Ville-Etat de Nexus / Re : Dyers' Eve [MAD]
« le: dimanche 02 décembre 2012, 17:11:17 »- Court toujours.
Elle posa la tasse. Une main replace quelques mèches rebelles derrière son oreille. Un doigt désigne le chat à neuf queues. L'homme à sa gauche s'empresse d'aller le chercher et le lui ramène. Elle enserre le manche entre ses doigts, avec mille précautions, comme si l'objet était super précieux. Son regard se fixe sur Tyler. Elle se retient de grincer des dents, une nouvelle fois, et s'approche de lui.
Les lanières de cuir de l'arme, agrémentées de petites piques en argent, caressèrent la nuque de son prisonnier tandis qu'elle en faisait le tour, pour se placer juste derrière lui.
- Je te l'ai déjà dit, tu peux toujours courir pour m'avoir. Et tu pourrais faire la queue aussi. Et croire que je pourrais sacrifier l'un de mes hommes pour toi... Quelle arrogance.
Elle s'était penchée pour souffler ces mots à son oreille. Elle se redresse bien vite, et ses ongles caresses le bout du manche de son arme qui se terminait par une pointe. Elle resserra les doigts autour, et la fit dessiner une fine ligne rouge le long de la joue de son invité. Au moins, elle était rassurée sur le tranchant.
Puis, aussi vive qu'un serpent qui fond sur sa proie, elle plante le manche dans la cuisse de Tyler.
- J'ai aussi une théorie, sur mon invisibilité dans le marché de la pègre... T'est-il venu à l'idée qu'une entreprise d'assassinat soit justement plus efficace si on n'en entends pas parler ? Et puis, qui sait... Des hommes ont leurs faiblesses...
Elle retire le manche de la cuisse de l'homme, et la main qui ne tenait pas l'arme vient agripper ses cheveux pour lui tirer la tête en arrière. Sa cuisse saignait, mais ce n'était pas mortel. Pas encore. L'artère fémorale avait soigneusement été évitée. Ses lèvres s'approchèrent de son oreille pour y souffler encore quelques mots :
- Si je te tue, ça va en effet provoquer un grand désordre. Mais, ça n'en sera que plus facile pour moi d'éliminer mes concurrents.
Elle ne comptait toutefois pas le tuer. Pas tout de suite. Elle comptait d'abord extérioriser la colère et le doute qu'il avait semé en elle. Elle comptait lui faire comprendre que non, il n'était pas si important que ça. Et qu'une femme pouvait aisément être parfaite mais violente en même temps.
Elle relâcha sa prise, et s'écarta de deux pas. Un regard à ses hommes les fit bouger. Ils tirèrent la table et retournèrent le siège. Marie-Ange jouait avec son arme. Elle plongea son regard d'un bleu aussi pur que l'eau de roche dans celui de son invité. Et elle frappa. Un coup. Les lanières éraflèrent le tissu qui couvrait son torse et ses cuisses. Les piques en argent laissèrent une traînée rouge sur leur passage. Comme des griffures.