La mention de la volonté de Marguerite de recevoir une fessée aura fait glousser cette dernière. Sans chercher à ni confirmer, ni infirmer l'affirmation, elle se sera contentée de lui jetter un coup d'oeil espiègle sans mot dire. En déduise ce qu'il voudra ! Peut-être aura t'il l'occasion de s'en rappeler ...
Car après cela, la scène avait continué jusqu'au point que vous connaissez. Deux corps, enlacés dans la pénombre et l'intimité d'une chambre de conte de fée. Marguerite pressant son corps avide contre celui de Daraen et l'appelant de tous ses voeux à ne pas s'arrêter à un simple baiser.
L'histoire aurait été bien triste s'il avait choisi un honnête et chaste retrait, estimant (avec raison) que son devoir de majordome avait été plus que rempli. Mais par bonheur, le digne et beau Daraen ne fait l'affront de pousser le professionnalisme jusqu'à son paroxysme. Aussi attiré par la jeune femme qu'elle peut l'être par la lui, il fait preuve d'audace et de folie. Il l'enlace. L'embrasse. Ose toucher son corps qu'elle est prête à lui offrir sans pudeur ni hésitation.
Il ne faut pas longtemps pour que la main de Daraen prenne celle de la jeune femme et l'entraine avec douceur vers le si beau lit qui occupe le centre de la pièce. A peine sont ils assis côte à côte que leurs lèvres se trouvent de nouveau et se joignent en un baiser empreint de fougue. Yeux fermés, Marguerite s'abandonne à ce contact. Tremblant presque à chaque caresse, elle presse son corps contre le Gérant et laisse échapper des soupirs d'envie entre leurs lèvres mêlées. Le contact est bref, presque sauvage car bien vite les baisers de Daraen descendent. De la pointe du menton jusqu'au col entrouvert de la jeune femme, il n'y a qu'un tout petit espace que Daraen comble le temps d'un baiser. Lorsque Daraen loge son visage dans le creux de son cou, Marguerite retient difficilement un frisson de plaisir. Sa main délicate vient caresser les cheveux de l'homme qui l'embrasse. L'odeur qui émane de lui, aux notes ambrées et exotiques, lui font littéralement tourner la tête.
Les baisers autour de son cou continuent de la faire frissonner et c'est assez naturellement qu'elle fini par tourner son visage, offrant le lobe de son oreille en pature à l'homme. Un endroit qui, il le découvrira vite, aura des effets qu'on jurera être magique sur la jeune femme.
- Oh oui Daraen.
Soupire t'elle d'une voix transportée. Les mains de l'homme s'aventurent. Elles partent à l'assaut du corps gracile de la jeune femme et se faufilent sous les étoffes exquises. La jeune femme accompagne le mouvement, caressant de sa main libre le bras et le torse de l'homme. Elle l'assiste parfois en écartant du chemin un pan de tissu pour l'aider à révéler ses courbes charmantes.
Dans cet instant de pure intimité, elle se sent plus vivante que jamais, prête à se laisser emporter par les flots tumultueux du désir. Avec une voix à peine audible, elle murmure.
- Daraen... je... j'ne veux plus jamais partir d'ici.
Un souhait évidement idiot, égoïste. Le genre de chose qu'on profère sur l'émotion du moment, sans y réfléchir. Pour des tas de raisons les deux savent que ce n'est pas une bonne idée. Mais dans la passion du moment, alors que les corps et les âmes se mettent à nu, la raison est souvent laissée au vestiaire. Estimant peut être que se retrouver être la seule dénudée ainsi, la jeune femme commence à promener sa main sur le torse de l'homme. Elle cherche à tâtons, avec douceur, à ouvrir les boutons et ouvertures qu'elle parviendra à trouver. Elle voudrait, non pas arracher sauvagement les vêtements, mais insérer sa main et elle aussi pouvoir entrer avec la peau ambrée de son amant qu'elle rêve de pouvoir caresser et goûter à son tour.
Lentement, elle se laisse basculer sur le dos, entrainant avec elle l'amant attentionné.