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Messages - Marie-Ange Donovan

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Ville-Etat de Nexus / Re : Dyers' Eve [MAD]
« le: dimanche 02 décembre 2012, 17:11:17 »
Un mouvement de colère fit quelle repoussa la table avec force, jusqu'à ce qu'elle vienne cogner l'homme contre son torse. Les dents serrées, le regard brillant d'une lueur sauvage, Marie-Ange sait toutefois qu'elle n'aurait pas dû laisser voir sa colère. Mais il la pousse à bout. Alors qu'elle devrait se sentir maîtresse de la situation, il insuffle le doute. Elle prend une longue inspiration, et expire tout aussi longuement. Elle ferme les yeux, et ses doigts se crispent sur la table à tel point que la jointure en jaunit. Puis elle relâche le bord métallique d'un geste mécanique. Sa tasse s'est renversée. Elle la prend par le rebord et saisit son thermos pour s'en resservir une. Qu'elle boit d'un trait malgré la chaleur du liquide chocolaté.

- Court toujours.

Elle posa la tasse. Une main replace quelques mèches rebelles derrière son oreille. Un doigt désigne le chat à neuf queues. L'homme à sa gauche s'empresse d'aller le chercher et le lui ramène. Elle enserre le manche entre ses doigts, avec mille précautions, comme si l'objet était super précieux. Son regard se fixe sur Tyler. Elle se retient de grincer des dents, une nouvelle fois, et s'approche de lui.

Les lanières de cuir de l'arme, agrémentées de petites piques en argent, caressèrent la nuque de son prisonnier tandis qu'elle en faisait le tour, pour se placer juste derrière lui.

- Je te l'ai déjà dit, tu peux toujours courir pour m'avoir. Et tu pourrais faire la queue aussi. Et croire que je pourrais sacrifier l'un de mes hommes pour toi... Quelle arrogance.

Elle s'était penchée pour souffler ces mots à son oreille. Elle se redresse bien vite, et ses ongles caresses le bout du manche de son arme qui se terminait par une pointe. Elle resserra les doigts autour, et la fit dessiner une fine ligne rouge le long de la joue de son invité. Au moins, elle était rassurée sur le tranchant.

Puis, aussi vive qu'un serpent qui fond sur sa proie, elle plante le manche dans la cuisse de Tyler.

- J'ai aussi une théorie, sur mon invisibilité dans le marché de la pègre... T'est-il venu à l'idée qu'une entreprise d'assassinat soit justement plus efficace si on n'en entends pas parler ? Et puis, qui sait... Des hommes ont leurs faiblesses...

Elle retire le manche de la cuisse de l'homme, et la main qui ne tenait pas l'arme vient agripper ses cheveux pour lui tirer la tête en arrière. Sa cuisse saignait, mais ce n'était pas mortel. Pas encore. L'artère fémorale avait soigneusement été évitée. Ses lèvres s'approchèrent de son oreille pour y souffler encore quelques mots :

- Si je te tue, ça va en effet provoquer un grand désordre. Mais, ça n'en sera que plus facile pour moi d'éliminer mes concurrents.

Elle ne comptait toutefois pas le tuer. Pas tout de suite. Elle comptait d'abord extérioriser la colère et le doute qu'il avait semé en elle. Elle comptait lui faire comprendre que non, il n'était pas si important que ça. Et qu'une femme pouvait aisément être parfaite mais violente en même temps.

Elle relâcha sa prise, et s'écarta de deux pas. Un regard à ses hommes les fit bouger. Ils tirèrent la table et retournèrent le siège. Marie-Ange jouait avec son arme. Elle plongea son regard d'un bleu aussi pur que l'eau de roche dans celui de son invité. Et elle frappa. Un coup. Les lanières éraflèrent le tissu qui couvrait son torse et ses cuisses. Les piques en argent laissèrent une traînée rouge sur leur passage. Comme des griffures.

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Mains jointes et tête baissée, toujours, Marie-Ange écoutait attentivement les réponses du Père. Elle n'était pas particulièrement pratiquante de la religion chrétienne. Elle ne croyait pas non plus que le Dieu de cette religion était le seul qui pu exister. Mais elle aimait à venir se confesser de temps en temps, pour se purifier. Car elle croyait fermement, même si elle ne le montrait que très peu, qu'une sorte de paradis et d'enfer existait.

Et, si elle aimait tuer, si elle n'était douée que pour ça, elle n'avait pas pour autant envie de finir par brûler dans un feu ardent pour l'éternité. Elle se signa elle-aussi, et rajouta tout de même :

- Bien mon père. Toutefois... Je voudrais préciser que j'ai également tué sans avoir d'argent à la clé. C'est comme... C'est l'unique chose avec laquelle je me sente à l'aise.

Elle se demanda bien sûr pourquoi il lui demandait de revenir le soir. Mais elle pensa qu'il s'agissait sans doute d'une séance de prière longue, qui durerait sans doute toute la nuit. A genoux, près de l'autel, à souffrir pour être pardonnée. Elle n'y voyait donc pas d'objection.

- A ce soir mon père.

Elle se signa une nouvelle fois et sortit du confessionnal. Elle allait effectuer ses 3 Pater et ses 2 Avé tout de suite, près de l'autel. Elle alla donc s'y agenouiller, et commença à prier. Elle connaissait les prières en latin. Elle les récita donc parfaitement. Puis elle termina.

- Amen.

Elle se leva, parti allumer un cierge pour chacune de ses victimes de ce mois-ci, et remonta l'allée pour sortir de l'église, passant outre les regards étonnés d'une vieille dame.

} ~ * ~ {

La journée passa assez rapidement. Marie-Ange vaqua à de nombreuses occupations. Entre autre, faire le ménage chez elle. Pas qu'elle était maniaque mais... Elle aimait que tout soit nickel. Propre et rutilant. Elle s'était aussi douchée. Elle avait prit soin de son corps. Vanité, oui, mais qu'importait. Elle s'était par la suite habillée d'un jean sobre, entre le bleu nuit et le délavé, moulant juste ce qu'il fallait. Elle avait une ceinture noir, sobre aussi, pour le maintenir sur ses hanches. Un chemisier prune complétait le haut, masquant le discret sous-vêtement de dentelle sombre. Et pour cette fois, il était presque boutonné jusqu'en haut. Presque. Les deux premiers boutons n'étaient pas fermés. Mais elle était chaste. Et toujours belle, malgré tout.

Ses cheveux relevés en un chignon soigné la grandissaient quelque peu. Pas qu'elle en ait besoin. C'était, comme les bottines à talon aiguille, une coquetterie. Elle s'observa dans le miroir pendant un instant, réfléchissant à ce qu'elle pourrait faire hormis le meurtre. Encore une fois, rien ne lui vint. Rien ne la passionnait. Elle trouvait tout autre profession ennuyeuse à mourir. Mais tuer... Que ce soit pour l'argent, pour se défendre ou par conviction intime que sa cible devait mourir.

Elle haussa finalement les épaules, et sortit de chez elle. Aucun maquillage ne venait gâcher sa beauté naturelle. Elle avait toutefois mit une paire de boucle d'oreilles pendantes. Ironie de la chose ? C'était deux croix latines. Son pardessus lui couvrant les épaules, elle marcha jusqu'à l'église. Elle y pénétra à vingt-et-une heure et cinquante-huit minutes. Le temps d'aller jusqu'à l'autel en prenant une allure modérée, et elle était pile à l'heure.

- Bonsoir mon Père.

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Bienvenue !

J'ai ri, aussi :)

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Prélude / Re : Bienvenue dans la Locker Shop ! (Validhéra !)
« le: dimanche 02 décembre 2012, 11:56:02 »
Bienvenue :D

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Ville-Etat de Nexus / Re : Dyers' Eve [MAD]
« le: dimanche 02 décembre 2012, 11:51:31 »
- Qui a dit que je te torturais ? Pour l'instant, je n'ai fait que te gifler.

Elle sourit, doucement, et pour un peu sur son pied qui reposait sur la chaise pour se hisser un peu mieux sur la table. En fait, et elle ne s'y attendait pas, les paroles de son prisonnier avaient un certain sens. Elle pinça les lèvres, mécontentes de cette constatation. Mécontente aussi, qu'on dénigre son intelligence. Mécontente enfin, de ne pas parvenir à plus l'intimider que cela.

Elle finit par soupirer, et alla cueillir sa tasse de chocolat en s'étirant vers l'arrière, pour en boire une autre gorgée. Elle l'observait toujours. Une trace rougie marquait l'endroit où sa main avait rencontrée la joue de Tyler. Mais elle disparaîtrait assez rapidement. Elle n'y avait pas été assez fort pour le marquer pendant des jours. Posant sa tasse à côté d'elle, elle se pencha vers lui.

- En quoi te traquer et t'amener ici est une erreur ?

Son index droit passa doucement le long de la marque faite, avant qu'elle ne se redresse. Ce qu'elle n'avouerait sans doute jamais, c'est qu'en effet elle débutait dans ce genre de commerce, et qu'elle cherchait encore comment s'y prendre. Elle savait tuer à la perfection. Avec ou sans douceur. Avec ou sans discrétion. Elle savait aussi blesser pour faire mal mais pas tuer. Elle ignorait cependant que faire pour s'imposer réellement sur le marché. Tuer tout ces concurrents ? Tuer tout ses opposants ?

Elle se mordit la lèvre pour s'empêcher de montrer plus avant l'envie de connaître les erreurs qu'elle avait pu faire, et redressa la tête, arrogante. Ses hommes n'auraient pas eu confiance en elle si elle ne s'imposait pas cette rigueur et cette orgueil. Cette si grande confiance en elle était une façade. Ou en partie du moins. Et, si elle n'avait pas cherché ce Tyler Raine pour venger les leurs, auraient-ils continué à la suivre et lui obéir aveuglément ? La flamme du doute n'aurait-elle pas été soufflée en eux par ce biais ?

Elle observa les chaînes qui l'entravaient. Il n'était attaché qu'au dossier en fin de compte. Mais s'il voulait se lever, il devait emporter la chaise. Ce n'était peut-être pas une bonne idée. Elle aurait sans doute dû demander à ce qu'on enchaîne aussi ses jambes aux pieds de la chaise, pour lui ôter toute liberté de mouvement. En y regardant de plus près, elle remarqua que certains maillons de la chaîne étaient usés. Elle réprima le froncement de sourcil qui lui vint, espérant n'avoir pas été trahie par la soudaine tension dans sa mâchoire, et se leva. Sa tasse à la main, elle reprit sa place de l'autre côté de la table qu'elle repoussa légèrement.

- Tu as sans doute d'autres ennemis que moi. Je doute même que tu connaissais mon existence. Et tout mes hommes sont là. Alors, comment les tiens pourraient te retrouver, dis-moi ?

Et qu'il ne cherche pas encore à la provoquer. Parce que oui, elle était sur les nerfs, même si elle ne laissait rien transparaître. Elle sentait bien qu'elle finirait par exploser, ne supportant pas ses insinuations sur les femmes. Elle ne supportait pas non plus la moindre allusion au sexe avec elle. Pas qu'elle ait peur. Non. Mais le sexe n'était qu'une distraction. Et elle bannissait toutes les distractions tant qu'elle n'aurait pas une place respectée au sein de la pègre de Nexus. Et puis, ce qu'on ne connaît pas ne peut nous manquer. Alors, tant qu'elle n'expérimente pas, elle ne risque pas d'être "en manque" comme disent certains.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Dyers' Eve [MAD]
« le: dimanche 02 décembre 2012, 01:10:40 »
Alors qu'elle buvait une gorgée de chocolat, elle écoutait soigneusement son invité de la soirée. Il se prétendait maître des bas-fonds. Moui, très bien. Elle lui rendit son regard, son sourire. Elle est parfaitement maîtresse de la situation à cet instant. Même s'il jouait les esprits libres. Elle se fichait de son esprit en fait. Elle avait son corps enchaîné. L'esprit ne peut pas frapper lui.

Elle l'écoute jusqu'au bout. Interrompre les gens, c'est mal. Fussent-ils ses prisonniers. Mais elle serre les dents. Elle ne l'aime pas du tout, c'est net. Il est trop sûr de lui. Trop.. Dominateur, oui. Voilà. Elle n'aime pas qu'on chercher à être au-dessus d'elle. L'homme qui la contacte, lorsqu'elle est sur Terre, est une exception. Il joue franc-jeu avec elle, et elle accepte donc d'exécuter ses demandes. Mais qu'on s'intitule chef des activités illégales, et qu'on veuille contrôler les autres, ça non. Il n'y a pas de libre-concurrence s'il faut un accord préalable. Pour un peu, elle en grincerait des dents. Mais elle était trop polie pour ça. Et surtout, elle tenait à son sourire irréprochable.

Il la prenait de haut, donc. Marie-Ange jeta un coup d'oeil vers les deux armes repérées. Non, pas maintenant. Elle se leva calmement, sans sembler s'offusquer des paroles insultantes de son prisonnier. Elle pose sa tasse. Elle contourne la table. Elle se penche vers lui. Son regard d'azur luit d'une lueur furieuse, mais elle ne laisse rien transparaître. Jusqu'à ce que sa main décide de jouer en solitaire et ne vienne frapper avec violence la joue de Tyler. Heureusement pour lui qu'elle ne portait pas de bagues aujourd'hui.

- Premièrement... Tu peux toujours courir si tu veux m'avoir. Deuxièmement... Si tes hommes réussissent à te localiser et se pointent ici, ils seront bien accueillis. Troisièmement... Qu'un de tes partenaires aient été dans les cibles, je m'en contrefiche totalement. Quatrièmement... Ces recrues qui sont mortes étaient novices. Ce n'était pas des soudards. Et enfin, cinquièmement... Je me fiche de ton accord. Je suis d'avis que personne ne doit dicter sa conduite à quiconque. Surtout de la manière dont tu sembles le faire.

Elle plie et déplie les doigts de sa main droite, comme si l'envie la démangeait de lui en coller une autre. D'un coup de hanche, elle recule la table pour se laisser la place. Elle s'installe donc face au prisonnier, à demi-assise sur le bord de la table. Le talon de ses bottines frappe doucement le sol.

- J'en suis à me demander s'il ne serait pas mieux pour tout le monde que je te tue. Juste retour des choses pour mes hommes. Et puis, ça rétablirait réellement la libre-concurrence, comme tu le dis.

Elle posa la pointe de son pied sur la chaise, entre les genoux de l'homme. Son talon est dans le vide. Elle pourrait lui transpercer la cuisse avec. Dix centimètres de talon aiguille, ça fait mal.

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Blabla / Re : Re : Re : Horloge parlante
« le: samedi 01 décembre 2012, 23:30:10 »
Je veux aller voir les Cinq Légendes **
Et Bilbo le Hobbit.

22h34.

Je dois justement voir le Hobbit cette semaine en projection presse.
Oui, je suis une ordure.

14h24

... Dis, j'peux me faxer chez toi ? ^^

23h30

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 01 décembre 2012, 22:34:41 »
Je veux aller voir les Cinq Légendes **
Et Bilbo le Hobbit.

22h34.

39
Ville-Etat de Nexus / Re : Dyers' Eve [MAD]
« le: samedi 01 décembre 2012, 21:53:31 »
La chaise n'est pas fixée au sol, non. Elle a par contre des renforts sur toute l'armature, la rendant assez lourde pour nécessiter beaucoup de force afin de la bouger. Marie-Ange le fixait de son regard d'azur sans vraiment paraître remarquer ses astuces. Il repère la salle, sa position, etc. Elle le sait. Elle aurait fait pareil à sa place. Aussi, même si l'entrepôt paraissait vide, hormis les deux hommes derrière la chaise de la jeune femme, il y en avait deux à chaque porte, à l'extérieur. Et trois portes.

Croisant les jambes, et s'adossant un peu plus à son siège, Marie-Ange laisse son regard traîner sur son prisonnier. Alors donc, c'était lui, Tyler Raine. Celui qui ruinait son petit réseau naissant. Elle pinça les lèvres. Elle ne répondit pas tout de suite, prenant le temps de laisser s'évacuer l'irritation qu'avait provoqué sa première remarque. Oui, elle était une femme. Et alors ? Finalement, elle laissa échapper quelques mots, prenant un air amusé.

- Pourquoi est-ce que les hommes se figurent toujours que c'est juste le sexe ou "l'amour" qui motive les femmes dans ces cas-là ?

Elle fit un signe à l'un des deux hommes derrière elle. Il partit dans les bureaux lui chercher sa bouteille personnelle. C'était un thermos, importé de la Terre. Elle y avait mit du chocolat ce matin. Chocolat chaud. Parce que le café d'ici... Elle n'aimait pas. Et l'alcool.. Ce n'était pas ce qu'il y avait de meilleur pour les interrogatoires.

- Bref. D'après ce que je sais, c'est à cause de toi, ou de tes hommes, que certains des miens ne reviennent pas. Et ça, tu vois, ça me met quelque peu en colère. Je déteste qu'on tue mes hommes. Il n'y a que moi qui puisse le faire.

Elle soupira, et décroisa les jambes pour poser ses coudes sur la table.

- J'aimerais savoir pourquoi tu t'en est pris à eux. Ils ne faisaient rien de mal. Ils assassinaient sur commande. Et je gage que les cibles n'auraient manqué à personne...

Elle laissa son regard traîner autour d'elle, se demandant si quelque chose lui conviendrait pour frapper, le cas échéant. Si, par exemple, il se montrait trop insolent. Où si les chaînes ne le retenaient pas. Elle en était encore à hésiter entre le chat à neuf queue suspendu non loin, et la hache à double-tranchant, lorsque son homme de main revint avec le thermos et deux tasses. La seconde était de trop, elle n'avait pas l'intention de proposer à boire à son invité. Son regard retourna errer sur les deux armes, qui étaient plaisantes. Faire mal, sans forcément tuer. C'était parfait. Elle se servit une tasse, et reporta son regard sur ce Monsieur Raine.

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Assise dans le confessionnal, Marie-Ange avait les mains jointes. Elle avait aussi la tête baissée, face à la petite grille qui séparaient les deux cabines.

- Je ne me suis pas confessée depuis près d'un mois. Et j'ai fait des choses effroyables.

Elle se tut un instant, puis reprit. Son ton était neutre. Pas du tout repentant.

- Si on commence par les choses mineures... J'ai menti. Un nombre incalculable de fois. J'ai aussi triché. Quelques fois. J'ai bu, jusqu'à l'ivresse.

Elle réfléchit un moment, puis elle continua :

- Et pour finir, j'ai tué. Beaucoup. Certains étaient innocents, d'autres non. Qu'en sais-je ? Je n'ai pas prit la peine de connaître leur nom. On m'a dit de les tuer. C'était mon job. Je l'ai fait. Voilà. C'est tout, mon père.

Elle se tut alors, attendant une réponse de la part du prêtre.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Dyers' Eve [MAD]
« le: samedi 01 décembre 2012, 20:29:47 »
- Non, non, non et non !

Un cri rageur retentissait dans une pièce sombre. Une petite lumière éclairait à peine le bureau auquel était attablée une jolie blonde dont les cheveux étaient remontés en un chignon sauvage sur sa tête. Elle fronçait les sourcils, mais ça n'entachait pas sa beauté. Loin de là. Son regard brûlait d'une flamme féroce. L'homme, face au bureau, n'en menait pas large.

- Je vous assure, je ne comprends pas... Cela fait le cinquième qui... Couic.

Elle prit une profonde inspiration, pour se calmer, et ses traits se détendirent légèrement.

- Bon... Alors. Quels sont les points communs de ces cinq nouvelles recrues ?

L'homme bafouille des phrases incompréhensible. Il ne sait pas. Elle le congédie. A cet instant, un autre homme arrive, en courant, et se stoppe à l'entrée.

- Madame ! Je crois.. Je sais ce qui arrives aux recrues !

Elle hausse un sourcil, et lui fait signe d'entrer tandis que l'autre sortait précipitamment.

- Alors ?

Il s'éclaircit la gorge, et entama une sorte d'exposé. Il conclut :

- Donc, il est très probable pour que ce soit ce Tyler Raine qui élimine nos recrues. Ou tout au moins, ses hommes qui tuent les nôtres.

Elle posa son menton entre ses mains. L'exposé lui paraissait logique. Probable, en effet. Elle serra les dents.

- Prends les meilleurs d'entre vous. Trouvez-moi ce Monsieur Raine. Et amenez-le. Vivant.

Elle se recula, et tandis que l'homme hochait la tête avec déférence et sortait, elle s'approcha de la vitre qui montrait une vue sur Nexus côté quais. L'entrepôt en-dessous possédait assez de chaînes et d'accessoires pour le reconvertir en "salle d'Interrogatoire" l'espace de quelques heures. Ou quelques jours.

} ~ * ~ {

Les hommes employés par Marie-Ange avaient retrouvé Tyler Raine dans la journée. Le temps était maussade. Voire franchement dégueulasse. Elle avait revêtu un pantalon de cuir noir, qui moulait ses jambes et son fessier. En haut, une sorte de tailleur dans manche, noir, par-dessus une chemise blanche en satin, parfaitement ajustée, et dont les premiers boutons n'étaient pas fermés pour lui offrir un décolleté avantageux. Mais elle n'avait pas pour objectif de séduire cet homme que lui apportaient ses sous-fifres. Elle voulait le questionner. Sans doute même le punir. Non, on ne tue pas ses recrues comme ça.

Elle se détourna de la fenêtre quand un de ses hommes frappa.

- Tout est okay ?

Il hocha la tête.

- Bien.

Elle le suivit dans les escaliers branlants. Elle songea qu'il faudrait qu'elle fasse rénover cet endroit lorsqu'elle en aurait le temps. Histoire que le réseau d'assassins qu'elle souhaitait monter aient un QG plutôt coquet. Pas précaires. Qu'ils puissent s'entraîner dans des conditions correctes.

Mais pour l'instant, elle avait un invité à accueillir. Elle pénétra dans l'entrepôt proprement dit. Les bureaux au-dessus étaient tous compartimentés. Alors que l'entrepôt en lui-même était un vaste terrain couvert. Au centre, une table et deux chaises. Sur l'une des chaises, avec une chaîne lui barrant le torse en un X aux barres doubles, Monsieur Raine. Sans doute inconscient. Elle sourit, et prit place sur l'autre chaise. Il ne devrait pas tarder à émerger. Et s'il ne se pressait pas, l'un des deux hommes qui se tenaient derrière la chaise de Marie-Ange s'occuperaient de lui jeter un seau d'eau froide sur la tête.

42
Ville-Etat de Nexus / Amen (Aetius)
« le: samedi 01 décembre 2012, 19:58:08 »
Il faisait frais. Il faisait noir. La nuit était tombée voilà cinq heures déjà. Une jeune femme rentrait chez elle avec une valisette. Elle marchait d'un pas vif, déterminé. Pas comme quand on a peur et qu'on presse le pas pour être rentrée au plus tôt. Mais plutôt comme quand quelqu'un sait ce qu'il veut et qu'il se fiche des autres. Elle se fichait des autres en effet. Ce qui l'intéressait, c'était son business. C'était sa vie. Son fric. Les quelques personnes qu'elle appréciait n'étaient pas ici. Ici, elle était une pure étrangère, venue d'un autre plan.

Son pas se vit ralentit par une main qui la tira dans une ruelle encore plus sombre et délabrée. Surprise, la jeune femme l'était. Terrifiée, absolument pas. Elle se raidit, d'abord, et décocha un coup de poing sans faire semblant à son agresseur qui, loin de s'attendre à ce qu'une frêle femme lui réponde, ne s'était pas préparé à se défendre. Son coup fit donc mouche. Elle lui fracassa la pommette et se libéra le poignet. Aussitôt, son agresseur riposta, et essaya de lui donner un coup à l'estomac. Mais elle esquiva facilement d'un petit pas sur le côté. Juste après, réactive, elle brisa la nuque de l'homme en murmurant :

- Requiescat in pace !

Qu'il repose en paix. Oui, même si c'était un agresseur, elle préférait prononcer les formules mortuaires. S'époussetant légèrement elle retourna l'homme sur le dos. Âgé de la quarantaine, à peu près, il était vêtu de cuirs usés. Elle fouilla ses poches. Un seul papier. Une adresse. Et elle connaissait cette adresse. C'était le meilleur marchand d'Esclave de Nexus. Ce type-là chassait donc les proies qu'il pensait sans défense pour les revendre.

Elle abandonna là le corps. Elle n'avait que faire d'un macchabée. Passant une main dans ses cheveux blonds, elle reprit son chemin en récitant quelques prières en latin.

- Confiteor Deo omnipotenti, beatae Mariae semper  Virgini, beato Michaeli Archangelo, beato Joannni Baptistae, sanctis apostolis Petro et Paulo, omnibus Sanctis, et tibi Pater, quia peccavi nimis cogitatione
verbo et opere, mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa [...]

43
Prélude / Re : L'Etranger
« le: lundi 26 novembre 2012, 12:06:16 »
Bienvenue !

44
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 24 novembre 2012, 01:25:22 »
*tapote sa tête, amusée*

Bon, Californication étant fini, je file retourner mater Body of Proof.

~ 1:25.

45
Prélude / Re : Kuroniwa Yami, un démon sanguinaire.
« le: samedi 24 novembre 2012, 01:12:31 »
Bienvenue ici !

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