Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Keleth

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De l’herbe, un chemin rocailleux, quelques ravins pour compléter une zone désolée, et surtout, plus loin, l’entrée funeste vers quelques ténébreuses galeries sans fond. Voilà plus ou moins ce qui se profilait sous le regard de l’Exécutrice tandis qu’elle mettait lentement un pas devant l’autre en observant ce qui pouvait lui donner la moindre information quant à sa cible. Il n’était pas rare que la démone ait à chercher dans quelques territoires reculés pour trouver ceux qui se cachaient de son influence et de sa Loi, mais pour une fois, elle ne pouvait pas réellement prétendre que celui-ci n’avait pas utiliser un brin sa cervelle : Les lieux étaient tant éloignés de la civilisation et surtout si renfoncés dans les cols montagneux austraux des terres sauvages, seul les plus fous pouvaient se permettre de s’en approcher, ou même de chercher à y faire quelques promenades de santé. Et si l’archi-démone aux cheveux d’argents n’avait guère eut de soucis jusqu’ici, il s’agissait tout bonnement de ses capacités physiques largement supérieures à toutes autre forme de vie des environs… Ce qui ne saurait tarder à se complexifier.

Elle l’avait pressenti depuis quelques temps, mais quelques chose n’allait pas dans ces monts. Il ne s’agissait pas de leurs hauteurs, de leurs nombres, de la végétation ou des bêtes qui y vivaient en surface, non … Cela concernait bien plus ce qui se trouvait dans les profondeurs de celles-ci. Forcément, depuis le début de son excursion dans ces lieux loin de toutes formes d’existence humanoïde, elle avait prit le temps de sonder les lieux, notamment grâce à ses dons personnels, ceux de l’archi-démone représentant la Loi. Une forme d’extra-sensorialité qui lui permettait, avec l’existence d’une cible, d’une forme de vie définissable à viser, de pouvoir la repérer, la tracer, même parfois de se déplacer à ses abords si elle était suffisamment proche. Et dans son cas, suffisamment proche pouvait tout aussi bien être quelques mètres que plusieurs kilomètres, si elle partageait la même zone géographique. Pourtant rien. Elle avait suivit la piste de son renégat jusque dans cette chaîne de montagne, et une fois qu’elle s’y était enfoncée, elle n’en trouvait plus la moindre origine, la moindre présence. Elle avait encore ses talents de pistage, en chasseresse revancharde et experte, ce qui lui avait permit de trouver le chemin emprunté par cette fourbe entité démoniaque, mais de là à pouvoir le repérer plus précisément, c’était tout simplement impossible. Comme s’il s’était fait dévorer quelques part dans ces montagnes, par quelques sombres grottes, et que depuis celle-ci le gardait au chaud dans son antre perclus de mystères. Et cela ne laissait entendre rien de bon alors que la toute-puissante démone s’approchait de l’entrée qu’elle avait analysée comme étant celle empruntée par le malfrat qu’elle poursuivait.

Il s’appelait Anek’thr, et faisait partie de cette espèce de démon relativement moyen qu’on appelle les E’theron. Des êtres plus ou moins sanguinaires, souvent attirés par le pouvoirs, les E’theron étaient dans 35 % des cas les entités récalcitrantes et hautaines que la démone se retrouvait à punir pour leurs mauvais comportements. Ici, l’être en question s’était adonné à quelques empoisonnements pour tenter de prendre la place du seigneur démon qu’il servait. Le genre d’empoisonnement long et douloureux, du sang de Kralga, forme de vie plus ou moins bestiale qui se baignait dans les larges bassins de souffre des enfers. Imaginez donc un crapaud avec un faciès de singe grimaçant, gonflé à l’hélium et son les yeux globuleux ont tendances à paralysés leurs victimes grâce à une certaine forme d’hypnose. Enfin, Keleth s’égarait en y repensant. Le plan dont on lui avait fait part avait le don d’être intelligent, comme bon nombre de ceux des E’theron, vu que ces derniers ont conscience de ne pas avoir les mêmes dons que leurs souverains et chefs, mais pour autant il avait échoué : l’une des favorites du seigneur infernal avait bue dans la coupe de son protecteur avant lui, et s’était mise à brûler de l’intérieur immédiatement, agonisant longuement sur place en se tordant dans tout les sens. Quatre heure plus tard, elle décédait, et le haut seigneur avait appelé à punition. Anek’thr s’était alors enfuit sur Terra par quelques procédés inconnus, et courut en ces lieux : C’est là que l’Exécutrice intervenait, et pour l’instant, elle ne sentait pas du tout cette balade qui allait finir au coeur de montagnes particulièrement secrète.

Pour autant, elle avait besoin d’accomplir sa tâche, quelqu’en soit les difficultés. Elle n’allait donc pas bailler aux corneilles, et quand elle atteignit enfin l’orée de cette ouverture béante dans le flanc montagneux, elle avait déjà en tête son devoir, celui de le ramener après une rossée exemplaire entre les mains de son seigneur. Ce qu’il en fera ensuite ne serait plus de son ressort, mais d’ici là, elle aurait tout choix de juger de sa valeur, ou de son droit à la vie, car elle avait toute possibilité de le considérer comme inapte à la vie infernale et d’en bannir l’essence à l’aide de sa lame. En tout cas, l’entrée de la grotte laissait percevoir de nombreuses traces, fraîches pour certaine, et cela laissait entendre d’une certaine activités sous ces pierres millénaires. Autant de chose qu’elle espérait ne pas avoir à inutilement trucider. Elle resserra le cordon qui maintenait son fourreau à sa hanche, puis elle reprit sa route. Pénétrant dans les longs et profonds tunnels, elle ne se doutait pas … de ce qu’elle y découvrirait.


*
*   *
Elle était … lessivée. Et dieu qu’il était difficile d’être fatiguée quand l’on ne peut normalement connaître ce genre d’affliction. Quant elle était entrée dans ces cavernes, deux jours plus tôt, et qu’elle s’y était enfoncée, Keleth n’avait jamais vraiment fait attention à combien son être était affectée par les lieux. Résultat, elle s’était retrouvée en une demi-journée dans un méandre de galeries sans logiques, perdues dans des cheminements et des cheminements sans sens, où les routes et les tunnels s’entrecroisaient et se mêlaient sans la moindre logique. Mais surtout, plus que tout… Elle ne s’était pas rendue compte que les lieux étaient autrement plus dangereux qu’elle ne l’avait prédit.

Au tout début de son passage dans les montagnes, la démone avait éventuellement eut l’intuition que quelque chose s’y trouvait et bloquait ses capacités sensorielles, ce qui l’avait amenée à louer l’intelligence du démon qui avait choisit un tel endroit pour se cacher de son éventuelle apparition dans l’équation. Elle s’était ainsi doutée qu’il pouvait s’agir de quelques artefacts bénis par des mages aux dons particulièrement développés, voire peut-être un ancien démoniste qui, ne voulant pas avoir à donner ce qu’il avait promis contre ses pouvoirs, s’était terré dans la misère et la peur. Mais non, nul lâcheté, nul veulerie en ces lieux. Il ne s’agissait ni plus ni moins d’un renfoncement cavernicole menant directement à l’une des plus grande faille d’obsidienne que la démone n’avait jamais eut l’occasion de voir ! C’est au milieu du second jour qu’elle était tombé dessus, au bout d’une galerie qui menait sur une crevasse de plusieurs centaines de mètres de profondeurs, et dont les murs étaient couverts de ces cristaux d’un noir profond et malin. Le résultat ? Eh bien elle put parfaitement comprendre son état physique ! L’obsidienne ronge l’ésotérisme, absorbe les forces occultes, s’abreuve des forces divines et se repaît voracement du moindre pouvoir qui rentre en son contact. Cette pierre, vorace, pouvait à elle seul réduire un démon à l’état de cendre si l’être infernal restait trop longtemps en sa présence. Et là, une telle quantité était tout simplement démentiel. Heureusement que sa nature mystique était telle qu’elle pouvait encore réussir à garder forme humaine dans ce monde, mais Keleth était tant et tant affaiblie qu’elle … qu’elle… Eh bien qu’elle n’avait plus le choix que d’y aller pas-à-pas, comme le ferait la moindre milicienne de campagne à qui l’on aurait donnée une arme par pitié.

Donc, épuisée, elle s’était arrêtée au coin de deux galeries de petite taille et profitait des mousses luminescentes pour y voir un peu plus clair. Elle ne pouvait plus marcher, ses muscles étaient fatigués et son corps demandait un peu de sommeil… Mais dormir, seule, dans ces lieux sombres et où elle n’avait plus une force n’était guère une bonne idée. Alors elle luttait, pestant que ce petit salopard d’Anek’thr avait bien choisit sa retraite, même elle ayant bien du mal à aller le trouver dans ses profondeurs. Par chance elle n’avait encore rencontrée rien de bien dramatique, et à part un énorme scarabée qu’elle avait finit par tuer en le décapitant bon gré mal gré, elle n’avait pas encore rencontrée de véritable danger. Mais elle savait qu’il y avait de l’activité dans ces galeries, alors la méfiance était de mise. Soufflant sur les mousses d’Arcosia, elle leur donna le dioxyde de carbone supplémentaire pour qu’elle s’illuminent encore un peu plus, et elle observa le chemin par lequel elle était arrivée. De loin, la luminosité troublante qu’elle provoquait serait visible, mais elle préférait encore cela que de se retrouver dans le noir absolu. Finalement, tout les dons que sa nature démoniaque lui offrait étaient réduit à peau-de-chagrin dans ce territoire, et la frustration qui en découlait ne l’aidait pas à garder les idées claires. Elle en voulait au monde d’avoir créé cette saloperie d’obsidienne, encore plus dans un lieux aussi tortueux… Mais elle ne pouvait guère faire autrement, son devoir l’obligeant d’accomplir sa mission.

Alors elle compensait, vigilante, endurante et surtout professionnelle, elle usait de l’ensemble de son bagage militaire pour tenir le coup un maximum, encore plus dans cette phase de repos. Et même quand elle ferma les yeux, ce fut pour rentrer seulement dans un état de sommeil léger. Quand le moindre bruit suspect vint résonner à son oreille, brisant l’équilibre précaire de son sommeil, l’archi-démone ne fit pas mine d’ouvrir les yeux, mais vint simplement faire glisser sa main près du manche de son sabre. Quelqu’un approchait… Des pas réguliers…

Un danger, ou une autre âme en peine dans les tréfonds de ces cavernes ?

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« Oh, aucun souci, Keleth, je ne vous chasserais jamais de chez moi dès à présent. Et puis, je pense que Bayra ne cessera pas de vous voir... Il semble enticher de vous ! »

Point d'autres réponses qu'un sourire. Le rituel venait de débuter, et la femme se laissa lentement emportée par le retour du contact avec les plans infernaux, se diluant lentement dans l'épaisseur magique qui l'entourait pour finalement perdre de sa tangibilité. Son corps perdit de ses forces, de sa consistance, en quelques instants elle était sûrement devenu la simple représentation d'une image, celle d'un corps qui se trouvait désormais dans une autre dimension, dans un domaine fort éloigné, et bientôt, devant la dynaste du désert, et le jeune damoiseau tendrement épris de la démone, ce ne fut plus que quelques volutes ésotériques qui se dispersèrent dans la pièce. Keleth était de nouveau chez elle, dans sa chambre, et ne savait pas vraiment si elle allait avoir d'autres travaux auxquels s'affairer, mais elle s'offrit un court instant de répit, pour respirer. Sa chair lui paraissait lourde, son être lui paraissait maladroit, et si elle n'avait guère de justifications à cela pour l'instant, elle était presque certaine qu'il ne s'agissait là que d'un contre-coup de sa longue présence dans le domaine Terran, aussi elle n'avait nulle inquiétude quand à son rapide rétablissement face à ces quelques étrangetés. Elle quitta le lit où elle était réapparut, et se dirigea vers son armoire pour s'habiller, laissant ses pensées traîner encore un peu auprès du duo qu'elle avait rencontrée, puis, une fois vêtit de ses atours, elle quitta enfin son habituel lieu de vie, et reprit sa marche dans les couloirs merveilleux et inconcevables de la citadelle des Liliths... Sans se douter du nouvel occupant qu'elle avait apportée avec elle.

. . . . .

Il était tard. Le genre de valeur temporelle peu souvent remarquable dans le domaine des Liliths, mais qui était représenté d'une manière bien simple, par le biais des lumières de la citadelle qui étaient lentement privées de sources énergétiques, et qui ainsi offraient une ambiance tamisée, offrant à tout les occupants la capacité de se reposer un temps avant de reprendre quelques difficiles journées de perpétuelle effervescence. Pour autant, l'aînée de la famille était très loin de trouver le sommeil, et se trouvait actuellement en pleine réflexion, assise devant une feuille de bonne qualité, celle-la posée sur un bureau dont le bois travaillé aurait sûrement eut le don de créer quelques syncopes chez les connaisseurs avisés de menuiserie artistique. Elle ne trouvait pas les mots. Elle se devait de passer un message, un message fort important, et dont la nature la troublait énormément, car cela la poussait à avouer un élément qu'elle n'avait jamais considérée possible pour elle un jour, et qui par là même avait la vile tendance de la déstabiliser au point que son esprit ne cessait de se déconcentrer de sa tâche première. Peu loin derrière elle, un Brimo, espèce de démon à la forme ridicule, aux membres rachitiques, mais à la panse ample et au visage difforme, était en train d'attendre ses ordres de manière bien professionnelle, alors même qu'il avait déjà reçut, dans la soirée, près de trois brouillons en plein visage, envoyé d'un mouvement rageur de la part de l'Exécutrice. Ce dernier ne vint pas exprimer la moindre parole, et observait toujours sa supérieur se gratter le sommet du crâne de manière répétée, avec dans son œil la simple lueur d'une intelligence servile.

Se décidant enfin pour un nouvel essai, Keleth reprit sa plume, et recommença à tracer sur la feuille quelques lettres élégantes, arrondies, pour finalement entamer le premier message qu'elle envoyait à Eris et Bayra depuis plus de deux mois, celui-ci s'accompagnant d'une vérité relativement bouleversante dont elle se devait de les informer :

   « Bayra, Eris.

   Je présuppose que mon manque de nouvelles a put vous paraître un peu contre-indiqué, et je vous demande de m'en excuser, mais les récents événements ne m'ont guère permit de trouver meilleur moment pour vous tenir au courant de ma personne. J'espère que tout deux parvenez encore à vivre agréablement, sans problèmes ni manques de quelques sortes, et que vous serez heureux de découvrir ce message, malgré les quelques informations que je me dois d'y incorporer.
 »

Elle s'arrêta un instant, et si ce ne fut pour quelques tensions de la part de son corps, le Brimo ne manqua pas pour autant de s'écarter ce coup-ci de quelques pas, pour ne pas avoir à subir à nouveau une attaque de brouillon chiffonné envoyé à la va-vite. Par le plus grand des bonheurs pour le démon inférieur des plus serviable, il n'y eut guère d'assaut de ce genre, mais en revanche son pied buta contre l'un des papier qui roula lentement avec un léger bruit, amenant la femme à se retourner pour observer l'état de la pièce, et y voir les restes malheureux de ses précédentes tentatives d'expressions. Décidément, l'indécision ne lui allait guère, ni toute situation qui la sortait de ses habitudes de guerrière, de combattante, ce qui était justement le cas actuellement, et la poussait dans cette légère détresse à considérer que sa vie future ne manquerait pas d'être grandement changée à ce rythme, et qu'elle avait donc besoin d'un brin d'aide. Elle avait faim, d'ailleurs, ou alors son ventre se tordait à cause d'un stress qu'elle n'avait pas l'habitude de vivre... Elle se résolut toutefois à ne rien quémander de plus que ce qu'elle avait mangée durant son dernier repas, et fit juste un petit geste pour informer le Brimo qu'elle souhaitait pour l'instant qu'il fasse un brin de ménage, ce que le serviteur vint accomplir immédiatement avec toute la bonne volonté du monde. Puis elle se tourna de nouveau vers son pupitre, et observa la lettre tout juste entamée. Cela lui allait, mais elle ne pouvait plus retarder les prochains mots qu'elle allait y inscrire, et reprenant un peu d'encre, vint appliquer une nouvelle fois son tracé précis et contrôlé sur cette page qu'elle savait bientôt noire de pensées :

   « Je n'ai pas grande excuse finalement pour ne pas vous avoir prévenu, hormis un enchaînement d'événements et de travaux qui m'ont grandement privés de la liberté d'action primordiale au repos et à la tranquillité. Je ne suis guère blessé, guère en mauvaise santé, mais je dois avouer toutefois que je fatigue de plus en plus, et ce pour une raison qu'il m'est absolument nécessaire de vous livrer.

   Je suis enceinte. Et je peux témoigner que nous savons tout trois d'où provient cet enfant. Je dois vous avouer que cette nouvelle m'est aussi surprenante que troublante, car jamais je n'aurais put considérer me trouver un jour la mère d'un enfant, encore plus après des millénaires de tueries et de terreur qui m'avaient grandement éloignés de ce genre de possibilités.

   Comme je vous l'avais dit, le fait d'être mère vas changer beaucoup de choses pour moi, notamment ma place au sein de la famille, et je ne puis vraiment considérer tenir encore longtemps une forme me permettant de poursuivre mes affrontements et mes devoirs, si bien qu'en même temps que cette lettre, je vous fais une demande qui, je l'espère, ne vous porteras pas outrage, à l'un comme à l'autre.
 »

Elle cessa un court temps de griffonner ses états d'âmes sur la page pour se tourner une nouvelle fois, observant l'étrange démon inférieur en costume de majordome se tenir bien droit au milieu de la pièce parfaitement rangée, et soupira un court instant en imaginant le résultat de sa demande envers Eris et son apprenti. Elle n'avait pourtant pas d'autre choix que celui-ci si elle souhaitait s'assurer du bien-être de celle qui était en train de grandir en son ventre, car elle n'avait pas la moindre envie de faire connaître à sa descendance les mêmes turpitudes par lesquelles elle était elle-même passée, cette course à l'absolue puissance qui grise la famille Lilith, et a la malheureuse tendance de provoquer les pires histoires. Se relevant, tout en s'assurant que sa chaise ne viennent pas produire le plus petit son désagréable, elle se déplaça lentement dans la pièce en direction du large miroir qui se trouvait dans les lieux, s'y contemplant dés lors avec un mélange de joie et de craintes, notamment à la vue de la légère rondeur qui faisait son apparition au niveau de son bassin. Elle avait toujours eut le devoir de s'occuper de la loi, un aspect du monde sûrement bien plus complexe et maladroit que ne pouvait l'être un enfant, et pourtant elle était désormais maintes fois plus mal à l'aise que lors de ses devoirs, la présence de cette enfant en elle lui permettant aussi de se rendre compte qu'elle n'avait sûrement rien de la mère idéale pour un bébé. Cette pensée l'obligea à retourner à son assise, à reprendre son matériel d'écriture, et à finir le message, avec quelques imprécisions dans les lettres et les mots qui permettront sûrement, un peu plus tard, à la lecture, de comprendre la fébrilité dans laquelle se trouvait l'archi-démone.

   « Je ne sais comment rendre heureuse un enfant. Ma propre expérience n'a rien de joie ou de bonheur, mon passé m'amène bien plus la peine que la nostalgie, et je ne peux souhaiter pareil événement à la chair de ma chair. Eris, Bayra, cette demande est sûrement osée de ma part, et aussi passablement maladroite mais... Je voulais savoir si, à sa naissance, cette jeune fille pourrait avoir le droit de vivre avant tout auprès de son père, loin des horizons démoniaques, afin de s'y développer dans un univers sain, et bien moins dangereux que celui que je côtoie.

   De toutes manières, je vous rendrais sûrement visite avant l'accouchement, donc nous nous verrons sans doutes afin d'en discuter de manière plus précise, mais je souhaitais avant tout vous prévenir de ces détails, afin de ne pas vous mettre dans l'embarras d'une découverte bien trop soudaine.

   Je penses fort à vous, et vous souhaites les meilleurs des destinées à venir.
   Chaleureusement, Aethesa Shivas Al-Keleth
. »

Convenable ? Elle ne savait guère, mais c'était là le meilleur qu'elle avait produit, et allait se contenter de ce jet. Elle vint chercher une enveloppe, et y plaça la lettre dans un mouvement rapide, précis, calme, qu'elle fit l'effort de maîtriser pour ne pas avoir l'envie d'abandonner un tel message et se murer dans un silence complet envers ses deux compagnons, puis ferma le tout d'un cachet ésotérique, dont la clé évidente sera sûrement aisé à découvrir pour une mage aussi douée qu'Eris Langnar. Un souffle plus tard, elle se relevait, et tendait l'élément au Brimo :

« Je vais me coucher. Amène ceci à Eris Langnar, sois diligent et attend qu'elle soit disponible, et remet le lui en main propre, je ne veux pas qu'elle découvre ce message comme quelque lettre de mauvaise augure, c'est compris ? Tu n'aura pas besoin de me confirmer sa réception, une fois cela fait tu es congédier de tes devoirs. Maintenant file ! »

Et alors que la figure maladroite disparaît doucement par quelques moyens inconnus, la démone s'écroule sur son lit, pour lentement s'abandonner à un repos salutaire.

18
Troublé le jeune homme n'était guère chose complexe, et pour le coup la démone en faisait grand usage, jouant tout autant de ses charmes que de ses mots pour pouvoir s'assurer de garder un plein contrôle particulièrement vicié sur le doux jeune homme en sa compagnie, et celle de la reine du Désert qui le maintenait depuis un moment entre ses bras, comme l'on cajolerait un frère plus jeune, ou un amant encore bien peu masculin. Il ne luttait pas de toutes manières, que ce soit contre l'emprise d'Eris, qui semblait, bien malgré l'étrangeté de la situation, lui plaire et le détendre, ni contre les termes de Keleth, car il savait sûrement que tout ce qu'elle avait put dire, aussi provocant cela soit-il, n'était dut finalement qu'à la nature même de la femme, bien peu habituée à envisager le monde et les choses avec la même innocence dont il était doté. Mais dans le fond tout cela n'était pas si important que cela face à ce qu'elle avait exprimée, ce qu'elle avait put souligner sur l'éventualité d'une descendance, sur la possibilité que le charmant Bayra, dans toute sa candeur, dans tout son empressement virginal, avait put déclencher dans les corps voluptueux des deux femmes en sa compagnie, une éventuelle future naissance. Et il sembla y être sensible, car aussi étrange que cela puisse paraître, son regard changea légèrement quand elle vint lui demander bien directement ce qu'il ferait, comment il agirait, si il se révélait être le père d'une démone aristocrate, et d'une future reine Langnar. Elles durent attendre toutefois un court instant pour qu'il parvienne à parler, enfin, et leur offrir une vraie preuve de valeur d'âme :

« Je crois que je devrais avant tout en parler avec ma mère, une Reine dans un royaume assez loin du Sultanat, de ce que j'ai pu faire... Je ne sais pas comment elle réagira, pour être honnête. Moi-même, je ne saurais pas, probablement. Cependant, une chose est sur : je ne laisserais pas mes enfants sans père... Je sais que ce sera probablement bizarre pour certains que moi, un petit maigrichon, ait pu engrosser deux belles femmes, mais je devrais d'abord et avant tout m'occuper des petites. Ou des petits. Ou de la petite et du petit. Enfin, voilà...
 -  Ah, mais que voilà le petit agneau qui prend ses responsabilités en main... »

Elle ne vint rien dire, contrairement à Eris qui avait eut le don de lui signaler qu'aussi attendrissant cela pouvait être d'entendre ces mots sortirent d'entre ses lèvres, ils n'en étaient pas moins bien osés, mais aussi particulièrement agréable à entendre pour elles, suffisamment pour que l'une, comme l'autre, ait un petit sentiment de fierté pour le jeune homme plein de douceur. De son coté, Keleth avait dit cela sans trop y penser, pour poursuivre les termes un peu gênant, un peu amusant aussi, de la monarque, et c'est avec beaucoup de calme et de tranquillité qu'elle vint à reprendre sa toilette devant ses hôtes, sans avoir de honte à ce qu'ils l'observent, chose qui de toutes manières n'était guère étonnante, tout en laissant un peu derrière elle ce sujet de conversation. Elle prit le temps d'ôter la moindre pellicule d'un brin de sueur, d'un brin de saleté éventuelle, n'omettant pas la moindre partie de sa chair, puis se laissa reposer un temps auprès d'Eris et de Bayra, fermant les yeux tout en laissant sa tête tomber légèrement en arrière pour un maximum de détente, laissant sa poitrine se bomber encore un peu plus, mais sans jamais qu'elle ne fasse mine d'y ressentir outrage. Quand le soleil commença à parvenir des lointains horizons, quand il prit un peu d'ampleur, et que la fraîcheur nocturne vint à tourner les talons face à l'astre lumineux et à sa chaleur étouffante en plein désert, les bains devinrent de moins en moins accueillant, et tout le monde ici savait ce que cela entendait enfin : Il était temps pour la démone de quitter les deux charmantes personnes qu'elle avait rencontrée, et de rentrer chez elle.

Ils sortirent de l'eau, se séchèrent, et s'habillèrent, même si Keleth n'eut guère de raisons de se laisser aller à pareil instant de la matinée, étant tout simplement apparue dénudée quand la monarque avait produit son appel sur elle. Elle attendit toutefois patiemment, les observa, les aida par instant, pour le simple plaisir d'avoir droit encore un peu de toucher à leur peau, de leur offrir une délicate caresse, une tendre pensée, un souffle délicat, puis ils n'eurent alors qu'à se réunir à nouveau au niveau des bains, où trônaient encore, dans leur élégant contenant magique, les armes de la femme aux cheveux d'argent. Eris les lui prit délicatement, et les lui tendit avec une certaine légèreté dans les gestes, ce qui ne manqua pas de faire sourire la démone qui avait bien connaissance du poids de ces objets pour quiconque de normalement constitué. C'est alors qu'elle vint les prendre entre ses mains que le jeune homme qui leur avait tant fait plaisir vint à se rapprocher une dernière fois d'elle, et dans un mouvement qui aurait facilement eut le don de la faire fondre de tendresse pour l'elfe, vint chercher justement ces dernières pour les quérir entre ses paumes, dans un geste presque enfantin. Difficile de tenir d'ailleurs face à cela, ni même au regard qu'il lui adressa de ses yeux bleus d'une étrange profondeur, elle aurait put chercher à se séparer de lui pour marquer un abrupt et définitif départ qu'elle n'en aurait ni le pouvoir, ni l'envie finalement, tant elle était conquise par ce damoiseau. Sa voix, légère, douce, se fit entendre dans le relatif silence des lieux, et c'est avec une toute grande attention qu'elle écouta ses termes, menus, mais important à ses yeux :

« Vais-je vous revoir... ?
 -  Bayra... »

Elle eut un sourire des plus tendre, une expression presque étrange sur les traits tirés de la femme, sur son air de guerrière qu'elle avait immédiatement arboré sitôt ses armes auprès d'elle. Elle laissa un court instant flotter, presque de manière involontaire d'ailleurs, puis elle vint souffler un instant, presque dans un léger pouffement, avant de finalement se mettre à parler avec joie, tandis son visage exprima un certain contentement :

« A moins qu'Eris ne m'exprime dés maintenant qu'elle ne souhaiterait pas revoir une nouvelle amie, il y a toute chance que je reviennes charmant apprenti. Je ne saurais dire quand, toutefois, je n'ai jamais grande connaissance de mes instants de calme et de liberté, mais j'aurais au moins la décence de rester en votre contact à tout deux. »

Elle fit quelques pas en arrière, moyen simple de signifier à Eris qu'elle pouvait entamer la procédure de rupture de son appel, afin qu'elle soit emportée à nouveau dans le domaine infernale, mais tandis qu'elle procédait au rituel, quelques pensées importantes vinrent faire rapidement le tour de son esprit, si bien qu'elle se permit quelques propos supplémentaires :

« Je ferais bien sans doute usage d'une certaine race de démons pour venir vous informer d'éventuels retours. Si vous voyez un étrange petit majordome avec une tête semblable à une pomme de terre à moitié écrasée, ne soyez donc pas surpris. »

19
« N-Non, je n'ai pas oublié... Il est impossible d'oublier de telles déesses comme vous.
 -  Allons donc Bayra, vous n'êtes quand même pas un si beau charmeur, tout de même ? Quelque chose me dit que vous aimiez lire des romans de romance... »

Si ce n'était pas pour autant d'une flatterie excessive, la démone ne manqua pas d'accueillir les termes du jeune homme avec un doux sourire, ne manquant pas de le voir encore une fois comme un jeune homme charmant, plein de douceur, et presque trop gentil pour son propre bien, ce genre de perle rare que l'on ne trouve que difficilement dans le monde humain de Terra, et qui ne mérite ainsi que plus d'attention et de tendresse. Et si elle-même se connaissait naturellement une attirance pour ce genre de jeune éphèbe plein de bon sentiments, d'une âme pure, d'une nature tellement délicate que l'on a souvent presque peur de la détruire par quelques mouvements imprévus, elle eut le plaisir de découvrir qu'elle n'était pas la seule à connaître pareille état en la présence de Bayra, la démone lisant ce sentiment de plein désir chez la reine du Désert, qui couvait son apprenti d'un regard bienveillant. Ce fut pour cela qu'elle eut d'autant plus de mal à quitter leurs étreintes, leurs baisers, pour finalement se relever, et commencer à mettre en place son départ relativement proche, sachant très bien qu'elle ne pouvait réellement se permettre un peu plus de cette si agréable détente avec ses devoirs aux enfers, et ce même-ci elle n'avait finalement qu'une seule demande à faire, celle de profiter un peu plus du jeune elfe, et de cette nouvelle amie qu'elle s'était étrangement faite au travers de l'agressivité, et la violence. Annonçant donc son besoin de se préparer, de se remettre un peu d'aplomb avant que ses pas ne la mènent au loin, dans son premier domaine, où elle retrouverait le meurtre et la justice si particulière des démons, ce fut la dame à la peau mâte qui vint réagir, et qui assura Keleth de leurs présences :

« Bien sûr, Keleth, nous y allons tous ensemble...
 -  Merci à vous deux. »

Si elle avait du mal à tenir simplement debout, elle n'était pas la seule, car la monarque fit elle-même preuve d'un brin de douleur en perdant le contact particulièrement agréable du lit, afin de se mettre sur pied, et de se diriger de manière bien calme vers la porte, accompagnée par son apprenti, puis de la démone qui ne fit guère attendre ses deux hôtes. Que ce soit l'une, ou l'autre, elles avaient déjà longuement expérimentée les délices du sexe, et ses inconvénients, et l'on aurait put imaginer que les deux femmes auraient été en pleine capacité de tenir face à un jeune homme parfaitement vierge, mais désormais il fallait ne plus se contenter de présuppositions, et s'accorder sur ce constat bien simple : Que ce soit par le biais de sa nouvelle virginité, ou par la manque de pratique actuelle d'Eris, voir tout simplement du don de Bayra pour autre chose que les sciences magiques, la femme aux cheveux d'argents, et son ami d'ébène eurent toute deux un mal fou à cacher leurs difficultés au charmant apprenti, qui lui avançait comme si de rien n'était, ne manquant pas de narguer silencieusement et inconsciemment ses deux cadeaux de la soirée dernière. Combien le haïrait en apprenant cela, combien le verrait avec jalousie, ou un triste sentiment de trahison, de ne pas les avoir conviés au moment où les deux puissantes dames, au beau milieu de leurs querelles, puis de leurs jeux, s'étaient trouvées si perverses que plus d'un homme auraient put profiter de leurs chairs ? L'idée ne manqua pas de faire sourire Keleth, et presque d'en faire part pour jouer sur l'innocence et le trouble habituel dont l'elfe faisant la démonstration habituelle, mais restant parfaitement silencieuse, elle ne fit que les suivre avec une certaine joie, tandis qu'il traversait les couloirs en direction des bains.

Quand ils parvinrent aux bains, ce fut avec un certain plaisir qu'ils s'engouffrèrent dans les eaux chaudes et détendantes, Eris d'abord, la démone ensuite, et Bayra enfin, qui eut d'ailleurs le comportement particulièrement étrange de s'échapper, bien loin d'elles, en allant se trouver une place dans un coin du bassin opposée aux deux femmes, qui elles s'installèrent sans le moindre problèmes l'une à coté de l'autre. Keleth n'eut rien à faire pour le rapprocher toutefois, Eris profitant de ses naturels dons en magie pour se faire mouvoir les flots, et lentement attirer le jeune homme en leurs directions, ce bien malgré ses quelques gestes de protestation, prouvant par là-même que si il avait eut l'audace de le transformer durant la nuit en les jouets de son propre plaisir sauvage, ce n'était pas pour autant que toute son entité avait été transformée par cette seule nuit d'outrages et de passions. N'y réagissant guère, la démone préféra se concentrer sur ce qu'elle était venue faire ici, et se mise à chercher un savon auprès du bassin pour commencer à offrir à son corps, malgré la légère suée provoquée par la température des bains, un brin de propreté salutaire, laissant les couches de transpirations passées se faire emportée par des touchers légers pleins d'une mousse nacrée. Pendant ce temps là, Eris se jouait encore du jeune homme, qui avait enfin atteint ses bras, et ce fut sûrement avec les gestes d'une amante qu'elle commença à prendre tendrement soin de lui, en considérant toutefois que le jeune apprenti ne semblait guère voir pareille pratique d'un bon œil, comme si on l'infantilisait... Et dans un sens comme dans l'autre, cela était envisageable, mais la démone n'allait tout de même pas jeter de l'huile sur le feu !

« Alors Bayra, hmm ? La nuit a été bonne ?
 -  O-Oui... Je n'ai pas eu un tel bon sommeil depuis longtemps. 
 -  Tant mieux. Tu sais bien que tu as éjaculé en nous ? 
 -  E-Euh, oui, je le sais... 
 -  Vilain garnement. Tu pourrais nous rendre enceintes, tu le sais ? »

Le silence s'installa, accompagné de l'amusement de la monarque qui ne manqua pas de le faire sentir au jeune elfe entre ses bras. C'est la démone aux cheveux argentés qui vint rompre le silence, tranquillement, alors qu'elle continuait de se savonner devant le regard de ses deux hôtes, si l'on considérait que Bayra n'était pas trop occupé à regarder entre ses jambes, sous les eaux, pour ne pas avoir à dévoiler son visage d'une incroyable rougeur suite aux propos de sa maîtresse.

« Cela... me serait très particulier je dois avouer. Dans le cas d'une absence de descendant mâle en premier enfant, c'est à la première des filles à porter une descendance que revient le devoir de diriger ma famille. Si mon beau Bayra m'a mise enceinte, en me jutant dedans comme on remplit une traînée que l'on a payer pour combler le moindre de ses fantasmes... »

Elle laissa sa phrase en suspens, tandis qu'elle vint, dans un mouvement relativement lent et délicat, s'approcher de Bayra, puis se placer à genoux devant lui, pour pouvoir se trouver à la hauteur de son visage cramoisi. Ce jeune homme n'avait sûrement pas idée de ce qu'il avait fait, ni même les femmes d'ailleurs, qui s'amusaient beaucoup de cette éventualité sans jamais y trouver un brin de vérité à leurs yeux, mais il était par contre clair que de faire mention de la nuit était chose suffisante pour lui rappeler une gêne terrible, celle où il s'était abandonné, laissé complètement allé à ses besoins les plus bestiaux, et avait passablement humilié et désacralisé les deux femmes. Qui sait, peut-être pensait-il qu'il avait par là produit une faute incroyable, une sorte d'attaque à la morale, au bon-sens, à la nature même de ce qu'il était ? En tout cas, il n'osait pas la regarder même une fois qu'elle avait fait l'effort de se placer juste devant lui, et elle fut bien obligée de lui redresser la tête en venant faire pression sur le bas de son menton, de manière à ce que ses beaux yeux bleus se perdent dans ceux si particulier de la démone. Elle ne savait pas ce à quoi il pensait, elle ne savait pas non plus ce que pouvait imaginer un jeune homme qui avait passer une si étrange et surprenante nuit avec deux femmes telles que l'Exécutrice et la monarque, mais si elle était bien certaine d'une chose, c'est que cette pureté parfaite qu'elle percevait chez le jeune homme semblait tant et tant incrusté en son être qu'il était impossible qu'il pense à mal alors elle vint lui poser une délicate question, quelque chose de plutôt doux, tandis qu'elle alla se redresser pour reprendre son premier travail, à savoir de se faire propre pour son retour dans les domaines infernaux :

« Si il m'a en effet donné un enfant, j'aimerais savoir ce qu'il en pense, ce qu'il compterait faire. Cela ferait de lui un père, non ? Il doit donc avoir une idée sur le sujet, n'est-ce-pas ? Je t'en prie mon tout beau, dis le nous, car une fois que je me serais lavée, et séchée, je ne tarderais pas à rentrer chez moi. C'est l'occasion pour toi de nous faire savoir tes espoirs, et tes exigences, si tu nous engrosser durant cette nuit sauvage où nous sommes devenues tes catins. »

Elle en avait fait un peu trop, mais après tout, la taquinerie faisant, il fallait bien qu'elle en rajoute un minimum, pour son propre plaisir. Apparemment, ses propos eurent aussi leurs effets sur la belle femme avec laquelle elle s'était liée d'amitié, mais elle ne pouvait guère savoir ce qui lui traversait l'esprit, aussi ne fit-elle guère de commentaire en plus, et attendit sagement que le jeune homme s'exprime en leur encontre.

20
La nuit fut d'une douceur qu'elle n'estimait guère de prime abord, et pour cause, son sommeil fut aussi absolu qu'agréable, la présence des deux autres membres de ce jeu érotique improvisé faisant étrangement son bonheur, à tel point que ses rêves, pour une fois, ne furent pas le miroir de la destruction qu'elle avait représentée durant tant et tant d'année, et qui la hantait normalement à chaque instant où elle se reposait, la menant à être une personne qui habituellement ne se complaisait que peu dans des draps. Mais là, entre l'épuisement absolu que lui avait fait connaître le bel éphèbe aux cheveux blonds, la présence de cette archimage, qui l'avait appelée en ce monde avec la brutalité digne d'un convocateur novice, et qui avait donc passablement affaiblie ses chairs, non sans parler de son propre don à avoir provoquée, encore et encore, les deux partis supplémentaires de cette nuit, elle n'avait d'autre choix que de s'écrouler, satisfaite. Dans son sommeil, par instant dont elle ne se rappellera sûrement même pas une fois son réveil complet venu, elle ouvrait légèrement les yeux, perdue dans un demi-sommeil, et s'offrait alors le droit de contempler à peine une seconde ses deux amants de la soirée, avant de finalement laisser Morphée la rappeler dans ses bras. Elle vécue donc la nuit avec autant de plaisir que de douceur, de tendresse, toute particulièrement adressée aux deux charmantes personnes qui l'accompagnaient, et finalement, quand le soleil vint lentement grimper depuis l'horizon jusqu'aux rideaux, ce fut pour couvrir son être d'une lumière délicate, qui ne fit qu'apporter un peu plus à sa beauté.

Finalement, quand elle ouvrit enfin les yeux, quand elle parvint à sortir de sa si agréable torpeur, ce fut pour observer, avec beaucoup de surprise tout de même, le jeune homme se trouvant en face d'elle, celui-ci ayant déjà obtenu la grâce d'un réveil, et semblant l'observer avec un regard qui aurait sûrement fait frémir la moindre femme en ce monde, tant celui-ci était chargé d'une affection, d'une tendresse effarante envers celle qui se trouvait à ses cotés. Keleth resta muette pour l'instant, car le fait qu'elle n'était pas encore éveillée ne lui permettait pas trop de faire le calme dans son esprit, ou de l'organiser d'une quelconque manière, ce qui l'obligeait à ne pas se presser à lui parler, à simplement goûter l'instant, et se permettre de profiter de la présence quasiment providentielle de ce damoiseau au cœur si bon. D'un autre coté, elle ne savait pas vraiment quoi lui dire non plus, elle l'appréciait, énormément, mais une démone de plus de soixante-mille ans ne peut vraiment se permettre de proférer quelques mots de douceur à la légère, ou d'attirance, car il s'agissait bien là de quelques battements de cœur s'emballant bien malgré elle quand elle était en compagnie du jeune apprenti. Par chance, en tout cas du point de vue de la femme aux cheveux d'argent, celui-ci ne vint pas entamer leur matinée par quelques discussions, mais y préféra quelques chose de plus doux, de plus tactile, se déplaçant pour se mettre tranquillement au dessus d'elle, allant quérir ses mains dans les siennes avec une délicatesse à en faire trembler d'émotion, et l'embrassant délicatement, celle-ci s'abandonnant rapidement à une telle tendresse de la part du jeune homme. C'est là que les propos d'Eris se firent entendre, et c'est avec beaucoup d'amusement que la démone accueillie ses termes, aussi direct se trouvaient-ils être !

« Hmm... Ah, mes jambes... Je pense qu'avec la soirée d'hier, je vais avoir un peu de mal a marcher... Ah, mais c'est que c'est mignon... La fière lionne se soumettant au charme de l'agneau... Il faudrait un peintre pour immortaliser cette image-la. »

La lionne hein ? Ce n'était pas faux pour le coup, et si Bayra eut le malheur de rougir comme une tomate à l'occasion de cette taquinerie on ne peut plus directe, la démone eut quand à elle le grand plaisir de le voir se redresser vivement, lui offrant la capacité d'elle-même se remettre debout, ou du moins de redresser son torse de manière à pouvoir observer Eris sans avoir à se casser le cou. Presque comme si cela devait en plus gêner un peu plus le damoiseau, sa poitrine vint alors lourdement tomber, allant s'écraser contre le torse parfaitement sans relief de Bayra, qui dut sentir que la demoiselle sur laquelle il était assise était encore sensible à ses approches, ses tétons ayant déjà commencés à se durcir à nouveau sous l'effet des doux baisers qu'ils avaient échangés un peu plus tôt. Bon bien sur, l'Exécutrice n'avait pas dans l'idée de remettre le couvert de sitôt, comme l'avait dit sa camarade, elle était déjà passablement fatiguée, et elle allait avoir besoin de s'en remettre, son entre-jambe se trouvant être relativement douloureuse après le traitement des plus sauvages que le jeune homme leur avait fait connaître, mais pour autant, ce n'était pas parce que son esprit lui disait qu'elle ne serait en capacité de reprendre, que son corps était quand à lui incapable de réagir à la proximité de l'apprenti. En tout cas, elle ne fit rien encore pour répondre, non pas parce qu'elle ne voulait pas offrir à Eris quelques douceurs aux levers, mais bien parce que de toutes manières, elle sentait bien que le jeune homme encore sur son bassin avait lui-même des choses à dire... ce qui toutefois ne fut guère concluant au vue du comportement de la monarque, qui elle avait bien d'autres idées en têtes :

« M-Maîtresse Eris... Vous êtes réveillée...
 -  Oui, Bayra, elle aussi...
 -  Eh bien mon doux agneau, on a du mal avec la réalité ? J'espère tout de même que tu te souviens à quel point tu nous as fait plaisir hier soir. »

Ha, il était si innocent, elle aurait put passer des jours à ses cotés rien que pour en profiter. Mais pour l'instant, elle se laissait juste aller aux baiser d'Eris, les lui rendant avec tendresse, affection, difficile de se dire qu'elle était arrivée hier avec tant d'intentions belliqueuses à l'encontre de la Succube du Désert. Non, finalement, elle ne fit rien d'autre que cela, offrir un baiser à son amante, une caresse à son amant, elle s'amusa même à passer ses doigts sur la virilité du jeune homme, mais ne fit rien de plus, profitant simplement de cet étrange ménage à trois tant qu'elle le pouvait encore, car elle savait que bientôt, les choses allaient devenir bien moins agréable. Elle souhaitait, dans le fond, en profiter encore un peu avant que son devoir ne la rappelle, avant que ses tristes obligations ne l'oblige à reprendre les armes, et à se diriger en direction de son chez soi. Avantage ou non, elle avait été convoquée par Eris, il lui revenait donc de la libérer de son emprise pour qu'elle puisse rejoindre en n'importe quel instant les univers démoniaux. De plus, parfaitement nue qu'elle était, elle n'avait finalement besoin que de récupérer ses armes, ces dernières se trouvant dans les bains, qui allaient donc devenir un passage obligatoire pour que tout les trois profitent d'un peu de chaleur supplémentaire, mais aussi de l'eau pour se décrasser de cette nuit incroyable qu'ils venaient de connaître. C'est alors qu'elle offrit un énième baiser à la dame à la peau mâte qu'elle vint finalement se reculer, lentement, et qu'elle quitta les douces étreintes, et les agréables caresses de ses amants pour rouler au bord du lit, et tenter de se redresser. Elle fit la fière en en montrant rien, mais la douleur au niveau de son intimité l'obligea à s'arrêter une fois debout, et mordre sa lèvre pour ne pas laisser échapper un geignement.

« Je suis désolé de vous apprendre cela si tôt, mon beau Bayra, ma splendide Eris, mais je ne vais vraiment pouvoir rester plus longtemps ici. J'ai... énormément à faire chez moi, et il m'est nécessaire de passer par le plan démoniaque pour reprendre quelques forces. Est-ce que vous me ferez le plaisir de m'accompagner aux bains, un court instant, avant que je m'en aille ? »

21
C'était... très étrange. Alors oui, il y avait bien la situation qui avait aidé à cela, il y avait bien eut son petit jeu, ses provocations muettes et ses petits tours confus pour brouiller l'esprit de l'apprenti, lui permettant de le retourner envers celle qui normalement aurait dut posséder le tout de sa confiance, à savoir sa tutrice en magie qui gisait désormais, une chaude semence continuant de couler depuis son antre intime, mais il y avait tout de même des détails troublant, qui n'aidaient pas la démone à agir avec son habituel naturel. Bayra était doux. Pas comme le serait un homme normal, pas comme le serait n'importe quel être envers une entité démoniaque soumise par quelques conjurations aux buts plus qu'humiliant. Il avait, envers elle, cette douceur que l'on reconnaît à un homme qui aime, un homme qui tient à celle qui se trouve entre ses bras, et c'était peut-être aussi pour cela qu'elle avait prit un peu peur, et qu'elle avait finalement fait le choix de lui demander de ne pas la traiter comme une amante, de ne pas la traiter comme une femme, mais comme ce à quoi elle s'était attendue, un être qui avait été amené de toutes manières à ses bras par des vicissitudes à la nature on ne peux plus évidente. En fait, elle avait juste le malaise, et la crainte de blesser la pureté du jeune homme, elle avait peur que ce bel éphèbe, que ce charmant damoiseau, que ce pur et délicieux camarade finisse par découvrir qu'elle n'était pas méritante de pareille délicatesse, et qu'ainsi il perde tout désir pour elle. Finalement, elle se trouvait dans ce paradoxe où elle lui demandait de ne pas l'apprécier, parce qu'elle voulait profondément qu'il l'apprécie, et de s'en rendre compte, au beau milieu des divins ébats qu'ils s'offraient, ajoutait toujours plus à sa confusion.

Pourtant il y répondit, mais comme si il ne calculait pas un seul instant la raison plus profonde de ses paroles, il entra dans le contexte des propos de la démone aux cheveux d'argents comme s'il s'agissait de quelques jeux érotiques, quelques manières de la part de Keleth pour lui offrir encore plus de liberté, encore plus de plaisir, comme si elle se sacrifiait pour le tout de son bonheur, alors que se rajoutait à cette pensée bien réelle la nécessité qu'il s'accroche à elle sans pour autant pouvoir être blessé par quelques événements futurs. Alors elle savait que cela allait faire son plaisir, son excitation, lui faire définitivement perdre la tête et la mener exactement à cet état terrible qu'elle décrivait, cet état de chienne, de salope sans limites, d'entité de peu de foi, de peu d'honneur, qui pourrait vendre parents et enfants si elle pouvait enfin acquérir la satisfaction sexuelle qu'elle attendait, mais elle avait aussi le frisson de crainte diffuse qui l'emportait, celui de ne pas être comprise dans son ensemble, et de s'attirer, par un manque de clarté, les foudres du beau jeune homme une fois cette relation consommée. Éprouvait-elle des sentiments ? Si c'était le cas, elle était aussi folle que sotte, nulle démone de sa trempe ne pouvant décemment se considérer saine d'esprit dans le cas terrible où elle s'attachait à un pauvre humain dont les quelques années n'avaient aucune commune mesure avec sa propre vie... Mais était-elle capable de lutter, de se mentir, alors que lentement le jeune homme prenait une position plus assurée, plus sadique, la regardant avec ce plein désir dans ses yeux d'un bleu resplendissant de malice ?

Non, elle fondait devant la beauté de ce jeune homme, tout comme elle fondait de ses tendresses. C'était trop tard, il l'avait fait sienne.

« Tu veux que je te traite en chienne ? Alors soit, petite pute, hurle pour moi !
 -  Aaaaahhhn... maître... Haan... maître Bayra... »

Elle avait prononcé son nom avec un mélange d'extase et de délice, le jeune demi-elfe ayant reprit ses assauts sur sa chair d'une extrême pâleur avec la vigueur, la force, la violence de l'amant passionné, l'obligeant bien malgré elle à se tortiller sous son emprise, n'arrivant dés lors même plus à conserver la bouche close face à de tels terribles mouvements, la poussant à gémir encore, et encore, et encore, toujours plus fort, pour exprimer le tout de son plaisir. Lui, le doux, le pur, venait-il de lui prouver qu'elle n'était pas la seule à se perdre dans des sentiments contradictoires, dans une attirance tout à fait inconcevable ? Elle ne pouvait y répondre, mais que ce soit les puissant passages sur son corps, son parler rude, grossier, mais maladroit, qui laissait entendre qu'il en se le permettait qu'en cet instant pour faire le plaisir de celle qui englobait sa queue de ses chairs les plus accueillantes, et pourtant divinement resserrée sur son membres à cause de sa toute nouvelle virginité, ou même encore ses gestes encore si tendre malgré ses résolutions, comme s'il se trouvait incapable d'agir telle une brute, s'accordant toujours à considérer l'état de sa compagne...Tout cela, c'était suffisant pour qu'elle s'abandonne, pour qu'elle hurle, pour qu'elle se contorsionne sous les effets terribles de la jouissances et de la lascivité terrible du sexe. Comment un mortel l'avait ainsi réduit à de tels extrêmes d'abandon, de misère personnelle, d'inacceptable reddition ? Peut-être finalement parce qu'il avait tout ce qu'elle avait toujours aimée et désirée, à tel point qu'elle n'avait plus la moindre raison de faire illusion en cet instant.

Quand il lui ordonna, après l'avoir privée de la queue divine qui la poussait à l'outrage, de se mettre à quatre pattes, elle vint à obéir sans attendre, et se roula sur les draps avec une faiblesse toute honnête, pour découvrir alors qu'elle n'avait même pas suffisamment de force pour venir se redresser sur ses jambes et ses bras. Quand Bayra, désireux, l'aida à se placer au moins sur ses genoux, elle fit tout pour se cambrer de manière à faire la toute satisfaction de son homme vigoureux, et hurla de joie dés lors que son barreau de chair la transperça de nouveau, réactivait avec l'horreur fabuleuse le tout de sa satisfaction sexuelle. Quand il la maltraita de ses coups de reins, qu'elle transpira à grosse goutte, que les perles salines vinrent couler sur ses formes de démone, que sa langue vint pendre dans une expression obscène, que sa mouille coula d'entre ses cuisses pour tâcher les draps sans discontinuer, et qu'elle se mit finalement à crier le nom de Bayra au milieu de ses soupirs et geignements de jouissance, elle accepta de perdre l'esprit, et de simplement conserver en elle ce qui faisait si étrangement battre son cœur, et la rendre mainte fois plus sensible qu'à l'accoutumée. Et lorsque, finalement, elle crut l'entendre lui parler sans même qu'elle ne puisse avoir la moindre capacité de le comprendre, quand la jouissance répétée, mais toujours plus forte, avait emportée autant son esprit que sa pudeur, quand elle fut pleinement dénuée de toute logique, de toute défense, de toute capacité à répondre au demi-elfe, et que celui-ci explosa en elle sans détour, atteignant l'orgasme... Elle s'effondra elle aussi dans un mélange inconnu d'infinie satisfaction et d'incompréhension totale. Aucun homme, jusqu'ici, ne lui avait offert cela, et elle y goûtait sans même pouvoir réfléchir, y perdant les derniers sursauts de dignité encore envisageable...

« AAAAAAH !
 -  Hnnnnnnnn.... Aaaaahhhhn..aaAAaaaAAAhh... Oh p... plus... Tout si... Si chaud.... aaaahn... Ooooooooh si chaud dans moi... Bayra... Bay.... Aaaah.... Bayraaa... »

Les minutes, longues, ne furent guère assez pour lui permettre de reprendre le minimum de réflexion pour comprendre ce qu'il venait de se passer, mais malgré tout, elle avait conscience d'une chose, le plus important en ses yeux dans cet instant où ni ses origines, ni son rang, ni ses forces ne lui justifiait d'agir par quelques sursauts d'orgueil, ou de dignité bafouée. Il avait jouit en elle. Pas comme un homme jouit d'ailleurs ! Certains démons avaient parfois de quoi te remplir une femme à l'extrême limite de ce qu'un corps pouvait supporter, et si pourtant le demi-elfe n'avait pas cette capacité, elle n'était pas loin d'un tel ressenti, le flot chaud et visqueux de la semence l'ayant tant et tant emplie qu'elle se demandait encore comment le jeune magicien parvenait à lui faire comprendre qu'il continuait à se vider dans son utérus, par de longs tressaillements entre ses chairs, ou quelques pressions à la sensation terrible au fond de son antre intime. Elle n'eut guère non plus la notion du temps, mais elle eut le droit de frémir de tout son corps quand il la libéra de son emprise, ôtant sa lance délicieuse de sa féminité pour cesser de la maintenir dans cette position précaire, la pauvre démone s'écroulant dés lors mollement, le regard vague, mais avec une expression de divine satisfaction sur le visage. Elle voyait Eris dans cette position, et comprenait d'ailleurs désormais par quels humiliations et terribles sensations la monarque du désert était passée avant elle, l'amenant à compatir légèrement pour la vilenie par laquelle elle le lui avait fait subir. Puis, d'instinct, alors que la semence lui tâchait les cuisses, elle baissa la tête pour voir l'apprenti, lui offrant un air de pur bonheur, souligné par de petites larmes de joie, alors qu'elle vint exprimer ses derniers mots, avant que l'épuisement ne l'emporte :

« Merci Bayra... Tu... Tu es merveilleux... »

22
Elle avait prévu de le laisser faire, de s'abandonner à ses bras, et pour être tout à fait honnête, elle ne savait guère si elle faisait là le choix le plus judicieux, car il n’en était à pas douter que le jeune homme, avec ce qu'il possédait entre les jambes, et la maîtrise dont il avait fait preuve avec Eris, aurait largement de quoi la rendre folle, lui briser l'esprit et le corps, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus capable de se rappeler ce qu'elle faisait ici, et pourquoi elle était au lit avec le beau damoiseau. Mais elle s'y tenait, ce choix était le sien, et elle n'avait pas la moindre raison de se rétracter de cela, autant parce qu'elle désirait Bayra, qu'elle voulait le voir prendre possession de sa chair, qu'elle voulait le sentir aussi oppressant que doux à ses cotés, que parce qu'elle se voyait mal abandonner le jeune homme dans un tel état, et par là-même Eris, avec qui elle avait joliment jouée sans pour autant se limiter. C'était presque une question d'honneur, si elle avait rendue fou le jeune homme pour qu'il soit à la limite d'agresser sa tutrice, de l'humilier, de la mener à des affres de plaisir qu'elle n'avait sûrement jamais eut autant l’occasion de goûter qu'en cet instant, il aurait été malhonnête de sa part de ne pas partager cela, et de ne pas accepter d'en être aussi la cible, quelle qu'en soit les conséquences, et alors même que ses jambes tremblaient de la présence du membre en elle. Alors oui, elle s'était offerte en son âme et conscience, et tout revenait finalement aux choix du jeune homme, à ses décisions les plus désireuses, à ses actes les plus directes. Elle était tout à lui, et ne ferait rien pour lui retirer ce cadeau, ce trophée, qu'il avait bien justement acquis.

Mais il avait aussi changer du tout au tout. Peut-être que la magie d'Eris s'estompait maintenant qu'elle se retrouvait sur le coté, affaiblie par ce qu'elle avait dut accepter et subir durant les dernières minutes, ou peut-être que le jeune homme était désormais en partie calmé, ce qui lui permettait de faire ressortir ce qu'il était au plus profond de lui, une personne constituée de douceur, de délicatesse, d'écoute et de tendresse, et pour le coup cela ne manqua pas de charmer encore un peu plus la femme qui se trouvait à ses cotés désormais. Elle partagea le baiser avec une impression d'amour qui se voulait la plus honnête possible, rien d'enfiévré, rien de terrible, mais quelque chose qui se trouvait être à l'image de ce que le demi-elfe représentait, et ses mouvements de hanches, tout douloureux qu'ils avaient été, furent fait avec une bienveillance qui ne manqua pas de satisfaire la démone tout comme le damoiseau, ajoutant une satisfaction encore un peu plus importante à la femme aux cheveux argentés. Elle était au comble d'un plaisir qui se trouvait pourtant inaccessible pour elle. Peut-être était-ce pour cela qu'elle appréciait tant les jeunes éphèbes comme Bayra, elle avait le droit à de la tendresse, à de l'attention, elle se sentait perpétuellement flattée par leurs approches, par leurs touchers, par leurs mots, parce que finalement ils étaient tous porteur d'une attention honnête, d'un désir sans vices, une chose si rare pour une habitante des Enfers qu'elle y trouvait le tout de sa satisfaction. Il n'en avait sûrement pas la moindre idée, mais l'apprenti d'Eris avait, entre ses doigts, la possibilité de la rendre infiniment heureuse, et jusqu'ici, il ne l'avait pas déçue un seul instant, lui prouvant encore et encore qu'il était tout autant le beau jeune homme auquel elle s'attachait, que le damoiseau plein d'assurance capable de la mener au comble de son plaisir sexuel.

« A-Aah... Keleth... Vous êtes si... Ah... Belle... Magnifique... Je... »

Elle ne put lui répondre, autant parce qu'il n'avait pas eut le loisir de finir sa phrase que par le fait qu'elle se mit à gémir de concert avec lui. Il bougeait en elle, enfin. Il commençait à passer avec force dans son corps, mêlant la douleur à un plaisir infini, le genre de sensation si étrange, mais en même temps si satisfaisante, qui lui laissait croire qu'elle ne pourrait plus jamais autant apprécier pareil contact avec, en mémoire, les doux instants qu'ils étaient en train de connaître, et leur étrange mais satisfaisante brutalité. Était-ce honteux de l'avouer ? Elle contemplait, presque hypnotisée, cette bosse qui se formait au niveau de son bas-ventre à chaque instant où le jeune homme s'enfonçait pleinement en elle, elle la regardait comme si il s'agissait là d'une des chose les plus terriblement excitante qu'elle n'avait jamais eut le droit de constater de toute sa longue existence, et en ressentait dés lors, à chacune de ses actions, le divin plaisir qui s'y affiliait. Dés qu'il progressait en ses chairs, elle savourait le plus petit instant de ses passages, ses chairs intimes s'écartant pour laisser-passer le tout de cet épais barreau quasiment irréel, et si ses gémissements répétés n'étaient pas source de temps d'impossibilité de s'exprimer, elle aurait sûrement recommencer à flatter cette queue qui était en train de la ravager, l’électrocutant de plaisir, la laissant produire plus d'un spasme de satisfaction, ses doigts se fermant cruellement sur les draps du lit pour les tirer, les écraser, les arracher parfois sous l'effet de cette relation frôlant l'extase. Son antre ruisselait, ses jambes se faisaient aussi tendue que dénuée de forces, elle perdait lentement le contrôle de son être, et, infatigable, Bayra continuait pourtant, lui parlant tendrement.

« Keleth ! Ah ! Je me sens si bien... en vous... et avec vous... !
 -  M...Aaaah... Maître Bayra.... HaaaaaAAA... vous êtes si … si doux... Hnnnnn... Pardonnez mes...aaaaah... Mes mots... mais je... le dois.... Nnnhhhaaaa... pour vous.... »

Elle use de ses dernières forces pour raffermir ses jambes autour de son corps, l'amenant par là même à se planter tout au fond d'elle, à ne plus bouger un court instant alors que la sensation de toute cette chair chaude et dure lui vrille un instant l'esprit. Elle se reprend, difficilement, et c'est avec une voix douce, une voix délicate, et avec le ton de l'aveu, qu'elle s'exprime, tandis qu'elle vient détourer son corps de ses doigts et de ses mains, comme pour souligner ses propos et permettre enfin au jeune homme, qui fait preuve de la plus incroyable des tendresses à son encontre, qu'il n'a plus à se limiter pour son propre bien :

« Maitre Bayra... ceci est... Aaaah... Le corps d'une putain. Les seins d'une traînée, la chatte d'une salope... Je suis.... Nnmmmhhh... Je suis une démone, maître... Je vous adore mais... mais... mais vous avez déjà été assez bon avec moi... Utilisez moi, baisez moi, violez moi... La chienne en chaleur que je suis ne mérite que cela... »

Elle respire difficilement, et déglutit, la gorge sèche.

« Je suis un jouet pour.... aaaah... pour vos désirs... Alors utilisez, brisez, maltraitez... Nnnhhhmm... Vous m'avez suffisamment comblée, je n'ai....Aaaah... pas le droit de vous en demander plus ! »

Elle signait bien sûrement la fin d'un plaisir honnête et délicat, mais elle acceptait cela pour de biens  amples raisons, la première et principales étant que si le jeune homme se retenait pour la traiter avec respect, il ne pourra finalement atteindre le divin plaisir qu'il avait connu avec Eris, et qu'elle voulait que le damoiseau se satisfasse pleinement, sans avoir à penser aux conséquences. De plus, et même si elle avait plein droit d'attendre de lui autre chose que la brutalité la plus sauvage, elle savait aussi qu'elle pouvait bien sur soutenir les coups de hanches d'un être humain sans souffrir de trop, sans perdre la vie sous l'effet de dégâts internes, et qu'il était donc tout indiqué que le jeune homme puisse en profiter, puisse faire pleine utilisation de sa chair pour la diriger vers les affres les plus impensables de la satisfaction charnelle. Finalement, plus que tout, elle voulait le libérer, et n'ayant de toutes manières plus assez de forces dans les jambes pour lui signifier qu'elle l'arrêtait un temps, ses cuisses et ses jambes se relâchèrent pour tomber dans le vide, tandis que ses bras continuèrent de délimiter son corps de manière sensuelle pour lui faire signe que tout cela lui appartenait, que tout ces charmes n'avaient qu'un but, qu'il les utilise. Elle avait les seins d'une traînée, rond et attirant, épais et à la chair souple, invitante, la chatte d'une salope, englobant parfaitement la queue d'une jeune homme, enveloppant le membre dans un écrin de chairs chaudes qui pouvaient supporter les plus violents de ses mouvements. Elle avait le regard d'une femme amoureuse qui voulait absolument que celui qui partageait ses draps oublie respect et délicatesse pour pouvoir satisfaire un appétit sexuel largement supérieur à la normal, proportionnel finalement au membre qu'il possédait.

Et pour cela, elle s’était armée de courage pour qu'il la ravage désormais sans jamais douter de son bon droit !

23
La démone exultait intérieurement, et pour cause, le tout de son plan non seulement s'était déroulé à merveille, mais surtout, elle n'avait pas eut à faire grand chose pour y parvenir, ne lui laissant dés lors que l'intense plaisir de voir le jeune homme pilonné sa maîtresse avec un air qui frôlait l'extase, et cette dernière perdre rapidement la tête sous l'effet du membre de son apprenti, qui la ravageait de telle manière qu'elle ne semblait même pas capable de résister à ses taquineries les plus directes. Honnêtement, la démone savait qu'elle ne s'en tirerait pas à si bon compte, elle savait que dés que le jeune homme aura finalement réussi à se débarrasser de la magie de la Reine, dés qu'il aura perdu le tout de ses forces et qu'il s'écroulera pour se reposer d'un sommeil justifié, la femme au teint mat aura toute raison de se venger, de lui faire connaître de biens pires situations que celle qu'elle lui avait offerte... Mais elle n'en avait cure. Tout ce qui comptait, actuellement, était cette victoire implacable, ce défi remporté haut-la-main par l'Exécutrice, et si l'on pouvait la targuée d'être déloyale, d'user de connaissances et de techniques dont l'aspect vicié n'aurait normalement put être imaginé par un esprit humain, elle se défendait de pareille accusation pour de bonne raisons : L'état de la Vipère du Désert, si honnête, si délicieusement perdue dans les affres d'un plaisir charnel sans limite, exprimait clairement à quel point la femme avait put désirer un tel instant, et l'on pouvait dire tout ce que l'on voulait... C'était elle qui lui avait permit de connaître une telle satisfaction !

« AH ! BAYRA ! JE VEUX TELLEMENT VOTRE QUEUE EN MOI, REMPLISSEZ MOI LE CON AVEC VOTRE SEMENCE, OOOH !
 -  Oui... Oui cesse donc d'être malhonnête Eris, avoues toi tes péchés, tes désirs. Et prononces les sans honte... »

Le talent du jeune homme n'était plus à prouver, l'on ne satisfait pas une femme qui a sut connaître les caresses les plus folles de quelques entités démoniaques si l'on a pas le minimum requis pour, et le charmant jeune homme, dans toute sa pureté, dans toute son innocence, leur offrait là un spectacle qui, si Eris n'était pas capable de le voir et de l'apprécier, permettait toutefois à Keleth de pressentir toute la valeur de ce petit blondinet aux douces valeurs. Ses coups n'avaient pas besoin d'être extrême, il n'avait pas besoin d'un débauche de vigueur, d'une débauche de masculinité, il avait tout en lui, naturellement, et le fait qu'il se calme un brin pour maîtrisé d'autant plus le mouvement de ses reins pour mener à l'orgasme celle qui lui enseignait normalement la magie était une preuve singulière que ce dernier, au-delà de tout entraînement, avait su découvrir en peu de temps ce qui allait lui permettre de briser les dernières limites de la femme. Keleth le voyait faire, et son corps tremblait déjà à l'idée d'avoir droit à pareil traitement, elle n'avait qu'une hâte dans le fond, c'était de découvrir à quel point il saurait se faire expert pour la mener au comble de ses passions, non sans jamais douter qu'il en serait capable, voyant clairement en ses mouvements des dons sans équivoque pour faire le plaisir d'une femme, et lui apporter satisfaction. D'ailleurs, tandis qu'Eris hurlait de bonheur, la démone ne manqua pas de remarquer que les deux partis qu'elle avait tant aidée à se relâcher atteignait enfin les limites de leur plaisir commun, et comme pour signifier au jeune homme de se permettre même les « pires » actions, sa main descendit entre les cuisses de la femme qu'elle avait précédemment ceinturée, et vint quérir le membre chaud du damoiseau pour lui faire signe de s'enfoncer, toujours plus profondément, pour se préparer à remplir la monarque !

« Je... Je vais... Je pense... Que je vais jouir ! Eris ! 
 -  Oui, jouis en moi, ne te retiens pas ! »

Comme si il le pouvait ! Keleth contempla le tout avec un plaisir immense, que ce soit le visage tordu de bonheur de son hôte, que ce soit l'expression de plénitude du jeune apprenti quand il put enfin faire son bonheur, que ce soit leurs cris de jouissances quasi simultané alors que l'un comme l'autre atteignaient le sommet de cette relation imprévue, ou même le bruit final produit par la jouissance de Bayra alors qu'elle sortait de l'intimité de la Reine... Le tableau en était simplement divin. Elle sentit son amie s'écrouler lentement sur son corps, et ne fit rien pour la repousser, la laissant profiter de ce contact qui devait être fort réconfortant après avoir été ainsi malmenée par son jeune mais dévoué magicien, puis elle leva les yeux vers Bayra, avec un doux sourire, comme pour lui signifier qu'il avait non seulement bien fait, mais qu'il pouvait se trouver fier d'avoir mener sa tutrice à un tel degré de jouissance. Dans cette position toutefois, elle ne put voir que la masculinité du jeune homme se trouvait encore parfaitement fonctionnelle pour quelques instants supplémentaires, et elle n'en eut la surprise que lorsque le jeune homme vint à pousser la belle femme au teint mat hors du contact de la démone, se plaçant dés lors à ses cotés, encore lourdement excité, et apparemment près à consommer son deuxième cadeau de la soirée : Une démone puissante, affaiblie après une invocation des plus brutale, mais surtout totalement vierge suite à sa demande à la mage, et prête à connaître ce rapprochement privilégié à nouveau, aux coté du petit blond à l'air si doux. Il se plaça au dessus d'elle avec le désir au creux de ses yeux, et il fallut avouer que Keleth, malgré tout son âge et ses expériences, put se permettre de ressentir un brin d'intimidation fasse à cela, mais accueilli tout de même le front du jeune homme avec confiance, l'écoutant dans toute sa douceur :

« Keleth... Puis-je... Vous prendre ?
 -  Je..., sa réponse se fit attendre, les mots devenant d'un coup plus complexe à offrir quand il s'agissait de sa personne. Je suis toute à toi Bayra... Je remets ma virginité, et mon corps, entre tes mains. »

Étrange réactions de sa part ? Certes, mais elle n'avait pas le cœur à jouer, à se prétendre de quelques haute nature, et de le tromper dans quelques propos qui lui auraient permise d'éviter les instants les plus somptueux de son existence, mais aussi les plus incertains, surtout qu'elle possédait actuellement une virginité toute nouvelle dont elle n'avait pas que les qualités, mais aussi les défauts. Ce qui s'apprêtait à se dérouler, ce n'était pas seulement un moment qu'elle n'allait pas oublier, c'était un instant terrible où elle allait sûrement devoir convenir que le jeune homme ne lui ferait pas que du bien, et ce n'est pas sans un peu d'appréhension qu'elle dut le regarder un temps, avant de baisser le regard, inquiète, signifiant par là-même que si elle ne regrettait sûrement pas sa demande à Eris, elle savait pourtant que quand cette barre de chair massive allait se trouver en elle, ce ne sera pas seulement pour son plus grand bonheur. Qu'il l'ai compris ou non, le jeune homme se plaça de meilleurs manière, vint la manipuler sans qu'elle ne résiste pour lui écarter les jambes de bien convenable façon, et approcha lentement l’extrémité de son membre de sa fente humide, se préparant à entrer en elle pour connaître la satisfaction intense qu'elle pouvait lui procurer. Elle tremblait légèrement, inquiète, mais quand il fit son premier mouvement de bassin, que sa queue transperça ses chaudes chairs virginales, qu'il vint à briser la fine peau de son hymen pour poursuivre sa corse de manière aussi terrible que désireuse, elle ne put faire que glapir, gémissant en un mélange de souffrance et de plaisir, avant qu'elle n'attrape instinctivement le jeune homme, haletante, le corps tendu, et les yeux mi-clos... Il était au fond d'elle... La sensation était merveilleuse... Mais qu'est-ce que c'était dur à supporter en cet instant !

« Keleth ! Vous-Vous allez bien ?
 - Ou...Oui. Ce n'est... Ce n'est pas insurmontable, ne t'en fais pas. Tu as...Nnnhhh juste quelque chose de haaa.. De très épais, et long, et... Et j'ai un peu de mal encore... Peux-tu... attendre un peu avant de... te mettre à bouger ? »

Elle lui faisait cette demande de manière bien innocente, mais cette entrée en matière l'avait déjà suffisamment perturbée pour qu'elle sache ses limites, qu'elle les reconnaissent, et qu'elle comprenne que si elle voulait vraiment pouvoir lui offrir son corps sans détours, elle avait besoin d'un brin de temps pour s'adapter, pour que ses chairs intimes modifiées par magie ne viennent pas briser le délicat moment qu'ils entretenaient. Cherchant à ne pas le laisser seul dans l'attente, et de manière à s'assurer qu'il puisse quand même profiter un peu de cet temps où elle le faisait attendre, elle ne manqua pas de contracter légèrement les muscles de son bassin autour de son membre, autant pour le masser comme elle le pouvait que pour lui signifier qu'il ne lui fallait qu'un peu de temps, et ses bras vinrent enlacé son corps alors qu'elle se redressa légèrement, forte de physique pour venir l'embrasser, délicatement, tendrement, comme ces baisers que l'on s'offre entre amants. Le cadeau qu'il lui faisait en la laissant s'adapter à cet énormissime engin qu'il possédait, elle le lui rendait en tendresse, en geste délicat, elle l'honorait comme un prince et souhaitait lui prouver par l même qu'il était spécial, qu'il était unique, qu'il méritait le tout de ses caresses, de ses mouvements d'amour mêlé d'adoration. Oui, elle était sensible aux jeunes damoiseaux, sûrement bien plus que la monarque qui avait pourtant jouit sans précédent un peu plus tôt, et il ne fallait pas douter que cela allait bientôt être le cas de la démone, car après quelques instants de câlineries et de souffle chaud, la femme aux cheveux d'argents vint enfin le relâcher, se laissa retomber sur le sol, lui permettant enfin de remarquer les larmes légères au coin de ses yeux.

« Ce... C'est bon je pense. Tu... devrais pouvoir bouger, je tiendrais ne t'en fais pas. Bayra tu... »

Elle se tut un instant, et croisant ses jambes dans le dos du jeune homme, elle vint le regarder légèrement dans les yeux avant de sourire comme elle le pouvait, son visage déjà légèrement déformé par le plaisir, pour finalement qu'elle vienne poser sa main sur son propre ventre, au niveau de son utérus, ses doigts circulant lentement dessus pour pressentir la bosse provoquer par l'énorme mandrin de son amant.

« Je... ne sais pas si je peux tomber enceinte... Mais n'y penses pas...haaa... Fais moi ce que tu désires, et remplis moi, je t'en prie... Maintenant que tu as pris ma virginité, fais moi sentir femme. »

Qui sait si ces mots furent les bons, mais il était temps qu'elle relâche la laisse du monstre qu'elle avait elle-même créer... Un monstre si beau, si charmant, si doux, qu'elle en commençait à tendrement l'aimer.

24
Son contact avec l'esprit du jeune homme avait été particulièrement agréable, elle pouvait sentir en lui ce qu'elle appréciait tant chez un jeune homme, cette apparente douceur, cette légèreté de l'âme, cette délicatesse inhérente à celui qui n'a pas de mauvaises pensées, et qui peut se trouver, en toute situation, aussi doux et aimable que ces agneaux d'une pureté absolue, à la laine d'une blancheur éclatante, et à l'innocence tout à fait parfaite. En somme et même si cela peut en surprendre plus d'un, il était le parfait contraire d'une démone comme Keleth, bercée dans la violence, dans la survie, dans le meurtre, ayant vécue des millénaire pour simplement user son arme par le sang de ceux dont elle devait prendre la vie, d'abord pour survivre, puis pour vivre, et enfin comme simple travail, en tant que la plus haute instance de justice démoniaque : L'Exécutrice. Et cette différence, ce constat absolu du fait que ni lui, ni elle, ne devrait normalement pouvoir côtoyer la présence de l'un sans subir la plus profonde des haines, ou des craintes envers l'autre, qu'elle puisse le prendre entre ses bras pour lui partager le cœur de ses pensées, et qu'il puisse les accepter de manière aussi simple, était en soit quelque chose qui rendait la démone complètement incapable de résonner naturellement, développant ainsi quelque chose qui lui était propre dans ce genre de situation : une attirance tout à fait contre-nature. Elle adorait ce jeune homme, elle le trouvait tout aussi charmant que le plus grand de ses fantasmes, et aurait, de manière tout à fait honnête, put s'offrir à lui sans même que le jeu érotique entre elle et Eris ait eut lieu. Toutefois, en cet instant, l'excuse lui permettait au moins de se laisser complètement aller sans même que la Vipère du désert ne se doute de ses plus profondes attirances envers le disciple.

« Oui, je le ferais... Keleth. »

Pour la première fois de la soirée, il s'adressait enfin directement à elle, et ce fut bien par bonheur que le jeune homme se retira de son front, sinon il aurait sûrement constater le plaisir de la femme à l'entendre lui parler de manière si directe. La satisfaction qu'elle en ressentit ne fut toutefois guère équivalente à celle de l'entendre ordonnée à sa supérieur d'agir selon son bon vouloir, et de lui demander de se placer par dessus-elle, afin qu'ils puissent mettre en place la suite des événements, et qu'Eris puisse se faire surprendre de la divine manière que la démone avait orchestrée avec la plus taquin des comportement. La patience de l'archi-démone n'eut guère à être mise à rude épreuve d'ailleurs, car si elle avait prévue qu'Eris puisse se poser la question d'un tel ordre, elle eut le bonheur de constater que son alliée de jeu ne vint guère faire la fine bouche sur l'ordre de son apprentie, et que si elle tarda un instant pour s'essuyer la figure de sa cyprine, elle n'attendit guère plus pour se placer au dessus-d'elle avec cet air triomphant qui la caractérisait. Ma pauvre, si tu savais à quel point nous avons prévus de te trahir, tu ne me regarderais guère avec cet air supérieur, ce sourire en coin, et ce désir dans le regard de me voir perdre la tête juste devant toi. L'instant d'après, le jeune homme vint agripper les hanches de sa tutrice de mains fermes, et Keleth vint à agir à l'unisson en attrapant le haut du corps d'Eris, et l'attira d'une force honnête tout contre elle, l'obligeant par la même à se cambrer, les hanches relevées pour accueillir de manière imminente ce qui allait lui faire perdre la tête. Leurs poitrines comprimées, la démone savoura la surprise d'Eris avec délectation :

« Mais qu'est-ce qu--
 -  Je gagne toujours Eris, chuchota-t'elle à son oreille tandis qu'elle cria de bonheur »

Difficile de douter un seul instant des désirs du jeune homme désormais. Peut-être était-ce parce qu'il s'agissait de sa maîtresse, qu'elle se trouvait être tout aussi belle que redoutable, ou que l'idée de la surprendre et de la prendre comme une chienne avait éveillé en lui quelques désirs brutaux, mais les hanches de Bayra s'activaient désormais avec une force, une activité, et une vigueur à nulle autre pareille, laissant à Eris le droit de goûter à une baise terrible, sans aucune commune mesure avec ce qu'elle avait sûrement envisagée ! Le lit grinçant à chaque coups de reins, les claquements exagérés du fessier de la femme avec le bassin de l'homme produisait produisaient une dissonance exquise de stupre et de luxure qui ne manquait pas de faire la joie de la démone gardant captive le corps de la belle femme à la peau mât, et les grognements de Bayra, juxtaposés aux cris d'extase d'une Eris aux traits déformés offraient à la dame aux cheveux argentés une impression d e terrible orgie dans la chambre luxueuse de la souveraine. Aux expressions de cette dernière, difficile de savoir d'ailleurs si elle avait encore pleine conscience de ce qu'il se passait, la pauvre gardant toujours la bouche ouverte, bavant dans le cou de la démone traîtresse ayant mise en place pareille surprise, et hurlant son bonheur à ses oreilles, offrant par là à cette femme une divine mélodie, qu'elle aurait adoré lui rendre. Mais elle ne fit rien de cela, et préféra déjà abandonner son étreinte, devinant que maintenant, la reine en ferait plus rien pour lutter, et qu'elle n'aurait pas la présence d'esprit de se redressé en se faisant pilonner si violemment. En revanche, elle les laissa parler, tout en suggérant à l'oreille d'Eris quelques viles paroles, rien que pour rendre le mignon jeune homme fou de désir et d'envie :

« AH, AH, AH, AH, OUI, AAAAAAAH ! OUIIIII !
 -  AH ! ERIS ! VOUS ETES SI BELLE, SI ÉTROITE, SI MOUILLÉE ! AAAAH !
 -  Allez ma belle, dis lui. Dis lui que tu es la reine des salopes, que tu rêvais de sa queue. Avoues lui que tu m'avais invoquée que pour avoir un prétexte inconscient de coucher avec lui ! Dis lui que tu veux sentir son foutre chaud déborder de ton con de pute pour pouvoir le lécher à même le sol ! »

Elle n'avait rien d'autre à faire, et de toute en manière en profitant bien assez ainsi. Le corps d'Eris frottait contre le sien en la faisant frissonner d'extase, les sons qui lui parvenaient l'excitaient au plus haut point, et l'idée même de pousser la souveraine et mage des lieux à ne plus faire quoi que ce soit d'autre que s'offrir à son élève pour lui permettre de se décharger en elle était une chose qui lui offrait la pleine satisfaction du moment. Elle ne doutait pas que la Vipère du désert, munie de ses crocs, allait bien sûrement se venger d'ici peu, la pousser dans des affres de plaisir où elle se mettrait fondamentalement à perdre la raison, et à accepter même les pires châtiments dans le simple but de faire la satisfaction du jeune homme, mais pour l'instant elle avait la main, et alors même que Bayra appelait leur nom, elle ne manquait pas de lui répondre, de l'encourager, tout comme elle encourageait la femme à hurler de biens vils propos, jouant de cela pour que les deux se poussent dans des domaines de plaisirs inextricables. C’est ce que l'on risquait, fondamentalement, lorsque l'on jouait avec une démone : Il suffit que celle-ci soit un peu vil, un peu terrible, et elle aura toute tendance à jouer de sa place pour faire tourner les événements à son avantage ! Après tout, que sont quelques années d'expériences contres des millénaires, et pour le coup, sur cette vilénie, l'Exécutrice eut tout le talent du monde pour surprendre celle qui était jusqu'ici dans la plus agréable des situations... Celle là même qui désormais n'avait plus dans le regard que la jouissance et la bêtise d'une sensation aussi avilissante que terrible !

« HMMM, AH OUI ! KELETH ! ERIS !
 -  Allez-y ! Mon beau maître, continuez, encore, marquée la comme votre chienne ! Continuez mon maître ! CONTINUEZ ! »

25
« Bayra, voici Keleth, ou son nom complet, Aethesa Shivas Al-Keleth, descendante de l'une des plus puissantes et anciennes maisons famille démoniaque des Enfers, de la famille Lilith, Exécutrice, et c'est quelqu'un de bien plus puissant que vous ne l'imaginez, mais pourtant, comme une bonne chienne, elle se trouve a votre portée. Et tout comme elle... Je suis votre catin du soir. »

Quel splendide, délicieux, intense moment d'excitation elle put ressentir quand le jeune homme découvrit ses origines, et la contempla ainsi avec sa timidité et son manque d'aisance dans le domaine ! Mais elle n'avait pas de raisons de faire autrement, elle n'avait pas de raisons de cesser son rôle, et surtout, elle ne voulait surtout pas cesser d'être la jolie chienne de ce maître si mignon, si délicat, imaginant bien que si la fameuse Eris l'avait choisit, ce n'était pas seulement parce qu'il s'agissait de son apprenti, mais qu'il y avait là quelques secrets qu'elle aurait tôt fait de découvrir. Et en effet, la surprise fut de taille quand elle remarqua le résultat du membre du jeune homme, cette longue barre de chair épaisse, dont l'odeur la rendait avide, folle d'envie, l'invitant à rester pendue à ce membre pour les heures à venir, de s'y abandonner avec joie tout en oubliant le plus petit brin de dignité. Elle avait un faible, et encore cela se trouvait être un odieux euphémisme, pour les jeunes hommes à l'allure fragile, et Bayra bien malgré lui en était un représentant terrible, car bien loin de ses homologue du même âge, était en possession d'un outil de plaisir qui pourrait faire pâlir nombre d'hommes. Alors elle oubliait tout, elle se laissait aller à ses faiblesses, elle léchait son membre avec une application qui laissait entendre le tout de son appréciation pour celui-ci, et le contemplait nombre de fois depuis sa position avec un air doux, plein de soumission, plein d'envie, alors que dans ces moments là elle prenait encore plus de temps pour passer sa langue le long de cette chair dure et invitante.

Il sembla toutefois bien plus hésitant quand elle plaça tout naturellement la main du jeune homme sur ses cornes, ne manquant pas en cet instant de sentir le léger tremblement de son corps, et désirait presque le voir agir avec le tout de sa maladresse émotionnel vis-à-vis d'elle, même si cela allait peut-être prendre plus de temps qu'elle ne l'espérait... C'était apparemment bien mal connaître la magicienne la plus expérimentée en ces lieux, qui ne tarda guère à faire usage de ses pouvoirs pour transformer son timide serviteur en un véritable petit diable aux yeux de la démone, car l'effet fut aussi surprenant que soudain à ses yeux, et ne manqua pas de la laisser quelques secondes complètement circonspecte, le temps qu'elle parvienne à comprendre ce qui était en train de se dérouler. Mais elle se trouvait là, l'énorme engin de Bayra entre ses lèvres, à lui servir de jouet pour son bon plaisir, et se fit tout simplement malmener de manière complètement arbitraire durant de longs instants, manquant d'ailleurs de lui faire perdre la tête avec le manque d'oxygène. Elle essayait de suivre ce qu'il se passait, mais ce barreau chaud au cœur de son être, cette violence avec laquelle il baisait sa gorge soudainement, le goût de ce membre divin, et sa parfaite incapacité à réagir était en train de la rendre folle, et suffisamment docile pour qu'elle abandonne le tout de ses forces pour se laisser faire sans broncher, dégustant avec un infini plaisir le sexe de l'apprenti alors que de petites larmes coulaient sur ses joues, exprimant la rudesse avec laquelle elle était traitée.

Quand enfin il lui offrit un court temps pour enfin reprendre son souffle, ce ne fut pas sans qu'elle ne tousse un instant, le temps de récupérer tout l'oxygène qui lui manquait, remarquant d'ailleurs au passage qu'elle n'était guère plus seule désormais auprès de Bayra, Eris les ayant apparemment rejoint tandis qu'elle se trouvait martyrisée par le jeune homme. Pantelante, la langue pendue, et toujours avec ce regard aussi soumis que désireux, elle contempla le jeune homme droguée à la magie rose, tandis que la belle femme du désert s'exprimait à nouveau, calmement.

« Venez, allons faire plaisir a notre maître, Keleth, comme les deux putains que nous sommes.
 -  Haaa... Oui... Oui. Maître, oh maître votre queue, si vous saviez. »

L'une d'un coté, et l'autre s'octroyant ce qu'il lui restait, elles se mirent à le lécher longuement, en le regardant d'en dessous. Keleth adorait ce jeune homme, même sous l'effet de la magie rose il laissait encore transparaître un certain malaise, une certaine attitude gauche dans son comportement, en fait il ne savait guère quoi faire, et n'avait qu'à peine l'occasion de leur faire part de ses ordres tant elles étaient naturellement désireuse de le servir, conformément à leur paris. Si il continuait ainsi en finissant de grandir, il allait avoir du travail pour se trouver une femme digne de ce nom, mais pour l'instant, c'était une paire de femmes divines qui lui étaient offertes, alors il pouvait avoir le luxe de se laisser un peu porter par les événements, quitte à ce que cela ne le rende qu'un peu plus mignon au yeux de la démone, et ce malgré son dur traitement de plus tôt. D'ailleurs, elle eut bientôt le seul droit de le sucer, et ne vint guère rechigner pour cela, n'enfonçant bien sur guère le membre aussi loin que plus tôt, mais se permettant tout de même de lui offrir quelques douces surprises en englobant son sexe pour l'amener au plus profond possible de sa gorge, son membre caudale battant faiblement l'air dans ces instants où le souffle lui manquait afin d'offrir un peu plus au charmant compagnon qui avait été appelé dans les bains. C'est quand il se mit à bafouiller avec hâte qu'elle comprit ce qui allait se dérouler, et ne cherchant pas à lui offrir le temps de se reprendre, elle vint avaler son sexe le plus loin possible, pour ensuite presser son sexe contre son palais en l'écrasant de sa langue, et revenir en arrière, un coup fatal qui fut du plus bel effet quand le jeune homme se vida d'un coup en sa bouche, en de longs jets chauds au goût fantastique.

« Mnouuuaah... maître... si bon ! »

Elle en faisait peut-être un peu trop, mais ne vint rien dire de plus en se laissant embrasser par Eris, lui offrant en retour la semence qu'elle venait de prélever à son apprenti, les deux pouvant alors déguster cela dans un baiser langoureux, juste devant le damoiseau qui semblait encore bien peu à l'aise, surtout maintenant qu'il avait put se décharger une première fois en elle, et qu'il contemplait sa maîtresse se nourrir de la substance avec autant d'avidité que la démone.

« Maître, que voulez-vous nous faire ensuite ? Nous sommes à votre entière disposition... 
 -  D-Dans votre chambre, Eris... Avec mon autre pute. Sur-le-champ. »

Un peu classique, mais somme toute confortable, c'était normal que le jeune homme pense à cela en premier lieu. Se relevant lentement, et baissant légèrement la tête devant le jeune homme pour présenter son entière soumission, elle se laissa entraîner par Eris dans les corridor du lieu, un peu tremblante encore, en imaginant ce qui allait pouvoir suivre. Elle trouvait un peu dommage dans le fond qu'elle ne puisse taquiner Eris en retour, qu'elle ne puisse lui sortir un propos un peu plus malin qu'un autre, mais elle allait faire avec, au pire elle devait encore avoir accès à la télépathie, donc si elle avait envie de monter un petit plan pour surprendre la reine, elle aurait toute occasion de parler rapidement dans la tête du jeune homme pour l'inviter à quelque chose de plus terrible pour la Vipère du Désert. Sinon, elle comptait bien garder son rôle, celui d'être invoqué d'une manière si savante qu'elle ne pouvait même pas faire usage de ses dons, et elle finit avec les deux autres membres de leur trio sans mot dire, attendant finalement que le jeune homme s'exprime, étant donné qu'il avait ce soir les pleins pouvoirs envers ses deux « putes » :

« Eris... Bouffez la chatte de Keleth.
 -  Hum, attendez maître Bayra je... »

Elle n'eut guère le temps de répondre que la reine, dans toute sa capacité à agir contre elle avec le plus grand des plaisirs, vint à la pousser sur le lit, la laissant s'écrouler mollement dans les draps délicats du lit à baldaquin pour alors la voir s'installer au dessus d'elle, et lui offrir un sourire sans équivoque, une véritable promesse d'une suite d'événements passionnés et délicats. Cette femme était d'une telle beauté, si elle n'avait pas eut l'occasion de lui demander d'aller quérir un jeune éphèbe pour les soumettre toutes les deux, il était bien possible que la démone aurait tout simplement trouver divin de la mener dans quelques endroits reclus pour la voir se faire prendre par tout les êtres du voisinages, en échange de quelques piécettes... Oui, une reine se prostituant était une chose qui la faisait frémir, et ne l'aida guère à se calmer sous les attentions de la belle femme au teint mat, celle ci couvrant sa peau bien pâle en comparaison de baisers et de délicatesses dont elle n'avait guère eut l'occasion d'imaginer auparavant, et donc de se prémunir. Elle se mit à trembler, à se tortiller, et ce ne fut pas les termes de Bayra, le gémissement plaintif mais chargé de plaisir d'Eris, ou encore l'approche du jeune homme et ses touchers précis sur sa poitrine rebondie qui ne l'aidèrent à se calmer dans la situation, la pauvre démone ne sachant même plus où donner de la tête. Mais finalement, elle eut une idée au milieu de ce théâtre de sensations diverses, mais toute extatique, et c'est avec un mouvement hésitant, les yeux à demi-clos, qu'elle tendit les bras vers Bayra tout en lui parlant :

« M-Maître... Pardonnez... pardonnez mon audace maître, mais approchez vous... aaah... approchez votre front, que je... que je puisse vous transmettre des dires que vous... vous êtes seuls en droit de savoir... »

Elle espérait qu'il ne refuserais pas, qu'il ne s’éloignerait pas, qu'il aura toute confiance en les dons de sa maîtresse pour se trouver en confiance auprès de l'archi-démone, et ainsi qu'il ne voit pas d'un mauvais œil le fait d'approcher son front de ses lèvres, chose qui en d'autres occasions auraient toute tendance à paraître comme le piège vicié d'une entité maligne. Mais bien-heureusement, il sembla accepter. Peut-être était-ce le fait de son innocence, de son manque de connaissances des capacités magique de sa maîtresse, du fait que la démone en face de lui semblait si faible, avec son air larmoyant et son souffle court, ou qu'elle venait de lui faire cette demande avec tant d'honnêteté et de douceur qu'il ne pouvait se sentir la force de refuser ; En tout cas il vint se glisser entre les bras de la démone, qui se trouvait encore à gémir et à perdre le contrôle du reste de son corps alors que la reine passait sa langue le long de son intimité des plus humides, des plus sensibles, et elle vint l'accueillir avec une étreinte pleine d'affection, cachant momentanément son trouble de sentir à nouveau l'énorme membre de celui ci contre sa cuisse. Puis, lentement, elle le mena à placer son front contre le sien, un moyen simple de faire passer quelques pensées quand on est un télépathe aussi médiocre que la démone aux cheveux d'argent, et elle laissa glisser lentement son message jusqu'à la conscience du beau damoiseau qui allait bientôt lui faire connaître la plus terrible des extases. Ses pensées délicates, bien plus maîtrisées que son discours emplis de gémissements et de couinements, il put les comprendre intelligiblement, alors même qu'il pouvait aussi sentir le tout des soubresauts de plaisir et les tremblements de la démone qui l'avait étreint :

« M-maître Bayra... Je me dois de vous dire que... Que je crains un peu ce qui va suivre, Eris m'a convoquée, mais sans même avoir connaissance de ma virginité. Je vous en prie, votre sexe est si énorme, j'ai presque peur de le voir entrer en moi... Et sachez de plus que si elle vous a droguée par sa magie, elle compte bien annuler son sort dés que vous m'aurez humilié, si bien que vous risquez de ne pouvoir la prendre si vous vous attaquez à moi en première. »

Elle coupe la communication un temps, afin de venir l'embrasser le plus chaudement possible, tremblotante contre le torse de l'homme alors que ses hanches essayent tant bien que mal de se soustraire instinctivement à l'emprise d'Eris, pour qu'elle ne puisse jouir à nouveau avant que le jeune homme n'ait pris sa décision. Puis elle ramène son front contre le sien, et reprend :

« Puis-je avoir l'audace, maître Bayra, de vous proposer ceci : Forcez là à se placer au dessus de moi, comme si vous vouliez lui donner le droit de me regarder quand vous vous planterez en moi... Je n'aurais dés lors qu'à l'attraper, et la bloquer contre moi, de manière à ce que son intimité soit bien dressée, et qu'ainsi vous puissiez la prendre en vous assurant de la baiser comme une chienne, la pute qu'elle se prétend être pour vous aider à vous attaquer à moi ? »

Elle frémit un instant, puis ajoute lentement, alors que son corps se temps sous le plaisir que lui offre la belle reine du Désert.

« Merci Maître de m'avoir écoutée. Vous êtes si beau, si doux... je m'en remets à vous, ma virginité vous appartient. »

26
Elle le sentait. Cette excitation qui était en train de naître, pas sous la forme d'une petite braise, mais d'un incendie violent, inexpugnable, le genre d'envie qui ronge au plus profond de l'être, et qui ne saura s'éteindre qu'une fois repu, si l'on considère que quelques gourmandes attention sont suffisante pour satisfaire pareille lubricité ! Surtout, Keleth ne le sent pas qu'en son sein, mais elle voit ce brasier naître aussi au cœur de celle qui l'accueille en cette soirée auprès de sa chair, cette dame du désert dont l'Exécutrice s'est approchée sans prévenir, dont elle a réduit l'espace intime pour s'y engouffrer sans détour, prenant les devant face à de nombreuses taquineries qui n'ont tout simplement pas de raisons d'être perpétuées encore plus longtemps. L'une, comme l'autre, ne voient plus en leur compagnie qu'une simple détente, il faut que ça aille plus loin, que les paroles laissent place à des actes qui ne sauront que les satisfaire, et c'est bien en cela que la démone aux cheveux d'argent, ne supportant plus que les petits jeux ne savent trouver suffisamment de satisfaction auprès de sa personne, soient remplacés par quelque chose de plus concret, de plus sauvage, de plus important que tout ce qu'elles ont put se dire jusqu'ici. Les mots que Keleth prononcent se sont donc transformées en huile, un combustible dont les effets sont immédiatement remarquable, tant par la réaction d'Eris, gémissant légèrement à son souffle contre sa peau mâte, mais surtout à l'embrasement immédiat de son esprit, la menant à ne plus attendre quelques instants de trop pour s'exprimer, presque avec empressement, afin de se conformer aux gages qui lui ont été imposés :

« Aethesa Shivas Al-Keleth, je t'invoque, et tu m’obéira : Tu ne te rebelleras pas, tu feras ce que les autres te diront de faire, que cela soit dégradant, humiliant, qui pourrait même te donner mauvaise réputation si jamais ça arrivera. Et comme une bonne chienne en chaleur, comme une bonne catin des bas-quartiers, tu en redemanderas toujours plus, Keleth... »

Elle frissonna à ces simples mots, son corps vint s'engourdir immédiatement, parcouru de cette sensation d'intense satisfaction, et alors que cette enveloppe charnelle provisoire commence lentement à se désagréger, à perdre de sa tangibilité, alors que sa chaleur disparaît lentement de la peau d'Eris, et que le contact se rend pour que la véritable démone apparaisse en ces lieux, elle se permet quelques mots faibles, semblant venir de bien loin, mais toujours prononcer avec un soupçon aussi érotique qu'amusé :

« Oh comme tu me le paieras ! »

Keleth disparaît... Enfin cette forme là de la démone, car, de très loin, non sans un certain manque de délicatesse à cause de l'empressement de la monarque du désert, la véritable démone ressent les crochets de son appel avec une douleur tout aussi désagréable que convenue. Elle sait pourquoi son lien mental a été rompue, elle sait aussi pourquoi son corps réel, malgré le manque de stimulation, se trouve déjà dans un état déplorable, mais malgré tout elle s'amuse à résister à cette obligation d'être transportée de nouveau au coté d'Eris, par simple désir d'être violentée, manipulée contre son gré, et ce avec un sourire qui ne laisse pas le moindre doute sur son ressenti profond. Puis vient le moment où elle s'épuise, et elle se retrouve dés lors embarquée au travers des dimensions, traversant l'espace à une vitesse folle, quittant sa dimension pour une autre, mais surtout, atterrissant dés lors dans les bains de la dame du désert, dénuée de tenue, promptement incapable de voiler l'état dans lequel se trouve sa chair et son âme. Un détail pourra sûrement attiser la curiosité de la monarque d'ailleurs, mais contrairement à son corps d'emprunt, la Keleth qui se trouve désormais devant elle possède non seulement un long appendice caudale, partant de la hauteur de ses fesses pour lentement descendre en direction de l'eau des bains, mais surtout une ravissante paire de cornes à l'aspect noueux se trouvent désormais sur le haut de son crâne, percées d'anneaux d'or, cliquetant à son apparition. Si elle ne semble pas mouillé le moins du monde, la femme aux cheveux d'argent est en revanche dans un tel état de lubricité que son entre-jambe montre clairement l'excitation dans laquelle elle se trouve, non sans parler de son souffle saccadé, et de ses joues écarlates.

Apparemment, le moindre détail signalé par Eris lors de sa convocation avait été mis en place.

« Aaaaah bon sang... C'était... Impitoyable comme appel. En effet tu... Tu es très mauvaise pour cela Eris... »

Cela, elle le lui avouait juste sans la moindre taquinerie, ce n'était que la plus pure des vérités, et Keleth ne doutait pas que si Eris s'osait un jour à faire appel à un démon pour le mettre à son service, la dame du désert aurait tout mal à trouver son amitié, une convocation brutale étant l'une des pires choses à faire subir à une entité aussi orgueilleuse et puissante que ceux qui vivent dans les Enfers ! Très honnêtement, si l'Exécutrice n'avait pas été de celles qui apprécient un tel traitement aux moments opportuns, elle n'aurait pas donner cher de la peau de la monarque, et cette dernière aurait vite finie son parcours dans l'une de ces prisons de prostitution démoniaque. Tant mieux pour elle du coup, la femme aux cheveux d'argent n'est guère de ce genre, et qu'on l'ait malmenée, traînée de force pour apparaître au cœur des bains, à la limite de détremper le sol de sa cyprine, et avec en son sein de telles vibrations de plaisirs qu'elle en aurait presque le désir de sauter sur la première personne venue, était finalement une telle source de bonheur qu'elle acceptait de se conformer aux ordres, non sans que la honte éprouvée ne soit un moteur supplémentaire de son intense satisfaction. Oh bien sur, elle l'avait annoncée, sa vengeance ne manquera pas pour autant d'en être terrible, parce que Keleth ne pouvait décemment se laisser mener ainsi par le bout du nez par une simple humaine, aussi puissante en magie cette dernière se trouvait être... Mais déjà, elle vint se taire, car lentement les belles portes des bains s'ouvrirent lentement, libérant la vision d'un jeune homme à l'air élégant, simple, mais surtout rapidement surprit par le spectacle qui se déroulait juste devant lui :

« Bayra, mon cher apprenti magicien... Viens donc nous rejoindre.
 -  M-Maitresse Eris ?!
 -  Bayra... Tu me connais bien. Approche... Et dévoile nous ton trésor. »

Elle voyait bien à quel point le jeune homme la dévisageait, l'observait de haut en bas, la contemplait avec dans le regard cette expression de folle envie, de désir de possession, même si il n'osait dans le fond guère s'approcher à cause d'une timidité presque affolante, sûrement dut aussi à un manque claire de connaissance sur le sujet. Elle allait se faire prendre par ce jeune homme inexpérimenté ? Sans pouvoir riposter ? Sans pouvoir réagir ? Sans pouvoir lui résister ? Tout cela se mélangea en son être d'une manière particulièrement viciée, particulièrement complexe, mais ce qui en ressorti fut un nouveau pique d'excitation, un besoin impérieux qu'il cesse de se cacher, qu'il ne vienne pas se dissimuler derrière son manque d'application dans le domaine sexuel, et qu'il se décide à se laisser aller à son plein désir. Après tout Eris avait tout fait pour que la démone se transforme en chienne en chaleur, n'est-ce-pas ? Alors il fallait qu'il la traite comme telle, lui l'adolescent si mignon, si androgyne, il fallait qu'il la voit comme une servante de basse extraction, tout juste bonne à lui servir de vide-couille. Et quand il se déshabilla pour montrer ce qu'il possédait, ce ne fut même plus une demande muette qu'elle exprimait, mais un besoin torride, ses pensées devenant tout simplement incontrôlable, tandis qu'Eris se tenait à ses coté, et se rapprocha encore un peu pour se venger de son approche précédente à son oreille, et lui renvoyer l'ascenseur au pire moment imaginable. Mais elle tint, et avant de quitter la proximité de la monarque, lui offrit un dernier propos tout bas, afin que le jeune homme ne puisse entendre :

« Montre-lui de quoi une Exécutrice est capable avec sa langue... Et surtout, traite le bien comme un roi, comme un empereur. Comme TON maître. Tu auras une belle friandise si tu lui prends sa virginité magnifiquement bien... Meme plusieurs friandises aux auberges proche du port. Ces pauvres mercenaires ont bien besoin de se décharger, n'est-ce pas ?
 -  Tu... veux vraiment lui faire plaisir ? Me faire plaisir ? Dis lui mon rang... dis lui qui je suis normalement, fais lui... fais lui sentir le privilège qu'il a de... de pouvoir faire ce qu'il veut de moi... »

Elle vint déglutir, et s'éloigna en quelques derniers mots :

« Et si tu le peux... Reconstitue ma virginité... qu'il puisse me la prendre... qu'il en ai l'honneur... Je suis d'accord pour la lui offrir »

Et elle cessa de faire attention à la monarque pour s'approcher du jeune homme, fit le tour du bassin pour le rejoindre d'un pas fébrile, où la démone tentait tant bien que mal de tenir debout, mais où son excitation la trahissait, lui manquant de faire parfois un mauvais mouvement, de glisser, mais elle vint le rejoindre, avec dans le regard un air aussi vaincu qu'excité. N'étant pas une succube, la femme aux cheveux d'argent ne pouvait se régénérer par le besoin sexuel, aussi elle savait que plus elle allait s'offrir au jeune homme, plus elle s'affaiblirait, jusqu'à ce que son endurance, déjà quasiment réduite à néant à cause de l'appel sauvage de la monarque à la peau mâte, ne vienne lui faire défaut. Et tant pis si cela se produisait, Keleth avait jouée avec le feu, et la situation la mettant dans cet état de pleine lascivité, d'incapacité certaine à se maîtriser, il lui revenait de l'accepter désormais, et de s'abandonner simplement à son nouveau rôle de jouet pour apprenti magicien inconscient encore de toute la chance qu'il avait de la posséder pour son premier plaisir. Et pourtant, alors que la démone s'approchait lentement de son visage, délivrait à la vision de cet adolescent son corps dénudé, comment ne pouvait-elle remarquer son trouble, ses joues rouges, son recul léger face à la surprise des événements. Il était si mignon, si pur, imaginer qu'elle allait être à sa merci, se faire humilier par une personne dont elle ne connaissait finalement rien de plus que l'apparente sainteté... La sensation qu'elle percevait était ce mélange sans égal de honte et de lubricité, d'affliction et de bonheur, et la rendait plus inférieure encore que la plus basse des traînées.

C'était absolument divin !

« J-Je ne l'ai jamais fait avant...
 -  Je sais. Je suis un cadeau... Soumise par votre maîtresse, en échange de sa propre personne pour vous  servir... Ce soir, nous sommes vos deux jouets, vous avez le droit de nous utiliser comme VOUS le voulez ! »

Et elle l'embrassa, tendrement, pour lui faire goûter la sensation enivrante des lèvres d'une femme, pour lui offrir un premier baiser dont il se souviendra toujours, des lèvres chaleureuses, chaudes, un peu tremblante à cause de la sensation enivrante du plaisir que la démone ressentait. Puis elle le quitta, vint mettre une distance entre leur deux visages, et lui offrit un délicat sourire :

« Mais avant tout, j'ai un premier ordre avant que vous ne puissiez m'en donner... Profitez en pour écoutez votre deuxième jouet, elle souhaite vous dire certaine choses des plus importantes, maître Bayra. »

Le simple fait de l'appeler maître la rendait folle, mais Keleth tint le coup, chercha tant bien que mal à descendre sensuellement, sortant sa langue pour la passer lentement le long du cou du jeune homme, puis sur son torse, avant de finalement continuer sa lente progression sur son ventre, jouant de cette apparente tranquillité pour éveiller les sensations du damoiseaux, et l'appeler lentement au plaisir charnel. Le temps que la démone finisse à genou devant lui, tremblante, son corps ne lui offrant guère de précision désormais dans l'état dans lequel elle se trouvait, elle pouvait déjà remarquer que le jeune homme commençait à se tendre, que son membre se raidissait lentement, invité à réagir tout naturellement par la proximité de son « jouet », mais aussi du traitement qu'elle était en train de lui offrir. Mais sa langue était loin d'en avoir finit, et celle-ci vint à passer sur la longue queue de son maître, passant du début à la fin de celle-ci, y déposant sa bave, avant qu'une de ses mains ne se perde sur la hanche du jeune homme et que l'autre vienne quérir le membre chaud entre ses doigts, libérant délicatement son gland pour qu'elle puisse venir le taquiner de son muscle buccal, s'y prenant avec grand soin pour faire son bonheur. Keleth se mit à le lécher lascivement, ponctuant certain de ses mouvements de gémissements honnêtes, appréciant la sensation de le sentir grossir, durcir entre ses doigts, le préparant pour ce qui allait suivre surtout, car elle en avait déjà l'idée, et cherchait dans le fond à le révéler à lui-même, à lui faire sentir tout le désir qu'il éprouvait pour elle... et sa maîtresse !

« Maître Bayra... Votre queue est si bonne... je suis si... si honorée d'être la première à y goûter ! Je vous adores, et j'adore votre bite ! Je vous en prie... »

Elle vint poser le gland du jeune homme sur sa langue, bouche ouverte, et vint chercher alors de sa main celle du damoiseau, la plaçant alors sur l'une de ses cornes.

« Amusez vous avec votre jouet... Servez vous de moi, maître Bayra, je ne souhaites que votre plaisir. »

27
Savez vous ce qui se trouve être le pire quand on se retrouve en face d'une démone aussi puissante que Keleth, qui peut en plus se targuer d'être une maîtresse martiale, et qui a le don de pouvoir se permettre les plus précises et intrusives des observations sans même y faire attention d'une quelconque manière ? Eh bien il s'agit du fait que le moindre mouvement, le moindre petit élément nouveau, la plus petite fibre d'un corps qui se déplace est suffisante pour être remarquée par son œil aguerri, et ainsi lui offrir le tout plein d'une information précise sur les réactions de ceux et celle qu'elle côtoie, au point même où le plus imperceptible des frissons est déjà un moyen à ses yeux de certifier un changement d'état chez celle qui s'en trouve être l'origine. Oui, non seulement elle n'a pas eut le moindre mal à voir qu'Eris venait d'avouer que le gage avait chez elle un effet des plus troublant, mais surtout que le fait de pouvoir contempler le corps de la démone alors qu'elle lui offrait cet air provocant était une chose qui l'affectait, au plus profond d'elle, et elle pourrait bien le nier durant de longues heures que la démone serait capable de lui refuser le moindre droit à l'écoute quand à sa défense, désormais assurée de ce qu'elle avait entre-aperçue brièvement. Voilà en quoi Keleth pouvait être une personne terrible, et l'apprentissage nécessaire pour cacher ce genre de micro-aveux était tel que même les plus puissants finissaient toujours par lui hurler silencieusement ce qu'ils souhaitaient conserver de plus secret, alors il fallait le dire honnêtement, l'Exécutrice doutait que son amie ait la moindre chance de lui cacher quoi que ce soit désormais !

Mais en revanche elle n'allait pas le lui dire, oh non cela passerait tout l'amusement qu'elle pouvait avoir à s'informer de ses états par ce genre de réactions pour finalement lui asséner des paroles ou des actions qui auraient tôt fait de la pousser dans ses retranchements, aussi ne fit-elle guère plus de remous à propos de cette observation, et se contenta de rester là, simple, attendant que son amie se mette au travail, et accepte sa triste sentence... Dont elle ne semblait finalement guère éprouver de rejet à son encontre, on pourrait même dire qu'elle avait sut trouver le gage parfait pour qu'Eris soit ravie de s'y soumettre sans jamais chercher à résister à son devoir, ce qui était quand même quelque chose de particulièrement plaisant au yeux d'une Keleth pleine de mauvaises idées, et d'envies croissantes de provoquer son hôte.

« Évidemment, je vais devoir jouer la pauvre soubrette qui doit nettoyer sa... Maîtresse. J'espère que tu ne profiteras pas de ma faiblesse !
 -  Oh voyons, maîtresse n'irais pas profiter de sa servante si elle agit avec toute l'obéissance du monde, tu n'en doute guère j'espère ! En revanche, elle attends de toi que tu fasses bien ton travail. »

Tandis que la monarque menait à elle l'éponge, Keleth ne manqua pas de s'asseoir tout de même, afin d'être à hauteur pour que la femme, depuis sa position dans le bassin, n'ai qu'à se lever pour avoir accès au tout de son corps, et d'ailleurs elle ne manqua pas de se reposer à nouveau en tailleur, n'appréciant guère de se poser au sol d'une autre manière, ce qui lui laisserait en plus l'accès à ses jambes quand elle devra s'en occuper. Mais elle commença tout d'abord par le dos, fit mousser la gelée qui se trouvait sur son éponge pour rendre le tout agréable, et quand elle commença les longs passages sur son dos, l'Exécutrice ne manqua pas de se laisser aller à un sourire satisfait, se laissant donc pleinement décrasser alors même qu'elle avait la pleine conscience que son corps d'emprunt ne devait guère posséder de forme physique suffisante pour se salir. Grand avantage des démons qui restent aux Enfers lorsqu'ils choisissent de se déplacer sur d'autres plans, au moins le corps était toujours parfait, et si la communication spirituelle permettait toujours de se laisser aller au moindre ressenti sans en perdre le plus petit des stimuli, elle conservait toutefois le bonheur de ne pas avoir à subir des choses tels que la crasse, ou les inutiles souffrances de la mort, n'ayant finalement qu'à rompre définitivement le lien pour retourner à sa conscience lointaine. En fait, elle n'usait de son vrai corps dans d'autres univers que lorsqu'elle était en chasse, qu'elle se devait d'éliminer, ou de rapatrier un démon récalcitrant face à la justice infernale, mais là elle n'en avait guère fait le choix, préférant une moindre dépense d'énergie... Ce qui était peut-être un peu dommage finalement.

Cela lui donna d'ailleurs une idée pour plus tard, mais elle se cacha pour l'instant de cette imagination débordante pour simplement se concentrer sur l'instant présent, sur les mains et l'éponge qui passaient lentement sur son corps.

Son dos, puis ses fesses, où elle dut se redresser légèrement pour leur faire quitter le sol afin d'en offrir le galbe aux passages parfois un peu trop emportés de son amie, qui ne semblait guère vouloir rester innocente durant ses lentes et précautionneuses frictions sur son corps, avant qu'elle ne continue sur son ventre, le tout de la situation aurait presque put s'exprimer sous la vision de deux amantes se laissant aller dans un élan de confiance envers l'autre, malgré la lubricité de chacune. Keleth appréciait le tout de la précision d'Eris, le tout de son intérêt pour son corps raide et nerveux, accumulation de muscles et de tendons qui donnait à sa chair cette forme aussi étrange que souple, longue ligne épaisse dont les attributs féminins paraissaient parfois trop conséquent par rapport au reste de sa carrure. Mais surtout, elle se laissait complètement faire, ne voyait ni mal lorsque son amie perdit nombre de minutes à la pression délicate mais intéressée qu'elle produisait sur sa poitrine rebondie, et joua de frustration quand elle sentit à quel point la monarque à la peau mat se parait d'efforts pour s'assurer que chacun de ses mouvements sur ses jambes s'approche avec volupté de ses parties les plus sensibles sans jamais y amener une seule fois ses doigts. Elles étaient collées l'une à l'autre, Eris dans son dos ne manquant pas d'écraser sa poitrine ronde et charnue contre ses omoplates à mesure qu'elle enchaînait ses mouvements, et l'étreinte qui en résultait était tout bonnement divine. Mais toutes les bonnes choses devaient se finir, et bien sur la maline dame du désert s'écarta avant de déraper dans ses jeux, la laissant donc finir sa toilette avec quelque propos finaux promptement provoquant :

« Tu pourras t'occuper de ta propre intimité, n'est-ce pas, Keleth ? Sauf si tu veux que je m'en occupe... Plus tard ? Mes services de nettoyage ont été appréciables ? Pour toi, je peux te nettoyer quand tu le veux.
 -  Hum, je dois avouer n'avoir rien à en redire, ce fut très appréciable. Permets-moi donc... »

Elle vérifia que son amie n'était pas juste derrière elle, ne voulant guère lui faire de mal lors de son prochain mouvement, et se laissa lentement chuter en arrière, venant rencontrer la surface de l'eau chaude avant de s'y plonger de manière relativement étrange, produisant encore une fois bien peu d'éclaboussure au vu de la manière dont elle était tout d'abord arriver face à la surface miroitante des bains. Et pourtant, ce ne fut que quelques flots légers qui vinrent s'écraser contre le ventre d'Eris, suivant les légères ondes qui se déplaçaient rapidement, avant que finalement la démone ne bascule et sorte de nouveau des flots, plus vivement ce coup-ci, juste devant son hôte, et avec dans les yeux une lueur qui ne laissait rien entendre de bon, ou plutôt qui promettaient quelques pensées dont rougiraient bien des hommes et des femmes. Il était désormais trop tard pour la monarque de faire marche arrière, l'Exécutrice avait pleinement envie de s'amuser, de se complaire dans un comportement qui aurait tout don d'être catégorisé comme déviant, si un jour un quelconque homme de foi venait à la juger, et malheureusement, ou bienheureusement au vue de la manière dont la dame du désert semblait s'être prise au goût de participer à un tel événement, une grande partie de ses idées étaient pleinement dirigée à l'encontre de celle qui venait de s'occuper de son corps. A mi-hauteur, Keleth vint à passer sa langue sur le ventre d'Eris en remontant lentement, et quand elle rencontra son coup, elle s'écarta légèrement pour placer son regard dans le sien, droit, captant son attention alors qu'elle s'exprima de nouveau avec un large sourire :

« Je crois qu'il est temps que nous cessions de faire de vains détours. Je te l'ai dis plus tôt n'est-ce pas, mon vrai corps n'est pas présent, et si je souhaiterais l'approcher, ce ne serait qu'avec plusieurs heures de retard. Nous allons donc procéder différemment... »

Sensuellement, en rapprochant leur deux corps pour que leur poitrine se rencontrent, s'écrasent l'une contre l'autre et se pressent de manière presque exagérée, mais aussi en venant plaquer son bassin contre le sien, et glissant ses bras dans le dos de la femme pour qu'elle ne puisse échapper à cette rencontre soudaine entre leurs deux chairs, la démone vint s'approcher de l'oreille d'Eris, avec une lenteur insoutenable au vu du propos qu'elle avait laissée en suspens. Elle s'y arrêta avec tout autant de légèreté dans le mouvement, et vint y soupirer de manière parfaitement érotique, souhaitant sentir la chair de poule et les frissons envahir le corps de la femme à la peau mât, avant de finalement se permettre de nouveaux mots, énoncés clairement pour que la femme n'en perde pas le plus petit morceau, et qu'elle s'efforce de les conserver bien à l'esprit :

« Je me sens confiante, alors voici un cadeau qui vas nous servir. Tu peux me convoquer, et pour cela tu vas utiliser trois syllabes de mon nom véritable, ce qui sera amplement suffisant : Aethesa Shivas Al-Keleth. Je te l'ai dis déjà j'arriverais dénuée de pouvoir, de force, l'extraction sera violente, et mon entité terriblement affaiblie. »

Elle ricana un court instant, avant de reprendre.

« Mais te l'ai-je dis ? Me faire dominer par plus faible que moi, limite humilier, cela me plais... Cela me plais énormément même, quand je suis dans le bon état d'esprit. Alors ton deuxième gage sera de m'invoquer, avec toutes les restrictions et malédictions que tu pourrais me souhaiter, je te laisse carte blanche... Quand au troisième gage... Tu vas nous trouver un petit chanceux, qui sera convié ici, et qui aura le droit à nos deux corps, comme il le souhaite. »

28
« Oui, cela me convient, et dommage pour toi Keleth, les Scorpions ne sont pas tellement intéressés par le sexe... Par contre, les mercenaires dans les tavernes et le port, eux, ne vont pas se retenir pour te passer dessus. Ni les voyageurs venant d'ici, d'ailleurs, mais ça, c'est si je gagne. »

Provocations pour provocations, il n'y en avait pas une pour rattraper l'autre maintenant que le grand concours de la plus vile et de la plus compétitive en terme de jeu était lancé ! Ce n'était pas foncièrement pour décevoir Keleth, après tout elle était bien celle qui avait débutée cette attaque, mais il fallait avouer que la sincère franchise avec laquelle cette belle femme aux yeux pénétrants avait exprimé cela laissait presque un doute planer, celui qu'elle serait en effet capable de voir en son invitée un moyen de soulager son peuple si elle venait à faillir en terme de chance et d'audace dans le jeu ! Était-ce une bonne chose ? Une mauvaise ? La démone ne saurait dire, elle avait donnée sa parole, et si elle devait finir la nuit de bien triste manière, dans les draps de quelques forbans à cause d'un pari dont elle n'avait pas eut le don de prévoir la finalité, ce n'était même pas comparable finalement avec ce qu'elle aurait put connaître au fond des enfers, menant finalement à une de ces choses qui faisait tout l'amusement de l'Exécutrice, sans qu'elle n'en ai jamais parlée à qui que ce soit : Elle adorait être soumise par quelque-chose de plus faible qu'elle. Étrange n'est-ce-pas ? Et pourtant tout à fait véridique, il y avait dans ce genre de situation quelque chose qui la faisait se sentir finalement bien plus naturelle et normale quand elle se trouvait maîtrisée, bloquée par quelques devoirs ou honneurs, et si elle ne voulait pas foncièrement l'avouer dés maintenant à Eris, elle allait sûrement lui offrir cette information si elles finissaient par devoir s'avouer quelques secrets honteux.

« Il faut bien les débarrasser du stress que leurs voyages leurs ont fait subir, évidemment ! Et quoi de mieux que d'enculer une bonne beauté ?
 -  Avises-toi donc de remporter notre partie avant de me visualiser planter sur le membre de tes palefreniers ! »

Une vraie joute ! Et ce fut toujours la même chose durant la partie, l'une comme l'autre ayant apparemment décidée de faire la démonstration de la plus grande grivoiserie à mesure que les dés étaient envoyés, de manière à faire peur aussi à celle qui se devait de jouer, comme pour la déconcentrée, en imaginant bien sur que la concentration était décisive vis-à-vis d'un simple jet de deux jolis morceaux de bois numérotés. Après, il fallut faire rapidement le constat que si la démone semblait enchaînée les bon jets, passant de quatre, à six, puis cinq, pour revenir à nouveau à l'un de ces chiffres tellement bon qu'ils lui permettaient de progresser à une vitesse fulgurante, ce n'était pas foncièrement le cas de son hôte, qui vint à peiner ne serait que pour mettre le premier de ses chevaux en lice, et de lui permettre de progresser autour de l'étrange damier sans rencontrer de résistances de la part de la « cavalerie » déjà bien avancée de Keleth. Finalement la partie se montra un peu complexe, surtout du côté de la monarque, et si quelques fois un pion fut obligé de retourner à son point de départ, ce ne fut quasiment jamais pour la femme aux cheveux d'argents, qui mit d'ailleurs le premier de ses pions au cœur du plateau, offrant ainsi un grand sourire narquois à sa compagne de divertissement, qui riposta bien vite pour chercher à la déstabilisée. Ce fut sincèrement un grand moment de détente pour la démone, et si elle ne vint guère en faire la démonstration directement, elle s'en garda tout de même la réflexion, de manière à l'exprimer une fois la partie terminée...

… Et sa victoire acquise, écrasante même. Elle n'avait guère doutée parvenir à un score aussi effarant sur un jeu dont elle n'avait connue l'existence que quelques minutes avant d'y faire sa première partie, mais le fait était qu'elle avait placée quatre chevaux à l'instant où sa pauvre adversaire ne venait qu'à peine d'installer son premier. Triste résultat pour Eris, et pour le coup la démone eut presque envie de la narguer autant que de lui prouver un peu de sa délicatesse en acceptant de réduire un brin sa peine à seulement deux gages, mais dans le fond de sa pensée il y avait toujours ce petit coté malin qui lui assurait qu'elle devait faire bon usage de ce qu'elle avait bien justement gagnée, à savoir un moyen certain de jouer avec cette femme, et de chercher à la pousser quelques peu dans ses retranchements face aux vils pensées dont elle était capable. Alors que faire ? Parce qu'après tout elle n'avait guère eut le temps de se poser la question, concentrée qu'elle était sur leur partie, mais maintenant qu'elle savait qu'elle allait pouvoir s'amuser un minimum, il fallait bien qu'elle se fasse une idée des gages sur lesquels elle allait se faire plaisir. Déjà, souhaitait-elle précipiter les choses avec quelque chose de dur ? Non cela ne saurait guère être drôle, elle allait y aller en douceur, et pour le coup lui vint en tête une première idée, alors que son amie, un peu déçue de sa prestation, s'exprima enfin sur le triste résultat de son jeu :

« Ma foi... La Vipère, vaincue par deux malheureux dés. J'espère que tu ne te montreras pas si...
 -  Si quoi ?
 -  Démoniaque, avec moi. Je ne suis qu'une pauvre damoiselle en détresse, Keleth !
 -  Démoniaque, tu crois ? Je ne sais pas, je n'ai pas vraiment eu l'impression de faire face à une pauvre damoiselle que je terrifiais un peu plus tôt, je me trompe ? »

Elle aurait bien put en rire pour être parfaitement honnête, mais elle voulait garder un brin de sérieux derrière son sourire et son ton doucereux, la menant finalement à se questionner clairement sur la nature de ses gages. Les taquineries et les provocations avaient prises une part trop importante dans leur discussion, il allait absolument falloir que l'un de ses ordres, au moins, soit à caractère sexuel, et que celui-ci puisse offrir à Eris toute l'humiliation que l'on pourrait lui imaginer. Pour cela la démone commençait même à avoir des idées, mais encore une fois, elle s'était bien dite un peu plus tôt qu'elle ne voulait pas précipiter les choses, aussi allait-elle garder cela pour un peu plus tard, et plutôt chercher quelque chose de moins intrusifs vis-à-vis de l'intimité d'Eris, et de son rôle de reine. Et justement cela faisait enfin tilt dans son esprit, elle avait l'idée parfaite pour se permettre une mise en bouche des plus agréables, menant finalement la femme aux cheveux courts à détourner le regard de manière plutôt désinvolte, comme si elle se préparait à faire un mauvais coup, puis à se redresser, laissant l'eau couler le long de son corps avant de se retourner en direction de sa camarade. Le ricanement qui sortit lentement de ses lèvres ne donnait bien sur rien de bon au niveau de la sensation de précarité que devait ressentir la vipère, mais plutôt que de lui avouer clairement ce qu'elle avait à l'esprit, elle vint bondir hors de l'eau, sans que la moindre goutte de trop ne vienne s'échapper de la surface limpide, sans que la plus petite éclaboussure se fasse sentir, et se rattrapa sur le rebord dos à Eris, son beau fessier bien visible pour la dame à la peau mat.

« Qu'avions nous donc dis sur le fait de libérer le stress des voyageurs ? »

Bon bon, elle arrêtait de provoquer.

« Pardon, il fallait que je t'offre encore un peu de démoniaque. Ton premier gage sera de me laver, intégralement, et tu as intérêt à bien le faire, je te fais confiance ! »

Le clin d'oeil qui suivit, jeté par dessus son épaule, fut clairement de trop !

29
Le fait que la reine des lieux ne l'interrompe pas durant son long monologue fut des plus appréciables, il y avait ce sentiment d'écoute, d'intérêt, quelque chose qui finalement ne put faire que le plus grand bien pour la démone qui n'avait normalement que peu tendance à faire l'expression de son passé, de ses douleurs, ne pouvant clairement pas faire preuve de cette faiblesse dans le monde démoniaque. C'était l'un des travers de son rôle en tant qu'Exécutrice, elle ne pouvait qu'être forte, supérieur, incroyablement inatteignable en terme de puissance, et ainsi elle ne pouvait trouver quelque à qui confier ses secrets, sans que cela n'ai une chance d'influer sur l'importance de sa personne au creux du domaine infernal. Finalement, avoir rencontrer Eris lui avait au moins permit de trouver quelqu'un qui avait connue les même épreuves qu'elle, qui avait sut se faire elle-même la plus droite et fière possible face à un des châtiments du destin les plus horrible imaginable, la mort de ceux en qui l'on croit, et en qui l'on place le tout de ses sentiments pour pouvoir se trouver un compagnon de vie, malgré la dureté de celle-ci ! Cela faisait d'elle une sorte de... confidente ? Si on lui avait dit qu'elle trouverait cela chez une humaine, d'autant plus une dont le surnom l'avait d'abord mise hors d'elle, comme si elle y avait vu le tout d'une insulte grotesque, elle en aurait sûrement rit à gorge déployée, mais ce n'était guère le cas désormais. Finalement cette présence qu'elle trouvait de la part d'Eris était tout aussi plaisante que réconfortante, elle y voyait finalement une amie, une personne capable de la comprendre.

Et elle se demandait si le cas n'était pas identique du coté de la monarque du désert, qui avait sut lui conté tant de ses déboires avant même qu'elle ne s'engage elle-même dans ses propres discussions, dans son turbulent passé. Peut-être s'était-elle bien trouvée, la démone qui ne connaissait plus la moindre sympathie de la part de ses proches, et seulement de la crainte de la part de ses homologues raciaux, et la reine qui ne pouvait baisser le front malgré la perte de celui avec lequel elle avait fait sa vie, obligée de maintenir sa place sur un trône qui manquait sûrement de chaleur désormais, sans la compagnie de son époux, à la disparition soudaine. Le fait que la femme lui ai parlée de cette étrange disparition était autre chose, l'obligeant à se demander si le fameux guerrier n'avait pas fait face à un être d'une dangerosité supérieur à un archi-démon, étant donné qu'elle semblait assurée que son homme était capable d'en défaire certain sans flancher, mais Keleth pour autant ne voulait pas trop qu'elle soit questionnée sur ce point. Les archi-démons étaient des entités extrêmement puissante, dont certains étaient même encore capable de la défaire dans le fond, comme sa propre mère, mais elle n'avait pour autant pas idée de qui aurait put se permettre de tourner son arme en direction du mari de son hôte, car elle ne voyait guère ce qu'il aurait eut à y gagner. Dans le fond, elle avait des suspicions mais ne comptait guère en faire part, ne voulant troubler la femme, mais la chose qui l'avait précédemment amenuisée au point qu'elle ne pouvait plus tenir son arme en main possédait des capacités bien étranges... Et peut-être capable d'affecter un être humain ? Elle ne pouvait le savoir, et de toute manière la belle femme en sa compagnie passa à autre chose :

« Ma foi, oui, on est aussi joyeux que des pauvres oiseaux en cages... Ma foi, je peux faire diverses choses pour nous divertir. Nous pouvons parler encore de tout et de rien ou bien, je peux faire venir des jeux pour nous distraire tout en parlant, ce qui serait plausible à faire. »

La démone n'eut guère à lui répondre que certaines boîtes à l'aspect antique commencèrent à faire leur apparition sur le bord du bassin, toute d'ailleurs représentant de manière assez clair les goût riche de la femme, étant donné qu'elles possédaient toutes une certaine forme d'élégance dans la confection et l'application de richesses sur les différentes parties travaillées de leur coques externes. Du bois noble, de belles arabesques, des pierreries, pour être tout à fait honnête, cela lui rappelait presque les « boîtes sanctuaires » dans lesquelles les démons avaient tendance à placer leurs armes les plus puissantes, au détail près que celles contenant les jeux de la reine du désert étaient loin de dégager les différents sorts et sceaux placés sur ces dernières pour éviter que quiconque ne puisse accomplir le rapt de telle pièces légendaires en terme de pouvoirs. Enfin, certaines étant plus petites que d'autres, et certaines étant aussi massives qu'une table, la démone aux cheveux argentés imagina bien que son hôte devait posséder mille manières de se distraire en compagnie de ses invités, et fut presque prise d'envie de prendre un des coffrets au hasard, afin d'y trouver les promesses d'amusement qui lui étaient actuellement faites, quitte à se tenter à l'un de ces jeux si étrange qu'elle ne saurait remporter la moindre des parties, se ridiculisant avec le sourire. Elle s'apprêtait d'ailleurs à lui poser quelques questions, afin de connaître au moins quel sorte d'amusement elle comptait lui proposer, mais Eris ne tarda guère à reprendre la parole, aussi vint-elle taire sa curiosité le temps d'ouïr les propos de son hôte, un léger sourire aux lèvres :

« Échecs, jeu de gwynt, jeu de cartes différents... Faite votre choix ou nous pouvons simplement discuter.
 -  Je pense qu'un peu d'amusement ne nous fera guère de mal, et n'ayant que peu tendance à trouver un divertissement quand je suis chez moi, hormis quelques vieux ouvrages, je pense que je vais me laisser tenter. Hum... »

Elle hésitait, et se leva donc de l'eau, laissant les perles aqueuses filer sur les lignes de son corps d'une blancheur presque inimaginable, pour se placer finalement un peu au-dessus des différents objets qui avaient été amenés ici par moyen magique, et les contemplait avec un air un peu froid finalement, essayant de choisir quelque chose au hasard, et ne jugeant ainsi qu'aux légères lettres gravées dans le bois, et à l'aspect général de l'objet, pour prendre sa décision. Elle évitait naturellement toute celle présentant quelques marques d'usures, car elle devinait que celle-ci laissait entendre que la femme en sa compagnie avait largement eut l'occasion d'en faire l'usage, et donc de se révéler particulièrement douée, au point où elle n'aurait guère de chances de faire le moindre coup d'éclat. Non, elle voulait quelques chose d'un minimum équitable, et donc continuait ses rapides observations avec un air un poil renfrogné, finissant finalement par déceler un coffret épais, à la forme remarquablement bien entretenue, et donc le nom lui plaisait, en grande partie. Apparemment un jeu de dés, et si elle n'était peut-être pas spécialement sûre que cela soit aux goûts de sa belle camarade de bain, elle dirigea tout de même tranquillement la main vers celui ci avant de le soulever délicatement, le trouvant bien léger étrangement, mais appréciant le léger écho des pièces qui s'y trouvaient, avant de se redresser afin de ne pas continuer à tendre son fessier en arrière, ayant bien été obligée de ployer pour aller chercher la boîte un peu lointaine. Et elle se permit alors de répondre à sa compagne de détente :

« Et si l'on joue, avec gage ou non ? Cela peut être n'importe quoi.
 -  Autant jouer avec le feu n'est-ce pas ? Surtout que tu continue de me vouvoyer Eris, cela m'embête beaucoup, devrais-je devenir plus insistante ? »

Elle vint prendre place dans l'eau à nouveau, tenant la boîte bien au dessus du niveau de celle-ci pour ne pas l'abîmer, présentant ainsi à Eris ce qui se trouvait être un charmant jeu de « petits chevaux ». Ouvrant d'ailleurs cette dernière, et commençant à remarquer autant les pions que les deux dés qui trônaient fièrement au centre, l'Exécutrice eut presque une bien mauvaise idée en tête, et redressa son regard en direction de son hôte avec un air un peu malin, taquin, une sorte de lumière joueuse étant instantanément née au creux de son regard des plus amusés, prête à trouver les paris les plus engageants possible pour les deux femmes. Posant finalement le coffret tout au bord de l'eau, elle vint à en chercher quatre pièces d'une couleur et les présenta à son amie pour finalement se permettre un propos plutôt léger, aimable, mais qui cachait finalement une envie certaine de se laisser aller à une véritable compétition sur la chance pour s'assurer que l'une comme l'autre ne saura que devenir des plus intéressée par le moindre jet de dés de sa compagne :

« Voilà ce que je te propose Eris. Nous jouons chacune avec quatre de ces pièces ! Notre but, bien sur, réussir la première à en placer les quatre au cœur du plateau de jeu, mais voilà où nous allons vraiment nous amuser : la différence de pions placés au centre sera le nombre de gage infligés à la perdante. Cela te convient-il ? »

Elle s'arrêta, puis laissa un autre sourire passer sur ses lèvres, bien plus malin que plus tôt, la laissant poursuivre avec une voix aussi suave que provocante.

« Oh, et bien sur, pas le droit de refuser, si tu tiens à l'audace de me faire sauter par toute ta garnison, je ne pourrais dire non ! »

30
L'eau était agréable, et même si Keleth maintenait le fait qu'elle voyait mal pouvoir pleinement se détendre dans un bain chaud au vu de la propre chaleur du milieu désertique, elle se devait d'être honnête, le fait de quitter ses vêtements pour profiter des bassins de la monarque était déjà en soi un bon moment de détente, dont elle appréciait l'instant. Il était rare qu'elle prenne des bains, non pas qu'elle soit sale, mais ayant en grande partie la nature d'aller sur des plans qui n'étaient pas le sien, elle faisait généralement usage de formes particulières, se constituant plus un corps de déplacement plutôt qu'usant le sien, qui restait en enfer, aussi elle n'était pas vraiment sensible au concept de salissure et de détente musculaire avec ces « aspects d'empreints ». Mais elle en profitait actuellement, parce que cela lui permettait non seulement de quitter un moment un peu plus tendu, un peu moins courtois qu'à l'accoutumé, mais qu'elle pouvait surtout le passer avec une femme qui avait sut attirer son regard, son attention, et qu'elle jugeait ainsi pouvoir continuer la discussion, voir l'approfondir en découvrant celle qu'elle avait tout d'abord attaquer sur son surnom, de manière un peu injuste, elle le reconnaissait. Et puis, quand on se trouvait en bonne compagnie, tout était possible, autant l'absolue décontraction que les bonne surprise, et elle comptait bien là-dessus pour rendre sa traversée du désert un peu plus agréable, que le souvenir de son voyage ne devienne pas qu'un échange houleux, et des assauts verbaux bien calculés, dont le résultat affable n'aurait finalement eut à lui offrir qu'une triste déception.

En tout cas elle savourait du coup l'eau qui passait doucement sur sa peau, la chaleur des lieux sur son corps qui, une fois dévêtue, cessait de conserver la chaleur auprès d'elle, et même si un peu de fraîcheur ne lui aurait clairement pas fait de mal, elle supportait tout de même la situation avec une grande simplicité, la sueur allant de pair avec ce genre de baignade, et donc la femme ne s'en préoccupait pas plus que cela. Elle gardait un œil sur Eris aussi, mais bien moins pas prudence que par intérêt, le fait étant que les douces courbes, les formes maternelles presque exacerbés, ou sa beauté lui rappelaient finalement son aimée de sœur, qui se trouvait actuellement bien loin, enfermée dans un monde de glace qu'elle appréciait tout de même bien plus que le rayonnement cuisant du désert les environnant. Oui, c'était vrai que physiquement, elle pouvait la lui rappeler, tout comme son don pour la magie, et en d'autres circonstances, il était vrai qu'elle aurait eut le don d'échanger sur ce point de similitude, mais elle ne comptait pas vraiment s'épancher sur sa famille, celle-ci ayant suffisamment fait d'efforts pour se dissimuler aux yeux du monde, qu'il soit infernal, ou terrans, pour qu'elle ne vienne pas briser des millénaires d'efforts en ayant la langue un peu trop pendue. En revanche, les senteurs qui lui étaient parvenues ne manquèrent guère de lui donner l'envie d'échanger un peu plus à ce sujet, et pour une bien bonne raison : il s'agissait d'une fragrance musquée principalement, une odeur forte de sueur, d'herbe à mâcher, de sang et de fumée âcre, le genre de chose qu'un être humain a tendance à attribuer à une ville en feu, pillée et saccagée... Mais que Keleth attribue à quelqu'un d'ancien, et d'extrêmement important à ses yeux, ce qui avait exalté sa curiosité, qui fut rapidement satisfaite par son hôte :

« Oh, on aime tous plusieurs odeurs. Celles qui me reviennent en ce moment sont l'écaille de dragon frit, un met délicieux, l'odeur des fleurs blanches qui bordent le Sentier des Larmes, un sentier que toute Langnar finit par franchir un jour ou l'autre, des fleurs jamais vues ailleurs et... L'odeur de la luxure, de la sueur et de certains fluides suspicieux. La potion nous fait sentir ce que l'on aime profondément. »

Keleth nota bien pour elle ce que la monarque venait de prononcer, notamment sur son appréciation de certaines valeurs purement sexuelles, et qui pouvaient presque être entendue comme une invitation, mais le fait était que la femme continuant ses propos, la démone ne chercha guère à la couper par une énième plaisanterie, lui laissant tout droit de prolonger ses longues descriptions, ne s'étant guère attendue à créer pareilles effusions de paroles par une simple remarque. Calme, et attentive, elle préféra donc se mettre dans une posture qui lui était agréable, une posture d'ailleurs qui se tenait bien plus pour être masculine, étant donner qu'elle s'installa en tailleurs, un coude sur le rebord du bassin, et qu'elle se positionna alors de manière à parfaitement entendre les propos de son hôte en rapport aux fragrances qu'elle percevait, mais aussi de ce qu'elles lui évoquaient, surtout quand elle se mit à parler de son ancien mari. Difficile de ne pas deviner ancien dés le départ d'ailleurs, voir même défunt, étant donner que bien malgré elle, la femme à la peau mât ne tarda pas à s'assombrir dés qu'elle se mit à en parler, ses propos étant porteur de cette marque bien significative de la passion perdue, de cette tristesse remarquable que l'on porte lorsque l'on échange sur un événement d'un passé heureux, et lointain. Finalement, Keleth imaginait bien que quand elle allait avoir finie, ce serait sûrement à son tour d'en parler, de perdre un peu de joie durant un instant pour résumer une relation qu'elle avait eut bien auparavant la naissance de son interlocutrice, alors elle essayait pour l'instant de se rendre la plus à l'écoute possible, prête à offrir quelques mots bien réconfortant si l'émotion emportait le cœur de cette charmante souveraine.

Ce qui n'était pas encore le cas, si toutefois l'on considérait que les nombreux, très nombreux termes d'Eris n'étaient pas en soi un aveu d'un instant de faiblesse émotionnelle de sa part. Les détails qu'elle vint lui fournir à propos de son mari disparu entre les bras d'une autre femme, la mort, étaient foisonnant, précis, lui offrant finalement un portrait relativement fidèle d'un seigneur dont les forces, le courage, l'audace et la puissance n'avaient finalement d'égaux que les dangers et les devoirs qui lui étaient incombé, finalement un être qui avait offert le tout de sa personne pour purger un peuple de sa lie, et de lui offrir un renouveau par le fer et la rigueur. Malheureusement, tout ceux qui avaient été sous son règne ne devaient pas posséder pareille valeur, la démone l'avait bien remarquée alors qu'elle s'était trouvée en face de la garde de la femme, mais pour autant elle imaginait bien que ce puissant guerrier avait sûrement eut nombres de raisons de chercher à protéger son peuple, ses soldats, et que cela en un sens le rapprochait de cette « nouvelle politique » dont elle avait parlée aux enfers : Quand on est fort, on assoit sa domination sur les plus faibles, on protèges ceux qui ont le don d'accepter cette supériorité, et on écrase ceux qui souhaitent aller à l'encontre de cela. Honnêtement, elle gagnait de la sympathie pour cet homme déjà perdu, mais elle comprenait aussi ce qui avait put motiver l'attachement d'Eris à son sujet. Pour autant, quand elle s'engagea sur sa fin, ce fut un léger froncement de sourcil qui accueillit ses propos. En faite, cette finalité n'était ni plaisante, ni acceptable, il y avait quelque chose de trop simple dans la finalité de ce roi au demeurant si puissant, quelque chose qui n'aurait de raisons que pour un être faible, ce qui, dans les mots d'Eris, était tout simplement inconcevable.

Mais était-ce à elle de le lui dire ? Non, sûrement pas.

« Mais ma douleur ne doit être rien comparée a ce que vous aviez pu vivre en soixante-cinq mille ans, n'est-ce pas, Keleth ? Après tout, je ne suis qu'une humaine... Nous finissons toujours par nous y habituer.
 -  Déjà faudrait-il pouvoir comparer un démon et un être humain, ce qui me semble un brin inconcevable. Les humains n'ont pas les mêmes douleurs que celle que nous pouvons porter, ni la même conception... Mais la perte d'un être important reste douloureux, quelque soit l'espèce. »

Bien sur, par ces termes, elle engageait bien plus qu'elle ne le laissait dire, et surtout elle partait sur un chemin qui pouvait être glissant, surprenant, surtout pour elle, étant donné qu'elle avait été sûrement la personne la plus proche de cet être étrange, mais aussi la plus éloignée en tant que tel. Mais, dans la plus grande des honnêtetés, elle se voyait mal ne pas répondre à la franchise d'Eris par sa propre histoire, aussi sombre celle-ci pouvait-elle se trouver, si bien qu'elle quitta sa position de plus tôt pour se redresser, et choisir de venir se positionner à côté de l'humaine, se réinstallant en tailleur sans un mot avant de soupirer, essayant d'expulser le poids qu'elle pouvait avoir sur le cœur en échangeant à propos de son passé. Puis elle parvint à prendre à nouveau la parole, tout en tirant le flacon que la monarque avait posée auprès d'elle pour finalement le tenir devant elle, avant de le présenter de manière assez légère, comme si elle tenait là une preuve absolue que son sujet allait être important, porteur des même échos du passé que sa camarade de baignade, et qu'ainsi elle souhaitait lui faire parvenir cette impression d'honnêteté qu'elle-même avait ressentie lorsque son ouïe avait capté les tons lourds et douloureux de la veuve :

« Tu sais, lorsque nous discutions, tu m'as mise sacrément en colère, en parlant de l'effort accompli par ta dynastie pour prendre le pouvoir, et régner sagement sur ces terres. L'importance de nos racines. Je suis née faible dans une famille aux pouvoirs absolus. Première enfant de ma mère, je fut rejetée, durement, loin du haut palais pour mourir au creux du Cocyte, dans un des lacs gelé qui envahissent les lieux... Et normalement j'aurais du perdre la vie, sans un de ces événements étrange dont on ne connais jamais la raison. »

Elle reposa le flacon, avant de poursuivre.

« L'odeur que le flacon m'offre est disparue depuis longtemps. L'odeur du seul homme qui fut d'importance à mon goût, que nous nommons l'Ancêtre dans la famille Lilith. J'étais faible de nature, lui au contraire avait vu son apparition bénie par une puissance sans limites, à une époque où être trop puissant menait à la ruine. Alors, quand il m'a vu pour la première fois, quand il a comprit qui j'étais, il aurait très bien put m'abandonner, respectant le devoir du fort de laisser le faible mourir si il ne peux éviter sa propre fin. Sauf qu'il m'a recueilli, et j'ai passée toute l'aube de mon existence sous son joug, à apprendre à me défendre, à vaincre des ennemis qui naturellement m'étaient mainte fois supérieur en force, ou en dons. Je n'ai connu de famille que le plus ancien de ma lignée durant des centenaires, et si je ne finissais pas la journée avec des membres brisés, c'est que je n'avais pas fait assez d'efforts pour survivre à ses coups. »

Elle ne put s'empêcher de ricaner en se remémorant quelques images, et adressa un sourire léger, heureux, un peu nostalgique à sa camarade, tout en reprenant ses dires :

« Je te laisse imaginer, une jeune démone d'à peine un mètre, cherchant à blesser l'un des plus puissants démon de la création avec une lame trop lourde pour elle, tout en évitant de subir ses assauts, qui eux sont capable de fendre le sol même quand il se retient. Je n'ai jamais autant frôlée la mort qu'en ces jours, et pourtant ce sont ceux les plus heureux de mon existence. Ses cuisses étaient assez larges pour que je dorme allongée sur l'une d'elle. Je crois qu'il fut simplement ma figure paternelle, le seul homme auquel je me suis attachée... »

Sa voix baissa légèrement.

« Et comme pour vous, il fut un jour où il dut disparaître. Mais dans mon cas ce ne fut pas curieux, surprenant. L'Ancêtre était vieux, il était fatigué, il a perdu l'esprit. Son corps a été brisé, au terme d'un assaut terrible, et il fut emprisonné, banni, mais son esprit hante toujours une partie de notre citadelle, si bien que nous nous sommes réfugiés dans une partie miroir de celle-ci, où il ne peut apporter sa rage et son courroux. Aussi douloureux que cela puisse être pour moi, je suis la seule qui ne fut jamais visée par son besoin meurtrier... Comme quoi tout les liens n'ont pas été perdus. »

Un dernier soupir, puis elle se remit un brin d'aplomb, avant de s'exprimer de manière plus claire, moins lourde :

« Enfin, que de joie décidément, de bien gaies lurrones que nous faisons actuellement. Allez haut-les-coeurs, nous partageons des passés douloureux, alors autant partagé un présent un peu moins dur moralement, tu ne penses pas ? »

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