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Messages - Lied Mueller

Pages: 1 ... 4 5 [6]
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Centre-ville de Seikusu / Re : Le pouvoir des macarons [avec Lied Mueller]
« le: samedi 26 décembre 2020, 18:16:05 »
« Je peux en avoir un autre ?
- C'est que.... Il n'y en a plus, Lied. »


Scandale ! Là, assise sur son canapé, la jeune tekhane restait coite, bouche ouverte et yeux écarquillés, la main tremblante devant sa chère et tendre cousine qui ne savait déjà plus où se mettre tant elle regrettait ces paroles tristes mais véridiques. Il ne restait plus une seule des délicieuses pâtisseries. Belphy était retournée sur ce monde étrange qu'était la Terre et, pour faire plaisir à sa cousine aux cheveux roses, lui avait rapporté tout un assortiment de pâtisseries et bonbons qui avait fait sa plus grande joie, et qu'elle avait eu plaisir à partager avec sa petite famille. Sauf que, bien évidemment, tout plaisir ayant une fin, Lied venait tout bonnement de croquer la dernière pâtisserie, un macaron au citron caviar meringué, et son visage portait les traits d'une personne assistant à la fin du monde. Elle reposa son assiette, qui ne comportait qu'une mince tâche verte de pistache, preuve qu'elle n'avait rien laissé, pas même une miette, de ces bijoux sucrés. Sur la table gisait la boîte en carton glacé, blanche avec quelques arabesques de violet, où était inscrit en lettres d'argent le nom de la pâtisserie où Belphégor avait fait trouvaille. Une belle calligraphie, des jeux d'épaisseur, même dans le design ce n'était pas de la rigolade.

De quoi rendre Lied dingue. Elle en voulait plus. Par un malheureux hasard, une peluche d'enfant s'était coincée dans une ventilation de sa pâtisserie préférée, provoquant un incendie. La boutique était donc actuellement fermée. Quel malheur, en ce premier weekend de réunion de famille ! Les joues de la sénatrice s'empourprèrent ; elle en voulait plus. Davantage de sucrerie, encore des ganaches, toujours plus de crème pâtissière !


« Où as-tu eu ces pâtisseries, Belphégor ?
- Lied, tu ne vas quand même pas...
- Dis-moi juste où.
- Seikusu, mais Lied vraiment je t'assure tu- »


La mercenaire ne put placer une syllabe de plus que la jeune femme aux cheveux rose était debout et se saisissait de sa veste. Soit. Elle partait donc pour Seikusu. Elle ne pouvait pas attendre que Belphy retourne en mission, dans un temps indéterminé, pour ravoir une gourmandise. Elle voulait maintenant, dès lors, et n'était pas capable d'attendre ne serait-ce que quelques heures de plus. C'était inadmissible ! Dans quelque hangar clos en périphérie, Lied tripatouillait une télécommande pour choisir sa destination. Par chance, la femme aux cheveux de sang étant elle aussi passée par ce portail fabriqué, ses dernières coordonnées étaient enregistrées, et pour une délicate fleur telle que Lied, qui ne s'y connaissait guère en mécanique technologie ou autre, il était plus simple de presser un unique bouton que de rentrer à l'aide d'un clavier des chiffres à n'en plus savoir que faire. Une lueur bleutée jaillit de l'anneau d'acier, alors qu'une sonnerie retentissait dans l'une des poches de sa veste. Elle n'avait pas besoin d'activer l'écran pour voir qu'il s'agissait au mieux de sa cousine, au pire de ses mères qui chercheraient à la dissuader de se rendre dans ce lieu peuplé de créatures barbares et masculines. Mais Lied était têtue, ce n'était pas nouveau. Elle serra sa veste un peu plus fort contre sa poitrine et traversa le portail en direction d'un monde plus appétissant.

Les rues de Seikusu étaient fort particulières : il y avait un peu de monde, autant des personnes qui allaient ou revenaient d'un travail de bureau, qu'elle remarquait à leur costume impeccable, que des petites familles, couples avec enfants ou non, qui se promenaient et profitaient allégrement de ce weekend ensoleillé. Les devantures des magasins étaient toutes plus colorées les unes que les autres, chaque regard sur l'une puis sur l'autre provoquant le défi entre les deux. Mais l'étrangère râlait. Dans sa colère et sa précipitation, elle n'avait emmené le carton qui indiquait sa destination finale, et quand bien même elle avait toute la journée voire plus, elle prenait le risque de ne jamais trouver ce qu'elle cherchait, ce pour quoi elle était venu, traversant les dimensions et abandonnant sa famille et son boulot. La première pâtisserie se présenta à sa vue. Elle porta les yeux vers des petites tartelettes de fruits brillants, comme enrobés de sirop. Lied renifla l'odeur, ce sucre parfumé qui gouttait sur une tartelette de fraises bien rouges... et elle fit la grimace. Les fraises n'avaient pas d'odeur ni de saveur, cultivée sans jamais voir la lumière du soleil. Elle en était sûre, une grande pratique de la gourmandise la rendait quasiment infaillible et intraitable à ce sujet. La demoiselle passa donc son chemin, poursuivant sa quête.

Quelques minutes plus tard, Lied, poursuivant sa route, remarqua du coin de l'oeil une enseigne. Elle ressemblait un peu à celle qu'elle cherchait sans vraiment être la même. Et puis, est-ce que les arabesques étaient vraiment violettes ? N'étaient-elles pas bleues ? Ou peut-êtres vertes ? En tous les cas, un homme portant un tablier proposait aux passants de goûter des macarons, assemblés en une chenille sculpturale fort colorée, digne d'un dessin animé pour enfants. C'était amusant, attirait les enfants, mais n'intéressait guère plus que cela la jeune femme. Du moins, jusqu'à ce qu'elle ne se fasse abordée. Le ton du pâtissier ne lui plaisait pas vraiment : il était familier, à la limite du vulgaire, et sa manière de lui tendre le fruit d'un dur labeur lui déplaisait tout particulièrement. Une jeune femme bien étrange se tenait là, à côté, mais ce n'est qu'à peine si Lied la remarqua. A vrai dire, elle était plus sceptique de la couleur de la petite pâtisserie ronde qu'on lui tendait qu'autre chose, un bleu pâle qui ne ressemblait à aucun fruit connu. Même une myrtille aurait donné une teinte plus violacée à la pâte cuite du macaron. Au bleuet, le biscuit aurait été plus odorant. La collerette était timide, mais pourtant, elle fit l'effort de prendre du bout des doigts le macaron et le porter à sa bouche. Ce n'était qu'un macaron au chocolat blanc qui avait reçu une dose de colorant alimentaire. C'était.... décevant. Et cela se vit dans la posture de la jeune femme, dont les épaules s'abaissèrent un peu. Peut-être était-elle trop habituée aux pâtisseries les plus délicates ? Elle termina malgré tout le macaron d'une bouchée, essuya ses lèvres avant de fixer l'autre femme, puis le pâtissier.


« J'espère que vous ne proposez pas que du chocolat blanc, et que ceux que vous vendez sont meilleurs que ceux-ci. Non pas qu'ils ne sont pas bons, mais je m'attendais à mieux, je dois avouer. »


Le pauvre homme ne répondit pas. Peut-être ne s'attendait-il pas à ce qu'une passante ait un verdict aussi pointu, ou peut-être venait-il de remarquer combien celle-ci était jolie. Ou de manière plus vulgaire, avait posé les yeux sur son décolleté qui mettait en valeur sa peau douce dans sa robe de soie blanche. Lied dirigea ses yeux bleus vers la jeune femme à côté d'elle, lui adressant dès lors un sourire doux.


« Il me semble que les éclairs doivent être mieux réussis, je ne saurais que vous encourager à y goûter. Je ne fais que passer, je cherche désespérément une boutique particulière qu'un membre de ma famille m'a conseillée. »


Malgré tout, elle avait fort envie de confirmer ce que son odorat lui disait ; elle était la reine du sucre, après tout ! Sauf qu'en mettant une main dans sa poche, sortant de là le bracelet qui lui permettait habituellement de payer ce qu'elle souhaitait à Tekhos, qu'elle percuta une chose, une toute petite chose de rien du tout. On ne payait pas ainsi dans ce monde-là. Dans sa précipitation, elle n'avait aucunement pensé à ce problème, et se retrouvait sans rien, là, dans cette ville, à chercher quelque chose qu'elle ne pourrait même pas quérir vu qu'elle n'en avait pas les moyens ! Sur son visage se lut la plus grande déception possible, son corps s'abattant sur lui-même tant elle était dépitée par sa bêtise. Elle entendait déjà une voix familière lui dire « Lied, tu es têtue comme pas permis, tu ne penses à rien dans ta précipitation ! ». Et elle n'avait franchement pas tort. La demoiselle perçut vaguement qu'on lui demandait ce qui n'allait pas, et elle ne put que répondre qu'elle avait laissé son portefeuille chez elle, et ne pouvait pas aller le récupérer.

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Prélude / Re : NOBLESSE KHUN [Anéa]
« le: samedi 05 décembre 2020, 15:18:33 »
Bonjour bonjour, et bienvenue à toi !
Concernant ce petit souci d'avatar, il vaut mieux que tu l'importes depuis tes propres fichiers que depuis un url, cela devrait régler ton souci.
Si le problème persiste, je ne peux que t'inviter à contacter nos z'adorables administrateurs.
Au plaisir ! \o/

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C'était un bordel sans nom, pour rester polie. Les mains dans les cheveux, enfermée dans son bureau, Lied Mueller essayait d'ignorer les martellements sur sa porte alors qu'on devait, encore, demander à poser une énième pile de documents sur son beau bureau de bois massif. Le Sénat fermait toujours ses portes un mois durant l'été, histoire de forcer les sénatrices à prendre du repos puisque beaucoup d'entre elles, pour ne pas dire la quasi-totalité, ne prenaient jamais de vacances. Sauf que, pendant ce temps, le monde continuait de vivre, de tourner, et de se casser la gueule. Les papiers s'accumulaient, les plaintes se superposaient, et le tout se retrouvait à attendre sagement le retour de sa victime après qu'elle se soit reposée. Et Lied, elle, refusait que cela arrive.

Barricadée dans son bureau, une chaise bloquant la porte dont la poignée s'agitait frénétiquement alors qu'on demandait de plus en plus fort, dans le couloir, à ce que madame la sénatrice veuille bien ouvrir. Chose qu'elle refusait. Elle était déjà sur ces foutues pile depuis deux semaines, avait pensé que ça irait, qu'elle en voyait le bout ! C'était avant qu'on ne vienne lui amener tout ce qui avait été stocké dans une autre pièce, du fait du manque de place dans son bureau. Dès la quatrième pile, elle avait condamné l'entrée. Des projets de loi, des amendements, des requêtes des différentes assemblées, des documents à signer, des factures, des rendez-vous, des lettres, des demandes de particuliers.... Un véritable enfer sur le bureau de la jeune sénatrice aux cheveux roses.


« Sénatrice Mueller, ouvrez s'il vous pl-
- Non ! Allez vous-en ! Je n'ouvrirai pas ! Jamais ! »


Envoyant voler une pile de papiers, la jeune femme se cacha sous son bureau, comme si quelqu'un la menaçait. Elle refusait d'avoir autant de travail. Pourquoi devait-elle en avoir autant ? Sa voisine n'avait-elle pas moins de papiers qu'elle ? Ou s'était-elle encore fait rouler, comme l'an passé, par un cercle de sénatrices qui auraient encore décidé de perdre leurs affaires sur son bureau ? Sa première réaction avait été de composer le numéro de sa mère, Myriade, pour essayer de trouver du réconfort. Mais elle n'avait pas laissé la première tonalité se faire qu'elle avait déjà raccroché. Ce n'était pas raisonnable, et elle savait combien elle tenterait de la motiver au travail. Ce qu'elle ne voulait pas. A la place, Lied appela la seule membre de la famille qui pouvait comprendre son irrépressible envie de fuir, de ne pas avoir toute cette paperasse nulle, et surtout, qui avait sans nul doute les moyens de la cacher juste le temps que, dans l'urgence de la situation, le travail soit délégué à d'autres pour pouvoir être effectué. L'attente que l'on décroche était horrible. Enfin, un bruit sec indiqua que quelqu'un avait répondu.


« Belphy ? ….. Belphy ? »


Il n'y avait aucune réponse, pas un son, absolument rien. C'était inquiétant, stressant, et Lied avait envie de hurler. Sauf qu'au bout d'une dizaine de secondes, elle entendit discrètement le bruit de quelqu'un en train de déglutir, et fit enfin le lien avec la situation.


« Violette ? C'est Lied, tu es là ?
- …. Li.... Lied ?
- Oui, c'est le téléphone de Belphy. Est-ce que tu peux me la passer ?
- Oh.... Oooh.... Oui je... De suite. »


C'était à peine si elle entendait Violette, qui avait sans doute paniqué en entendant la sonnerie et répondu, par réflexe, peu importe le téléphone. Elle ne s'en était pas rendue compte. Léger bruit de chiffonnement, indiquant que l'appareil avait quitté son oreille, alors que la sénatrice entendait le bruit de ses pas, avant que sa petite voix n'appelle la mercenaire propriétaire du téléphone, indique qui appelait, et lui donne délicatement l'appareil. Aussitôt qu'elle fut certaine d'être avec sa cousine, entendant celle-ci parler, elle éclata.


« Belphyyyyyyyyy je t'en prie sors-moi de là par pitié pitié pitié pitiééééééééé !
- Hein ? Quoi ? De quoi ?
- Du travaiiiiiil ! Je t'en priiiiiiiiiie ! »


Lied renifla bruyamment, essuyant du bras son nez coulant et ses quelques larmes tant elle était stressée. Sa cousine semblait à la fois perdue et amusée de sa situation. Lied lui fit part de son désir de fuguer du Sénat, juste quelques jours, quelque part où personne ne viendrait la chercher ! Et elle savait que Belphégor avait parcouru des mondes étranges, accédé à des lieux inatteignables en temps normal, et qu'elle était sans doute la seule à pouvoir l'y envoyer ! Bien sûr, elle n'était pas trop d'accord, disait combien c'était dangereux, déjà pour elle, mais d'autant plus pour elle et sa santé. Chose que Lied refusa, demandant simplement à ce qu'elle s'assure de son arrivée et de son départ. Juste quelques jours, que pouvait-il lui arriver en l'espace de quelques jours, hein ? Absolument rien !

C'est ainsi que quelques heures plus tard, Lied et Belphy étaient toutes les deux, après une exfiltration discrète, dans un des entrepôts de la famille où l'on rangeait toutes leurs babioles plus ou moins grosses, y compris l'espèce de double demi-cercle qu'était le portail dimensionnel inventé par sa mère pour aller vers un autre monde. Il était poussiéreux, un peu rouillé, mais en parfait état de marche. Lied n'avait jamais vraiment passé beaucoup de temps hors de chez elle, alors dans un autre monde, c'était plus qu'une nouveauté ! La mercenaire la mit en garde, concernant la tenue à adopter envers les créatures qu'elle allait rencontrer, le temps qu'elle allait y passer, tout un programme qu'elle enregistra mentalement et scrupuleusement. Certes, Lied ne voulait pas travailler, mais pas à n'importe quel prix. Elle lui embrassa alors la joue, et se dirigea vers le portail, dont la lumière lui brûlait presque les yeux.


________________________________________________________________________


Il faisait nuit noire, plus encore en raison des averses qui s'étaient abattues subitement sur la ville. La météo avait bien parlé de pluie, mais pas d'un tel rideau, qui obscurcissait la vue de tous les habitants, comme un voile claire dans cette nuit sombre et pleine. Surpris pas la pluie, certains trottaient sur le bitume trempé, se cachant sous les devantures pour progresser vers leurs destinations. Tellement pressés qu'ils ne voyaient pas cette jeune femme, là, trempée jusqu'aux os, qui s'était réfugiée sur les marches qui menaient à l'entrée d'un immeuble. Il suffisait de porter attention à son joli visage pour remarquer en quelques secondes ses yeux bleus, perdus, qui suivaient frénétiquement quelque mouvement qui passait sous son nez. Personne ne s'arrêtait, elle n'osait pas aborder quelqu'un, elle ne faisait, visiblement, qu'attendre que la pluie s'en aille, aussi bien au dehors que sur ses habits.

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Très docilement, la tekhane observait ce qu'on lui présentait, avec une attention toute particulière, qui allait des constructions de pierre aux petites figures humanoïdes qu'elle distinguait, jusqu'en passant par les couleurs de feuilles qui passaient sous son nez. C'était dur de ne pas faire l'enfant et ouvrir grand la bouche pour laisser ses yeux guider sa tête, d'une manière plus qu'innocente. Si ça n'avait tenu qu'à elle, si elle n'avait pas été dépêchée pour une mission diplomatique, elle serait déjà partie dévaler les rues. Ce fut d'ailleurs pour cette même raison que Lied écouta d'une oreille attentive, s'accoudant en prenant son visage en coupe, avant de sourire légèrement, ses yeux bleus se perdant un peu dans le vague. Elle le laissa finir, intégralement, avant de se permettre de répondre, sans bouger d'un pouce.


« Si je ne me sentais pas capable de tenir le coup, je ne serais tout simplement pas venue. Je n'ai pas le moindre problème vis-à-vis de la gente masculine, Sire. Je mène mes projets de lois en leur faveur à Tekhos, et c'est d'ailleurs une sacrée paire de manches. Si j'avais quelque grief à leur encontre, je n'aurais pas l'air bien digne, ne pensez-vous pas ? »


Elle se tourna enfin, et regarda dans les yeux le roi, une espèce de malice curieuse dans le regard alors qu'elle reprenait la parole.


« Drôles d'épousailles. Si ça semble être un problème, et si je puis me permettre, pourquoi ne pas intervenir et tenter de régler cette affaire ? Oh, et vous savez, parfois, une maladie n'est pas forcément une attaque, ça peut être... Quelque chose qui ne fonctionne plus, ou simplement, qui n'existe pas. J'espère que vous dites vrai concernant vos guérisseurs ! »


L'instant d'après, Lied fixait le souverain, et sentit une vague de chaleur lui monter du buste au visage : il tirait une drôle de tête. Elle avait sans aucun doute encore une fois non pas mis les pieds dans le plat, mais sauté à pieds joints dedans. « Pense à nuancer tes propos » qu'on lui disait, ou encore « Essaye de ne pas faire comme ta mère ».

Visiblement, ce n'était encore et toujours pas acquis, peut-être tenait-elle un peu trop de sa mère, justement. Ce n'était pas comme si elle connaissait grand chose aux systèmes de gouvernance par la monarchie, de toute façon ! La lueur de malice se mua en panique générale, déliant la langue de la demoiselle, qui chercha sur le champ un moyen de noyer le poisson dans un flot de paroles, qui ne faisaient, au final, que l'enfoncer davantage, alors que tout ce qu'elle aurait souhaité était simplement que ça se passe bien. Et un peu de repos, aussi.


« Non mais... Mais euh... Ce n'est pas que je doute de leurs compétences, mais si par exemple, je ne sais pas, si je glisse sur une pierre et me cogne, ou me coupe avec votre lame, si un de ces guérisseurs n'est pas là dans les dix minutes, c'est une Lied Mueller rapatriée en urgences, si ce n'est morte dans les minutes qui suivent ! Et euh... S'il y a un problème, il faut le régler, sinon, ça devient une catastrophe ingérable, et non pas que je vous pense incapable, mais il faut agir, et... Oh non j'ai quand même pas dit ça.. ? Il fait un peu chaud non ? »


Dire que la sénatrice avait viré au rouge était un doux euphémisme. Elle avait chaud, et surtout, la gêne combinée à la panique la faisaient surchauffer. Il était bien difficile de faire pire comme première approche diplomatique, ou présentation. Pour autant, ce n'était pas une nouveauté, elle avait toujours agi de la sorte, avait sa petite réputation de franchise sans détour qui prenait au dépourvu, et restait malgré tout dépourvu de bien des codes, plus encore ceux des pays étrangers. La jeune femme prit appui sur la rambarde de pierres, souffla un grand coup, se pinça même les joues, avant de demander toute penaude s'il était possible d'oublier cet instant. Elle n'avait point à dire qu'elle était désolée, cela se lisait sur sa figure, tout comme le fait qu'elle avait déjà été fortement réprimandée pour des faits similaires, voire peut-être pis encore que ce que le souverain avait sous les yeux.
 
L'instant d'après, Lied s'était reprise, retournée de nouveau de sorte à faire face à Serenos, ne gardant ses rougeurs sur son minois que pour prouver son ressenti de la température ambiante et tenter de se montrer assurée. Tout au plus moins gênée.


« Il me semble, et arrêtez-moi si je me trompe, que j'ai été envoyée auprès de vous dans le but d'assurer les divers accords qui relient nos deux états, y compris commerciaux. Et je ne vous le cache pas : je ne sais quasiment rien de Meisa. Quelques on-dits, des méfiances, … Mais du peu que vous m'avez présenté jusqu'ici, je suis plus que curieuse de découvrir. Et si vous le souhaitez, je serai ravie de répondre à quelque question de votre part. Même si elle est personnelle, dans la limite de ce que je me sens capable de révéler. Ce n'est que juste échange. »


Les petits papiers du Sénat ne s'étaient guère attardé sur le cas de Meisa. Recensement d'une demi-dizaine de maladies rares et typiques de la région, non-présentes sur les terres de Tekhos, un court rapport sur la façon de diriger, un vestige de transaction de métaux, la jeune femme avait tout copié et emporté sur papier avec elle, bien qu'elle constatait de l'inutilité de ses plus vieilles consœurs quand il s'agissait de s'intéresser au territoire d'un homme. Comment ne pas s'intéresser à un endroit où les pâtisseries étaient aussi délicieuses ?! Elle se demandait d'ailleurs s'il y aurait, un jour, moyen de faire venir ces délicatesses par delà les frontières, tout autant qu'elle se disait que cela devrait sans doute rester un secret jalousement gardé. Elle allait finir comme sa cousine Belphégor, à faire importer des produits illégalement, si elle continuait à saliver, ce qu'elle ne voulait surtout pas.

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Le coin du chalant / Re : La boîte de cupcakes est vide ! Oskuuuuuur !!
« le: jeudi 12 novembre 2020, 16:58:03 »
Pitit up, promis je mange personne !

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Beaucoup de politiciens finissaient, tôt ou tard, face à un pot de vin qu'ils avaient du mal à refuser. Un présent surréaliste, une somme importante, une place dans les hautes sphères... Que de choses que Lied avait déjà eu face à elle, mais avait toujours refusé. Des présents de bienvenue, elle en avait eu aussi, mais jamais elle ne s'était retrouvée face à ce qui la mettait dans tous ses états, à un point où elle pouvait presque accepter de faire des concessions qu'elle n'aurait normalement jamais faites. Les yeux pétillants, les lèvres fermement pressées, elle accepta le cadeau du roi, résistant de toutes ses forces à l'envie de se jeter directement sur la boîte pour tout goûter. Heureusement que le souverain des lieux l'invita à marcher, cette action lui permit de vite faire disparaître de sa vue l'objet de son désir immédiat, remercier le prince et lui dire au revoir, avant de suivre dans une grande rue remplie de commerçants. L'enfer de tentation pour la sénatrice, qui ne cessait de tout observer, songeant à la fois à ce qui attendait sagement d'être dévoré par ses soins, et tout ce qui l'appelait à portée de main. Au moins, le roi lui adressa la parole, rompant son fil de pensées alors qu'un sourire se dessinait sur sa figure.


« Nul souci à ce sujet, Sire. L'inverse aurait été plus étrange, vous pensez bien que je dois moi-même conserver une image plus que maîtrisée. Les Tekhanes sont redoutables. »


Même en étant elle-même Tekhane, Lied n'avait jamais vu plus fourbe qu'une femme de Tekhos, plus à même de faire absolument tout pour obtenir une miette de pouvoir ou détruire une autre. Cependant, alors qu'ils reprenaient la marche et lui la discussion, elle ne put retenir un soupir qui se mua en un sourire léger.


« Je serais presque curieuse de savoir ce qui a pu vous parvenir me concernant. Les réputations varient selon ce qui intéresse les dirigeants et politiques. Quant à re-.... Pas de protocole ? Quoi ?! »


La jeune femme fixa son compagnon de chemin avec de grands yeux, peu sûre de ce qu'elle avait entendu. Mais comme il ne cessait de sourire, elle porta une main à sa joue et se mit à rire. C'aurait été un euphémisme de dire que cela la rendait heureuse. Non pas qu'elle détestait son travail, mais elle s'était préparée à être en vacances, y avait renoncé sur le trajet, à en être dépitée. Alors rien qu'une journée, une courte journée, qui ressemblerait un tant soit peu à des vacances, c'était amplement suffisant pour faire rougir légèrement ses joues pendant qu'elle essayait de calmer son rire.
Immédiatement après, elle s'assit à même le sol, se fichant complètement de salir sa belle combinaison blanche, pour reprendre le cadeau de son arrivée, observer rapidement les petits mets pour se saisir d'une sorte de chou qu'elle goba tout entier. Si elle semblait déjà rouge par la chaleur et le rire, ses joues prirent leur plus belle teinte de rouge alors qu'elle ne put retenir un petit gémissement de bonheur pour venir ensuite essuyer un peu de crème sur le coin de sa bouche en se remettant sur ses pieds. Pas de protocole, aucune raison de se maîtriser fermement pour faire bonne figure, surtout qu'elle avait toujours trouvé ça impoli de ne pas goûter un présent devant son émetteur, mais ce n'était pas l'avis de ceux qui décidaient des règles à suivre.


« Deux choses. La première, vous n'auriez pu me faire plus plaisir avec ces petits gâteaux, je crois que rien ne me plaît plus que ce qui est sucré. Les pâtisseries tekhanes sont industrielles et sans saveur, celles-ci... Délicieuses. Et enfin, je serai plus que ravie de découvrir la cité en votre compagnie. »


Le Tekhane se trouvait soudainement bien plus détendue, faisant démonstration de sa bonne humeur éternelle alors qu'elle observait avec plus d'enthousiasme encore les étales. Elle ne connaissait même pas un cinquième de ce qui se trouvait sous ses yeux, tout lui semblait aussi intriguant qu'appétissant. Tekhos pouvait se vanter de sa technologie, de son industrie, mais rien ne pouvait remplacer ce qu'une personne pouvait cuisiner ou les goûts et parfums que donnait une plante bien entretenue en pleine terre. Alors qu'elle faisait quelques pas, jetant un coup d'oeil à tout ce qui s'offrait à sa vue, une pensée ne pouvait pas s'extraire de son esprit, celle qu'elle avait beaucoup à découvrir, et avait ainsi perdu énormément de temps à l'âge des découvertes de la vie. Cette pensée l'amena ainsi à se retourner auprès du roi pour lui poser une question, à mi-chemin entre la simple curiosité et une ouverture amicale de la jeune femme sur sa personne pour établir les prémices de toute relation.


« Je n'ai que bien peu entendu parler de madame Ysna, mais il me semble qu'elle souffrait d'une pathologie. Nous parlions tout à l'heure de rumeurs, dites-moi, Sire, savez-vous ce que sont les enfants-bulle ? »


C'était là une idée quelque peu amusante de remarquer que les Tekhanes envoyées à la cour de Meisa se trouvaient être toutes deux malades et non-guéries par les prodiges de technologie de leur contrée natale, ce qu'elle partagea à Serenos sans pour le moment entrer plus profondément dans les détails. Elle ne savait précisément ce qu'il savait à son sujet, bien qu'il ne pouvait accéder aux nombreux articles numériques la concernant, de son enfance chaotique surmédiatisée à son entrée dans la politique, rien ne l'empêchait de se renseigner, et par précaution, elle préférait ne pas s'épancher, à moins qu'il le lui demande, évidemment. Au moins laissait-elle entendre qu'elle n'était pas le moins du monde réticente à s'ouvrir envers lui, un souverain masculin qu'elle connaissait deçà une poignée de minutes, fait que bien peu de ses congénères auraient fait en plusieurs mois de labeur. C'était aussi naturel chez elle que l'inverse l'était communément pour ses camarades tekhanes, de manière tout à fait surprenante lors de la première rencontre avec la jeune sénatrice, un peu moins lorsque le regard se posait sur son visage joyeux et bienveillant.

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Prélude / Re : Ces dames des sables, loin de tout.
« le: samedi 18 juillet 2020, 00:17:52 »
Alors.... Sur une base de huit de l'heure, tarif ami évidemment, pour six heures de travail, je viens réclamer mon paiement, siouplaît '^'
J'accepte les virements, les chèques, les cadeaux et les pouyous ! En plusieurs fois et avec un délai intéressant !

Merci d'utiliser les services de kwirrection !
Enfin, pas trop quand même, je suis pas responsable des validations et des abandons de lecture de ces quinze pages. Meh 'w'

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La chaleur ambiante accompagnée par l'odeur fleurie et fraîche avait de quoi détendre toute âme y faisant face, apaiser les plus farouches esprits et permettre ainsi d'en profiter autant que possible. La sénatrice n'y échappait pas, ses paupières papillonnant alors qu'elle observait avec le tout de son attention fatiguée ces campagnes étonnantes. Ici, pas d'engin métalliques pour faire les cultures, pas de plantes poussant à la verticale en série, pas d'automatisation, et surtout de la terre, de la terre à perte de vue, et plein de petites mains enfoncées dedans pour faire les récoltes. C'était un spectacle passionnant et intriguant qu'elle avait là sous les yeux alors qu'elle s'était assise au rebord de la route, le visage dans ses mains en coupe, la mine pensive. Son accompagnateur lui faisait penser à ses mères, toujours à lui dire de privilégier telle ou telle chose pour son bien, protéger son petit être si fragile et vulnérable. Quand allait-on enfin la prendre un peu au sérieux quant à sa capacité de prendre soin d'elle elle-même ?

La soudaine apparition d'un vortex la prit de surprise, bien qu'elle n'en laissa rien percevoir ; c'était le minimum de tenue à avoir dans cette situation, devant l'homme à côté d'elle, et surtout, la troupe qui sortit de l'éclat lumineux. Sur l'instant, elle se sentit bien petite, même alors qu'elle s'était relevée plutôt rapidement, devant ces hautes statures, ces airs étrangers qui l'intimidaient quelque peu. C'était toujours ainsi, lorsqu'elle se retrouvait face à de nouvelles personnes, et elle tâchait de le dissimuler comme elle le pouvait. Néanmoins, une figure singulière s'approcha et lui tendit une main qu'elle prit délicatement, ne parvenant à complètement dissimuler le léger soulagement d'avoir affaire à une personne qui ne lui était pas totalement inconnue. C'était certes minime, mais somme toute appréciable.


« En effet votre Altesse. Je suis navrée de l'imprévu qu'est l'absence de ma collègue. »


C'était, à ses yeux, la moindre des choses de s'excuser, même si ce n'était pas de son ressort. Elle n'avait vu le prince que de loin durant le congrès, sollicitée de part et d'autre par plusieurs personnes, notamment de la présidente du Sénat, mais celui-ci avait su se faire remarquer par ses interventions judicieuses. Au contraire de Lied qui avait tendance à se faire remarquer pour d'autres raisons, qui apparaissaient bien souvent aussi dans ses déplacements et qu'elle s'attendait toujours à devoir confronter. Elle salua le roi comme il se devait, habituée à tous ces protocoles de salutations, du moins jusqu'à ce que le prince ne fasse mention de son âge. La sénatrice avait quelques bases dans cette langue étrangère qu'elle avait trouvée étonnante lors de ses quelques cours d'initiation deçà quelques années, qui lui permettaient de comprendre des phrases simples composées de mots simples, telles que celles de bienvenue, mais même sans comprendre ce que le roi Serenos venait de prononcer, elle avait assez de lucidité pour comprendre l'allusion, peu importe la langue qui était employée à cette intention. Ses fins sourcils roses de froncèrent, accompagnés par une petite moue quelque peu vexée, avant que Lied ne se reprenne, croisant ses bras sous sa poitrine.


« En effet, je suis la plus jeune sénatrice qu'ait jamais vu Tekhos, je suis en fonction depuis trois ans, et ai déjà fait bien plus que mes collègues deux fois plus âgées. Il me semble donc que mon expérience n'est en rien entachée par mes 26 ans, bien que je puisse vous accorder qu'il est légitime d'en douter. »


Si elle s'était d'abord montrée vexée, elle parut ensuite bien plus posée, plus affligée qu'agacée. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait à justifier de son statut, tout comme elle était consciente que ce ne serait sans doute pas la dernière. Cela lui permettait de relativiser rapidement, d'autant qu'elle ne le prenait pas vraiment mal, à l'inverse de quand on l'accusait d'avoir eu son poste soit en raison de son physique, soit par sa famille. Ses bras retombèrent le long de son corps alors qu'elle reprenait.


« Le voyage en lui-même fut plaisant, un plaisir pour les yeux, merci de vous en inquiéter. J'aurais malgré tout préféré en profiter davantage, je ne vais pas vous cacher que je suis épuisée. Je ne m'attendais pas à enchaîner deux longs déplacements. »


Pour une première rencontre, ce n'était peut-être pas le mieux d'entamer avec un échanges assez incisif, mais la jeune femme comptait sur cette preuve de franchise pour laisser voir qu'elle était pas du genre à se laisser marcher dessus et courber l'échine. Elle était sénatrice, une position de force, et comptait bien montrer qu'aussi jeune soit-elle, elle méritait amplement cette place. Devant un roi comme n'importe qui. Lied détourna ainsi les yeux du prince pour observer un peu son hôte, qui, elle l'avait bien remarqué, ne cessait de la fixer, à un point où elle en était à se demander si elle avait bavé sur son haut, ou s'il lui restait des miettes des biscuits qu'elle avait dévorés sur les seins, quoi qui puisse justifier autant d'insistance. Ses coudières n'avaient pas bougé d'un pouce, de la même manière que ses bretelles, ses cheveux n'avaient pas décidé de partir en festival, tout était donc à ses yeux normal, en dehors du fait qu'elle tranchait littéralement à côté de ses hôtes. Il était aussi évident qu'en comparaison du roi, elle était jeune. Il ne faisait pas vieux pour autant, mais le poids des responsabilités se lisait sur son visage, au même titre que sur sa stature. Lied ne savait que trop en penser, aussi se contenta-t-elle de ne juste pas trop penser, suivant simplement quand il fut temps de quitter les lieux. Fatiguée ou non, elle avait du travail à faire, et ne comptait en aucun cas y déroger.

En revanche, Lied ne s'attendait pas à revoir de plus près cette sorte de porte de lumière. Cela ressemblait assez aux portails que la machine fabriquée par sa mère faisait, mais en tellement plus grand, plus stable, et comme... électrifiant, qu'elle en fut particulièrement surprise, levant le nez pour regarder. C'était la première fois qu'elle voyait ce genre de choses, bien qu'elle ait lu à ce propos dans des livres, ou entendu parlé, jamais elle n'y avait eu affaire directement. Si elle n'avait pas su cela peu avisé, elle aurait tendu la main pour toucher, mais la demoiselle garda ses mains bien en place, avec comme seule idée en tête de suivre gentiment, du moins, jusqu'à découvrir un nouvel endroit. La chaleur n'en démordait pas, et sa tenue était loin d'être adaptée, mais elle n'en avait que faire, gardant la tête levée pour observer ce qui se trouvait offert à ses yeux. Elle était bien loin de Tekhos, transportée dans un ailleurs extraordinaire, et ses yeux bleus étaient ceux d'une enfant qui découvre le monde. C'était en effet le cas. Pourtant, elle redescendit de son petit nuage pour finalement demander avec exactitude ce qu'on attendait d'elle, puisqu'elle n'avait pas été mise au courant, seulement dans les grandes lignes durant son trajet, ce qui était bien maigre en plus de la mettre dans la délicate position où elle ne savait guère ce pour quoi elle était présente, position qui la mettait mal à l'aise. Il était dur d'affirmer une position quand on ne sait guère ce que l'on a à faire, tout au plus qu'il s'agissait de maintenir les peu de liens entre les deux nations. Mais si Lied manquait de connaissances sur les terres dont elle foulait le sol, elle n'en était pas moins pleine de volonté, et ajouta qu'elle souhaitait, si possible, que quelqu'un l'aide à remédier à ces lacunes. D'autres auraient eu bien d'autres requêtes, surtout lorsqu'ils pouvaient avoir aussi chaud, faim et sommeil que Lied, même si elle se questionnait sur les douces sucreries que pouvait abriter ce royaume. Laquelle tomberait la première sous ses dents ?

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« Tu es sûre que ça va aller, vraiment ? Le docteur Ruand n'a rien trouvé d'anormal cette fois ? Elle t'a donné des cachets au cas où ? Il paraît qu'il y a plein de maladies rares, et tu sais bien qu'ils n'ont pas nos moyens, et si jamais....
- Maman, du calme, bon sang ! »


Installée confortablement sur son siège à l'arrière d'une voiture spécialement dépêchée pour ce long trajet, Lied soupirait devant le visage inquiet de sa mère, qui s'était enfermée dans son bureau malgré le travail et les râles de ses collègues pour passer ce court appel vidéo avec sa petite fille qui partait bien loin de chez elle. Elle n'était pas foncièrement d'accord, mais ne pouvait la forcer à rester, seulement bien lui demander si elle était préparée. Ce qui, soyons honnête, n'était pas le plus utile, puisque la jeune sénatrice ne pouvait pas vraiment faire demi-tour, alors qu'elle était déjà sur le trajet depuis deux longues heures. De toute manière, ce n'était guère son premier voyage, aussi était-elle parfaitement préparée : un gros sac rempli de ses habits et de ses affaires pour travailler, ainsi qu'un second plus petit, contenant des médicaments en passant par un gros oreiller douillet jusqu'à ses cubes en bois adorés. L'âge adulte ne l'empêchait pas de les adorer et ne vouloir s'en séparer, même les quelques semaines qu'allaient constituer ce voyage.


« J'aurais tout de même préféré que tu partes avec Belphégor, tu sais ?
- Et tu sais qu'elle ne pouvait pas venir, elle a du travail avec June, que Violette ne peut pas partir et qu'elle ne partirait pas sans elle. Ca va aller, ne t'inquiètes pas, je suis grande tu sais ? Ce n'est peut-être pas Tekhos, mais ce n'est pas pour autant comme si j'allais dans un désert et qu'on allait m'accueillir en tirant à vue. Allez, va travailler maman, je te rappellerai de toute façon. Tu embrasses mama pour moi ?
- Bien sûr. Prends soin de toi ma puce. »


L'appel se coupa sur le sourire aimant de sa mère, avant que la jeune femme ne range son petit outil dans une poche de son sac. Elle ne faisait pas vraiment la fière en réalité, angoissée à l'idée de quitter son pays, une sécurité à laquelle elle était habituée, toute seule. Elle avait demandé à son amie Sylphe de l'accompagner, mais elle était mobilisée autre part, et avait dû déléguer à une autre de ses camarades, qui conduisait sereinement la sénatrice vers sa destination. Si elle avait rassuré sa mère concernant sa préparation, elle n'était pas réellement sûre d'avoir tout emporté. Après tout, elle était revenue dans la nuit d'un autre déplacement, et n'avait qu'à peine eu le temps de laver ses affaires, les jeter de nouveau dans son sac, changer deux trois choses avant de repartir après une courte sieste histoire de ne pas avoir la tête d'épuisée typique de la famille Mueller : les cheveux en pagaille, un maquillage naturellement violet sous les yeux, et un esprit en décalage. Au moins avait-elle l'air présentable, dans des habits propres, coiffée, et une bouille à peu près fraîche. Elle aurait voulu crier qu'elle voulait des vacances, le hurler dans l'habitacle, mais cela n'aurait servi à rien, c'était son travail.

Appuyant sa joue contre la vitre, Lied observa les paysages qui défilaient lentement sous ses yeux. C'était tellement différent de Tekhos et ses hauts buildings aseptisés, ou leurs plantes à l'odeur de plastique. Il y avait une certaine pureté dans ce qu'elle observait, dans ces étendues de terre plates, où les plus hauts éléments se trouvaient être quelques bosquets d'arbres verts. Un instant de fatigue la prit alors qu'elle pestait intérieurement sur les raisons de sa venue. Jusqu'à la veille du départ, c'était une autre sénatrice qui avait été désignée pour partir, mais cette dernière avait eu sa fille malade, et avait dû annuler à la dernière minute, ce qui lui retomba dessus, elle, seule sénatrice qui n'avait aucune mission dans les semaines à venir. Elle avait posé des vacances, bon sang ! Ses premières vacances de l'année ! Hé bien non, elle avait dû revoir ses plans. Ses superbes vacances en bord d'eau claire avec sa famille, reportées, et à la place, elle allait devoir se contenter d'un pays... dont elle ne savait rien. Elle n'avait été prévenue qu'au dernier moment, et n'avait pas eu un seul instant pour se documenter. L'histoire de ce pays, ses coutumes, son climat, elle n'en avait aucune idée. Le peu qu'elle savait, c'était sa mère, Luxienne, qui le lui avait appris deçà quelques minutes, après s'être cloîtrée pour faire une rapide recherche pour elle. Et cela se résumait à bien peu de choses. Sa secrétaire l'avait appelée, paniquée, alors qu'elle rentrait d'une négociation difficile qui l'avait épuisée, et elle n'avait pas manqué hurler avant de se rabattre sur sa conductrice pour qu'elle fasse bouger son appareil plus vite. Tout le trajet, elle l'avait passé à demander que l'on change ce qui était prévenu initialement pour sa collègue : pas d'hélicoptère, elle craignait que ça fasse un peu trop, vu là où elle se rendait, et préférait pouvoir observer les environs, même si cela prenait plus de temps. Il avait aussi ainsi fallu lui trouver une nouvelle conductrice, ce qui n'avait pas été une mince affaire. Elle n'avait aucune idée de ce qui avait été fait auprès de son hôte. Les avait-on averti que c'était une autre sénatrice qu'ils rencontreraient ? Qu'elle viendrait plus tard que ce qui avait été convenu ? Est-ce qu'au moins quoi que ce soit avait été prévu et convenu, ou allait-elle débarquer sans invitation ? Ce ne serait pas la première fois, et ça avait eu tendance à mal se passer. Un vague souvenir d'un accueil aussi glacial que la cellule qui avait été sa chambre pendant une journée, le temps que le Sénat Tekhan hurle, furieux du traitement accordé à leur plus jeune sénatrice, un affront heureusement bien vite effacé, du moins assez vite pour qu'il ne remonte pas aux oreilles de ses mères.

Le véhicule passa à une vitesse un peu trop importante sur une roche, ce qui réveilla immédiatement Lied dans un sursaut, la faisant s'accrocher à ce qu'elle pouvait en grommelant. Peut-être que pour une fois, elle aurait dû mettre ses principes de côté et choisir un confort certain, ou voire même envoyer paître ses collègues et rester chez elle en attendant ses si précieuses vacances. Ou demander un report, juste de deux jours, le temps de se reposer et se préparer à ce qu'elle pouvait rencontrer, ou même encore organiser un peu mieux son voyage. Prendre le temps d'avertir que ce serait elle qui se présenterait, tel jour, telle heure, à tel endroit, de telle façon. Au lieu de quoi, elle n'en savait trop rien, voyant juste, au loin, ce qui ressemblait aux premières habitations, ce que confirma la soldate qui conduisait, en lui annonçant qu'elles approchaient de la frontière. A partir de là, c'était le flou absolu. Aucune des deux ne savait ce qui allait se passer. Elles ne savaient pas ce qui avait été prévu à la base pour la collègue de Lied, il n'y avait eu aucune consigne là-dessus, mais par bon sens, elle supposait que c'était ici qu'elle allait devoir renvoyer sa petite garde personnelle et poursuivre toute seule, ou au mieux, accompagnée par les locaux. De toute façon, le véhicule se stoppa, et Lied en descendit quand on leur demanda d'attendre ici, sortant de son sac un petit paquet de biscuits pour grignoter, le temps d'attendre.... attendre. Attendre elle ne savait trop quoi, à vrai dire, elle n'avait pas écouté.

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Le coin du chalant / La boîte de cupcakes est vide ! Oskuuuuuur !!
« le: jeudi 18 juin 2020, 15:26:40 »
Mesure préventive : en raison d'une surcharge de travail, je ne suis actuellement pas en mesure d'assurer de RP. Navrée pour le dérangement, nous nous retrouverons vite je l'espère !


Abruhjoursoir selon l'heure qu'il est chez vous !

Déjà, merci de passer lire ce petit post, c'est soit par envie de jouer avec moi, soit juste pour fouiner que vous lisez ceci, mais en tous les cas c'est votre curiosité qui vous a menée jusqu'ici !
Parlons peu parlons bien, voici un bref résumé de Lied pour les flemmards qui n'ont pas jugé bon de consulter sa fiche :

Lied Mueller est une jeune sénatrice tekhane à la santé un peu fragile, aussi douce que bienveillante envers son prochain, et ce, même s'il s'agit d'un être masculin. Elle découvre encore un peu le monde, avec parfois une certaine innocence naïve qui peut lui jouer des tours.


Une liste non-exhaustive de pistes exploitables avec ma mignonne demoiselle qu'il ne faut quand même pas prendre pour une imbécile :

Découverte diplomatique :
Le Sénat Tekhan envoie souvent des représentants vers les pays voisins afin d'établir de nouveaux liens ou simplement en visite, voire simplement proposer un accord commercial. Lied a beau être sénatrice depuis déjà quelques années, elle a encore à apprendre, et se retrouve ainsi souvent envoyée à ces rencontres, à la fois pour s'améliorer, mais aussi car son joli minois semble être un atout de taille pour lui faire obtenir gain de cause, sciemment ou non.

Curieuse innocente :
Adulte accomplie et confirmée, il n'empêche que Lied a peu de connaissances sur le monde, quand bien même elle considère que c'est en connaissant au mieux les peuples et leurs territoires qu'elle peut au mieux prendre ses décisions de sénatrice. De cette manière, elle enchaîne les voyages, au sein de Tekhos comme des autres pays, cherchant à accumuler rencontres et découvertes. Il lui faudrait peut-être un guide, elle risque d'avoir besoin de plusieurs coups de main.

L'héritage familial d'un génie :
La famille Mueller possède à elle seule tout un domaine pharmacologique et scientifique, d'une ampleur considérable. Luxienne Mueller, la mère de Lied, a un jour créé une machine pour reproduire l'effet des portails Terrans et se déplacer dans d'autres mondes... Et Lied vient de mettre la main dessus ! Par accident ou non, la demoiselle débarque dans votre univers, accepterez-vous de prendre soin de cette pauvre âme perdue et confuse ?

Cessons de voir ces gens comme des objets :
Lied est une fervente protectrice des droits de tous, quelle que soit leur origine ou même leur sexe. Étranger, homme de Tekhos, esclave ou simple malchanceux ayant des comptes à rendre à la justice, elle peut dans tous les cas venir en aide, et ce sans réfléchir aux conséquences de ses actes avant de s'en mêler.

Ô douce sucrerie savoureuse :
Peu sont ceux au courant de ce petit détail, minuscule petit faible que possède la demoiselle pour le sucre. Un TRES gros faible pour le sucre. Pâtisseries, loués soient les cupcakes, bonbons, sirops ou fruits, Lied les adore et ne sait trop comment y résister, au point de pouvoir être malade d'en être privée. Sciemment ou non, cette faiblesse servira-t-elle les intentions d'une personne souhaitant se rapprocher d'elle ?


Vous avez d'autres idées ? Je suis à votre écoute !

En tous les cas, vous pouvez me contacter par MP ou bien par Discord si vous souhaitez jouer aux côtés de Lied.

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Blabla / Re : Pour mieux se connaitre
« le: mercredi 10 juin 2020, 20:01:36 »
C'est rigolo de relancer les vieux trucs \o/


- Prénom : Emmy

- Âge : 21 ans

- Pseudos : Kiwi, Xenon, Loa

- Signe zodiaque : Poissons

- Sexe : Femme

- Couleur de cheveux : Bruns

- Couleur des yeux : Noisette

- Décris ton caractère : Réservée, discrète, chieuse et émotive ?

- La partie de ton physique que tu aimes le moins ? : Ma tronche.

- Ce qui t'effraie le plus ? : Me retrouver définitivement et totalement seule.

- La chose dont tu es la plus fière ? : M'être reprise à temps en mains pour ne pas sombrer dans la folie et le désespoir. Je ne me sens légitime à être fière que de ce que j'ai pu accomplir moi-même.

- Qu'est-ce qui t'agace le plus ? : Que l'on pense pouvoir me casser du sucre sur le dos et me prendre de haut sans que je ne puisse être au courant et riposter.

- Votre plus gros défaut ? : J'hésite entre mon entêtement et ma crainte excessive.

- Votre plus grande qualité ? : Euuuuuuuuh.... qualité..... Prévenance et organisation ?

- Le sentiment le plus beau qui existe ? : Plénitude.

- En termes de charme, sur 10, quelle note te donnerais-tu ? : Certains jours j'ose me mettre un 7/10, d'autres un 2, voire même un -4 si on me montre une photo de ma tête, berk berk berk.

- As-tu un tic ou une manie ? : Mettre mes cheveux derrière mon oreille gauche, même s'ils y sont déjà je fais le geste.

- Avec qui aimerais-tu être en ce moment ? : Mon bintamour adoré.

- Personnes que tu hais le plus ? : Un sombre connard qui a détruit mon adolescence, mon estime de moi, et m'empêche encore de me sentir bien.

- Sors-tu avec quelqu'un ? : Oui, avec mon BINTU !

- Aimes-tu bien quelqu'un ? : Bah, suffit de lire au dessus, mon BINTU ! Et d'autres, évidemment ! Il ne prend pas autant de place que ça !

- Es-tu amoureux, si oui de qui ? : TU SAIS LIRE OUI ?! è.é Ca sert à quoi de sortir avec quelqu'un qu'on aime pas ! MON BINTU !

- Quelle est la personne que tu as le plus aimé dans ta vie ? : MON. BINTU.

- À ton avis, qui peut secrètement t'aimer ? : Bah le principe d'un secret c'est qu'on ne doit pas le savoir '-'

- Meilleur copain ou copine ? : Oui.

- Qui vas-tu voir pour des conseils ? : Mon bintu, ou un ami particulièrement attentif.

- Quelle est la question que tu n'aimes pas qu'on te pose ? : « T'as mangé quoi ? », je sais que ça peut paraître con mais foutez-moi la paix avec mon assiette, merde ! A égalité avec « Ca va ? » quand ma sale tronche montre clairement la réponse.

- Vers qui viens-tu pleurer ? : Personne, et c'est bien le problème. Je me cache.

- Ton plus grand rêve ? Être débarrassée de toutes mes inquiétudes et enfin vivre, simplement.

- Fumes-tu ? : NAH !

- Que regrettes-tu le plus ? : D'avoir cherché à me détruire pour faire plaisir à des gens qui n'en valaient pas la peine.

- As-tu déjà essayé de contacter des esprits ? : Je sais foutrement plus.

- Style de musique ? : J'écoute un peu de tout, mais j'ai une nette préférence pour le rock, métal, rock alternatif, bref vous voyez le genre, tant qu'il y a un bon rythme bien pulsé.

- Film préféré ? : Je fais pas dans les « préférés », mais en film marquant que j'aime toujours autant regarder, on pourra dire Nausicaä de la vallée du vent.

- Votre fantasme ? : Non mais ça vous regarde pas, ça !

- Votre meilleur moment ? : Le nouvel an passé avec mon bintu, roulés sous la couette l'un contre l'autre avec un pomelo qu'on partageait devant Le Voyage de Chihiro, coupés du reste du monde dans un petit cocon de chaleur et de bonheur.

- T'a-t-on déjà fait souffrir ? : Absolument, très souvent, trop souvent.

- As-tu déjà été si bourrée que tu es tombée dans les pommes ? : Non, et pourtant certains ont essayé 'v'

- As-tu déjà sauté une journée d'école ? : Comme tout le monde, oui.

- As-tu déjà eu un ami imaginaire ? : Non.

- As-tu déjà pleuré pendant un film ? : Bien sûr.

- As-tu déjà eu le béguin pour un prof ? : Non, je les respectais trop pour ça, ou à l'inverse, je les méprisais trop.

- As-tu déjà pleuré ? : Je pleure tellement et si souvent que je me demande comment je fais pour ne pas me déshydrater.

- As-tu déjà été très fort en colère sur quelqu'un ? : Oh que oui !

- As-tu déjà été déçue par quelqu'un ? : Souvent.

- As-tu déjà déçu quelqu'un ? : Forcément.

- As-tu déjà été trahie par quelqu'un ? : Malheureusement.

- As-tu déjà insulté quelqu'un ? : Quotidiennement.

- As-tu déjà nettoyé ta chambre ? : Evidemment.

- As-tu déjà fait le linge ? : Assurément.

- As-tu déjà fait la cuisine ? : Naturellement.

- Crois-tu en toi ? : Absooooooooolument pas !

- Crois-tu en tes amis ? : Déjà plus qu'en moi, mais certainement pas assez.

- Crois-tu en l'amour ? : Pourquoi je serais en couple si j'y croyais pas ? 'w'

- Ton parfum préféré ? : Parisienne ou Coach.

- Es-tu plutôt jour ou nuit ? : Nuit.

- Sinon plutôt été ou hiver ? : Je serais plutôt automne, mais tant qu'à faire, été, je peux mettre des robes !

- Dessin animé préféré ? : Tex Avery et Tom & Jerry, c'est toute mon enfance.

- Livre préféré ? : J'en ai lu tellement qu'en choisir un préféré... La saga du Monde Emergé m'avait sacrément plu quand j'étais plus jeune.

- Glace préférée ? : Peanut butter cup B&J.

- Matière préférée ? : Biologie, français et arts plastiques, je ne trancherai pas.

- Es-tu célibataire ou prise ? : T'as toujours pas appris à lire à ce que je vois.

- Ta chanson préférée ? : En ce moment j'ai constamment en tête The Wolf de SIAMES.

- Ton chanteur ou ta chanteuse préféré ? : Je fais pas périodes de préférence, donc nah.

- Ta boisson alcoolisée préférée ? : La bière, la bière, la bière !

- Ta couleur préférée ? : Le noir n'étant pas une couleur, je vais dire le turquoise.

- Que représente-t-elle pour toi ? : Le calme, une certaine liberté, et surtout mes propres goûts.

- Quel est ton chiffre favori ? : 15, sans raison apparente.

- Quel est ton pire problème en ce moment ? : L'incertitude de mon devenir.

- À quoi penses-tu avant de t'endormir ? : A une histoire pour m'endormir le plus sereinement possible.

- Les choses que tu emmènerais sur une île déserte ? : De quoi dormir et manger confortablement.

- Ta chambre prend feu, que sauves-tu ? : Je vais surtout chercher l'extincteur pour éteindre le feu, pardi.

- À ton avis, que pensent les gens de toi quand c'est la première fois qu'ils te voient ? : « Qu'est-ce qu'elle est froide cette fille, franchement pas drôle... Elle fait peine à voir. »

- Qu'est-ce qui te fait rougir ? : Tout compliment.

- Le mot que tu dis le plus ? : Bruh.

- Où seras-tu en 2022 ? : Si tout va bien, dans ma propre salle de classe avec des bambins qui vont se demander ce que je fous au bureau de la prof.

- Aimerais-tu être célèbre, pourquoi ? : Surtout pas ! Laissez-moi dans l'ombre.

- La chose à laquelle tu penses en te levant le matin ? : « Qu'est-ce qui va encore me tomber sur la gueule ? »

- Occupation préférée que tu fais à la fin de la semaine ? : Je profite de mon bintu en papotant sur discord, parfois je dessine, j'essaie aussi d'écrire.

- Quelles personnes signifient ton idéal féminin et masculin ? : J'en ai pas '-'

- À qui laisserais-tu lire ton journal intime ? : A personne, vu que j'en ai pas.

- Racontes-tu du mal des autres ? : Broui, mais que s'ils le méritent.

- Que fais-tu pour te défouler ? : Je cours !

- Quel métier aimerais-tu faire ? : Professeur de français en collège. C'est bien parti pour d'ailleurs.

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Merci Clad~

Oui c'est moi Serechou \o/ Pouyous !

88
Merci n'Anéa pour la validation rapide \o/
Direction les jeux et, je le répète encore, mais ça m'avait bien manqué ici  :-*

Et merci Ahri, même si je te vois venir avec tes grosses patounes !~

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Identité : Lied Mueller
Âge : 26 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine tekhane
Sexualité : Homosexuelle, c'est ce qu'il faut toujours répondre en public. Après...


Physique :
Malgré avoir dépassé l'âge de l'enfance, gagné les atours de l'âge adulte, Lied Mueller a conservé un charme délicat tout en finesse, où la douceur des traits de sa jeunesse côtoient avec élégance ceux de la femme qu'elle est devenue et tâche au mieux d'être, avec toute la difficulté qui peut en résulter. Certains diraient que la nature a su gâter cette enfant, mais d'autres plus avisés reporteraient cette beauté sur quelque résultat de l'attention portée par ses mères, voire quelque compensation pour ses débuts de vie des plus désastreux.
Tout comme celle qui l'a mise au monde, Lied n'est pas une tekhane de haute taille, dépassant de peu la moyenne de ses congénères, ce qui n'a guère était le cas durant son enfance, où elle était bien souvent la plus petite de ses classes. Son corps a tardé à se développer, comme pour la retenir plus encore dans l'enfance, l'allonger pour compenser le temps perdu, faisant que la jeune femme se vit en très peu de temps passer d'un corps d'enfant à celui d'une femme voluptueuse. A l'époque légèrement complexée, surtout vis-à-vis des courbes de sa famille, Lied n'a à présent plus à rougir, suivant la lignée avec une poitrine douce et opulente, ronde et lourde, qui s'accompagne de hanches toutes en courbes et bien marquées, au même titre que son fessier. La jeune femme n'est pas très épaisse, comme si ses bras menaçaient de se briser si elle venait à trop s'appuyer dessus, ou son ventre marquer ses côtes si elle sautait le moindre repas, quand bien même elle se laisse aller à quelque douceur un peu trop souvent. De manière plus globale, Lied et bien faite, très bien faite, savamment proportionnée, belle petite poupée aux traits angéliques, qu'il est bien dur de ne pas remarquer lorsqu'elle vient à se promener au dehors, ou lorsqu'elle n'apparaît pas sur une couverture. Rares sont les tekhanes à avoir tant marqué l'esprit et le cœur par leur joli minois, surtout à un si jeune âge. Lied a hérité de la chevelure rose de sa mère, dans une teinte plus pâle que celle de cette dernière qui tire vers celle de la fleur, plus proche de la couleur d'un lait à la fraise, onctueux et sucré, s'écoulant sur ses épaules blanches dans de délicieuses boucles et ondulations qui ne sont pas sans rappeler celle de sa parente, bien que bien plus disciplinées. Une coupe longue, à mi-cuisses, mettant en valeur ses ondulations qui aiment accompagner les aléas venteux, le front dégagé par une longue mèche. Il s'agit là du seul héritage d'indiscipline capillaire, puisque cette mèche capricieuse a la fâcheuse tendance à vouloir recouvrir son visage, donnant l'allure d'un morceau de frange mal coupée au dessus de ses deux yeux bleu ciel.
La mode tekhane n'a aucun secret pour la belle demoiselle : de la combinaison moulante blanche aux larges vestes accompagnées de hauts courts, Lied a toujours été à la pointe de l'élégance, se donnant toujours fière allure en mettant son corps en valeur. Il n'est donc absolument pas rare de la voir déambuler avec quelque tenue avant-gardiste, souvent offerte par le créateur en cadeau ou à la suite d'une séance photo lorsque cette dernière accepte encore d'en faire. Cependant, elle ne jette pas ses affaires dès qu'une mode passe, ne portant en effet que ce qui lui plaît, dépassé ou non. Certains sont d'avis de dire que Lied est une mode à elle seule, mais elle n'a jamais jugé pertinent de répondre à cette question. Cachée de la vue de tous, cette dernière apprécie se lover dans tout ce qui est chaud et moelleux, revêtant dès la fin de la journée un de ses multiples pyjamas, ou quérant une tenue plus simple et banale, à l'image de sa parente qui avait la même habitude. Les traits doux de son visage ne savent guère cacher ses émotions ou son état : la fatigue lui colore le dessous des yeux, la colère rougit ses joues, tandis que la peine lui met immédiatement un voile sur ses prunelles. Même le mensonge se lit sur sa jolie frimousse, quand elle ne prête pas attention à son attitude. La seule petite imperfection se trouve au creux de son bras, bien souvent maquillée ou cachée derrière un morceau de tissu, cicatrice blanche des nombreux traitements de sa jeunesse.


Caractère :
Le premier aspect percutant de Lied, mis à part son physique, est sa bonté naturelle. Elle aime autrui, quelque soit son origine, son espèce, son sexe, et cherche pas tous les moyens à sa disposition à venir en aide à qui en a besoin, parfois un peu à l'extrême, suffisamment pour faire peur à sa famille et ses connaissances, qui ne manquent pas d'y voir aussi une certaine forme de mise en danger. Pourtant, ils n'ont jusqu'ici jamais eu à agir pour défendre cette douce demoiselle, car si elle n'est dans la poursuite géniale de sa mère ou sa tante, son second grand point fort est son intelligence sociale, son étiquette. Lied sait y faire en société, s'est construit une image irréprochable et contrebalance ainsi les failles que pourraient lui créer ses élans altruistes, une façade si travaillée et inébranlable qu'elle en ferait pâlir les plus entraînées des politiciennes du monde Tekhan. Ce n'est pas pour rien qu'elle a fini par rejoindre le cercle très restreint des sénatrices, et s'y trouve déjà respectée. Claire et honnête, elle a le ton de celle qui sait ce qu'elle veut  et qui l'exprime avec aplomb, s'assurant d'être entendue et comprise, malgré son jeune âge. Certains lui reprocheraient d'être à l'image de toutes les politiciennes, menteuse éhontée, mais la tromperie ne fait pas partie de la nature de la demoiselle. La franchise est un point très important à ses yeux, et pour ce qui peut être plus compliqué, un brin honteux, il suffit de ne pas le mentionner et l'éviter autant que possible. C'est parfois ce qui lui crée quelques soucis, comme le fait de se perdre entre qui est elle réellement et son personnage médiatique, mais elle trouve réconfort et soutien auprès de ses amis et sa famille, pour conserver l'estime de sa personne et le confort nécessaire à son épanouissement loin des caméras et des interviews.
Car même si Lied a été habituée bien tôt à être au centre de toutes les attentions, chouchoutée par tous, elle a tendance à se faire discrète lorsqu'elle en a l'occasion, ne cherchant guère à être sous les projecteurs. Son rôle l'oblige à avoir une maîtrise d'elle-même et de sa vie, sélectionner avec attention ce qu'elle veut bien dévoiler d'elle à autrui, accentuant plus encore son apparent retrait lorsqu'elle retrouve la sphère personnelle. Cela donne que pour un premier abord, la jeune femme semble distante, inaccessible, incapable de s'impliquer dans la construction d'une relation quelconque, comme enfermée dans son métier, sa famille, et les quelques amis qu'elle a su miraculeusement se faire. Son enfance est sans doute responsable de son attachement immense envers ses proches, mais aussi de sa crainte à faire de nouvelles rencontres et changer ses habitudes.  Les jugements et reproches d'ordre personnel ont tendance à l'accabler, elle qui est si soucieuse de toujours bien faire et offrir le meilleur, au point qu'elle puisse s'oublier elle-même. Heureusement, il y a toujours une personne pour la remettre sur pieds lorsqu'elle en a besoin, lui rappeler combien elle n'a pas à avoir honte d'elle, et ainsi la remotiver à aller de l'avant. Non pas qu'elle ait tendance à se laisser aller à la déprime, cependant, il peut lui arriver de se retrouver démunie face à des situations qu'elle ne comprendrait pas, d'ordre moral ou éthique, au point d'en être hantée le soir lorsqu'elle va pour se coucher après une dure journée de travail et ce jusqu'à ce qu'elle parvienne à trouver une solution, quelle qu'elle soit.
De manière plus intime, la demoiselle est d'une douceur à toute épreuve, aussi passionnée dans ses actes que dans ses envies, comme si, au fond, elle était et resterait à tout jamais une enfant. Joueuse, elle apprécie de passer de paisibles soirées en compagnie de ses proches à jouer à leurs côtés, malgré qu'elle soit quelque peu mauvaise perdante, prenant alors une moue boudeuse, qui est pourtant bien faible face à une chose. Le péché mignon de Lied se trouve être une petite chose très sucrée, délicieuse, nappée ou non, aromatisée ou parfumée, une pâtisserie appelée plus communément cupcake. Même si son préféré est de loin celui aux fruits rouges, elle les aime tous et ne peut résister à leur attraction, leur doux parfum qui l'envoûte à lui en faire faire de monstrueux caprices. Elle ferait tout pour un cupcake, une histoire d'amour qui a débuté pour lui faire oublier la douleur des piqûres et ses divers mal-êtres causés par ses traitements, un rôle partagé par sa peluche crocodile, qu'elle garde toujours dans un coin de son lit même alors qu'elle est une adulte accomplie. Mais, encore une fois, Lied reste bien enfantine sur bien des aspects, surtout ses goûts, où elle privilégie toujours la douceur et la légèreté, ce qui est finalement bien assorti à sa personne.


Histoire :
Lorsque Myriade décida qu'elle était sûre de vouloir un enfant, elle dût batailler avec Luxienne pour obtenir gain de cause, à coups de repas abominables et de bouderies hargneuses. Un enfant, dans leur vie si active et rapide, alors qu'elles avaient si peu de temps, tellement de réunions et de tests, c'était irresponsable et déraisonnable ! Pourtant, neuf mois plus tard, un tout petit bébé naquit dans la meilleure maternité tekhanne, le première fille de Luxielle, génie directrice, et Myriade, exploratrice spatiale têtue, qui après avoir tant combattu pour porter ce petit être en son ventre, lui donna pour nom ce qu'elle était, une ode à la vie : Lied. Pourtant, si le couple s'attendait à avoir des soucis avec leur poupon, il ne s'attendait pas à ce que ses débuts de vie se fassent loin de leurs yeux et dans la crainte la plus absolue de le perdre. Luxienne n'avait jamais vraiment arrêté d'apporter de l'aide à sa nièce, de se fourrer dans quelque sombre affaire, ce qui valut à sa petite famille de se faire enlever à peine deux mois après la naissance de Lied. Deux semaines d'enfer, d'humiliation, de séparation avec leur enfant, qui ne s'achevèrent pourtant guère lorsqu'elles furent sauvées, car ce tragique événement vint mettre en lumière le calvaire de toute une vie à venir. Leur douce fillette, leur petit ange, le second amour de leur vie, leur fut rendue plus proche de la mort que de la vie, en raison d'une déficience immunitaire, qui se traduisait plus simplement par son absence totale. Un nourrisson sans aucune défense face aux pires immondices que le monde pouvait présenter, tourmenté par le plus petit microbe inoffensif possible, et ce, jusqu'à ce qu'une opération puisse lui être prodiguée afin de contrer ce problème ; une opération possible uniquement lorsqu'elle aurait atteint l'âge adulte. En attendant cet instant de délivrance, ce serait alors le long et périlleux travail de ses mères que de la soigner, prendre plus soin d'elle que n'importe quel parent prendrait soin de son enfant, avec heureusement le soutien merveilleux de la technologie tekhanne.
Ainsi, Lied passa les premiers mois de sa vie enfermée dans une boîte en plastique, dissimulée sous un tas de tubes, au grand désespoir de sa génitrice qui y voyait un écho glaçant de son passé. Une chambre stérile, dépourvue de couleurs hormis celles des blouses des infirmières, dépourvue de l'affection et des caresses de ses mères, dépourvue aussi des babillements joyeux qu'elle avait pu pousser au commencement de son existence. Mais le petit bébé put finalement rentrer auprès de ses deux mères attentionnées, qui en son absence, avaient traîné en procès la société de conception d'enfant, et put ainsi entamer une enfance malgré tout joyeuse. La fillette fut comblée d'amour, constamment sous l'attention de Myriade qui resta à la veiller, lui apprenant ses premiers mots, l'aidant à faire ses premiers pas, tout en veillant à son hygiène et sa bonne santé, mais par dessus tout, à son bonheur. Son premier anniversaire fut l'occasion pour la famille de fêter son entier rétablissement depuis l'enlèvement, et l'occasion pour elle d'obtenir le meilleur cadeau qu'elle reçut de son enfance : une collection de cubes en bois, colorés et gravés à la main, offerts par sa cousine  et ses deux drôles de compagnes. Elle était prise d'une affection bien étrange pour le cube D, un cube vert avec sur ses faces la lettre, un dé, ainsi qu'un dinosaure et le chiffre 4. Ce merveilleux cadeau valut à Belphy les plus joyeux gazouillements de bonheur de la petite, jusqu'à ce que, trois années plus tard, sa parente lui dévoila son ventre rond. Une petite sœur ? Cette annonce émue l'enfant autant qu'elle l'effraya : et si sa sœur avait les mêmes problèmes qu'elle ?
Il n'en fut rien. Feyril naquit sans encombre, bébé un peu plus bruyant, qui obligea la famille agrandie à déménager avant l'entrée à l'école de l'aînée, un événement marquant et particulièrement difficile pour celle-ci, entre les traitements épuisants et la séparation difficile avec ses mères. Ce fut globalement dans cette ambiance que se déroula la première partie de la scolarité de Lied, rythmée par les repos imposés par les divers médicaments et injections, à l'écart des groupes qui se formaient sans elle, jusqu'à l'arrivée d'une étrange petite demoiselle, plus jeune, qui prit soin de Lied quand elle en eut besoin. Elle fut sa première amie, et devint sa plus proche amie, inséparable d'elle, au grand plaisir de sa famille, qui trouvait bien étrange de voir leur petit bout parler seule dans sa chambre et glousser face au vide, d'autant plus lorsque ses deux mères découvrirent la nature de ses amis si particuliers. Sylphe l'accompagna et la soutint de tout son possible, et ce, surtout lorsqu'il fallait lui emmener ses devoirs, ce qui s'avéra essentiel lorsque la jeune fille resta hospitalisée la quasi-totalité de sa première année du dernier cycle scolaire, faisant qu'elle maintenait un niveau grâce à cette dernière, mais ne l'empêcha pas de redoubler. Une petite épidémie avait frappé cette année-là Tekhos, rien de bien grave, sauf pour cette fragile enfant qui n'avait que bien peu supporté cette attaque, qui l'avait tant et tant affaiblie qu'elle enchaîna plusieurs maladies sans rien pouvoir y faire.
Il fallait pourtant que Lied se choisisse une voie, un domaine professionnel où s'épanouir, et la demoiselle était tout bonnement perdue dans la multitude de choix à sa portée, mais aussi écrasée par les attentes que l'on projetait sur elle. L'intelligence surdimensionnée de Luxienne, la force sans égal de Myriade, l'assurance de sa tante ou encore l'indépendance de sa cousine, ce tout pesait sur ses maigres épaules, jusqu'à ce qu'elle rencontre la directrice d'un petit magazine de mode, qui sollicitait depuis des années ses parentes pour la prendre en photos, elle et son si joli minois. D'abord gênée et intimidée, Lied refusa, jusqu'à une séance loisir où elle trouva beaucoup de plaisir à être prise pour elle-même devant l'objectif, et non comme l'enfant malade de deux prodiges, la délicate créature éphémère de la société tekhane. La réticence ne la bloqua pas, sa sécurité assurée, elle se lança dans une carrière de modèle et mannequin, non sans lâcher l'école, sur demande de sa mère, et si elle commença dans un petit magazine, elle ne mit guère longtemps à en faire la couverture et en faire un magazine fortement prisé par les critiques et le public le plus averti. Sa popularité prit une dimension exponentielle, l'adolescente passant des petits magazines discrets aux grandes parutions des marques les plus cotées, de la publicités pour une nouvelle collection luxueuse à la promotion d'une nouvelle enseigne qu'elle affectionnait. Popularité ne rimait pas avec perte d'éthique, et jamais elle n'apparut aux côtés d'un sujet qui lui déplaisait. Après tout, l'argent n'avait jamais été un problème pour elle.
La fin de l'école fut le plus grand virage de la vie de la jeune fille. Pour commencer, elle affirma à ses mères vouloir progressivement abandonner le mannequinat, puisque si elle appréciait fortement d'être une figure de confiance pour les citoyens, elle voulait y mettre ses convictions, faire plus qu'être un guide des porte-monnaies, être un guide des idées et d'une voix, ainsi, s'engager en politique après avoir obtenu un diplôme d'une école de sciences politiques, pour ne pas dire la plus estimée de Tekhos. Lied n'avait jamais été particulièrement brillante à l'école, les matières générales enseignées lui échappaient quelque peu, mais une fois dans ce domaine si particulier qui lui plaisait tant, elle dévoila son talent, d'une rhétorique parfaite à une analyse de terrain pointue, sans compter son image médiatique déjà acquise, se débarrassant du même mouvement de toutes ses hontes de ne pas être à la hauteur de son nom. La dernière année d'études se soldait par une expérience directe dans le domaine politique, amenant non seulement la jeune femme à quitter le nid douillet pour se prendre son premier appartement seule, s'éloignant alors plus que jamais de Sylphe qui s'était engagée dans le corps militaire, mais aussi à aller valider ses années d'études directement auprès de la présidente du sénat. Etrangement, cette dernière avait suivi discrètement ses études, ses idées et ses engagements, la sondant autant que possible malgré une timidité qu'elle trouvait attendrissante. Elle était une bouffée d'air frais dans un sénat vieillissant et fermé, dont les idées avaient besoin d'un coup de jeune dont elle voyait très clairement la tête, dans une futur plus ou moins proche, et n'eut aucun mal à valider sa fin d'études, lui offrant par là-même un siège dans son assemblée.
Ainsi, Lied Mueller fut la plus jeune tekhane à intégrer le Sénat, dès l'obtention de son diplôme alors que ses petites camarades avaient bien souvent à passer par les carrières judiciaires ou de direction diverses, voire même le secrétariat, avant d'envisager envoyer un dossier de candidature. Elle ne prit sa place qu'après deux mois de repos, un temps jugé bien court alors qu'elle avait demandé une opération aussi lourde que l'installation d'une imitation technologique de système immunitaire à base de nano-robots. Au moins se retrouva-t-elle exempte de ses perfusions semainières, ses séjours à l'hôpital central où était affectée sa jeune sœur urgentiste et ses paquets de médicaments. Le renouveau, une vie enfin à son goût avec une saveur de liberté. Le premier projet qu'elle enclencha ne passa pas inaperçu, et s'il fut caché derrière de nombreux articles dans les textes aux tribunaux, il n'en demeura pas moins inédit et râlé par les plus bornées : la reconnaissance d'individus de sexe masculin dignes d'être de fiers citoyens de Tekhos, recevoir l'aide qu'ils méritent après examen minutieux de leur personne et approbation par la justice. Si dans les trois années qui suivirent moins d'une dizaine d'hommes furent ajoutés aux listes citoyennes, c'était malgré tout une petite victoire pour Lied, qui souhaitaient peut-être un peu naïvement que l'on reconnaisse le mérite de tout un chacun à sa juste valeur, et non son nom, son statut de naissance, ou un handicap quelconque, qu'il s'agisse comme elle d'un défaut de son corps, ou de ce qui pouvait bien pendre entre les cuisses, valeur bien hypocrite à ses yeux quand elle voyait le nombre de femmes pourvues d'un service trois pièces, comme sa chère petite sœur.


Autres :
Toute personne pouvant sentir la magie décèlera en Lied une énergie puissante, morbide et tout bonnement illogique au vu de son absence totale de pouvoir et de toute connaissance de la magie. Un amateur un peu trop peureux pourrait fuir à toute jambe devant elle, quand bien même elle respire la gentillesse.

Si Lied est née dépourvue de protection face aux maladies, cet handicap fut corrigé à ses vingt-trois ans, et ce grâce aux merveilles de la technologie tekhane. On lui greffa de petits bijoux de nanotechnologie, ayant pour but de reproduire le système immunitaire d'une personne normale afin de la protéger, et lui octroyer ainsi une vie dépourvue de la crainte de la moindre écorchure ou du plus petit coup de froid. Cela ne l'empêche pas d'avoir des rendez-vous pour faire les bilans et maintenances de ses petits sauveurs.

Quelques fortes têtes ont décidé de s'en prendre à Lied, et ont étrangement eu besoin d'un séjour au service psychiatrie. Certaines affirment que lors d'une joute verbale avec la jeune femme, des créatures cauchemardesques sont apparues de nulle part et les ont attaquées ou menacées, tandis que d'autres tiennent les mêmes propos avec pour seule différence le lieu, qu'il s'agisse de leur domicile ou leur bureau. Des témoins soutiennent pourtant qu'il n'y a jamais eu de telles apparitions...


Comment avez-vous connu le forum ?
Mon cher et tendre m'a kidnappée ici deçà trois ans, on s'est paumés et on a retrouvé le chemin seulement maintenant 'v'
Et Serenos me manquait ♥

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