Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Bando

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Il n’avait pas fallu tant de temps que cela pour que, face à mon incrédulité somme toute logique, l’une des nonnes ne vienne se présenter à moi, me faisant la promesse de m’expliquer les raisons de ma présence ici. Présence qui, je le rappelle, m’avait quand même valu d’être assommé au beau milieu de mon appartement.

Bien qu’ébahi, surpris et sans nul doute décontenancé par ce qui se jouait sous mes yeux, je décidais de me montrer coopératif, de jouer leur jeu, puisque je compris bien vite, vu l’accueil qui m’était jusque là réservé, que j’étais attendu par ces femmes comme leur messie. J’avais un peu de mal à me faire à cette idée, mais avais au moins la certitude qu’elles ne me voulaient aucun mal. Ce, même si j’entendais déjà ô combien certaines d’entre elles ne voyaient pas d’un très bon œil ma venue en ces lieux. Toutes me dévisageaient alors qu’elles m’adressaient en chœur leurs joyeuses salutations, auxquelles je répondais d’un simple hochement de tête.

Mon regard retrouva toutefois bien vite la dernière d’entre elles, qui finit par me saluer à son tour, d’une voix plus douce, presque effacée. Je remarquais là encore comme la sœur Dominique exerçait de pressions en pressions sur la jeune femme, la tenant comme on tiendrait un chien par sa laisse, alors que lui ne cherche qu’à bondir pour jouer, vivre.
La marâtre me fit alors tirer une chaise pour que je vienne m’asseoir à quelques centimètres seulement de la jeune femme, me mettant toutefois en garde : il m’était interdit de la toucher. Je ne compris pas de suite de quoi il pouvait bien s’agir, mais bien des scénarios venaient à défiler dans ma tête à cet instant. Je me demandais quelle pouvait bien être la nature de leur culte et, autant le dire, cela ne facilita pas ma mise à l’aise...

Ainsi m’avançais-je pour prendre place juste à côté d’elle. J’essayais de ne pas trop m’attarder à la regarder, alors que toutes les autres sœurs me fixaient, mais je pouvais le sentir, comme elle me suivait, m’écoutait, me sentait, à chaque pas qui me rapprochait d’elle. J’avais déjà l’impression qu’à travers l’étoffe qui couvrait son regard, ses yeux tentaient de me percer à jour. Je prenais place et me perdais alors à la regarder, mes yeux semblant ne pouvoir faire autrement, comme s’ils étaient guidés, par autre chose que ma seule volonté. Ses traits étaient fins, doux, sans imperfection aucune... Son teint était clair, s’accordant à merveille à la couleur de ses cheveux qui l’étaient tout autant. Je détaillais en une brève seconde ces somptueuses boucles et me laissais aller à apprécier comme elle était dessinée, comme son cou était gracieux, ses épaules fines, surplombant un buste qui... s’il était caché à toute vue, bien protégé sous le tissu brodé de cette tunique fleuri, ne laissait peu de place à l’imagination. Il me fallut fermer les yeux avant de regarder ailleurs, pour ne pas m’ébahir devant tant d’opulence, devant la nature plus que généreuse de ces deux seins lourds... Moi qui étais plus que friand de poitrines opulentes, je m’en sentais là comme électrisé.

Je chassais ces idées de mon esprit en me rappelant qu’il s’agissait là d’une sœur, vouant sa vie à celle du couvent et de sa communauté. Il fallait quand même se tenir.

Assis et bien silencieux, je restais concentré afin de ne pas me tourner davantage vers la jeune sœur Mary, me focalisant sur les paroles de sa supérieure. Puisque j’avais fait le vœu de jouer le jeu, je tentais ainsi de me contenir lorsqu’on vint enfin à m’expliquer la situation... J’eus, à ce titre, beaucoup de mal à le faire, quand la sœur Dominique énuméra les traitements qui avaient été réservés à la jeune blonde à côté de moi, alors qu’elle me paraissait seulement atteinte d’une forme de... nymphomanie ?
Que de sévices et de cruautés... Que pouvais-je donc faire maintenant que je me trouvais mis dans la confidence ? Il n’aurait pas été très « humain » que je demande simplement à partir, alors que la supérieur évoquait tous ces supplices que la belle et innocente jeune femme avait dû subir, cela dû, en apparence du moins, à des mœurs inconcevables en un temps, en un lieu, tel que celui-ci.

« Eh bien, je... »

Voilà qu’une charge bien lourde venait à poser sur mes épaules. Si je n’étais absolument pas sûr de la sauver à la simple lecture d’autres de mes ouvrages -érotiques pour certains-, il m’apparaissait toutefois comme clair que je ne pouvais rester sans rien faire. Mary se tourna vers moi, une fois encore, et j’en fis de même, quand sa voix mélodieuse parvint à mes oreilles.

“S’il vous plaît restez avec nous Monsieur…”

Je lui adressais alors un fin sourire compatissant, me retenant de poser une main sur la sienne, pour la rassurer et lui faire comprendre que je ferais mon possible pour qu’elle n’ait plus à subir aucune torture qui soit.

« Je vais rester, Mary. Soeur Mary... je... Je ne peux rien vous promettre, mais si un peu de lecture et de compagnie peut vous faire du bien, alors je n’y vois pas d’inconvénient. »

J’en venais alors à me demander à quoi ressemblaient ces séances de lecture. Allais-je me retrouver attaché, armé d’une ceinture de chasteté également ? Allais-je devoir la lui faire tout en restant derrière sa porte quand vient la nuit ? Ou bien lui ferais-je la lecture, comme on conte à un enfant, assis au bord de son lit ? Je me contenta de sourire brièvement, bien qu’un peu inquiet, avant de m’en retourner à soeur Dominique, de peur qu’on me foudroie pour oser me laisser corrompre à la vue si plaisante de la belle soeur Mary.

« Je vais rester. Au moins pour essayer. Après tout le mal que vous vous êtes donné... »

Grimaçant un énième sourire quelque peu empli de gêne, je baissais les yeux pour les poser sur la généreuse assiette qui m’avait été servie, mais que je restais incapable de toucher, tandis qu’autour de nous, la plupart des sœurs, elles, ne se faisaient pas prier pour s’empiffrer comme elles ne devaient en avoir que rarement l’occasion.

Puis, je sentis son pied chercher le mien, tâtonnant longuement, pour venir effleurer ma cheville. Mon regard fureta brièvement vers elle et je m’efforçais alors de ne pas me laisser captiver par ses petites lèvres pulpeuses... Mes yeux se baissaient à nouveau et je fis mine de rien. Mes pieds glissaient alors vers l’avant, jambes écartées, et l’un d’entre eux vint, tout en douceur, au contact du sien, la peau de ma cheville au contact de la sienne, toute douce.

Pris d’un frisson soudain, j’eus la sensation d’une chaleur intense qui venait à me parcourir, du bas de mon corps, jusqu’à mon bas-ventre. Une chaleur vive, mais douce, réconfortante... Je me sentais alors... détendu. À l’aise et en confiance. Je lâchais un très léger soupir de bien-être que je dissimulais au mieux. Mon coeur se mit à battre plus vite, inexplicablement. Je la trouvais très... vraiment très attirante, ça bien sûr, mais il s’agissait pourtant d’autre chose, une chose sur laquelle je ne parvenais pas à mettre de mot. Ce magnétisme puissant. Je me rappelais des mots de soeur Dominique, qui se tenait encore si près de moi. Outre le vœu de chasteté formulé par une nonne et tout ce que cela impliquait... y avait-il d’autres raisons pour lesquelles il m’était interdit de faire glisser ma peau contre celle de Mary ? Le malin était-il vraiment à l’œuvre ici ? Ou bien était-ce autre chose ?

« Qu’attendez-vous de moi, exactement ? Vous... vous pouvez me montrer ? »

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L'aéroport / Re : Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: dimanche 07 février 2021, 22:14:05 »
Au-delà du seul plaisir de la chair, aussi intense et décuplé qu’il pouvait être, s’en trouvait un autre tout aussi agréable : l’écoute de ces longs gémissements étouffés. Je frémissais à chaque fois, à chacun de mes sauvages coups de reins, le seul fait d’entre comme elle trouvait ça bon ne faisant alors qu’aiguiser mes sens. Pour ainsi dire, son plaisir valait bien là le mien.
Je devinais du mieux de mes capacités optiques les courbes de son corps, la souplesse de ses cheveux et cette somptueuse chute de reins qu’elle m’offrait alors sans honte alors qu’elle écartait ses fesses à l’aide de ses deux mains. Par derrière le hublot, le nuage passait et enfin je pouvais la voir. J’observais ses mains tremblantes, son petit mouvement de balancier quémandeur et puis... sans aucun autre temps mort, mes mains se pressaient sur la chair de ses fesses. Je m’enfonçais d’un coup sec et puissant, alors que son corps était maintenant si prêt qu’il ne me fallait plus aucun mal pour en trouver l’entrée.
Dans l’obscurité la plus totale, je n’y voyais plus que nous. Je ne voulais plus que nous. Plus que ça, plus qu’elle. Seulement guidé par mon envie et par ma soif insatiable, je n’en finissais donc pas, faisant claquer son cul bruyamment, sans plus prendre en compte quoique ce soit d’autre que les doux sons produits par nos ébats sans fin.

Je me focalisais sur elle. Sur ses mouvements, sur le poids, sur ce contrôle que mon corps exerçait sur le sien. Elle qui jouait tant en avait finalement terminée, seulement concentrée sur ces vagues ravageuses de plaisir que j’insinuais en elle, écartelant sa chair comme on ne peut le voir qu’au travers de nombreux films pour adultes. Sur l’instant elle était mienne et je devais avouer que ça me plaisait. Au-delà de l’étrange sympathie que j’avais fini par éprouver pour elle, je devais surtout admettre que c’est sur ce genre de moments que la relation que nous tissions venait à atteindre son point culminant. Son corps et le soin qu’elle y apportait était tout fait pour ça, pour s’ébattre, pour profiter d’extases en extases, dans l’insouciance la plus grasse qui soit. Et en cela, ce dont la nature m’avait pourvu me laissait à penser que je n’étais pas loin d’être de ce même genre... de ceux faire pour jouir de la vie, dans tous les sens du terme. Du moins, à la seule condition de trouver une partenaire de jeu assez ouverte aux... sensations fortes...

Une main bien cramponnée à sa croupe, je l’assommais en toujours plus de coups de bites puissants et maîtrisés, le souffle haletant mais le regard perçant, traversant l’opacité de la nuit pour jouir de la vue que Chloé m’offrait de tout ce qui composait son intimité. Je me régalais tel un véritable goinfre à la prendre par derrière de la sorte, à la bourrer violemment, à n’attendre que de la voir céder. Complètement.
À ses crispations soudaines, j’aurais dû le voir venir. Et pourtant, toutes forces et toutes pensées sont ailleurs lorsqu’elle se cabre. Son crâne tape violemment mon menton mais elle ne me laisse aucun temps mort non plus. À peine le temps de serrer les dents, de passer une main au coin de ma bouche, que je me rends compte que... Rien n’y fait. Mes hanches bougent toutes seules, ne rompant jamais le vacarme qu’elles produisent au contact de ses fesses sans doutes déjà bien rougies. Clac. Clac. Clac. Clac clac clac clac clac...

À bouts de forces, elle se laissait tomber vers le sol, laissant à ma merci ce joli cul bien bombé qui n’en demandait pas tant. J’agrippais l’appui-tête du fauteuil tandis que mon autre main ne perdait pas le contact de ses hanches. Je caressais son dos sans m’arrêter de bouger, dégageait quelques mèches de ses cheveux et posait mes doigts sur sa nuque, me voûtant vers l’avant, au-dessus d’elle, genoux pliés. Ma cadence ralentissait tandis que j’admirais une fois de plus ces courbes généreuses qui faisaient d’elle une jeune femme si... fatale. Je la regardais reprendre difficilement son souffle et entrepris donc de ralentir encore, toute sauvagerie se perdant alors pour que mes mouvements finissent par ne ressembler qu’à de longs, très longs coups de rames mises dans l’eau, trempée au beau milieu d’une balade dominicale, sur une petite embarcation légère, presque fragile. Je m’enfonçais doucement, prenant grand soin d’appuyer avec force mon énorme gland bien au fond de son corps, l’embrassant du bout de mon anatomie, pour ne la retrouver que quelques secondes plus tard. Je soupirais. Soupirais encore. Et encore.
Je sentais sa main caresser ma longue verge dégoulinante jusqu’à attraper mes bourses enflées de désir. Mes mains quittaient leurs appuis pour reprendre son fessier. Je l’enfilais longuement, très longuement, ne serait-ce que le temps de laisser la folie la gagner plus encore, de la faire passer... un nouveau seuil, tandis que je jouais de son corps. Et puis... si j’allais plus vite... j’allais jouir.

J’en profitais ainsi pour reprendre mon souffle également.

« Hin... ha... haaa... »

Et puis non. J’avais d’abord voulu lui demander si ça avait été bon, puis m’étais ravisé après m’être dit que cette question était vraiment idiote. Puis, je m’étais aussi fait la remarque : je n’étais pas sûr qu’elle puisse aligner le moindre mot.
Autre point : je ne pouvais décemment pas m’arrêter. Du tout.

« Ooh... »

Sans crier gare, ma cadence revenait se calquer sur celle que nous avions plus tôt. Crescendo, toujours plus vite, mon bassin revenait heurter son cul avec fracas, à ceci près que mes mouvements s’étaient faits moins amples, mettant seulement l’accent sur le fait de taper bien dans le fond, puisque ses mains enserraient mes couilles. Je le laissais me prendre, me triturer, m’aspirer au fond d’elle avec l’étrange impression qu’elle cherchait à me traire, à me vider de chaque centilitre de sperme qu’elle pourrait bien tirer d’un monstre comme moi... Mais soit. Le souffle rauque, je souriais.
Je n’avais plus aucune idée de l’heure qu’il était, d’où nous étions et savais encore moins comment se passeraient les quelques heures de vol qu’il nous restait. Ainsi, à ne pas savoir si nous le referions, je m’étais décidé à me laisser aller jusqu’au bout, à la baiser comme il se doit.

Attrapant bien fermement le cul de Chloé, je le faisais claquer sans ménagement et me perdais en fermant les yeux. Me fermant à tout le reste, je restais figé sur la seule visualisation, le seul ressenti de mon plaisir. Je soufflais, soupirais et gémissais plus et toujours plus. Jusqu’à...

« AAAAaaAAAAAAAaaah...  Aah... haaaaa ! »

Je me raidissais subitement et blottissais une énième fois le bout de mon sexe tout au fond du sien. Comme pris de spasmes, les mains tremblantes, je gigotais encore un peu en de très courts va-et-vient alors que ma queue se gonflais et que je sentais mes bourses pomper entre ses doigts. Je me répandais à grosses gouttes en Chloé, si bien que je la sentis vite déborder aux prémices du second jet de fluides épais. Ma queue pulsait, pulsait et pulsait encore, se dégorgeant puissamment entre mes râles de plaisir. Je n’arrêtais pas non plus mes brefs mouvements et ceux-ci eurent vite fait, en quelques belles frictions masturbatoires, de me drainer davantage. Je m’agrippais à son cul comme un forcené en terminant de la baiser, laissant ma semence couler à flots le long de ses cuisses.

Puis enfin je lâchais prise. Je me laissais aller et tombais à genoux derrière elle avant de me laisser m’effondrer à ses côtés, la tête presque au beau milieu de la travée. Ma main contre son dos, je la poussais à tomber contre moi.
J’eus beau essayer d’articuler quoique ce soit, ce fut bien trop compliqué les premières secondes.

De mes yeux, je cherchais les siens, un sourire bien malin au bout des lèvres.

« Ça va mieux ? »

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L'aéroport / Re : Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: jeudi 28 janvier 2021, 19:40:53 »
Ce n’était pas comme si j’avais lancé cette pique pour rien...
Bien sûr que je m’doutais que rapidement, Chloé passerait à l’offensive. Peut-être pas aussi vite, voilà tout. Après les longues et merveilleuses minutes que nous avions passé dans les toilettes de l’avion, je ne pouvais imaginer la suite autrement qu’entre ses cuisses, à m’agripper à ses formes si... bandantes qu’elles étaient, soyons franc.

J’avais seulement eu le temps de glisser une main dans mes poches, à la recherche de capotes grand format que je devinais sans mal le bruit de son shorty qu’elle retirait, avant qu’elle ne me l’envoie à la gueule, dans le noir. Le temps de rien faire, sinon de lâcher un « Mmmh mmh » approbatif lorsqu’elle se lâchait sur ô combien oui, j’avais envie d’la sauter, que le reste de ses vêtements faisaient de même.
J’apercevais un court instant la blancheur de sa peau, toute l’opulence de ses seins et le déhanché de ses jolies petites fesses qui s’avançaient vers moi et, sans plus attendre, je me trouvais le souffle coupé, plaqué bien au fond de mon fauteuil de cuir. Chloé venait poser son cul sur mes genoux et la friction de son mouvement vint ainsi faire tomber mon boxer, libérant une fois de plus la bête, qui se redressait bien vite pour claquer lourdement tout contre ses fesses, le gland à l’air libre. Hmmm, c’que ça pouvait faire du bien.

Mes mains se posant sur ses douces hanches, je l’observais sans honte dans cette pénombre qui n’appartenait désormais plus qu’à nous. Je me mordais les lèvres, mon souffle se faisant plus lourd alors que je la sentais m’attraper, guidant ma queue bien entre la raie de ses fesses rebondies qui ne cessaient de gesticuler, faisant déjà bien coulisser la peau si sensible de mon vît. J’attrapais son cul sans plus aucun ménagement et profitait de l’instant, de chacune de ces obscénités qu’elle ne cessait de balancer et qui, pourtant, ne faisait qu’accroître mon envie.

« Elle est déjà toute à toi, tu sais... »

Pas le temps de glisser à son oreille l’option « protection » que déjà je la sens se tortiller dans tous les sens, jusqu’à trouver, enfin, une position adéquate. Elle ne perd pas de temps et je sens alors la pointe de mon sexe, palpitante et grosse comme un poing, embrasser ses lèvres trempées. Elle dégouline de partout, je le sens. J’abandonne tout de mes idées... j’ai envie de la sentir comme ça, sans barrière, sans rien... juste sa toute petite chatte serrée et... et moi.

« Mmmh oh... »

Je pince le bout de mes lèvres alors qu’elle m’insère en elle. Chaque centimètre de plus me pique un nouveau soupir, bien plus profond, alors qu’elle s’y reprend en de nombreux va-et-vient. Elle s’empale en quelques râles sexy et m’impose peu à peu tout entier en elle. Je serre et pousse un peu sur son cul, de sorte à ce qu’elle reste comme ça, ma queue plaquée tout contre ses entrailles. Elle se contracte, m’enserre à son tour et engage son déhanché torride, ne manquant pas de nous couvrir au passage, que l’on se fasse au moins... un tout petit peu moins remarquer. Ce qui, parti comme c’est... ne servira sans doute à rien.

Ma main dans la sienne, je découvre avec fascination toute l’ampleur des dégâts, détaillant du bout des doigts les mouvements de mon sexe dans le sien, la retournant de l’intérieur...
Je lève les yeux vers elle tandis qu’elle me chevauche et mes mains s’en retournent à caresser son visage. Je ne perds rien de toute la fièvre brillante qui lui dans ses yeux lorsque je peux les apercevoir et prends alors le parti d’élever puis redescendre mon bassin, doucement, pour explorer sa petite chatte. J’accélère pour la faire sauter sur mes genoux, tout soupirant.

« J’adore ça. »

Les caresses ayant toutefois assez duré, mes mains viennent agripper fermement ses fesses. Je la porte tout contre moi en me relevant d’un bond et vient la plaquer dos sur son siège, un mètre plus loin.
Toujours debout, bien qu’un peu arqué, je l’attrape par les cuisses et viens replier ses jambes dans mon dos. Les serrant un peu de la sorte, je ne peux empêcher mon bassin de pousser plus loin en avant, alors que ma queue coulisse plus brusquement en elle. L’ayant à moitié allongée, je la baise alors comme je n’attendais plus que ça, l’emballant toujours plus vite et avec plus de sauvagerie, maintenant que chaque once de ma bite entre sans mal. Je me couche tout contre elle et enfouis ma tête entre ses deux énormes seins que j’attrape au passage. Je les malaxe longuement avant de leur faire la fête, les embrassant, les lapant à m’en repaître grassement. J’en pince ses tétons, les pourlèche et les suce avec envie tandis que mon bassin entre dans un rythme de croisière des plus frénétiques...

Je m’arrête subitement pour la faire languir un peu, puis reprends tout doucement, de sorte à ce qu’elle me sente entrer et sortir en elle comme si je la limais avec une folle précision, qu’elle puisse sentir chacun des centimètres qui venait la déformer.

« Aaah... ah... et toi, ça te plait ? »

Redressé, mes mains se perdaient contre ses hanches, contre ses cuisses... mon dieu comme j’avais envie de voir son cul.

« Une levrette, c’est trop... classique, pour toi, ou ? »

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Territoire de Tekhos / Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV
« le: lundi 25 janvier 2021, 19:03:32 »
Sans doute devrions-nous parfois porter plus d’attention aux souhaits que nous faisons. Moi-même avais-je formulé maintes fois ma folle envie de vivre, de vivre vraiment, ailleurs et hors de ces murs surtout, d’élucider quelques mystères et de me nourrir de quelques aventures qui, au moins, auraient comme seul mérite de me rendre ma vie moins... morne et routinière. Moins humaine, en ce sens moderne et si banal, à mon sens, que nous avions défini comme suffisant à définir ce terme. J’avais eu envie de zeppelins flottants, de guerres spatiales, de visites impromptues et de discussions cordiales menées auprès de peuples dont je ne pouvais à peine imaginer l’existence...
Mais je restais pourtant bien loin d’envisager qu’un jour, l’appel en question viendrait résonner, ou plutôt frapper, à ma porte. Non, jamais n’avais-je pensé que ce jour arriverait. Pas ainsi du moins. J’avais bien sûr eu vent et connaissance de l’existence de ces « voyageurs » qui pullulaient ça et là à Seikusu, en cette même ville où j’avais jusque-là passé une existence terriblement ennuyeuse... Mais, si jusque là j’avais hésité à sauter le pas, j’étais au moins parti du principe que, ce pas en question, c’est moi qui le ferais en premier. La vérité, si je souhaitais ainsi vous la retranscrire, c’est qu’il n’en fut rien. Rien de ce voyage ni des évènements que je pourrais alors vous conter ne fit parti d’aucun de ces plans que j’avais tiré sur la comète.

La journée qui précédait tout cela avait été... banale. Simple et sans accroc. Des heures durant, je m’étais promené au bord du canal qui se trouvait non loin de chez moi. Je m’étais perdu en pensées en observant le cour de l’eau et avais marché sans prêter attention au temps qui s’écoulait, avant de finalement retrouver un calme plus grand encore, à moitié affalé sur mon bureau, perdu entre d’innombrables notes et esquisses de quoique ce soit. J’avais observé un temps quelques-uns de ces dessins qu’on avait fait pour moi et qui servaient désormais de couverture à certains de mes livres et avait flâné quelque peu, nostalgique que j’étais, à détailler du regard les courbes sensuelles de quelques esquisses plus érotiques les unes que les autres, qui devraient accompagner ma première publication illustrée du genre. Je m’étais laissé aller aux souvenirs multiples et m’étais même surpris à sourire en me remémorant quelques sensuelles valses. Le contact avec autrui me manquait sans doute, mais allez savoir pourquoi, ces derniers temps, j’éprouvais comme quelque difficulté à aller de moi-même me trouver un peu de compagnie. Je n’étais pas trop du genre à donner des nouvelles, ça n’avait jamais été mon fort. Alors non, j’étais juste resté comme cela des heures durant, à rêvasser simplement. Avant de m’endormir, la tête plaquée lourdement contre mon bureau.
Seul un bruit sourd dans la nuit vint me sortir de ma torpeur.

Combien de temps avais-je dormi ? Je ne le savais pas. Je m’étais juste réveillé en un sursaut, alors que dans la pièce d’à côté, j’avais la sensation étrange qu’on fouillait dans mes affaires, que tout mon appartement en était alors retourné, sans une once de délicatesse.
Je n’eus cependant pas le temps d’exprimer quelque surprise ou peur, non, puisque sans crier gare, un coup violent derrière le crâne venait à me replonger dans les limbes. Le noir total et... juste ce goût de métal amer, de sang, au coin de ma bouche.

Un nouveau bruit sourd, mais bien différent cette fois, venait encore me tirer de mes songes. Bien plus tard sans doute, puisque je sentais cette fois la chaleur embraser ma peau. Nous étions au printemps ? Peut-être en été ? Rien à voir avec le climat peu accueillant de ma ville natale en un plein mois de janvier, quoiqu’il en soit. Ce bruit, électrique, tout formé d’ondes étranges, ne cessait de résonner dans mon crâne qui, je l’admettais sûrement, était encore souffrant après le coup que j’avais reçu. Mes paupières peinaient à s’ouvrir alors qu’enfin, je prenais connaissance d’un tout nouvel et surprenant environnement. J’étais à terre, le corps enfoncé contre la pierre mal taillée qui semblait composer ce sol bien singulier. Je reconnus vite ma lourde sacoche de cuir qu’on balançait près de moi et enfin, enfin j’écarquillais les yeux en me retournant.
Un homme, un peu rustre du peu que je pouvais voir de lui, disparaissait dans le vrombissement incessant d’un portail bleuté qui s’effaçait instantanément après son passage, et celui d’un autre, me lançant seulement un :

« Allez, bonne chance l’ami. »

Cette phrase, aussi surprenante qu’elle me paraissait alors, contribua à me sortir toujours plus vite de mes rêveries. Je découvrais comme mon sac, à côté de moi, avait été rempli de bien de ces livres qu’étaient les miens, avant de lever la tête. Je me redressais, lourdement et ne parvenant à peine à mettre quelque mot que ce soit sur ce qui était en train de se passer, alors que je découvrais cette pièce dans laquelle je me trouvais désormais.
Un grand âtre de pierre, sans feu, de larges fenêtres, toutes faites de pierres elles-aussi, par lesquelles venaient encore se diffuser toute la chaleur d’un soleil couchant... puis des bougies. Des bougies partout, disposées ça et là comme si l’on cherchait à éclairer toute une pièce dépourvue d’électricité courante. À y regarder de plus près... je me rendais vite à l’évidence : aucun dispositif ou appareil que ce soit, aucune ampoule. Sous-entendu, pas d’électricité. Tout bonnement.
Le regard encore un peu flou, je parvins toutefois à ressentir ce frisson dans mon échine, celui que j’avais toujours lorsque mes yeux venaient à se poser sur un crucifix ou, tout simplement, sur quelque symbole religieux que ce soit. Non pas que j’aie quelque objection quant au fait de croire en quoique ce soit, seulement, le fanatisme qui naissait bien souvent de tels objets et fascinations faisait naître en moi quelque gène. Une certaine appréhension, peut-être.

Me relevant difficilement, mes yeux s’étaient enfin ouverts. Mes sens en alerte, mon regard vivotait d’un point à un autre pour détailler les masures de bois sombre, l’immense table qui se dressait d’un bout à l’autre de la pièce et de laquelle émanait le parfum d’un repas gargantuesque, quasi de fête. Je ne pouvais toutefois pas manquer toute cette foultitude d’iconographie religieuse qui me laissait à penser que j’avais été traîné au beau milieu d’une église, ou de quelque chose comme ça. Cela dit, si ce n’était pas par pur intérêt architectural, c’était sans doute le seul autre moyen connu qui expliquerait une visite de ma part en un tel lieu. Tout cela était à n’y rien comprendre et pourtant, allez savoir pourquoi, je ne paniquais pas alors que sous mes yeux se tenait toute une assemblée de nonnes, assises les unes près des autres. Leur habit m’avait bien vite mis sur la piste de leur nature et pourtant, quelque chose me semblait déjà bien différent de tout culte connu quant à leur tenue... Il y avait ce je ne sais quoi que je ne parvenais pas à expliquer et, cela allait sans dire, voilà qui attisait ma curiosité.

Déglutissant sèchement et ravalant ce sang que j’avais encore en bouche, je scrutais là encore tout autour de moi. J’observais chacune de ces femmes qui me dévisageaient et ramassais mon sac, lourd comme un âne mort.

« Hum. Hum hum... Bonjour. »

J’époussetais alors ma chemise, puis mon pantalon de coton noir, ne sachant déjà pas trop où me mettre en cette bien étrange réunion. À observer l’ossature lourde et chargée de mon environnement, j’avais déjà la sensation qu’un poids écrasant venait me tirer sur les épaules. D’un point de vue structurel, j’étais quelque peu ébahi par le travail fait sur une telle bâtisse. Cependant... outre le fait que j’avais été assommé et traîné ici de force, il y avait un je ne sais quoi, très persistant, qui me chiffonnait. Comme une force inexplicable qui venait détourner mon regard. Car, si mes yeux venaient à parcourir les sœurs une à une, découvrant déjà comme l’assemblée était en partie constituée de femmes d’âge mûr, plus ou moins bienveillantes du regard, je m’en trouvais étrangement plus attiré vers le fond de la pièce, quelques mètres plus loin. Là-bas trônait une marâtre, une mère supérieure ou allez savoir quoi, l’air surprise par mon entrée en scène (pas autant que moi), dont la main reposait avec lourdeur sur l’épaule d’une femme, beaucoup plus jeune et vêtue bien autrement. Peut-être avais-je trop lu, ou trop vu de films de science-fiction, d’horreur, plus macabres les uns que les autres... mais une chose était tout de fois sûre, en observant ce fond de pièce, mon corps tout entier fut parcouru d’un long et bien étrange frisson, face à ce tableau qui se dessinait sous mes yeux.

Je m’avançais d’un pas pour en découvrir davantage à la lumière, traînant lourdement ma sacoche pleine de bouquins bien différents les uns des autres, avant d’être frappé par un fait autrement plus étrange. L’un de mes livres, un de ces premiers que j’avais écrit, se trouvait là sur un coin de table. Je n’avais aucune idée de ce qu’un livre de contes pour enfant venait faire ici... quoiqu’après mûre réflexion, j’eus pensé qu’une version édulcorée de mes songes eût été le plus adapté pour une lecture en un pareil lieu.
Sans que je sache vraiment pourquoi, mes yeux décrochèrent relativement vite de cet élément, pour s’en retourner en direction des deux femmes, là au bout. Mes yeux firent alors du mieux de leur précision pour détailler la plus jeune des deux, dont les longues boucles blondes venaient onduler telles de la paille d’or sublimant un visage parfait, dont ils n’étaient là que le cadre.

Je m’avançais encore d’un pas, d’une curiosité qui je l’aurais juré, n’était pas la mienne, pour venir à en découvrir plus. Je fus bien sûr frappé par cet épais bandeau qui lui barrait les yeux, mais... c’était pourtant comme si je pouvais les apercevoir au travers de celui-ci, comme si quelque chose, encore là un je ne sais quoi, venait apposer quelque puissant magnétisme. Je me sentais déjà électrisé et j’en venais à retrouver l’éclat de sa longue chevelure, chatouillant ses épaules, tout près de sa gorge d’un blanc de nacre pur. Le col de sa tunique, bien que très différente de celles portées par ses consœurs, me sembla pourtant tout aussi strictement serré... et j’en compris vite la raison en apercevant comme le tissu se trouvait tiraillé en formant une prison pour ce corps, jeune et ferme, qu’il cachait avec peine. Cette femme était... étonnamment jeune, bien silencieuse et en retrait, fleur effacée dans ce jardin strictement taillé. À la voir, c’était comme si... on la gardait sous clé.
Mon regard glissait encore tandis que je me tenais encore bien loin. Mes yeux passaient sous la table et j’observais comme ses mains se crispaient nerveusement sur le tissu. Était-elle prisonnière ou... qu’en sais-je ?
Je sentais très vite les poids des regards qui se posaient sur moi et mes yeux remontèrent bien vite. J’avais peur de ne pas comprendre.

« J’ai... j’ai bien peur de ne pas comprendre la raison de ma présence ici. J’étais... chez moi. Endormi je crois... et... hum. »

Et là encore, si j’avais tenté de regarder ailleurs, par simple convenance, mes yeux virent se reposer sur la jeune femme, sans que je ne puisse y faire quoique ce soit. J’en finis même par plisser les yeux, par pure mesure d’esquive. Aussi futile soit-elle.

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L'aéroport / Re : Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: dimanche 24 janvier 2021, 17:37:32 »
Aaaah comme c’était rageant...
Cela devait déjà bien faire six ou sept minutes que je m’étais perdu tout en profondeur au creux le plus intime des formes de Chloé. Je ne me lassais pas de la goûter, de découvrir toujours plus de sa peau, de son petit sexe qui se trempait et s’étirait toujours plus à chacun de mes coups de langue, permettant à mes doigts de travailler plus en profondeur à chaque seconde qui passait tandis que je la couvrais de mes douces caresses, tout comme j’en venais parfois à serrer ses fesses un peu plus fort.
Mon corps avait déjà retrouvé le tout de ses fonctions et j’en étais de nouveau gonflé à bloc, n’attendant que le moment qui me paraîtrait opportun pour m’enfoncer longuement en elle et pour la faire couiner plus fort.

Je n’avais manqué aucun de ses gémissements et ceux-ci m’avaient indiqué comme son corps me réclamait. Elle mouillait déjà à torrent et peinait à contenir quoique ce soit, ses jambes s’arquant fermement alors qu’elle attrapait une serviette pour la mordre férocement. J’en déduisais à cette folie qui la gagnait que je pourrais dès lors pousser les portes de son jardin le plus intime en y imposant mon énorme gland palpitant. L’idée me traversait alors de me relever pour l’attraper et la prendre en levrette sur le champ, face au miroir, que l’on tambourinait à la porte. Et ça frappait encore. Et encore. Putain ils faisaient chier...

À ce moment là, c’est comme si tout s’était arrêté autour de nous... ou plutôt, comme si tout redémarrait, en fait. Comme si le monde s’était remis à tourner et que nous retrouvions avec grande peine, frustrés au possible, le monde réel. Je me relevais dans un sursaut et peinais à regarder Chloé se rhabiller en toute hâte. Maintenant que je l’avais vue nue, je ne pouvais m’empêcher d’éprouver une pointe de déception au fait de la voir se dépêcher ainsi. J’avais beaucoup de mal à retrouver ce pan de réalité quand, au cours de la demi heure -au moins- qui venait de s’écouler, j’avais fini par me libérer de bien des barrières. Elle sortait en trombe de la petite pièce et je l’entendais déjà jouer la maligne auprès du commandant de bord qui avait été appelé en personne pour mettre fin à notre merveilleux petit jeu. Ça aurait pu me faire sourire si seulement je ne me sentais pas aussi dégoûté...

Me retrouvant seul, je soupirais longuement en me regardant dans la glace. Un bref coup d’eau sur le visage histoire de faire disparaître toute cette mouille qui luisait sur mon menton puis je me rhabillais lentement. J’enfilais mon t-shirt, puis peinais à tout faire entrer dans mon boxer. Pire encore lorsque je remettais mon pantalon, incapable de le refermer tant les coutures s’étaient usées autour de cette braguette branlante. J’avais l’air malin, tiens...
Après quelques instants, je ressortais donc, tentant de me faire le plus discret possible alors que je tenais mon pantalon d’une main ferme pour éviter qu’il ne me tombe sur les cuisses. Je faisais de mon mieux en m’arquant bizarrement pour cacher mon érection, me couvrant de cet avant-bras qui sentait encore le sexe à plein nez et rejoignais pitoyablement nos fauteuils. Chloé était déjà resservie, faisant mine de rien... Je lui esquissais un petit sourire et ne manquais pas d’attraper la flûte de champagne qu’elle me tendait. Dans le noir quasi total, je me rasseyais en face d’elle, affichant une mine oscillant entre jeu et déconfiture totale...

Je jetais quelques regards tout autour de nous pour constater comme les autres usager s’installaient confortablement sous leurs couvertures, prêts à s’endormir quand ils ne l’étaient pas déjà. Je m’en retournais vite à ma voisine, dont je ne devinais que quelques contours de la silhouette à travers la pénombre, seulement éclairée par la lumière qui nous parvenait de par les hublots. Je souris à ses mots et avalais d’une traite le contenu de mon verre, ma tête tournant presque sous les effets de mes obsessions primaires plus que sous ceux de l’alcool que j’avais ingurgité tout l’après-midi...

Je me relevais tout doucement dans un léger grincement de fauteuil et venais à m’approcher. Je me penchais au-dessus de Chloé, laissant mon pantalon retomber à mi-cuisses, et approchais mes lèvres de son oreille.

« Ah oui ? »

Mes airs se faisaient taquins alors que je ne pouvais décemment plus me sortir de la tête toutes ces idées perverses que la jeune fille avait fait jaillir en moi. Je nous couvrais grossièrement d’une couverture et m’approchais encore avant de me plier plus encore, tout doucement. Je passais rapidement la tête sous le petit drap et embrassais son ventre un peu... beaucoup. Je jouais quelques secondes puis m’écartais vivement, me reculant d’un bond pour rejoindre mon fauteuil.

« Dommage, je pense que l’équipage n’apprécie pas trop cette idée... »

En vérité, j’avais juste peur d’avoir l’air stupide en lui disant comme moi aussi j’avais envie d’elle. Je n’avais pas cessé de bander, malgré l’interruption momentanée de nos ébats et ne pouvais plus penser qu’à autre chose que ça. Je crevais d’envie, purement et simplement, à l’idée qu’elle vienne me chevaucher, à l’idée de laisser libre court à tous mes fantasmes la concernant, mais ça, je ne pouvais pas me résoudre si aisément à lui dire. Dans le noir presque total, je ne pouvais qu’imaginer le flot de sensations à venir, sans vraiment la voir... Je me sentais presque comme... à sa merci. L’idée me fit frissonner. C’était comme si je n’étais là qu’un stupide jouet, incapable de me contrôler face à toute l’opulence des merveilles qu’elle me promettait. Je me sentais idiot... mais quoique j’en pense, me laisser aller avait du bon. Beaucoup de bon. Je lâchais un petit rire à cette pensée puis soufflais.

« On a encore quelques heures à tuer, je crois... »

Un coup d’œil par la fenêtre et je terminais en un murmure :

« Et par ta faute, j’ai follement envie de baiser, maintenant... »

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L'aéroport / Re : Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: jeudi 21 janvier 2021, 19:03:50 »
Je n’avais visiblement que trop pris les devants ces dernières minutes et Chloé ne s’empêcha donc aucunement de me le faire remarquer, alors qu’elle était sur le point de me faire jouir. Elle m’avait bien fait comprendre qu’elle était ouverte à tout ce qui pourrait bien encore me passer par la tête et ainsi finissais-je par me rendre compte à quel point ses appétits en la matière devaient être hors-normes...

Sur le point de voir mon corps se rompre sous l’extase, la jeune femme n’avait pas perdu une seconde pour me recevoir comme il se doit. Le regard qu’elle me jetait était de ceux qui en disent tant alors que, ni une ni deux, elle avait ouvert grand la bouche sans même que je le lui demande. À la voir se dandiner comme elle le faisait les yeux rivés sur mon chibre, j’avais la sensation d’avoir réveillé un monstre. Me regarder perdre mes moyens et tenter de retenir semblait avoir éveillé quelque chose en elle, quelque chose venait la mettre bien loin de ce qu’on pourrait appeler une « allumeuse », car si une chose était sûre et bien actée, c’est que la belle n’était sûrement pas du genre à laisser son hôte comme ça, dans son coin. J’avais aperçu son sourire presque malsain, entre deux clignements d’yeux forcés. Voilà qui était bien annonciateur de la suite à venir.

Ni une ni deux, Chloé était repartie à l’assaut pour mener cette dernière mais extatique bataille. Ses mains avaient chassé les miennes pour m’entourer tout entier, alors que mon gland frétillait, reposant contre sa petite langue bien chaude. Elle se remit ainsi à me branler sans pitié, forçant sur mon vît comme s’il s’agissait d’une serpillère à tordre afin d’en extraire tout le jus. N’avais-je alors pas le temps de découvrir ses lèvres qui s’ouvraient à moi que je me contractais tout entier, me lâchant dans un râle profond, que j’essayais du mieux d’étouffer de ma main à nouveau libre.

« Ooh oh oooooh mmmmmmph... AAAAAAAAAH... »

Je giclais salve sur salve et tentais de me cramponner tandis qu’elle continuait de m’astiquer comme une forcené. Sa bouche s’était refermée en douceur sur ma queue et je la remplissais alors tout entière, de ma chair comme de ma semence brûlante, qui suintait en d’astronomiques quantités.
Mais alors que je me voyais déjà pouvoir reprendre mon souffle après tant d’émois, elle ne me lâcha pas pour autant et m’accueillit même toujours plus loin. Je sentais alors sa gorge se déployer comme pour s’ouvrir, toute prête et rien que pour moi. Je la sentais avaler centimètre après centimètre de ma bite, qui glissait chaudement, comme aspirée par sa bouche, alors qu’elle m’enfonçait d’elle-même bien au chaud.
Mes muscles se contractaient encore, échauffés plus qu’ils n’en faut pour un second round et je n’eus d’autre choix que d’attraper ses cheveux en une queue de cheval prise comme je le pus.
Je ne pouvais alors me résoudre à lui décrocher la mâchoire en de vaillants coups de butoir, mais me laissais toutefois aller à profiter d’elle ainsi, puisque c’est là ce qu’elle semblait vouloir m’offrir.

En de lents gestes d’avant en arrière, je venais alors lui servir mon sexe comme unique dessert, le laissant coulisser longuement de sa lèvre à sa gorge, limant sa bouche avec plaisir tandis que ces quelques gestes me tirent quelques nouveaux et puissants jets de sperme.
Je ralentis progressivement et m’arrête dans un nouveau râle, lorsque ses ongles viennent agresser la chair de mon postérieur. J’en serre à peine les dents, tant mon corps est encore tout tremblant suite à l’extase. Je maintiens difficilement mes yeux ouverts et nous regarde dans le miroir, comme elle me l’indique. Je souris à cet élan plus que pervers et nous nous en regardons alors ainsi, qu’à travers le jeu de notre reflet. Je me retire lentement, ne laissant plus que me gland se balader dans sa bouche. Je cogne doucement l’intérieur de ses joues, qui se gonflent sous le poids de mon épaisse pointe et viens à rester ainsi quelques secondes, immobile. Je soupire, essoufflé. En ce seul instant je n’en peux déjà plus mais me refuse à quitter ses lèvres délicieuses.

« Haa ha... merde. »

Alors que je lâche finalement ses cheveux, je me retire lentement du cocon de ses lèvres. Mon sexe retombe lourdement, mais à voir comme il tient encore en piqué, presque à l’horizontal, je me satisfais de savoir qu’il me reste bien assez de cartouches pour faire ça des heures durant.
Reprenant difficilement mon souffle, l’une de mes mains venait se glisser sous le menton de la jeune femme, lui faisant lever la tête. Je la fixais du regard un instant sans dire un mot, puis m’approchais pour mordiller ses lèvres, ce juste avant de venir l’embrasser. Je caressais son visage du bout des doigts et nous incitais alors à nous relever tous les deux.
Mes jambes tremblantes, j’arrivais difficilement jusqu’au bord du lavabo sur lequel je m’asseyais. J’entraînais ainsi Chloé avec moi et la faisais se retourner, debout, tout contre moi et me tournant le dos.

Mes mains, brûlantes, se posaient alors sur son ventre. Je la massais, la caressais langoureusement alors que, chassant quelques mèches de ses cheveux au passage, je partais en chasse de son cou, du bout de mes lèvres. Je soufflais chaudement à son oreille, l’embrassais, la mordillais tandis que mes mains venaient se perdre contre son corps. J’explorais ainsi ses épaules, ses bras, ses mains... je ne manquais aucune parcelle de sa peau, jusqu’à en revenir à malaxer ses seins. Je sentais déjà poindre l’envie qu’en j’en chatouillais les pointes avant de les pincer tendrement et, il ne fallut pas bien longtemps pour qu’à son tour, elle puisse sentir que la mienne revenait à la charge, mon sexe bousculant ses fesses en un sursaut pour se plaquer tout contre sa colonne vertébrale.
Je retirais mon t-shirt, derrière barrière entre nous, et me plaquais à nouveau tout contre la chaleur de sa peau. Je la serrais tout contre moi et mes mains vinrent vite se perdre dans de nouveaux jeux, à partir vers le bas de son ventre.

« Et si on s’occupait de toi, un peu ? »

Il ne me fallut pas plus de temps pour que j’en vienne à déboucler sa ceinture et à faire sauter les premiers boutons de son tout petit short. J’attrapais alors ses hanches et collais fermement son cul tout contre mon bassin, mimant là un bon coup de butoir qui ne faisait que m’échauffer, tant la tendresse et le rebondi de son postérieur m’incitait à en faire plus.
Lentement alors, l’une de mes mains vint alors se perdre sous ses dessous. Je passais sans sa permission du bas de son aine à la naissance de ses lèvres intimes. Je les effleurais, puis les écartais de deux doigts, tandis que mon majeur venait jouer de va-et-vient verticaux. J’en devinais au doigté la forme de son petit bouton d’amour et le massais dès lors... électriquement, en de petites pressions.

De mon autre main, je tirais sur ses derniers vêtements et les amenais à s’échouer sur le sol. Je découvrais ses fesses fraîches qui venait déjà chatouiller ma bite et cela m’en fit tourner la tête. Je soufflais au creux de son cou une nouvelle fois, puis vint ajouter quelques doigts à mon jeu, entrant en elle sans crier gare. Chloé mouillait déjà abondamment, mais peut-être pas assez encore pour espérer m’accueillir sans heurt...
C’était du moins là l’une des questions que je me posais. Pourrais-je entrer en elle et la labourer sans vergogne, la rendre moite et suppliante, dans cet état ?

« Tu sais quoi ? Viens par là. »

Sans me faire prier à mon tour, j’inversais presque nos positions. Je la faisais se retourner et se plier en deux contre le lavabo sur lequel je me tenais jusque là, les fesses bien en évidence. J’arrachais de mes chevilles ce pantalon qui m’entravais encore et passais derrière elle, presque prêt pour une levrette surprise...

Je n’en fis rien. Dans son dos, face à ses magnifiques fesses tendues vers moi, je disparaissais alors du reflet du miroir et m’agenouillait derrière elle. Une main s’agrippant à ses fesses, l’autre s’en retournait à ouvrir ses petites lèvres trempées, tandis que j’en approchais ma bouche. J’embrassais son sexe et enfouissais alors mon visage entre ses fesses. Le nez à portée de sa petite rondelle, ma langue venait quant à elle entrer en son intimité, parcourant avec gourmandise son petit trou.
Je la pourléchais alors sans honte et l’effleurais sans cesse en de nombreuses caresses. Sa mouille couvrant déjà la partie inférieure de mon visage, j’en recueillais de ma main joueuse pour m’en couvrir la queue, la lubrifiant encore et toujours plus, tandis que je n’arrêtais en aucun cas mon petit jeu.

Mes deux mains attrapaient ses fesses et je m’enfouis alors toujours plus.

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L'aéroport / Re : Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: mardi 19 janvier 2021, 22:41:16 »
Si j’admets avoir été bousculé un temps, à l’idée que Chloé et moi n’en étions là que parce mon sexe, et non pas moi« moi », avait attisé en elle une irrépressible gourmandise, l’idée finit par vite s’évaporer de mon esprit, alors que je ne me sentais presque plus apte à penser.

Elle avait bien dû remarquer comme l’envie naissait chez moi à chacun de mes coups d’œil sous son corsage mais ne devait aucunement se douter d’ô combien elle faisait tout chavirer en moi en flattant mon immense organe de la sorte. Tout mon corps en brûlait de désir, consumant la moindre de mes réflexions, qui disparaissent bien vite et je ne pouvais dès lors plus faire marche arrière. Mon corps ne le permettrait pas.
J’en perdais alors tout contrôle et n’en devenait plus que l’esclave de nos pulsions. Je baisais ses énormes seins à lents et longs, très longs coups de trique, laissant toute ma chaleur s’imposer au creux de son buste et brûlant presque sa peau. Elle me serrait tant qu’ainsi prisonnier, je ne pouvais déjà que frémir de plaisir. L’excitation à son comble, mon membre ne pouvait alors grossir plus sans exploser.

« Si tu grossis encore, tu rentreras nulle part tu sais? »

Si mon corps tout entier commençait déjà à se crisper sous l’effet de ces va-et-vient dantesques, j’en parvenais toutefois à lâcher encore quelques sourires et réponses, entre souffles et décrispations de mâchoire compliqués.

« Ooh... mmmh... parce que ça ne s’arrête pas là ? »

Ayant terminé plus tôt de la défaire de son haut, j’en revenais de mes deux mains à masser le sommet de son crâne. Je me perdais dans la jungle de ses cheveux avec plaisir et me perdais parfois à glisser mes doigts contre ses joues, au bord de ses lèvres. De premiers fluides perlant déjà hors de mon sexe, je savais pertinemment que si elle avait jouée plus encore, en suçotant mes doigts, j’aurais pu exploser et tout lui lâcher au visage dans la seconde. Et à en croire le plaisir que je prenais à tout ça, la surprise d’une telle décharge aurait sans doute été totale... De quoi ruiner tous les bons soins prodigués par son coiffeur, à n’en pas douter. Je soupirais. Plus fort. Plus fort...

« Hmm... tu... tu penses encore à la sodomie ou... ?

Mais, si moi-même me sentais presque au bord du gouffre, en usant par moi-même de son corps, Chloé me surprit encore mais me ravit en se joignant avec plus de force encore à cette branlette qu’elle me donnait.
Sa proposition s’était faite d’une voix toute douce, agréable et je finis par me dire que c’était bien à moi qu’elle voulait donner de l’attention, que mes attributs singuliers n’étaient... que la cerise sur le gâteau. J’accompagnais donc mon difficile hochement de tête d’un petit sourire tandis que je sentais ses doux mamelons se frotter tout contre mon bassin et mes cuisses. Tout l’écoulement de mes fluides contre sa poitrine opulente jouait désormais le rôle d’un chaud mais parfait lubrifiant qui venait enfin à rendre plus simple mes allers et venues. Alors qu’elle ondulait légèrement son corps pour me frotter à un rythme délicieux, j’agissais alors à mon tour en canon, adjoignant à notre échange un rythme tout autre, que j’accélérais avec la ferme intention d’exploser une première fois.

Alors que sa bouche venait jouer sur le bas de mon ventre, je me sentis enfler par des quelques vagues de chaleur successives. Je bandais comme jamais, si généreusement poli par ses soins et mes prises dans sa chevelure se faisaient presque plus forte. Je me pliais encore pour lâcher ses cheveux, de peur de les abîmer, et descendais là pour serrer d’une main l’une de ses épaules que je massais à son tour.
Je commençais alors à la baiser vraiment, comme je l’aurais sans doute prise si elle m’avait tendu ce cul que je rêvais déjà avec impatience de rencontrer. Rendu presque sauvage, le souffle rauque, je me crispais et mon chibre coulissait toujours plus vite entre ses seins, dont le rebond, la souplesse et la lourdeur ne cessaient de m’émerveiller. Mon souffle se raccourcit brusquement, après une ou deux minutes à cette allure et ma seconde main vint enfin attraper son sein gauche. Je le pressais sans violence, me le pressais toutefois contre mon énorme verge, bloquant tout de mes canaux alors que je me sentais à deux doigts de tout verser sur elle.

« Aaah... aaah... putain tu vas m’faire jouir, Chloé... merde... aaah ah ah. »

Je me reculais vite pour quitter son étreinte et reprendre brièvement mon souffle. Je quittais à regret sa merveilleuse poitrine pour m’en défaire, non sans y passer une main gourmande. Ma queue tressaillait, palpitait et il fallut que je la prenne fortement de mes mains pour retenir tout ce que je sentais monter en moi. Je ne savais plus que faire. Me laisser aller dès maintenant, au risque de perdre temporairement une part de toute cette excitation qui me rendait fou, ou bien me retenir... ce qui voudrait dire ne rien faire et... se taper la tête contre les murs ?

Les yeux brûlants et étincelants sans doute, j’en venais à fixer ma somptueuse partenaire du regard, presque suppliant alors que dans un mordillement de lèvres, j’approchais mon gland des siennes, l’implorant presque pour qu’elle abrège mon merveilleux supplice en me nichant au chaud contre sa langue. Déjà faudrait-il qu’elle parvienne à ouvrir assez grand pour m’accueillir à temps.

J’approchais encore, à deux doigts de la couvrir de foutre si elle n’y faisait rien.

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L'aéroport / Re : Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: dimanche 17 janvier 2021, 23:55:24 »
Arrêtons tout de suite de jouer les jeunes biches effarouchées et soyons clair sur un point : si je n’avais pressenti aucun de tous ces bien surprenants événements, je n’irai certainement pas dire que je me refusais à ce que tout cela termine comme ça. J’avais peut-être espéré que ça arrive, même. Peut-être pas de cette façon exactement, mais... j’avoue qu’après quelques heures en sa compagnie, l’idée de partager ce genre d’instant avec Chloé m’était apparue comme évidente.

Des heures à entrer dans son jeu tout en donnant l’illusion d’un contrôle presque parfait... pour que tout déborde ainsi -et c’était le cas d’le dire- en un raz-de-marée, que dis-je, en un tsunami de manque de bol répété. Au moins pouvais-je penser que dans ce véritable sketch, Chloé et moi pourrions bien finir par y trouver notre compte.
Bien sûr, le temps qu’elle remarque et comprenne les tenants de l’incident à venir, la jeune femme avait pu se questionner un peu, me voyant bondir presque par-dessus la table et pour partir tout droit à l’assaut de cette poitrine qu’elle me savait observer depuis un bon moment déjà. Je ne peux qu’imaginer sa surprise quand, de lacet en aiguille (en anguille serais-je sur le point d’annoncer au biais de mon très mauvais humour habituel), nous nous en retrouvons pressés l’un contre l’autre et tandis que je sens comme son corsage continue de se défaire, et ce même sous le poids de mon corps.

Des têtes se retournent, mais le silence pèse en cet instant de surprise. J’en restais stupéfait, mais bien qu’envahi par la gêne, je ne pouvais m’empêcher d’apprécier au moins la chaleur de cette étreinte quelque peu forcée. Mais ça, ce n’était seulement dû au fait que le pire n’était pas encore venu.
Alors que cette situation avait tout pour être ridicule d’un autre point de vue, du mien, il en était un peu différemment, si tant est que l’on se rappelle le fait que ce petit jeu entre Chloé et moi durait désormais depuis quelques heures. Mon esprit, comme mon corps, avaient pu s’échauffer un peu (l’alcool n’arrangeant sûrement rien à ça) et, si j’avais formidablement bien tenu sur la distance, sentir ainsi que son buste se dévêtait sans aide, encore au seul contact de mon torse, m’avait pour ainsi dire achevé. Ou avait plutôt remis quelque chose en marche, si vous voulez. Schématiquement, disons qu’on pouvait commencer, à partir de là, à parler d’érection naissante.
Bien que cela arriva brusquement, j’avais remarqué ce qui commençait à arriver en moi. Sur un plan plus « mécanique » par contre, par-là comprenez « vraiment mécanique », AKA le fait que ma braguette allait tout bonnement céder... alors ça, c’était ce qu’on pouvait appeler une surprise.
Le zip, très sonore, m’alerta bien vite, tout comme la sensation de sentir l’épaisse pointe de mon service trois pièces qui partait prendre l’air. Je n’sais pas trop quelle tête je fis à ce moment... et, pour tout le respect que j’essaye de garder à mon propre égard, peut-être vaut-il mieux que je l’ignore. Mes yeux s’étaient écarquillés de surprise alors que de tout son poids, je sentais l’énorme bosse quitter sa tanière pour s’écraser lourdement contre les voluptueuses cuisses de ma voisine.

Si j’avais baissé les yeux un instant pour juger de ce qui venait de se produire, je les remontais vite pour les fixer aux siens. J’étais... impassible, abasourdi et me demandant déjà comment j’allais bien pouvoir me tirer de là sans passer pour le plus grand idiot qui soit.

Mais si je faisais du sur place, Chloé, elle, ne manqua pas de réagir. Je savais bien qu’il y aurait une part de surprise... « curieuse » de sa part, mais même là, elle ne cessait de m’étonner de par ses réactions. Elle me dévisageait un temps, puis baissait la tête pour me regarder bander, puis revenait à mes yeux, avant de redescendre encore, ne cessant de jurer à chaque aller-retour qu’elle faisait, les yeux rivés vers ce qu’elle découvrait de moi.

« Euuuuh, t'aurais pu demander avant. »

« Humm... Ouais je- »

Incapable du moindre mouvement et pris dans une situation que je ne pourrais toujours pas pleinement décrire, je m’en vois plus surpris encore, presque sans défense lorsque Chloé bondit à son tour, me sautant dessus pour me plaquer dos contre mon fauteuil. Pas le temps de la regarder une fois encore que je pouvais la sentir se presser violemment tout contre moi. La sensation de ses seins lourds qui se découvrent en s’écrasant à mon contact, celle de mon sexe écrasé, de sa cuisse à son bas-ventre...
J’eus l’envie d’attraper ses fesses à pleines mains, en cet instant où tout semblait céder et se défaire en moi, où l’excitation et l’envie venaient à me foudroyer, à me faire perdre raison pour ne me laisser comme seule envie que celle de plonger en elle... Mais m’écrasant de tout son poids, alors qu’elle me coinçait ainsi contre le cuir de mon siège, je n’eus comme seule option que celle de la serrer plus encore en passant une main dans son dos. Ce faisant, je nous écrasait davantage tandis que mon autre main ne pouvait plus que me servir d’appui, s’agrippant au cuir avec force. Et, alors que sa petite langue venait quérir la mienne sans crier gare, mon bras venait nous rapprocher encore, me pressant avec envie contre son aine que parcourait quelques épaisses veines tressaillantes à travers ces quelques tissus qui ne pouvaient plus couvrir grand chose face au poids qui les écrasaient.

En cet instant plus rien ne compte et, alors que mes yeux se ferment et que ma langue vient jouer d’entrelacements complexes avec celle de Chloé, j’en viens à me foutre de tout, à ne plus penser aux gens tout autour, à ne plus savoir où on est, ni pourquoi. Tant et si bien que je manque presque d’arrêter son mouvement, lorsque je la sens passer son bras pour couvrir ses seins, bien prêt à la garder comme ça... Mais pourtant, je reviens à moi-même. Mon élan se coupe net lorsqu’elle me tire, physiquement comme elle m’extirpe de cet état singulier. Je me laisse traîner sans comprendre vraiment, sans le moindre de temps de réflexion et me trouve alors enfermé dans la petite cabine de toilettes, avec elle.

Mes lèvres se pincent d’elles-mêmes et mes yeux s’écarquillent, un peu comme si tout cela me surprenait, comme si mon corps ne s’était pas dit, quarante secondes plus tôt « ok, il faut que j’te te baise, là maintenant, tout de suite comme ça ».
Face à face avec elle et enfermé contre mon gré, je crois, mon coeur fait un énième bon lorsque l’on tambourine presque à la porte. Pas le temps de répondre à l’hôtesse que Chloé, bien décidée à mener à bien chacun des plans qui lui sont passés par la tête en ce dernier éclair, s’en charge pour moi. Enfin pour moi... on a tous bien compris qu’elle le faisait surtout pour elle, non ? Le dos contre la porte, je tends un bras pour m’agripper à je n’sais quoi en l’air, quand mon autre main, elle, vient prendre son attache contre le lavabo sur ma gauche alors que la jeune fille s’assoit devant moi, portant sa tête et son air plus curieux que jamais à hauteur de mon sexe.

« Putain il faut qu' je vois ça!! J'm'en fous d'ta permission, tu t'es pas gêné toi! »

Mais moi j’t’ai pas foutue à poil ! Aurais-je dû lui dire alors qu’elle ne me laissait en fait toujours aucune possibilité de rétorquer ou de m’opposer quoique ce soit. Elle défaisait ceinture et boutons restants en un temps record et me défaisait vite de ce pantalon défectueux, ne prenant pas garde à l’uppercut d’une biffle bien sentie lui revenant alors au menton. J’eus seulement le temps de lâcher un souffle de surprise encore qu’elle continuait, ne s’étant certainement pas laissée démonter en ce premier affront. Ses mains attrapaient mon boxer distendu et tiraient dessus sans une once de sensualité et de patience, afin que celui-ci, avec le reste de mes fringues, ne viennent à s’écraser avec violence contre mes mollets. La cyclopéenne colonne vient alors se dresser devant elle, de sa base encore à quelques centimètres sous son menton, quand sa pointe, elle, vient à effleurer quelques-uns de ces cheveux roses si soyeux qu’arbore la jeune femme.

À peine puis-je simplement hocher la tête, puisque je comprenais alors très bien qu’il ne pouvait en être autrement, que je comprends que ce n’est même pas à moi que Chloé pose sa question. J’avais surtout l’impression qu’elle se la posait à elle-même tant, en grande exploratrice qu’elle était, il semblait qu’elle s’était décidée à faire de ma bite un territoire conquis.
M’agrippant avec force partout où je le pouvais, je me laissais donc faire sans pour autant parvenir à me décontracter, ainsi pris sous la surprise. Autant dire que, malgré toute l’excitation de mes sens en alerte, l’inconfort de l’instant ne me permettait pas tout à fait d’être complètement... « en forme ». J’étais raide oui, mais pas encore aussi... gros... et dur, que je pouvais l’être encore. Étais-je paniqué ? Peut-être pas à ce point non, mais, pour moi qui avais l’habitude de tout garder sous contrôle, être pris au dépourvu relevait quelque peu de l’épreuve, vous voyez ?
Surtout quand notre corps devient objet de curiosité et d’étude. Si j’avais, je le confesse bien sûr, pris le temps d’observer Chloé et ses formes, aussi excitantes soient-elles, je n’en étais pas pour autant parti à l’assaut, à mesurer ses seins au mètre-ruban !

Je reprenais mon souffle plus calmement alors que je baissais enfin les yeux. Elle ne me regardait même pas et se contentait de regarder ses doigts s’écarter, tentant d’en faire toujours plus pour voir si ma verge pouvait être prise de ses pleines mains, mais sans succès. Elle détaillait ainsi mon anatomie de ses yeux, de sorte à presque me mettre vraiment... vraiment mal à l’aise. Mon sexe tombait avec lourdeur entre ses doigts fins et ça, il me fallut vraiment me concentrer pour le ressentir. Je fermais alors les yeux, puisque, après tout, le reste restait visiblement entre Chloé et la queue qu’elle avait sur le nez et entre elles seulement. Je fermais les yeux et me laissais aller un peu plus à la douceur de ses doigts, à leur fraîcheur en comparaison de la température lâchée par cette zone de mon anatomie, qui elle, ne semblait que brûler toujours plus intensément.

Tête levée et yeux fermés, je profite alors un peu, puisque c’est tout ce qu’elle me laisse, en son moment de seule découverte. Je m’en trouve dès lors même assez détendu pour retrouver un peu de mon rire et de mon auto-dérision.

« Haha... »

Mes lèvres se pincent alors un instant tandis que ses mains toutes entières viennent à me couvrir, dansant lentement tout le long de mon sexe.

« Et, tu voulais que j’te dise quoi au juste ? Oh, devine quoi, t’as d’énormes seins et moi j’ai une très grosse... On baise ? »

Je lâche un léger soupir quand je sens mon gland se découvrir sous l’effet de ses doigts. Mes yeux se rouvrent ensuite et j’en viens à baisser le menton. Car, de mon point de vue, tout n’est pas forcément qu’affaire de sensations... Ainsi en reviens-je donc à la regarder encore, à me rincer un peu l’œil tandis que je peux voir comme son corsage a lâché. C’est là la toute première fois que je vois ses seins, que je peux enfin en admirer les petites pointes claires, que je constate comme étant déjà fièrement dressées vers moi. Les regarder bouger ainsi, au rythme des mouvements qu’elle prodigue à ma queue, tout en ayant l’air de s’y amuser, me procure là un grand sentiment de bien-être, me requinquant encore un peu... si l’on puis dire.
Mon sexe tressaute et prend encore un peu de volume alors que je laisse l’excitation faire son oeuvre, que je me laisse palpiter chaudement entre ses doigts, me résignant à accepter sans broncher mon traitement. Le volume croît alors qu’elle me demande s’il est possible que ça aille plus loin encore et je me contente alors d’un petit haussement d’épaules satisfait.

« Mmmh. Tu verras bien, non ? »

Je mêle ensuite un peu de plaisir au soupir désespéré que lui lance en réponse de sa remarque suivante, me disant alors que même là, elle ne loupait toujours pas une occasion de se taire. Et pourtant, elle me fait bander avec ses conneries.
Je baisse davantage la tête alors que la sens se dresser et se tenir droite, prenant le temps de prendre l’une de ces positions confortables qui annoncent qu’on va rester comme ça un moment. Je la regarde faire en esquissant un sourire bien assez fin, me permettant de lâcher quelques petits souffles chauds, tandis que je la sens m’attraper encore, guidant ma queue vers ces deux énormes seins qu’elle tend fièrement dans sa direction. Je me délecte en un bonheur pervers et indescriptible de ce spectacle alors qu’elle vient nicher ma bite au creux de ses somptueux monts de chair. Leur douceur est sans pareille et je me sens alors lâche toute prise, me laissant fondre dans ce flot de chaleur.

Je me permets alors un gémissement satisfait tandis que mes doigts se décrispent et que je la laisse me guider. Mon sexe gonfle une énième fois, m’enserrant fermement et bien raide et contribuant à cette pression d’une prison toute faite d’extase. Un léger mouvement de bassin vers l’arrière et je plaque mes fesses toutes contractées à la porte. Mon gland s’enfonce pour disparaître bien au chaud, palpitant contre son coeur et tout ce qui l’entoure. Je me régale en revenant vers l’avant, poussant lentement mais avec force puisque sans la moindre dose de lubrifiant, de sorte à faire entrer mon immense colonne de chair tout entière dans le piège de sa poitrine. Seules mes bourses enflées s’arrêtent à leur naissance, tandis que la flèche épaisse de mon vît vient se recourber contre la gorge de Chloé. Sa poitrine est divinement imposante et m’enveloppe avec tant de lourdeur qu’il m’est difficile d’en échapper. Je me recule alors doucement, le regard baissé vers la jeune femme, observant avec attention comme elle-même semble se délecter du spectacle.
J’aurais aimé lui dire non, ou... faire en sorte que cela se passe autrement, mais j’en meurs d’envie et ne vois plus bien comment me retenir face à tout ça.

On frappe encore à la porte et je sursaute, avant que Chloé ne reprenne son manège, avec un sous-entendu qui m’aurait fait rire en plus, si je n’avais pas été dans cette position, à bander comme un étalon fou qui ne demande qu’à se répandre en sa partenaire. Je roule donc des yeux et écoute à la porte, le son des petits pas de l’hôtesse qui rebrousse chemin. Je m’en retourne à mon laisser aller, m’effondrant presque contre la porte alors qu’une de mes jambes se surélève alors pour prendre un meilleur appui.

Une de mes mains par alors en chasse et vient se perdre tout doucement dans l’épaisse crinière de Chloé. Je masse avec attention et un peu de fermeté son cuir chevelu, décontractant des zones en elle qu’elle ne soupçonnent peut-être même pas. La jambe en l’air, je me plie alors dans sa direction, j’hume le parfum de ses cheveux que je continue à caresser, ma seconde main la tire vers moi alors que je m’attaque à la découverte de son cou, tandis que ma queue retourne s’enfoncer comme une épée en son fourreau trop serré. Je soupire et mes mains glissent alors pour attraper les bretelles de son haut.
Je les fait glisser contre ses bras, n’attendant que de la voir toujours plus découverte encore.

« Je pensais attendre qu’ils s’endorment tous, avant de te faire la surprise... si tu veux tout savoir. Histoire que ça n’soit pas qu’une baise dans les toilettes. »

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L'aéroport / Re : Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: dimanche 17 janvier 2021, 19:21:24 »
Je savais pertinemment que j’étais plus doué comme auteur que comme orateur. J’avais bien en tête que les mots pouvaient aisément porter à confusion lorsqu’ils étaient prononcés dans le plus grand naturel qui soit, quand ils ne pouvaient pas être mastiqués avant digestion. Ainsi naissaient bien des malentendus et c’est bien sûr comme cela qu’était né celui qu’il me fallait rectifier de suite. Ma remarque fait à Chloé avait sans doute son double sens mais, même si elle sembla se contenir pour ne pas en faire grand cas, je ne voulais aucunement qu’elle se méprenne sur l’idée que je commençais à me faire d’elle. C’est donc bien après qu’elle ait failli me faire étouffer en me balançant sa taille de bonnet de but-en-blanc que je lui rétorquais, dans un souffle calme et bien tranquille, qui devait sans doute témoigner d’une petite part de toute la sensibilité qui m’animait, lorsque je parlais de compréhension de l’être, de l’autre. Je n’avais toujours pas l’impression qu’elle m’écoutait, mais m’était quand même lancé.

« Hm nan, ce n’est pas ce que j’ai dit. C’est seulement un trait de caractère que peu de gens doivent déceler chez toi j’imagine. ‘Fin, t’es très expansive. On ne s’attend pas à ça c’est tout. Je serai pas là si j’te prenais pour une conne. »

J’avais dit ça mais, comme je l’pensais, elle n’avait aucunement l’air de m’écouter, m’ayant regardé me lever et lui faire face, trépignant sans doute d’impatience à l’idée de se faire resservir du champagne. Heureusement qu’ils m’en avaient fait cadeau, d’ailleurs, hein...
Debout face à elle, ainsi plié en attendant le retour des coupes, je sentais finalement qu’elle ne me lâchait pas des yeux, une idée bien en tête. À peine avais-je pu récupérer les verres qu’elle venait se pencher à son tour tandis que je m’asseyais près d’elle. Mon sang ne fit alors qu’un tour quand elle tira doucement sur ce qui jusque-là enserrait si bien son corsage. Ses seins tombèrent à peine de par leur fermeté, mais je sentais bien comme leur lourdeur venait tirailler la maille du haut en jeans. Toutes mes activités de l’instant s’étaient bien sûr interrompues alors qu’elle s’étirait doucement, toute joueuse qu’elle se faisait, à seulement quelques centimètres d’écraser son corsage plein contre mes cuisses. Si je ne m’étais pas brièvement reculé alors qu’elle approchait d’un de mes genoux, ma cuisse n’aurait sans doute pas été la seule des parties fermes de mon anatomie qu’elle aurait enserré dans ce délicieux étau. Bien que cela aurait été fort agréable, je n’étais toujours pas sûr à l’idée de me laisser surprendre de la sorte. Toutefois, avec pareil jeu, elle ne tarderait pas à remarquer qu’elle n’était pas la seule ici à disposer de dimensions enviables, du genre que l’on ne communique pas comme ça.
Elle ne m’avait pas eu là-dessus, mais sans doute avais-je déjà rougi plus qu’auparavant, peut-être un peu remué, quelque peu chamboulé après en avoir découvert un peu plus de son corps. Mes lèvres se pinçaient légèrement et j’étais contraint de me dire qu’il y aurait forcément un moment où ne pas bander me deviendrait humainement impossible. J’avais clairement besoin d’une clope. Ou d’endosser l’habit du jeune steward pour m’en aller, moi aussi, me cacher derrière les rideaux de velours.

Dans un petit froncement de sourcils, je me permis toutefois un :
« Oups, hein ? Soit, je vais faire comme si je n’avais rien vu, alors. Faudrait pas te mettre mal à l’aise. »

À peine avais-je dis ça, ne serait-ce que pour garder un air de contrôle sur la situation que ses mots suivants me parvinrent droit dans l’oreille, dans cet étalage de sensualité nonchalante sans pareille. Le timbre de sa voix me laissait imaginer quels sons devaient produire ses gémissements, son souffle lorsqu’il se perdait dans une oreille attentive... J’en frémis un peu et souris avant qu’elle ne vienne à me griffer en attrapant mon petit carnet personnel.

Assis sur son accoudoir, je finissais par reposer un peu mes méninges et me mettais à mon aise, coude et tête reposées sur le dossier de son fauteuil. Je l’écoutais attentivement mais sans vraiment laisser mon regard sur l’objet de ses curiosités infinies. Non, la mienne s’était portée sur la vue des plus formidables que j’avais acquis sur son décolleté vertigineux. J’observais tout de ces parcelles de peau que je pouvais entrevoir, testant du regard cet élasticité, cette souplesse dont faisait montre son corps alors qu’elle ne faisait rien d’autre que de tourner les pages délicatement.
Le temps passa assez vite ainsi, alors que je la dévorais des yeux, ni plus ni moins. Elle me fit rire bien souvent de par ses commentaires, et cela m’aidait sans doute à déporter mes pensées, à contempler ce que son corps pouvait bien receler d’autre. J’observais sa peau, la tenue de ses cheveux, qui n’avaient en rien perdu de leur odeur enivrante et sucrée, ma main s’était laissée aller alors que je m’étais détendu minute après minute, et je l’eu presque posée sur l’une de ses épaules. Je me laissais aller bien heureusement.

Peut-être avions nous dérivé par-delà le cercle polaire arctique, là haut tout au nord, au-dessus de la Finlande, puisque déjà le soleil se couchait. Je ne pensais pas que le temps était passé si vite, alors ce fut la première idée qui m’était venue. Ou bien m’étais-je vraiment perdu des heures entières entre ses seins ? Mon corps s’était éveillé plus d’une fois je le sais, et quelques débuts d’érection m’avaient inquiétées alors qu’elle tenait son coude sur ce même accoudoir que je partageais avec elle, si proche de quelques envies qui m’obsédèrent un temps.
Mais... je n’crois pas qu’elle l’eût remarqué, ce qui était tout de même un exploit. J’avais, dans ma détente du moment, fait de mon mieux pour répondre à ses questions. J’avais tiré quelques grimaces quant aux quelques remarques qu’elle fit quant au côté « classique » de certaines esquisses, quand je savais qu’elle observait des reproductions de mon propre corps en ébat. J’avais essayé de lui faire comprendre que je n’étais aucunement dessinateur, mais n’était pas sûr qu’elle l’avait vraiment saisi, trop occupée qu’elle était à détailler les dizaines et dizaines de pages de jambes en l’air qui se décrivaient sous son regard étonnamment curieux. L’une de ses remarques m’incita tout de même à reprendre une part de jeu, alors que je me redressais pour regagner ma place.

« Ce matin, hein ? Je croyais que ma chemise devait être honorée car elle était la première à goûter tes lèvres aujourd’hui ? »

Repassant devant elle pour aller me rassoir, je n’en perdis pas l’occasion de feindre une légère difficulté à passer pour m’appuyer sur le siège de son fauteuil. J’effleurais alors sa cuisse en me redressant bien et profitait un instant de toute la chaleur que son corps dégageait en me redressant.
Enfin, je retournais m’étaler dans mon propre siège.
J’esquive là encore un brusque mouvement de la jeune femme alors que ses pieds s’écrasent entre mes cuisses. Je sens ses pieds nus se poser à quelque rares centimètres seulement d’une verge qui se regonfle vite de sang, mais finis par souffler, bien heureusement, lorsque son attention est de nouveau captée par le jeune steward avec lequel elle semble bien trop aimer jouer. Pauvre de lui... Pauvre de moi, ouais. Je serre les dents lorsque le jeune homme manque de vider sur moi un nouveau verre devant bien valoir le double de son salaire hebdomadaire et...

« Pfiouuu » L’accident est évité.

La jeune femme me rappelle finalement comme j’avais faim en arrivant. Je n’avais rien avalé depuis des heures et... au rythme auquel elle me poussait à consommer le champagne, il valait mieux que je mange autant que possible pour tout éponger, avant de finir raide dans mon fauteuil, ou bien trop échauffé pour contrôler quoique ce soit. Je lui souris donc.

« Nan, nan, j’vais partir sur la pièce de viande. La... triple. À cheval. Avec de la patate douce, la cassolette de ravioles et... le steak d’espadon. J’me passerai du dessert. »

Nos commandes passées, l’exploration de Chloé de mes méninges sur papier ne s’arrêta pas là. Ses commentaires continuèrent à fuser à tout va, me lâchant parfois de profonds soupirs, presque de détresse quand ils n’étaient pas que faits d’exclamations amusées. Mon ventre me rappelait à son tour comme j’avais faim, mais heureusement là encore, la jeune femme et ses atours me firent penser à autre chose. J’aurais bien eu envie qu’elle se lève afin d’imaginer ses fesses dans certaines de ces postures qu’elle trouvait banales. Je suis sûr qu’elles auraient été du plus bel effet. En parlant de cul -bon ça fait des heures qu’on ne parle que de ça, donc rien de bien transcendant en fait-, je gloussais presque à la question qui suivit, quoiqu’un peu gênante je trouvais.

« Y'a un problème avec celle-ci, ca marche pas de ce côté sauf pour la sodo. »

« Justement. »

Je pense que ce seul mot répondait à quelques-unes de ses questions. Je ne pouvais pas non plus lui dire comme ça « ouais, en vrai il m’arrive de la mettre dans l’cul quand tout s’passe bien »... Et puis ce n’aurait été que plus ou moins vrai. Pour ainsi dire, peu des femmes avec qui j’avais partagé mes nuits avaient été prêtes à ce genre d’expérience... ou, pas avec moi. Là encore pour des questions de dimensions. En vérité elles n’étaient que deux, Pauline, mon illustratrice, avait été la seconde, ce qui expliquait quelques-uns de ses dessins en effet. Dessins qu’elle avait fait pour la beauté du mouvement plus que par nostalgie puisqu’elle avait vite conclut que c’était un peu trop pour elle.
Ses pensées s’échappant doucement, je retournais à nouveau à ma voisine, tandis que l’on dressait enfin nos tables, travail si bien fait cette fois que j’en cru là apercevoir le meilleur moment de ma journée.

« Hmm, mouais. J’dirais pas que c’est une passion, mais ouais. »
Avant de rebondir sur les mots qui lui vinrent ensuite :
« Et quoi ? Ça te décevrait tant que ça que je sois du genre receveur ? »

Les gens allaient et venaient dans les couloirs et j’en venais à me demander si on allait pas finir par nous refourguer de nouveaux clients ici, puisqu’il n’y avait pas des masses de places disponibles en classe éco. J’espérais que non.
En tout cas, j’acquiesçais avec plaisir à ses remarques. La voir se concentrer comme ça sur mes travaux était assez plaisant à regarder, savoir qu’elle y trouvait de l’intérêt...

« T’entends quoi par à l’écrit seulement ? Est-ce que je raconte des berceuses cochonnes aux gens pour s’endormir le soir, en murmurant au creux de leurs oreilles ? Nan... j’suis pas très branché ASMR. »

Le temps finit encore par passer à folle allure alors qu’on discute un peu. Mes sens se réveillent de bonheur quand nos assiettes arrivent et je ne manque pas de me délecter de tous ces plats trop bien cuisinés comparés aux plateaux que l’on sert ailleurs dans l’avion. J’en gémirai presque tant la viande fond sur ma langue, c’est un régal. J’apprécie mon repas sans un mot aucun, profitant seulement de ce moment de plaisir, que je partage entre ces plats, ce champagne que je finis par apprécier que trop, et entre quelques coups d’œil que je lance à Chloé, la dévorant des yeux pendant qu’elle mange.
Bien sûr, je l’interromps donc avec beaucoup de malice quand elle brise le silence.

« Tais-toi donc et avale. »

Mes yeux pleurent presque de rire alors que je me retiens de lui tirer la langue comme un enfant. Je termine de manger copieusement en la regardant ainsi dévorer le contenu de son assiette. Je l’observe, attentif, assez... attendri, d’une certaine façon, avant qu’une hôtesse ne revienne à moi pour me demander si mon avis n’a pas changé quant au dessert.

« Hm, nan, j’vous remercie. Je vais sauter l’dessert. »

Un sourire avant qu’elle ne s’en aille et mon regard reprend son chemin habituel, traçant sa petite route jusqu’à Chloé... dont le décolleté s’approfondit bien trop une fois de plus alors qu’elle vient s’étirer. Mon regard virevolte alors de droite à gauche alors que je suis la trace d’un lacet qui se retire vite d’un œillet puis d’un autre. Juste le temps de voir sa poitrine s’engager sur la voie que lui dicte la gravité que me dresse brusquement hors de mon fauteuil.
Je ne me connaissais pas tant de précision, mais comme quoi, je devrais sans doute avoir plus confiance en mes réflexes.

« Fais chier! »

Alors qu’elle est retournée vers la porte close des toilettes, je pince entre pouce et index le petit lacet, tirant dessus, les dents serrées, alors que lui ne demande qu’à se faire la malle et à libérer ses prisonniers.

Surpris par mes brusques mouvements, les quelques têtes non loin se tournent dans notre direction. Ni une ni deux, je lâche toute position pour attraper Chloé par les épaules, la tournant vers moi, histoire de nous éviter un nouveau scandale. Seul un « zip » bourdonne alors à mes oreilles.

Mon regard quitte le sien et mes yeux se baissent bien sûr.

« Hum... »

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L'aéroport / Re : Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: dimanche 17 janvier 2021, 15:10:59 »
Ok. Là je devais bien le dire, je n’avais plus aucune idée de ce que Chloé pouvait bien avoir en tête. Étonnamment, après que j’eus mentionné le fait d’avoir maté sans aucune honte ses deux jolies petites fesses, même pas n’avait-elle sautée sur l’occasion. J’aurais pensé qu’elle me demanderait au moins si je les trouvais à mon goût... Mais, même pas.
Non, durant les quelques minutes qui s’écoulaient autour de nous, une part du caractère de la jeune femme changea du tout au tout, ou plutôt, s’effaça au détriment d’un petit masque de bienséance. Je me demandais donc : était-ce moi qui l’avait déstabilisée quelque peu, finalement ? Si c’était le cas, alors je pourrais presque m’en féliciter. Quoique, ça m’embêtait toujours que l’on vienne à chasser le naturel en nous pour « convenir » à certaines situations, enfin... surtout quand la situation en question équivalait à discuter avec moi. Je me savais un peu piquant, ne le désirais pas au point de désarçonner mon interlocuteur... du moins pas mon interlocutrice du moment.
Peut-être y allais-je trop fort ? Après tout, même si c’était son jeu que j’avais accepté de jouer j’étais... plus âgé, peut-être plus doué d’une certaine expérience ? Allez savoir. Je ne comprenais tout bonnement pas se revirement. Pourquoi tentait-elle tant de changer ces premières impressions qu’elle m’avait données durant... cette première heure passée ensemble ?

Je grimaçais mais ne dit rien quant à sa première proposition. J’étais déjà bien assez surpris qu’elle finisse par accepter sa part de torts dans cette affaire... Cependant, ma grimace se transforma bel et bien en un fin sourire parce que : j’avais vu juste. Pour ce qui est de la bouteille, je veux dire. Je cédais moi-même en un simple hochement de tête. Après tout, je n’avais rien payé, ou presque, de ce voyage. Ma maison était payée, je bouclais et venais de signer un contrat pour ma 40ème publication en seulement 6 ans de carrière... même si tout n’était pas florissant dans mes affaires, j’entends par là que je n’suis pas non plus auteur de best-sellers, faut quand même avouer qu’en étant aussi prolifique, tout lecteur qui soit parvenait à y trouver son compte. J’avais signé des contes pour enfants, des essais scientifiques d’une lecture bien plus lourde et conséquente, comme je signais là une première bande-dessinée à caractère fortement explicite... bien que dotée d’une belle dose de poésie. Après tout, je ne restais que conteur, quand je laissais aux autres le soin de poser à l’image toute la sensualité des mots dont j’usais. Bref, tout ça pour dire que je n’étais pas non plus à plaindre financièrement. N’ayant pas droit à un succès tout simplement fulgurant, jamais donc n’avais-je pris le goût et l’habitude de la dépense excessive. Mais pour une fois m’étais-je dit, je pouvais bien faire exception. J’essaierai sans doute de tirer encore un peu les prix, mais soit.

C’est à ce moment qu’elle me perdit. Ou qu’elle se perdit elle-même. Quelque peu confuse, Chloé se décidait à tout reprendre depuis le début, alors que je cherchais seulement à en savoir un peu plus sur qui elle était et sur ce qu’elle faisait, par simple curiosité. Nan, il me sembla qu’elle voulut repartir sur de nouvelles bases, en se dévoilant à moi sous un jour nouveau, bien autre. Le fait qu’elle mentionne ainsi l’entreprise automobile pour laquelle elle travaillait me mit assez vite la puce à l’oreille, d’ailleurs. Qu’elle la mentionne aussi vite dans sa présentation m’indiquait comme celle-ci tenait une place importante dans sa vie, dans ce qu’elle était. Elle me paraissait bien trop jeune pour avoir décroché un poste de haute fonction lui permettant de se comporter ainsi, de se sentir chez elle dans des compartiments de ce standing... j’en conclus ainsi bien vite qu’il devait y avoir au moins un parent fortuné dans l’équation, occupant sans doute lui-même un poste à grandes responsabilités au sein de l’entreprise...
Ses mots s’enchaînaient encore et je sentais qu’elle me parlait de tout cela avec plaisir. Si une croyance populaire et bien trop misogyne à mon goût voulait que les femmes aimaient par-dessus tout qu’on les écoute parler, j’étais d’avis qu’il en était au moins ainsi pour Chloé. Au centre de l’attention depuis toujours, elle devait exécrer le moindre sentiment d’ennui et de solitude. Cela la plaçait bien loin de ce que j’avais pu être, moi, à son âge. Bien loin de la majeure partie des pensées occupant nombre de mes écrits. Nous étions en cela bien différents et découvrir la vie sous ce nouveau prisme bien singulier me rendais toujours plus curieux.

« Seikusu ? Ouais. Ouais je connais. Et... oui, aussi. » Glissais-je brièvement. Je connaissais très bien, puisque j’y vivais déjà depuis... presque 30 ans. Mais je ne m’éternisais pas, puisque je sentais qu’elle n’avait pas terminé de m’en dire plus encore à son sujet.

Sa tirade suivante bouscula encore le fil de mes pensées, puisque j’y reconnaissais à nouveau la Chloé que je côtoyais depuis ce midi-même, plus franche et directe que n’importe quel être moyen. Et... bingo. J’avais encore la sensation d’être juste dans mes idées, quand elle venait à confirmer elle-même, qu’elle aimait être regardée. Enfin... son choix de mot était bien différent. Elle aimait qu’on la mate et donc... se faire objet/origine de convoitises, d’envies et de désir. Elle devait prendre plaisir à cela, à outrager les uns pour plaire aux autres, à rendre les gens fous de sorte d’être sûre qu’au moins, tous la remarquent. Je me mordais doucement les lèvres alors qu’elle mentionnait l’important volume de son affolante poitrine, peut-être par envie, ou par simple nostalgie de ces quelques secondes où mon regard en avait profité sans honte.
Mon regard dans le sien, j’hésitais un peu, mais me sentant là comme invité, je finis par céder en ces mots. Je baissais donc les yeux alors que nous nous faisions face, la laissant terminer sa phrase, alors qu’elle n’avait aucune chance de passer à côté de ce matage en règle. Le regard toujours pensif et non pas brillant d’envie à l’idée de lui sauter dessus comme un sauvage, j’en venais à plonger sans gêne dans son décolleté, suivant ses mouvements, cette façon qu’avaient ses deux lourds et merveilleux seins de se presser l’un contre l’autre au gré de chacun de ses gestes. J’en glissais alors un sourire avant de revenir à ses yeux, naturellement. Bien sûr, mes yeux firent de nombreux allers-retours pour se fixer un temps à cette partie de son anatomie, disons... à chaque fois qu’il me semblait qu’elle bougeait trop. J’adorais l’idée d’en voir toujours un petit peu plus dès lors que ses mouvements se faisaient plus amples. Et je lui souriais alors avec jeu, sans jamais en faire trop.

« Tu les trouve gros ? »

Mes yeux revenant à se perdre dans les siens, même s’ils n’étaient pas l’objet, pourtant, de ma question, j’en apprenais à profiter du détail de son joli minois, de ses traits fins et amusés. Elle était belle et gracieuse, malgré ses airs de petite fille incorrigible... Je ne manquais pas de l’observer entortiller ses cheveux entre ses doigts, mais je manquais encore moins d’observer le lacet de son corsage alors que mon coeur en faisait un bond dans ma poitrine. À ce jeu, elle m’aurait presque eu, quand à la question qu’elle venait de me poser, je mourrais presque d’envie de lui balancer un « Oui, t’arrêtes pas et tire ce fil. ». Elle dût le remarquer bien sûr, mais à son jeu, je finis par détourner le regard, chassant certaines de mes pensées en souriant. Je lâchais un petit souffle amusé alors qu’elle admettait elle-même qu’elle jouait avec moi de provocations en provocations. Faute avouée, faute à moitié pardonnée, non ? Et pourtant, j’eus presque la sensation que ses provocations ne s’arrêteraient pas là, alors qu’elle désignait la tâche sur mon pantalon. Je baissais les yeux sur celles-ci, constatant encore l’étendue des dégâts. Mon pantalon de toile était pour ainsi dire trempé, du côté gauche de mon aine, pour aller en une traînée diffuse de ma cuisse à mon genou. Ça avait commencé à sécher bien sûr, mais... assurément, ça se voyait. Et je n’avais plus d’autres pantalons à me mettre. Fort heureusement pour moi, si mes dessous avaient essuyés, eux aussi, quelques dégâts, l’essentiel du « matériel » se trouvait à l’abri, plaqué en une longue gouttière contre l’intérieur de ma cuisse gauche. J’aurais été sans doute plus mal à l’aise, et pris au dépourvu, si je m’étais laissé aller plus tôt à détailler son corps. Pour le moment, mes généreuses proportions personnelles s’en trouvaient bien gardées. Le sang avait bien sûr afflué à certains moments de ma stimulation visuelle, mais pas non plus au point de me trahir. Je... ne m’extasiais pas si facilement, il fallait le dire.

« As-tu besoin d’aide ? » terminait-elle donc de dire, alors que sous mes yeux se dessinait l’épais contour d’une hampe bien en chair, dont au moins la seule base avait été trempée par le champagne. Le liquide avait trop adhéré au tissu pour laisser ne serait-ce qu’un peu de place à l’imagination...

N’ayant pas forcément cette même aisance avec le fait d’être maté de la sorte, je finis par croiser les bras tout en me repositionnant dans mon siège. Je me contentais désormais d’acquiescer ça et là, en évitant de trop me replonger dans son décolleté.

« Nan, j’te remercie. »

Là encore, pas moyen de savoir si elle faisait attention à quoique ce soit, en fait. Je décroisais l’un de mes bras pour attraper sa flûte vide en lui adressant un sourire et me contentais alors de la secouer en l’air, espérant qu’une hôtesse revienne vite vers nous. Je ne faisais montre de rien et pourtant, intérieurement je priais, préférant ne pas trop imaginer combien pouvait bien coûter un demi-litre de ce breuvage...
Je retrouvais alors l’autre Chloé, celle qui semblait absolument vouloir que je la considère. Et pas comme une idiote, surtout. Cela me faisait sourire, je trouvais presque ça touchant, en fait.

Mes yeux s’écarquillaient à l’écoute de ses lectures imposées. Même moi, j’avais un peu de mal à penser qu’on ne pouvait lire ce genre de choses que pour son simple plaisir... ou plutôt, que quelqu’un puisse offrir de tels livres pour faire plaisir à quelqu’un. Moi-même, j’en venais à réfléchir aux quelques-uns de mes livres que je pourrais lui conseiller et me voyais mal partir sur de l’essai philosophique ou quelque chose d’autre de ce même ordre. Ce serait bien trop... ennuyeux.

« Waw. Eh ben... je dois dire que tu m’impressionnes. Je ne pensais pas que ce serait ton genre de lectures, ou que tu t’y attarderais trop. »

Attrapant mon sac de cuir, je me mettais à le fouiller, ne sachant pas moi-même ce que je pourrais bien y trouver. Je m’interrompis cependant bien vite pour retourner à elle.

« Avoue-le, tu cherches à m’impressionner, en fait. »

Lui glissant là un ultime sourire, je finis par me lever alors que j’observais enfin l’arrivée de l’hôtesse et de son chariot. Alors que je lui signalais que nous souhaitions reprendre la même chose, il me revenait à l’esprit que ni Chloé ni moi n’étions responsables du renversement de cette bouteille. Cela était même dû à un cruel manque de professionnalisme... Si je m’en carrais complètement, je me permis tout de fois d’user de ce fait en quelques murmures échangés avec l’hôtesse. Ce fut, d’après moi, finement négocié, puisqu’elle accepta de nous offrir les deux prochaines bouteilles du même cru... mais j’aurai bien sûr pu demander plus en feignant l’accident diplomatique ou que sais-je.
Je restais donc debout, me penchant au-dessus de Chloé pour attraper nos deux coupes que la jeune femme remplissait avant de partir, en prenant soin bien sûr de nous laisser ce qu’il restait de la nouvelle bouteille.

Souriant, j’adressais à la jeune fille son verre avant de boire une gorgée. Je m’asseyais sur le bord de son fauteuil et me remettais alors à fouiller dans mon sac.

« J’ai... mon seul essai en science-fiction, deux de mes recueils de poèmes, puis... les premières planches de la BD. Celle dont tu as vu c’qui devrait être la couverture. Si ça peut te donner un indice quant au genre... »

Après réflexion, ma main retourna se fourrer au fond de mon sac. J’en sortais ce carnet que je trimballais tout le temps avec moi depuis ce matin et le tendais à Chloé.
Celui-ci était plein de tout : de mes divagations et pensées du moment, au fil des jours, de quelques-uns des croquis de mon illustratrice Pauline, tous très évocateurs sans jamais entrer dans la pornographie et... bien souvent tirés de photos qu’elle prenait de nous lorsque nous finissions au lit, ou à faire trembler tout son appartement... C’était un véritable trésor, une mine d’informations. Enfin en partie, puisque des carnets comme celui-ci, j’en avais bien une soixantaine, qui se remplissaient à vue d’œil. Je l’ouvrais sur un poème de ma composition, celui là même qui devrait trôner en quatrième de couverture de l’ouvrage futur. À l’image du bouquin tout entier, celui-ci venait vanter les mérites de certaines rencontres heureuses bien que courtes, concluant sur l’idée qu’il valait mieux jouir de l’instant présent entre les bras d’un bon amant, au risque d’une séparation déchirante plutôt que d’esquiver sans cesse les affres de la vie. Certains diraient « Carpe Diem », alors nous leur rétorquerons « Memento Mori ». Souviens-toi que tu n’es rien d’autre qu’éphémère poussière, pas moins, pas plus. Reste humble et jouis de ton existence au présent, que sourire tu puisses au moins, lorsque la mort, à ta porte viendra frapper enfin.

En face du poème en question, Pauline avait dessiné de nombreux couples nus, qui profitaient de la vie à leur unique façon. C’était tendancieux peut-être et pourtant, j’avais trouvé que chacun de ces petits instants de vie m’était parlant.

« Tu peux jeter un coup d’œil à tout ça ou bien... ouais. J’peux te faire la lecture si tu veux. Mais vaudrait mieux attendre ce soir, que t’aies envie de t’endormir, pour ça, tu crois pas ? »

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L'aéroport / Re : Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: samedi 16 janvier 2021, 19:43:03 »
Allez savoir pourquoi, dans cet imaginaire qui m’est propre, l’idée de « première classe » rimait avec... classe, déjà, mais aussi avec calme, professionnalisme, bienséance... Bon, pour le calme, ma voisine et moi étions en partie responsables de quelques manquements (100% elle, 0% les réacteurs de l’avion), mais quoiqu’il en soit, j’étais bien loin de me douter qu’en vrai ça ressemblait à « ça ». C’est tout l’temps comme ça ? Dans les vols qu’elle prend, sans doute, oui.

Elle avait bien fini par nous faire remarquer, à force d’haussements de tons, de sous-entendus ou de par son côté tout bonnement direct. Oui parce qu’il fallait quand même être sacrément con pour ne pas remarquer ce p’tit jeu auquel elle jouait. Je commençais d’abord par rire tout bas de ses remarques. Ce personnage qu’elle jouait... m’amusait beaucoup. Malgré son côté outrancier, disons que je lui trouvais le don formidable d’apporter un peu de fraîcheur en cet espace si... carré et droit. Au beau milieu de tous ces hommes d’affaires si droits et stricts, si fermés, elle en devenait presque électrisante. Malgré mon goût prononcé pour le calme et la tranquillité, je devais bien l’avouer : son côté aventureux me plaisait bien. J’me serais sans doute fait royalement chier sinon. Ou bien j’aurais dormi. Ah oui... une bonne sieste. Maintenant que j’y pense, il y a peu de chance que je puisse m’endormir durant ce vol. À moins qu’elle se taise ou que quelqu’un lui retire ses piles, je crois bien qu’c’est foutu.

Je ne m’en fais pas plus que ça quant aux gens qui se retournent et commencent à se râler. J’hésite parfois à faire signe à la jeune femme de baisser d’un ton, ce qui soulagerait mes oreilles ou me laisserait au moins le temps de respirer... mais non. Je me ravise vite en acceptant de jouer son jeu. Elle mettait des fesses par-ci, des fesses par-là, comme pour... pourquoi d’ailleurs ? M’atteindre ? Je sentais bien qu’elle essayait de me faire flancher, de me jauger d’une façon ou d’une autre. J’sais pas bien ce qu’elle tentait de prouver comme cela, mais ça avait son p’tit effet.
Un petit rictus s’échappe entre mes lèvres lorsque de fil en aigui... de fesses, en fesses, elle en mentionne les siennes. Toujours pas déstabilisé pour autant, je baisse les yeux pour en revenir à ses longues jambes immaculées. Mon regard court lentement le long de celles-ci pour venir décrire le galbe formidable de ses hanches dans son tout petit short. Mes yeux suivent leur tracé rapidement, mais pas sans délectation, épousant la forme de ses cuisses... J’en devine un peu la forme que doivent prendre ses fesses lorsqu’on s’attarde à bien les regarder. Je n’y avais, à mon grand regret, pas porté assez d’attention tout à l’heure mais, je suis sûr que leur contour doit se faire agréable pour le regard. Parfaitement rondes et fermes, subtilement dessinées et douces, si l’on en croit l’attention qu’elle semble porter à son corps. Sacrée description n’est-ce pas ? On jurerait que j’y avais passé un bon quart d’heure, à la fixer sans honte. Mais non. Cela n’avait dû durer que quelques secondes à peine, alors que je me contentais de sourire, encore, à ce qu’elle venait à peine de prononcer.

Je me retourne un instant sur mon siège pour regarder les gens assez ça et là, décrivant rapidement les gens d’un tour de tête, avant d’en revenir à elle, droit dans les yeux.

« De toutes aussi jolies ? Vraiment ? »

Je laisse transparaître une mince grimace, l’air de dire « mouais, bof », avant quelle ne poursuive. Ouais, j’aurais sans doute dû la mater. Enfin, puisqu’elle semblait carrément m’y inviter, alors soit, j’essaierai de ne pas trop m’en priver les prochaines heures. Histoire qu’elle s’en trouve au moins un peu ravie.

« Aaah ! C’était donc pour ça le short ? Eh ben, au risque d’être surprenant, j’avais pas fait gaffe, non. »

J’esquive à nouveau tout contact du regard quand passe l’hôtesse. On ne sait jamais, des fois que « première classe » ne veuille pas dire « formule tout compris », je préfère me passer des excès. Étrangement, je ne fus pas le moins du monde étonné quand ma jeune et excentrique voisine décida quant à elle de commander un peu de champagne... du genre qui doit coûter quinze fois mes billets aller-retour entre Paris et Tokyo. Je ne fus pas non plus surpris par le fait qu’elle m’incite à boire avec elle... en début d’après-midi. C’est bon, c’est pas un repas de fête non plus. Nan, ce qui me mit la puce à l’oreille cependant, ce furent les mots qu’elles eût choisis « Je prends la première ». J’y voyais déjà un « la première tournée est pour moi, monsieur paiera la suivante », assorti d’un petit clin d’œil. Ma carte bancaire en frémit. Et moi aussi, par la même occasion.

Je remerciais l’hôtesse d’un simple hochement de tête qui manifestait alors un poil de gêne alors qu’elle nous servait dans ces belles flûtes en cristal. Comme Chloé me le fit très vite remarquer... je ne bus pas non plus instantanément. C’était pas vraiment des habitudes. Enfin pas comme ça, à cette heure et dans ces circonstances. Je finis quand même par m’exécuter après ça. Je devais bien admettre que le champagne était bon, même si la première chose qui me venait en tête alors que nectar en question chatouillait ma langue était « ouais, bah c’est du champagne, quoi ». Incapable de faire la moindre différence entre un bon et un mauvais cru que j’étais.

Très vite encore, la jeune femme ne tenait pas en place et m’asséna question sur question et me tirant quelques quelques fins sourires à chacune de ses répliques. Je finis quand même par éclater de rire, chose plutôt rare.

« Péruvien ? Hahahaha... nan, c’est... un pseudo. J’écris un peu en fait. Beaucoup même. »

Je n’sais même pas si elle m’écoutait tant les idées semblaient fuser et s’enchaîner dans sa tête. Elle passait d’un truc à un autre sans véritablement faire de lien ou de connexion quelconque, se dressant déjà sur son siège, impatiente. Mes yeux suivent ses gesticulations diverses avec amusement et attention alors qu’elle me donne déjà l’impression d’être montée sur ressort. Je me délecte évidemment, comme beaucoup d’autres j’en suis sûr, de découvrir sous son petit haut la naissance d’une poitrine qui me paraît toujours plus généreuse et, en prime, dotée d’un maintien hors norme. Mes yeux se régalent en cette petite seconde et m’en voilà presque à regretter que l’underboob soit passé de mode. J’en profite un instant bien sûr, mais une fois de plus, je détourne brièvement mes yeux, pour ne pas trop m’attarder. Je prends bien conscience qu’elle le fait exprès, mais il est hors de question que je plonge tête la première dans son manège... Pas si facilement. Je dois pourtant le dire, elle me fait de l’effet. Bien sûr. À ce propos, il vaudrait peut-être mieux que je me tienne loin de l’alcool si je ne veux pas perdre mon avantage du terrain...

Sans quitter mon siège pour autant, je fais le tour du propriétaire avec elle, observant les gens tout autour une nouvelle fois. Je m’arrête bien évidemment sur le jeune steward qui, en effet, semble mettre le plus de distance possible entre lui et ma pile électrique de voisine.

« Bien vu, tu marques un point. Soit il t’en veut, soit à force de parler de cul sans retenue, il reconnaît en toi une violeuse potentielle... du style qui décapite le mec ensuite. C’est courant dans les faits divers. Dommage pour lui, il rate peut-être l’expérience d’une vie. »

Si je n’suis toujours pas sûr qu’elle m’écoute puisqu’elle revient vite à la charge en plaçant sur mes épaules toute responsabilité quant à notre « accrochage » précédent, j’en viens à me passer de réponse. Clairement, elle parle plus toute seule qu’autre chose, non ? Ou ce n’est qu’une impression. On dirait une enfant dans un magasin de jouet et qui voudrait absolument tout essayer.
Oh et puis non. Je marmonne au moins un :

« C’était quand même moi qu’étais devant, hein... »

Non pas pour dire que, peut-être, un cul comme ça, je l’aurais au moins vu un peu avant de rentrer d’dans. J’avais bien fait d’chasser cette phrase de mes pensées... Il semble bien oui, puisque sans même que j’ouvre la bouche, le type de derrière nous faisait sentir qu’on l’emmerdait. Je soupirais à cela, quelque peu gonflé par cette réaction. Comme quoi, Chloé m’avait déjà bien eu, j’avais déjà adhéré à son parti, m’opposant au trop plein de calme qui aurait sans doute régné en maître si elle n’avait pas été là. Je tirais une nouvelle petite grimace à la jeune femme quand elle me désigna du doigt. Décidément, j’étais vraiment responsable de tout dans cette affaire. Elle ne manquait pas de culot... Raaah...

Elle me tira vite des nouvelles pensées qui vinrent m’assaillir en se remettant à prendre un ton bien lourd et sonore. On aurait presque pu croire qu’elle voulait à tout prix qu’on la remarque. Est-ce qu’on se tromperait en pensant ça ? J’crois pas, non. Non, je pense qu’elle adore ça, être le centre de l’attention. Et vous savez quoi ? Elle est très forte à ce jeu maintenant que j’y pense. Ça fait déjà quelques minutes que j’ai laissé mon carnet de côté et qu’en fait... je m’amuse à son contact. Je n’avais pas non plus remarqué le bambin avant qu’elle n’en fasse mention, tant j’étais occupé à suivre des yeux ce qu’elle pouvait bien trouver de nouveau à commenter. Mon simple plaisir scopique n’est pourtant que de courte durée puisque très vite j’en viens à serrer les dents et plisser les yeux de douleur et d’inconfort lorsque l’enfant se met à brailler, quittant le sol avant d’y avoir consenti, visiblement.
Chloé prend l’enfant comme s’il s’agissait d’un poupon et s’empresse de le coller tout contre elle, le tirant à elle comme une petite marionnette. L’occasion lui est à peine donnée qu’encore et toujours, elle rebondit et ne manque pas de placer une petite remarque à faire rougir l’assemblée. J’aurais envie de rouler des yeux tant elle y va fort, là encore.
Cela dit, lorsque je parle d’occasion, je ne manque pas non plus la mienne puisqu’encore un bref instant, j’en reviens à la regarder. Mes yeux se déplissent peu à peu lorsque je passe de l’enfant, braillard, à comparer sa petite taille à celle de ses deux opposants. Cet enfant me paraît d’abord petit me dis-je... puis j’en reviens vite une autre conclusion. Moi qui ai toujours apprécié la volupté de poitrines lourdes et bien faites, j’en reviens à me demander encore comme j’arrive à ne pas rester faire une fixette sur celle-ci. Chloé est quand même une jeune femme... particulièrement bien faite. Et, si je n’irai pas lui dire comme ça, je n’pouvais pas non plus m’empêcher de penser qu’elle me faisait de l’effet. Sous toutes ses coutures j’entends. Malgré son pet au casque flagrant.

Brusquement et, sans doute parce que c’était pas arrivé depuis longtemps, on me bouscule à nouveau. L’enfant hurle de plus belle, sa mère arrive en courant, toute paniquée (sainte mère de Dieu, si on entrait en zone de turbulences ce serait un carnage) et le steward lui, celui là même qui faisait tout pour éviter ma voisine, n’en rate pas une pour cocher une nouvelle case dans « la liste des trucs à éviter quand on veut garder un boulot ». Tout vole autour de moi comme si la scène se jouait au ralenti. Là encore, c’est peut-être dû au comique de répétition, mais la flûte, je la vois venir. Et je sais pertinemment que je ne peux pas l’éviter. Voilà qu’on m’en fout partout... ENCORE. Je grimace certainement mais ne parvient même pas à pousser un souffle mécontent tant j’ai l’impression que cette journée se place haut dans le top des journées de la gaffe. Vous savez quoi, j’attrape même ma chemise pour éponger. Tant qu’à faire. Je la presse sur ma cuisse et mon entrejambe (BIEN SÛR, c’est pas comme si le steward allait au moins m’épargner, dans toute sa maladresse) et m’apprête à marmonner.

Je dis bien, je m’apprête. Le type d’à côté se lève, bousculant le tout là encore, non sans donner un bon coup dans mon siège, ce qui a au moins pour effet de m’faire ravaler mes prochains mots. C’est bien dommage d’ailleurs, parce que, puisque c’est moi qui m’fait engueuler et que je commence à en avoir marre (à peine), j’étais bien parti pour placer quelques piques de ma super répartie habituelle (je me jette des bouquets entiers, si vous voulez tout savoir).

Manque de pot, il ne loupe rien lui non plus (cet avion est un sketch) et... certainement pas la poitrine de la jeune femme, se retrouvant vite imbibée du champagne hors de prix. J’ai la douce sensation que c’est là tout le PIB d’un petit pays qui vient s’écraser contre elle. C’est presque poétique. Mais cher. Mais poétique. Du moins, ce semblant de concours de t-shirt mouillé me fait encore détourner le regard brièvement, tout bonnement parce qu’il ne faudrait pas trop abuser des bonnes choses.
L’engueulade se poursuit et je m’enfonce dans mon siège, presque dépité et convaincu que cela va durer des heures, maintenant que Chloé s’en mêle... mais c’était sans compter l’interruption du commandant de bord... en personne. Comme quoi, on se sent vraiment important quand on voyage dans des conditions pareilles. Regardez, moi par exemple, la tâche énorme que j’ai sur mon pantalon... eh bien elle vaut plus d’argent que mon pantalon lui-même. Si c’est pas marrant ça, j’sais pas bien ce qu’il vous faut.

Le temps d’un énième soupir et enfin les choses se tassent. Elles ne rentrent pas tout à fait dans l’ordre puisque notre voisin continue de grommeler dans son coin, mais au moins, elles sont tenues à distance pour l’instant.
La belle se lève, non sans me lancer un regard plus évocateur que malicieux, m’invitant presque à contempler ce que je pourrais bien deviner au travers du tissu de son petit haut complètement trempé, qui me semble rétrécir toujours plus... mais je me tiens comme un gentil garçon, ne laissant mes idées et désirs de coup d’œil furtif qu’au bord de ma vision périphérique.
Toutefois, je décide enfin de ne plus me priver lorsqu’elle se lève pour s’absenter un moment. Profitant du fait qu’elle soit partie sans se retourner, me voilà enfin à mater un peu, me pinçant presque les lèvres alors que j’observe le rebondi de ses fesses qui s’éloigne vers les toilettes. Je ne manque pas le moindre détail de sa démarche tout en souriant. Puis j’me ressaisis, retirant ma chemise de sur mon entrejambe, des fois que cette petite scènette ait pu passer pour plus étrange qu’elle ne l’est vraiment.

Je reprends alors mes aises, mais n’en retourne pas à mon carnet pour autant. Non, en vérité, je peux même vous dire que ce que j’attends, c’est son retour en fait. Je profite du calme revenu parmi les passagers pour me perdre à regarder par le hublot et... tout semble redevenir... normal. Tranquille. Mais comme tout aujourd’hui, ça ne dure pas bien longtemps.
La porte s’ouvre et notre phénomène marque son retour... exactement comme il fallait s’attendre à ce qu’elle le fasse. Je remarque d’abord toutes les têtes masculines qui se tournent comme si de rien n’était, avant d’aller voir par moi-même, bien curieux, ce qu’ils tentaient de fuir. J’aurais pu ouvrir grand la bouche... mais non, très peu pour moi. Je ne dis pas, j’eus sans doute écarquillé les yeux un bref instant avant de réussir à tout garder pour moi. Je ravale vite ma salive et me prend à sourire grandement, me contentant de penser « j’aurais dû le voir venir ». Mes yeux passent au plus vite sur cet énorme détail que j’essaye au mieux de « survoler », pour m’arrêter plus haut, à la regarder droit dans les yeux. J’vais pas vous le cacher, le choix du jeans, même s’il lui va bien, me déçoit quelque peu, moi qui en viens à me dire qu’avec des mailles si épaisses, il me serait difficile de détailler du regard la moindre pointe qui soit, au bout de ses seins. La forme et le placement de ses mamelons resteraient donc un mystère, je trouvais ça presque triste, tant j’en étais venu à me dire que son corps devait être des plus agréables à découvrir, ne serait-ce que du regard. Ouais, elle avait quand même sacrément éveillé ma curiosité, à force. Dans un nouveau sourire à son intention, je haussais doucement les épaules.

« Gêné ? Pourquoi ? »

Repliant une de mes jambes par-dessus l’autre, je me pliais un peu pour frotter ce qui restait de champagne le long de ma cuisse.

« Nan, c’est pas mal, on dirait presque du placement d’produit. Habile. »

Ces quelques mots lancés, il me fallait quand même réfléchir. Et ça, c’en était devenu quelque peu difficile. Oui, qu’est-ce que je disais ? Les minutes avaient passé et le tumulte ambiant m’avait presque déconnecté.
Attendant que Chloé vienne se rasseoir -spectacle que je ne manquais désormais plus-, je me repositionnais du mieux possible, quelque peu gêné par l’humidité de mes vêtements (j’avais évité de partir à mon tour, pour éviter une redite trop longue... m’étant dit que ça finirait par sécher assez vite, avec le chauffage ambiant).

« Hum... je crois que tu réfléchissais à un moyen de t’excuser. Pour m’être rentrée dedans volontairement ce matin. »

À cet instant, je me disais que si je cédais et venait à mater ouvertement son décolleté, alors il serait clair qu’elle n’aurait aucunement à s’excuser de quoique ce soit. Ce petit jeu valait bien une de mes chemises, à n’en pas douter. Et... son petit défilé aussi.

« Mais c’est du passé, tu n’as pas à t’en faire. Mon erreur de tout à l’heure est rattrapée. Je t’ai regardé de dos quand t’es partie, j’crois bien que les torts sont réparés maintenant. Tu peux t’en aller en paix. »

Me reprenant à sourire plus que je ne le voudrais, je cherchais autour de moi s’il n’y avait pas de pancarte contre-indiquant mon droit de fumer dans ce compartiment. N’en trouvant pas, je me détournais vite pour attraper une cigarette... J’avais peut-être un peu chaud et ça, ça me permettait au moins de souffler un peu, ou d’esquiver, au moins pour un temps, les prochains gestes prévus dans son programme.

Clope allumée, j’inspirais grandement, me détendant enfin de nouveau dans ce fauteuil si confortable.

« Tiens, tu m’as pas dit toi. Ce que tu faisais, à part user d’un avion grand luxe comme si c’était un magasin de jouet ou... ton propre podium de défilé. Tu fais ça souvent. »

Je me collais alors en direction du hublot, regardant ailleurs mais ne manquant pas de jeter quelques coups d’oeil à ma voisine, lorsque j’étais sûr ou presque qu’elle était repartie dans d’autres curiosités. Mes yeux se glissaient parfois contre son ventre, ses cuisses,... mais remontaient bien souvent entre les lacets de ce haut tout neuf. Je définissais alors les contours d’un de seins, bien trop perdu dans mes pensées alors que l’idée même de la savoir sans soutien-gorge échauffait plus que trop mon esprit. Semblant de rien, je regardais ailleurs, encore.

Irrémédiablement, je me retournais toutefois vers elle.

« Pour la chemise encore, passons. Mais sache que j’te tiens responsable pour mon pantalon. »

Je tapotais du doigt l’énorme tâche de champagne comme pour lui faire signe en grimaçant.

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L'aéroport / Re : Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: vendredi 15 janvier 2021, 18:57:02 »
Contre toute attente, la jeune femme n’avait aucunement rechigné à reposer ses pieds au sol alors que j’avais cherché à m’installer. De ça, j’en étais le premier surpris, agréablement dirais-je même, moi qui avait pensé que je m’serais fait rembarrer direct. Toutefois, tout comme je l’avais fait l’espace de quelques secondes un peu plus tôt, je ne manqua pas de sentir comme le regard de ma nouvelle voisine pouvait peser sur moi. Si je m’étais dit qu’elle ne m’avait peut-être pas reconnu, il était maintenant clair qu’il n’en était rien. À moins qu’elle soit aveugle ? Auquel cas, cela aurait expliqué qu’elle me soit rentrée dedans pas une, mais deux fois ! Ok j’étais dans mes pensées, mais des fois, il faut aussi penser à regarder autre chose que ses pieds (étais-je vraiment bien placé pour penser ce genre de choses ?).
Je ne levais pas la tête de mon carnet donc, mais ne manquais-je pas pour autant de sentir ô comme la jeune femme me toisait. De haut en bas, sans doute à juger ma tenue, mon expression, mes traits et ma posture. Je devais l’admettre, je me sentais un peu jugé, pour le coup.

Mais cela ne fut que courte durée finalement, puisque rapidement (après des heures d’attente, quand même, faut l’rappeler !) nous décollions de la terre ferme. Là encore, même si je restais ailleurs plutôt qu’ici véritablement, la tête plongée dans ces croquis que je feuilletais, à la recherche de celui qui aurait droit à un agrandissement pour servir de couverture à mon album futur, je ne manquais pas de remarquer, dans la périphérie de mon champ de vision, comme la jeune femme en face de moi semblait incapable de tenir en place, quelque peu crispée à son siège. Je ne manqua pas de deviner le sourire qu’elle m’adressait nerveusement à la façon qu’avaient ses yeux de se plisser. Elle ne le vit sans doute pas puisqu’une partie de mon visage se trouvait cachée sous mon carnet, mais je souriais brièvement, amusé de la situation. Peut-être plus par moquerie quant à ses gesticulations difficiles que pour d’autre raison, mais allez bien savoir. Ce n’était certainement pas méchant.
L’avion gagnant son altitude de croisière, j’inspirais, plus relaxé encore, maintenant que nous étions loin du sol.
Cependant, la jeune femme se détachant pour que son regard puisse fureter ici et là, je me pris à baisser davantage les yeux, histoire de me plonger au mieux dans mon travail du moment. Enfin... « travail ».

Ce n’est pas que je n’avais aucune envie de parler, seulement... j’étais plutôt bien, perdu dans mes pensées, à feuilleter les quelques pages d’esquisses que j’avais sous la main. Je me plaisais à reconnaître chacune de ces formes que j’avais pu découvrir et apprendre à connaître sur le bout des doigts tout au long de ces dernières semaines. Ainsi je m’enfonçais un peu dans mon siège, à divaguer légèrement. Par nostalgie, mais aussi pour retrouver un peu de plaisir quant à ce voyage. C’est sûr... on ne peut pas dire que cette dernière matinée en France m’ait été des plus... reposantes ? Je me mis alors à crayonner un peu, à annoter encore ça et là, à repenser un peu au découpage de mes planches, de ce que j’avais déjà écrit, à remettre en ordre certains de ces plans d’ébats langoureux que j’avais sous les yeux. Je leur donnais corps, rythme... comme au cinéma. Je les rejouaient dans ma tête incessamment, afin de choisir les angles qui, d’après moi, capteraient au mieux l’importance de ce que j’essayais de dire dans cet ouvrage... et pas qu’avec des mots. C’est assez stimulant vous savez ?

Bref. Ce n’était donc pas méchanceté que j’en venais à dénigrer la demoiselle en face, qui, à ce que j’essayais justement de ne pas entendre, cherchait tant bien que mal à capter mon attention... mais simplement parce que j’avais la tête... « ailleurs ». Décidément, c’est un trait de caractère récurrent.
Ne croyez pas pour autant que je ne l’avais pas remarquée. J’avais beau relever mon carnet peu à peu, pour qu’il couvre mon champ de vision, il n’y avait rien à faire, elle revenait toujours à la charge.
Ce n’est que lorsque sa main vint à se perdre sur ma cuisse que mon regard revint, quant à lui, hors de sa précédente cachette. C’était assez... surprenant, comme mouvement. Et étrangement entreprenant. Mais, au vu de mes vagabondages du moment, cela m’inspira pourtant bien d’autre chose que de la surprise. Non, ç’en était même agréable, alors que mes songes n’étaient pas loin de s’aventurer en de sulfureux terrains.

Baissant mon carnet et me penchant doucement vers l’avant, je croisais enfin son regard, alors qu’elle vint à me fixer avec un de ces regards... qui aurait -et je le pensais sur l’instant- tout à être décrit et redéssiné dans ce carnet (si seulement j’avais été moi-même dessinateur)... Je ne savais pas bien si elle se rendait bien compte du pouvoir de fascination dont elle pouvait être doté. Sans doute que oui, mais avait-elle au moins mesurée la portée de ce genre de regard ? J’en étais amusé une fois de plus, et cela ne m’emplit que de plus de malice. Si je me pris enfin à l’écouter, ou du moins, à lui signifier que, cette fois, j’étais prêt à répondre à ses appels, j’eus pourtant la sensation que jamais elle ne me laisserait en placer une.
Je manquais de pouffer de rire, après avoir arqué les sourcils une seconde, alors qu’elle me balançait sa première tirade. Celle dans laquelle elle me disait responsable de « l’accident » de tout à l’heure. À n’en pas douter, elle avait un don pour le mélodrame, sinon celui de savoir se placer en fautive... puisque c’est ce qu’elle était. N’est-ce pas ? M’enfin. Ce presque-rire, je le contins pourtant aisément, puisque bien sûr, sans perdre une seconde, la voilà qui se présentait (enfin, officiellement... comme j’avais fait semblant de ne rien voir les 4000 fois précédentes). Et... à ce que je pus remarquer, sa voix n’avait rien à voir avec celle de la diablesse qui, il y a à peine 15 ou 20 minutes, me hurlait dessus telle une princesse toisant de haut le bas-peuple. Était-ce ma présence ici, dans ce compartiment je veux dire, qui avait éveillé ses sens ainsi (c’est marrant à lire vite, hein ?) ? Quoiqu’il en soit, le timbre de sa voix s’était d’un coup fait plus... doux et enjôleur, moins léger et enfantin que lorsqu’elle s’évertuait à capter mon attention. Eh bien ! Quelle palette d’émotions !

Même si j’eus envie de jouer un peu malicieusement à répondre à cet air presque suave qu’elle venait de se donner, elle ne m’en laissa toujours pas l’occasion. Enfin, pas de suite. Sans doute avais-je trop baissé ma garde lorsque, à ses mots, ses gestes avaient prit le relai et que ses bras étaient venus se croiser pour donner plus de volume encore à cette poitrine plus qu’opulente (non parce qu’il y a opulent et... ET ! D’accord ?). Si j’avais fermé les yeux en déglutissant rapidement, pour ne pas trop me perdre à fixer ainsi ses seins, j’avais toutefois ouvert l’une des portes de mon jardin secret... enfin, pas vraiment. Mais par mégarde avais-je tendu une sacrée perche là, alors qu’aux yeux de ma voisine j’avais offert une magnifique esquisse des fesses de Pauline, en gros plan, assise seule face au miroir. Le moulin rouge en prime, trônant par la fenêtre sur la droite.
Amusé et bien sûr un peu gêné, mais pas assez pour perdre de ma contenance habituelle, j’en souris plutôt, rougissant à peine. Mes yeux se plissaient délicatement pour suivre la courbe de mon sourire alors que je regardais la dénommée Chloé dans les yeux et que je tournais vers elle le carnet, qu’elle puisse au moins admirer.

« Des autoportraits m’a-t-on dit. Mais... je suis presque sûr que ce sont des fesses. Sans doute faudrait-il l’avis d’un expert. »

Les hostilités étaient lancées et je refermais donc mon carnet.
Je retournais poser mon dos au fond du fauteuil de cuir et reposais alors mes yeux sur cette main que la jeune femme avait garder au bord de ma cuisse. Rapidement, je retrouvais de nouveau son regard. Ne tenant alors plus trop en place moi non plus, voilà que je me ravançait, posant un coude sur ma dernière cuisse disponible et posant donc ma tête au creux de ma main, m’approchant doucement, ce sans jamais perdre ni de mon sourire quelque peu narquois, ni de l’attitude clairement nonchalante qui l’accompagnait bien souvent.

« JE... vous ai bousculée, donc ? Hmm, j’aurai juré que vous aviez tenté d’embrasser ma chemise. Vous savez, vous auriez simplement pu me le demander... »

J’attrapais alors ma chemise, sans pour autant la lui tendre.

« Vous la voulez ? »

Ma mauvaise blague finie, je la reposais à sa place sur l’accoudoir et sourit davantage. Mon regard s’écarta alors.

« Hum... »

Six ans après, j’hésitais toujours à me présenter. Je n’avais jamais donné mon vrai nom depuis et... C’est pas comme si je m’appelais moi-même par mon pseudonyme, en fait. Je me pris alors à tapoter du doigt le coin de mon carnet sur lequel ce dernier figurait.

« Bando. Tu disais donc... excuse-moi, j’suis clairement pas assez vieux pour que tu m’appelles monsieur ou que tu m’vouvoies, ‘fin sauf si tu préfères, je comprendrais. Mais, tu... ou vous... tu voulais donc que l’ON s’excuse... Chloé ? »

Je jetais un rapide et dernier coup d’œil à mon pauvre vêtement.

« Tu sais, ça part très bien à la machine, hein. »

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L'aéroport / Re : Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: jeudi 14 janvier 2021, 17:48:15 »
Et bim ! On n’a que peu le temps de réfléchir dans des lieux pareils. Les gens sont... pressés. Beaucoup trop pressés et incapables de regarder tout ce qui peut se jouer autour d’eux. C’est pas comme si l’avion allait partir sans eux, sans moi qui traîne un peu la patte, autant par lassitude que parce que le manque d’informations sur mon billet me déboussole un tantinet. Si ? Nan parce que j’ai beau être tête en l’air et d’une patience à toute épreuve, là, ça fait quand même 6h que j’fais le poireau.
On me bouscule une fois, deux fois, trois fois... un « troupeau » d’enfants (parce que là, vous m’excuserez du terme mais ce n’est pas autre chose) chahute et Papa manque de m’ébouillanter avec son café, non pas sans tâcher le bout d’une de mes manches. Je souffle plus que je grogne et me frotte la tête. Un peu embêté je l’suis, mais ce qui me gonfle surtout, c’est d’être sans cesse sorti de mes pensées. Les gens se pressent et s’agglutinent en hâte en direction la porte pour finir comme coincés dans un étau. Ils ont accéléré le pas une vingtaine de seconde pour que voilà, l’interminable file d’attente ne vienne refaire une apparition soudaine.
Me tenant à quelques pas derrière la petite foule qui escalade lourdement les marches menant à l’appareil, je pousse un énième soupir. Les grommellements divers et variés ne tarissent pas et je comprends vite que les hôtesses, déjà débordées, n’auront que peu de temps pour m’aider à élucider mon problème de billet mystère. On me dépasse encore (ouais, faudrait pas que l’avion décolle pendant qu’il a les portes encore ouvertes, hein, ALLEZ-Y !), mon corps tangue de gauche à droite au rythme des quelques coups d’épaules qui ne cessent de pleuvoir, atteignant de mes côtes à mon menton, lorsqu’un type immense me pousse sur un côté, me toisant d’un regard assassin et, je dois l’admettre, plutôt bien senti. C’est qu’il m’a fait mal en plus. Je ricane quand même intérieurement alors qu’il me dévisage, l’air de me dire « t’as vu mes yeux, j’suis dangereux, alors fais pas l’con, c’est moi le prem’s ». Je lui souris comme un idiot, par défi, par inconscience ou... je n’sais pas. Juste pour lui faire comprendre d’un petit arquement de sourcil malicieux « Ouais ouais, c’est ça t’as raison... vas-y ».

Je souffle. Encore.
Vous l’aurez compris et, à cet instant moi aussi, mon système respiratoire fonctionne à merveille.
Je baisse de nouveau les yeux pour en revenir à mon billet. Pas d’indication si ce n’est quelques petites dorures qui viennent donner du relief sur le logo de la compagnie aérienne. Le genre de truc un peu classe mais qui ne sert pas à grand chose. Mes yeux virevoltent d’un point à un autre alors que les gens continuent de se ruer dans l’avion. Ça crie déjà et ça balance des « nan mais c’est ma place, ça, regardez mon billet » et des « Nan mais j’suis claustro j’vous dis... vous pouvez bien vous passer du côté fenêtre POUR UNE FOIS, non ? ».

Et v’là qu’on me rentre encore dedans. C’est... violent, mais bien moins qu’un coup d’épaule dans le menton de la part de l’autre gorille de tout à l’heure. Le poids et les sensations se font d’un coup bien différentes. Le geste est pressé, malencontreux, mais à ce que je peux sentir se presser contre mon dos, il s’agit d’une femme. Plutôt... bien faite, si j’en crois cette douce impression de rebond le long de mon échine. S’en suit ce marmonnement plus brutal qui accompagne mon pas vers l’avant. Elle m’est purement et simplement rentrée dedans, tête la première. Enfin pas la première. Mais vous aurez compris l’idée.
À peine le temps pour moi de réagir et de lever les yeux (je suis lent aujourd’hui ou c’est moi ?) pour remarquer que ce n’est pas la première fois ces deux dernières minutes que je croise ce véritable accident ambulant que j’me fais tout de suite hurler dessus. La jeune femme me passe devant et ouvre la marche telle une furie, alors que je reste le seul et le dernier passager là, en bas des marches.
Je devine au détail des coutures de son petit short qu’il s’agit là d’une marque hors de prix. Au parfum qu’elle dégage aussi (elle, pas la marque de jeans). J’aurais bien pu mater alors qu’elle se dandine en enjambant les marches quatre par quatre, mais ce n’est pourtant pas le premier de mes réflexes. Après m’être fait agresser si sauvagement non, je pense plutôt à comprendre quel autre genre de furie je vais devoir me coltiner des heures durant. La souplesse et l’odeur de cette longue crinière fraîchement soignée, cette démarche assurée comme si cet accueil à bord était une seconde nature pour la jeune femme, cet aboiement militaire, comme si elle s’était adressée à moi pour m’ordonner quelque chose... Ouais, c’est clair. Ce n’était pas le genre de princesse à qui l’on devait dire non souvent. Le tableau se dressait vite dans ma tête, mais je me rassurais au moins en me disant qu’il y avait peu de chance pour que ses manières viennent me taper sur le système tout le vol durant. Elle devait bien avoir une cabine personnelle, un salon ou... un truc qui l’éloigne de la plèbe. J’en soufflais encore, mais plus parce que cette simple idée me rassurait.

Voilà que je grimpe enfin ces quelques marches pour faire mon entrée dans l’avion. La porte se referme derrière moi et les dernières hôtesses à ma portée s’éclipsent vite pour rétablir l’ordre dans le couloir auquel je fais face. Si vous voulez ma première impression sur ce vol, la voici : c’est déjà bien l’bordel.
Nul ne tient sa place et ça chahute une fois de plus ici et là. Les enfants ont bien du mal à se tenir, tout excités qu’ils sont. Leurs parents eux, non pas que je veuille leur jeter la pierre... mais ils ont clairement abandonné l’affaire, s’en délestant au profit des pauvres hôtesses qui font de leur mieux pour combler le moindre de leur désir. Je m’avance encore entre les sièges pour m’approcher de l’une d’elle et là encore : bousculade intempestive, croche-pied, balle en mousse en pleine poire... pitié, allez m’installer en cabine de pilotage, là au moins j’aurais accès aux parachutes. Juste au cas où, après quelques heures de vol, il me vienne l’idée que les poissons serait de meilleure compagnie...

J’avance donc à tâtons, levant mon billet et tentant de faire signe à quiconque puisse m’aider. Sans succès.
L’annonce cordiale et habituelle du pilote se fait que je n’ai toujours pas trouvé de place assise. L’ordre est donné d’attacher sa ceinture lorsque enfin, ENFIN, on me remarque (en même temps j’suis pas loin d’être le seul débile encore debout, alors ça n’a rien d’étonnant). Une hôtesse écarquille les yeux en détaillant du regard ces quelques dorures recouvrant mon billet et, d’un coup d’un seul, la voilà qui devient écarlate, prête à se confondre en excuse. Mais il n’est visiblement plus temps pour ça, puisqu’elle m’attrape vite par le poignet pour m’entraîner plus loin, dans la seconde partie de l’appareil, derrière quelques rideaux foncés. Et là, c’est comme un autre monde qui se découvre à moi. La lumière y est plus jaune, plus douce et tamisée pour mettre en relief ce goût pour le luxe et l’opulence qui se devine là. Ça n’a vraiment rien à voir avec les néons froids et les sièges plastique de la classe éco. Dans ce compartiment, les sièges sont faits de cuir sombre, plus espacés les uns des autres... Les gens sont à l’aise, bien plus calmes. Et vous savez quoi ? Je ne sais pas en quoi sont faits ces rideaux, mais on n’entend presque rien du tumulte ayant lieu là-bas, juste à côté. Quoiqu’il en soit, l’hôtesse me tire une petite révérence qui doit vouloir signifier sa folle envie de s’excuser et, sans prendre la peine de m’expliquer quoique ce soit, la voilà prête à repartir, ne prenant que la peine de m’indiquer un siège un peu plus loin, où je devrais être à mon aise.
Je regarde tout autour de moi et... en fait, des sièges libres, il n’y en a pas des masses. Je sais pas ce qu’ils ont fait à la comptabilisation des billets vendus, mais même ici, il ne restait en fait qu’une seule et unique place. Bon, faut dire que dans ce compartiment, il ne devait y en avoir que 10 ou 12, à tout casser. Bien éloignés les uns des autres entre de petites tables de bois de grande qualité... de vrais petits salons... mais quand même. Au moins ici, j’aurai la paix, me permettais-je seulement de penser.
Me prenant alors à sourire légèrement, soulagé, je m’avançais jusqu’au siège que l’on m’avait désigné. Côté hublot, dans le sens contraire de la marche, au coin de l’un de ces petits salons aériens. Je mettais pourtant très vite un frein à ce nouvel élan, alors que deux jolis petits pieds s’étaient déjà posés sur cette toute dernière place. La mienne donc.

« Hum... »

N’avais-je pas le temps de parler qu’un premier soubresaut se fit ressentir. J’avais rien entendu, mais visiblement, on avait déjà entamé une première course sur la piste. Je m’accrochais au dossier du fauteuil pour ne pas perdre l’équilibre et, ni une ni deux, je glissais une main sous ces deux délicates chevilles, m’en saisissant à peine, seulement assez pour me glisser en dessous. J’avais au moins espoir que ma nouvelle interlocutrice se ressaisirait rapidement pour mettre ses petons ailleurs que sur mes genoux, alors que je prenais place face à elle. Je posais mon dos bien au fond du fauteuil et lâchait donc les pieds de la jeune femme, que j’entreprenais alors de découvrir, mes yeux remontant rapidement le long de ses jambes pour... je ne donnerai nul détail quant à ce sur quoi j’ai bloqué un instant. Je disais donc : mon regard remontait rapidement pour...
Ok.

Mes yeux durent se plisser d’incompréhension et de surprise, alors que mes yeux se posèrent sur le visage de celle qui allait être ma partenaire de voyage durant ces prochaines heures. C’est elle. Encore.
Repensant brièvement aux airs que cette même jeune femme avait pris quelques minutes plus tôt, je me pris vite à regarder ailleurs alors que je tentais de m’installer plus confortablement. J’entreprenais vite d’ouvrir ma sacoche en bandoulière pour me saisir d’un de mes carnets, avant de me défaire de ma chemise qui, je le comprenais de suite, n’avait plus grand chose de son blanc habituel. Au moins mon t-shirt, lui, n’avait pas eu à éprouver le café, le coca et... le rouge à lèvres ?
Mon regard passa vite du morceau de tissu aux lèvres de ma voisine. Bien assez pour que ça fasse tilt rapidement. Je soupirais silencieusement et lâchait donc mon vêtement.

L’avion décollait enfin pour Tokyo. Aucune hôtesse n’était revenue se présenter à moi et je me décidais donc à ne plus m’en faire quant à tout ça... j’étais en première classe, qu’importe le pourquoi et le comment... au moins j’aurais un peu de paix. Enfin je crois.
Je m’en retournais vite à mes carnets, me remettant à annoter les dernières planches de ma collègue, toutes ces poses suggestives qu’elle avait crayonnée des heures durant en se regardant dans le miroir.

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L'aéroport / Affaires de classe (PV Chloé Reynard)
« le: mercredi 13 janvier 2021, 22:24:24 »
11h59 - Aéroport Charles De Gaulle - Paris, France.

Trois heures et demies. Trois foutues heures et demies que je suis là, à faire les cent pas d’un terminal à un autre, ballotté d’un quai d’embarquement au suivant, sans certitude que mon avion décollera bien un jour. Ça fait déjà deux vols qu’on m’annule... J’dois bien avouer, on a déjà imaginé plus épique et romanesque en parlant de voyage.

Trois semaines à Paris, tout payé... ou presque, par la maison d’édition qui avait signée mes trois derniers bouquins. Une bande-dessinée érotique, mon premier essai en la matière, puis deux autres recueils de croquis et de pensées... des choses sans doute bien trop mégalos et personnelles pour que ça puisse intéresser quiconque. Dessiner quelques culs avait au moins un certain avantage, côté marketing. Les ventes avaient été plutôt bonnes, puis surtout, j’avais adoré bosser avec cette illustratrice. C’est elle qui m’avait hébergé, histoire qu’on bosse sur quelques nouvelles planches. J’avais eu besoin d’un peu de vacances, d’un peu d’ailleurs et... voir cette jeune femme s’affairer avait pas mal égayé mes journées.
Bref, une fois de plus, ça avait encore été très cliché. À croire que je ne suis bon qu’à ça, à confirmer tout cet imaginaire tordu censé coller à « la vie d’artiste ». Des cafés en terrasse, des musées... le Moulin Rouge, un peu de vin et quelques câlins bien sentis entre ses draps de satin...

Baaaaah. C’est pas avec le tumulte environnant que j’allais pouvoir re-songer gaiement à ces dernières nuits. Je m’étais éloigné un peu et étais sorti fumer dehors, après qu’on m’ait gentiment rappelé que, depuis 20 ans déjà, on n’peut plus fumer partout. Je grinçais des dents, soupirais et baillais alternativement. Ces moments de transit, c’était vraiment l’horreur... à l’opposé total de cette belle idée que l’on pourrait se faire de vacances détente. Et puis ce bruit...

J’avais un pantalon à pinces gris, bien taillé, de belles chaussures de cuir noir, toutes neuves... toujours élégant, mais à moitié seulement. Comme d’habitude. Mon non-goût pour le style et la mode, ou plutôt, avec mon style à moi, je me tenais là désormais, accoudé à un portique de sécurité, à attendre gentiment mon tour, ma chemise blanche mal fermée, les yeux mi-clos d’ennui et de fatigue...

12h14. L’interminable file d’attente qui avait démarré déjà très tôt ce matin... n’était toujours pas terminée. Je faisais un nouveau pas tous les quarts d’heure, le nez rivé dans un de mes carnets à croquis. Je n’entendais rien autour de moi ou plutôt, je faisais semblant de ne pas entendre tous ces râles, toutes ces nouvelles annonces, les cris stridents des enfants... jusqu’à entendre mon estomac. Lui au moins, il avait une bonne raison de s’faire entendre. J’étais parti bien trop tôt ce matin, de peur de louper cet avion qui n’est finalement jamais venu et n’avais donc rien mangé depuis. Puis bon, vous connaissez les prix pratiqués dans les aéroports... c’est même pas la peine d’y penser ! Nan, nan... j’attendrai... après tout, avec les nombreuses heures de vol qui nous séparent de Tokyo, j’imagine qu’on aura bien droit aux sempiternels plateaux repas... ça suffira amplement puis, ça n’me coûtera rien de plus. J’ai déjà claqué assez de pognon comme ça, juste pour faire la cour à notre bonne amie française. Au moins ça avait marché. Puis... je pouvais bien faire des efforts, après tout, j’avais passé presque un mois chez elle sans m’inquiéter du moindre loyer.
Bref. J’avais faim, j’étais crevé... et j’avais pas du tout, mais alors pas du tout du tout envie d’être là. Mon regard se perdit un instant en direction des quelques zones « VIP », de ces coins huppés que fréquentent les habitués fortunés qui se pavanent en riant bruyamment, alors qu’ils font une pause dans leur 4589ème tour du monde de l’année. Ça sentait la bisque de homard à plein nez. Mon ventre gargouillait de nouveau. Moi je soupirais.

Je rouvrais mon carnet de croquis (à une page non couverte d’esquisses d’attributs virils ou non) et y inscrivait quelques annotations, quand enfin, les raclements de gorge qui me parvenaient depuis derrière me firent comprendre que mon tour était venu. Youpi, on va bientôt embarquer ! Et comme ça on va pouvoir manger... ‘fin d’ici quelques heures, quoi. Ha ha ha.
Je n’écoutais pas vraiment c’que disait l’hôtesse en face de moi. Elle ne me quittait que peu du regard pendant que l’une de ses collègues murmurait, alors qu’elles me tendaient le billet que j’allais pouvoir récupérer.
Bien trop ennuyé et distrait, je ne suivais pas non plus ses instructions quand elle m’indiquait la direction qu’il me faudrait prendre pour monter (ENFIN) dans notre avion... Je me contentais donc seulement de suivre les gens devant moi, ‘fin ceux qui ne m’avaient pas bousculé pour être à bord avant moi.

Un coup d’œil jeté au loin sur le tarmac et j’en revenais à me demander comment on pouvait bien faire voler des engins aussi lourds et imposants. Cette simple idée relevait pour moi du fantasque. Ça me fit sourire.

Je quittais un bref instant mon air distrait pour regarder mon billet, histoire de savoir quelle allait être ma place dans l’avion. Je priais intérieurement pour me trouver à côté d’une fenêtre... que j’ai au moins autre chose à regarder que le couloir et les jolies gambettes des hôtesses...
Mes sourcils s’arquèrent un peu d’incompréhension. C’est drôle, j’avais l’impression que mon billet n’était pas tout à fait le même que celui que j’avais eu dans les mains plus tôt ce matin. Il était bel et bien à mon nom mais... plus de « classe éco », plus de numéro ni de placement.

Je m’arrêtais sur place, plus très loin de l’avion.

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Le coin du chalant / Insérez ici un jeu de mots avec muses et amuse.
« le: mercredi 13 janvier 2021, 20:56:11 »
Et bien le bonjour, le bonsoir... le... bref, COUCOU !

Prêt à embarquer pour de nombreuses et palpitantes aventures à travers tous mondes et royaumes connus, Bando, auteur pas connu mais intrépide n’en doutons pas, est donc à la recherche d’un(e) guide et de muses prêts à lui faire découvrir les joies d’une vie à 100 à l’heure.

Que vous soyez un fan bien obscur, tombé amoureux de la plume du jeune artiste, une belle pirate de l’air en mal de charme, d’ivresse, et à la recherche d’un nouveau compagnon de route... ou quoique ce soit entre les deux...
Pour peu que vous soyez plus inspiré que lui... Alors toutes vos propositions sont les bienvenues !!!

D’ici là, prenez bien soin d’vous  :-*

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