / Re : Un paiement de dette [Pv]
« le: mercredi 13 mars 2024, 15:39:41 »
C'est vrai, même si elle avait léché discrètement ses doigts avant d'oser le toucher, il n'en reste pas moins vrai que ses mains ne sont pas à la mesure de pouvoir être posés sur les beaux vêtements du maître sans d'une manière ou d'une autre risquer de les souiller. Baissant le regard après l'admonestation, la jeune femme s'excuse piteusement.

- Pardon maître.

Qu'elle ne puisse pas utiliser ses mains est vraiment un contretemps regrettable. Ni caresses, ni va et viens experts sur la hampe qui lui est offerte. Comment dans ces conditions son maître pourra t'il jauger de sa valeur ... ? Car non, l'information ne lui avais pas échappée. Le maître la considère comme précieuse. Il avoue même avoir sous estimé sa valeur semble t'il. Elle ne peut s'empêcher, malgré toute la précarité et l'incertitude de sa situation, s'en réjouir. Peut-être que si elle a tant de valeur à ses yeux la traitera t'il bien et ne lui imposera pas de tâches plus ingrates que d'avoir à coucher avec lui pour le satisfaire et à rester belle et bien disposée à son égard en permanence. Une vie dénuée de liberté mais pas de confort qui ne parait pas pire qu'une autre à bien y regarder.

Voilà pourquoi, quand elle repose ses mains sur ses cuisses nues et qu'elle se penche en avant pour utiliser sa bouche de la manière attendue, Marguerite y met du sien. Cuisses écartées pour offrir à l'homme le spectacle de son corps jeune et bien dessiné, elle offre au sexe présenté des coups de langues habiles et bien placés, destinés à sortir le membre de la semi léthargie dans laquelle il se trouve encore. La posture qu'elle doit prendre pour parvenir à ce résultat presse inévitablement sa poitrine opulente contre les jambes de l'homme. Sans chercher à échapper ni à son regard ni à son toucher, elle laisse son maître profiter du contact avec ses rondeurs, osant même imprimer un mouvement de va et viens avec celles ci s'il semblait apprécier la manœuvre.

Même sans s'aider de ses mains, ses efforts suffisent à insuffler vigueur à la hampe masculine. Quelques coups de langues plus tard, elle lève les yeux vers l'homme et satisfaite de la lueur qu'elle y voit, ouvre la bouche pour accueillir en elle le sexe dressé. Lèvres pleines refermées sur la tige, elle lève et abaisse la tête en rythme, la lubrifiant de salive depuis le gland jusqu'à la base sans que jamais ses dents ne viennent gâcher sa si dévouée prestation.
 

37
Les contrées du Chaos / Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
« le: mercredi 13 mars 2024, 14:37:49 »
Comme il est agréable de partager un verre avec quelqu'un qu'on apprécie et de ne pas avoir à se soucier d'autre chose que du temps qui passe au rythme des conversations qui avancent.

Mais bientôt, un évènement imprévu vient sortir les deux jeunes gens de leur bulle. Ou plutôt s'y introduire avec malice. Celica, une employée de Daraen, vient le saluer et profite de l'occasion pour s'immiscer dans les affaires du petit duo. Et pour ce qui est de s'immiscer, elle n'y va pas par quatre chemin. Si au début Marguerite en parait embarrassée en plus de ressentir de la surprise, rapidement, le doux sourire qu'elle affiche avec une timidité calculée ne laisse aucun doute possible aux yeux de l'employée sur la nature de ses sentiments. Son patron a bel et bien une touche. Et mieux encore, les deux femmes remarquent sans peine qu'en dépit de l'ennui qu'il affiche devant la réaction, à aucun moment il ne cherche à nier ce qui se passe.

Mains sagement posées sur le tissu de sa belle robe. Marguerite en rosit de contentement tout en faisant jolie figure devant l'inconnue qui est allée si vite en besogne qu'elle en a oublié de se présenter.

- J'm'appelle Marguerite.

Informe t'elle l'employée indocile à qui elle adresse un sourire aimable, reconnaissant volontiers en elle une soeur de labeur, même si les cadres dans lesquels elles oeuvrent sont plutôt différents ...  Un peu surprise qu'elle s'approche d'elle pour lui chuchoter quelque chose, elle accepte la confidence et se penche un peu pour l'écouter. La suggestion la fait une fois encore rosir puis sourire avec un timide acquiescement qui tient lieu d'aveu. Dans le regard qu'elle jette rapidement à la jeune femme, on peut y lire la question muette "vous êtes sûre ?" mais déjà la demoiselle s'éloigne, laissant Marguerite et Daraen seuls de nouveau. Le gérant des lieux s'excuse pour l'intrusion mais Marguerite le rassure.

- N'soyez point désolé. Il crève les yeux qu'vous êtes un homme bon et qu'si cette femme est si sincère avec vous, c'est qu'vous n'êtes pas un tyran.

Malgrès les menaces de la réprimander physiquement qu'il aura proférées, davantage pour la forme qu'avec la réelle intention de le faire semble t'il. Mais elle y reviendra plus tard sur ce sujet. En attendant, n'écoutant que sa folle impulsion et profitant de la lancée initiée par Celica, elle poursuit.

- Et puis ... vous savez ... Il n'faut point lui en vouloir la punir parce que ...

Elle avance sa main pour effleurer la sienne de ses doigts délicats. Un mouvement osé, révélateur qui accompagne une confession qui l'est tout autant.

- ... elle avait raison. Je vous trouve ... vraiment séduisant m'ssieur Daraen. 

Elle le regarde dans les yeux. Son courage a été galvanisé par les mots de Celica mais une part d'elle même redoute à présent la réaction du gentilhomme. Celica avait elle raison en la poussant ? L'attirance que Daraen pourrait ressentir pour elle suffira t'elle à l'emporter sur son sens du devoir ... ? Main posée sur la sienne, regard brillant levé vers lui, elle demande.

- Et il est bien possible que ... p'têtre ... j'espère un tout petit peu plus qu'un verre de votre part à présent ... ?

L'instant est en suspend. Un infime tremblement de son menton trahit l'incertitude que la jeune femme ressent après cet aveu si brutal. Que fera t'elle s'il la refuse à présent ? Mieuxvaut ne même pas y songer tant qu'il y a de l'espoir.

38
Si au départ, Marguerite tentait encore de continuer à branler l'immense épieu de chair qu'elle maintenait entre ses seins, l'action continuelle du père des arbres finit par avoir raison d'elle. Qu'il est difficile de garder la tête quand pareil traitement est infligé ! Enfoncée loin dans sa plus profonde intimité, la langue du dieu la pénètre avec la chaleur et la volupté d'un membre masculin. Chaque va et viens fait s'arquer davantage le dos de la pauvre paysanne et envoie davantage de frissons électriques à travers ses membres. Ses soubresauts soudains s'accompagnent de cris et de halètements qui se perdent dans le silence des bois millénaires jusqu'à ce que soudain elle atteigne des sommets qui ne lui permettent plus de se contrôler. Elle crie à pleins poumons et est prise de mouvements violents et incontrôlés. Agrippée de toute ses forces au tissu qui recouvre la table de marbre, elle sent ses propres fluides exploser et se mélanger à la divine salive alors que la langue de la bête se retire et que celle ci relâche doucement l'étreinte qu'elle exerçait sur elle.

Son plaisir consommé, les épaules de Marguerite s'affaissent sur le plat de la pierre. Corps plein de sueur, cheveux défaits collés sur son front, la jolie couronne de fleurs qu'elle portait semble avoir été emportée par les vents violents de la passion.  Elle cherche du regard celui du père des arbres et lui sourit quand elle le trouve, le regard encore plein d'étoiles. Main posée avec tendresse sur la cuisse du père des arbres, elle sent le dieu se mouvoir à côté d'elle alors qu'elle même va devoir mettre encore de longues secondes à redescendre sur terre après ce petit tour au ciel où la créature vient de l'envoyer en voyage.

- Woaw ... réussira t'elle seulement à articuler au cours de la minute qui arrive.

Comprenant peut être qu'elle allait tarder à se remettre de ses émotions mais ne s'en offusquant visiblement pas, le protecteur de la forêt la déplace gentiment de côté comme si elle ne pesait rien pour lui de manière à pouvoir lui même se retrouver allongé sur le dos, immense et démesuré en comparaison d'elle. La jeune fille, après les quelques secondes supplémentaires qu'il faut pour qu'elle se remette d'aplomb, n'a plus qu'à saisir la main qui lui est tendue pour escalader cette puissante silhouette.

Le regard brillant d'une envie toujours aussi vive, elle grimpe jusqu'à se retrouver juchée au dessus du bas vendre du géant, cuisses largement ouvertes de manière à s'asseoir à califourchon sur le chibre immense. Elle se positionne de manière à ce que sa douce fente soit en contact du manche raidi qu'elle coince ainsi sous elle.  Tendre, même au milieu des ébats les plus torrides, elle caresse le ventre du géant des bois et lui sourit.

- C'est à votre tour d'profiter un peu maintenant, Père des arbres.

Sexe en contact du sien, elle coince le membre entre ses cuisses et entame un lent et long mouvement d'avant en arrière avec ses hanches. Son intimité, lubrifiée comme jamais elle ne pourrait l'être, glisse avec volupté le long du manche immense. Cette caresse préliminaire née par le contact de leurs deux sexes brûlant est un avant goût délicieux de la chevauchée à venir.

39
Les contrées du Chaos / Re : Un paiement de dette [Pv]
« le: mercredi 13 mars 2024, 00:25:03 »
Le maître la laisse manger. C'est toujours ca de pris pour la paysanne qui ne sait pas quand l'avenir lui permettra de prendre à nouveau un repas. Elle n'avait presque rien mangé depuis sa capture la veille et bien qu'elle soit habituée à endurer les privations, ce repas lui fait l'effet d'une véritable bénédiction. Elle mange avec appétit, même si elle doit le faire avec les doigts. Et le maître assis à ses côtés la regarde. Il ne peut pas s'empêcher de commenter tout en lui caressant les cheveux, comme si elle était un animal. Ce contact non désiré la fige pendant un bref instant avant qu'elle ne prenne sur elle pour  continuer son repas comme si de rien n'était. Elle craint les réactions de l'homme si il advenait qu'elle tente d'échapper à cette caresse qui est bien davantage une marque de domination qu'un geste d'affection.

Ainsi son maître lui parle. Il la félicite d'être propre, de s'être rendue plus désirable ainsi. Et il lui ordonne surtout de se maintenir propre d'elle même, sans avoir à le lui ordonner. L'instruction fait avoir un sourire doux amer aux lèvres de Marguerite qui répond un simple.

- Oui maître.

Elle n'aura aucune difficulté à respecter cet ordre. Avoir à se maintenir propre elle plutôt que nettoyer à longueur de temps une étable puante c'est définitivement une amélioration de son quotidien. Se taire et se faire belle, elle se sent définitivement de taille pour ça ... Elle doute cependant que son oeuvre ici s'arrête à ces deux choses ...

Marguerite se remet à manger, nez baissé obstinément baissé sur l'assiette devant elle pour éviter le regard de l'homme qui la dévisage. Ce manège dure de longues secondes avant que l'homme ne décide de s'intéresser à elle de beaucoup plus près. Elle tressaille au premier contact alors que les mains de l'homme recommencent à lui imposer des caresses. Ses seins, ses hanches, ses fesses ... Il la force à écarter les cuisses, à se pencher en avant pour pouvoir l'admirer sous tous les angles imaginables, même les plus gênants. La jeune fille en rougit mais n'ose rien dire malgré sa posture résolument figée, comme si l'idée même de respirer en étant si proche du maître lui faisait peur. L'inspection semble en tout cas satisfaire l'homme qui affirme au bout du compte avoir fait une bonne affaire.

Un sourire empreint d'une vague tristesse effleure les lèvres de Marguerite qui lève un instant le regard vers lui. Le compliment a des relents doux amers pour la pauvre fille qui se retrouve privée de sa liberté. Une liberté passée à gratter la terre et manquer de mourir de faim à chaque hiver, mais une liberté tout de même ... Marguerite hésite puis hasarde d'un ton timide, comme si elle craignait d'offenser l'homme par ses paroles.

- Ne m'avez vous point eu gratuit'ment, maître ... ?  Ca n'pouvait être qu'une bonne affaire ...

Peut-être pour sanctionner l'impertinence de ce propos, l'homme assène soudain une petite claque sur sa fesse. Un geste peu douloureux mais qui la fait glapir de surprise.

L'ordre fuse. Elle repose immédiatement ce qu'elle tenait en main et se hâte d'avaler la bouchée qu'elle avait en bouche. Elle regarde en direction du maître et croise son regard sévère à cet instant. Main levée, il était déjà prêt à sanctionner la jeune femme qui heureusement s'était immédiatement executée.

Les instructions ses poursuivent et ... immédiatement la jeune femme baisse les regard alors qu'il lui intime de le servir d'une manière bien plus crue et directe. Le maître a envie. Il exige un plaisir immédiat. Quelle autre alternative Marguerite pourrait elle avoir à part docilement répondre.

- Oui maître ...

Que se passerait il si elle disait non ? Elle se ferait rosser et de toutes manières prendre de force. Malgré toute sa réticence, elle ne peut qu'admettre que tout cela est bien inutile ... Il ironise. Prétend que sa semence agrémentera son repas. Une perspective qui fait grimacer la jeune femme. Non pas qu'offrir sa bouche aux messieurs lui déplaise d'habitude, mais la chose est présentée de manière si crue et avec si peu de douceur ...

Elle réagit également quand celui-ci annonce qu'elle aurait pu boire son verre de vin.

- Je ne savais pas que j'en avais le droit. Merci maître ...

Elle écarte écuelle et gobelet de vin puis change de position. Toujours à genoux, elle fait maintenant face à l'homme et lève vers lui un regard interrogateur alors que ses mains caressantes se portent machinalement vers les cuisses de celui ci et remonte avec douceur en direction de l'entrejambe de celui-ci.

- Est-c'que vous voulez vous rasseoir, maître ? Ou rester debout d'vant moi ... ?

Avec lenteur, elle approche ses lèvres du membre encore gainé de tissu et de cuir pour déposer un baiser dessus. Un message passé à son maître ainsi qu'une marque de soumission et d'acceptation de sa tâche à venir.

40
Les protestations de Marguerite coupent les deux hommes dans leurs élans. Le taciturne Han exprime sa frustration derrière elle alors que de son côté, Yokai la regarde d'un air inquisiteur et demande à la jeune femme de spécifier ses limites. Celle ci ne peut s'empêcher de se sentir comme une enfant prise en faute, coupable par ses caprices d'avoir entravé la bonne marche d'une soirée qui aurait du s'annoncer délectable pour les deux hommes.

- Pardon ...

Balbutie t'elle, rosissant d'embarras. Elle a paniqué comme une jouvencelle face à sa toute première fois.  L'assaut était soudain mais elle tente de se justifier bien maladroitement.

- Vous m'avez déchiré ma robe ...

Même si pour elle il n'y avait malheureusement plus grand chose à faire à présent.
 
- Et puis j'ai eu peur que vous n'me me fassiez mal ... là vous savez.

Elle n'a pas l'habitude qu'on la prenne par le cul. Elle n'aurait sans doutes pas du protester et elle se sent un peu bête maintenant. Elle était venue avec l'espoir de faire passer un moment inoubliable aux deux hommes qu'elle admire. D'ailleurs Han s'impatiente, il reprend ses caresses, un rien brutales après l'avoir réprimandée sur son manque de confiance. Marguerite ferme les yeux un instant et gémit, de nouveau soumise au doigté expert de l'homme. Elle rouvre les yeux, les rive au regard du démon et dans un soupir, leur dit à tous les deux.

- Vous avez raison. J'aurais du vous faire confiance.

Elle sourit au démon. Avec douceur, elle vient chercher sa main. Elle pose un baiser dessus avant de la guider jusqu'à son cou sur lequel elle l'invite à refermer sa paume.

- Si vous aimez les choses sans retenue allez-y. Montrez moi c'que vous faites aux filles qui vous l'demandent ...

41
Les contrées du Chaos / Re : Un paiement de dette [Pv]
« le: mardi 12 mars 2024, 15:03:20 »

Ce n'est que de longues minutes plus tard que Marguerite ressort de la salle de bain. La pause qu'elle s'est accordée pour se donner meilleure figure lui ont fait beaucoup de bien, elle doit se retenir de sourire pour ne pas paraître impertinente face à l'homme qui la possède désormais. Sa peau est rouge par endroit d'avoir frotté, cheveux propres, peignés et encore humides, la petite en est presque méconnaissable. Elle a hésité longuement à s'emmaillotter dans une des serviettes pour sortir, mais elle avait redouté que l'idée ne déplaise au maître ... elle s'en est donc abstenue et se présente ainsi devant lui dans le plus simple appareil, pieds nus sur le plancher et le regard bas.

- Oui maître, je suis lavée.

Répond t'elle docilement. Quant à précision qu'il demande sur "l'intérieur", elle pince les lèvres mais ne répond pas. Elle voit très bien où il veut en venir. Il va faire d'elle ce qu'il veut et elle ne pourra rien à y faire hormis accepter l'idée. Ce ne sera pas la première fois qu'elle se donne à un homme dont elle n'a pas vraiment envie de toutes manières ... et puis une manière positive de voir les choses est que ce sera probablement plus agréable que le marchand gras ...

Un repas l'attend et au moins pour ça elle peut se montrer reconnaissante. L'ombre d'un sourire effleure d'ailleurs ses lèvres.

- Merci maître.

Le remerciement parait sincère. Même si ce n'est pas l'idéal, c'est jusqu'à présent plus d'égards que ce qu'elle n'en a eu jusque maintenant. Que le repas ait été posé au sol est une humiliation qui lui rappelle sans l'ombre d'un doute quelle est sa place. Il ne vient même pas à l'idée de l'ex paysanne de protester. Elle s'approche et s'agenouille au sol aux côtés du fauteuil de l'homme sans rechigner, à portée de sa main comme si elle était un animal obéissant. Il tiendra qu'à sa volonté de fournir caresse ou bien punition à sa nouvelle acquisition.
 
Marguerite se retrouve nourrie, lavée et abritée dans un endroit chaud. Si on omet les intentions lubriques de l'homme à son égard on peut considérer qu'elle n'est pas si mal lotie au bout du compte. Le changement de propriétaire se traduit jusqu'à maintenant par des améliorations notables dans ses conditions de vie.

Elle mange en silence. Avec les doigts s'il ne lui a pas laissé de couverts à sa disposition. Elle puis elle finit par remarquer qu'un verre de vin est posé à côté de sa part. Elle jette un regard oblique à son maître, incertaine de savoir s'il s'agit d'une nouvelle mise à l'épreuve de son obéissance.  Elle le regarde, regarde le verre. Elle hésite longuement et puis renonce finalement à prendre la parole sans avoir été invitée à le faire, de peur d'enfreindre une règle inconnue. Elle n'ose donc pas pour l'heure à l'alcool ... Ce qu'elle trouve bien dommage car un peu de vin lui ferait sans doutes le plus grand bien pour affronter ce qui risque d'arriver par la suite ...


42
Marguerite ne se fait pas prier pour accepter le bras qui lui est proposé. Jamais on ne s'était montré si galant avec elle et c'est avec fierté, une fois les maints étages descendus, qu'elle pénètre dans la salle commune et s'affiche au bras de celui qui apparait maintenant à ses yeux comme un prince charmant des contes. En version plus ... hôtelière dirons nous. Ce qui est encore mieux, naturellement, puisque bien plus proche au final de la vie de Marguerite que ces chevaliers blancs aux accoutrements guerriers. Elle attire les regards de la clientèle, évidemment. Elle y est habituée en temps ordinaire et s'est toujours flattée par ce genre d'attention. Le fait que EN PLUS elle soit consciente de porter une tenue superbe ne fait que lui faire dresser davantage le menton et cambrer un peu la posture. Une manière inconsciente de mettre en valeur les courbes de sa silhouette sans doutes.

Elle prend place là où il lui indique et son visage rosit une fois encore de contentement. Se sentant proche de Daraen, elle ose lui avouer.

- C'doit être la première fois qu'je m'tiens de ce côté du comptoir ...

Les deux mains posées sur ses jambes, elle regarde Daraen oeuvrer sans le quitter de son regard couvant. Elle boit ses paroles, sourit d'un air touché quand il sous entends qu'elle est une charmante compagnie et répond avec grand enthousiasme.

- Oui, on en boit parfois lors de fêtes particulières !

C'est une boisson délicieuse que la présence d'épice et de miel rend forcément plutôt chère selon les standards paysans moyens. Mais elle reste accessible et fait partie des boissons appréciées de là où elle vient. C'est donc une variante qui est servie ici et Marguerite ne se fait pas prier pour, encore une fois, accepter la proposition qui lui est faite.

Elle tend sa main délicate vers le verre. (Qui est en verre véritable ! Pouvez vous imaginer ? Tout est fait de bois ou de terre cuite par chez elle). Une hésitation la prend alors qu'elle est sur le point de goûter.

- Si ca me plait, vous en boirez un avec moi ... ?

Elle n'est pas la seule après tout à avoir besoin d'un petit coup de pouce pour oser sortir de l'ornière, si ? Elle finit par tremper les lèvres dans le liquide et semble surprise par les saveurs qu'elle y goûte. C'est indubitablement une base de vin sucré mélangé à des saveurs exotiques, mais c'est là le seul point commun entre les deux boissons. Bien qu'incapable d'identifier les arômes inconnus auxquels son palais est exposé, force est de constater que la boisson lui plait.

- J'n'avais jamais rien goûté d'tel !

Avoue t'elle volontiers.

- J'comprend pourquoi vous en êtes si fier ...

Les deux jeunes gens discutent ainsi au comptoir. Peut être même partagent ils un verre, si finalement Daraen finit par céder aux demandes de Marguerite qui vont dans ce sens. La jeune femme raconte de bon coeur, la manière dont eux même fabriquent de l'hypocras par chez eux. Et partage des anecdotes avec l'homme en face d'elle. Le fait qu'ils partagent une expérience de service rend les sujets de conversation faciles à trouver et naturels.  Et pendant ce temps, la vie continue dans l'établissement et inévitablement des employés finissent par apercevoir "le patron" passer tant de temps avec cette demoiselle énamourée. Peut-être les deux protagonistes de cette charmante rencontre ne le remarquent pas, mais ca commence à chuchoter. Seront ils du genre à laisser les choses se faire tranquillement ou au contraire à donner un petit coup de pouce amical au destin ?

43
On aurait pu croire que les choses allaient mal tourner. Elles auraient du très très mal tourner d'ailleurs. Tous les éléments pour que ca parte en cacahouète étaient rassemblés. De l'alcool, des hommes costauds bien remontés et de la présence féminine à impressionner. Insulter une maman était le sacrilège qui aurait du en toute logique mettre le feu aux poudres.

Le temps se fige pendant quelques secondes. Les serveuses à portée d'oreille ainsi que quelques soldats retiennent leurs souffles. Avant que caporal grande gueule éclate d'un rire soudain tonitruant et se frappe un bon coup sur la cuisse.

- Hahaha elle est bonne celle là !

La réplique ne gagnerait pas le concours des réparties d'excellence au rassemblement annuel des bardes et poètes de Grosjean. Mais elle suffit amplement pour une bande de soudards à l'humeur finalement plus joyeuse que méchante.

Caporal grande gueule riant, c'est finalement toute la tablée qui se marre à l'unisson puis acclame quelques instants plus tard le retour de Marguerite et surtout des moults cruchons et pichets qui surchargent le plateau qu'elle manipule avec des bras fermes. La main baladeuse du gradé ne peut pas s'empêcher de se promener sur la hanche de celle-ci alors qu'elle dépose les boissons. Il pointe par dessus son épaule avec son pouce, en direction de Einrich.

- Tu s'ras bien gentille d'en mettre une autre au vieux machin là-bas. 

Ouais. Vraiment de bonne humeur ce caporal là. Et avide de dépenser le petit pactole que tout ca allait lui coûter visiblement. Il ne manque pas de sortir les pièces pour régler les consommations et glisse au passage une petite pièce dans le décolleté de l'avenante serveuse tout en lui glissant à l'oreille des mots qui la font immédiatement rougir.

Eclatant d'un nouveau rire, il la laisse filer alors qu'elle s'en va chercher la nouvelle boisson commandée. Caporal se retourne vers le presque chevalier pour l'observer plus longuement, comme s'ils jaugeaient lui et ses gars l'homme, depuis les pieds jusqu'à la tête. Force est de constater qu'en dehors de la couleur de l'uniforme, ils ont tous l'air d'être plus ou moins taillés dans le même bois. A quelques échardes près.

- Tu comptes rester toute la soirée à ruminer tout seul, papy ? 

Un sourire de connivence étire les lèvres épaisses du gars.

- J'te dis pas c'que tu dois faire. Mais si tu v'nais t'asseoir ici, personne te chasserait.

Coup de pied donné dans un des tabourets pour le positionner non loin de leur table, Caporal grande gueule se détourne du solitaire et lève un des godets fraichement tirés pour trinquer à on ne savait quoi avec le reste de sa bande.

Aller tirer une bière n'est pas bien long. Le bon Olaf fait aller la tireuse à tour de bras, d'autant plus enclin à servir généreusement qu'il a bien vu lui aussi qu'une bagarre venait d'être évitée de peu, ce qui est toujours mieux pour tout le monde. Marguerite revient donc bien vite d'un pas trottinant. Un étrange sourire flotte sur son visage alors qu'elle va porter sa boisson à l'homme solitaire, que ce soit à sa table isolée ou au milieu des "nouveaux copains" qu'il vient de se faire. Bière posée, la serveuse claironnera avec bonne humeur.

-Vous vous en êtes bien sorti, m'ssire !

Son oeil brille d'une belle lueur espiègle quand elle glisse ensuite à voix plus basse, à sa seule attention.

- Vous voyez, eux ont pas eu l'droit au bretzel.

Un peu de fierté transparait dans son attitude, alors qu'elle prend l'air de celle qui voudrait dire "Je vous l'avais bien dit".


44
Evidemment ... Si Daraen n'avait pas été modeste il n'aurait pas été parfait. Marguerite sens sa poitrine se gonfler d'un long soupir énamouré dans lequel on pouvait toutefois déceler une once de dépit. Cet homme là est sans doutes trop bien pour elle ... Elle sourit au reflet, un peu béate et roucoule benoitement.

- Vous avez raison, m'ssieur Daraen, je devrais.

Elle serait incapable en l'état de le contredire de toutes manières ... Devrait elle prendre son conseil au pied de la lettre et déclarer sa flamme abruptement ? Non ... bien sûr que non ! Jamais un homme d'une telle classe ne pourrait être charmée par de telles manières de gourgandines ... impossible. Mais peut être que ... oui ! Il faut qu'elle le dise.

- J'aime quand vous m'touchez les cheveux comme ça.

C'est sorti abruptement, comme si elle avait peur d'avoir pu manquer de courage si elle avait continué de tergiverser. Ses joues rosissent devant son audace mais elle ne détourne pas le regard de celui de l'homme. Elle retient son souffle, un rien intimidée de la réaction qu'elle pourrait causer chez celui qui juste là s'est montré rien moins que charmant avec elle.

Il l'avait interrogée sur ce qu'elle voulait faire après cette séance d'essayage et la réponse lui vient comme une évidence même.

- Vous parliez ... d'une boisson ? Votre spécialité ?

Une boisson, elle en est sûre, qu'il a accepté qu'ils boivent ensemble. Marguerite n'est certainement pas le genre de femme à boire à toute heure du jour ou de la nuit. C'est une jeune fille sérieuse et travailleuse, qui réserve l'alcool aux occasions des fêtes et des festivals. Elle en boit le plus souvent avec modération ... Sans être consommatrice assidue, elle sait donc à quel point un petit verre peut aider les esprits et les humeurs à s'alléger. C'est peut être précisément ce dont ils ont besoin tous les deux : Un petit peu de courage liquide pour elle. Et un petit rien qui ferait chavirer cette retenue si charmante pour lui ...

- Est-ce que .. j'abuserais, si j'vous proposais qu'on l'essaye ? Ca m'ferait plaisir ...

Demande elle d'un ton plein d'espoir, le sourire un peu hésitant. Elle joue machinalement avec les manches du superbe Kimono qu'elle porte et qui la font se sentir si belle en cet instant.


45

Un rien chagrinée par la froideur affichée par le presque chevalier, Marguerite a un sourire indulgent pour l'homme quand il affirme avoir été pareil.

- Vous êtes un homme, m'ssire Einrich. Personne ne laisse les femmes aller par monts et par vaux. Tout l'monde sait bien qu'le monde est bien trop dangereux pour nous.

Oui, c'est ainsi qu'on les éduque dans le coin. Ne jugez pas ces gens trop sévèrement, ils vivent dans une ère bien médiévale. Ils ne sont tout simplement pas prêts à comprendre la complexe rhétorique égalitaire que d'autres peuvent prôner ailleurs dans le multivers. Il parait même qu'à certains endroits ils auraient inventé des nouveaux genres en plus des deux de base. C'est dire les progrès que la science ou la magie peuvent faire.

Mais non, on est loin d'atteindre cette ouverture d'esprit ici. D'ailleurs la jeune femme se retrouve bien embétée quand l'homme en face d'elle l'interroge sur un sujet politique aussi complexe que connaître la capitale de la Province dans laquelle elle habite. Il faut dire que le coin est composé d'une pelletée de petites baronnies toutes plus isignifiantes les unes que les autres, dirigées par des nobles querelleurs et pour la plupart du temps invisible aux yeux de la population. Tantôt les hommes s'en vont mourir pour l'un. Ou pour l'autre. Et globalement on ne comprend pas grand chose à ce qui se passe ici à part qu'il vaut mieux cacher ses filles, ses troupeaux et son blé quand des soudards passent dans la région, quelle que soit leur allégeance.

Alors du coups, après quelques secondes passées à regarder l'homme avec la bouche bée, Marguerite triture une de ses mèches qu'on pourrait croire blondes en la circonstance et qui hasarde.

- J'ne sais point ... Ferté-Clisson peut-être ... ? Ils ont deux églises et un bon baron batailleur ...

Un homme comme on en fait encore dans cette partie du monde. Brutal. Dominateur. Le genre de bonhomme qui s'ennuie ferme quand il a rien à trucider à la guerre. Il compense le manque de chair sanglante des deux seules manières qu'il connaisse : Par la chasse et le troussage de jupons de ses paysannes. Par chance il habite trop loin d'ici pour que les filles du coins n'aient à le subir ...

- Pourquoi ? Vous bataillez pour qui, vous ... ?

La question toute ingénue qu'elle est n'est pas sans fondement. Véritablement, les gens du coin savent qu'il y a souvent la guerre mais seraient bien infichus de savoir contre qui. Si ca tombe ils ont été conquis jeudi dernier et doivent maintenant l'impôt à un nouveau seigneur mais ils ne s'en rendront compte que quand le collecteur qui a une trogne différente de celui qu'on connait viendra. (En vérité, peut être que tout de même deux ou trois personnes très au fait des choses le sauraient, mais ca échapperait tout de même au commun des mortels, vous voyez ...).

Mais bientôt, un sifflement provenant d'une autre table attire l'attention. C'est l'un des gradé qui appartient au groupe de soldats qui boivent et dépensent leur solde à tout va depuis tout à l'heure. Le visage rouge de boisson, il agite un cruchon vide en l'air.

- Nos godets sont vides, gourgandine ! Apportes à boire, crénom !

L'appel du devoir sonne pour Marguerite. Elle adresse un sourire d'excuse à Einrich et murmure avec un regret visible.

- Désolée, m'ssire ...

Et après une hésitation, elle demande avec un peu d'espoir dans la voix avant de se détourner.

- Je ... repasserai ... ? 


Mais les adieux sont un petit peu longs au goût de la soldatesque avinée. Le capotal grande gueule s'exclame.

- Crénom, vieille baderne.

Oui il s'adresse bien en ces termes à Einrich. Il n'y a plus de respect. Peut-être que c'est l'alcool qui le fait être si familier. Ou l'assurance d'avoir des copains tout aussi costauds que lui à ses côtés.

- Laisses donc la mignonne v'nir nous servir, papy. Un si mignon p'tit cul, c'est plus pour les gens d'ton âge.


Il ponctue sa déclaration en assenant une tape qui aurait pu être retentissante sur les fesses de Marguerite qui s'était hâtée de se lever pour prendre les cruchons vides et aller les remplacer. En serveuse expérimentée, elle avait senti la geste venir et s'était mue de manière à presque éviter la main indélicate qui finalement s'abat sur le haut de sa cuisse, sans grand mal. La tablée se paie de la poire du gradé alors que la paysanne risque un sourire poli et s'éloigne déjà pour poursuivre son oeuvre en direction du comptoir. Elle sera de retour sous peu à n'en pas douter.

Pages: 1 2 [3] 4 5 ... 9