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Messages - Erika Landry

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mercredi 13 mars 2019, 17:17:23 »
- Ah !

Elle perdit son regard un court moment, le temps de suivre le siens menant à l'intérieur de la cavité, puis se reprit :

- Je vois. Peut-être que je peux...

La jeune femme fouillait dans sa sacoche un instant, sans nul doute mal ordonnée. Elle en ressortit un petit sac de tissu, dans lequel elle savait se trouver un ensemble d'objets divers et variés aidant lors de ses voyages. De sa main en bonne santé, elle le lui lança d'un geste agile.

- Prenez ça, pour vous avoir fait perdre votre temps. De quoi être tranquille pour un moment, je pense.

Erika s'appuya sur ses genoux pour se relever, puis avança jusqu'au bord de la cavité, d'où elle jetait un coup d’œil aux alentours. Il faisait encore obscure et le temps semblait vouloir tourner à la pluie, il lui faudrait passer la nuit ici avant de pouvoir repartir. Soufflante, elle s'imaginait reprendre tout de même sa route. "Mais pour aller où ?" avait-elle laissé échapper, presque inaudible.
Résignée, elle s'adossa à la paroi et perdit son regard sur le sol.
Elle tournait enfin la tête vers Ars, la mine songeuse. L'envie de lui proposer à l'accompagner la prenait soudainement, mais à mieux y réfléchir, il n'avait ni l'air d'avoir besoin de la moindre aide, ni de se laisser déranger par une inconnue. Ses yeux roulèrent jusqu'au lapin, qu'elle pointa du doigt.

- Je vous le prépare ? Vous avez peut-être faim, vous.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mercredi 13 mars 2019, 16:34:32 »
En réponse, Erika secoua la tête humblement.

- Ce n'est qu'une question d'habitude. Même si j'ai encore pas mal de pratique à effectuer, soupirait-elle doucement.

Qu'on lui parle néanmoins de sang froid plutôt que d'actes volontaires de suicide ou de masochisme lui faisait néanmoins plaisir. Ses yeux se perdirent dans le vide dans un sourire flottant quelques instants, avant de se reprendre. Elle s'étira de tout son long et fit craquer sa nuque, contente d'en avoir fini.
Puis son front se plissa alors qu'elle réfléchissait.

- Vous vous rendez au sommet de la montagne en ces terres... Sans soins ? Elle se mordit la lèvre, comme si avait-elle dit une bêtise sans le vouloir. C'est certainement inconvenant de ma part après cet élan d'imprudence il y a une demi-heure, navrée.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mercredi 13 mars 2019, 12:26:18 »
Erika accueillit sa remarque avec un sourire amusé. Tout en répondant, elle sortit de sa sacoche un petit pot en verre et un bandage.

- J'ai grandis sur les routes. C'était une habitude familiale, mais je n'ai pu me résoudre à rester à un même point. Je ne tiens pas en place. En soi... Ce n'est pas l'histoire d'une vie la plus palpitante à  raconter.

Elle dévisse alors le pot et applique un onguent tout ce qu'il y a de plus simple sur sa blessure encore chaude. Après avoir enroulé le tissu autour, elle replace sa manche et souffle un coup avant de reprendre.

- J'ai néanmoins toujours un peu de matériel sur moi, je pense que là ça ira. Vous avez toute ma gratitude, Ars. Et vous, d'où venez-vous ?

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mercredi 13 mars 2019, 11:18:00 »
- La vie est pleine de surprises, répondait-elle en hochant la tête, le regard perdu sur la lame chauffée. Enchanté, alors. Je vous remercie, mais j'ai déjà dîné. C'est d'ailleurs ça qui a dû attiré les loups...

Erika porta de nouveau son attention vers l'extérieur. Il n'y avait rien à faire, leur départ étrange lui titillait l'esprit. Elle tournait le regard vers les flammes et s'imprégna de la sensation de chaleur lui effleurer la peau, alors qu'elle se préparait à l'accueillir au mieux, tout du moins elle l'espérait. "La douleur, ça va et ça vient," lui avait-on souvent répété. Ce ne serait qu'un mauvais moment éphémère, rien de plus. Le calme environnant l'aidait à se centrer sur le soin plutôt que sur la plaie et cette légère discussion, elle devait se l'avouer, lui fit comprendre pourquoi un soigneur prend le temps d'échanger quelques banalités avec ses patients. A la vue de la tenue de son interlocuteur, elle voyait que ce ne devait pas être sa spécialité, mais dans un monde comme celui-ci, connaître ces quelques pratiques était toujours une question de survie.
Dans cet état d'esprit, la jeune femme sentit son corps se détendre d'un souffle serein et son visage n'exprimait que peu d'appréhension.

Lorsque la cautérisation débuta, elle eut tout de même un sursaut, et dû attraper la roche au sol de sa main libre pour rester focus. Étrangement, elle trouvait plus pratique de se centrer sur la sensation à sa plaie pour garder le contrôle. Un œil se fermait avec force sous la douleur, alors que l'autre restait fixé sur la dague.

- Raah, saloperie... !

Ce juron était sorti de lui-même sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, alors qu'elle repensait à sa faute lorsqu'elle fut mordue. Elle avait souvent été blessée par sa propre maladresse ou par des humains expérimentés, mais se laisser avoir par une bête, ça, c'était une première.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 13 mars 2019, 09:55:05 »
Y a rien de mieux que les fiches de 80 pages. La lecture c'est bien les enfants.

09:53

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mercredi 13 mars 2019, 09:49:04 »
Erika battait des cils d'un air plus que circonspect. Il ne s'était passé que trop peu de temps pour que les loups se décident à se taire aussi rapidement et si abruptement, surtout affamés qu'ils étaient, la chose lui paraissait étrange. Néanmoins, elle préféra mettre cette pensée de côté pour l'heure.

Elle observait l'homme tandis qu'il lui parlait et se déplaçait sans un mot. Son sourcil toujours haussé et ses deux grandes billes noisettes traduisaient sa curiosité. De sa sacoche elle sortit un petit soufflet en bois, un accessoire qu'elle avait gagné autour d'une partie de cartes qui lui était plus utile qu'elle ne l'aurait cru pour allumer un feu en tous temps, qu'elle lui tendit.

- La douleur n'est qu'une sensation passagère, c'est le résultat qui compte, se décidait-elle finalement à lui répondre. Je réalise que je ne vous ai pas encore demandé votre nom. C'est Erika, de mon côté. Et vous ?

Malgré son air de curiosité au visage et les picotements dans son bras, elle ne quittait pas son léger sourire jovial habituel. Elle n'était peut être pas une grande sociable, mais un peu de bonne humeur ne faisait de mal à personne.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mercredi 13 mars 2019, 01:20:10 »
Son geste lui procura un léger sursaut de surprise. En bonne solitaire, elle n’était plus habituée à être approchée, pour quelque raison que ce soit. Que ce soit hors ville ou en pleine taverne, Erika prenait toujours le soin de limiter au mieux ses interactions, si ce n’étaient des consignes de missions ou l’écoute d’histoires farfelues d’habitants l’entourant.
La tête penchée, elle l’écoutait patiemment dans un sourire.

- Bien, marché conclu, riait-elle doucement.

Erika s’était pourtant sentie capable de s’occuper de cette blessure elle-même, mais elle n’avait pas eu le cœur à refuser. Les hurlements des loups, toujours présents, atteignaient ses oreilles comme d’un couteau de culpabilité dans l’âme. Elle avait l’habitude de chasser et de repousser tous prédateurs évident, mais néanmoins, elle ressentait toujours ce pincement à chaque coup infligé à de pauvres bêtes en proie de survie. Tout comme elle, certainement, quand bien même se sentait-elle gâtée d’un certain confort.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mercredi 13 mars 2019, 00:32:30 »
Accroupie au sol, elle avait déposer ses affaires à ses côtés, et en avait profité pour y placer le lapin sur le dessus de sa sacoche.

- Hmm…


Elle enlevait son gant et son brassard non sans une petite grimace au contact du cuir frottant sur sa plaie puis releva la manche de sa chemise. Agrippant son poignet, elle considéra la blessure un instant, le sourcil haussé dans son observation.
A son sens, ce n’était pas si grave, mais le sang avait bien coulé.

- Ça aurait pu être pire. Ma fierté par contre, c’est une autre histoire, soufflait-elle.

Commençant à passer un tissu sorti de sa sacoche pour retirer le sang gênant sa vue, elle leva les yeux vers lui et prit le temps de le considérer un instant, la mine réfléchie. Elle n'était pas habituée à rencontrer du monde en pleine nature et aimait à se complaire dans sa solitude, après tout.

- Merci ou toutes mes excuses, je ne sais lequel des deux choisir…

39
Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mardi 12 mars 2019, 23:54:43 »
- J’espère que vous n’avez rien contre le feu.

Machinalement, Erika avait secoué la tête calmement. Pour qui la chose pouvait être agréable ? De sacrés loustiques, songeait-elle, certainement. Bien qu’elle se savait plutôt résistante à la douleur, ce n’était pas quelque chose qu’elle attendait avec impatience.

- A flanc de montagne, il est sûrement possible de trouver des cavités, peut-être même en hauteur, où les loups ne pourraient nous atteindre. Notre meilleure chance est de longer la falaise en espérant en trouver une avant que les loups ne reviennent.

Nouveau hochement de tête. « Mais oui, quelle idiote… » Que cette phrase eut été prononcée à voix haute ou en pensées, elle ne le savait pas. Le soupire, néanmoins, était bien présent. Elle n’avait pas tellement l’habitude de se faire aider, c’était, à vrai dire, souvent le scénario contraire. La situation lui paraissait autant frustrante que déroutante, chose qu’elle tentait, tant bien que mal, de ne pas exprimer.

Il ne leur avait pas été difficile de trouver ce qu’ils cherchaient ; l’entrée d’une cavité s’offrait à eux, malgré sa complexité d’accès. Erika considéra les alentours. Son buste se gonflant d’une longue inspiration, elle exprima, dans son soupire, un agacement contenu à l’idée que son bras endoloris puisse nuire à sa capacité d’escalade. Ce n’était pas bien haut, il suffisait d’avancer et de s’accrocher pour quelques mètres d’une pente malmenée par le temps, puis de trois ou quatre prises sur un mur vertical, mais néanmoins pleinement accessible.
Il lui fallait juste, l’espace d’un instant, utiliser ses deux mains.

On lui parlait souvent d’une forme de fierté mal placée, chose qu’elle n’avait jamais voulu nier. Elle progressait sans un regard en arrière, puis prit sur elle pour se hisser jusqu’à l’entrée du renfoncement, satisfaite, finalement, de ne pas avoir senti tant plus de douleur que ce à quoi elle s’était attendu.

- Ici, ça ira ?

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mardi 12 mars 2019, 23:29:03 »
Erika ne se fit pas prier et le suivait sans rechigner. Il était ardue de voir où ils s’enfonçaient dans une telle obscurité, mais elle était sûre d’une chose ; tout comme son interlocuteur l’avait si bien spécifié, un loup affamé n’abandonne pas si facilement, et à cela elle s’était permis un léger hochement de tête. Courir, certes. Mais mis à part la confrontation, elle ne voyait d’autre solution.
Pour autant cette même confrontation n’avait pas donné de grands résultats.

A l’arrière, elle n’entendit aucun bruit de vivant proche. Était-ce le moment pour enfin décrocher un mot ?

- Vous... avez une idée d’où on va ?

Ce n’était qu’une question simple, à laquelle elle tentait de répondre par la même occasion. Mais autant qu’elle sentait la colère intérieure monter d’avoir laissé de côté sa prudence habituelle – malgré ce que pouvait en penser son frère, elle regrettait de l’avoir fait en des terres qu’elle ne connaissait pas sur le bout des doigts.

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Les terres sauvages / Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mardi 12 mars 2019, 22:57:07 »
Erika eut le mauvais réflexe de tourner la tête vers la provenance de la voix. Elle eut à peine le temps de percevoir la silhouette parmis les ombres du contre-bas qu’elle avait senti la poussière se lever en sa direction. Le troisième loup s’était décidé à bondir à l’instant même où l’attention de la demoiselle s’était détournée.
Par réflexe, Erika leva le bras et serra le poing, réceptionnant la morsure de la bête, les crocs se plantant d’abord dans le cuir, ensuite dans la chaire. Elle plissa le front d’une douleur contenue, mais s’étonnait tout de même de la faiblesse de sa mâchoire, différente de ce qu’elle avait pu connaître auparavant.

Elle fit faire un tour rapide de son bras autour de la tête du loup pour s’en défaire, et lui asséna un coup de coude de l’autre. S’acharner ainsi sur ces pauvres bêtes ne lui faisait pas plaisir, mais il n’était plus tant aux bonnes volontés. Sa blessure la lançait, et perdre son temps sur cette sensation aurait pu lui être fatal. Mais le recul du loup avait fait reculer les deux autres, lui laissant le temps de jeter un dernier coup d’œil vers l’inconnu avant de sauter.
Glisser légèrement du pied lui provoqua un petit gémissement soudain de panique, bien qu'elle ne se soit rattrapée de justesse. Une fois réceptionnée, elle prit le temps de souffler pour reprendre ses esprits, tout en levant les yeux vers les loups restant. Sa bouche s’entrouvrait, certainement pour exprimer sa reconnaissance, mais elle en oubliait de produire le moindre son.

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Les terres sauvages / La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mardi 12 mars 2019, 16:41:49 »
« Ils t’admirent beaucoup et ça me fait peur. Ne nous en veux pas, mais ils ne peuvent prendre exemple sur toi. »

Erika se passait les mots de son frère en boucle en son esprit comme d’un chant rythmant chacun de ses pas. Elle n’avait pas vu ses deux neveux depuis des mois, et à sa seule visite ni Erik ni sa femme – aussi douce et gentille qu’elle pouvait être aux yeux de ses voisins – ne l’avaient lâchée sur l’image qu’elle renvoyait à leurs fils.

- Tu es si téméraire, Erika ! C’est bien, mais pas pour nos deux sucres, Erika ! se répétait-t-elle à voix haute en frappant des bottes sur les quelques grosses pierres sur son passage.

Elle s’était contentée de croiser les bras et d’écouter leurs sermons nappés de politesse sans le moindre commentaire. Qu’aurait-elle pu contester, de toute façon ? S’ils étaient deux à s’y mettre d’accord, à craindre le jour où l’un de leur deux marmot demanderait un petit voyage à leur tante, elle n’aurait son mot à dire. Dans le principe, cela dit, Erika aurait préféré accueillir un peu plus de colère pour au moins les faire taire.

C’était le cœur pincé qu’elle parcourait d’anciens sentiers débraillés par le temps et les rares passages, ne levant les yeux vers l’horizon seulement pour souffler. Il lui était rare de ne pas rester attentive au monde qui l’entoure, mais Erika ruminait un peu de trop pour s’en préoccuper. Pourtant, c’était une amoureuse incontestable de la nature, autant dans sa cruauté que dans sa plus pure tranquillité. En général, elle ne rencontrait que peu de problèmes sur sa route à moins de volontairement les provoquer, alors Erika se disait là qu’elle pourrait se permettre un peu plus d’imprudence que de coutume.
Le coucher du soleil commençait tout juste à diffuser ses chaleureux rayons au travers des feuillages et les ombres engloutissaient progressivement les passages les plus étriqués. Se frottant frénétiquement les avant-bras sous la fraîcheur de la brise naissante, Erika ralentissait le pas et s’étirait à plusieurs reprises, souvent consciemment pour se réveiller l’esprit et reprendre en énergie. Dans son besoin de se dépenser suite à cette petite brimade familiale, elle s’était lancée à l’aveugle sur un chemin qu’elle ne connaissait que de trop peu. « Parfois, je me demande si plutôt que du courage, ce ne sont pas des élans d’appel au suicide », avait ajouté son frère. « Tu cherches le risque à t’en saigner les mains, mais un jour tu ne t’en relèveras pas, tu sais. »
Elle soupirait à l’image d’Erik lui envahir de nouveau l’esprit. La demoiselle réfléchissait fébrilement à ces mots, mais ne trouvait aucun exemple pour appuyer ses propos. La réalité lui paraissait en toute chose différente : ce n’était que la faute à pas de chance. Erika ne prenait aucun goût à provoquer de telles situations pour son pur plaisir, mais cela lui arrivait si souvent qu’on pouvait effectivement commencer à se poser des questions, et à écarter l’hypothèse du hasard.
Elle secoua abruptement la tête pour se reprendre et mettre de côté ces soucis qui, pour l’heure, ne lui paraissaient que superficiels.

Tout au long de la journée, la demoiselle avait entendu quelques animaux se promener et lui tourner autour, sans que cela ne soit suffisamment régulier pour en conclure la moindre prise en chasse. Le climat et la route lui avaient semblé suffisamment cléments pour considérer qu’il n’était pas la peine de s’embêter à trouver un abri à consolider ; elle se contenterait bien d’un banal feu de camps et de sa cape pour se couvrir. Peu de prudence, certes, mais aussi peu d’efforts.
Elle s’était installée au bord d’une petite montée en pierre bordant une montagne. La roche dans le dos et quelques troncs d’arbre lui faisant face, Erika avait érigé son petit feu de bois, qu’elle fixait longuement en se demandant si devait-elle s’embêter à cuir la viande des deux gros rongeurs trouvés un peu plus tôt, ou si pouvait-elle sauter un repas.
La première solution lui paraissait la plus raisonnable.
Une fois dépecés, vidés et placés au bout d’un couteau, leur chaire cuisait rapidement et répandait une odeur forte aux alentours. En avalant une partie de son repas, Erika titillait son feu pour en raviver les flammes à plusieurs reprises. Elle avait pensé, à raison, que ces quelques flammes auraient été suffisante pour repousser quelques créatures téméraires autour d’elle, si elle devait en rencontrer. Pourtant, cela ne l’avait pas empêchée de dresser les oreilles à l’entente de feuillages perturbés par d’inconnus mouvements.

S’efforçant de rester dans une position de détente, Erika se remémorait les paroles de son père concernant ce type de situation. « Fais beaucoup de bruit et utilise le feu. La plupart de ces sales bestioles prendront la fuite. N’autorise jamais à ton corps le moindre sursaut de panique. » Habituellement, elle suivait ces consignes à la lettre, sans tellement se poser d’autres questions, mais il lui arrivait de se laisser s’abandonner à sa curiosité, et à se demander : et si… ?
Sortirent des buissons et se révélèrent à elle cinq têtes curieuses de loups, s’avançant vers elle d’un pas prudent. Leur fourrure dégarnies traduisaient des difficultés récentes de survie, et cette posture abaissée lui montraient autant de frayeur que de détermination. Aucun chef de meute ne semblait répondre présent, si ce n’était une femelle un peu plus mise en avant que les autres. « Un groupe tout juste affaibli », en avait-elle conclu en les observant ainsi.
Auparavant, elle avait déjà échangé quelques regards avec une meute de loups. Ce n’étaient pas les bêtes les plus agressives, au contraire même, ils se contentaient de passer leur chemin, bien qu’ils se laissaient quelques secondes de curiosité, où Erika pouvait laisser libre court à sa contemplation. Au contraire de cela, un loup affamé ou une meute en danger pouvaient amener à la pire des situations pour un humain isolé, elle en avait bien conscience.
Erika respirait, lentement, pour s’aérer l’esprit et réfléchir à la situation. Il ne restait qu’à peine de chaire cuite pour contenter les cinq loups, et d’un élan de bienveillance, elle se serait volontiers laissée cuire pour les contenter, mais il lui fallait rester sérieuse et prendre une décision. L’hésitation de la meute, malgré la volonté de nourrir leur semblable, ne durerait pas bien longtemps.
Elle avait tentée de faire rouler sa nourriture restante jusqu’à eux, mais n’avait seulement réussi qu’à leur faire faire un léger bond de chat surprit, alors que leurs yeux luisant ne se décrochaient pas des siens.

Erika s’était élancée sur la roche pour en escalader de quoi passer à la plateforme supérieure la plus proche. Cinq loups affaiblis, peut-être. Mais cinq loups tout de même. Son équipement pendait faiblement au bout de sa ceinture, elle n’eut que quelques secondes pour les remettre plus ou moins bien en place après s’être relevée sur un chemin terreux bordant la montagne un peu plus plat. En jetant un rapide coup d’œil en contre-bas, elle perdit de vu la meute, mais avait capté, du coin de l’œil, du mouvement faire le tour du flanc pour la rejoindre.
Elle repéra un chemin plus étroit par lequel pouvait-elle tester une vieille stratégie qui fonctionne toujours à merveille contre un groupe conséquent d’humains. Pouvait-elle en dire autant de loups ? C’était à voir. Elle s’y aventurait prudemment mais non sans rapidité lorsqu’elle les entendit approcher.
Seuls deux d’entre eux arrivaient à tenir l’un à côté de l’autre sur ce chemin, mais se séparaient rapidement de peur de glisser. Ce n’était pas bien haut, mais suffisamment pour ne pas en apprécier la chute. Erika progressait en marche arrière, une main au derrière de son dos pour prévenir de tout obstacle, l’autre brandissant son épée. Le pas ralentissant, Erika laissa la bête à la tête de fil s’approcher d’autant plus, et attendit l’attaque.
Comme elle l’avait espéré, le loup avait attaqué d’un bond, et celui au derrière dû perdre quelques secondes de temps pour lui laisser la place de prendre de l’élan. Tout ne se jouait que de patience et de bons réflexes, Mais Erika ne l’avait pas lâché des yeux et pouvait se décentrer des autres aisément. Un coup rapide fendant l’air par le bas avait suffit à sa lame à se planter en plein dans le flanc de l’agresseur, à perdre l’équilibre et à achever sa blessure dans sa chute. Reprenant contenance et accrochant son regard dans celui du suivant, Erika espéra qu’elle pourrait s’occuper ainsi d’eux, les uns à la suite des autres.
Le second fut également un succès, mais à partir du troisième, la chose se compliquait. Le chemin gagnait progressivement en largeur, et lui retirait de cet avantage. Quand au reste de la meute, bien qu’étonnement, elle ne se décidait pas à fuir, elle commençait à s’adapter aux mouvements de l’humaine et à se positionner autrement.

   - Merde… s’était-elle permise de jurer en murmures, les jambes qui commençaient à fatiguer.

43
Le coin du chalant / Re : Rencontre en coulisse
« le: mardi 12 mars 2019, 07:56:46 »
Je suis disponible par MP :) Je n'ai pas encore de compte Discord actif de mon côté. Le temps de partir au travail et je fais ça dans le train.

44
Le coin du chalant / Re : Rencontre en coulisse
« le: lundi 11 mars 2019, 17:39:33 »
Salut !

Je suis nouvelle par ici, je ne sais pas trop par où commencer. Je suis aussi okay pour un RP tranquille et pas prise de tête, histoire de se remettre dans le bain, si tu es toujours dispo :)

45
Prélude / Re : Erika Landry [Valikoyée]
« le: lundi 11 mars 2019, 17:05:58 »
Bien le bonjour, et merci à vous ! :)

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