Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Lyan Rose

Pages: 1 [2]
16
Vous nous quittez déjà ? / Il est temps.
« le: dimanche 24 mars 2013, 22:19:28 »
Il y a un temps pour tout, chers amis. Le temps de jouer, de faire tout ça... et le temps de partir.

Oui, partir. Définitivement.

Enfin, diront certains. Ce que je peux comprendre.

C'est pas une décision sur un coup de tête : j'y réfléchis depuis pas mal de temps déjà, en essayant de me donner des raisons de rester autres que la bonne vieille nostalgie. Mais rien à faire : je hais profondément 50% de la communauté, je n'en ai rien à foutre du reste. J'ai compté : sur les membres actuels actifs, il y en a huit que j'apprécie réellement. Huit. C'est beaucoup trop peu.

C'est donc ici que le grand jeu s'arrête pour moi. La roulette s'est arrêtée sur le zéro, la seule case sur laquelle je n'ai jamais parié. Plus d'inspiration à RP, aucun de mes persos ne m'intéresse réellement, j'ai même tenté de faire Cardia pour me relancer, puisque Cardia est mon incarnation un peu modifiée (sur l'histoire essentiellement) en RP. Désolé à Noh' pour le travail de validation inutile, par ailleurs. Rien à faire, je soupire rien qu'en regardant le coin du chalant.

Je soupire en regardant la chatbox. Je soupire en voyant le blabla inactif. Bref, LGJ me fait maintenant soupirer de dépit. C'est un signe : il est temps que j'me casse, avant de finir seul dans mon coin à haïr tout le monde.

Désolé à ceux qui attendaient la finalisation de la Petite encyclopédie, mais je ne serai plus là pour ça. Les modérateurs pourront finir le boulot si ils le souhaitent.

Une dernière chose peut-être ? Voyons voir...

Ah oui. J'suis joignable par Skype si vous tenez à garder le contact : hakuabyoutou.

Fin de mon histoire, tomber de rideau. Adieu.

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L'Art / Blank Dot (Le monde qui n'a jamais commencé)
« le: dimanche 16 décembre 2012, 21:20:19 »
Un petit projet légèrement inspiré de Clannad qui pourrait se prolonger si jamais je trouve comment rebondir sur cette fin... Si vous avez des questions, des avis et/ou des critiques, postez-les ici ou envoyez-les par MP, je suis plus que preneur. :D

De la création du Personnage.


Toute histoire a un commencement, un développement et une fin. C'est ce qu'on nous apprend dès notre plus tendre enfance, cependant c'est un concept que j'aime briser. Imaginons que cette histoire n'ait aucun commencement, ni aucun développement. Juste une fin. Il s'agirait de l'histoire d'un monde qui a pris fin. Si je commence l'histoire ainsi, alors ce monde n'aura jamais commencé, puisqu'il a déjà pris fin au moment ou je le crée. Il n'aura pas commencé, et il n'aura pas été développé non plus. Ce monde a pris fin, et les seuls résistants à cette fin sont ces herbes qui poussent inlassablement. Ajoutons aussi une personne, qui sera là pour guider l'intrigue. Une personne qui devra lancer une réplique afin de commencer une histoire dont seule la fin subsiste. Cette réplique, je peux la voir de manière clichée ou alors faire quelque chose d'original. De toute manière, le monde a pris fin. Quel genre de réplique, au final ? Optons pour une réplique entre les deux.

-Ce monde... n'existe pas. Par conséquent, je n'existe pas.


Car il est conscient de sa véritable destinée. Il sait qu'il n'est que données dans une machine, pixels sur un écran, encre sur un papier. C'est un personnage. Pourquoi lui chercher un nom pour le moment ? Il n'existe pas encore. Pour ça, il faudrait déjà que je lui crée un corps. Telle est la relation entre un personnage et un auteur. Le créateur tout-puissant, et sa marionnette. Un Dieu et son messie, en sorte. Le temps passe, mais le personnage ne vieillit pas. Éventuellement un jour, son Dieu mourra et lui subsistera. Alors il deviendra le Dieu, et il mourra le jour ou personne ne connaîtra son existence. Ainsi va la création d'un personnage. Du personnage de base, il peut devenir le Personnage. Une entité autre, immortelle et faite d'imagination.

-Nourrie par les pensées d'un auteur...


Car oui, un Personnage peut interagir avec la narration. La narration étant issue de l'auteur, on peut considérer que le Personnage peut interagir avec l'auteur lui-même. Dieux immortels, où un est devenu deux et deux ne feront qu'un. Deux maîtres régnant sur un monde qui a fini avant même de commencer. Doit-on faire revivre un tel monde ? Non. Le Personnage est maître de son environnement, lui aussi. Par conséquent, il pourrait faire revivre ce monde par lui-même si il le voulait. Mais il ne le veut pas, car l'auteur ne le veut pas. Le Personnage n'est que le reflet de la volonté de l'auteur, un simple miroir des envies de son créateur. De deux, ils ne font plus qu'un.

-Il arrive cependant parfois que le Personnage puisse agir de lui-même. Il s'agit ici des dialogues, comme je le fais en ce moment.


Seule la première réplique est amenée par son créateur. Le reste du dialogue, c'est le Personnage qui l'amène. Maître de son domaine, il règne seul sur l'étendue mélodieuse des paroles. Seul dans un monde qui s'est fini, il reste maître de lui-même et de son âme. Il est libre de tout, tant que la narration n'arrête pas le flot de parole du Personnage. Cette liberté est telle qu'il arrive parfois même...

-... à couper la narration de l'auteur.


C'est ici que l'auteur doit savoir redémarrer, sans flancher ni perdre une seule seconde. Ce que je n'ai pas su faire ici, car ce monde est terminé. Dans ce monde ne reste que les hautes herbes qui s'agitent avec le vent, et ce Personnage. Un Personnage qui va forcément être décrit un jour, bien qu'il ne soit pas censé commencer. Ce monde a pris fin, et il est censé ne pas avoir de commencement. Créer ce Personnage signifie recommencer ce monde, ainsi il doit y avoir un moyen de créer ce Personnage sans recommencer tout ce monde. Car le décrire serait prendre un grand risque : ce serait donner un champ d'action à une entité capable de recréer un monde. Ce texte n'a ni commencement, ni développement. Il n'a qu'une fin. Le Personnage ne doit pas avoir une influence sur ce monde, sans quoi il le créerait.

-... il neige...


Tiens, oui, il neige. Sur ce monde où les hautes herbes ploient avec la douce brise, des flocons d'une blancheur rappelant la pureté commencent à tomber d'un ciel sans nuages. Le Personnage lève sa main, pour laisser un minuscule fragment de pureté fondre dans sa main pâle et froide. Le Personnage peut en fait déjà interagir avec ce monde. Il est en fait déjà partie intégrante de ce monde qui a pris fin. Par conséquent, le Personnage a pris fin avec le monde. Le Personnage, cet homme aux traits fins et à la peau si blanche. Ses cheveux noirs, dont deux mèches plus longues que les autres couvrent ses tempes ainsi que la moitié de ses oreilles et descendent jusqu'à son cou, ondulent eux aussi dans le vent. Son regard bleu acier se perd à l'horizon, un horizon où il n'y a rien à part de la neige. Cette personne vêtue d'un long manteau noir, une écharpe sur le menton et le nez un peu rougi par son froid.

-Dis, l'auteur... j'ai froid.


Non, tu n'as pas froid, Personnage. Il neige, mais étrangement la température ambiante reste supportable pour n'importe quel frileux. La température est même à un point parfait. C'est normal, ce monde s'est terminé. Il ne peut donc être que parfait. Toute la beauté du monde est concentrée dans cette vision d'un monde qui n'a plus lieu d'exister. Ainsi, l'image du monde correspond à l'image de la perfection. C'est pourquoi le Personnage doit être parfait aussi. Ou bien justement doit être imparfait, car seule cette imperfection fera changer ce monde. Voici où se trouve mon dilemme en tant qu'auteur. Dois-je faire changer ce monde, au risque de le recréer ? Dois-je laisser ce monde tel qu'il est, au risque que ce texte perde tout intérêt ?

Le Personnage éternue. Il semble réellement avoir froid. Cependant, dans ce monde qui s'est terminé, rien ne peut changer. Car la fin est immuable. Le développement d'un texte sert à faire changer les choses, or ce texte n'a qu'une fin. Rien ne changera. Cette neige tombera éternellement, ces herbes bougeront à cause de cette éternelle brise, et le Personnage continuera d'avoir froid. L'horizon ne change pas : le neige continue de tomber d'un ciel sans nuages, tel un plafond illusoire. Il range ses mains dans ses poches et enfouit son nez dans son écharpe en tremblant un peu. Pourquoi s'entêter ainsi ? Ce monde est terminé.

-Il revivra de toute manière, quelle que soit la fin. Sache-le, toi mon créateur. Quoi que tu fasses, ce monde renaîtra de ses cendres. Il a déjà commencé à se relever. Il n'y avait pas de neige dans ce monde qui a pris fin.

Sans cette neige, tu n'aurais pas eu froid. Tu n'aurais jamais dû exister. L'existence n'est qu'une petite lumière, incapable d'éclairer quoi que ce soit si il n'y avait aucune autre lumière. Le voilà qui court vers l'horizon, en espérant trouver une limite à ce monde. Le voilà bien vite de retour à son point de départ : les marques de pas dans la neige lui prouvent qu'il a déjà fait le tour de ce monde en courant quelques foulées. C'est un monde qui a pris fin. C'est un monde qui n'existait pas. Par conséquent, c'est un monde qui se limite au Personnage. Il tente désespérément de sortir : il cherche d'autres directions, tente de sauter afin d'y échapper. Rien ne marchera, jamais. Ce monde est condamné à se finir, et sans doute est-il déjà fini.

Il s'agit d'un monde qui a pris fin. Il s'agit d'un Personnage qui prend fin lui aussi. Triste histoire que celle de ce monde, car ce monde n'a pas d'histoire. Pour que ce monde ait une histoire, il aurait fallu qu'il y ait un commencement et un développement. Le Personnage a froid, et il neige. Pourtant sa peau est chaude, et la température est tout à fait plaisante. Tout se meurt dans ce paysage, car rien ne peut bouger dans ce monde. Aussi le Personnage se meurt, car il fait au final partie du paysage.

-Ainsi rêves-tu, toi l'auteur. Je ne mourrai pas comme ça. Je ne laisserai pas ce monde se finir.


Ainsi je rêve, mais ainsi tu disparais, lentement. Disparaître, s'envoler, ne plus exister. Tant de mots pour la même chose : il se meurt, lentement, en même temps que ce monde. C'est un monde qui a pris fin, mais ce Personnage tente de le maintenir en vie malgré tout. Il tremble de froid. Il tombe à genoux en grelottant, les yeux écarquillés. Tel est son destin, que je ne peux plus contrôler : il doit mourir en même temps que ce monde. Il tombe sur le flanc. Les tremblements ne s'arrêtent pas, au contraire. Ils s'intensifient, et bientôt le Personnage n'arrive plus à bouger. Son corps est paralysé par son mouvement perpétuel.

La solution pour finir ce monde n'était pas le Personnage. De la création du Personnage est issue ce que je ne voulais pas : ce monde qui s'était enfin terminé avait recommencé à vivre. Le Personnage, en mourant, avait réussi à changer la toile de fond. D'un monde fini enneigé, où le brise agitait les hautes herbes et où un personnage regardait l'horizon, ce monde était devenu un monde enneigé, où la brise agitait les hautes herbes et où un cadavre continuait à trembler, spasmophile. Aussi, je dois laisser ce monde se finir une nouvelle fois et continuer à réfléchir. Comment finir ce monde à jamais ?

18
Vous nous quittez déjà ? / Absences et autres du procureur sociopathe.
« le: mardi 30 octobre 2012, 02:03:14 »
Bon, on va être franc. Mon rythme de rp va se ralentir considérablement à cause de quelques soucis au niveau de mes proches. La mort d'un membre de ma famille qui était plus un ami que quelqu'un de ma famille, une amie dans le coma depuis un bout de temps... bref, la pression s'accumule et il faut que je me change les idées. N'en déplaise à mes partenaires de rp, mais je vais privilégier l'écriture des Addendum au rp. Me plonger dans ce que je fais, je n'y arrive qu'avec les Addendum.

Une absence plus concrète, je serai absent de demain à lundi. Fête de famille et enterrement, vous voyez le contraste...

Bref je m'excuse auprès de mes partenaires de rp et auprès de ceux qui suivent les Addendum avec avidité (ils vont perdre en qualité, c'est clair et net). En particulier Coyote et Jack Taylor, que je lâche à moitié juste après leur avoir proposé un rp.

On se revoit donc... un peu demain et lundi.

Lyan out.

19
Les alentours de la ville / Le sentiment de trop. [Yoruichi]
« le: mercredi 17 octobre 2012, 20:10:17 »
Il était 14h02. Tu ressortais de la salle d'audience n°4 de la cour d'assises, les traits plissés et des veines parcourant la partie gauche de ton visage. Une grimace déformait ton visage déjà déformé, tes yeux lançaient des éclairs. Tu étais furieux. Si furieux que tu t'étais dirigé derechef vers la salle des accusés pour en ressortir avec un Beretta fumant dans la main. Ton Beretta. Tu sortis ton téléphone portable et tu pressas longuement la touche 1. Un petit échange de paroles plus tard, tu étais assuré qu'une femme de ménage passerait dans cette salle.

Tu avais perdu le procès. Tu avais perdu lamentablement, à cause d'un avocat véreux. Il avait clamé le non-lieu, et peu importe le nombre de preuves que tu lançais avec rage, il contrait tout par le bon vieux argument des "preuves circonstancielles" qui t'avait tant fait enrager. Le bras ballant, l'autre compact et au poing serré, tu t'avançais maintenant vers la petite amie et seule proche de la victime, tuée par balles dans une nuit sombre. Tu la regardas droit dans les yeux, sans aucune émotion. Elle avait exactement la même expression que toi quelques minutes auparavant, une rage indescriptible émanant de son corps. Tu ne cherchas pas tes mots bien longtemps ; tu étais habitué à dire ça.


-Je suis... désolé.
-Croyez-vous que ça suffira d'être désolé ?!


La petite amie avait explosé. Ta phrase si simple avait servi d'amorceur, et la bombe sentimentale avait explosé. Tu ne comprenais pas ça, toi. Ce sentiment qui te reliait aux autres, tu l'avais oublié et tu ne pensais pas le ressentir avant longtemps. Tu la fusillas du regard dégoûté, tandis qu'elle continuait à déblatérer des menaces que tu n'écoutais pas. Tu étais trop occupé à sortir ton magnifique Beretta argenté pour le coller sur le front de la fille qui s'arrêta de parler, choquée. Tu n'avais même pas eu besoin de te servir de ta marque rouge. Tu en profitas pour finir ta phrase, appréciant le silence qui s'était installé.

-Non, non... laissez moi finir... C'est juste que ça me désole... de devoir employer des méthodes pareilles... pour punir ces infâmes bâtards que sont les criminels. Soyez gentille, et dénoncez-vous à la police pour le meurtre de l'accusé. Vous avez un motif... la vengeance personnelle.

Tes yeux montraient que tu étais prêt à appuyer sur la gâchette. La fille, au bord des larmes, hocha la tête avec un hoquet. Ton regard impassible soutenait ses yeux emplis de larmes et tremblants. La rancœur qu'elle exprimait à ton égard, tu pouvais la ressentir d'ici. Elle brûlait dans son regard, dans son corps même. Tu vis une jeune fille aux cheveux noirs avec une mèche bleue passer. Purity était arrivée pour nettoyer la salle des accusés. Elle te fit un petit signe de tête signifiant très clairement qu'elle désapprouvait tes méthodes, puis haussa les épaules et s'en alla vers la porte de la salle. Tu te détournas vers la petite amie de la victime, qui tremblait de rage. Quatre mots suffirent à la calmer. Quatre mots qu'un avocat t'avait gravé dans la tête. Quatre mots qu'il avait susurré à ton oreille avant de disparaître dans un champ de flammes.


-Personne n'est innocent... mademoiselle. Commencez par purger vos propres pêchés en une seule fois. C'est l'occasion parfaite qui se présente à vous.

Tu n'eus pas le temps d'entendre la jeune demoiselle éclater en sanglots. Tu étais déjà parti, lui laissant le Beretta dans les mains en sachant pertinemment que tu récupérerais celui-ci le jour du procès de cette femme. Tu savais que tu ferais tout pour être le procureur dans ce procès, même si cela signifiait tuer les autres procureurs en charge de cette affaire. Tu avais tué l'accusé, rejeté la culpabilité sur les proches, tout était parfait. Justice avait été rendue. Tu pouvais t'en aller de ce bâtiment sordide qui avait enterré tous tes rêves d'un monde utopique le jour où tu avais croisé cet avocat.

Tu avais à peine fait quelques pas qu'une douleur atroce te souleva le coeur. Tu étais parvenu à sortir de la cour de justice, tu avais réussi à t'en aller un peu plus loin. Deux ou trois rues plus tard, tu t'arrêtais pour vomir. La couleur de ton rejet t'informa bien vite de ce qui se passait. Rouge. Tu vomissais ton sang, comme à chaque fois que la blessure causée par le coup de poing américain dans ton estomac se rouvrait. Il te restait peu de temps à être conscient. Tu continuas à marcher ou plutôt à boiter, t'appuyant sur les murs à l'aide de ton bras droit. Plus le trou noir. Tu sentis le sol se dérober sous tes pieds, tu sentis l'impact du sol sur ton torse, puis plus rien. Le vide total. Tu étais inconscient, et Purity n'était pas là pour te sauver.

20
L'Art / Addendum à la vie (Recueil de nouvelles)
« le: mercredi 03 octobre 2012, 16:56:48 »
Le titre "Addendum à la vie" a été choisi pour une raison : les nouvelles figurant sur ce topic ont un lien étroit entre la vie et la mort, le plus souvent une sorte de fantastique comme des morts ayant un message à faire passer aux vivants. Ceux qui recherchent un style précis, abandonnez. Je n'ai que deux choses en tête lorsque j'écris : l'histoire et un précieux conseil : "Ne me raconte pas tout, décris-moi tout." Préambule fait... Première nouvelle.

- Addendum à la vie : Tu ne seras pas oublié -


Quand on y pense, j'étais tout de même un sacré trou du cul quand j'étais gamin. Toujours à chercher à faire des crasses aux autres, à croire que me faire haïr était mon grand plaisir. Je ne compte plus les baffes et les coups de pied au cul que je me suis pris. Toujours à emmerder les autres, à chercher la merde par-ci par-là. Je me souviens particulièrement de la fois où j'avais pissé sur le chat du voisin. Mon cher postérieur en garde un souvenir des plus douloureux. Enfin j'ai grandi entre-temps. J'ai pas vraiment vieilli, mais Manuel Ternier est devenu un élève en terminale L, et sans me vanter un beau jeune homme, bien qu'un peu maigre. Enfin bon, même si ça ne fait que dix-huit ans que je suis sur cette terre j'ai mûri un peu. Assez pour être en train de me remettre en cause en cette soirée enneigée marchant dans une rue sombre, éclairée par un petit lampadaire sous lequel je me suis posé pour allumer ma clope. Je tremble un peu, mais au bout de cinq laborieuses secondes la fumée bleutée qui s'échappe du creux de ma main droite me signale que ma clope est allumée. Une bouffée brûlante traverse ma gorge alors que j'inspire doucement. C'est toujours comme ça en hiver : la première brûle la gorge, le reste réchauffe le corps.

Crissement de pneus. Très près. Bien trop près, même. Le crissement me tire de ma rêverie afin que je voie mon destin en face, j'ai nommé une voiture qui se dirige vers moi en tentant vainement de freiner. Deux pensées me traversent l'esprit avant l'impact inévitable, même si je ne suis pas sûr que ce soit les plus appropriées : Putain d'verglas. Putain d'bagnole. Puis l'impact. Je n'ai pas vraiment mal, mais je vois tout au ralenti. Je sens tout au ralenti. Le moment entre l'impact contre le pare-chocs et le poteau du lampadaire me laisse le temps de penser "Pourquoi moi ?" alors que ma clope s'envole vers la route et que je recrache la fumée bleutée que mes poumons contenaient. L'impact contre le poteau, non content de déboîter toute la partie gauche de mon corps dans un craquement sinistre, m'apporte une deuxième pensée : "Pourquoi maintenant ?" Enfin, la voiture venant s'écraser contre le lampadaire finit de me casser le bassin, dans un second craquement, plus sec que l'autre. Je m'affale malgré moi sur le capot, à peine conscient du klaxon retentissant qui m'indique que le conducteur a perdu connaissance et s'est étalé sur son volant. Je me meurs en hiver, sous la neige, en plein milieu d'une remise en question. Je n'aurais pas souhaité une mort plus cliché. Mes yeux se ferment, ma conscience quitte peu à peu mon corps. C'est la fin. Adieu, monde cruel, disent-ils. Je m'étonne moi-même, de rester aussi calme face à ma mort. Bah, c'est sans doute parce que je ne manquerai à personne. Je vais crever ici, sans personne pour me réchauffer et me dire que tout ira bien. C'est compréhensible, j'ai été un tel trou du cul durant ma vie... Putain, j'ai froid. Je crève de froid. C'est pas super agréable, quand même. Mais puisque personne ne me regrettera... j'me casse vers un monde meilleur, moi. Qui m'aime me suive.

...

...

... C'est quoi le délire ? J'ai chaud, tout à coup. Mais genre, grave chaud. Puis ça passe, c'est tiède. Il doit faire quoi, 20 degrés ? J'ai un mal de chien à ouvrir les yeux, mais une surprise m'attend au réveil. Qu'est-ce que je fous allongé devant un fleuve, avec un blondinet en toge blanche qui me regarde en souriant ? Déjà, se relever. Ca craque énormément, mais au bout d'une dizaine de minutes je suis debout. J'ai survécu ? Nan, pas possible. J'avais au minimum une vingtaine d'os brisés et je saignais de partout. Je me souviens du liquide chaud qui me coulait sur le front. Donc je suis mort. Deuxième question, c'est... qui c'est, ce type ? À quoi on peut ajouter la bonne vieille question : qu'est-ce que je fous là ?


«Bienvenue au port du Styx.»

Une voix si grave, si puissante, mais si bienveillante... Elle ne peut venir que d'une personne. Cet homme en face de moi, qui se tient à côté d'une barque. Il me fait signe d'avancer. Bah, j'ai rien d'autre à faire. Je m'avance donc péniblement, tandis qu'il rentre dans la barque. Le port du Styx, le passage du monde des vivants vers le monde des morts dans la mythologie grecque... j'en conclus que le type en toge est Charon, le Passeur. Dealer des temps anciens... Bon, j'ai déjà fait mes adieux. Je monte sur la barque à mon tour.

Je m’assois dans un silence imposant. Charon, lui, prend une pagaie à ses pieds tandis que je scrute l'horizon lentement. A vrai dire, il ,'y a rien de spécial à propos de l'horizon. Le fleuve, le fleuve et encore le fleuve, à perte de vue. Le Styx est en fait plus un océan qu'un fleuve. D'un vigoureux coup de pagaie, le Passeur nous envoie loin du rivage. Pour être honnête, j'ai toujours eu le mal de mer. C'est donc une main sur le ventre que je tente de rester digne, assis vers mon destin. De temps en temps, je jette un coup d'oeil derrière moi. Un sourire intarissable et un regard pointé vers l'horizon sont les seules expressions que j'ai pu apercevoir sur le faciès du Passeur durant tout le trajet. C'est à croire qu'il aime son boulot... Ma foi, ce ne sont pas mes oignons. Charon rompt le silence, de sa voix grave et mélodieuse.


«Tu ne seras pas oublié. Ne t'en fais pas.»

Pourquoi il me dit ça ? Pourquoi il me dit ça maintenant, pourquoi à moi, et comment sait-il ce que je pense ? Pourquoi autant de question se bousculent-elles dans ma tête alors que je suis sur le point de partir à jamais ? Et surtout, pourquoi me dit-il ceci avec un petit sourire et un regard si doux et bienveillant ? J'ai un truc de spécial, ou quoi ? Seulement, les seules paroles qui sortent de ma bouche sont des paroles on ne peut plus inadaptées à mes pensées.

«Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? Je serai oublié, de toute évidence. Je n'étais qu'un sale gamin que tout le monde détestait.
-Tu t'es répondu dans ta question. Tu étais un sale gosse, oui. C'est ce que tu étais. On ne peut effacer le passé, mais on peut toujours se construire un autre présent. Peu importe si tu saisis ce concept ou non, tu le comprendras avant que l'on arrive à destination.»

Complètement barré, le vieux... Je n'ai rien compris du message qu'il tente de me faire passer. Tout ce que j'ai retenu, c'est qu'on peut pas tirer un trait sur son passé. Mais ça, je le sais déjà. Gloire au Passeur et à l'évidence de ses propos ! Mon mal de mer s'est passé comme par miracle, je peux donc me tenir dignement à la proue de la barque de Charon. Même si mon aspect digne ne dépasse pas la dignité naturelle du Passeur, qui pagaie avec une aisance et une fluidité impressionnantes, tout en gardant un sourire ineffaçable sur son visage. Cet air bienveillant me déboussole, pour être honnête. Cet homme passe son temps à faire un convoi de morts, comment fait-il pour dégager une telle sérénité et ne pas avoir la mine constipée des pompes funèbres qui vont accueillir mon corps ?

«Tu ne comprends pas, pas vrai ? Je vais t'expliquer. Tu ne seras pas oublié, et tu ne seras pas dégradé. Je suis bien placé pour savoir qu'une personne morte est toujours accueillie dans la dignité, et il en est de mon devoir d'apaiser ton âme avant que l'on arrive à bon port.
-Comment savez-vous ce que je pense ?
-Ce n'est que l'expérience du métier, jeune homme. La plupart des personnes traversant le Styx ont pour souci la postérité ou la mémoire. Ne t'en fais pas, personne ne t'oubliera.»

Je reste perplexe sur les dires du Passeur. Comment peut-il savoir si je serai oublié ou non ? La réponse est simple, il ne peut pas. Il n'est pas devin, à ce que je sache. Je ne sais même plus si c'est un délire post-mortem ou une réalité déplaisante. Le voyage s'éternise, et les côtes des Enfers ne sont même pas à l'horizon. Je me demande même si on avance. Autant regarder dans l'eau, pour savoir... enfin c'est ce que je voulais faire pour savoir. Mais ce que j'ai vu à la place... c'est ma famille, mes amis, toutes les personnes que je connais ! Toutes ces personnes sont autour d'une pierre tombale sur laquelle il est marqué "Manuel Ternier, 1993 - 2011". Ma tombe ? Des gens sur ma tombe ? Une voix m'interrompt dans ma contemplation de l'eau.

«Tu as regardé, pas vrai ? Le Styx est trop dense pour être lu par un mortel. Prends ce seau, ici, et plonge-le dans le Styx. Tu arriveras à voir la vérité. Le Fleuve des Morts n'a rien à cacher à ceux qui font le dernier voyage.»

Sur ce, il me désigne de la tête un seau juste en face de moi. Un seau en bois, tout ce qu'il y a de plus banal... Je le plonge dans le fleuve, comme me l'a proposé Charon, et je le pose devant moi. Une voix s'élève du seau, à ma grande surprise. Comment du son peut-il sortir aussi clairement d'un liquide ? J'ai déjà tenté de crier dans une piscine, c'est quasiment inaudible... Je reconnais la voix de ma mère, visiblement inquiète. Je regarde dans le seau, et je voix effectivement ma mère, le téléphone à la main. Visiblement inquiète. Plus qu'inquiète.

«Mais qu'est-ce qu'il fait ? Il devrait déjà être rentré ! D'habitude il répond aux appels...»

Puis l'eau se trouble. Gros plan sur ma meilleure amie, la tête dans les bras, lesdits bras posés sur ses genoux, le portable entre les jambes. Un faible murmure s'échappe du reflet de ma meilleure amie, assise sur son lit. Je n'ai rien à cacher, je suis mort : j'ai toujours un faible pour elle. Je trouve ça presque mignon qu'elle s'inquiète.

«C'est bizarre... Il m'a dit que son portable avait encore de la batterie. Pourquoi il ne répond pas ?»

Parce que je suis mort. Et que je n'y peux rien. Encore une fois, cette image de la tombe apparaît. gros plan sur ma tombe, avec les pleurs derrière. Gros plan sur l'épitaphe, à vrai dire. "Nous ne t'oublierons jamais." Je reconnais deux ou trois ombres familières. Mon père, ma mère, mon frère, ma meilleure amie, quelques amis que je reconnaîtrais sans problème... et la lamentation des vivants. Charon reprend une nouvelle fois la parole, son habituel sourire et son regard bienveillant ayant disparus. Ses yeux sont emplis de tristesse et son expression est tout à fait navrée. Ca me fait presque mal de voir une entité des plus surnaturelles se soucier autant des humains.

«Les vivants n'ont pas le temps de se lamenter sur les morts. La vie est trop courte pour ça. Tu en as pris conscience, n'est-ce pas ?
-Oui...»

Oui, j'en ai pris conscience. Un liquide chaud coule sur mes joues. Ce n'est pas mon sang cette fois... Je pleure ? Je pleure avec un petit sourire ? Une larme tombe dans l'eau du Styx, avec un petit bruit clair. Puis une deuxième. Entre deux sanglots, j'arrive à articuler quelques mots, ce qui m'étonne grandement. Je ne pensais pas pouvoir parler. Un murmure sort de ma bouche, des sons sortent de ma gorge bloquée par une boule gigantesque.

«Je ne serai pas oublié.»

Charon me regarde encore une fois avec un petit sourire bienveillant, avant de regarder une nouvelle fois à l'horizon. Il accélère légèrement le rythme, tout en contemplant l'horizon. Une lumière attire mon oeil. En face de moi se trouve tout une terre baignée de lumière, à quelques kilomètres de la barque. Charon, de sa voix mélodieuse, commente tandis que je regarde mon corps disparaître lentement. Mon corps peut disparaître, mon âme est soulagée. C'est donc avec un sourire et un hochement de tête que je mets le point final à notre conversation, qui se termine sur les paroles du Passeur :

«Bienvenue aux Enfers, jeune homme.»

21
L'Art / Lyan Rose : Ace Prosecutor
« le: mardi 03 juillet 2012, 19:15:09 »
(Deuxième option du titre : Memento des affaires oubliées, mais j'ai préféré garder l'option 1 pour la référence.)

Je pense qu'il est assez clair que cette fic se base sur Lyan Rose, de son aspect de Looter Phazer à celui de procureur. Suspense, affaires, logique et confrontations sont au rendez-vous. Enjoy the ride !

Lundi 14 Mai, 14h30 - Salle d'audience n° 5.


C'est l'heure... Mon premier procès. Le juge me regarde, je sue probablement à grosses gouttes en ce moment. Mon mentor est à côté de moi, prêt à intervenir en cas de pépin. Pour être honnête, ca m'énerve un peu d'être assisté ainsi pour mon tout premier procès. Mon mentor est réputé pour être un grand procureur, bien qu'il ne prenne plus beaucoup d'affaires. Il a vécu deux défaites en trente ans de carrière, les deux défaites ayant été bénéfiques puisqu'il a su combler ses lacunes grâce à ces échecs. Le juge frappa avec son marteau pour réclamer le silence, qui s'installa aussitôt.


-Bien. L'accusation et la défense sont-elles prêtes ?


Je regarde l'avocat de la défense. C'est un homme brun, yeux noirs, tout ce qu'il y a de plus banal. Vêtu d'un costume noir, chemise rouge sang, cravate noire. L'archétype même de l'avocat véreux, rien que dans son comportement. En bref, je ne l'aime pas. Rien que son sourire de corrompu ne me revient pas. Mon mentor me regarde et commente mon expression avec un air amusé :


-Ne l'avale pas toute crue, déguste ta haine... je connais ce goût amer, tu t'y feras.


J'ignore un peu de quoi il me parle, sur le coup. Déguster ma haine ? Mais je n'ai pas de haine, seulement du mépris, pour un avocat qui montre déjà sa médiocrité avant même d'avoir prononcé un mot. Il reste silencieux à l'appel du juge, en fermant juste les yeux et en hochant la tête, avec un sourire voulant, en clair, dire qu'il paraît évident qu'il est prêt. A côté de lui, son client semble un peu stressé. Il n'a pas l'air d'avoir très confiance en son avocat, celui-là... A mon tour, je suppose. Fermer les yeux, se concentrer, et frapper le bureau avec la paume. Rouvrir les yeux. Dans un procès, tout est dans l'art de faire dans le théâtral.

-L'accusation est prête, votre Honneur.


C'est vrai, je suis prêt, malgré les apparences. L'affaire est simple, les faits sont d'une limpidité évidente : dans la nuit du 6 au 7 Mai, un artiste peintre du nom de Kizari Namakari a été tué par balles. L'accusé ici-présent a été arrêté peu après le meurtre, grâce à deux témoins, dont un qui a su maîtriser l'accusé sans aucun problème. Je crois que son nom est Kazama Shiranai. Le mobile a été établi : voler l'argent de l'artiste-peintre, qui venait de faire une vente de 20 000 yens. Nous avons retrouvé le revolver sur l'accusé, avec les empreintes digitales de Shiranai dessus. Deux balles ont été retrouvées dans le corps de M. Namakari, deux coups ont été tirés avec le revolver, et les empreintes balistiques correspondent avec le revolver.

-Si vous le permettez, votre Honneur, je vais faire mon exposé introductif. L'artiste peintre M. Namakari a été tué le soir du 6 Mai, vers 2h30. Deux balles, une dans le foie et une dans le poumon gauche. Manque de chance pour l'accusé, deux témoins qui n'avaient absolument rien en commun ont vu la scène, et l'un d'entre eux a maîtrisé l'accusé tandis que l'autre a appelé la police. Des faits évidents, comme vous pouvez le voir.

-Merci, Maître... hum...
-Rose, votre Honneur.

Rah, le juge ne connaît même pas mon nom ? Quel toupet ! Je scrute l'audience, déjà pendue à mes lèvres. Pour une impression, ca ne m'a pas l'air trop mal. Je me permets donc de narguer la défense avec un sourire moqueur, qui sue déjà grosses gouttes. J'ai comme l'impression que ce procès sera court... Très court. Comme je l'ai déjà dit - ou plutôt comme mon mentor me l'a toujours répété, le plus important dans un procès est de faire de l'effet au juge et à l'audience. Je pointe donc mon doigt vers la porte de la salle d'audience, en criant un peu fort, histoire que l’huissier derrière la porte m'entende :

-Laissez moi appeler mon premier témoin ! Et que la vérité éclate dans cette salle d'audience !


Et l'huissier entre, seul. Oui, le témoin est l'huissier en charge de surveiller cette même salle d'audience. Coïncidence, n'est-ce pas ? J'aime lorsque les faits sont aussi bien coordonnés. Règle numéro une : pas de pitié. Règle numéro deux : la défense doit être ridiculisée. Règle numéro trois... favoriser les témoins. Je laisse donc l'homme, tout de bleu habillé et retirant sa casquette en entrant dans la pièce, s'avancer jusqu'à la barre. Murmures dans la salle, puis arrivée d'un deuxième huissier qui referme la porte. Tout se passe bien, jusqu'ici.


-Témoin, nom et profession, s'il vous plaît.


Une minute... La défense sourit ? J'ai un mauvais pressentiment.

22
Les alentours de la ville / Ma stagiaire est une elfe ?! [PV Madoka]
« le: dimanche 05 février 2012, 18:45:07 »
Semaine 0 : Jour 0

La journée avait tout pour bien commencer. Non, vraiment. Ce n'est même pas sarcastique. La journée était belle, comme tous les jours sauf le lundi. Qui aime les lundis, franchement ? Bref, de toute façon, on était mercredi, il faisait beau, tout le monde il était gentil, bla bla bla. Là, par contre, je suis sarcastique. La journée a dégénéré rapidement. Je veux bien sûr parler de l'inévitable période de stages. Depuis l'affaire Koga et l'affaire Ember, je suis rapidement devenu un procureur reconnu, à mon avis le plus reconnu dans Seikusu. C'est pourquoi, chaque jour, je reçois des tonnes de CV pour des stages.

Le problème de ces stages, c'est que les fonctionnaires de type magistrats sont obligés de prendre un stagiaire. C'est ainsi que je me retrouvais, un beau samedi après-midi, avec les oiseaux qui chantent, et tout et tout, sentez le sarcasme... Bref, c'est ainsi que je luttais dans un bureau contre uen horde de CV et d'appels de recommandation.

Le téléphone sonne.


-Lyan Rose.

-Maître Rose, j'aimerais vous recommander une élève pour cette période de sta...

-Je ne suis pas intéressé.
-S'il vous plaît, maître Rose, écoutez-moi. Cette élève a du potentiel. Vous devez la choisir, cela vous aidera sûrement, et cela l'aidera sans doute de travailler avec quelqu'un d'aussi talentueux que vous.

-Arrêtez vos flatteries et donnez-moi son nom.
-Elle s'appelle Madoka Kiyomasa et provient de Yagamizo. De Yagamizo, maître Rose !


Super... Yagamizo, le lieu où toutes les têtes vont afin de faire de super-études et être hyper-brillants... J'ai fait mon concours en France, et franchement, je ne vois aucune différence entre une fac standard en France et Yagamizo. Machinalement, je recherche dans les CV le nom de Madoka Kiyomasa, tout en laissant s'échapper un grand soupir qui veut tout dire. Soupir qui se mue en râle d'agonie quand je vois la photo du CV.

Des oreilles d'elfe. Un charisme elfique. Pas de doute, cette Madoka est une elfe. Je manque de m'étouffer avec mon café. Mais je suppose que je dois faire l'air de rien. Je reprends mon souffle, et  j'entends la voix du dirlo de telle ou telle boite s'inquiéter à propos de mon état de santé.


-Ca va, ca va. Madoka Kiyomasa, hein ? J'accepte.


J'avais eu des pensées, un jour, en regardant les oiseaux. Ils vivent pour manger, et mangent pour vivre. Ils vivent pour survivre, et débordent de vitalité, car ils en ont besoin pour vivre. En ce sens, ils étaient beaux. Sur cette Terre, toutes les créatures connaissent le bonheur de vivre dans sa forme la plus simple, celle de vivre. Tous, sauf nous, les humains. Tous les animaux vivent quelque part, mais nous sommes les seuls dépourvus de toute beauté sans artifices. A quoi peut bien ressembler un elfe qui a perdu cette notion du bonheur de vivre pour vivre ? Je n'en savais rien. Je raccroche après cet instant de réflexion.


-Cette journée promet d'être belle... et les huit semaines du stage m'ont tout l'air de commencer de manière intéressante.

23
Les alentours de la ville / Flying Dawn [PV- Ruse Artell]
« le: lundi 02 janvier 2012, 17:24:26 »
-Compte tenu des récents évènements, vous ne nous laissez guère le choix, procureur Lyan Rose. Nous aurions préféré ne pas en arriver là, mais vous allez écoper d'un blâme.

Moi, blâmé ! Le grand procureur, Lyan Rose, recevoir un blâme ! C'est un cauchemar, je vais me réveiller. Je ne peux pas être blâmé, je suis assidu, certains même disent que je suis zélé... Non, c'est impossible. Je n'ecoutais pas le blabla de ces vieux gâteux avant d'entendre le mot blâme. C'est ce qui me met sur la défensive. D'un filet de voix venimeux, je m'entends parler.

-Et pourquoi ce blâme... ?

L'un des membres du Comité secoue la tête, une manière d'exprimer son dégoût de ma très chère personne. Ah oui, je ne vous ai pas encore parlé de la bande de salauds qui me font face dans cette vaste pièce. Comité d'Investigation sur les Procureurs. Ces charognes font de notre démission leur gagne-pain, et rien ne leur fait plus plaisir que de recevoir leur petite prime quand on quitte notre poste. Officiellement, ils sont là pour enquêter sur notre manière de manier nos chers inspecteurs pendant l'investigation. Ils sont là en cas d'abus de pouvoir. Ce sont aussi eux qui nous sanctionnent à chaque verdict non-coupable. Bref.

-Pourquoi ce blâme ? Voyons, Lyan Rose... Enquêtes illégales, diffamation, sans parler des plaintes à propos de votre manière d'interroger les témoins. De plus, lors de notre investigation, nous avons cru comprendre que vous utilisiez une sorte de magie pour enquêter. C'est inadmissible.
-L'époque de la chasse aux sorcières est révolue, il me semble. Seikusu déborde d'individus ayant des pouvoirs magiques comme moi. Niez-le, pour voir...
-En dehors de vous, nous n'avons jamais vu de personnes dotées de soi-disant pouvoirs magiques.

Le fond de la pièce s'assombfit et des chaines dorées apparaissent autour des membres du Comité. Je suis le seul à les voir. C'est un "cadeau" de Zakuro, ce pouvoir. L'Oeil de Vérité, permettant à son porteur de déceler les mensonges. Tu mens, sale porc. Je suis sur que tu as déjà vu de la magie. Sans doute ta secretaire, qui n'ose pas refuser quand tu lui ordonnes une pipe, hein, connard ?

-Quoi qu'il en soit, le Comité d'Investigation sur les Procureurs vous blâme. Avez-vous quelque chose à y redire ?

Bien sur que j'ai des trucs à dire. Mais toute contestation renvoie au second blâme. Je ferme ma gueule, mais si un regard pouvait tuer, ces salauds seraient méconnaissables. C'est le moment que choisit mon portable pour sonner. J'emmerde les connards du Comité, je décroche devant leurs yeux, ébahis et outrés.

-Lyan Rose, j'écoute.
-Yo, Lyan ! Une scène de crime nous attend !
-OK. J'arrive.

Lui, celui qui vient de raccrocher, c'est Aki. Un inspecteur que j'ai formé moi-même, et mon partenaire d'enquête depuis. C'est le type d'inspecteur avec qui j'aime enquêter. Je me dirige donc vers la sortie, et une voix m'interpelle.

-Ou croyez-vous aller, Lyan Rose ?!
-Au commissariat. Contrairement à vous, j'ai des enquêtes à boucler, et je supporte pas d'avoir le cul collé à un fauteuil.
-V-V-Vous vous rendez compte de votre situatioooon ?!
-Ouais... Et sauf votre respect, messieurs, je vous emmerde. Au revoir.

Dans les couloirs, j'entends toujours leurs cris outragés, et seul l'air frais du matin me permet de respirer pleinement. Direction le commissariat...

24
Le coin du chalant / Boite à musique.
« le: vendredi 30 décembre 2011, 15:49:57 »
Encore un mouvement sur ce topic à trames ! Cette fois, je dispose de trois trames prédéfinies.




Trame I
Vous avez été arrêté par la police pour un délit ou crime quelconque. C'est un jour où Lyan se sent à faire un peu de zèle. C'est donc ce procureur aux yeux d'émeraude qui va vous interroger avec toute son ingéniosité.

Requis : Un joueur. Peu importe le sexe. MP ou poster ici le délit/crime, ainsi que la culpabilité ou l'innocence du personnage.
Type : Social (Confrontation).

Trame II
Vous arrivez sur les lieux d'un meurtre et vous voyez Lyan en train de se débattre seul sur son enquête. Vous allez donc soit l'aider dans son enquête, soit lui mettre des bâtons dans les roues aussi discrètement que possible.

Requis : Un joueur. Peu importe le sexe.
Type : Social (Confrontation) ou Social (Coopération).


Trame III
Vous avez été embauché suite à la réception d'une carte de visite chez une bijouterie célèbre. L'intitulé de la carte indique que Looter Phazer passera dérober un joyau lors d'une soirée bien précise. Votre travail va être d'empêcher à tout prix le voleur aux doigts de fées de mettre les mains sur cet objet.

Requis : Un à deux joueurs. Peu importe le sexe. Personne "normale" requise (pas de grosbill).
Type : Social (Confrontation) ou Combat.

Trame IV
A vous d'en décider.
Requis : Je ne prends pas de RP hentai.



Si vous voulez postuler pour l'une des trames ci-dessus ou proposer votre propre trame, vous pouvez soit répondre à la suite de ce topic, soit m'en parler par MP.

25
Le coin du chalant / Hurr... Hurr...
« le: vendredi 30 septembre 2011, 19:00:28 »
Tout.

Oui, je dis bien TOUT.

(Sauf yaoi.)


Tout est possible.

(Sauf combat.)


Absolument TOUT.

(Hé, tu vois pas que je pose des restrictions ?)


Ahem... Bref, notre cher procureur recherche UN rp. Pas deux, UN. Tout bonnement parce qu'il a déjà son quota de rps intéressants à continuer (toutes doublettes comprises), et qu'il en recherche un pour parfaire sa collection... Quelqu'un est intéressé ? Proposez !

26
Les alentours de la ville / "Hell"come ! [Pv : Muse]
« le: dimanche 03 avril 2011, 18:13:17 »
Fwaaaaah... Encore une journée lassante à tamponner un bon millier de papiers. Pas une seule requête de procès, rien. Je pense que je vais fermer, il est bientôt 19 heures. Il est temps que j'aille me préparer à manger... Au menu ce soir, heu... Vu comme je suis nul en cuisine, on va dire que ce sera des pâtes, comme pour changer. Bon, je mets l'eau dans la casserole, le verse mes pâtes, je mets à chauffer... Et direction canapé, télé. Très utile d'avoir son cabinet en tant que lieu de résidence. A la télé, ils passent encore une émission débile de chanteurs. Il est temps de changer de chaine pour regarder les infos.

-En direct du lieu du crime, ou la statuette de Kagamini a été dérobée. Sa valeur a été évaluée à plus d'un milliard de yens. On suspecte l'œuvre du fameux pillard Looter Phazer...


Oh, on parle de moi. C'est vrai, la statuette de Kagamini, c'est moi. J'ai touché une belle somme en la volant pour un riche député. Combien, déjà ? 1,6 milliards, il me semble ? Enfin, c'était un coup de maître que je n'aurais jamais pu réussir seul. Si Zakuro n'avait pas été là, j'aurais oublié un détail capital : le musée ou elle était exposée comportait un genre de vigiles un peu spéciaux : d'anciens membres de l'armée de terre armés jusqu'aux dents. J'ai donc du rentrer dans le musée et utiliser mon pouvoir pour observer la ronde des gardiens. Ca a été un beau bordel, mais j'ai réussi.

-Heureusement que t'étais là, Zakuro... Hé, Zakuro, tu fais quoi ?
-Tu verras... Ca va t'aider, je pense.

J'ai peur quand mon chat fait des trucs sans mon accord. Je m'approche du bouquin qu'il est en train de lire et je regarde la couverture. "Invocations de l'Enfer". C'est un souvenir de Terra. Qu'est-ce qu'il compte faire, Zakuro... Je regarde la formule qu'il est en train d'examiner... "Oeil du démon, version I. Permet de percevoir la vérité. Les mensonges sont affichés par le biais de cadenas rouges entourés de chaînes. L'utilisateur choisi pour porter l'Oeil signe alors un pacte avec Infer." C'est dangereux. je me pousse, mais Zakuro commence déjà à tracer le pentacle et me met dedans sans ménagement.

-En, alleen, juyen...

-Zakuro, tu dois déconner, là...
-Aen, hosen, yumen, tren, hamen... Omen.

Une grande lueur sort du pentacle, une sorte de créature étrange arrive et pose sa main sur mon front. C'est quoi ce bordeeeel... D'ailleurs, c'est normal qu'il ait posé la main sur mon oeil gauche ?! Oh putain d'bordel. Zakuro, lui, se lèche la patte comme si de rien n'était, alors que je commence à paniquer. Soudain, je sens que quelque chose a changé, et la créature disparaît. Seule une voix caverneuse se fait entendre :

-Maintenant, tu as l'Oeil. Adieu...

J'aime pas ca... Mais alors, pas du tout... Bordel de merde ! J'ai maintenant des sujets d'occupation plus importants que mon oeil gauche... Le bouquin est en train de cramer. Zakuro regarde le livre, étonné, et se recule.


-Oups. J'avais oublié ca.
-De quoi ?!
-Si on oublie une formule, la créature invoquée donne quand même le pouvoir, mais le livre se désagrège et une muse peut apparaître.
-Une muse ?
-Ouais, mais pas les muses de la mythologie... D'ailleurs tu ferais mieux de sortir du pentacle. Va te voir dans le miroir.


J'aime pas cette recommandation, mais mon instinct me dit "vas-y ou crève." Je vais donc consulter mon miroir, et une première chose me choque : mon oeil gauche. Il est maintenant rouge, avec une pupille en forme de rose des vents. Et j'ai comme l'impression que si j'éteins la lumière, je vais le voir dans le noir, tellement il est brillant. Quoique... C'est pas QUE mon oeil qui brille. Je cours pour tenter d'effacer le pentacle, mais trop tard. A peine je me suis jeté à terre avec de quoi l'effacer que je sens un poids sur mon dos. Je relève la tête vers  ce qui est sur moi, et c'est apparemment une femme.

-Qui êtes-vous... ? Seriez-vous... une muse ?

27
Les alentours de la ville / Un procès pour meurtre. [Pv Hiro] (Terminé !)
« le: mercredi 23 mars 2011, 16:42:51 »
-Le procès de M. Koga peut maintenant commencer. Les parties sont-elles prêtes ?

Le juge s'est exprimé, et la salle s'est tue. J'étais en train de réfléchir à la stratégie pour détrôner l'avocat de la défense devant. Il a l'art pour manipuler les personnes efficacement, apparemment. Mais moi, je ne me laisserai pas avoir par ce tour de passe-passe. Jamais un terranide ne se fera impressionner par une pseudo-magie. Je repensais plutôt à l'enquête que l'on a bouclé à la va-vite. L'accusé, M. Koga, est un homme de 33 ans accusé de meurtre et viol sur la personne de Mlle Inoue, mais la seule preuve réside sur le fait qu'il est la dernière personne à l'avoir vue vivante, le fait que l'on ait retrouvé le corps de la victime nu, avec des traces de sperme de l'accusé à l'intérieur. Le rapport d'autopsie est clair, et j'en parlerai plus tard. Non, ce qui m'interpellait le plus, c'est au moment d'aller arrêter M. Koga. Il se laissa faire, particulièrement surpris de l'interpellation. Cependant, il nia tout en bloc et parla du couteau alors que l'on ne l'avait pas mentionné. C'est donc devenu notre suspect n°1. De plus, un témoin affirme avoir vu la scène. Le procureur démoniaque va passer à l'action. Des faits inébranlables, tu parles ! Je vais devoir me baser sur des hypothèses pour le début de ce procès.


-L'accusation est prête, votre Honneur.

Non, je ne suis pas prêt du tout, mais je ne peux pas le dire, sinon j'ai perdu le procès d'avance. Le tout est de garder une mine confiante, comme si les faits étaient irréfutables. J'ai envoyé quelques inspecteurs sur la scène de crime, puisque le meurtre n'était pas si vieux que cela. Après tout, ce procès est l'un des plus rapides jamais lancés, 5 jours après le crime.

-Si vous me le permettez, votre Honneur, l'accusation va commencer son exposé introductif. Tout d'abord, je voudrais résumer les faits. Le 27 juin dernier, le corps de Mlle Teruna Inoue était retrouvé, nu, dans une ruelle du quartier de la Toussaint. Le problème, c'est qu'un témoin a vu tout le déroulement, du viol jusqu'au coup de couteau fatal porté dans la poitrine de la victime. De plus, ce même témoin a eu le réflexe de prendre une photo du corps juste après le meurtre. Si la défense veut objecter, je compte répondre à la question que tout le monde se pose en ce moment : "Pourquoi le témoin n'a pas pris une photo du crime, directement ?" Tout simplement parce qu'il était sous le choc. Cependant, il se souvient de toute la scène.

Je marque une courte pause, effet théâtral oblige, et je reprends de plus belle, après avoir fait un tour d'horizon de la salle. Le juge écoute les faits avec attention tout en lisant le dossier de l'affaire, l'avocat de la défense semble écouter, de marbre, et la salle, remplie entièrement, était suspendue à mes lèvres.

-Je suppose que la défense a pris connaissance du rapport d'autopsie, qui indique que du sperme a été retrouvé à l'intérieur du corps de la victime. Elle sait sans doute aussi que pour retrouver l'ADN d'un spermatozoïde, il faut s'y prendre extrêmement vite sans quoi on ne peut plus rien retrouver. C'est là-dessus que l'argumentation de l'accusation se tient en premier lieu. Le sperme retrouvé dans le corps n'est autre que celui de l'accusé ici-présent, M. Koga. Or, vu le laps de temps pendant lequel on aurait pu identifier l'ADN, seul le violeur aurait pu tuer Mlle Inoue.

Grand silence dans la salle. Je crois qu'il est temps de commencer le procès. Je dégage une mèche de ma frange sur le côté, et d'un geste théâtral, je laisse mon index droit, porteur de justice, se pointer vers le premier rang de la salle.


-L'accusation appelle son premier témoin ! Veuillez décliner nom et profession, s'il vous plait.
-Mon nom est Satô Kozato. Je suis gérant d'une librairie.
-Bien, M. Kozato, veuillez nous dire ce que vous avez vu.
-C'était il y a 6 jours, le 27 juin, il était environ 22h30. Je passais par le quartier de la Toussaint pour rejoindre mon domicile quand soudain j'ai entendu des bruits suspects. C'étaient la victime et l'accusé, qui étaient en train de... Enfin, vous voyez, quoi. Cependant, l'accusé frappait la victime, ce qui me fait penser qu'il la violait. C'est plutôt courant, dans ce quartier, vous savez. A un moment, l'accusé sortit un couteau de sa poche et poignarda la victime dans le cœur. Une fois parti, j'ai pu reprendre mon souffle et j'ai pris une photo, je ne sais même pas pourquoi.

Je suis confiant, je n'ai pas vu de contradiction dans ce témoignage. La défense a intérêt de creuser un peu ce témoignage si elle veut trouver quelque chose. On verra ce que ca donne.

-Bien, la défense peut commencer son contre-interrogatoire.

28
L'Art / Recensement des Deviant Art
« le: samedi 19 mars 2011, 13:21:33 »
Artistes et artistesses, osef si ca se dit pas, vous avez un Deviant Art ? Soit. Ici est un topic de recensement de tous les DA du forum. N'hésitez pas à poster le votre, qu'il soit chargé ou pas, littéraire, dessins, on se fout totalement du genre, on VEUT votre DA.

I want you for the DA army.

Pour les autres, qu'est-ce que Deviant Art ? En quelques mots, Deviant Art (cliquez sur le lien ici présent) est un site de recensement de toutes les créations possibles et imaginables. QUE des créations graphiques ? Bien sûr que non. On y trouve aussi, entre autres, du pixel art, des animations et des fics. Bref, Deviant Art est LE site de l'artiste qui veut se montrer à Internet.

Petit formulaire :
Pseudonyme : (Pseudo sur le forum)
URL du DA : (Pas de pièges ici, l'url du DA.)
Spécialisation : (Vous savez, le "I am a" sur les profils)


DATABASE :

Pseudonyme : Lyan Rose
URL du DA : http://hakuabyoutou.deviantart.com/
Spécialisation : Pixel Artist
__________________________________________________________________________________________________

Pseudonyme : Nausicaä Yakumo
URL du DA : http://leontinestradivarius.deviantart.com
Spécialisation : "DA addict"
__________________________________________________________________________________________________

Pseudonyme : Seikyo Jack
URL du DA : http://seikyojack.deviantart.com
Spécialisation : "Deviant of Many Talents"
__________________________________________________________________________________________________

29
Prélude / Un esprit brisé, un corps brisé. (Valithé)
« le: mercredi 16 mars 2011, 20:07:53 »
Comité d'investigation sur les Procureurs - Dossier LR1



Identité : Lyan Rose (30 ans, Homme)
Fonction : Procureur général
Remarques : Se dit être un "terranide". Ladite déclaration requiert l'explication du terme.

Elément d'enquête LR1-1 : Bilan médical
Au cours de ces deux dernières années, on note une multitude de changements sur le corps de Lyan Rose. Ses cheveux, auparavant noirs, se sont légèrement aplatis et ont blanchi. Selon nos experts, le blanchissement des cheveux est naturel, ne provient d'aucune neurotoxine et serait dû à l'angoisse et la douleur. On note aussi toute la partie gauche de son visage, tout à fait affaissée et parcourue de veines apparaissant sur la peau. Les nerfs de la partie gauche de son faciès aurait apparemment lâché, ce qui expliquerait cet affaissement. Toujours sur le visage, l'oeil gauche de Lyan Rose a retenu notre attention : son oeil semble émettre une lumière intense. La couleur de son oeil gauche est entre le gris clair et le blanc total. Aussi, on remarque que son bras gauche est totalement déboité et, selon les radios, que ses os sont en miettes. Les experts sont formels : même si on l'opérait pour ressouder ses os, jamais il ne pourrait réutiliser son bras gauche. Il semble aussi boiter ; sur les radios, on aperçoit un morceau de plomb dans sa rotule. Il semblerait avoir été blessé par balles et ne jamais avoir extrait ladite balle. On remarque également la présence de dents anormalement affûtées, s'apparentant à celles d'un tigre, de longs traits noirs dans son dos qui ne semblent pas être un tatouage, des ongles ressemblant énormément à des griffes et une matière s'apparentant à des coussinets sous la plante de ses pieds. Sa tenue vestimentaire a elle aussi changé : on croise maintenant un Lyan Rose habillé d'un veston blanc rajouté à la va-vite sur un haut à col remontant noir, et habillé de son habituel pantalon de costume noir et chaussé de ses mocassins habituels. Aucun grand changement pour le bas. Une croix suspendue à son cou complète la description : Lyan semble avoir pris foi en la religion catholique, mais rien n'est moins sûr.

Elément d'enquête LR1-2 : Bilan psychologique
Lyan Rose est devenu un sujet de controverse dans le milieu des procureurs : Doit-on le remercier ou doit-on continuer à faire confiance à un homme aussi dangereux ? Il possède un sens incontestable de la justice qu'il n'a jamais perdu durant sa carrière, cependant ce même sens de la justice devient extrêmement dérangeant de par l'ampleur qu'a pris ce sentiment. On raconte qu'il hait les avocats et qu'il les fuit comme la peste, et certaines rumeurs courent comme quoi il exécuterait les rares accusés pour qui il ne décroche pas la peine de mort ou la perpétuité. Nous n'y croyons évidemment pas, bien que le comportement de Lyan Rose en société soit des plus étranges. Il semble être atteint d'un genre de folie assez mineur et passager, qui lui donne des pulsions meurtrières plus ou moins violentes. C'est dans ces moments de transe qu'on peut l'entendre parler du "pêché des pêchés" et de la création de l'Homme comme d'un "évènement qui n'aurait jamais dû arriver". On dit que lors de ces transes, la seule personne qui peut approcher Lyan Rose est son assistante Purity. Il est, d'après celle-ci, devenu un être d'un pessimisme et d'une noirceur impossibles à mesurer. Selon les dires de Lyan Rose, celui-ci n'a qu'un seul but : tuer Hiro Atayoshi, l'avocat.

Elément d'enquête LR1-3 : Interrogatoire de Lyan Rose
-Monsieur Rose, si vous vouliez bien coopérer... Nous aimerions connaître votre passé.
-Quel est... l'intérêt ?
-...
-Allez... répondez-moi.
-Afin de... de déterminer quelles mesures nous devons prendre contre vous.
-...
-...
-...
-...
-Très bien, très bien... Je vais tous dire... arrêtez de me regarder avec ces yeux de chien battu et chassez-moi donc cette goutte de sueur.
-Je vous remercie de votre coopération.
-Je suppose que je devrais commencer par le jour où tout a changé pour moi... C'était un jour pluvieux, ce jour-là. Je me souviens que les rues de Nexus étaient bondées de gens en tout genre. Je suis né dans une famille pauvre, vous savez. Du coup, rien ne couvrait mon dos et mes rayures étaient visibles comme le nez au milieu du visage. Je suppose que vous savez que les gens bien intentionnés, ça ne court pas les rues... comme tout terranide, je suis une cible facile pour les esclavagistes. Surtout quand on a quatorze ans, comme je les avais à l'époque.
-Attendez une seconde. Où se trouve Nexus ?
-Peu importe. Si tu m'interromps encore une fois pour une chose aussi triviale, je te descends. Compris ?
-O-Oui...
-Bien. Un homme m'aborda alors dans la rue. Vous voyez le genre : bien habillé, duffle-coat, monocle, haut-de-forme et la petite canne de bois élégante. Il voulait me proposer un travail chez lui : l'aider à trier des documents pour deux pièces d'or de l'heure, vous parlez d'une aubaine ! Surtout pour un terranide. J'étais encore naïf, à l'époque. Bien sûr que je l'avais suivi jusqu'à chez lui, et de bon coeur même ! Je me souviens encore du sentiment de frustration lorsqu'il passa le collier à mon cou. Jamais je n'avais été aussi enragé de ma vie.
-Monsieur Rose, vous tremblez... ça ne va pas ?
-La ferme !!
-Tenez, calmez-vous un peu... Voilà, comme ça...
-Je ne me souviens plus très bien ce qui s'est passé après ça. Je crois bien que je lui avais étranglé avec l'une des nombreuses chaînes présentes dans la salle où j'étais, puis je lui avais ouvert la gorge avec mes griffes et que je lui ai mangé l'intérieur, de rage. C'est bien possible même que j'aie mangé la chaînette de sa montre à gousset tant j'étais enragé. Bien sûr, le pauvre homme n'était plus qu'un tas de chair informe lorsque j'en avais fini avec lui. J'avais quinze ans, et j'étais déjà un meurtrier. C'était la seule pensée qui m'occupait l'esprit à ce moment là, ainsi que "je me suis libéré tout seul".
-Quinze ? Vous m'aviez dit quatorze tout à l'heure.
-J'ai dit quinze.
-Quinze donc... Qu'avez-vous fait ensuite ?
-Ce que toute personne ayant un coeur aurait fait : j'ai libéré les esclaves et j'ai vécu seul dans cette villa. On dit qu'un criminel revient toujours sur le lieu du crime ; vous le savez aussi bien que moi, monsieur l'inspecteur. C'est pourquoi je n'ai pas quitté la scène de crime. Un criminel qui y reste n'y revient pas. Cependant, aussi riche qu'il était, cet homme n'avait pas de provisions illimitées. Les réserves que j'avais trouvé dans la villa m'ont duré trois ans. Trois ans de solitude, trois ans à ne plus avoir un seul contact avec qui que ce soit. Vous savez, il y a une différence entre la solitude choisie et la solitude forcée. Si vous saviez à quel point j'ai souffert, durant trois ans. J'ai fait tout mon possible pour continuer à entretenir ma conscience. J'espérais juste pouvoir sortir un jour.
-Vous avez... souffert ?
-Peu importe. Trois ans plus tard sonna le glas de ma solitude. J'avais entendu sonner à la porte, et je m'étais rué vers celle-ci pour voir ce qui se passait. Un simple coup d'oeil m'a permis de reconnaître la milice de Nexus. Sans doute avaient-ils entendu parler de l'affaire par un de ces esclaves que j'avais libéré. Je n'en sais rien, et je ne le saurai sans doute jamais. Toujours est-il que je suis sorti par une fenêtre et que je me suis planqué tandis que la milice débarquait dans la villa, retrouvant un corps putréfié et méconnaissable.J'étais déjà loin lorsqu'ils lancèrent les recherches. A vrai dire, j'étais déjà dans un endroit que personne ne connaît à Nexus.
-Un endroit que personne ne connait ?
-Seikusu. Je tentais de fuir et j'étais désorienté. J'ai pris le moyen de transport qui me semblait le plus familier à l'époque, le bateau. C'est ainsi qu'après une semaine de voyage, je débarquais en France. J'errais, j'errais, je ne faisais qu'errer, jusqu'à trouver un bâtiment où me poser durant quelques instants. Si je me souviens bien, l'énorme panneau en face du bâtiment indiquait "Faculté de Droit". Je ne savais pas ce que ça voulait dire, à l'époque. Je suis donc allé dans ce bâtiment, où je trouvai des jeunes de mon âge en train d'écouter un homme parler. Grâce à mon excellente mémoire auditive, j'avais tout retenu de ce qu'il disait. Il parlait de textes que je n'avais pas, mais ça m'intéressait. Je me suis donc empressé de les prendre, et j'appris par la même occasion que ce monde était différent du mien en bien des aspects. J'aimais bien ce monde, à l'époque.
-A l'époque ? C'est à dire ?
-Ces détails ont peu d'importance. J'ai fait cinq ans où j'ai appris tout ce qu'il fallait à propos de ce monde, puis je suis reparti pour Seikusu. Vous connaissez la suite, j'ai eu un mentor formidable, j'ai gagné une cinquantaine de procès, j'étais la terreur de tout avocat... jusqu'au jour où j'ai croisé la route de Hiro Atayoshi. Non seulement j'ai subi ma première défaite, mais je me suis fait un ennemi hors pair. J'avais envoyé cet avocat en prison, sans doute avez-vous entendu parler de l'affaire Koga. La suite fut plus étrange. D'abord, mon chat se planta dans une invocation et invoqua une muse venue tout droit des Enfers, puis je fus assigné à une affaire incluant un pyromane doté de pouvoirs magiques. Juste avant cette affaire, vous souvenez vous de ce qui s'est passé, cher inspecteur ?
-Non...
-Vous m'avez blâmé,  alors que je vous avais permis d'incarcérer un criminel des plus dangereux, Hiro Atayoshi ! Criminel qui s'est évadé pour buter mon meilleur ami, me traquer et me torturer... Je me souviens encore de la terreur que j'ai ressenti. Je me souviens que j'ai perdu connaissance. Je me souviens avoir pensé des milliers de fois que j'allais mourir. Je savais que j'étais foutu. Seul un miracle a fait que je m'en suis sorti. Je ne m'en suis pas sorti indemne, et vous le voyez vous-même ! J'ai dû errer durant deux ans pour retrouver mes esprits. Durant ces deux ans, j'ai tout perdu. Mon physique, mes êtres les plus chers, ma vie entière a été ruinée ! Heureusement, j'ai rencontré une jeune fille qui a bien voulu m'aider à redresser la barre, et qui m'a supporté durant tout le long de l'année dernière. Sans elle, je ne serais pas devant vous mais dans un de vos casiers de cette foutue morgue. Mon corps serait aussi froid que mon coeur, mais parce qu'elle est là et qu'elle partage ma souffrance... je peux continuer à avancer.
-Vous parlez de... Purity, votre assistante, c'est ça ?
-Oui. Elle en a tant fait pour moi que je ne pourrais pas la remercier assez pour tout. Elle m'a permis de revivre, même si ce n'est totalement.
-Je vois... et vous avez des projets pour l'avenir, en dehors de continuer votre travail ?
-Tuer Hiro Atayoshi.

Nous concluons de cet interrogatoire que soit Lyan Rose ne nous fait pas confiance et nous ment comme un arracheur de dents, soit il a déjà perdu la raison.

Addendum LR1-1 : Interrogatoire de Purity An'Stream
-En tant que seule proche de Lyan Rose, pourriez-vous nous parler de lui ?
-Pourquoi devrais-je vous parler de lui alors qu'il vous a déjà tout dit ?
-Nous voulons savoir la vérité.
-Il vous a dit la vérité.
-Il est resté flou sur certains points.
-Lesquels ?
-Nous voyons dans son dossier antérieur qu'il a été blâmé une fois, l'un des motifs étant "sorcellerie". Pouvez-vous nous en dire plus ?
-Lyan a des pouvoirs magiques, ce n'est pas un secret. Avant, il avait une magie qui lui permettait de rejouer une scène du passé dans le présent. Avec sa douleur, elle a muté et il peut maintenant invoquer un objet appartenant à un passé proche. Comme par exemple, imaginons qu'il y ait eu un meurtre ici il y a moins d'un an. Lyan pourrait invoquer l'arme du crime s'il savait ce que c'est.
-Je vois.. Un pouvoir des plus intéressants.
-Cette mutation ne s'arrête pas là. Vous avez vu sa marque rouge sur le dos de sa main droite ? C'est la seconde mutation de son pouvoir. En attrapant quelqu'un par la gorge, il peut faire ressentir une émotion qu'il avait déjà ressenti récemment, il y a moins d'un mois. La seule exception est sa terreur lors de la torture : une terreur indescriptible dont j'ai fait l'expérience la première fois que je l'ai croisé. J'ai entendu dire qu'il n'avait aucune limite temporelle pour l'invoquer, tant cette terreur a été marquante.
-... Je vois.
-On sait qu'il utilise ce pouvoir lorsqu'on le voit attraper quelqu'un par la gorge. Si deux crânes fantomatiques commencent à tourner autour de la gorge de la cible, c'est qu'il l'utilise. Les mêmes crânes qui apparaissent autour de sa silhouette lorsqu'il utilise son pouvoir de lévitation, qu'il ne peut maintenir plus d'une minute. Il est effrayant lorsqu'il l'utilise...
-...
-Ah, une dernière chose. Il me l'a dit donc je n'ai jamais su si c'était vrai mais il ne m'a jamais menti, donc je suppose que ça l'est, mais son oeil blanc ets une mutation d'un oeil rouge qu'il avait eu auparavant. Dorénavant, cet oeil lui montre les personnes selon différents dégradés de rouge. Si vous ne représentez aucune menace pour lui, vous apparaîtrez à ses yeux comme une personne normale, comme je vous vois et comme vous me voyez. Plus vous serez dangereux pour lui, et plus votre normalité virera au rouge. Si vous êtes totalement rouge à ses yeux, alors il vous considérera à juste titre comme une menace virulente et tentera de vous tuer. Il peut l'activer ou le désactiver. Si il est activé, vous le saurez : son oeil émet une lumière bleutée. L'Oeil Gardien, dit-il.
-Simple question... vous vous foutez de ma gueule ?
-Je ne mens jamais. Libre à vous d'aller voir Lyan et de le regarder, impuissant, utiliser chacun de ces pouvoirs sur vous.
-J'aimerais savoir tout de même comment vous savez tout ça.
-Je... j'ai des pouvoirs de médium. Ils sont très faibles, mais je les ai. Je peux ressentir exactement ce que les gens autour de moi ressentent, mais dans certains cas extrêmes, comme par exemple Lyan, je peux rentrer en symbiose avec eux et ressentir tout ce qu'ils ressentent, y compris leur douleur physique. Je change d'apparence des fois... Je n'ai fait qu'une symbiose avec Lyan, et mes yeux étaient devenus rouges, les mêmes yeux rouges que celui qu'il avait auparavant. J'ai pris l'habitude de ne pas trop utiliser ce pouvoir... il me cause souvent bien plus de douleur que de bien-être.
-... Je crois qu'on en a terminé. Merci de votre... coopération.

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