Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Pages: 1 ... 3 4 [5]
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One Shot / Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]
« le: dimanche 24 mars 2019, 01:45:59 »
Alors que leur main se serraient, scellant ainsi leur accord de manière moins formelle mais bien plus vraie que n’importe quel contrat, Zorro capta un soupir discret, émanant de la gardienne. Il retint in extremis un haussement de sourcil alors qu’un voile de surprise inquiète passait subrepticement dans son regard. Il avait compris que l’affaire était grave, mais pour que la toute puissante Sylvanas Coursevent, Générale des Forestiers, l’une des plus puissantes combattantes de ce monde dont la réputation dépassait largement les frontières de ce royaume, manifeste ainsi son soulagement et son inquiétude … Voilà qui avait de quoi agiter le mercenaire.

Chassant ces sombres pensées dans un recoin de sa tête, Zorro se pencha sur le contrat toujours posé sur la table et y apposa sa signature, Z et W entremêlés dans un assemblage complexe de vives arabesques, et se retourna au moment où Sylvanas laissait tomber son haubert au sol, dévoilant un dos à la peau parfaite et une chute de rein à faire pâlir de jalousie la plus magnifique des courtisanes de la haute société.
Comme consciente du regard admiratif de l’homme dans son dos, la générale elfe se tourna à demi, ses mains fines peinant à dissimuler la courbe exquise d’une poitrine étonnement généreuse pour un membre de son espèce.

-Vous êtes encore là ?

Zorro détourna aussitôt le regard, comme un enfant pris en faute, horriblement conscient de la chaleur émanant de ses joues, et quitta la pièce, fermant la porte derrière lui en respirant profondément. Du calme …
Il se passa la main sur le visage et aperçut la lieutenante qui le regardait avec un air moitié narquois moitié amusé et qui lui tendait une boite en bois blanc, superbement décorée – comme la majorité des artisanats elfiques – sur laquelle reposait son équipement habituel, y compris les affaires qu’il avait laissé à l’auberge où il logeait.
Remerciant la forestière d’un signe de tête et d’un sourire, il se saisit de ses armes avec un plaisir non dissimulé, retrouvant le poids rassurant de son épée et de sa dague, gravées de runes et détranges symboles, et ouvrit le coffret. A l’intérieur reposait une cape munie d’une capuche profonde. L’étoffe, à la fois épaisse et légère, était d’une facture telle qu’elle faisait passer la vieille cape du mercenaire, pourtant réalisée par un artisan renommé, pour un grossier bout de chiffon élimé.

Une fois équipé, Zorro s’adossa contre le mur, juste à côté de la porte. Certes Sylvanas lui avait demandé de l’attendre dans le boudoir, mais dès lors qu’il s’agissait de travail, le lycan était d’un sérieux et d’une efficacité à toute épreuve. Il respectait le besoin d’intimité de la femme, mais il resterait proche d’elle, près à intervenir, tout comme la dizaine de forestiers qu’il pouvait sentir dans les alentours proches.

Quelques minutes plus tard, Sylvanas sorti de la pièce dans une combinaison de cuir, interrompant la conversation entre le mercenaire et la ranger qu’elle congédia d’un signe de tête.
Zorro se releva alors qu’elle le jaugeait du regard et le lui rendit avec une assurance qu’il ne ressentait pas tout à fait, la douce fragrance de l’elfe chatouillant agréablement ses narines.

- Si vous êtes prêt, suivez-moi. Nous allons travailler sur notre première piste. J'espère que votre estomac est bien accroché...

- Je vous suis cheffe. Et pas de crainte pour mon estomac, j’ai déjà vécu et bu avec des nains des mines. Puis je n’ai pas pris de déjeuner ce matin …, rétorqua-t-il avec une pointe d’humour avant de la suivre dans les dédales de la cité des lumières.


---Plus tard, et ailleurs ---


Zorro et Sylvanas chevauchèrent pendant une poignée d’heures – elle montée sur un superbe coursier elfique d’une blancheur immaculée, lui sur le fier étalon de jais à moitié sauvage qui l’accompagnait depuis quelques années déjà.
Trottant à travers les futaies d’or et d’albâtre, ils arrivèrent en vue d’une petite cabane au bord d’un lac paisible qui plongea le demi-elfe dans une profonde nostalgie ; jusqu’à ce qu’une odeur âcre, métallique, ne le tire de ses souvenirs. Une odeur mille fois sentie, reconnaissable entre toutes. L’odeur du sang. Mêlée à une odeur indéfinissable, corrosive, soufrée.
Le regard du mercenaire s’assombrie, prenant la teinte d’un océan en pleine tempête. Peu importe dans quel monde il se trouvait, les démons auront toujours la même odeur, quels qu’ils soient…

Les deux enquêteurs mirent pied à terre et Zorro attacha la jument elfique non loin – Dwyl, son cheval, ayant toujours refusé la longe – et rejoignit l’elfe devant l’entrée de la maisonnée, n’ayant nul besoin de regarder à travers les fenêtres pour deviner ce qui les attendait de l’autre côté de la porte : l’odeur du sang, des entrailles, de la bile et de la peur le prenait à la gorge, intense, suffocante en dépit du sortilège qu’il sentait comme un picotement sur sa peau.

La forestière leva la main, faisant apparaître l’espace d’un instant un sceau semblable à une horloge d’un bleu azuré. A peine l’enchantement avait-il était levé que le mercenaire fut pris d’une violente quinte de toux. L’odeur mortifère, déjà à peine respirable, venait de gagner encore en intensité, agressant son odorat sensible comme une lame chauffée à blanc, lui laissant un goût acide dans le fond de la gorge.
La main devant le nez en attendant de s’accoutumer à la pestilence, il pénétra à la suite de la Générale dans la maisonnette, jetant un coup d’œil circulaire à l’ensemble. Dire qu’un massacre avait eu lieu était un euphémisme que le lycan ne se serait pas permis. Des meubles réduits à l’état de brindilles, les murs marqués de profondes traces de griffes, le sol recouvert d’une mare spongieuse de sang et de viscères qui semblait prendre sa source dans un amas putride de chaires lacérées qui avait dû être autre fois un corps bien vivant …
Zorro inspira lentement, profondément, reprenant le contrôle de son odorat torturé, chassant les vieilles images qui étaient apparues dans son esprit, tandis que Sylvanas s’approchait du corps mutilé, le pas lourd.

- Il venait de fêter son 113 ème anniversaire et venait de se marier. C'était un de mes meilleurs éclaireurs. Il avait devant lui des siècles pour s'épanouir et progresser... devenir un jour un grand héros de notre race... Sa femme à disparue, probablement enlevée comme les autres …

- Nous allons les retrouver Sylvanas. Nous sauverons tes agents et vengerons ceux qui sont morts. Nous mettrons fin à cette horreur. Garde confiance.

L’hybride avait parlé d’une fois douce, compatissante et sincère, posant sa main chaude sur l’épaule de l’elfe. Il maintint le contact un instant, tentant de lui transmettre un peu de réconfort, puis s’éloigna doucement et fit le tour de la pièce à la recherche d’indices, d’une piste qui pourrait leur donner une direction à suivre.
Étrangement, alors que de l’extérieur il avait senti l’odeur soufrée caractéristique des Enfers, ici elle était pratiquement absente, comme effacée. De même qu’il ne sentait pas d’odeur féminine, sauf lorsqu’il s’approchait de ce qui avait dû être autrefois un lit conjugal. Laissant tomber la recherche olfactive pour le moment, il retourna vers le cadavre et l’examina attentivement.

A travers l’estomac déchiré, le mercenaire pouvait voir des esquilles d’os, comme si le malheureux avait été projeté contre le mur avec une force suffisante pour lui briser la colonne vertébrale. Fouillant dans les viscères répandus sur le parquet, il sentit des marques de griffes, dissimulées par l’abondante quantité de sang qui les avait remplies. De toute évidence, la créature s’était acharnée sur sa proie avec une rage peu commune.
Accroupi à côté du corps, le demi-elfe jeta un nouveau regard autour de lui et ferma les yeux, tentant de reconstituer la scène.

De toute évidence, le jeune elfe n’avait pas eu le temps de se défendre. Le démon avait donc dû surgir d’un coup, le prenant – les prenant par surprise et s’était jetée directement sur l'éclaireur surpris qui devait sans doute se trouver tout proche. Puis elle s’était acharnée sur lui pendant que …
L’hybride rouvrit les yeux et observa sans vraiment les voir les profondes griffures zébrant les murs du chalet. A en juger par leur taille, le monstre devait sans doute être assez fort pour fracasser la mince paroi de bois. Pourtant celle-ci était encore debout, contrairement au mobilier. Est-ce que … ?

Un scénario probable se joua dans son esprit. La bête entrait dans la pièce, détruisant la porte, sautant à la gorge du soldat. Pendant ce temps, un groupe arrivait derrière elle, enlevait la fiancée et repartait. Puis pour couvrir leur traces, ils réparaient la porte et renforçaient les murs avant de lancer un genre de purification sur la maison pour bannir le démon. Mais pourquoi ? Pour dissimuler l’essence démoniaque et éviter qu’on ne remonte à eux ? Non … Quelque chose lui échappait … Il n'était pas dans ce monde depuis assez longtemps pour tout comprendre ...
Il appela Sylvanas et lui fit par de ses observations et de ses doutes. Puis il sortit de la cabane.

Penché à ras-du-sol, il huma la terre humide, à la recherche d’une odeur. Après quelques longues minutes, il trouva enfin une piste. Là ! Une odeur, indubitablement féminine, mêlée de soufre et d’autres odeurs, plus masculines. Fouillant l’herbe piétinée, il ramassa une bague sertie d’un minuscule diamant, délicatement ouvragée.
Il appela de nouveau la générale elfe, lui montrant sa trouvaille, et pointa la forêt du pouce.

- La piste continue par là mais elle est ténue. Je ne sais pas si je pourrais remonter bien loin …

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One Shot / Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]
« le: mercredi 06 mars 2019, 02:24:03 »
Le visage triste de Sylvanas à l’évocation du sort qui l’attendait en cas de non coopération fut une surprise pour le mercenaire. Une agréable surprise. Jusqu’à présent les haut-elfes qu’il avait croisé lui avaient manifesté autrement plus de dédain, pour ne pas dire de mépris, que de compassion. Quand ce n’était pas la peur qui transparaissait sur leurs traits.
La forestière, au contraire, n’avait pas cet air impérieux et hautain. Au contraire même. En un sens elle lui paraissait plus … humaine. Plus sensible et plus franche. Plus digne de confiance. Aussi Zorro la cru-t-il lorsqu’elle lui affirma qu’elle ferait son possible pour son exécution n’ai pas lieu.

Il la suivit du regard tandis qu’elle se dirigeait vers une carafe, et fut soudainement submergé par un enivrant parfum alors qu’elle passait derrière lui, bien plus enivrant que le vin qu’elle posa sur la table, un parfum suave, frais et musqué qui affola les sens de l’hybride, réveillant en lui des sensations qu’il n’avait plus eues depuis des décennies, des souvenirs à moitié oubliés. La douceur d’une peau claire, la chaleur d’un souffle sur ses lèvres, la musique d’une voix, la caresse d’un voile de cheveux sur sa poitrine …

Reprenant ses esprits sans rien laisser paraître de son trouble passager - tout au plus avait-il serré le poing sur son accoudoir – il se reconcentra sur l’elfe alors qu’elle lui donnait les détails de la situation.

- … organisation secrète, plus une secte en vérité qui d'après mes espions, serait en lien avec les strates Infernales. Ils enlèvent ou massacrent les citoyens de Lune D'Argent dans un but que je ne comprends pas encore. Trafic d'esclaves, invocations démoniaques, rituels, bref, j'ai besoin d'un garde du corps qui n'a pas froid aux yeux pour m'aider à les éliminer rapidement et discrètement. Car oui, je ne peux plus me permettre de déléguer cette tâche à mes espions et soldats, leur sang à déjà trop coulé.

Incapable de rester assis plus longtemps sur son inconfortable fauteuil, Zorro se leva et se mit à faire les cent pas. Dents serrées, marche rapide, le regard sombre, son attitude n’avait rien d’agressive, mais elle dénotait cependant d’une intense agitation.
Trafic d’esclave. Invocations démoniaques. Rituels sombres. Tant de mots qu’il ne connaissait que trop bien et qu’il détestait plus que tout. Tout cela le renvoyait presque deux cents ans en arrière, lorsqu’il combattait le Tyran. A cette époque, ce genre de chose était monnaie courante, le monarque auto-proclamé ayant sans cesse besoin d’or, de sang et de nouvelles recrues pour son armée. Hors quoi de mieux que des esclaves pour financer une guerre ou exécuter des sacrifices ? Quoi de mieux que des démons pour se constituer une armée ? Et voilà qu’ici, dans un autre monde, dans un autre temps, une scène semblable se rejouait.
Zorro poussa un profond soupir, fatigué, avant de se laisser tomber sur la chaise avec une grimace douloureuse. Pourquoi diable était-elle si inconfortable ? Elle n’en avait pourtant pas l’air !

Quand la générale aborda la question de sa paie, le mercenaire haussa un sourcil, la lumière se reflétant dans ses yeux d’émeraude. Allons bon, elle le payait. Et largement en plus. Décidemment cette femme était pleine de surprises…
Zorro la regarda, un léger sourire aux lèvres, alors qu’elle faisait glisser un papier et une bourse bien remplie jusqu’à lui. Prenant son temps, il lut attentivement le parchemin en sirotant son verre de vin. A vrai dire, chose rare, il se moquait du contrat. Sa résolution était prise et il aiderait la forestière jusqu’à ce que les responsables de ces horreurs soient attrapés et condamnés, mais il profitait de la situation pour observer un peu plus la jeune femme, bien que le terme de “jeune” soit relatif en parlant d’une elfe.

Il ne pouvait s’empêcher d’admirer sa beauté, ses longs cheveux d’or qui ondoyaient, l’azur de ses grands yeux ou l’élégance de sa silhouette, pas plus qu’il ne pouvait s’empêcher d’apprécier son odeur qui lui parvenait par vagues légères, mais il cherchait avant tout à sonder son regard. Un regard où il pouvait voir le poids des responsabilités, l’angoisse provoquée par les récents évènements, l’attente de sa réponse, et même une légère teinte d’espoir, mais surtout une volonté farouche de défendre son peuple, quel qu’en soit le prix.

Le sourire de Zorro s’élargit.

-Sylvanas, c’est marché conclu pour moi, dit-il en reposant le contrat signé sans même un regard pour la bourse. Je vais être honnête, vous me plaisez bien, vous et votre dévouement à votre peuple, et je vous aiderai à mettre fin à tous ça. L’affaire est sinistre, et je resterais jusqu’au bout. Même une fois mon nom lavé. Et puis … j’ai une dent contre les esclavagistes ou autres démonistes.

Sur quoi il se leva et contourna le large bureau pour aller tendre une main ferme à la haute-elfe, sa large paume gantée de noir englobant presque totalement la fine main de la femme.

-Bon, on commence par quoi cheffe ? questionna-t-il avec une étincelle d’amusement dans le regard.

Cela faisait des lustres qu’il n’avait plus appelé quelqu’un ainsi, et ne l’avait jamais fait sérieusement. Il aimait bien trop sa liberté pour se soumettre complètement à une autorité, telle qu’elle soit.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Une simple halte ? [Zorro Wolfen]
« le: lundi 25 février 2019, 02:06:16 »
Le bruit d’une porte qui claque ramena brusquement Zorro à la réalité.
Clignant des yeux, il regarda autour de lui. Nulle part il ne vit de traces de corps et les blessés, bien que présents, étaient nettement moins nombreux que dans sa vision. Et surtout, personne ne l’était gravement.
Allons bon, que c’était-il passé ? Prit d’un soupçon subit, le mercenaire ramassa une tasse non loin et la renifla avec attention avant de se passer la main sur la figure. Mandragora officinarum. Tout s’expliquait. Une plante utilisée parfois en distillation pour ses propriétés multiples et dont les capacités hallucinatoires étaient particulièrement redoutables sur les lycans. Même les sang-mêlé. Il avait donc tout simplement halluciné une partie des dernières heures, mélangeant les évènements présents avec ceux de son passé.

Néanmoins, à en juger par l’activité régnant alentour, une chose avait été vraie : la récompense promise par Yuan. Les uns après les autres, de petits groupes d’aventuriers quittaient l’auberge, lanterne à la main, partant à la chasse au nekker.

Zorro jeta un énième regard à son épée brisée. Sans doute devrait-il participer lui aussi. Avec la récompense promise, il pourrait sans doute s’acheter une nouvelle lame. Cependant il connaissait mal la région et seul, il risquait fort de revenir les mains vides.
Sortant une vieille carte de son escarcelle – un cadeau d’un des villages qu’il avait traversé en chemin – il s’abîma dans une profonde réflexion.
D’après ce qu’il avait vu, les nekkers étaient d’incroyables fouisseurs et, de toute évidence, ils détestaient la lumière du jour. De plus, ils attaquaient régulièrement les terres autour de la Cuisse Rouge. Par conséquent, ils devaient avoir un genre de tanière, une grotte ou quelque chose du style, située non loin de l’auberge, quelques heures tout au plus, dans laquelle ils se terraient habituellement. Et dont ils avaient été délogés, à en juger par leur comportement.

Le mercenaire regarda son vieux parchemin. L’avantage des cartes anciennes, c’est que même si elles manquent cruellement de précision quand il s’agit de trouver des lieux récents, elles indiquent l’emplacement d’endroits disparus. Des anciens villages, des lieux de cultes. Ou des ruines.
L’hybride tapota la feuille du doigt. Ici, ici et là. Trois anciennes ruines, à trois ou quatre heures de marches tout au plus et qui pourraient correspondre à ce qu’il cherchait. Quant à savoir laquelle était la bonne … Eh bien il n’avait pas à rougir de ses talents de pisteur.

Alors qu’il se levait dans l’intention d’aller observer les traces laissées par les nekkers, des éclats de voix attirèrent son attention. Tournant la tête, il aperçut Cheveux Rouges qui semblait avoir une discussion assez houleuse avec Yuan. De ce qu’il avait compris, le tenancier avait proposé à la jeune femme de lui céder une carte des environs à un prix absolument outrancier. Zorro n’en était pas surpris outre mesure : le personnage puait la corruption à plein nez.

Il réfléchit rapidement. La jeune femme avait besoin d’une carte, voire d’un guide. Lui-même avait une idée de l’endroit où trouver les créatures, même si sa théorie restait à vérifier, mais ne serait pas contre un coup de main, surtout vu l’état de son armement. Alors certes cela ferait diviser la récompense par trois mais … Ces vieilles ruines étaient souvent remplies de divers trésors et parfois même d’armes particulièrement intéressantes. Et au pire, cela lui ferait provisoirement un peu de compagnie. Il commençait à en avoir assez d’être tout le temps seul.
Sa décision prise, il fit demi-tour et s’avança résolument vers les deux femmes.

-Excusez-moi, j’ai cru comprendre que vous aviez besoin d’une carte. Il se trouve que j’en ai une, commença-t-il en montrant son parchemin. Ainsi qu’une idée sur la localisation de ces bêtes. En revanche, un peu d’aide ne serait pas superflue. Une association vous siérait-elle ?

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Ville-Etat de Nexus / Re : Une simple halte ? [Zorro Wolfen]
« le: mardi 19 février 2019, 01:33:52 »
Zorro était attablé devant une belle assiette remplie d’une omelette aux herbes accompagnée de morceaux d’agneau confit qu’un serveur, un jeune homme grêle mais d’une redoutable efficacité, venait de lui apporter.
Assis non loin de la cheminée, il mangeait tranquillement, prenant une gorgée de vin à intervalle régulier, tout en tendant l’oreille, à l’affût des rumeurs et autres ragots qui pourraient le mettre sur la piste d’une quête ou autre prime susceptible de lui rapporter de l’argent.
Après tout, certes l’éradication des noyeurs lui avait rapporté quelques pièces, mais il doutait fort que cela lui suffise à tenir bien longtemps. A plus forte raison qu’il voulait remplacer sa lame brisée. Et les bonnes épées étaient chères …

La soirée avança au rythme paresseux des conversations, baignée par les odeurs de feu de bois, de bonne cuisine et d’alcool. Sur une estrade, dans un coin de la grande salle, un orchestre tirait une musique d’ambiance d’instruments que le mercenaire n’avait encore jamais vu et qui se mariait à merveille à la voix suave des deux chanteurs.

Son repas terminé, le Loup Noir s’était un peu écarté de sa table afin d’étendre ses longues jambes et observait la salle à travers ses yeux mi-clos, un nouveau godet de vin doux à la main quand un son discordant de cloche vint briser la quiétude des lieux. Une sentinelle, paniquée, fit irruption dans l’auberge un instant après.

- Alerte, un troupeau de nekkers arrive depuis la forêt !

L’annonce eut l’effet d’une véritable explosion. Les aventuriers présents, plongés jusqu’alors dans une douce torpeur, se réveillèrent brusquement, qui cherchant ses armes, qui donnant des instructions à son groupe, tandis que les marchands et simples voyageurs se rassemblaient au fond de la pièce, dans une sécurité relative.
Du coin de l’œil, Zorro aperçut la jeune femme aux cheveux de feu se précipiter au dehors tout en défaisant les bandages de son énorme épée tandis que son étrange compagnon montait à l’étage avec une agilité de chat.

Le mercenaire, toujours assis, jeta un œil critique à son verre et le termina d’un coup sec, une goutte de vin roulant jusque dans sa barbe, et sorti rapidement dehors en même temps qu’un groupe de jeunes aventuriers.

La situation était pour le moins chaotique.
De partout, des espèces de gnomes difformes dotées d’un genre de jabot de peau flasque couvrant leur cou sortaient soudainement de terre comme des dauphins hors de l’eau, attaquant par groupes entiers avant de replonger aussitôt en laissant de profondes marques de griffures sur leurs victimes.
Cette tactique, bien que rudimentaire, n’en demeurait pas moins redoutable. Une minute à peine s’était écoulée depuis le début de l’attaque et déjà on pouvait compter nombre de blessés graves et de morts parmi les aventuriers les plus inexpérimentés.

Sans même daigner sortir son épée, inutile dans son état actuelle, l’hybride se précipita vers un novice isolé. A peine était-il arrivé à ses côtés qu’une des créatures surgit juste à côté de lui, ses longues griffes tendues vers son innocente victime. Elle n’eut pas le temps de faire plus. Sa tête parti en arrière avec un craquement sinistre quand le poing du lycan la percuta avec violence. Elle retomba lourdement sur le sol, inerte.

Zorro se tourna vers l’aventurier qui était tombé, terrorisé. C’était un gamin. Bon sang, ils les prenaient de plus en plus jeunes ou quoi ? Il s’accroupit devant lui et lui tendit la main, une étrange flamme dans les yeux.

- File te mettre à l’abri !
- Mais …
- Obéis !

Une vibration sous ses pieds informa Zorro de l’approche d’un nouveau nekker. Il pivota subitement sur-lui-même, attrapant au vol une des pattes arrière du monstre, et le fit passer par-dessus son épaule pour le fracasser au sol. Un mélange de sang, d’os et de cervelle jaillit, éclaboussant le débutant.

- Si tu veux un jour devenir un grand aventurier, il te faut d’abord survivre. File ! Et laisse-moi ton arme, je te la ramènerai.

Enfin la jeune recrue déguerpit à toute vitesse, laissant là son épée. Zorro s’en saisit et replongea au cœur de la mêlée.

Le combat dura de longues minutes, mais le flot de nekker ne semblait pas vouloir diminuer. Curieusement, les bêtes semblaient … perdues, paniquées. Mais cela n’enlevait rien à leur agressivité, au contraire. Perdu au cœur du combat, couvert de sang et d’égratignures bégnines, Zorro se retrouva soudainement dos à dos avec la guerrière à l’épée géante, pataugeant dans une épaisse boue rougeâtre, encerclés par des dizaines de créatures démoniaques. La lame de la jeune femme semblait littéralement vibrer d’énergie et de fureur contenue.
Au premier rang du cercle, juste devant Zorro, une des créatures, peinturlurée de rouge, lança subitement un hurlement rauque et fit un bond impressionnant en direction du semi-elfe. Un vrombissement sonore, tel un énorme bourdon, retentit à son oreille et il sentit un frôlement juste à côté de sa gorge. Une fraction de seconde après, le chef nekker était propulsé en arrière, au milieu des siens, la gorge déchirée par un carreau d’arbalète.
Sans même se concerter, les deux guerriers chargèrent, profitant de la surprise effrayée des monstres.

Bien plus tard, alors que la nuit était plus qu’avancée, Zorro était de nouveau assis dans la grande salle de l’auberge, transformée en hôpital provisoire, aux pieds des escaliers menant aux chambres. Partout autour de lui, aventuriers, marchands et voyageurs s’affairaient auprès des blessés. Un peu à l’écart, dans un coin plus sombre, une dizaine de corps gisaient, humblement recouverts d’un drap. Tous n’avaient malheureusement pas survécu à l’attaque.

- Cela suffit ! C’est la cinquième attaque ce mois-ci ! Il faut faire quelque chose. Envoyez plus de monde !
- Calmez-vous Yuan. Vous savez bien que je ne peux pas. J’ai déjà envoyé trois patrouilles traquer ces créatures. Nous les avons toutes retrouvées déchiquetées non loin de ces anciennes ruines.
- Alors fermez-les ruines ! Faites-les s’effondrer ou que sais-je !
- Ca ne servirait rien. Les nekkers sont des fouisseurs. Il leur suffirait de creuser un tunnel. Et nous n’aurions plus aucune chance de comprendre pourquoi ils se sont installés ici ni pourquoi ils nous attaquent.
- Je triple la prime ! Vous entendez tous, j’offre le triple de la récompense à quiconque nous débarrassera de ces démons !

Les rares aventuriers qui se tournèrent vers Yuan, le directeur de l’auberge et de ses exploitations, lui lancèrent un regard de pur mépris avant de retourner s’occuper de leurs blessés.

Avec un soupir, Zorro se releva.

- Je vais m’en charger.

Il se retourna. Quelqu’un avait parlé en même temps que lui. Il eu un sourire en reconnaissant la personne. Il aurait dû s’en douter.

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One Shot / Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]
« le: vendredi 15 février 2019, 01:27:20 »
Lune d’Argent était une cité magnifique, un véritable joyau fruit du savoir-faire des plus grands maîtres elfes, un havre de paix, d’harmonie et de sérénité. C’est du moins ce qu’on lui avait raconté. Car pour l’heure, Zorro Wolfen n’avait guère loisir d’admirer la capitale elfique, pas plus qu’il n’avait eu le temps d’en apprécier la quiétude.

Arrivé au sein de la cité forestière depuis quelques jours à peine, il commençait à peine à se remettre de son dernier voyage que les ennuis l’avaient rattrapé, sous la forme d’une cohorte de forestières qui l’avaient encerclé et menacé de leur arc alors qu’il profitait d’un magnifique lever de soleil depuis le Rempart Est.
Résigné et n’ayant aucune envie de se battre, pas après les récents événements, il s’était laissé dépouiller de ses armes et les avait docilement suivis à travers d’étroites ruelles et d’obscurs raccourcis, bien loin de l’harmonie du reste de la ville.

Assis sur un banc ciselé à même le mur, Zorro soupira profondément, la tête basse, ses cheveux dissimulant son visage au regard d’émeraude et la cicatrice qui lui barrait l’œil. La simple beauté et la luminosité de la pièce ne parvenait pas à dissimuler sa fonction ; petite, sans fenêtre et enfermée au cœur d’un bâtiment plus grand, elle ressemblait à ce qu’elle était : une prison. Et s’il y avait bien une chose que le mercenaire détestait, c’était justement les prisons. D’autant que cette fois-ci, il n’avait aucune idée de ce qu’on pouvait lui reprocher !

Alors que l’impatience commençait à le gagner, la porte de sa cellule s’ouvrit pour laisser apparaître la lieutenante des forestières qui l’avait arrêté.
Toujours assis, il la dévisagea, notant le léger mouvement de recul qu’elle eu quand leur regard se croisèrent, puis lui emboita le pas lorsqu’elle l’informa que sa supérieure allait le recevoir.

Ils marchèrent quelques instants à travers des couloirs de marbre blanc pour finir par s’arrêter devant une porte sculptée dans un superbe bois rouge. L’elfe lui ouvrit la porte, le salua, et parti aussitôt qu’il eu pénétré dans la pièce.

Au centre du boudoir, derrière un splendide bureau de bois blanc délicatement ouvragé – encore une merveille des artisans elfes de ce monde – se tenait, sans surprise, une elfe.
Vêtue d’une armure fonctionnelle et richement ornée, elle était d’une grande beauté, même d’après les standards, élevés, de la société elfe.

Prenant place dans le fauteuil qu’elle lui désignait, Zorro observa discrètement les alentours, se fiant d’ailleurs plus à ses autres sens qu’à sa vue, tandis que la Générale des Forestiers prenait la parole.

- Je vous prie d'excuser l'accueil que nous vous avons fait Monsieur, ce n'est pas ainsi que les Hauts Elfes reçoivent les leurs, fussent-ils de sang mêlé ou pas. Mais j'ai le regret de vous annoncer que des crimes sordides et bestiaux ont eu lieu dans toute la ville depuis votre arrivée... et qu'hélas, des soupçons se sont porté sur vous. Je vous en prie, veillez prendre place, nous avons à parler affaire. Sachez avant toute chose que je ne vous crois pas coupable, pas une seule seconde, mais je vais avoir besoin de votre aide pour le prouver. Monsieur, j'ai besoin de votre aide et je suis prête à faire le nécessaire pour que vous m'aidiez.

En entendant les premiers mots de la Générale, le mercenaire réprima un grognement de colère. Pour une raison qu’il ignorait, depuis qu’il était arrivé dans ce monde, tout le monde semblait au courant de sa double nature et lui en tenait rigueur. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait l’objet de préjugés de ce genre, même si être trainé en prison pour ça était une première. Il ne savait pas pourquoi les lycans de ce monde jouissaient d’une si mauvaise réputation mais bon sang … il ne pouvait même pas se transformer ! Et puis quiconque le connaissant savait qu’il évitait autant que possible de prendre la vie d’êtres intelligents et n’appréciait pas la violence gratuite. Alors l’accuser de meurtre ou pire, de carnage, sans preuve concrète qui plus est, était à la limite du crime de lèse-majesté !
Fort heureusement la suite le rassénéra quelque peu. Ainsi donc elle ne le pensait pas coupable. Un bon point pour elle. Et elle avait besoin de son aide ?

Restant silencieux, les jambes croisés sur son siège, il dévisagea longuement la Forestière, son regard d’émeraude planté dans celui d’azur de l’elfe. Finalement un rictus narquois fendit ses lèvres alors qu’il secouait doucement la tête.

- J’admire votre diplomatie, et vous sais gré de votre … confiance. Rares sont les gens à savoir passer outre leurs préjugés et autres idées préconçues. Néanmoins laissez-moi vous poser une question. Admettons, juste un instant, que pour une raison ou une autre, je refuse de vous aider à trouver et arrêter les auteurs de ces crimes – car il s’agit de cela n’est-ce pas ? – que se passerait-il ? Me garderiez-vous simplement emprisonné à vie ou abattriez-vous la bête ?

Le rictus du Loup Noir s’élargit, puis il soupira. Il n’attendait pas vraiment de réponse, sa question étant un simple moyen de faire comprendre qu’il avait bien entendu la menace sous-jacente. Aussi reprit-il rapidement, passant la main dans sa crinière de jais.

-Oubliez ça, nous connaissons tous deux la réponse… J’accepte évidemment de vous assister, ne serait-ce que pour arrêter ce ou ces salauds et laver mon nom. Je suppose qu’il est inutile d’évoquer un éventuel salaire ? J’ai cependant deux exigences : récupérer mes armes, et en savoir plus sur ce que vous attendez de moi et sur cette histoire. Cela me semble raisonnable. Raisonnable et normal.

Ce disant, le mercenaire étira ses longues jambes avec un crac léger et essaya, sans grand succès, de trouver une position plus confortable sur son siège, son regard ne quittant pas le beau visage elfique.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Une simple halte ? [Zorro Wolfen]
« le: lundi 11 février 2019, 02:48:04 »
Le soleil déclinant baignait les alentours d’une douce lumière dorée, rendant floue la limite entre l’herbe des collines et la route sableuse sur laquelle Zorro se trouvait.

Chacune de ses longues enjambés soulevait un petit nuage de poussière tandis qu’il avançait d’un pas alerte, un léger sourire aux lèvres. Il était plutôt satisfait.

Plus tôt dans la journée, alors qu’il cherchait la route du centre de Nexus, il avait traversé village nommé Claywich. De petite taille, presque un hameau, le village était niché au bord d’un lac, mais étonnement seul des carcasses de bateaux s’y trouvait. En discutant avec les rares habitants, le mercenaire avait appris que depuis quelques temps des monstres, des "noyeurs" avaient construit leur nid sur les bords du lac, en rendant l’accès particulièrement périlleux. Le chef du village avait offert une récompense à toute personne qui les débarrasseraient de la menace, hélas personne n’avait répondu à l’appel.

Cette récompense se trouvait maintenant dans la bourse du Loup Noir, raison de son sourire. Bien que maigrelette, cela avait été de l’argent facilement gagné. Le combat en effet n’avait rien eu de bien compliqué, les noyeurs étant des monstres sommes toute assez faible, n’ayant que le nombre pour eux. La seule difficulté avait été la présence d’un couple de noyadés, genre de version plus évolué des précédents. A ce souvenir, le sourire de Zorro se mua en grimace et il jeta un regard dégoûté à l’épée glissée dans le fourreau à sa hanche.

Alors qu’il affrontait le couple monstrueux sa lame, prise à un bandit et de mauvaise qualité, s’était brisée. Il en avait conservé les morceaux dans son fourreau, plus pour leur effet dissuasif que pour leur utilité – bien que le plus gros tronçon puisse toujours servir de seconde dague, mais il comptait bien en racheter une dès que possible. Cette idée le fit soupirer. Qu’est-ce qu’il pouvait bien regretter son vieil équipement, qui avait disparu lors de son arrivé dans ce monde …

Le soir était bien installé quand Zorro arriva en vue de l’auberge dont on lui avait parlé.

La Cuisse Rouge était un établissement bien connu des gens de la région, véritable carrefour commerciale et halte renommée disposant de son propre corps de garde pour assurer sa sécurité. Autrement dit, un endroit idéal pour écouter les rumeurs, se reposer, se ravitailler et glaner diverses informations.

Le demi-sang ralenti sa marche en approchant, se délectant par avance des délicieuses odeurs qui s’échappaient des fenêtres entrebâillées. Devant la porte, deux gardes le regardaient venir d’un regard suspicieux.

Il faut dire qu’avec sa cicatrice à l’œil, sa barbe qui aurait eu bien besoin d’être taillée, la poussière qui le maculait et les tâches de sang qui marbraient encore son armure élimée, il avait plus l’air d’un bandit de grands chemins que d’un honnête voyageur. Zorro espérait juste que les gardes ne lui poseraient pas de problèmes. Une crainte injustifiée car ils le laissèrent entrer sans problème.

L’intérieur de l’auberge était spacieux et bien éclairé.
Sa main s’égarant par habitude sur le pommeau de son épée, Zorro jeta un coup d’œil circulaire dans la salle, son regard s’attardant un bref instant sur une table en particulier où étaient attablées deux femmes.

Si la première, la plus jeune, était déjà remarquable en soit avec son épais maquillage sur la figure, son air légèrement … égaré et surtout l’étrange arbalète qu’elle transportait, ce fut la seconde qui retint le plus l’attention du mercenaire.

Un corps élancé, musclé, elle était d’une grande beauté avec sa flamboyante chevelure qui lui tombait jusqu’au pied, une des plus belle femmes qui lui ai été donné de rencontrer. Mais plus encore que son apparence, c’était l’objet qu’elle transportait qui interpella Zorro. Bien qu’enveloppé dans des bandages blancs, il en était sûr : il s’agissait d’une épée. Une immense épée, aussi grande que la femme elle-même. Il en était sûr, ces deux femmes et surtout la seconde étaient de loin les plus dangereuses de la salle. Plus redoutables même que l’ensemble de la garde de l’auberge.

Avisant une table libre, l’hybride s’y installa en attendant que l’on vienne prendre sa commande, continuant de balayer du regard les clients, dont certains de plus en plus avinés de toute évidence, son attention retournant régulièrement vers les deux femmes.

Au-dehors, la nuit s’était maintenant installée, dominée par une lune froide dans un ciel d’un noir bleuté.

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Le coin du chalant / A whole new world
« le: dimanche 27 janvier 2019, 15:25:59 »
[Parce c'est toujours mieux en musique un nouveau monde]

Mesdames et Messieurs, êtres non genrés ou à l'identité multiples, personnes et créatures de tout poils, plumes, écailles ou nu, je vous salue !
Et maintenant que j'ai votre attention, entrons dans le vif du sujet.

Mon p'tit mercenaire venant d'arriver sur Terra, il est un petit peu perdu et aurait bien besoin de quelqu'un pour le guider.
Actuellement il se trouve à l'Auberge du Repos Paysan, un établissement reconnu pour sa bonne cuisine et l'amabilité de son patron, situé dans un petit bourg quelque part entre Nexus même et Ashnard (à une bonne semaine de marche de l'Empire je dirais), donc voilà ce que je vous propose :


Trame One (fight !) :
    Pour une raison ou une autre, votre personnage se trouve dans la même auberge. Il/elle a pu arriver avant Zorro, et le voir pénétrer dans l'auberge avec sa tenue usée couverte de poussière, ou être arrivé après et le voir redescendre dans la même tenue, la poussière en moins.

Peut-être avez-vous besoin d'aide et voudriez vous payer ses services de combattant ? Ou alors l'aura de voyageur qu'il dégage vous attire et vous voulez en apprendre plus sur lui ? A moins que vous ne flairiez le pigeon et tentiez de l'escroquer ?


Trame Two :
   Petite ellipse, le mercenaire est arrivé au coeur de Nexus. Fatigué, il cherche un logement pas cher, avant de se mettre en quête d'une bibliothèque ou d'une école de magie. Dans ce but, il questionne les gens autour de lui.

L'aiderez-vous ou le plongerez-vous encore plus dans la me... ? Peut-être allez vous profiter de la foule pour lui faire les poches ?


Trame Three :
   Pour vivre, on a besoin d'argent. Du coup, sur la route pour Nexus,  Zorro s'est fait embauché par vous ou votre famille pour accomplir quelques menus tâches en échange d'un peu d'argent et/ou du gîte et du couvert.

Qu'allez-vous faire pendant qu'il effectue les tâches demandées et qu'il loge chez vous ? Ou pire, si vous êtes la cible d'un contrat qu'il a accepté ?


Trame Four :
   A vos plumes !



   Nombre de participants : un compte, pour commencer, voire juste un personnage
   Type de RPs acceptés : Libre. Social, combat, hot, un mélange des trois ... Peu importe. Juste une chose à savoir, Zorro est profondément opposé à l'idée même que l'on prive quelqu'un de sa liberté.
   Fréquence de réponse : A minima une fois par semaine, peut-être plus si mon emploi du temps (et l'inspiration >.<') me le permet.
   Disponibilité : Libre et archi-libre !

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Prélude / Re : Zorro est arrivé ! [Valikoyé]
« le: samedi 26 janvier 2019, 19:24:00 »
Merci à tous (et surtout à toutes :p)

Krynyss : bah nan, pas à la pointe de l'épée, c'est pas pratique ! D'autant que ce n'est pas une rapière ou un fleuret !
Kõya : Des fautes ? Attend, je le prend (presque) comme une insulte personnelle là ! *Attrape son fusil et repart à la chasse aux fautes*

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Prélude / Zorro est arrivé ! [Valikoyé]
« le: samedi 26 janvier 2019, 16:14:45 »
Identité : Zorro Wolfen
Âge : Une petite trentaine d’années en apparence. Dans les faits, c’est plus… complexe.
Sexe : Pendouillant
Race : Bâtard improbable d’un elfe et d’une lycanthrope.
Sexualité : Hétéro

Physique :


La porte de l’auberge s’ouvrit, laissant entrer un courant d’air glacial. Surpris et quelques peu dérangés par la soudaine fraîcheur, les rares clients présents à cette heure tournèrent la tête pour voir qui osait laisser l’hiver pénétrer dans l’établissement. Dans l’encadrement de la porte, à contre-jour de la blancheur se tenait une silhouette encapuchonnée.

Plutôt grande, solidement bâtie, elle était vêtue de ce qui ressemblait à une vieille, quoiqu’épaisse, cape de cuir brun, marbrée de tâches sombres et sérieusement usée sur les bords. L’inconnu referma la porte derrière lui, coupant cour aux assauts du froid, et s’avança dans la chaleur du feu qui crépitait joyeusement dans l’âtre. Il sembla jeter un regard circulaire à la pièce puis se dirigea vers le comptoir en louvoyant entre les tables qui se dressaient sur son chemin. Il avançait tranquillement, d’un pas souple et alerte, fluide, presque félin, sans faire de bruit. La démarche typique d’un aventurier ou d’un chasseur. Ou d’un assassin.

Arrivé devant le bar, il retira sa capuche, exposant ses traits à la chaude lumière des lampes à huile qui se consumaient lentement un peu plus haut. L’homme, puisque c’était indéniablement un homme, possédait une abondante crinière d’un noir d’encre aux légers reflets argentés qui lui balayait les épaules, rassemblée négligemment et attachée derrière la tête. Une barbe de plusieurs jours, d’un noir tout aussi profond, dissimulait en partie une mâchoire carrée et un menton plutôt avancé et encadrait une bouche rieuse aux lèvres fines et presque rouges. Un nez grec, fort et aux narines hautes trônait fièrement au milieu de ce visage aux hautes pommettes, lui donnant de fausses allures de faucon ou de loup. Surmontés de sourcils bien dessinés, de grands yeux d’une couleur surprenante illuminait le faciès de l’homme : dans ses iris ne dansaient pas moins de cinq nuances de vert concentriques différentes, parsemées de paillettes dorés qui reflétaient la lumière des lampes. Une impressionnante cicatrice, partant du milieu du front de l’homme et courant jusque sous sa pommette, tranchait violement avec son regard d’émeraude.

Rundil, le tenancier de l’auberge du Repos Paysan, un homme entre deux âges d’une bonhomie proverbiale et au crâne aussi chauve que sa barbe était drue, dévisagea le nouvel arrivant un moment tout en essuyant une imposante chopine, avant de prendre la parole de sa grosse voix apaisante.

- Que puis-je pour vous Monsieur ?
- Serait-il possible d’avoir une chambre s’il-vous-plaît ? Et un repas chaud ? Il fait un froid glacial dehors, ça vous pénètre jusqu’aux os …

L’homme avait une voix étonnement douce, riche et profonde à la fois. Il avait cependant parlé sans aucun accent et en butant légèrement sur certains mots, comme s’il maîtrisait encore mal le langage. Rundil décida qu’il l’aimait bien.

-Sûr mon ami, prenez place, je vous apporte ça tout de suite. Vous devez venir de loin.
-Vous n’avez pas idée … répondit l’homme avec un sourire.

Un instant plus tard l’homme dégustait un potage fumant au lard, installé à une table un peu isolée. Il avait retiré sa cape, dévoilant une vieille épée dans son fourreau qui pendait à une large ceinture de cuir robuste. Un pantalon en toile épaisse, de couleur brune, y était attaché, ainsi qu’une série de sacoches élimées. Ses pieds étaient chaussés de hautes bottes de couleur noir, en cuir elles aussi, ferrées aux talons et sur les pointes. Une chemise en laine épaisse, d’un noir délavé, surmontée d’un vieux plastron de cuir usé, couvrait son buste tandis que des mitaines de cuir, maintenant posées sur la table à côté de lui, protégeaient initialement ses mains du froid

Rundil revint à la table, apportant une chope d’un breuvage ambré et mousseux à souhait.

- Cadeau de la maison. Et voici la clé de votre chambre. Puis-je avoir votre nom ? C’est pour mon registre vous comprenez.
-Pas de souci je comprends, affirma l’étranger en avalant sa gorgée. Et merci pour la bière. On me nomme Zorro. Zorro Wolfen. Enfin parfois certain me donne d’autres noms, du style « crétin » mais en règle générale je préfère les ignorer.

L’aubergiste pouffa gentiment.

-Moi c’est Rundil. Et on évite en principe de m’appeler autrement. Sauf ma femme… Sur ce Zorro, je vous laisse à votre repas. S’il vous faut quelque chose, n’hésitez pas.
-Hmm, maintenant que vous le dites… Cela fait un moment que je voyage, et un certain … fumet s’est installé sur moi dirons-nous. Y aurait-il moyen de prendre un bain ?
-Il y a un baquet dans votre chambre. J’enverrai quelqu’un vous verser de l’eau chaude après votre repas.
-Mille mercis !

Un quart d’heure plus tard, Zorro pénétrait dans sa chambre. La pièce était petite mais lumineuse et le mobilier, simple, se composait d’un lit robuste, d’un coffre à ses pieds et, comme l’avait annoncé le tenancier, d’un baquet caché derrière un petit paravent.
Le voyageur posa son épée debout à côté de la tête du lit, tira une dague de sa botte qu’il dissimula sous l’oreiller puis se déchaussa avec un soupir de soulagement et s’installa sur le confortable matelas en attendant que l’eau de son bain arrive.

Il n’eut pas longtemps à attendre. A peine avait-il commencé à se détendre un peu que l’on frappa à la porte. Il se leva pour l’ouvrir et s’écarta afin de laisser entrer deux jeunes femmes chargées chacune d’un gros seau rempli d’une eau fumante. Très semblables l’une à l’autre, elles possédaient la même aura de calme sérénité que l’aubergiste et dégageaient ce charme un peu rustique mais indéniable qu’ont certaines jeunes paysannes, de celles avec qui les hommes aiment à s’imaginer croquer la pomme.

Courtois, Zorro leur proposa une aide qu’elles déclinèrent avec un charmant sourire avant de remplir le baquet et de s’en aller, non sans lui laisser une serviette auparavant et le saluer aimablement.
 L’aventurier contempla d’un air songeur la porte qui venait de se refermer sur les deux belles créatures pendant quelques instants puis secoua la tête, revenant à la réalité : l’eau ne resterait pas forcément chaude très longtemps, il fallait en profiter au plus vite !
Le plastron de son armure vola bientôt jusqu’au lit, rapidement rejoint par sa chemise, tandis que ses braies retombaient en tas informe à côté du matelas. Il fit le tour du paravent sur lequel était suspendu la serviette, piétinant le parquet de ses grands pieds, et pénétra dans l’eau chaude avec une grimace avant de se détendre.

Bon sang que cela faisait du bien ! La chaleur se glissait à l’intérieur de son corps, dénouant peu à peu des muscles sculptés par une longue vie de combats et de grand air et soulageait les cicatrices blanchâtres qui marquaient une peau bronzée, limité burinée même, en dépit de la saison. Ses longues jambes débordant de la baignoire trop petites, Zorro s’immergea totalement, ses cheveux détachés flottant au même rythme que la fine pilosité de son torse, puis, revenant à la surface, il ferma les yeux et se laissa aller …



Caractère :


Zorro est un combattant. Un guerrier. Ou plus exactement, il a dû le devenir. Après plus de trois cents années à devoir se battre à cause d’une malédiction du sang, devenir un guerrier n’était plus une option. C’était une question de survie. Or la volonté de vivre est peut-être la chose la plus puissante qui existe chez cet homme. Volonté de vivre malgré la tension d’une vigilance constante, de vivre en dépit du sang qu’il a sur les mains et qu’il n’a fait couler qu’à regret, de vivre malgré la perte de ses proches, morts dans le sang ou dans leur lit, ou simplement disparus.

Néanmoins, l’instinct de survie n’ai pas la seule chose qui a fait de lui un combattant. En effet, si le mercenaire n’aime pas tuer, il ne répugne absolument pas à se battre. Il ne s’agit pourtant pas d’un va-t-en-guerre, d’une grande gueule qui ne vit que pour distribuer des coups, bien loin de là, mais il n’était pas le dernier à plonger dans la mêlée lorsqu’une bagarre amicale se déclarait au sein de sa compagnie.

A vrai dire, il n’y a pas que le combat que le guerrier apprécie. De manière général, il aime la vie et ses plaisirs simples : un bon repas -il est d’ailleurs particulièrement gourmand, une discussion au coin du feu, regarder la forme que prennent les nuages par une douce journée de printemps, lire un livre qui le fasse voyager, toutes ses petites choses qui font que, malgré sa difficulté et les injustices, la vie vaut la peine d’être vécu. Et le sexe.

Oui, le sexe. Zorro aime à contempler les femmes, sentir l’enivrante odeur qu’elles dégagent lorsqu’elles passent à côté de lui, la chaleur de leur corps pressé contre le sien, la souplesse de leur poitrine, la douceur de leur peau … Mais il demeurera en tout instant courtois et ne tentera jamais rien contre une dame qui n’aurait pas clairement manifesté son accord. Il a par ailleurs du mal à leur parler crûment, combien même la demoiselle le lui réclame. Et les hommes ? Le mercenaire a déjà considéré la question, et a déjà essayé – chose qu’il avoue sans difficulté – mais l’expérience ne lui a pas plu. Il reconnaîtra volontiers qu’un mâle est beau ou séduisant et peut comprendre les personnes attirées par le sexe « fort », mais lui-même n’ai pas attiré le moins du monde. Peu importe de quel côté il se trouve.

Outre ceci, il a bien entendu des choses que l’hybride n’aiment pas, voire qu’il déteste. La première d’entre elles est sans conteste possible la pluie. Quelle horreur ! C’est froid, c’est mouillé, ça TE mouille, ça rend le sol boueux, les arbres glissants, ça te coule dans les yeux et réduit ta visibilité … Cette chose ignoble doit sans doute être une mauvaise farce des dieux !
En seconde position, on pourrait placer le fromage. Ou de manière tout ce qui a une odeur trop forte et un goût trop prononcé. C’est là le revers de la médaille d’avoir des sens fortement développé …
Paradoxalement, le mercenaire aime bien l’odeur des écuries ; le mélange de foin chaud, de poussière, de crottin et de musc animal lui évoque d’agréables souvenirs de chevauchées avec ses parents ou ses amis…

Enfin, s’il y a des choses qu’il n’aime pas, il y a en aussi qu’il hait. Et par-dessus tout, il hait les êtres qui tentent de porter atteinte à la liberté des autres. La sienne, avant tout, mais aussi celle des siens et de tout être pensant de manière générale. Farouchement épris de Liberté, il se battra toujours pour la préserver. C’en est au point où il supporte difficilement de voir un animal en cage – même s’il en comprend parfois la nécessité. C’en est aussi au point, de manière plus significative, où il a rejoint une rébellion visant à renverser un tyran. C’était peu de temps avant de se trouver sur Terra. La dernière fois où il avait vu ceux qu’il aimait. C’était il y a cent ans. C’était il y a une semaine …



Histoire :


- Vous croyez qu’il est mort ?
- Qu’est-ce qu’j’en sais moi, t’as qu’à aller voir !
- Quoi ?! Mais t’es pas bien dans ta tête !
- Moi, c’que j’voudrais savoir, c’est c’qu’il fout d’vant not’e grotte…
- Puis pourquoi il est tout nu ?

Les quatre enfants se regardèrent, perplexes.
Le matin même ils s’étaient levés, comme tous les jours, sans que rien ne laisse présager d’un évènement inhabituel. La journée s’était écoulée paisiblement puis, l’école finie et leurs corvées effectuées, ils s’étaient retrouvés au point de rendez-vous convenu, au pied d’un gros arbre tordu, à moitié fendu par la foudre, juste derrière le champ du père Jordiau.
Emeryc, le plus âgé des quatre, était arrivé le premier, comme souvent. Il avait rapidement été rejoint par Loris et sa petite sœur Maya. Enfin Ulfred était arrivé en courant, rouge de colère.

- D’solé, c’mon père qu’m’a retenu. M’a passé un savon cause que j’ai de mauvaises notes, et i’ dit que si j’continue com’ ça, bah j’s’rais privé d’sortie !

Leur petit groupe rassemblé, les enfants s’étaient mis en chemin, traversant les bois et faisant mille et un détours pour éviter d’être suivi. Ils étaient passés sous un vieux tronc d’arbre, avait franchi un ruisseau en se balançant par-dessus à l’aide d’une corde et sauté de pierre en pierre sur ses berges puis s’étaient enfoncés dans les bois pour parvenir à leur repère secret. Comme d’habitude, Emeryc s’était avancé en premier pour voir si la voie était libre. C’est là qu’il avait découvert le corps.

Étendu de tout son long, face contre terre, le corps baignait dans la lumière qui inondait la petite clairière, juste devant l’entrée de la grotte que les enfants considéraient comme leur repère secret.

- Bon, d’façon, y a pas trente six milles moyens d’tirer t’ça au clair. Faut l’s’couer pour voir si i’ bouge.
- Et s’il ne bouge pas ? s’inquiéta encore une fois le petit Loris.

Ulfred haussa les épaules en faisant la moue et s’accroupi à côté du corps.

- Hey m’sieur ! Qu’est-ce qu’tu’fous ici ? dit-il en tendant la main pour secouer l’inconnu.

A peine avait-il effleuré la peau de l’homme que celui-ci se retourna, se redressant à moitié, avec une brusque aspiration. Son visage, défiguré par une grosse cicatrice à l’œil, avait l’air totalement hagard, perdu, ses yeux verts passant d’un enfant à l’autre sans les voir, ses lèvres s’agitant sans qu’aucun son n’en sorte.

- Qu…Que … articula-t-il avec difficulté.

Puis ses yeux se révulsèrent et il resombra dans l’inconscience.

- Au moins, maintenant on sait qu’il est vivant, constata sobrement Emeric.


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Spoiler: Effondrement (cliquer pour montrer/cacher)

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Ce fut le contact de quelque chose de mou et humide, frais, qui le réveilla.
Zorro ouvrit les yeux en grognant, clignant à plusieurs reprises des paupières. Son corps tout entier était raide, perclus de douleurs. Il ne s’était pas senti aussi mal depuis … Sans doute depuis la première fois où il s’était téléporté, il y a bien des années en arrière. Foutre chiasse, qu’est-ce que c’était désagréable ! Il avait l’impression d’être un papi de quatre-dix balais ! Et le fait qu’il en ait réalité un peu plus du triple ne changeait rien à l’affaire …

Il se redressa avec difficulté, faisant glisser la couverture défraîchie qui le recouvrait, et sentit quelque chose tomber sur son ventre. Il pencha la tête pour regarder ce que c’était - une pointe de douleur lui traversa la nuque – et il reconnue un chiffon imbibé d’eau. C’était donc ça qui l’avait réveillé … La vision encore trouble, il regarda lentement autour de lui. Apparemment il se trouvait dans une espèce de grotte. Elle sentait l’humidité, la poussière et le sable et aussi comme une vague odeur de charcuterie et de fromage. Une bougie presque entièrement consumée éclairait chichement l’alcôve dans laquelle il se trouvait. Un peu plus loin, semblant provenir de l’extérieur de la grotte, il distinguait de légers murmures, mais ne parvenait pas encore à comprendre ce qui se disait. Tournant la tête, il continua d’observer son environnement. C’est alors qu’il s’aperçut qu’une petite fille l’observait également, ses immenses yeux violets brillant à la lumière de la bougie.

- Les garçoooooons ! Il est réveillééééé !

Zorro grimaça. Il reprenait peu à peu la maîtrise des ses sens et la gamine avait de la voix.
Au-dehors les murmures cessèrent. Un instant après, trois garçons entrèrent dans la grotte et s’approchèrent de lui. Le plus âgé, un grand échalas aux yeux noirs, s’agenouilla à côté de sa couche.

- Vous allez mieux monsieur ?

Zorro tenta de répondre mais seul un son rauque sortit de sa gorge. Essayant sans succès d’avaler sa salive, il fit une nouvelle tentative.

-B… A boire…, éructa-t-il, la gorge en feu.

Aussitôt la gamine lui apporta un pichet d’eau, qu’il se força à boire lentement tandis que l’échalas reprenait la parole.

- Moi, c’est Emeryc. Lui là, c’est Ulfred. C’est lui qui vous a transporté jusqu’au lit, dit-t-il en désignant un garçon à l’air solide à côté de lui. Et eux, ce sont Loris et Maya, ajouta-t-il en montrant le dernier garçon, qui se tenait un peu à distance, et la fille qui lui avait amené l’eau. On… on vous a trouvé devant notre grotte. Vous étiez allongé par terre, inconscient.

Il s’arrêta là, mais Zorro sentait qu’il avait une multitude de questions à lui poser. Il pouvait littéralement les voir se bousculer sur son visage. Il reposa le pichet vide et s’éclaircit la gorge.

- Mes amis m’appellent Zorro. Zorro Wolfen. Certains me nomment aussi Loup Noir. Excusez-moi les enfants, je me doute que vous avez une foultitude de questions à me poser, mais j’aimerais d’abord que vous me répondiez … Où sommes-nous ?
- Dans la forêt de Laradoise, proche de Hinion, dans la cité-état de Nexus …

Le Loup Noir cligna des yeux. Laradoise ? Hinion ? Nexus ? Il n’avait jamais entendu parler de ces endroits. Et s’il y avait une chose dont il pouvait se vanter, c’était bien de connaître absolument tous les lieux importants et la plupart des sans-importances des deux continents. Un horrible soupçon s’insinua en lui…

- Attendez… Où sommes-nous ?
- A Laradoise, proche de…
- Non non, pardon, je voulais dire… Dans quel monde nous trouvons-nous ?

Les enfants se regardèrent, l’air perdu et perplexe. Ce fut finalement Ulfred qui répondit.

- Bah on est sur Terra quoi …

Zorro gémit et se prit la tête entre les mains, en proie à une violente migraine.


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Spoiler: Naissance (cliquer pour montrer/cacher)


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- Nooon, c’est pas vrai ?
- Je vous assure que si.
- Laisse-le raconter ! Et après ?

Assis devant la grotte, Maya, Loris, Ulfred et Emeryc écoutaient avec passion l’histoire que Zorro leur racontait.

Cela faisait maintenant une petite semaine que le sang-mêlé était apparu, nu, faible et inconscient, devant le repère des enfants. Depuis, il avait récupéré la plus grande partie de ses forces et les enfants lui avaient apporté de quoi se vêtir et s’installer un peu plus confortablement. En échange de leur aide, Zorro leur racontait tout les jours une histoire différente, parfois inspirée de son vécu, parfois de vieilles légendes de son monde d’origine.

Pour une raison qu’il ignorait, les gosses semblaient être réticents à l’idée de l’emmener dans leur village, un peu comme s’ils le considéraient comme leur trésor secret et ne souhaitaient pas le partager avec d’autres. Bien qu’un peu dérangeante sur le principe, la situation lui convenait néanmoins : même si elle s’estompait peu à peu, il ressentait toujours une raideur dérangeante dans ses muscles suite à sa téléportation inter-univers. Mais surtout il se sentait encore perdu dans ce nouveau monde dont il ignorait tout ou presque. Pour combler ses lacunes, il posait régulièrement des questions aux enfants, qui lui répondaient volontiers.

Etonnamment, et malgré ce que son comportement un peu rustre pouvait laisser croire, ce fut Ulfred qui lui apprit le plus de choses, de la géographie du monde en passant par la faune et la flore, les aliments comestibles ou non, les différents climats qui régnaient sur les lieux et les peuples qui parcouraient ces terres et leur histoire.

D’Emeryc, dont le père était marchand, il apprit le fonctionnement économique en vigueur, la politique de Nexus et ses relations avec les autres pays – en particulier avec Ashnard qui se trouvait tout près. Le petit Loris, lui, était une source intarissable d’informations sur l’histoire de Terra, sa mythologie et ses légendes. Quant à Maya, elle connaissait tellement de rumeurs qu’elle aurait rendu jalouse bien des commères que Zorro connaissait, et parvenait toujours à ramener quelque chose à grignoter pendant les histoires. Peu à peu, grâce à eux, il s’appropriait ce nouveau monde.

Le temps s’écoula lentement tandis qu’il racontait son histoire – une histoire au sujet d’un garçon de la forêt qui doit partir dans une périlleuse aventure pour sauver le monde d’un mal terrible et au cours de laquelle il découvre être un des trois élus des Déesses. Les enfants, passionnés, le regardaient avec des yeux brillants, poussant des exclamations aux bons moments, public réceptif et attentif. Le soleil commençait à disparaître derrière les arbres quand Zorro s’interrompit.

- Et après !? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Il a retrouvé son amie d’enfance ? Il a réussi à la sauver ?
- Ca, je vous le dirai la prochaine fois, répondit le mercenaire avec un sourire. Le soleil se couche, vous devriez rentrer avant que vos parents ne s’inquiètent et vous punissent.
- Oooooh allez ! Dis-nous au moins s’il la retrouve !
- D’accord, d’accord. Oui, il la retrouve. Saine et sauve, elle le remercie d’être venu à son secours, mais lui explique qu’elle doit rester protéger le temple avant de lui indiquer la prochaine étape de son voyage. Et maintenant, filez !
- A demain Zorro !
- A demain les enfants.[

Un sourire léger aux lèvres, il les regarda disparaître entre les arbres. Il adorait ces gosses et s’estimait chanceux d’être tomber sur eux.

Quelques minutes après le départ des enfants, l’homme se leva en s’étirant longuement.
Au boulot ! Le soleil allait bientôt complètement disparaître, et il avait encore pas mal de travail à faire. Ôtant sa chemise, il entreprit une longue série d’exercices d’intensité variable. Ces exercices, que l’on appelait la Danse du Vent et du Fauve, consistaient en une suite ininterrompue de mouvements d’étirements et de musculation, liés entre eux par des mouvements extrêmement rapides ou, au contraire, terriblement lent. Enseignés par sa mère il y avait bien des années de cela, ils faisaient partie de la routine des Guerriers-éclairs et étaient parfait à la fois pour se renforcer, se muscler, s’assouplir et libérer l’esprit.

Son entraînement terminé, le guerrier se saisit de la hache posée à l’entrée de la grotte et se mit à courir au petit trot dans la forêt. Il avait repéré le soir précédent un arbre mort et comptait le débiter en partie afin de ramener du bois pour son feu. Une heure plus tard, alors que les premières étoiles prenaient possession du ciel, il revint à la clairière en trainant derrière lui un brancard sommaire chargé de bûches et de branchages secs. Il les assembla d’une main experte et très vite un joli feu flamba joyeusement, projetant sa chaude lumière aux alentours et réchauffant rapidement l’intérieur de la grotte. Zorro se rhabilla – il avait eu le temps de sécher pendant qu’il ramenait le bois – et y pénétra.

Depuis qu’il était arrivé, l’intérieur de la grotte avait bien changé. Pendant son temps libre, entre deux séances d’entrainements, il avait entrepris de l’aménager, au plus grand plaisir des enfants et notamment d’Ulfred, qui avait aussitôt demandé à l’aider pour la suite.
Là où avant ne se trouvait qu’une poussière jaunâtre dans laquelle avait été trainé un vieux coffre délabré et un tronc faisant office de banc, on pouvait maintenant voir une table et un vrai banc, de facture rustique mais solide. Le coffre avait été restauré et des étagères avaient étaient assemblées à l’aide des nombreux espaces dans la paroi rocheuse. L’alcôve dans laquelle Zorro s’était réveillé avec été munie d’un couchage, confectionné avec un mélange de mousse et d’herbes sèches tassés dans un vieux sac de toile, et un rideau avait même été installé. A la demande de Maya, des bougies à base de résine avaient été placées un peu partout.

Observant leur œuvre d’un œil satisfait, Zorro se dirigea vers la table. Il y prit la cruche d’eau encore à moitié pleine, attrapa les lapins qu’il avait préparé la veille et retourna vers le feu afin d’entamer son repas. Les flammes, vivaces, crépitaient doucement tandis que la graisse des lapins goûtait dessus, répandant un délicieux fumet aux alentours. Perdu dans ses pensées, en attendant que la viande soit prête, le Loup Noir s’amusait à dessiner dans la poussière à l’aide d’une branche. Il songeait à sa vie passée, à ceux qu’il avait laissé derrière lui. Allait-il les revoir un jour ? Etaient-ils seulement encore envie ?

Il songeait aussi à son avenir sur cette terre étrangère. Qu’allait-il bien pouvoir faire ? Dans l’idéal, il souhaitait se renseigner plus sur Terra, comprendre comment elle fonctionnait. Et si possible, en apprendre plus sur la magie dans ce monde. Au cours de la semaine écoulée, il avait tenté de se téléporter à plusieurs reprises. Il avait fini par y parvenir, mais c’était épuisant. Il avait l’impression d’être redevenu un débutant, comme il l’était après sa rencontre avec l’Esprit Sauvage qui lui avait donné ce pouvoir. Ou plus exactement qui l’avait activé. C’était particulièrement frustrant, mais il pensait que s’il en apprenait plus sur la magie de ce monde, il pourrait sans doute comprendre comment retrouver ses anciennes capacités. Après tout, il avait réussi à développer son talent une fois. Pourquoi pas deux ? Mais tout d’abord, il lui faudrait convaincre les enfants de le mener jusqu’à leur village. Là les habitant pourraient le renseigner sur les démarches à suivre.

La lune était haute dans le ciel quand Zorro alla se coucher. Il avait enterré les restes du premier lapin plus loin dans la forêt et avait rangé la viande séchée du second sur une étagère, soigneusement emballée dans de grandes feuilles.
S’éclairant à l’aide d’une bougie, plus par habitude que par nécessité, la lumière lunaire lui suffisant amplement, il pénétra dans l’alcôve, se dévêtit, souffla la bougie et s’emmitoufla rapidement sous les couvertures. Comme toujours il mit longtemps à s’endormir. Et comme souvent, son sommeil fut agité…


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- Zorro ! Zorro vite ! Réveille-toi !

La voix paniquée de Maya tira brusquement le mercenaire de son cauchemar. S’habillant précipitamment, il déboula hors de l’alcôve.

- Qui y a-t-il ?!
- Des bandits ! A l’auberge ! Ils ont pris la famille de l’aubergiste puis tous les enfants en otages et menacent de les tuer et d’incendier le village si on fait pas ce qu’ils disent ! J’ai réussi à m’échapper mais ils ont l’air vraiment méchants !
- Combien ? Combien sont-ils Maya ?[
- Je… Je sais pas. Six ou sept ?
- Guide-moi !

Sortant en hâte de la grotte, il s’empara au passage d’un couteau et de la hache dont il s’était servi la veille et suivi la petite à travers la forêt. Rapidement cependant il la prit sur ses épaules et se remit à courir à un rythme bien plus soutenu, l’enfant lui indiquant la route en criant.
Ils arrivèrent bientôt en vue du village. Le mercenaire reposa l’enfant au sol et s’agenouilla devant elle.

- Où est l’auberge ?
- C’est le grand bâtiment là au centre. Celui avec le toit en pente que d’un côté.
- Maya, maintenant écoute-moi attentivement. Tu vas faire ce que je te dis. Tu vas retourner à la grotte et tu vas t’y cacher. Je te reviendrais de chercher. D’accord ?
- D’a…d’accord. Dit Zorro, tu vas les sauver hein ?

Il lui répondit par un sourire et se dirigea au trot vers le village.
Arrivé en vue de l’auberge, il s’arrêta et se dissimula dans l’ombre, observant la situation à travers une fenêtre. Comme l’avait dit Maya, les brigands étaient sept, mais il y avait toujours la possibilité que certains ne soient pas visibles. Ils semblaient armés d’un équipement hétéroclite, du style que l’on ramasse sur un champ de bataille. Des pillards donc. Peut-être même des déserteurs de l’une ou l’autre des armées qui s’affrontaient dans les parages.
A en juger par leur mine patibulaire, ils n’hésiteraient pas à mettre leurs menaces à exécution. Quant aux otages, ils avaient été rassemblés dans un coin de l’établissement, à l’opposé de la porte.

Après avoir soigneusement mémorisé la scène, le Loup Noir fit le tour du bâtiment à la recherche d’une autre issue par laquelle il aurait pu se faufiler pour prendre les truands à revers. Peine perdue. La seule entrée possible était l’entrée principale ! Le mercenaire grimaça. Tant pis pour la finesse ! Il allait falloir faire autrement…

A l’intérieur de l’auberge, Mark râlait. C’était d’ailleurs l’une de ses spécialités. Ca et les jeunes filles.

-  P’tain, qu’est-ce qu’i’ foutent les bouseux ! Sont lents ces connards !
- Ta gueule Mark, tu fais chier tout le monde…
- Toi ta gueule face de gland ! T’suçais encore ta mère qu’moi j’allais m’la taper tous les soirs ! Gratis en plus !
- Insulte encore une fois ma mère Mark et je te préviens …
- Ouais ouais, c’est ça… Pffff, j’en ai marre, j’vais pisser !
- Tu devrais pas Mark. On sait jamais.
- J’fais c’que j’veux, t’as compris ducon ? Pis c’pas une bande de merdeux com’ ça qu’va m’empêcher d’pisser !

Mark sortit de l’auberge en continuant de jurer comme un charretier. Un instant plus tard, on entendit un grand bruit et il revint dans l’auberge en un magnifique vol plané, cul par-dessus tête, le pantalon sur les chevilles. Il dérapa sur le parquet et s’immobilisa. Le visage en sang, une bosse de la taille d’un œuf naissait peu à peu sur son front. Il était complètement inconscient.

- Qu’est-ce que ?

Trois des bandits restants se précipitèrent au dehors, l’arme brandie. Rien. Une voix s’éleva alors, moqueuse, venant du fond de l’auberge.

- Tss tss tss. S’en prendre à des femmes et des enfants et uriner dans la rue. Vous êtes vraiment pitoyables les gars. Pire que des bêtes !

Tous les truands se retournèrent d’un bloc et se figèrent. Entre les otages et eux se tenait un homme, seul, appuyé nonchalamment sur une hache de bûcheron et qui les regardait de ses yeux verts avec un air à la fois dégoûté et vaguement ennuyé. Personne ne l’avait vu entrer.

- T’es qui toi ?
- Moi ? Personne en particulier. Mais vous pouvez m’appeler Loup Noir, si ce n’est pas trop compliqué pour vous. Vous en revanche, vous êtes les connards qui allez déguerpir d’ici en vitesse et avec la promesse de ne jamais revenir. C’est un conseil.
- Hahahaha ! Les gars, nous avons un plaisantin ici ! Tuez-le …

Dans un parfait ensemble les six malfrats s’élancèrent, sûr d’eux. C’était un exercice qu’ils avaient déjà effectué des dizaines de fois et qui avait toujours porté ses fruits. En plus, leur adversaire était seul, sans armure et sans autre arme que sa hache émoussée alors qu’eux portaient des armes et des armures ramassées sur les champs de bataille. Il n’avait aucune chance. A six contre un, ils allaient l’encercler, lui couper toute retraite, puis jouer un peu avec lui avant de le tuer. C’était extrêmement facile. Aussi furent-ils particulièrement surpris de la suite des évènements.

Ramassant sa hache, Zorro s’élança vers le brigand le plus à sa droite, anticipant la manœuvre d’encerclement. Arrivé à hauteur de son ennemi, sans ralentir sa course, il brandit la hache à hauteur d’épaule et l’abattit horizontalement. Le manche de l’outil percuta le crâne du hors-la-loi avec une telle force que le bois explosa. Le truand fit un salto arrière sous l’impact et retomba sur le dos, inerte, des esquilles plantées dans le front.
Le premier brigand n’était pas retombé que Zorro avait lâché sa hache, désormais inutile. Pivotant sur une jambe, il se saisit du couteau à sa ceinture et le lança dans le même mouvement. La lame traversa l’espace en sifflant et se planta dans le genou d’un second bandit qui se roula au sol en hurlant.
Un troisième truand chargeait le mercenaire accroupi, son épée levée au-dessus de sa tête. Il en asséna un coup oblique rageur, que Zorro esquiva de justesse en lui plongeant dans les jambes. Ils roulèrent tout les deux à terre, cherchant à prendre le dessus sur leur adversaire. Le sang-mêlé parvint à immobiliser le bandit sous lui et lui flanqua un violent coup à la mâchoire, la déboitant.
Sentant une attaque venir, il attrapa le couteau passé à la ceinture de Gueule-de-biais et frappa derrière lui, au jugé.
Il sentit sa lame s’enfoncer dans les entrailles d’un cinquième bandit. Il la remonta brutalement, déchirant la ceinture abdominale, et lui exécuter une rotation en fin de course, agrandissant la plaie. Le malfrat, les yeux exorbités, tomba lourdement au sol, ses entrailles se répandant autour de lui.
Zorro ramassa son épée et se releva, se dirigeant vers le dernier rescapé.
Celui-ci, terrifié, tremblant, recula.

- Je vous avais prévenu qu’il valait mieux partir en vitesse …

Le hors-la-loi laissa alors tomber son arme et s’enfuit sans demander son reste, abandonnant celui qui gémissait au sol en se tenant le genou.
Zorro se tourna alors vers les otages en s’accroupissant et leur parla d’une voix apaisante.

- Veuillez m’excuser pour cette scène … C’est la petite Maya qui m’envoie, elle m’a dit que vous aviez des problèmes.
- Attention Zorro !

Par pur réflexe, Zorro se releva à une vitesse inhumaine, tournoyant sur lui-même. Sa lame ripa contre celle de Gueule-de-biais en une pluie d’étincelle, déviant le coup mortel, et acheva sa course en taillant en travers dans la gorge du truand. Un geyser de sang explosa et le bandit tomba à la renverse, le liquide vital s’écoulant à gros bouillon de sa gorge tranchée.

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Zorro s’était levé tôt le lendemain. Après la fête donnée en son honneur, il avait eu loisir d’interroger les habitants, qui lui avaient recommandé d’aller voir au centre de Nexus. Là, il pourrait sans doute trouver les informations qu’il cherchait.
Après s’être équipé avec des vêtements donnés par les villageois et de l’équipement récupéré sur les bandits, dont il avait aussi récupéré les bourses, il avait fait ses adieux aux enfants et était parti. Il avait une longue route à faire.

Il était arrivé en fin d’après-midi dans un petit bourg où on lui avait chaudement recommandé l’auberge du Repos Paysan.

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Des coups discrets frappés à la porte le tirèrent de sa rêverie.

- Monsieur Wolfen ?
- Oui un instant, j’arrive !

Il sortit de la bassine d’eau – tiède maintenant – et noua rapidement la serviette autour de sa taille avant d’aller ouvrir.
Derrière la porte se tenait l’une des deux filles de l’aubergiste.

- Je viens vous prévenir que le repas du soir sera bientôt prêt. Et je voulais savoir, enfin mon Père voulait savoir, combien de temps vous comptiez rester ici.
- Oh, j’avoue que je ne sais pas vraiment, je n’y ai pas réfléchi, répondit Zorro en souriant. Je vous dirai ça plus tard. Et merci pour le repas, je descends dans une minute !




Autre :
Capacités spéciales :

Spoiler:  Marche-monde. (cliquer pour montrer/cacher)

Spoiler:  Téléporteur. (cliquer pour montrer/cacher)

Spoiler:  Vitalité. (cliquer pour montrer/cacher)

Spoiler:  Malédiction du sang. (cliquer pour montrer/cacher)


Comment avez-vous connu le forum ? Via de loooooooongues recherches. Nan, sérieusement, j’ai fait le tour de plusieurs top-sites (et donc forums) avant de m’inscrire ^^’



Je reconnais blablabla. Quoi ? Faut l’écrire en entier ? Pfff…
Je reconnais avoir pris connaissance du contenu du topic sur le traitement automatisé des données personnelles qui est fait par l'hébergeur de LGJ.



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