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Messages - Drake Noventa

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: vendredi 28 octobre 2016, 21:35:47 »
Romantique, j'avais toujours eu du mal à l'être. Difficile de prendre le temps de draguer une fille quand votre nom et la fortune qui y était associée suffisait à remplir votre carnet d'adresse et votre lit. La célébrité en tant qu'étoile des sports un peu extrême par la suite n'avait rien arrangé. Les nanas tombaient facilement dans ma poche et ne cherchaient à y rester que pour jouir des bons côtés de la vie procurée par l'argent qui coulait à flots. Pourri, j'aurai pu l'être -et par certains aspects je l'avais été- mais j'avais toujours cherché le petit "truc en plus" chez la nana avec qui je décidais de sortir. Le déclic qui me changeait des conversations axées sur la baise et les mille façons de briller sur les réseaux sociaux, en somme. Parfois je pensais le ressentir, avant de vite m'aperçevoir que j'avais simplement eu l'illusion après laquelle je courrais. Ce qui poussait à finir par se contenter de proposer de coucher, sous-entendant que ça pouvait rapporter à la fille qui acceptait de laisser sa dignité au fond des strings qu'elle se faisait un plaisir d'oublier de mettre l'air de rien.

J'étais pourtant tombé amoureux et j'avais pensé que c'était réciproque, à l'époque. Avant mon accident, cela faisait six mois que je roucoulais -une vie entière pour un noceur comme moi. Quand je m'étais réveillé de la semaine de coma et découvert que j'avais perdu mes jambes, c'était d'abord vers elle que je m'étais tourné. Plein d'espoir de la savoir à mes côtés dans la tourmente, je lui avais lancé des appels à l'aide... auxquels elle avait répondu qu'il fallait que je comprenne mais que "la situation était trop difficile pour elle". Quelques larmes de crocodile plus tard et son Facebook signifiait qu'elle était célibataire. La Terre s'était ouverte sous mes pieds et Jirô... enfin, Jirô avait saisit l'opportunité.
Hawkes était ensuite arrivée dans ma vie de la façon la plus inattendue possible et elle m'avait soufflé. J'avais d'abord remarqué son corps puis j'avais pris le temps d'observer tout le reste. La femme forte qu'elle était. Le bon petit soldat qui avait du coeur et qui protégeait celui des autres. La "fille de" qui voulait non pas se faire un nom à elle mais prouver qu'elle était digne de celui qu'elle portait.  Décidée et impliquée. Sûre.
Une battante sur qui on pouvait se reposer.

J'étais tombé amoureux sans m'en rendre compte et je m'étais mis en tête de lui faire partager ça. Dès lors, rien n'avait été facile mais nous avions découvert que nous formions un tandem efficace et solide. Pour elle j'avais appris à me tenir, j'avais grandi. Pour moi, elle avait envisagé ce qui pourtant devait lui échapper.
Et nous avions échoué là, dans cette salle de repos, à nous embrasser longuement. Rachel était venue prendre mes lèvres d'elle-même et j'en avais ouvert les yeux de surprise avant de sourire légèrement et de faire honneur à cette superbe initiative en plongeant dans le baiser, lui rendant l'intensité qu'elle m'offrait lors de ses longues et passionnées secondes.
Pour elle, j'apprenais le romantisme.


- Alors ? Pas mal pour une Hawkes, hein ? Tu comprendras pourquoi je ne veux pas d’un mollasson dans ma couche. Alors, si tu veux ta ‘‘surface plane’’, il va falloir remuer des bras !
- Malheureusement pour nous deux, c'est le bassin qui fait tout le travail.
Amer rappel de mon handicap et pourtant je n'en perdais ni le sourire ni ses lèvres que je picorais entre deux mots. Tu vas devoir tout faire, Hawkes... mais je te promets que tu apprécieras quand même ma participation.

Des dents, légèrement, je mordis sa lèvre inférieure pour rompre le baiser. Les mains sur les roues de ma chaise, je reculais doucement pour m'écarter d'elle.


- Laisse moi dix minutes, le temps de rentrer dans l'eau. Ok ?

A vrai dire, je ne lui laissais pas le choix. Jouant des poignets, je me retournais et fit rouler ma chariote d'aluminium vers la porte. Sorti de la salle de gym, j'empruntais le couloir et avalais les quelques mètres qui me séparaient de la salle du Jacuzzi -comme le reste équipée pour l’accueil des handicapés, ce qui me permit de faire couler l'eau et de m'occuper de l'organisation du bain.

Pourquoi n'avai-je pas emmené Rachel avec moi à ce moment là pour qu'elle me vienne en aide ? La réponse était très simple. Je ne pouvais pas faire "monter la pression" de la scène en l'embrassant torridement au long de notre marche du couloir, comme je ne pouvais pas la dévêtir entre deux pas pour que nous n'ayons plus qu'à nous glisser dans les bulles pour nous envoyer en l'air dans la foulée de nos préliminaires torrides. Et je ne voulais pas non plus qu'elle doive m'aider à descendre de ma chaise, ou qu'elle m'aide à virer mon futal et mon slip. Hawkes m'aidait pour ces tâches depuis notre arrivée en Latvérie, oui... Mais là, ça n'aurait aidé qu'à casser le rythme.
Alors je m'étais résolu à m'affairer seul. Sans me presser pour ne pas glisser, j'avais ôté mon jogging et mon boxer assez rapidement malgré mes mains qui tremblaient d'excitation et de frustration. Le t-shirt avait sauté de façon bien plus anecdotique, lui. Puis j'avais pris les précautions nécéssaires pour me glisser depuis l'assise de ma chaise jusqu'aux profondeurs du bain. J'avais reposé l'équipement médical un peu plus loin comme j'avais pu, pour le faire oublier et je m'étais installé les bras le long du bord en m'assurant de ne pas glisser grâce à des coups d'yeux fréquents (et oui, n'ayant aucune sensation après la ceinture abdominale, je ne pouvais pas m'apercevoir seul que mes fesses jouaient les savonnettes sur le carrelage !).


Le manège achevé, je pris quelques secondes pour souffler. Rachel ne tarderait plus ; je ne doutais pas qu'il était fort possible qu'elle se soit faufilée discrètement dans le couloir pour écouter à la porte et être sûr que tout allait bien pour moi, prête à bondir en cas de mauvaise manip'. Me composant le visage et la position la plus naturelle du monde, je l'appelais.
Lorsqu'elle fut dans la salle de bain et que mes efforts étaient récompensés par la vue gourmande de son corps, je m'humectais les lèvres et me livrais à une petite confession.


- Tu sais, Rachel, je... enfin...
je pris le temps d'inspirer pour ne pas bafouiller et me lancer pour de bon. Quoiqu'on décide de faire, je ne pourrai pas faire grand-chose... j'aurai du mal à ressentir, aussi... alors je veux que tu saches que... enfin...que ça ne voudrait pas dire que tu ne me fais ni envie ni de l'effet, au contraire.

Jirô l'avait craché, durant la dernière bataille : je ne pouvais même pas me sentir bander. De plus, ne pouvant bouger le bassin, je m'imposais en partenaire littéralement inerte. Rien de bien flatteur pour votre partenaire, le plus amoureux du monde fut-il. Rachel l'avait peut-être à l'esprit, mais j'avais eu besoin de le rappeler. Comme si la réalité devait fatalement s'installer dans la fiction, pour une fois à notre avantage.
Bien que je me mordillais nerveusement la lèvre, je me refusais à me débiner.


- Désolé, articulai-je, la voix lourde de gêne. Ce n'est pas terrible, tout ça...

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: jeudi 27 octobre 2016, 05:09:05 »
- Merde, Rachel, est-ce que tu viens de faire de l'humour ?

J'avais ri de très bon coeur une fois la surprise passée et il m'avait fallu deux essais pour parvenir à articuler ma phrase. Elle m'avait cloué dans ma chaise tant la "révélation" s'était avérée inattendue et plutôt que de m'en offusquer, je m'étais bidonné. Voilà que la très stricte militaire donnait dans la plaisanterie grinçante ! Que Hawkes s'essaie à l'humour était assez surprenant pour que j'en oublie instantanément mes inquiétudes au sujet de l'opération de l'ablation du MoP -qu'elle avait maladroitement tenté de calmer, tout de même.

Quant à mes doutes sur l'avenir, elle se voulu là encore rassurante en me donnant un exemple de réussite malgré le handicap. Sans aller chercher un inconnu, il lui aurait pourtant suffit de me rappeler Barbara Gordon ! Peu m'importait, en fait. Seul valait vraiment le fait qu'elle tente à sa façon de me remonter le moral. J'hochais la tête à ses propos sur Flash Thompson, reconnaissant. Malgré tout, il est clair que cela faisait un précédent de taille qui jouait en ma faveur.


- D'accord, Officier. Je n'ai rien à opposer à ces arguments. Néanmoins, je constate que tu esquives encore la question du "nous". Tu es terrible, tu le sais ça ? Ou alors, tu as peur que Carol ne te fasse la gueule ? Tu sais, de ça aussi on peut parler.

Elle n'avait pas caché son histoire (du moins son intimité disons) avec Carol Danvers. Alors que j'insistais, j'oubliais que Rachel avait ses propres histoires. Il fallait peut-être que je me tienne à l'écart le temps qu'elle fasse le point ? Je décidais de ne plus y revenir pour le moment et baissais la tête pour déposer un baiser contre sa main qui me caressait le menton.

- Pour parler tout à fait franchement, mon grand fantasme inavoué serait plutôt de te faire l'amour violemment  sur la première surface plane venue après avoir déchiré ce pantalon qui te fait un cul fantastique. En te brusquant un peu, juste pour le plaisir de te prendre comme je l'entends au moins une fois.

Un léger sourire en coin étira mes lèvres. Je ne plaisantais absolument pas et je gageais que Rachel le savait parfaitement. Comme n'importe quel mec correctement constitué, je considérais Hawkes comme la perspective d'un coup d'enfer et très bien gaulé. J'aurais donné cher, à ce moment précis, pour avoir le moyen de mettre mes paroles à exécution.
Maiiiiiis....


- Vu que tu pourrais me faire rouler au loin pour calmer mes ardeurs et que je me vois mal me lever pour aller te pencher sur la commode qui est dans le coin de la pièce, je me contenterai sportivement de te proposer d'aller tremper dans le jaccuzzi, que la discussion soit un peu plus équitable.

J'avançais la tête vers la sienne en la défiant d'un sourire toujours plus taquin, crochetant du doigt le col de son haut afin de l'attirer davantage à moi.

- À moins bien sur que tu ne choisisse la retraite, soldat ?

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: lundi 24 octobre 2016, 17:58:42 »
Allez, admettons le : c'était pour des raisons tout à fait déplacées que je prenais plaisir à suivre Rachel lorsqu'elle allait dans la petite salle de sport aménagée de la villa. Je prenais énormément de plaisir à la mater en silence, regardant son corps superbe (quoiqu'encore un peu abîmé par notre mission) s'exprimer au fil des excercices auxquels elle se livrait. C'était un spectacle tout à fait érotique, particulièrement sexy. Où était-ce juste parce que je portais sur Rachel un regard un peu trop flatteur au vu des sentiments que je nourrissais pour elle ? Je regrettais à chaque fois de ne pas me joindre à elle, toutefois. Sans parler de l'aspect sexuel d'une petite collaboration encore corps moites et échauffés, me dépenser m'aurait fait du bien. J'avais gardé la forme à mon niveau même depuis mon accident en entretenant le haut de mon corps, puis davantage encore quand Barbara m'avait entraîné dans les locaux du SHIELD. Mais là, j'étais encore trop esquinté pour forcer. Alors, si j'accompagnais Hawkes systématiquement pour ne pas rester enfermé seul dans le salon àù la chambre, je me contentais de la regarder et de bouquiner.
Et je restais parfois de très long moment le regard perdu au-delà de la baie vitrée, les yeux sur le lac.


- Ça va, Drake ?
- Hein ? Oh, oui, oui.


Un sourire poli, mais creux. Sachant que Rachel ne s'en contenterait pas et qu'à fortiori je n'avais pas de raison de lui adresser une politesse aussi vexante qu'évasive, je soupirais un peu. Avant de répondre, je saisi mon portable et pris une photo d'elle, goulot de la bouteille à la bouche. Jeu taquin plus qu'autre chose, mais qui avait le don de me mettre de bonne humeur. Allez comprendre.

- Je m'inquiète un peu, Hawkes. J'ai peur, je crois d'être à la fin d'une sorte de fantasme.

Toisant ce corps entraîné et sculptural, je poussais un soupir et vins saisir l'un des poignets de ma partenaire. Doucement, je l'attirais sur moi, l'invitant à s'asseoir sur mes jambes. Sans rire dire, je ceignis sa taille de mes bras et pris le temps de savourer la proximitié avant de déballer mon sac.

- On a eu Jirô, c'est vrai. Je l'ai cogné assez fort pour manquer de m'en casser les doigts et ça m'a fait du bien, même si je n'ai pas récupéré mes jambes pour autant. Avoir été agent du SHIELD a permit ça. Mais maintenant ? Je suis redevenu un quidam dans sa chaise, difficile à traîner en mission. Je ne pleurniche pas, j'établis un fait. Et la militaire de carrière que tu es ne pourras pas nier. Barbara m'a entraîné, mais je ne serai jamais aussi efficace que toi ou Widow sans armure. Et ma tête est trop connue pour les missions d'infiltration, ou je ne sais quoi du même genre. J'ai peur d'être sur la touche, de finir simple représentant pour les MetalBones médicaux.

Quoique l'aigreur me fasse dire, j'adorais les MB prothétiques et Rachel le savait. J'avais soutenu leur commercialisation, insisté auprès du SHIELD pour laisser Noventa Corporation les mettre sur le marché. C'était un beau projet, vraiment. Pourtant, je ne me voyais absolument pas en VRP de luxe, tout en sachant qu'un éventuel retour à la vie civile me ferait le devenir presque naturellement.
Pour le reste, j'avais simplement peur de n'avoir été qu'un instrument pour attraper Jirô et tester l'armure T1000. Je ne voulais pas être un rebut pour le SHIELD, que j'avais commencé à apprécier.


- Plus personnellement... j'ai peur de te perdre. Je sais, je sais. Tu es plus réservée et tout et tout et ça te gêne peut-être t'entendre ça. Il faut que tu le sache quand même, non ? Si je ne retourne pas sur le terrain, on se verra moins.

Tout ça était compliqué. Notre relation l'était. Les explications avaient été reportées en Latvérie au vu de la situation sur laquelle il était important que nous nous concentrions et maintenant que nous avions le temps devant nous, nous reculions. Moi parce que j'avais peur de trop insister et Hawkes... Hawkes probablement parce qu'elle n'était pas à l'aise avec le sujet et que l'oublier lui allait sûrement très bien.
Je n'insistais pas sur ce point et me contentais de "conclure" en lui caressant doucement les reins du pouce, reposant ma tête contre le volume de ses seins.


- Sans compter qu'il me reste des choses à faire. Obtenir des réponses de mon père et retrouver ma mère. Et... hm...


Il y avait un sujet que je n'avais pas abordé jusque là avec Rachel, que Maria Hill avait voulu garder relativement secret. Ne voulant pas cacher quelque chose à Hawkes malgré les ordres, je saisis à tâtons l'occasion de lui déballer la chose.


- Ils veulent m'opérer au cerveau pour voir si un retrait du MoP est possible. Pour Cunningham, c'est une sorte de super-puce, à la base. Pour le moment, ils ont restreint ses fonctions mais je crois qu'Hill s'inquiète de savoir ça dans la nature, même sous contrôle. Et... et l'opération me fait peur, Rachel. Vraiment très peur. Le cerveau, c'est...

Je n'achevais pas et réfugiais mon visage contre le renflement moelleux de ses seins, le temps que me passe la petite bouffée d'angoisse.

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: vendredi 21 octobre 2016, 17:37:26 »
- Je vais l’occuper ! Profitez-en pour récupérer le lance-roquettes, et le faire sauter !

L'Agent 77 ne semblait pas attendre mieux qu'un coup pour signifier le départ. Filant plus rapidement encore que Natalia, la silencieuse guerrière fonça d'une foulée ample et preste qui, outre mouler à la perfection son redoutable cul ferme, la faisait bondir de protections en protections pour se couvrir du feu mitraillé par le Rex. Lentement mais sûrement, la templière avançait vers le corps du complice de Donovan et ne lâchait pas des yeux l'arme oblongue et dévastatrice qui gisait là, engluée dans le sang et les morceaux de cervelle. Bien que parfaitement agile et habituée à ces situations extrêmes, 77 ne pouvait pas faire le poids contre une unité Metal Gear. Elle était tenue de se fier à Rachel pour tenir concentré le Rex et lui laisser ainsi des options pour continuer sa course.

Rachel aurait assurément eu plus de chance avec une armure en parfait état de fonctionnement. Le Rex paraissait archaïque comparé à Iron Girl mais sa masse supérieure encore au Titan de Jirô le rendait redoutable lorsqu'il donnait des coups de patte et écrasait à l'aveuglette -ce qu'il faisait sans l'ombre d'une hésitation, faisant de temps à autre feu de son canon Tesla à moitié chargé dans l'espoir de réduire en cendres à peu près tout ce qui passerait sous sa ligne de mire. Hawkes était toutefois assez efficace pour tenir occupé le pilote, qui ne put pas empêcher la roquette enfin tirée par 77 de détruire son radar. Aveuglé, la bête mécanique sembla pousser un étonnant rugissement de métal quand il fut touché... Mais ce n'était jamais que l'ouverture du cockpit, endommagée par un tir de la belle armurée, qui grinçait furieusement.
Le pilote était exposé, maintenant. On pouvait l'entendre beugler alors qu'il s'impatientait, martelant le sol de plus belle tout en tirant. Il espérait avoir Rachel du bout du Tesla et 77 sous sa semelle probablement.


Il n'eut le temps de rien. Sortant de son camouflage optique, un Quinjet fit rugir ses canons déjà pointé sur le Rex depuis l'ouverture de la baie de décollage du château. Les salves destabilisèrent la carcasse avec plus d'efficacité que le missile d'Iron Girl et l'engin bipède pivota pour faire face à son nouvel adversaire. Erreur de calcul stupide d'un pilote paniqué. Son cockpit ouvert l'exposa au tir d'une simple roquette qui fila sans prévenir, explosant dans la gueule du Rex et achevant ainsi le combat.
77, revenue auprès de Natalia et Rachel, les entraîna à sa suite vers le jet dans lequel les attendaient Valentina, Hill et Fury.


- Je crois qu'il est grand temps de disparaître dans les ténèbres, lâcha ce dernier.

Le Quinjet referma ses sas et fonça au loin, tandis que l'aile du château de Fatalis, affaiblie par l'affrontement souterrain, s'écroulait pour de bon.




- Haaaa... Monsieur Noventa, je... Hummm... Nous devrions arrêter de nous rencontrer... Dans des circonstances si compliquées...
- Ne le prenez pas pour vous, surtout, mais je ne vous remets absolument pas...

En vérité, j'étais sonné. La nana aurait pu être mon ex ou la double-page centrale mensuelle de Playboy que je ne l'aurai pas reconnue sans effort. Le sauvetage de Coulson et de cette fille avait été mené de main de maître mais m'avait littéralement vidé de ce qui me restait d'énergie. L'armure n'en avait qu'à peine plus, un taux suffisant pour me permettre de fonctionner. Quant à ma tête, elle tambourinait atrocement. Le contrecoup du MoP qui se faisait sentir, toujours aussi terrible. Au moins la fin n'était-elle pas aussi minable que la dernière fois, même si j'étais paradoxalement plus amoché physiquement. Rachel s'en ferait-elle moins cette fois ? A mon avis, oui. Elle était habituée aux lits d'hôpitaux, en bonne militaire. Et moi...bah, moi aussi.

- M-mon équipe ! Coulson, mon équipe !
- Iron Girl et Black Widow viennent d'être récupérées, monsieur Noventa, répondit-il. D'ici peu, notre transport viendra nous chercher.

Un bruit métallique me fit tourner la tête. A côté de moi, cette drôle de fille aux pouvoirs vibratoires venait de passer les menottes à un Jirô qui sanglotait piteusement. Quand mon regard descendit sur lui, je réalisais qu'à aucun moment je n'avais lâché son poignet. Je ne voulais absolument pas qu'il m'échappe et mes doigts s'étaient carrément crispés sur lui. Doucement, avec un sourire que je trouvais tout à fait rassurant, Daisy (Coulson l'avait appelée comme ça pour l'informer de l'arrivée d'un Quinjet, me semblait-il) me fit ôter la main et j’obtempérais.

- Vous ne lâchez pas facilement, pas vrai ? me dit-elle.
- N-non... je suis un peu pot-de-colle, je crois.
- Je dois avouer ne pas trouver ça détestable, parfois.

Je souris faiblement, amusé. Sentant la pression retomber, je me laissais effondrer sur le sol tandis que l'armure me quittait et reprenait sa forme passive. Etrange addendum au tableau de cette grotte qui charrait les débris de ma bataille, la chaise roulante chromée se trouvait là, non loin de Quake, à étinceler faiblement. Un gémissement de ma part fit s'inquiéter la charmante brune.

- Tout va bien, Drake ?

Mes yeux se posèrent sur Jirô, puis sur la chaise roulante. Alors que mon regard la parcourait et que je restais silencieux, Daisy pressa doucement mon poignet pour m'inciter à répondre. Ce que je fis après un temps, déposant le bleu de mes yeux sur elle dans un léger sourire. Non loin, on entendait déjà le rugissement des moteurs du Quinjet qui approchait de l'orée de la grotte pour venir nous récupérer tous les quatre.

- Comme... comme sur des roulettes.

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: vendredi 21 octobre 2016, 14:14:36 »
Le hululement strident de l'alarme résonnait depuis quelques minutes déjà, rendu obsolète par le vacarme du combat entre les armures. Il avait suffit à faire évacuer les étages supérieurs ("C'est une fuite dans une conduite de gaz, mesdames et messieurs ! Rien d'alarme, mais Madame préfère vous éloigner du château. Vous êtes, toutes et tous, des invités bien trop précieux pour qu'on laisse un souci technique gâcher cette soirée. Si vous voulez bien suivre notre personnel, la fête continue ailleurs") et à mobiliser les troupes d'assaut de Von Bardas. Les militaires avaient rapidement verrouillé le complexe et s'étaient élancés dans les étages souterrains.
Bientôt, dans le corridor dévasté où se trouvaient Natalia et Rachel, l'air fut chargé des bruits de pas précipités et multiples. Des hommes entraînés arrivaient sur elles, arme au poing.

Quelques ordres furent hurlés alors que les soldats pointaient les filles, leur intimant de se rendre sans résistance. Mais l'action vint d'une zone à laquelle ils n'avaient pas pensé : de leurs propres rangs. Un des leurs s'étaient détaché du lot et, dans un ballet martial que Widow aurait probablement livré avec autant de grâce et d'efficacité meurtrière, semait une mort prompt dans la colonne. Un coup de couteau ici, une balle dans la gorge là, un coup de pied dans le larynx à gauche, un genou brisé derrière... En quelques secondes et malgré une résistance tardive au vu de l'état de surprise, le commando fut décimé. Le tueur s'approcha une fois le dernier homme à terre, ôtant son casque et les lunettes tactiques qui lui masquaient le visage.


- Agent 77, dit la femme en se débarassant de la tenue militaire pour adopter une combinaison de cuir si décolletée que Drake en aurait frôlé l'infarctus. J'appartiens à l'équipe de la chanteuse. Chargée de vous exfiltrer. On se bouge, allez.

77, aussi sèche et froide qu'elle était désirable, n'attendit aucune réponse de Rachel et Romanov, leur tournant directement le dos en épaulant son fusil mitrailleur. Ses ordres étaient d'exfiltrer ses comparses mais pas de leur faire la discussion, sans compter que le château grouillait encore de soldats. Le temps était précieux et la sortie encore loin. A elle trois, probablement pourraient-elles s'en tirer sans difficulté supplémentaire.

A moins que le château de Fatalis, secoué par le combat qui se jouait sous ses fondations, ne s'effondre sur elles.




A peine Rachel sortie et le goût de son baiser dissipé sur mes lèvres ensanglantées que la chute d'un des Doombots entraîna un éboulement important qui bloqua l'accès par lequel nous étions arrivés dans cette partie du château. J'aurai de la peine à dégager de là, une fois les batteries de mon armure vide, mais ça n'importait pas. Hawkes au moins était sauve et j'étais confiant dans le sort de Romanov. Ces deux là pourraient se sortir de ce guêpier d'ici à ce que j'en finisse avec Jirô et son Titan, chose qui malgré la puissance des Doombots allait apparemment demander un peu plus d'efforts que prévu.
Possédé par sa folie, enivré par la force insensée de son armure, Tanaka frappait comme un forcené. Sa masse volait et fauchait les répliques Fataliennes, quand ses décharges ne les faisaient pas impitoyablement fondre sur place. Bien entendu, il me visait aussi. Mais grâce à l'activation du MoP, je me retrouvais bien plus performant dans mon utilisation de l'armure T-1000 que lors de la première phase du combat. Je ne devais qu'à cela ma survie, même si elle n'était pour le moment que très approximative.


[Ce ne sont pas mes robots, techniquement. Je regrette juste que Fatalis n'aie pas construit un Megazord mais ce mec ne doit pas aimer les Power Rangers.

Le Titan balaya l'air d'un faisceau issu de sa visière. Deux Doombots me permirent d'en réchapper, ce qui me fit réaliser que leur nombre commençait à diminuer dramatiquement. J'avais bien pensé à infiltrer son armure grâce au MoP, mais Jirô avait été assez malin malgré tout pour empêcher cette option. Il allait falloir démonter ce tas de ferraille à l'ancienne, en jouant sur un cadeau de Rachel m'avait fait. En tirant ses missiles dans le dos de Jirô avec insistance, elle m'avait fait comprendre qu'elle avait décelé son point faible.

Les Doombots s’élancèrent sur mon ordre, faisant pleuvoir un feu d'énergie brute sur la carcasse du Titan tout en devenant plus mobiles qu'auparavant. Je ne pouvais pas abuser de mon don cybernétique pour ne pas me retrouver à nouveau dans le coma comme à la suite de la bataille du chalet, aussi ne répondaient-ils pas aussi bien que je l'aurai voulu. Tout de même, leur programme de base était impressionnant. Quant à moi, dans ma belle armure étincelante (quoique plutôt endommagée maintenant et moins vaillante qu'au début), je virevoltait avec eux et feignis de mener l'assaut frontal. Aux prises avec Jirô, j'esquivais ses tirs et lui infligeais les miens alors qu'il tendait de me broyer d'un coup de poing. Parfois, je le frappais à la main ou même des pieds avant de me faire balancer à l'autre bout de l'entrepôt pour revenir me jeter dans la mêlée sans hésiter, le Titan harcelé par un nombre toujours décroissant de Bots.
Autour de nous, l'entrepôt avait adopté un aspect lunaire. Les jets de répulseurs avaient creusé de nombreux cratères, beaucoup d'éléments du matériel stocké là étaient en miettes. Le quai aménagé n'était plus qu'un souvenir -je m'étais même servi de la structure du ponton pour l'abattre sur Jirô sans grand succès- et les murs étaient durement éprouvés par la bataille. Mais j'approchais de mon objectif véritable en me perdant dans cette bataille grossière, qui au moins me défoulait.

Un Doombot, plus contrôlé que les autres, s'était faufilé avec patience et discrétion parmi les décombres accumulés. Se frayant un chemin alors que le monde semblait en proie à l'Apocalypse tout autour de lui, le robot était parvenu à se placer derrière Jirô. Grâce à ses scanners, il avait étudié les faiblesses du verso du Titan, mises au jour par les tirs de Rachel. Et lorsque ses calculs établirent laquelle était la plus importante des failles de la cuirasse, il enclencha son auto-destruction et se jeta sur son adversaire pour s'y faire exploser.
Ce fut un succès ! La violence de la déflagration emporta une grosse partie des plaques de protection déjà éprouvées par les missiles de Rachel et le colosse vacilla. D'un bel ensemble, le reste des Doombots abandonna l'assaut frontal pour passer derrière le géant désarmé. Leurs tirs se mirent à pleuvoir sur la zone endommagée et bientôt cette dernière en vint à être considérablement élargie et fragilisée. Jusqu'à ce que Jirô essaie de faire volte-face... et ne donne par son mouvement l'impulsion qui scia en deux la colonne du Titan. Le résultat fut simple : le colosse se retrouva privé de ses jambes, s'étalant lamentablement sur le sol.


[Ça fait un drôle d'effet, hein, de ne plus pouvoir se mouvoir ? Je connais ça. Mais... Tu es au courant, je crois.]
{VA CHIER, NOVENTA, VA CHIER ! RAAAAH !}

Il tira quelques missiles et chercha à se relever dans le même temps, tâtonnant d'une main pour récupérer sa terrible masse que la chute lui avait fait lâcher. Manque de bol pour lui, c'était moi qui l'avait empoignée... Aidé en cela de deux bots, qui m'aidaient à la lever pendant que Jirô faisait chauffer le rayon destructeur de sa visière. Il n'eut pas le temps de tirer ; nous abattîmes l'arme sur le casque de son armure. Une fois, deux, trois.
Finalement, le Titan s'immobilisa et les bots n'eurent pas de mal à attaquer et détruire les zones les plus exposés, rendant la bête de métal inerte pour de bon.

Quant à moi, j’atterris sur la carcasse et commençait à l'ouvrir de mes mains, faisant fondre les plaques que je ne pouvais pas dégager. J'étais fou furieux. Le temps que je passais à cela m'importait peu, comme l'éboulement du plafond qui menaçait de tout enterrer ici. Ça n'importait pas parce que bientôt, je parvins à extraire Jirô de sa gangue de métal. L'attrapant par le col, je l'envoyais à terre où il se prostra sous la douleur.
Je mis le pied à son niveau, le toisant. Puis l'armure d'argent quitta mon corps à ma demande, prenant la forme de repos, celle de mon fauteuil roulant. Mais c'était ce que je voulais. M'effondrant sur Jirô alors que mes jambes se dérobaient immanquablement sous moi, je me dressais sur un bras pour frapper de l'autre ce sale enfoiré, cette salope qui m'avait volé mes jambes.
Et j'hurlais. Mon poing lui brisa le nez, lui fendit une lèvre, lui cassa une pommette. Et j'hurlais toujours, dans un état d'hystérie proche de celui qu'il avait eu en affrontant Rachel. Mon corps (pour la partie dont les nerfs marchaient encore) m'informait qu'il était dans un sale état et que j'avais besoin de soin, ce qui n'importait pas.
Il n'y avait que cette vengeance à assouvir.

Lorsque je m'arrêtais de frapper, le visage de Jirô était salement démoli et il était dans les vapes. Moi, je pleurais. De soulagement, de colère, de frustration. Je chialais et ça me faisait du bien. Après quelques sanglots, je parvins à me calmer assez pour articuler assez audiblement.


- Je t'arrête, espèce de connard. Et j'espère que tu vas croupir pour le reste de ta vie au fond d'une cellule, à te faire enculer toutes les deux heures par un gros black en manque d'affection. Ça t'apprendra à dire de mes coéquipières que ce sont des putes.

Mesquin, je lui crachais à la face avant de pousser une exclamation rauque de soulagement. J'avais mal partout, le goût métallique du sang sur ma bouche, peut-être des côtes cassées, mais j'avais gagné. Je m'étais vengé, j'avais réussi à aménager une sortie pour mon équipe.

*Il ne me reste plus qu'à me tirer d'ici, maintenant.*

Un bruit d'enfer me fit relever la tête d'un coup, me ramenant à la réalité de ma situation et à l'état de l'entrepôt. Tout s'effondrait autour de moi, et le château avait déjà reçu son coup de grâce.
Dans un dernier fracas assourdissant, toute l'aile sous laquelle je me trouvais encore s'effondra, enterrant la scène sous des tonnes de pierres...

21
Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: vendredi 21 octobre 2016, 11:14:40 »
Pas l'occasion de lui répondre, ni celle de remercier Rachel de son arrivée. Jirô avait flingué d'un tir d'énergie oculaire la belle armure bleue et noire, ne me laissant que gueuler le prénom de ma coéquipière avant de lâcher une bordée de mini-missiles sur le Titan pour signifier ma colère. Iron Girl expédiée dans les cordes alors que son attaque -à l'image de la mienne, au demeurant- n'avait qu'à peine égratigné la peinture de l'armure gigantesque qui se dressait entre le SHIELD, ma vengeance et cet enfoiré fini de Jirô Tanaka. Un mur de titane qu'il nous allait falloir abattre malgré la différence considérable de puissance destructrice.

Faisant un bond en arrière tandis que Jirô fanfaronnait, j'esquivais l'abattement de sa masse et en profitais pour préparer un double tir palmaire chargé. Les répulseurs de mes mains se mirent à luire violemment tandis qu'une jauge m'affichait le degré de puissance qui s'accumulait. Eeeeet FEU ! La décharge balancée à pleins tubes par mes deux mains jointes et tendues illumina le sous-sol et creusa même une ébauche de tranchée dans le sol, à la manière d'un Final Flash balancé par un Vegeta bien énervé. Impossible qu'il ne sente pas passer ce coup là, qui allait en outre salement affaiblir mes batteries !
Hélas. Jirô avait eu l'idée de déclencher un étrange coup soulevant un dôme d'énergie bleuâtre contre lequel mon attaque s'écrasa dans un tonnerre assourdissant, faisant de nouveau vibrer l'ensemble du château. L'onde de choc lorsque la vague azurée me figea juste assez de temps pour que le Titan ne réponde au rayon par le rayon, m'en balançant un directement dans le buste. Ce fut terrible ; j'éprouvais l'impression d'être percuté de plein fouet par un TGV lancé à pleine vitesse et ne put rien faire contre la puissance qui me fit valser à travers plusieurs parois pourtant épaisses. Sans rien comprendre, je m'éclatais sur plusieurs mètres encore, roulant, percutant consoles et caisses, jusqu'à enfoncer une portion du quai où je restais étendu.


Mon attaque, au moins, avait eu le mérite d'endommager la masse. La décharge d'énergie avait détruit deux des fusées qui permettaient à Jirô de la manœuvrer avec plus d'aisance et l'explosion d'impact avait détruit quelques systèmes de contrôle du bras. Le temps qu'il tente de régler la situation avait permis à Rachel de se relever et de lui balancer un missile avant de se cacher. Piètre consolation, qui la faisait tout de même survivre à un Jirô qui semblait verser dans l'hystérie.

{Tu te caches, petite salope ? MERDEUSE, MERDEUSE ! Je voulais te baiser mais TANT PIS ! Je vais te réduire à de la charpie, salope. TU M'ENTENDS, SALOPE ? Tu seras dans le même état que la pute russe qui doit être écrasée sous les restes du couloir !}
Il se mit à rire nerveusement, et joua de la masse en pénétrant dans l'entrepôt où s'était déplacée la scène. Un morceau de mur céda, ainsi que quelques containers. {J'aurai voulu vous défoncer le cul devant le petit handicapé, tu le sais ça ? A TOI ET CETTE PUTE DE BLACK WIDOW, JE VOULAIS VOUS DÉFONCER LA CHATTE ET LE LAISSER REGARDER EN SE RAPPELANT QU'IL NE PEUT MÊME PLUS SE SENTIR BANDER ! Mais nooooon, vous avez préféré m'énerver ! ALORS TANT PIS ! JE VAIS ME CONTENTER DE VOUS CREVER COMME LES CHIURES QUE VOUS ETES !}

La puissance enivrait Jirô, qui avait toujours été complexé. Jaloux de moi, à l'époque où tout me réussissait. Les filles, le sport, la célébrité... Le parfait petit prince moderne, alors que Tanaka était un crapaud sans charme ni charisme. Mon ami pourtant, un des seuls à m'avoir aidé à remonter la pente après l'accident. Mais c'était lui qui l'avait provoqué. Pour des raisons obscures qui le regardaient lui et mes parents, mais aussi pour des raisons beaucoup plus terre-à-terre. Je le comprenais, maintenant. Quelle histoire sordide...
Le Titan faisait tournoyer sa masse, l'abattant un peu au hasard tandis qu'il scannait les environs. Il finit par trouver Rachel et chercha à l'écraser, attendant qu'elle sorte de sa cachette pour lui balancer une bordée de missiles. Si Hawkes put en éviter quelques uns, des projectiles la frappèrent tout de même et la belle rejoignit une seconde fois les cordes. Seulement, mauvaise surprise ! Certains missiles étaient chargés d'une glue particulière, qui clouèrent la militaire sur la surface contre laquelle elle avait été s'écraser. Ce qui fit, bien évidemment, le plaisir de Jirô qui s'approcha d'un pas lourd.


{On dirait le début d'un bon gros hentai poisseux, hein, pute ? Je pourrais sortir de mon Titan, te décortiquer comme une crevette pendant que la mélasse t'empêche de bouger, puis te baiser. Je te collerai des outils dans la chatte... TU AIMERAIS CA HEIN ? SALOPE, SALOPE, SALOPE ! Mais je ne vais pas risquer ça. Noooooon ! Pas alors que je suis là, à gagner ! C'est le game over, Iron-Pussy.}


Sans plus d'avertissement, le poing massif du Titan s'abattit sur Hawkes une première fois. Un coup lourd, puissant, terrible. Son armure ne céda pas, mais ceux que Jirô préparait déjà en guise d'enchaînement seraient sûrement à même de réduire l'officier militaire à une belle pulpe sanguinolente. Le bras du colosse se leva, son ombre enrobant Iron Girl...
Et, dans l'ensemble de l'entrepôt,
une musique ancienne et puissante se mit à résonner, surprenant assez Jirô pour qu'il retienne son geste et se mette à chercher autour de lui la provenance du son.

Il ne fut pas déçu du spectacle, je pense. Autour de la scène tragique qu'il tentait de jouer en écrasant Rachel s'étaient mis à voler
une nuée de Doombots activés, qui fixaient le Titan de cet air grave propre à Fatalis. Voilà que Jirô était jugé, semblait-il, par les créations d'un génie qui lui serait à jamais supérieur. Une des pires humiliations pour lui, sûrement.
Il bafouilla quelque chose, mais ma voix rendue dans un choeur parfait tenu par les Doombots couvrit le son de ses propres haut-parleurs.


[Je vais t'éclater avec ta propre arme, Jirô. TON Master_of_Puppets. Pas parce que tu menaces la sécurité du monde, ou parce que tu t'en es pris à ma coéquipière rousse surdouée. Je ne vais pas le faire non plus parce que tu viens de tenter de tuer la femme dont je suis amoureux, non. Rien de tout ça, Tanaka. Ça va juste être une bonne grosse vengeance à l'ancienne. Un truc à la viking, sanglant et brutal.]

Comme des guêpes furieuses, une partie des Doombots vinrent assaillir le géant de métal. Leurs rayons d'énergie, terribles dards, harcelèrent la cuirasse étincelante. D'autres s'attaquèrent au Titan directement au corps-à-corps, poussant ce dernier à se défendre. En l'espace d'une poignée de seconde, la scène devint digne d'un space opera : les rayons laser se répondaient dans la relative obscurité de l'entrepôt, tandis que de petits vaisseaux drapés de vert fondaient sur l'énorme base spatiale. Une analogie plaisante qui causait des ravages dans le décor, le tout tenant occupé un Jirô dont les dégâts sur l'armure s'accumulaient de plus en plus alors qu'il répondait difficilement en faisant tournoyer sa masse dans les airs, presque inutilement.

Deux bots atterrirent au chevet de Rachel, pendant ce temps. D'un rayon très précis, ils s'occupèrent de fondre la glue pour la libérer et une fois cela fait, s'arrangèrent pour la soutenir et l'aider à se redresser. L'un d'eux s'adressa à elle, avec ma voix bien sûr.


[Scanne les couloirs et retrouve Widow. Je ne peux pas croire qu'il soit parvenu à l'avoir, surtout aussi connement. Chopez le Bricoleur et les résistants et tirez vous. Jirô est à moi.]

Les mannequins d'acier et de circuits imprimés invitèrent Rachel à s'en aller, quittes à se montrer un peu agressifs et secs dans leurs mouvements. Mais mon état d'esprit, embrasé par une colère vive née des mots de Jirô et de tout le délire derrière cette histoire, ne permettait pas que je me montre plus galant.
Toutefois, alors qu'un Doombot poussait légèrement Hawkes vers le mur par lequel nous étions tous entrés ici, je m'adressais de nouveau à elle.


[Ne t'en fais pas, officier. Je te promets de ne rien faire de trop stupide et de revenir. Je voudrais bien qu'on reprenne ce qu'on avait entamé au châlet. Et puis, personne ne pousse ma chaise comme toi.]

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: jeudi 20 octobre 2016, 15:09:06 »
[Merde, Natalia. Ça ressemblait à une ébauche de compliment. C'en était une ?]

Je n'avais pas envie de fanfaronner, de me la raconter ou quoi que ce soit du même calibre. La situation était critique et nous étions tous les trois, ainsi que les révolutionnaires, dans une position très peu confortable. Mais entendre la voix de Widow et savoir qu'elle s'occupait de Jiro m'avait enlevé un poids terrible de la conscience. Ce foutu enfoiré ne tiendrait pas longtemps avec quelqu'un comme la Veuve sur ses talons. Pour autant que Natalia me gonflait avec son côté -certes justifié- de "super agent ++", elle savait ce qu'elle faisait. L'avoir dans ses rangs était un pur avantage. Mon boulot consistait maintenant à m'occuper des OG pour ne pas qu'ils ne lui tombent sur le cul, mais elle avait prouvé cinq minutes plus tôt que même dans ce cas là elle avait du répondant.

Trois OG cloués au sol pour un temps, deux encore tout à fait disposés à me défoncer la gueule. Et dans mon casque, assez de fenêtres d'alerte et d'analyses de statut pour avoir l'impression d'être de nuit sur la grande avenue de Vegas. En gros ? A ce rythme, le combat aurait les OG en vainqueurs par forfait parce que je serai cloué au sol avec la cage thoracique enfoncée -dans le meilleur des cas. Et ces cons se remettaient déjà en position ! D'un coup de réacteur, le duo me fonça dessus et je dus m'éloigner d'un bond pour mettre de la distance entre nous. Commandant à l'armure, je transformais l'un de mes poings en masse d'arme et fis une rotation sur moi-même pour donner de l'impulsion à mon coup. Bingo ! Si l'un des deux agresseurs parvint à esquiver, son pote se retrouva fauché au flanc par plusieurs centaines de kilos de pression. Le choc fut terrible et l'OG vola à travers la pièce, s'écrasant sur plusieurs piliers avant de s'enfoncer avec fracas dans l'un des murs. Je conclus l'assaut par une bordée de mini-missiles qui causèrent davantage de dégâts mais laissèrent une fenêtre à l'indemne pour me balancer un rayon d'énergie.

Le choc fut rude. Je l'encaissais difficilement, sentant la chaleur à travers même la protection de mon armure. Si je parvins à ne pas finir dans le décor, ce ne fut que pour avoir à me faire éclater par l'arrivée du tireur qui prit ma tête pour un sac de sable. Un, deux, trois, quatre coups de poings lourds comme des assauts de massue avant que je ne parvienne à réagir et attraper ses poignets, les verrouillant de mes doigts grâce au concours de l'armure. Celle-çi sembla une nouvelle fois fondre au niveau de mes bras, me permettant de m'écarter tout en gardant l'OG au bout de deux chaînes improvisées. Je gardais la distance et décollait brutalement, montant le plus haut possible avant de retomber lourdement. Plus haut, l'OG improvisé fléau d'arme s'abattit en décalé au bout de ses laisses d'argent... Sur les trois qui se relevaient à peine. L'impact fut d'une violence inattendue mais salutaire : ils explosèrent tous les quatre, des morceaux de mécanique et de chair calcinée se répandant autour du cratère.


Les OG... Des clones d'humains sans conscience, coincés dans une armure qui les contrôlait via une puce leur servant de cerveau. Le summum de la technologie de la Noventa Corporation et du vice scientifique de Jiro. Ainsi, j'avais tué. Des marionnettes, certes. Mais enlever la vie, bien qu'artificielle, faisait un drôle d'effet.
Une réticule d'alerte m'informa du retour sur scène du cinquième et dernier OG, mais je n'eu pas de mal à m'en défaire le temps d'une décharge de répulseur, trop endommagé qu'il était pour prétendre y résister.


[Je t'en foutrais, du grand frère débile... Il vient de coller la fessée aux prodiges.] Et, enfin, j'entendis la voix de Rachel s'adresser à moi, me disant qu'elle arrivait. [Tu vois, moi aussi je finis par te manquer, ma pu-]

Le mur du fond explosa dans un vacarme incroyable. Des morceaux de parois semblables à des météorites foncèrent à travers la pièce et le souffle me balaya sur trois bons mètres tandis que quelques débris s'écrasaient sur mon casque dans un tintement sonore qui paraissait presque comique au vu du tour dramatique que prenait la situation.
Un marteau métallique équipé de réacteurs venait de crever mon horizon souterrain. Une masse d'acier immense qui se retira le temps que le nuage de poussière ne se dissipe, laissant apparaître la silhouette massive d'une nouvelle armure aux yeux luminescents. Un colosse trois fois plus haut et large que moi, assurément bien plus (et mieux) armé.



[Rachel ? Rapplique VRAIMENT rapidement, j'ai quelqu'un à te présenter. Il ne va pas te plaire, mais tu me connais : j'ai envie de partager toutes mes expériences avec toi.]

Et le titan, dans un rugissement de moteurs lancés pour mouvoir sa masse, lança l'assaut.




-MOINS DE DIX MINUTES AUPARAVANT-

- SalopesalopesalopesalopesalopeSALOPE !

Comment cette merde de russe pouvait-elle l'avoir prit à revers comme ça ? Une bimbo rousse juste bonne à remuer du cul et des seins dans une combinaison moulante, déjouer la sécurité des étages inférieurs du château aussi facilement ? Impensable ! Black Widow n'était qu'une pute un peu agile, pas un fantôme capable de ce genre de prouesse !
Jirô ne pouvait accepter l'évidence, ni imaginer que le talent de Natalia se trouvait bel et bien ailleurs que dans ce fion susceptible de faire bander un mort. Pourtant, elle avait manqué de l'avoir en parvenant à entrer dans le hangar. Drake y était arrivé certes, mais Jirô l'avait attendu en désactivant les alarmes pour tracer une route à son attention. Il connaissait bien l'handicapé, il savait qu'il ne résisterait pas à la perspective de lui mettre la main dessus. Et même si il arrivait accompagné d'Iron Girl, ce serait du gâteau pour les OG qu'il leur réservait.

Seulement, les faits s'étaient avérés très différents. Drake tenait tête aux Organic Gear, Iron Girl en faisait voir à Sundowner... Et Widow était arrivée là comme un chat dans un jeu de quilles, à deux doigts de lui mettre la main dessus ! Heureusement, Jirô avait de bons réflexes et avait su profiter du temps grappillé par les gardes pour se faire la malle. Un sas verrouillé le séparait de la pute de l'ex URSS. Un simple contre-temps pour elle, il fallait se rendre à l'évidence.

Alors qu'il cherchait le chemin le plus court pour quitter le château, son portable sonna et Jirô le consulta, certain d'y voir un message d'aide de l'un de ses associés. La réalité le glaça sur place.
"Débarrassez vous des intrus, où nous nous débarrasseront de vous.". Plus qu'une menace en l'air.
Le chercheur regarda autour de lui, à la recherche d'une solution, d'une échappatoire. Même une arme, un bête flingue. Et c'est là qu'il se rendit compte de l'endroit où il était. Sans hésiter, il se dirigea vers une porte bien particulière et se rua sur les ordinateurs présents dans la pièce où il avait pénétré. Un coup d'oeil sur les écrans de sécurité lui signifia l'arrivée immédiate de Natalia et la perte de nouveaux gardes sacrifiés pour arrêter la belle, ce qui n'avait plus d'importance.

Jirô pénétra dans un nouveau jeu de sas et se retrouva nez à nez avec sa pièce maîtresse. L'armure qu'il avait mit sur pied à Seikusu grâce à Slave Prime. Si elle n'avait servi qu'à récupérer une partie de l'énergie de ce dernier afin de la dupliquer et de l'utiliser plus tard, l'armure avait séduit Jirô qui avait continué à la travailler pour en faire une unité tout à fait opérationnelle. Il n'était bien sûr pas prévu qu'il la pilote, mais la fin justifiait les moyens.
Cet adage en tête, Jirô s'engouffra dans ce qui ressemblait plus à un cockpit qu'à autre chose alors que les haut-parleurs du couloir résonnaient de sa voix à l'attention de Natalia.


{Tu n'es jamais qu'une petite araignée, Widow ! Une saloperie qu'on peut écraser DANS LA PAUME DE LA MAIN !}

La masse défonça d'abord les couloirs adjacents à la salle où se trouvait Jirô, sûrement pour qu'une attaque aussi large soit certaine d'emporter dans la mort la redoutable russe. Puis l'armure s'élança, crevant les murs face à elle jusqu'à ce que Jirô revienne à son point de départ, la salle où Drake venait de terrasser les derniers OG.

{Je vais te régler ton compte moi-même, Roulette ! Tu n'es plus qu'un emballage vide, un cobaye même pas capable de se lever pour aller pisser ! FINI DE JOUUUUEEEEER !}

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: mercredi 19 octobre 2016, 17:30:16 »
L'indicateur dans le coin supérieur gauche de ma ligne de vue clignota follement dans un rouge agressif, mais grâce à cela je pus anticiper l'assaut. L'un des OG avait tenté de passer par mon angle mort alors que j'avais renvoyé l'un de ses semblables dans les cordes, l'armure allant s'écraser contre un pilier avant que je n'esquive un coup de poing grâce à mon radar. Instantanément, j'attrapais le bras détendu à quelques courts centimètres de ma face et le coinçait en pivotant à 180°. Sous l'impulsion de mes reins et d'un coup de réacteur, j'envoyais la masse de l'OG dans celui qui attaquait juste dans son sillage et les deux se percutèrent avec assez de violence pour que j'ai le temps de me propulser hors de la zone de combat directe grâce à un puissant dash arrière... Pour être ceuilli par un de mes cinq adversaires, qui était parvenu à me contourner. Les poings joints de l'Organic Gear s'abattirent sur moi au niveau de la base de ma nuque et c'est moi qui me retrouvait à aller embrasser le plancher, creusant un cratère dans le sol impacté alors que diverses annotations concernant l'état de l'armure apparaissaient devant ma vue. Pas le temps d'y prêter attention.

Allongé face contre le sol, je fis une roulade pour me retrouver sur le dos. Un de mes opposants me fonçait déjà dessus mais j'étais prêt ; une décharge de mes répulseurs palmaires le frappa de plein fouet tandis que le recul abusif de la déflagration palmaire me fit glisser sur le plancher tel une fusée. L'attaque d'un autre OG qui arrivait à cette instant pour me shooter les côtes tomba à plat et j'eu le loisir de redécoller alors que mes adversaires resserraient les rangs face à moi.


- C'est vain, Drake ! Ils sont parfaitement reliés à leurs armures, eux ! Tu n'as pas l'ombre d'une chance de gagner sans le Master_of_Puppets !

En contrebas, Jiro semblait jubiler de la situation. Il fallait bien admettre que ces foutus monstres ("mes petits frères" ne puis-je m'empêcher de penser avant de me mordre la lèvre inférieure) étaient de sacrés adversaires parfaitement coordonnés. Effectivement, en lançant le MoP, j'augmenterai mes chances de succès... et les probabilités de retomber dans le coma si le combat venait à trop durer, si je ne me faisais pas hacker avant par un Jiro qui n'attendait certainement que cela. Côté handicap, je cumulais donc. Seul face à cinq adversaires, coincé dans une armure qui devait en plus gérer les mouvements de mes jambes mortes pour qu'ils soient associés à ma pensée et mes besoins des actions effectuées alors que j'avais perdu l'habitude de tenir compte de ces membres là... Si je m'en sortais, c'était grâce à l'entrainement intensif de Barbara et à force d'observation. J'avais vu Hawkes se battre, maîtresse bien plus expérimenté d'une armure type Iron, ainsi que la surdouée Black Widow. J'avais eu la chance d'apprendre indirectement de ces deux là et je me félicitais d'avoir aussi bien retenu de nos combats passés.
Cependant, cela ne suffirait absolument pas sur la durée.
Les cinq OG reprirent l'assaut après avoir profité de la fenêtre ouverte par Jiro grâce à ses propos, qui avaient un instant troublé ma concentration.


[HOOMPF !]

Deux poings métalliques s'étaient écrasés contre la région de mon estomac et l'onde de choc n'avait pas totalement été arrêtée par l'armure. Et alors que je sentis mon estomac prêt à rendre ce qu'il contenait en guise de protestation, un coup de pied fouetté balancé par un adversaire qui s'était envolé un peu plus haut que ma position juste pour bénéficier d'un meilleur élan vint me faucher à la tête. Et c'était reparti pour un aller simple en direction du sol, dans une nouvelle gerbe de ciment ! Merde ! Que ferait Rachel à ma place ? Réfléchis Drake, réfléchis !
Elle analyserait l'adversaire. C'est une militaire, elle ne part pas au front à l'aveugle. Elle étudie la situation. De là, elle tire partie de son équipement et du terrain. Son équipement... Ma valkyrie d'acier avait une armure autrement plus solide que cette saloperie en métal liquide, elle !


"C’est comme un genre de symbiote, sauf que ça vous donne une armure."

OH. PUTAIN.
Alors que j'avais une ébauche de solution, six rayons répulseurs percèrent la poussière cimenteuse pour s'abattre sur moi. Rien que je ne parvins pas à éviter heureusement, m'échappant in-extremis du point d'impact pour être attendu par deux OG qui m'attendaient pour une confrontation de mano à mano. Tant bien que mal, je retins l'attaque conjointe de leurs deux poings dans le creux de mes paumes, parvenant à profiter de la posture pour faire donner à l'armure un coup de rein de façon à envoyer mes pieds sur les tronches de chacun des deux. Et là, je fis mettre la gomme à mes réacteurs de semelle. Dans un WROOOOOSH ! assourdissant et un éclat de lumière, je cramais ce qui servait de face au duo et les envoyait au sol juste à temps pour accueillir les trois autres qui n'avaient pas tardé à orchestrer un nouvel assaut.

Cependant, il ne fut pas du tout couronné de succès. Leurs poings s'écrasèrent sur un rectangle d'acier étincelant ; l'armure que j'avais réinterprétée en bouclier et qui avait stoppé l'assaut. Le métal argenté se re-liquiéfia instantanément sur les trois bras pour les emprisonner alors que je me mis à tourner sur moi même, les tenant comme au bout d'une chaîne. Et, profitant de la puissance de la force centrifuge et de leur incapacité à riposter dans leur position, je relâchais d'un coup les trois OG qui allèrent s'écraser violemment dans un ensemble de consoles à un bout du sous-sol. Le choc déclencha une explosion violente, que j'agrémentais d'un tir de répulseur à pleine puissance. Une seconde déflagration retentit alors, plus puissante, ébranlant la salle et très certainement les murs au-dessus.


- C-comment ? Qu'est-ce que c'est que cette bon dieu d'armure ?

Jiro n'en revenait pas. Si le souffle de l'explosion l'avait envoyé à terre, il n'était qu'un peu égratigné et surtout abasourdi par les capacités plus qu'inédites de l'armure que je portais. Un métal commandé par la pensée, pour s'adapter à la volonté du porteur... Comme si j'étais effectivement recouvert par le T-1000.
Un rapide scan m'indiqua que les trois OG envoyées dans la console étaient endommagées, mais pas spécialement hors combat. Cela me laissait toutefois une fenêtre pour m'occuper des deux autres encore en parfait état.

Sauf que le combat avait été violent. Mon armure m'indiquait que mes signaux vitaux seraient compromis, à ce rythme. Et le combat n'était pas terminé.


<Romanov, je sais que tu es dans le coin. Occupe toi de Jiro, il risque de profiter de nos combats pour se tailler ! Il est HORS DE QUESTION que ce fils de pute nous file entre les doigts>[/i] vociférai-je sur notre canal privé. <Hey, Hawkes ! On devrait arrêter de faire des trucs chacun de notre côté et commencer à partager nos activités, non ?>[/i]

Traduction ? Il est temps de fonctionner en équipe, parce qu'on a tous les deux besoin l'un de l'autre. Du moins, je savais que pour rester efficace vu la situation qui se profilait, j'avais besoin de son soutien. Romanov se chargerait du coeur de la mission, je n'en doutais pas. Il faudrait toutefois lui baliser le passage pour ça, ce que je me décidais à faire en fonçant répondre aux deux OG qui me chargeaient et avec qui j'échangeai une pluie de coup.
Non sans avoir balancé un missile téléguidé qui remonta le chemin que j'avais emprunté pour me rendre dans cette partie des installations clandestines du château. Docile, la fusée explosive alla défoncer la porte dérobée que Valentina m'avait offerte, la signalant du même coup à Rachel. Si elle acceptait le plan, elle parviendrait à me retrouver.

Et là, nous donnerions dans le travail d'équipe.

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: mercredi 19 octobre 2016, 01:09:44 »
Le passage n'était secret que pour plaire à quelque esprit amateur de dérobade. Une fois le seuil passé et le tableau refermé sur moi, je m'étais vite retrouvé dans un escalier en colimaçon rapidement descendu. Je débarquais ainsi dans un corridor aux antipodes de ce que nous avions vu depuis notre infiltration dans le château : les soubassements étaient faits de murs métalliques épais et éclairés par des néons à la lumière crue, assez larges pour faire passer côte à côte deux bagnoles. Par certains aspects, cela m'évoquait un peu la base du SHIELD de Seikusu, à ceci près que celle-çi était moins vivante et beaucoup plus froide. Si le couloir était parsemé ici et là de petites portes coulissantes, je compris que ma destination était juste en face de moi. A moins de cinquante mètres, une porte assez large pour qu'un tank puisse passer sans coincer aux chenilles. Et le couloir en lui-même, déserté de toute alarme... Était-ce là l'une des bonnes grâces de Valentina, ou un piège grossier dans lequel je me ruais bêtement ?
Un vol plus tard, j'étais face à la gueule du loup. Les portes s'ouvrirent pour me laisser passer et je m'y engouffrai après avoir pris une profonde inspiration.

La salle que je découvris alors me laissa coi un moment. Immense, elle semblait s'étaler à perte de vue et le plafond culminait à plusieurs mètres de hauteur. De parfaites rangées de piliers métalliques le soutenait, cachant vaguement quelques puissants appareillages électroniques et autres établis. Sûrement tout ce matos était-il très imposant par nature, mais la salle semblait si gigantesque que cela ne comptait plus à son échelle. La seule chose qui était un peu intrigante, c'était l'énorme bloc au fond de la salle, auquel étaient reliés d'énormes câbles qui produisaient en continu un vrombissement bas et entêtant.
Pour le reste, il n'y avait pas grand-chose ici et tout était d'une froideur mécanique. Un peu comme la couleur et le design de l'armure que je portais... Sauf que mon visage -quand il était découvert tout du moins- devait apporter une touche de couleur organique bienvenue.


Bon. A en croire mes capteurs, j'étais seul dans l'endroit. Ne sachant pas trop quoi faire, je m'envolais pour me rendre vers le premier ensemble de consoles à ma portée quand le bruit d'une porte s'écartant pour laisser passer au moins deux personnes me fit tourner la tête. Un ascenceur qui semblait dérobé. Une femme en blouse blanche en sorti, accompagné par une silhouette un peu plus petite et vêtue à la manière d'un prof de math. Pantalon en tergal et col cheminée pour une personne que je connaissais très bien...

[Jiro.]
- Que ? Stark ?

Tanaka sembla surpris et son assistante ne manqua pas de se dissimuler légèrement derrière son épaule, avant qu'il ne l'en écarte d'un mouvement sec. La pauvre poussa un petit cri. Je me rapprochais de Jiro qui glissa un mot à la jeune femme avant qu'elle ne détale dans un coin. Peu m'importait cette fille, après tout.
Une fois à portée de mon ancien ami et sauveur, je fis disparaître mon heaume en métal liquide pour lui dévoiler mon visage et Jiro haussa un sourcil avant de ricaner une seconde.


- Roulettes. Et bien ça, pour une surprise ! Je ne t'attendais pas si tôt, ni dans une armure de Stark. Mais j'imagine qu'après l'épisode du chalet et la perte de tes jouets, tu n'as pas trouvé d'autre fournisseur. Bien, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
- Tendre gentiment les poignets pour que je te passe des menottes, sale enfoiré. Je vais t'envoyer croupir dans une des cellules du SHIELD et j'espère qu'un gros russe ou deux vont se taper une séance nostalgie à propos des méthodes d'interrogatoire du KGB quand il s'agira de t'arracher quelques renseignements.
- Un peu de sérieux, Drake. Armure ou pas, ce n'est pas un handicapé pleurnichard qui me foutra en taule.

Je serrai les poings aussi fort que les mâchoires pour m'éviter de lui décoller une droite qui lui aurait fait exploser la tête comme un melon, puisqu'elle aurait été propulsée par l'armure. Peut-être que c'était ce qu'il cherchait ? Qu'on en finisse comme ça maintenant qu'il était coincé ?
Jiro n'avait pas l'air stressé. Mieux, la situation semblait l'amuser. Il regarda rapidement l'Ipad qu'il tenait depuis son arrivée et pianota rapidement dessus. Un peu plus au fond, un grand écran blanc descendit du plafond et s'alluma... Montrant une Rachel aux prises avec un curieux bonhomme chauve qui semblait lui donner du fil à retordre. Hawkes voletait en faisant rugir ses déflagrations palmaires, laissant comprendre que le combat qui se livrait là-haut était violent. Un piège bien orchestré dans lequel nous avions foncé et qui avait séparé nos forces. Jiro revint à moi alors que les vrombissements qui emplissaient la pièce depuis mon arrivée s'amplifiaient et que des espèces de caissons sortaient du sol en dégageant une légère fumée blanche.


- Ta petite pétasse en bleu et noir ne viendra pas nous interrompre avant un moment. Enfin, si elle survit au Sundowner. Ce qui est hautement improbable. Peut-être que si tu remontes l'aider, ça se passera mieux pour elle ? Je suis de bonne humeur, je te laisserai faire.
- Iron Girl va botter le cul à ton bonhomme, je ne m'inquiète pas pour ça. La rejoindre ne changerait rien à l'issue du combat, et je tiens à m'occuper de ton cas.
- Mon cas. Hm. Si tu le dis. Bien, puisque tu en es si sûr, regarde autour de toi.

Concentré sur Tanaka, je n'avais pas pris soin de prêter attention au reste. Les caissons sortis du sol escamotés s'étaient depuis un moment ouvert, libérant ce qui me semblait être des androïdes au carénage rouge et noir. Etranges machines aux lignes épurées mais dégageant un surprenant sentiment de menace, ces choses étaient au nombre de cinq -moins que je ne l'avais d'abord craint, en fait.

- Je te présente les premières unités de ma légion à venir. Je n'ai pas encore trouvé de nom classe, alors contentons nous de leur désignation générique : les O.G, pour Organic Gear. Mes bébés.
- Qu'est-ce que c'est que cette merde ? Des robots ? Franchement, pas de quoi te la raconter.
- Pas des robots, Roulettes. Des armures.

Je considérai les OG un instant, perplexe. Des armures, ça ? Admettons... Quel intérêt ? Jiro n'étais pas Stark, l'analyse de ma première armure et de ce qu'avait retrouvé le SHIELD lors du nettoyage de l'Armurerie* l'avait prouvé. Pour un "autodidacte", Jiro était dans le haut du panier mais sa technologie avait toujours un retard crucial sur celle de l'Avenger en armure. Alors quoi ? C'était ça le fin mot de cette histoire ? On l'avait coursé dans ce pays à la con pour une nouvelle histoire d'armure ? Tout ça pour ça ?
Mais à bien y réfléchir, des éléments restaient nébuleux. Jiro fit quelques pas, approchant de l'OG le plus proche de nous pour en tâter le bras avec un sourire de satisfaction.


- As tu une idée, commença t-il, de la façon dont Stark a révolutionné les domaines auxquels il a touché ? Au début, c'était magnifique. Cela a ouvert nombre de possibilités. Puis tout a été cloisonné par le SHIELD et toutes ces organisations merdiques. Stark a gardé sa technologie pour lui, bien qu'elle lui fut volée plusieurs fois. Nous autres devions nous contenter des restes. C'était frustrant, Roulettes... Très frustrant. Mais j'en vins à me persuader qu'il y avait des pistes à peaufiner. Stark, pour moi, ne faisait qu'effleurer la surface du sujet.

Il me détailla, frappant légèrement du dos de la main contre mon poitrail blindé. Derrière lui, sur l'écran, Rachel se faisait ramasser par le Red Sun qui l'envoyait à travers les murs les plus proches. Elle ressortait des décombres comme une fusée et retournait à l'assaut. Ma valkyrie en acier inoxydable.
Je revins vite à Jiro, qui continuait son monologue.


- Tu es bien placé pour le savoir, la machine organique qu'est le corps humain est particulièrement fragile. Tu peux avoir la technologie la plus performante qui soit sur le dos, si ton corps ne la supporte pas, ça n'avancera à rien. Et même sans cela ! Le cerveau ne calcule ni aussi bien ni aussi efficacement que les circuits imprimés. Il y a une une perte drastique d'efficacité dans le traitement des données. Stark a contourné le problème en s'équipant d'une IA très performante mais ça reste selon moins une solution peu fiable. Alors comment faire pour allier la machine au cerveau à la perfection, à ton avis ?

Soudain, dans mon esprit, tout devint horriblement clair. Et je répondis à sa question en déglutissant difficilement.

- ...le... le Master_of_Puppets...
- Exactement. Une machine directement implantée dans le cerveau, pour une coéxistence parfaite et ultra-réactive.
- C-comment ? Pourquoi ?
- Une longue histoire. Lorsque j'ai rencontré ton père, nous avons vite compris que nous partagions la même vision de la robotique. Tout comme ta mère, au demeurant. C'est pour cela qu'il m'a prit sous son aile et a mit à ma disposition les ressources de la Noventa Corp. toutes ces années. J'ai élaboré nombre de prototypes jusqu'à arriver au MetalBones tel que tu le connais, Drake. Seulement, je dois l'avouer, j'ai fini par coincer sur ma partie faute de connaissances.
- Ta... partie ?
- Ta mère, ton père et moi nous sommes partagés le travail pour plus de résultats. Ta mère devait s'occuper de finaliser le MoP, ton père s'arranger pour la partie dont je ne t'ai pas encore parlé. Mais nous y reviendrons. Bref. Moi, je devais m'acquitter de l'armure mais j'avais fini par coincer. Ma technologie ne parvenait pas à seulement égaler celle de Stark. Il me fallait plus de données, il me fallait piocher dans son travail. Travail hautement protégé, comme tu t'en doutes. Tu savais que les serveurs de Stark Industries sont trois à quatre fois plus coriaces que ceux du SHIELD ? Après mûre réflexion, j'ai dû me résoudre à opter pour une méthode "à l'ancienne". Un bon vieux cheval de Troie.

Qu'est-ce qu'il racontait ? Non mais... je ne comprenais rien. Je ne voulais pas comprendre, surtout. Et j'avais peur de tout ce qu'il pouvait continuer à raconter. Ma mère et mon père, impliqués dans ses plans foireux ? Un cheval de Troie ? Jiro délirait à pleins tubes ! Ah, j'aurai voulu que Rachel soit là pour le faire taire et me secouer ! Même cette foutue bonnasse de Romanov aurait fait l'affaire. Mais j'étais seul face à ce taré qui, comme dans les mauvais films aux scénarios désespérément prévisibles, me dévoilait les tenants et aboutissants de son plan.

- Ton accident de Wingjump, je suis désolé de te le dire, a été programmé. Tu étais une facade parfaite, un pion idéal. Il fut facile de te refiler une MetalBones et de laisser le SHIELD s'intéresser à toi à mon détriment. En te récupérant, tes copains ignoraient qu'ils se faisaient infiltrer par un sous-programme dormant du MoP, lui-même posé durant les opérations faites pour sauver tes jambes. Ta mère a bien organisé la chose, pas vrai ? Une sacrée bonne femme. Mais absolument aucun instinct maternel. Bref. En programmant l'armure pour se retourner contre ton père et le SHIELD le jour où cette fille est venue te chercher, je faisais se tourner l'attention sur moi pendant qu'en parallèle je trouvais le moyen de remplir d'énergie une batterie de ma conception via l'invocation de ce taré de Slave Prime. Dommage qu'il ne nous ait pas débarrasé de Supergirl ce jour là, ça aurait été une bonne chose. Enfin... on ne peut pas trop espérer des mégalos, je pense.

Abasourdi, je restai à regarder Jiro comme un imbécile. Tout avait été calculé et ce avant même le saut qui me brisa la colonne vertébrale et qui réduisit ma vie telle que je la connaissais à néant ? Opéré pour les jambes, on me greffait le Master_of_Puppets dans le cerveau. Jiro me donnait l'armure pour tenter de me remettre d'aplomb, armure qui servit surtout d'appât pour le SHIELD. Ma rencontre avec Rachel, mon intégration dans le SHIELD... tout ça n'avait été en fait que la conséquence des plans tordus de...de...ma mère, mon père et celui que j'avais longtemps considéré comme mon meilleur ami ?
Si j'avais eu le contrôle sur mes jambes, je crois que je les aurai eues de flageollantes. A défaut, je secouais nerveusement la tête en m'humectant inutilement les lèvres. J'étais en sueur, j'étais perdu. Autour de nous, le paysage semblait s'effondrer pour ne laisser que ce putain de bavard de Jiro.


- L'armure d'Iron Girl aurait été un sacré bonus, je dois dire. Mais elle aussi n'était pourtant qu'une diversion. En me reportant sur elle, je vous invitais à vous focaliser ailleurs. Et toi, tu as réagis mieux que prévu en rejoignant le SHIELD qui joua le jeu et te refila une nouvelle armure. Le MoP récupéra toutes les données possibles et inimaginables pour me les remettre. Une orgie de données confidentielles, Drake ! Si tu savais ! Grâce à cela, je pus achever tranquillement les OG que tu vois ici, à l'abri derrière la bienveillance de la Latvérie. Ta venue sous-entendait celle du SHIELD mais, comme tu le vois à la râclée que se prend la pouffiasse qui te traînes par charité chrétienne, nous étions prêts à vous recevoir.
- Et... et les... les OG...Que sont-ils, au juste ? Je ne comprend pas...
- La finalisation de notre projet à trois. Une armure aboutie alimentée par une énergie inédite et capable de répondre du tac-au-tac à Stark. Une armure liée cérébralement au corps qui la porte. C'est là que ton père entre en jeu d'ailleurs. Il a créé des êtres humains artificiellement pour n'être que de la viande. Un support pour tout le reste. Le... squelette de l'ensemble, si j'osais la formulation. Une parfaite symbiose entre un corps humain parfait, une armure évolutive et un cerveau capable d'effectuer les calculs les plus complexes en un temps record. Toi, Roulettes, tu es en quelque sorte le prototype. Le grand frère débile de la famille parfaite.

C'en était trop. Dans un cri hargneux venu du tréfond de mes tripes, je libérais une décharge d'énergie sur Jiro, avant de découvrir une fois la lumière retombée qu'un des OG s'était déplacé pour s'improviser bouclier, déviant le rayon. Sans attendre, je décollais en arrière en faisant rugir mes réacteurs. Autour de moi se mettaient en branle les 4 autres unités, désireuses d'en découdre. Quant à Jiro, il croisait les bras derrière le dos en observant ce festival aérien avec un air de suffisance absolue, sûrement très confiant dans le résultat de l'affrontement.
Sur mon visage, le métal liquide s'était aggloméré à nouveau pour compléter le casque de l'armure, qui m'affichait tout avec les réticules nécéssaires au combat qui s'annonçait.


[J'ai changé d'avis, sale fils de pute. Je ne vais pas te menotter mais te péter la colonne pour être sûr que tu ne me fuiras plus entre les pattes.]
- Oh, Drake... Encore faudrait-il pour ça que tu parviennes jusqu'à moi.
[Tu vas prendre cher, espèce de salope.]
- Exactement les mots que je vais balancer à ta copine une fois qu'on l'aura écaillée et débarassée de son armure. Tu peux difficilement baiser, que ce soit elle où cette enquiquineuse de Veuve Noire, pas vrai ? J'en suis le responsable, Roulette. Je leur prendrai le cul à ta place pour m'excuser, quand toute ce foutoir sera réglé.

En un éclair, je me ruais sur lui sans un mot de plus, alors que les OG fondaient sur moi pour me barrer le chemin et me mettre en pièces.
Perfection ou pas, j'allais démonter ces monstres de foire et achever cette histoire une bonne fois pour toutes.


25
Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: lundi 17 octobre 2016, 10:58:41 »
A l'instant où Valentina cessa le baiser et que ses lèvres -très agréables, au passage- s'étirèrent en un léger sourire, je sus que ce dernier ne m'était pas destiné. Son regard s'était logé au-dessus de mon épaule et quelques instants plus tard retentissait la voix posée d'un homme que je découvris en me retournant. L'armure m'informa rapidement de son identité tout en me précisant qu'en dehors de son nom et de son appartenance au SHIELD le reste était classifié. J'haussais un sourcil perplexe et Coulson se contenta d'un léger mouvement de tête dans ma direction, avant de saisir la main de Valentina pour un baise-main des plus élégants. Cela sembla plaire à la chanteuse, qui glissa tout de même son bras contre le mien. Une main se voulant rassurante sur mon torse, Valentina prit la parole.

- Monsieur Coulson ! C'est presque une surprise. Je dois vous reconnaître une excellente façon de ménager vos entrées.

Phil sembla s'en amuser, dardant son regard dans celui de la chanteuse pendant que je détaillais l'agent. Merde, il ne payait pas de mine ! Qu'est-ce qu'il pouvait bien foutre là ? Comme on ne me demandait pas mon avis sur ce qui se déroulait devant moi je laissais couler, soupirant discrètement en pensant au fait que j'aurai pu être avec Rachel, place qui me convenait mieux. Bon, le fait de la savoir collée à ce Donovan ne devait pas non plus être étranger à cette petite pointe d'agacement qui me picotait.

- Vous avez l’air d’être très bien renseigné, pour une chanteuse de cabaret, Madame Valentina. Le métier est-il donc devenu si difficile que vous soyez obligée, parallèlement à votre voix de velours, d’agir comme agente secrète ?
- Peut-être que c'est l'inverse, que le métier d'agent secret est devenu si difficile que je me suis faite chanteuse pour mes vieux jours ?

Les deux se toisèrent comme deux chats prêts à se sauter dessus. Leurs sourires étaient du même calibre mais ne cachaient pas la même chose, j'en étais persuadé. Néanmoins, Coulson et le SHIELD avaient beaucoup trop à perdre si Valentina devait venir à nous mettre des bâtons dans les roues. Mais qu'avait-elle à perdre, elle, si les choses n'allaient pas dans son sens ? Le silence gênant continua un peu jusqu'à ce que Valentina ne se décide à le rompre.

- J'imagine que vous êtes en communication avec qui de droit, Coulson ? Alors dites lui que j'agis selon le protocole Concile de Troyes. Cela devrait suffire à vous certifier que nous jouons dans la même équipe. Dans le cas contraire, nous finirions cette soirée sur un fiasco réciproque, je peux vous l'assurer.

Il s'échappa une poignée de secondes dans un silence de mort, laps de temps durant lequel Coulson devait certainement recevoir ses instructions. Puis il donna le verdict en s'adressant non pas à Valentina mais bel et bien à moi.


- La soirée continue, monsieur Noventa. Prenez soin de mademoiselle Palazzo. Puis, il la regarda. Il me tarde de vous entendre de nouveau, ce concert à Vienne était un véritable régal.
- Je vous ferai parvenir des places pour mon prochain récital, Phil.
- B-bonne soirée, monsieur.

Nous nous écartâmes  de Coulson à qui je lançais un dernier regard d'interrogation. Son sourire eu assez de franchise pour me rassurer, mais la situation avait soulevé plus de questions encore. Alors que je sentai toujours le regard de Phil peser sur nous tandis que nous empruntions un couloir vers une nouvelle galerie où quelques convives s'étaient réfugiés pour discuter un peu à l'écart du brouhaha de la salle principale, je me mis en tête d'interroger Valentina.

- Qui êtes vous, à la fin ?
- Si je vous le dis, Drake, vous n'y croirez pas.
- Essayez toujours.
- Soit. Le nom de Jacques de Molay vous évoque t'il quelque chose ?

*
*   *

- Il existe une agence de renseignement très particulière, commença à expliquer Coulson à ses agents après s'être mit à l'écart lorsque Drake et Valentina furent partis. Une agence qui a infiltré absolument toutes les autres jusque parfois leurs niveaux les plus hauts pour les surveiller depuis l'intérieur pour n'agir qu'en dernier recours, si les situations constatées deviennent trop dangereuses. Si cette agence n'agit que dans l'ombre, elle partage avec le SHIELD un lien particulier basé sur un passé lointain et commun et quelques opérations livrées en étroite collaboration. Le protocole Concile de Troyes est la désignation d'une mission en commun. Et, pour les plus féru d'histoire d'entre vous ou ceux qui ont un accès direct à Wikipédia, le nom du protocole est aussi un excellent indicateur de leur identité.

Coulson attrapa un serveur et lui réclama un verre de jus de fruits, qui ne tarda pas à arriver sur un plateau. Il scrutait la salle en saluant ici et là quelques personnes pour faire tenir sa couverture de chef d'entreprise venu sous couvert de sponsoring de Drake pour le saut.

- Si il ne s'agissait que de force de terrain, le SHIELD serait très largement supérieur. Leurs agents sont bons, mais peu nombreux. En revanche, pour la collecte et le traitement d'infos, ils nous éclipsent. Beaucoup des nôtres passent d'abord entre leurs mains. Ce qui explique cette intrusion dans notre opération de ce soir avec autant de facilité... mais aussi le fait que mademoiselle Palazzo puisse mener Noventa à Jiro sans alerter la moitié de la Latvérie. Continuez selon le plan. Et, Hawkes...

L'agent s'arrêta le temps d'échanger quelques banalités avec une personne pensant l'avoir reconnu d'une autre soirée, laissant Rachel dans l'expectative alors qu'il faisait en sorte de se débarrasser aimablement de l'importun.

- ...j'espère que votre coéquipier est capable de se débrouiller tout seul. Le temps que Valentina l'a avec lui, nous ne pouvons lui apporter aucun soutien sans risquer de le compromettre par méconnaissance des plans de nos "alliés". Drake va devoir improviser, au besoin.

*
*    *

Il fallait admettre que dans son rôle de femme fatale, Valentina était parfaite. Cintrée dans sa superbe robe de soirée pailletée, elle attirait l'oeil et ses formes savamment mises en valeur par le tissu moulant achevait de le conserver. Je ne savais dire ce qui était le plus sexy : la fente jusque au haut de la cuisse, le dessin parfait de son fessier sous l'étoffe fine ou le décolleté profond ? Quand elle s'écartait pour aller saluer quelques personnes durant notre traversée, je me faisais violence pour ne pas que mon regard dérive trop. Et j'avais dans l'idée que cela l'amusait, vu le roulement de hanches dont elle me gratifiait parfois. Ceci étant, tout était clairement calculé puisque nous avions évolué jusqu'à une partie un peu à l'écart du château l'air de rien.
Au final, nous arrivâmes devant une grande peinture présentant une chaîne de montagne -sûrement celle qui faisait office de frontière d'un quelconque côté du pays. Valentina choisit de s'arrêter là, reprenant le jeu des amoureux en goguette en glissant ses bras autour de mon cou pour murmurer quelques mots.


- Derrière cette toile se trouve un accès à Jiro et son laboratoire. Je puis désactiver les protections et autres capteurs, mais vous serez seul à l'intérieur. Le Bricoleur sera sûrement pour votre équipière. Vous vous en doutez, mais une fois en contact avec Tanaka, ce dernier donnera probablement l'alarme. De là, tout le monde sera en danger et ce château se transformera sûrement en zone de guerre.
- Vous saviez qu'ils seraient séparés ?
- Comme vous, je ne sais que ce qu'on me laisse savoir, Drake. Mon rôle ici est de vous aider. Comment et pourquoi, cela me regarde.

J'hochais simplement la tête en guise d'assentiment. Si tous ces secrets m'agaçaient, je commençais à en avoir l'habitude. De plus, Valentina m'offrait une confrontation en tête-à-tête avec Jiro avant qu'on ne le foute sous les verrous. Et en acceptant cette mission, je n'en espérais même pas tant !
Dans un chuintement léger, le paysage de montagne disparu du mur pour dévoiler une porte qui s'ouvrit dans la foulée. Valentina me fit signe d'y aller, mais m'attrapa le bras avant que je ne passe le seuil du passage.


- Ne faites rien de stupide, Drake.

Et elle déposa un baiser sur ma joue, avant de me pousser dans l'ouverture qui se referma dès que je fus introduis. L'armure réactivée et les défenses du château toujours en sommeil, j'entamais la descente vers les entrailles du château de Fatalis.

26
Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: mardi 11 octobre 2016, 10:35:00 »
Docile et aussi discret que possible (ce qui n'était pas un exploit quand votre armure tout dernier cri avait la possibilité d'étouffer n'importe quel son et disposait d'un léger mais efficace camouflage optique), j'avais suivi Rachel aussi bien que la conversation, résistant à l'envie d'interroger Romanov sur son saut jusqu'à la tour. Nous nous faufilâmes sans mal à travers l'ancienne prison, rejoignant l'escalier qui nous mena vers le premier étage. Un grand couloir -une galerie, en fait- avec de hautes fenêtres d'un côté et nombre de tableaux de l'autre, le tout séparé par une largeur assez conséquente pour que j'estime facile de passer à trois chaises roulantes côte-à-côte même en faisant la course et en cherchant à se dépasser par de grands mouvements. Si j'aimais les baraques dans ce genre là, c'était pour ce genre d'attrait inhérent à mon état d'handicapé : on avait de l'espace et on ne galérait pas lorsqu'il s'agissait de passer de la chambre à la cuisine.
Les capteurs et autres systèmes de détection, mon armure les captait à la perfection. Décidé à les oblitérer grâce au Master_of_Puppets, je mis en branle l'application... Et me rendit compte une seconde plus tard que quelque chose n'allait pas, comme je l'expliquais sur le canal fréquenté par mes deux partenaires de choc.


[Les filles ? Je pense qu'ils s'attendent à me voir. J'ai voulu pirater la sécurité pour nous arranger en nous occultant auprès des senseurs, mais il y a comme une sorte... je ne sais pas... de voile, disons. Ça n'a l'air de rien, mais si je m'infiltre avec ça je ne serai pas assez rapide pour flouer l'ordinateur. Le hacking sera vite repéré et nous avec.]

Moi qui pensais nous faciliter la tâche, c'était râpé. Je ne voulais pas abuser du Master pour éviter l'épilogue du chalet mais là, je ne pouvais rien faire de concret sans mettre en danger toute l'opération. Une sorte de brouillage avait été déployé ici mais, hé, c'était sûrement prévisible ! Nous étions dans le château de Fatalis, après tout. J'haussais les épaules à l'attention de Rachel, décidé à me contenter des scanners inclus dans l'armure quand...
...je reçu un appel Skype.
Directement dans mon heaume, l'interface affichant la fenêtre sur l'interface visuelle. Rien d'impossible en soi, si j'avais seulement eu l'idée de foutre Skype dans une armure de combat. L'appel cessa avant de reprendre dix secondes plus tard, affichant cette fois la photo du contact.


[A-attends, Hawkes. J'ai...euh...un appel.]

Je fis signe à Rachel de ne plus avancer, et m'arrangeait pour que la conversation Skype soit audible par Iron Girl et Black Widow. Je savais que Rachel serait toute ouïe, parce qu'elle reconnaîtrait elle aussi la photo qui apparaissait : la chanteuse de cabaret que nous avions vue au restaurant. Je décrochai.

[Oui ?]
"Monsieur Noventa, bonsoir. J'espère ne pas vous déranger ?"
[Ça ira, même si je vais devoir donner quelques explications à ma copine qui m'attend dans le salon. Vous êtes ?]
"Une amie, qui vous attend au bout du couloir de la galerie avec votre carton d'invitation à la soirée de Von Bardas. Ne vous en faites pas pour mademoiselle "Leigh", j'ai l'habitude de gérer les accès de jalousie. Pour preuve, elle va pouvoir continuer ce pour quoi vous êtes venue sans être inquiétée. Mon intérêt est dans votre succès ce soir."

J'échangeais un regard avec Rachel à travers nos heaumes d'acier et d'électronique. Qui pouvait bien être cette femme ? Pourquoi et comment ? Cette opération prenait une tournure étrange, qui puait même sacrément la merde. Toutefois, il fallait répondre à cette "amie" en vitesse. Vu qu'aucune alerte n'avait retenti, j'avais tendance à la croire... Mais je manquais d'options, de toute façon.

[J'arrive.]
"Formidable ! Je fais désactiver le chemin jusqu'à moi. Sur toute la longueur de la galerie", précisa-t-elle.

Skype coupa en même temps que les capteurs. Faisant jouer l'alliage si particulier de l'armure grâce au Master_of_Puppets, je transformais la carapace en élégant smoking de soirée et oblitérait le casque pour libérer les cheveux que je coiffais rapidement. J'étais debout oui, mais cela n'étonnerait pas trop : officiellement, j'étais en Latvérie pour vanter les mérites de prothèses destinées à faire remarcher les paralysés. J'avais simplement prit soin de donner au smoking une allure gonflée au niveau des jambes pour esquisser les contours du dit appareillage. Expirant profondément, je me tournais vers Hawkes.

- Vu la situation, c'est le meilleur choix stratégique possible. Même si j'aurai préféré cent fois continuer avec toi.

Refuser l'aide de la chanteuse, c'était risquer de nous faire balancer. Mais laisser Rachel comme ça... D'une certaine façon, j'avais l'impression de la trahir. J'affichais un petit sourire gêné, ne sachant pas trop comment gérer la situation. Improvisation ! Dans l'interface de Rachel s'ouvrit la fenêtre concernant nos discussions privées avec Romanov. De cette façon, les filles sauraient en même temps que moi tout ce qui se raconterait une fois que j'aurai quitté le groupe.
Je me rapprochais d'Hawke et vint déposer un léger baiser sur son casque, à l'emplacement de sa bouche.


- Les occasions de me tenir à ta hauteur sont rares, soufflai-je en guise d'excuses.

Je tournais les talons après un dernier regard entendu échangé avec ma partenaire, puis remontais la galerie dans le sens inverse à celui imposé par notre mission. J'en profitais pour faire pour le plaisir quelques foulées (l'apparence de me tenir sur mes jambes sans aide n'était qu'illusion, mais elle faisait plaisir à voir) et arrivai à la porte, que je n'ouvrai qu'après m'être assuré que la petite compagnie que j'abandonnais derrière moi ne serait pas vue par le premier venu qui jetterai un œil dans l'ouverture. Après une ultime inspiration, je poussais le battant et découvrit en face de moi la chanteuse, divine dans sa robe de soirée, une petite pochette de main assortie trônant sous son bras. Elle s'approcha dans un sourire et inclina la tête en guise de salutation, alors que je lui prenais la main pour un baise main poli.

- Vous êtes tout à fait délicieuse, miss...?
- Valentina Palazzo, mon cher Drake. Je suis ravie de vous revoir. Votre carton d'invitation est avec moi. Et je suis ravie de voir que ces prothèses sont aussi efficaces que vous l'avez vanté lors de vos conférences, c'est un plaisir de vous voir debout.
- Et attendez que nous allions danser.

Son sourire s'élargit un peu plus, une pointe qui faisait s'évaporer le côté poli mais mécanique de celui de son acceuil. Elle fit reposer son poignet dans le crochet du bras que je proposai, rappelant au passage que mon père m'avait un temps éduqué pour que je puisse fréquenter les gens de la belle société à laquelle son argent nous faisait appartenir. Qui aurait pensé que ce serait utile un jour comme ça ? Nous avançâmes tandis qu'elle nous guidait, nous mêlant sans mal aux gens qui évoluaient là. Les couloirs et galeries étaient extrêmement animées par les conversations menées par des gens qui se baladaient la coupe de champagne à la main et avec sûrement assez de pognon dans la poche et de relation derrière eux pour refaire le monde sans que ça ne soit une simple expression.
On salua ça et là Valentina et moi par la même occasion, mon intrigante partenaire me présentant au besoin. Mon nom faisait office de passe-partout et mon saut (qui avait agité la presse locale, apparemment) alimentait les esquisses polies de conversations.

Nous parvînmes à la salle de réception, où Valentina attrapa deux flûtes de champagne et m'en tendit une. Puisque nous étions un peu à l'écart, j'en profitais pour tenter de mener la conversation et en savoir plus sur elle et ses intentions.


- Vous savez que votre petit numéro va faire jaser ? Je suis en couple.
- Avec une simple secrétaire, qu'on dit chanceuse de vivre avec vous, richissime handicapé, un conte de fées à la Cendrillon. M'avoir à soi pour une soirée, c'est un privilège, monsieur Noventa.
- Privilège qui m'est tombé dessus de façon impromptue et que je ne peux donc pas apprécier à sa juste valeur, mademoiselle Palazzo. Je réitère donc ma question de tantôt : qui êtes vous ?
- Peut-être que vos alliés le sauront. Vous vous inquiétez du succès de leur mission et leur sécurité ; je le comprend tout à fait. Ils n'ont rien à craindre de moi. Je vous l'ai dis, je suis une amie.
- Vous n'êtes pas la mienne. Que les choses soient claires, Valentina. Si quelque chose dérape pour mon équipe, je m'occuperai de vous.

Elle étouffa poliment un léger rire et s'approcha se moi. Se colla à moi de si près que sa poitrine s'écrasa sur mon buste. Son nez frôla le mien, ses lèvres à un souffle des miennes.

- C'est moi qui vais m'occuper de vous, Drake. Et croyez moi, cela va vous plaire...

Un baiser volé, ses mains qui passent autour de mon cou. Si je feins seulement de m'échapper, j'attirerai l'attention. Si je ne réagis pas dans son sens aussi, d'ailleurs. Bon gré mal gré, en demandant mentalement à Rachel de me pardonner, je viens ceindre la taille de Valentina de mes bras. Et c'est là que je l'entends me souffler des mots que je n'attendais pas, heureusement captés (comme tout le reste de notre échange, du reste) par le micro de mon armure.

- Je peux vous conduire à Tanaka et son armure en moins de dix minutes... et sans compromettre votre équipe, qui pourra vaquer à ses autres occupations.

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: dimanche 09 octobre 2016, 01:58:52 »

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[Je dis juste que ça serait cool ! On est une équipe qui marche et, pour autant que je sache, je suis ton co-équipier régulier. Alors on pourrait se trouver un nom de binôme. Et des noms de code. SURTOUT des noms de code. Toi tu en as un, mais admets qu'"Iron Girl" ça fait très groupie de Stark. Tu pourrais être...mhm...Blue Condor ! Et moi...moi...Silver Hawk ! On serait le Wing Squadron] !


La conversation durait depuis vingt bonnes minutes, soit depuis que nous avions quitté notre suite d'hôtel. Enfin, quand je disais "conversation", j'aurai été plus avisé de dire "monologue". Comme souvent Rachel parlait peu et me laissait pour beaucoup dans mes délires, prenant toutefois la peine d'intervenir ça et là. Pour le coup, j'étais bavard. Je n'étais pas dupe de la raison : si j'étais très content d'avoir un peu Hawkes rien qu'à moi depuis le briefing passé au night-club et que c'était l'expression d'une forme sincère de satisfaction, j'avais aussi la jauge de stress qui crevait le plafond et j'évacuais le surplus comme je le pouvais. Etre en mission sous couverture était une chose, d'autant que je ne jouais jamais que mon propre rôle. Partir au feu à peine sorti d'hôpital était très différent et malgré la formation reçue au SHIELD et les conseils avisés de ma chère mentor Barbara Gordon, j'avais du mal à me détendre et à prendre le recul nécessaire. D'autant que l'épisode du chalet m'avait rappelé que je n'étais qu'un rookie paumé dans la cour des grands, malgré les armures high-tech et le Master_of_Puppets. En vérité, j'avais surtout peur d'être un poids pour mon équipe et je craignais que tout le monde -Rachel y compris- ne se sente coincé à me traîner.

Pour me changer les idées, j'avais aussi pris le temps d'étudier ma nouvelle armure et de m'en extasier avec Rachel, avec qui je partageais bien volontiers ce genre de choses. Nous passâmes un peu de temps à l'équiper à mon fauteuil, nous extasiant de ce liquide argenté qui devenait une armure aussi fonctionnelle que celle d'Hawkes. Nous discutâmes des possibilités, comparions les habitacles de nos tenues métalliques respectives... Et prenions, d'une façon étrange mais bienvenue, un peu de temps pour nous.

J'avais décidé de ne pas aborder du tout notre relation. Y revenir dans les circonstances actuelles n'aurait mené qu'à une discussion stérile, je le savais bien. Néanmoins, impossible de faire comme si nous n'étions que de simples camarades. J'avais essayé quelques rapprochements légers, misant sur la petite complicité que nous avions déjà érigé à grand-peine jusque là. Mais au final, j'en étais venu à parler de ce qui me passait par la tête pour éviter de la gonfler avec un rentre-dedans qui aurait fini par être plus lourdeau qu'à l'ordinaire
 Et donc, alors que nos armures activaient leur mode furtif pour descendre sur le point de rendez-vous convenu, je nous déclarais nommé le Wing Squadron.
Nom, au passage, qui me plaisait plutôt pas mal
.

J'avais promis à Rachel de ne plus "pirater" Iron Girl, à moins que ce ne fut en cas de force majeure. Aussi utilisions nous un canal commun pour discuter sans être dérangés, canal que je surveillais d'un coin de ma tête pour m'assurer qu'il restait absolument crypté pour autrui. Tendant la main, je lui montrais l'accès à notre point de rendez-vous avec la résistance. La gueule béante d'une vieille canalisation d'évacuation d'eaux usées qui donnait au-dessus d'un bassin de traitement de flotte. De quoi passer debout sans mal pour un homme adulte, sans pouvoir marcher côte à côte toutefois. Je laissais Rachel passer la première et je fermais la marche ; elle parlerait au groupe qui nous attendait et je me contenterai de la jouer gentil sbire discret dans son armure plaquée argent.

Les premiers mètres furent un peu compliqués et je remerciais le Ciel de ne pas avoir à les faire dans de bêtes bottes en caoutchouc. L'eau était épaisse et arrivait à mi-tibia, clapotant contre l'armure à la manière d'un slime dans un hentai bien foutraque. Et l'odeur était probablement aussi immonde qu'on pouvait l'imaginer... Grimaçant pour moi-même, j'emboitais le pas à Rachel qui se dirigeait grâce à la carte fournie par Fury. Nous enchaînames les couloirs jusqu'à arriver dans une
section plus large et moins sale qui nous permis d'évoluer à la même hauteur. Une centaine de mètres plus loin se présenta le point de rendez-vous... Et la gueule de plusieurs mitrailleuses. Les résistants étaient au moins aussi nerveux que moi, visiblement.

- Iron Girl, c'est ça ?

L'homme qui avait invectivé Rachel dit rapidement s'appeler Donovan et fit signe à ses camarades de baisser leurs armes, ce qu'ils firent nous sans nous regarder de travers. Comparé à eux qui semblaient sortir d'une copie de Mad Max Fury Road, on faisait très décalés dans nos armures rutilantes... Ce qui ne devait pas plaire à des gens qui avaient une dent contre les robots et Fatalis. Donovan se montra à peine plus aimable, mais la forme sculptée des seins de l'armure de Rachel sembla plus l'intéresser que le début d'une gueguerre. Quand il releva les yeux, ce fut pour expliquer ce qui allait se passer.

- Mes gars ont achevé de creuser les derniers mètres qui séparent cette section des égouts des catacombes du château. Pirater les senseurs dont sont truffés les abords ne fut pas une mince affaire, mais on est prêts à entrer. Vous autres, les chars d'assauts, vous passerez devant. On attend le signal et on s'invite à la fête.

Tout du long de son rapide exposé, il avait détaillé Rachel. Sûr que l'armure lui rendait une allure étrangement flatteuse, même alors qu'il ne s'agissait que d'une carapace qui ne la mettait pas vraiment en valeur -surtout quand on connaissait comme moi sa réelle allure sous toute cette épaisseur d'acier.

- Hey, on pourrait toujours aller boire un verre après. Je me donne une heure pour t'ouvrir la boîte et voir si c'est aussi bien dedans que ça à l'air de dehors, dit-il dans un sourire assuré.
[Je vais aller voir ce piratage de senseurs, ça va m'éviter d'entendre davantage de conneries.]

Ce mec risquait de se faire renvoyer comme il fallait dans ses 400 mètres et je ne m'inquiétais pas trop pour ça. Mais comme je n'avais pas envie de laisser trop à penser que je pouvais être jaloux, je trouvais préférable de m'éloigner un peu de la scène. De plus, les senseurs m'inquiétaient un poil tout de même. Des pécores comme ça, capable d'outrepasser les défenses installées par Fatalis ? Mieux valait en avoir le coeur net.
Me faisant diriger par un péon quelconque vers le point qui serait notre entrée, je laissais Hawkes à son nouveau flirt et guettais le signal de Romanov.

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: vendredi 07 octobre 2016, 23:35:56 »
Tout ce sur quoi mon attention s'était porté avec une réelle assiduité, c'était le fait que Romanov allait se charger du saut en wingjump. Je comprenais tout à fait pourquoi c'était elle qui devait s'en charger, vu ma propre condition et le manque d'expérience d'Hawkes dans ce genre de domaine qui demandait davantage qu'un "simple" entraînement militaire, mais cela me froissait un peu. Natalia "super agent" Widow se retrouvait avec la partie qui aurait du m'être légitimement confiée. D'accord, la Veuve n'était pas manchotte et il fallait être parfaitement crétin pour penser que c'était une incapable quand on l'avait vue se battre et agir sur le terrain. Cependant, j'étais prêt à parier qu'elle restait derrière moi quand il était question de saut. Evidemment, la russe m'aurait botté le cul sur l’atterrissage, avec ses deux jambes... Mais je restai prêt à parier que côté technique, elle n'aurait jamais réussi qu'à voler dans ma voile. Bah. Que ce que ça faisait, de toutes façons ? Je n'aurai jamais l'occasion de le vérifier.
Sans que je ne m'en aperçoive, ma réflexion m'avait laissé le regard vissé sur elle. Poliment, je me détachais de son visage en esquissant l'idée de lui proposer -une fois tout ce bordel réglé, bien entendu- de sauter pour une petite compétition amicale.

Le briefing était clair. Même assez simpliste, pour tout dire. J'opinais du chef à la remarque de Rachel et me massait pensivement le menton en détaillant la carte 3D qui s'affichait devant nous tous. La stratégie enfantine de Fury me laissait pour le moins dubitatif. Ce château était plombé de types armés et de robots de combat, et on allait s'y rendre avec la préparation dignes de voleurs de caravanes ? Le prestige du SHIELD en prenait un coup dans la tronche. Et ce serait aussi littéral que figuré si on finissait par se planter, ce qui avait toutes les chances d'arriver. Soupirant, je me laissais un peu m'avachir dans ma chaise, tapotant l'un des accoudoirs du bout des doigts.


- Ce n'est pas le moment où l'on devrait demander l'appui de poids lourds ? Sans vouloir vous sous-estimer, les filles, fis-je à l'attention de Rachel et Natalia. Je sais pas moi, un Thor, un Spiderman ou même le Père Noël... Nos effectifs me paraissent un peu légers, là.

Même en considérant que j'avais une chance de pirater l'ensemble des androïdes qui parcouraient les couloirs du château et qui ne manqueraient pas de nous tomber sur la gueule, ça ne promettait rien de bon. De plus, nul doute que Jiro aurait prévu de quoi me damer le pion. Si c'était lui qui m'avait filé le Master_of_Puppets, penser qu'il avait tout calculé pour le contrer le cas échéant était loin d'être stupide. Sans compter que je ne maîtrisais pas tout, comme l'avait montré si brillamment mon coma après la bataille du châlet. Un petit évanouissement et hop ! Nos troupes détournées reviendraient à leur propriétaire original et nous plomberaient le cul dans la seconde qui suivrait la fin du hacking. Impossible que Fury ou Romanov n'aient pas pensé à cela, et curieux qu'ils ne l'évoquent pas.

- Et donc, au risque d'insister, vous avez une armure pour moi sous la main ? Les roulettes, c'est pas super dans les égouts et je vois mal Hawkes me porter tout en tirant des rayons répulseurs. Ou alors, il y a une partie du plan que vous n'avez pas encore lâchée et il serait temps de filer les dernières infos avant qu'on ne se mette en ordre de bataille. Je voudrais qu'on en finisse, perso. J'ai des comptes à régler, la diplomatie internationale à sauver et un resto à payer à Greet pour m'avoir évacué du châlet.

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: vendredi 16 octobre 2015, 08:56:08 »
Je les écoutais parler. Beaucoup. Apprendre que Romanov était plus ou moins la supérieure de tout le monde ici me fit un peu tiquer, mais je passais la nouvelle après un regard appuyé sur la concernée. Nous n'avions pas d'atomes crochus, et alors ? En tant qu'agent, Natalia avait plus que prouvé sa valeur et ma Rachel semblait la tenir en haute estime. Je me contenterai de ça... Je coulais un regard sur Fury et Rachel alors que les explications commençaient, laissant ma partenaire dans la perplexité. On pouvait la comprendre : l'idée de l'opération était de ramener sur son trône un tyran dont le monde avait cru qu'il serait plus judicieux de ne plus le voir. Le SHIELD avait tenté de débouter Doom plus d'une fois et voilà que c'était cette même organisation qui comptait le remettre à sa place, sous prétexte qu'ils pourraient l'"avoir à l'oeil" ? Bien que je n'eu pas tous les tenants et les aboutissants, cette explication me sembla sordide et bancale. Sans dire qu'Hawkes aurait utilisé les mêmes termes que moi, je sentais bien qu'elle était elle aussi plus que sceptique. Moi qui pensait que les soldats se contentaient le plus souvent d'obéïr sans poser trop de questions ! Elle accepterait et ferait de son mieux, c'était certain. Quant à moi...
Hm.
Je me fichais pas mal de la politique internationale et de la situation latvérienne, bien que je m'abstins de l'évoquer ici. Mon but était de mettre les roues dans cette foutue forteresse pour demander des comptes à Jirô. Et si pour cela je devais prendre part à une révolution, soit ! Ce n'était qu'une vendetta personnelle, presque honteuse. Tant pis. J'attraperai leur Bricoleur dans la foulée pour faire bonne mesure et l'affaire serait réglée. Ah ! Après l'épisode du chalet, comment pouvais-je encore être si sûr de moi ?


- Les capacités cybernétiques de Drake sont à l'usage de ce que je considère être le Bien. La notion est naïve et galvaudée, je sais. Ce que je veux dire, c'est que toutes les forces "surnaturelles" ne sont pas tournées contre le monde mais certaines sont aussi à son service. Quant à ce pouvoir, je ne l'ai pas demandé. Natalia avait laissé entendre qu'on me l'avait très possiblement donné après mon accident apparemment planifié. Je veux des réponses, encore et toujours. Si je dois utiliser ce que j'ai dans la tête pour vous aider à soulever le peuple latvérien contre Von Bardas pour les avoir, soit ! Après, libre à vous de m'ôter ça de la tête parce que vous avez peur qu'il soit en liberté. Pour ce que vous considérerez être le Bien.

La vengeance, la plus vieille motivation du monde. Peut-être pas digne d'un agent du SHIELD, mais je roulais bien volontiers sur cette considération pour le moment. Quand cette histoire serait terminée, j'aurai peut-être honte d'avoir été aussi égoïste mais je m'en accommodait pour l'heure parfaitement. Et tous ici savaient qu'ils avaient besoin de moi, quelles que fussent mes raisons de m'impliquer dans le conflit qui allait naître. Qui, dans ce pays, pouvait se passer d'un type capable de commander n'importe quoi qui eut un erzazt de mémoire informatique ?

- Peu importe le plan qu'il reste à exposer, je ne me contenterai certainement pas de rester en arrière. Rachel et Natalia vont sûrement apporter leurs délicieux déhanchés dans les couloirs du château et je veux également en être. Donc... je m'adressais à Fury et Romanov en passant de l'un à l'autre. Auquel des deux je propose des leçons de saut et un sponsoring en échange d'une nouvelle armure à plusieurs millions de dollars ?

Plus que ma fanfaronnade, je voulais être certain d'être en mesure de couvrir Rachel. Faire le malin permettait aussi de dissimuler cet état de fait et notre relation. Et je voulais être en face de Jirô pour le regarder dans les yeux avant de lui passer les menottes, pas à travers le prisme des optiques d'une armure vide. C'était personnel, c'était physique. Si je devais finir par ramper sur le sol pour traîner mes jambes mortes jusqu'à mes réponses, je le ferai aussi.
Mais debout et surprotégé, ça ne serait quand même pas mal non plus.

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: jeudi 15 octobre 2015, 12:58:36 »
Je manquais de m'étouffer dans ma flûte. Rachel Hawkes venait-elle d'avoir une parole empreinte de tendresse à mon encontre ? Toussotant, j'affichai finalement un petit sourire complice en réponse au sien, que je trouvai d'ailleurs absolument craquant.

- C'est promis, Hawkes.

C'était amplement suffisant. Nous aurions peut-être pu continuer un peu à bavarder pour chasser la tension de la semaine passée, mais notre tranquillité fut interrompue par l'arrivée d'un videur avec un bedon plus large que Jennifer Lopez n'avait le cul, qui nous proposa de nous emmener vers son boss. Rachel et moi nous retrouvâmes à marcher dans son sillage jusqu'à entrer dans un ascenseur privé. Hawkes était nerveuse, ça se sentait... Quant à moi, l'évocation du wingjump suffit à me faire penser un peu à autre chose que toutes ces intrigues.

- Il a bon goût, le patron. Y'a des spots super, là-bas ! J'y avais sauté en 2012, un trip d'enfer.

Le trip fut moins délirant une fois entrés dans ce bureau aux allures de bunker, par contre. Retrouver Natalia ne me fit pas sourire, et l'énervement de l'inconnu à la diatrybe plutôt vive me fit tapoter des doigts sur l'accoudoir de ma chaise. Se faire allumer passait encore, mais qui était ce parfait trou du cul ? Il insultait les sportifs, le sports, les gens, tout le monde ! Vu que les espions mangèrent à la distribution et que ça me plaisait de voir Widow prendre un petit taquet qui ne vienne pas de moi, je préférai laisser passer l'orage sans rien dire. Echanger un petit regard avec Rachel suffit à me donner la dose de patience nécéssaire pour attendre de voir le... videur reprendre son boss, qui s'énerva sur lui aussi. Et c'est là que la situation devint invraisemblable ; le gros se débarassa de sa tronche et de sa bedaine avant de lâcher ses fringues pour adopter une tenue d'intervention plutôt courante au SHIELD. La transformation s'acheva sur l'explication quant à la jambe cassée évoquée quand il nous amenait ici et je comprenais ce que ça signifiait. Le patron était sous nos yeux depuis le début, un des siens dissimulé derrière une pièce de cuir.
Nick fucking Fury.
Je tournai un oeil rond vers Rachel, pour la voir aussi surprise que moi, si ce n'était plus.


- Le "junior" a gâché tout votre effet, boss.

Non, je n'avais rien trouvé de plus intelligent à dire. Je me repris toutefois vite, rebondissant sur ses derniers mots. Il était temps d'en venir au vif du sujet et ce que Fury annonçait était un gros morceau. Il voulait carrément se la jouer La liberté guidant le peuple dans un pays sur-militarisé et plutôt chatouilleux quant à sa politique intérieure ?

-  On a été repoussés au chalet, patron. Ils savent qu'on est là et nous attendent, ont vu Iron Girl et Widow à l'oeuvre avant de descendre mes deux armures. Je sais que je suis la cinquième roue du carrosse, mais parler de révolution me paraît quand même très abusé. Cette mission, à la base, était davantage de l'infiltration. Le SHIELD refusait d'intervenir directement avec de trop gros moyens et la couverture doit être éventée maintenant. Et voilà qu'on parle directement de révolution ? Avec tout le respect que je vous dois, monsieur, je crois qu'on pète plus haut que notre cul.

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