Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Masamitsu Hiruka

Pages: [1] 2 3
1
Il la sentit se serrer sur sa queue et jouir pendant qu’il continuait de la baiser comme un putain d’animal. Il n’en revenait pas. Masa posa le front sur la table en continuant de ruer en elle, la chatte pleine le limant pendant qu’elle gémissait de plaisir. Il ne lui fallut pas longtemps après qu’elle se soit relâchée, sa verge palpitant en elle pendant qu’il poussait profondément et s’accrochait en geignant piteusement sa jouissance. Il cracha son foutre en elle sans se retenir et il commença déjà à se détester pour ça –en partie en tout cas, car une autre partie de lui était juste transie de joie–.
Elle resta là à le laisser se vider et ne fit pas mine de filer. La caméra restait fixée sur leurs sexes joints et devenus immobiles et son micro capta très bien la remarque amusée de Wisteria. Elle suffit à faire virer Masa tomate et il lâcha son string malmené pour porter la main à son maillot, qu’il tira sur son visage en se redressant comme pour se cacher. Il avait complètement perdu les pédales !

Me remercie pas, surtout !

C’était quoi, ça ?! C’était…

C’était bon putain !

C’était n’importe quoi ! Horrible !

Parle pour toi ! Elle a absolument adoré ce côté de toi ! Ecoute-moi plus que ça ! Je te le dis tout le temps !

Pour que tu baises tout ce qui a trou ?!

Pour que tu deviennes un mec, bordel ! On fait une bonne équipe ! Allez, sors ta tête de là. Accorde-lui au moins un regard gentil.

Mais je suis… une vraie salope !

Et c’est pas une raison de la faire sentir comme telle !


Masa devait bien avouer que son sempiternel débat intérieur trouvait un sens sur ce point. Laissant retomber son maillot, il souffla et ramena la main à la croupe de Wis pour la pousser doucement pendant qu’il se reculait sur le banc. Un léger sifflement s’échappa de ses lèvres pincées alors qu’il faisait passer le seuil de son vagin à son gland rougi. Il était toujours à moitié raide et il savait qu’il était potentiellement prêt à reprendre l’assaut –sans en avoir spécialement envie pourtant–.

Bien sûr que si !

Ta gueule toi !


Le visage de Wisteria finit par réapparaître sous la table, joyeux, et une partie de lui ne put s’empêcher de ressentir la même joie contagieuse et de lui sourire. Il avait redressé la caméra et capturé son expression parfaitement. Il allait arrêter l’enregistrement quand la vue du moment à travers le petit écran de prévisualisation le fit hésiter. Il voyait ses cuisses ouvertes et sa tête entre elles, et sa queue humide au milieu de tout ça.
Ce titillement, de nouveau, dans sa tête. Cette lutte.

« Wis, » fit-il, avec une légère hésitation. « Sois gentil et… et nettoie-moi tu veux ? »

Il rougit encore et devint pivoine. Il ne savait plus où se mettre. Mais il en avait envie. Il pouvait bien justifier que ce serait un final approprié à la vidéo, c’était sa queue à lui, sa bouche à elle, et il en voulait encore entre ces deux-là.

2
Prélude / Re : Esmeralda, aristocrate mondaine [Belphy Mueller]
« le: vendredi 07 juillet 2023, 18:10:47 »
Oh non ! Ça mérite de se perdre à Tekhos et de s'y faire interroger ça... Ooh nnoooon... ::)

3
Centre-ville de Seikusu / Re : Rencontre de type X | avec les Nyoras
« le: vendredi 07 juillet 2023, 06:30:55 »
Face à la créature plantureuse et agréable, Masa restait désespérément embarrassé, gêné par sa propre inaptitude à pouvoir faire fi de ses observations purement physionomiques. Une partie de sa tête était bien dirigée par ce qu’il avait entre les jambes, qu’il soit mignon et timide ou non, et la manière dont la belle bombait sa poitrine et lui parlait chaleureusement lui faisait tourner la tête et virevolter des papillons dans l’aine.
Ce qui ne l’empêcha pas de déglutir lorsqu’elle évoqua la nature très privée des gens fréquentant les lieux. Ça n’avait rien d’étonnant ! Mais peut-être qu’on lui avait juste joué un mauvais tour ? Ada ne parlait que d’un banal club libertin. Il sentait qu’il allait vraiment passer pour une buse avec ses questions, mais Masa conservait son courage. Il osa même tenter une correction.

« Euh-en-en fait c’est paaas… »

Mais il fut coupé après quelques syllabes hésitantes seulement. Ada semblait décidée à le faire entrer. Quel était son rôle, au juste ? Etait-elle une simple rabatteuse ? Non. Les rabatteuses ciblaient les touristes et les gens ayant l’air d’avoir de l’argent. Masa ne pourrait pas donner l’impression de rouler sur l’or ! Et puis, pourquoi le faire entrer seul dans un club libertin ? Il ignorait tant de choses là-dessus qu’il ne savait pas si la situation avait l’air normale ou non. C’était terriblement embarrassant !
La situation ne s’arrangea pas une fois qu’Ada se fut vissée à son bras, sa poitrine opulente pressée contre son épaule. Elle était grande et affreusement attirante. Il ne savait pas où se mettre arrivé à la porte et il évolua un peu à la surface de sa conscience une fois la porte poussée. Observateur de ses actes, dirigé par la Nyora, il était cela dit doté d’une perception plus fine des choses dans cet état. Il prit rapidement connaissance des lieux et remarqua celle qu’Ada avait appelé Aya. Immédiatement, une ressemblance singulière, comme un air de famille, le frappa entre elles. Ou n’était-ce pas un air de famille ? Il remarquait instinctivement la nature surnaturelle, artificielle des apparences qu’elles avaient choisi, mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus.
Il bascula sur une chaise et se cramponna soudain à son sac de son bras libre, le faisant basculer de son dos pour le glisser au radar sous le fauteuil, entre ses jambes vite jointes de part et d’autre, pour le protéger autant que pour se protéger. La chute et la fin du mouvement le ramena au présent et à son corps, à ses perceptions. Ada l’interrogeait. L’interrogeait-elle ? Concrètement, oui, elle l’interrogeait, mais elle semblait plus vouloir l’aider que lui poser des limites contraignantes. C’était très différent de ce à quoi il s’attendait. A quoi s’attendait-il, exactement ? Sachant qu’il pensait arriver dans un repaire d’extraterrestres nymphomanes, les scénarios étaient fort variés !

« Et bien… Je… »

Il se racla la gorge et se redressa, prenant presque un air d’écolier interrogé. La position l’aidait à gérer le stress de la situation et le caractère grotesque de ce qu’il s’apprêtait à dire. En vérité, il s’attendait fort à finir dehors dans quelques minutes et une main restait accrochée à la hanse du sac.

« On m’a dit… hrm… J’ai une chaîne sur laquelle je parle des phénomènes surnaturels et paranormaux à Seikusu. Saviez-vous que la ville a plus de légendes urbaines que les États-Unis tout entier ? Voilà c’est… oui. En fait… on m’a dit… que… ce club… était… spécial… » Il marqua une pause, comme si le mot avait plus de sens qu’auparavant, mais il soupira vite en voyant qu’Ada l’écoutait et attendait le fin mot de l’histoire. « Ma source m’a dit être venue et avoir… vécu une expérience unique et inoubliable avec des… avec des extraterrestres… ou un truc du genre… Voilà ! C’est pour ça que je suis là ! »

Le prononcer soulignait à ses yeux l’absurdité de la chose et il voulut se cacher le visage dans le col de sa veste en sifflant d’embarras, rouge comme une tomate bien mûre.

4
Prélude / Re : Moi, un ange ? Hé hé hé hé... nope. [Meowlidée]
« le: vendredi 07 juillet 2023, 05:19:39 »
Oh... Oh non... Me faites pas mal Madame... Hungh... ::) :D Très très convaincant, hein ? Comment ça, aux fers ?! Je veux dire... Ooooh nooooon... Houuu... ::)

5
Prélude / Re : Esmeralda, aristocrate mondaine [Belphy Mueller]
« le: vendredi 07 juillet 2023, 05:17:09 »
Que de personnages intéressants ! :D

Rebienvenue ! T'ai-je bien souhaité la bienvenue sur ton autre fiche ? ::) Dans le doute : Bienvenue ! ;D

Et au plaisir de se croiser au détour d'une idée !

6
Prélude / Re : Un problème de vidange ? [Valitronçonnée]
« le: vendredi 30 juin 2023, 14:04:14 »
Moi je lui mets 10/5 parce qu'elle me fait peur... ::) :D

Bienvenue!

7
Centre-ville de Seikusu / Re : Rencontre de type X | avec les Nyoras
« le: mercredi 14 juin 2023, 05:05:49 »
Il avait senti la main se poser sur son épaule avant d’enregistrer la question –elle avait flotté aux frontières de ses perceptions sans être vraiment entendue ni être enregistrée–. Il s’était raidi, surpris, pensant avoir été appréhendé par quelqu’un le prenant pour un drôle d’énergumène potentiellement dangereux. Et puis, il avait senti la poitrine pressée dans son dos, si volumineuse qu’il avait un instant douté de ce qui le touchait –heureusement que la mère d’Eihjo pouvait lui servir de référence–. En prenant conscience de ce que c’était, il fut partagé entre soulagement, excitation et angoisse croissante.
L’inconnue à la voix douce et chaleureuse lui proposait d’entrer pour s’installer au bar, mais que répondre à ça ? Qu’il avait entendu que les lieux étaient peuplés de créatures aux capacités surnaturelles, et que ça lui faisait une peur bleue ? C’était complètement débile, et puis, il devait bien entrer pour voir ce qu’il en était –et, avec de la chance, l’immortaliser–.
Enfermé dans son hésitation, il avait tenté de se tourner légèrement pour voir qui l’avait accosté ainsi. Une rabatteuse ? Elle était plus âgée que son esprit de profane absolu l’aurait pensé pour quelqu’un travaillant là –non pas qu’elle fasse vieille !–, mais, sans trop savoir pourquoi, son instinct lui cria que cette femme travaillait là, et son pressentiment fut confirmé une seconde plus tard. Mince ! Plus question d’hésiter maintenant qu’on l’avait abordé en premier, n’est-ce pas ?

« Ah ! Ah j-j-jeee… Ou-oui ? Oui. Oui, d’accord ! »

Il avait bafouillé avant de trouver la ressource et la capacité de s’exprimer correctement et affirmativement. Il commençait assez mal s’il voulait être pris au sérieux. Heureusement, sans le savoir, il était tombé sur la Nyora parfaite pour son cas ! Quelque chose chez elle le mettait en confiance et le convainquait de l’accompagner dans sa tanière. En tout cas, elle ne lui inspirait qu’une confiance chaleureuse jusqu’à ce que, s’écartant d’elle pour se retourner et lui faire face, il découvre la tenue qu’elle portait. Il sentit sa température grimper de quelques degrés malgré lui et une autre motivation le gagner.

Non ! Je dois rester concentré !

Un peu de plaisir au travail n’a jamais fait de mal, enfin…

Ne commence pas !

Voilà qu’il repartait avec ses monologues intérieurs –de véritables dialogues entre sa timidité maladive et sa virilité castrée, en vérité– ! Il ne devait pas laisser la dame le deviner ou il allait passer pour un fou pour de bon et il ne pourrait jamais entrer !
Ah, tiens ! Il voulait vraiment entrer, alors…

« Je… Je dois quand même vous poser une question, d’abord, » lutta-t-il pour formuler avec dignité. « Je ne suis pas sûr de pouvoir entrer, en fait. Je… J’ai une caméra sur moi… En fait, je… Je…  »

Il essayait de fixer le regard de la belle sans y parvenir, ne parvenant à le saisir tandis que ses yeux filaient d’un côté puis de l’autre en essayant de l’y forcer. Il ne savait pas s’il avait peur, ou honte, ou les deux.

« On m’a dit que cet endroit était… spécial. Vraiment très très, très spécial. Et en fait, je fais des vidéos sur les endroits comme ça et je me disais… Enfin… »

Il toussota, ne sachant s’il réussirait à continuer comme ça ou non, et se décidant à se jeter simplement à l’eau pour ne pas s’enliser et se noyer tout de suite.

« Entrons, si je peux entrer avec ! Vous devez avoir un peu froid. On pourra toujours… euh… en parler dedans ? »

Il s’essaya à un sourire. Il apparaissait clairement intimidé et embarrassé, et il frottait ses mains moites à son pantalon en essayant de garder un minimum de contenance –ce qui était loin d’être gagné puisque, après tout, entre le club et l’histoire avancée, on était face à plus d’une première pour lui–.

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Centre-ville de Seikusu / Aux petits soins | Harei
« le: mercredi 14 juin 2023, 04:39:33 »
Avoir un lycée à la réputation controversée à Seikusu était pratique. On pouvait y entrer sans trop de soucis et faire sa vie, contacter les élèves et s’arranger avec eux pour certaines choses –comme pour emprunter du matériel aux clubs, par exemple–. Après que personne ne l’ait ennuyé suite à son face-à-face avec Wisteria, Masa s’était laissé pousser des ailes et n’hésitait plus vraiment à se pointer pour voir ce qu’il pouvait tirer du club d’audiovisuel du lycée. Il était un peu devenu une espèce de héros pour eux et ils se faisaient un plaisir de lui prêter des choses qu’il n’avait pas encore pu acquérir lui-même pour ses projets de vidéos.
D’accord, ça jazzait un peu quant à ses agissements avec Wis et on lui demandait souvent quand il allait sortir leur sextape, mais il passait outre –il avait grand besoin de certains objets pointus que le lycée possédait–.
Un de ces élèves était Eijho Itchi. C’était le genre de garçon qui avait tout reçu à l’opposé de lui dans sa vie, et qui ne voyait pas la valeur de ce qu’il mettait entre les mains du créateur indépendant, dont les aventures pourraient bien le mener un jour à des situations dangereuses –pour lui comme pour le matériel–. Il lui passait volontiers le matériel du lycée, et même certaines choses que son père lui achetait. Ils n’étaient pas exactement amis, mais il y avait une relation de confiance qui s’était installée entre eux.

Alors, lorsque, malgré ses nombreuses mésaventures, Masa s’était vu proposer de l’accompagner chez lui pour récupérer quelque chose, il avait dit oui. Il avait rapidement pris la mesure du monde qui les séparait en voyant la petite maison de ville dans laquelle il avait déboulé. En plein centre, dans un coin calme, la jolie baraque devait coûter un rein –littéralement–. Et, à l’intérieur, ce n’était pas moins intimidant pour le jeune homme. Lui qui était habitué à son tout petit appartement à la Toussaint, cet espace et ce faste lui donnaient un peu le vertige.
Alors, lorsque Eijho lui avait dit qu’il n’arrivait pas à trouver ce qu’il lui avait promis –rien d’étonnant vu le fatras d’appareils qui s’amoncelait partout dans sa chambre– et lui avait demandé d’attendre un peu dans le salon, Masa avait volontiers saisit l’occasion d’aller s’asseoir sur le canapé, fixant la télévision éteinte face à lui tandis que le lycéen fouillait, encore et encore.

Seulement lorsqu’il entendit du bruit dans la cuisine réalisa-t-il qu’il n’était pas seul. Il sursauta, faisant un bond sur le canapé, atterrissant sur ses fesses seulement pour se relever d’un trait, droit comme un I, face à la femme qui s’affairait en cuisine.
Immédiatement, il avait pris conscience de son apparence. Bien qu’habillée sans artifice particulier, elle était clairement très sensuelle, avec une silhouette qui, volontairement ou non, laissait deviner ses courbes bien entretenues et connaître le charme de ses rondeurs féminines. Aussi, bien que son profil trahisse son ascendance japonaise, on remarquait immédiatement sa blondeur, avant de repérer le bleu de ses iris. Lui-même métis et doté d’une peau plus claire que la moyenne et d’yeux bleus, Masa fut quand même surpris et marqué par sa singularité.
Quant à son identité, bien qu’elle fasse plus jeune que son âge, elle ne faisait guère de doute. Il fit une courbette embarrassée.

« Mme Itchi ! Je ne vous avais pas vu ! Désolé ! » s’excusa-t-il comme il put. « Je m’appelle Masamitsu Hiruka, je suis un ami d’Eijho. Il m’a demandé de rester là pendant qu’il cherche quelque chose. »

9
Centre-ville de Seikusu / Rencontre de type X | avec les Nyoras
« le: mercredi 07 juin 2023, 05:08:46 »
Depuis que Kleora avait débarqué dans sa vie, Masa n’avait pas vraiment le choix : il devait sortir de sa bulle, quitter son cocon, sa zone de confort, et faire quelque chose qui lui permettrait de gagner sa vie. Bien sûr, il ne s’agissait pas non plus de faire dans l’alimentaire. La neko avait insisté sur certains points, et elle voulait qu’il réussisse à réaliser son rêve de devenir un créateur célèbre. Elle ne lui laissait pas d’autre choix que de prendre son courage à deux mains et de se lancer en s’en donnant les moyens.
Avec quelques missions au black, il avait rassemblé de quoi se payer ce qui lui manquait de matériel pour commencer et il avait trouvé des astuces pour emprunter une partie de ce qui restait pour le moment –comme la caméra compacte empruntée au club d’audiovisuel du lycée, par exemple–.
Alors, caméra à la perche, micro accroché à la veste, glotte au fond de la gorge, il avait créé une chaîne et avait commencé à créer du contenu. Sur Real Crazy Stories From Japan, un nom avec lequel il n’était pas encore certain de rester d’accord, il ne donnait pas de noms de lieux et ne montrait pas son visage, mais il allait sur le terrain, là où il se disait, à Seikusu, que l’incroyable s’était produit, et il faisait le récit de légendes urbaines incroyables. Et ils constituaient de bons entraînements pour prendre en confiance et améliorer son élocution et ses compétences en montage.
Mais il n’avait rien à montrer de probant. Il se refusait à exposer et interroger Kleora par soucis pour sa sécurité. Il devait trouver quelque chose pour commencer à marquer les esprits, et il avait maintenant assez confiance en ses capacités pour se dire qu’il était temps que ça arrive.
Comme si la vie avait attendu qu’il s’affirme, il avait finalement reçu un tuyau sous la forme d’un message privé. La personne prétendait avoir reconnu un terrain de Seikusu apparu dans une de ses dernières vidéos et voulait l’encourager. Il lui confiait avoir vécu une expérience incroyable et il lui avait donné une adresse en lui demandant de promettre d’y aller. Lui n’oserait pas témoigner, mais Masa, lui, en avait peut-être le courage ?

C’est ainsi que le jeune Japonais s’était retrouvé devant le Nyoras Club. A l’angle d’une rue sans histoires, l’établissement attirait le regard avec ses énormes écrans et éclairages à LED, tout de rose et de bleu, couvrant deux ou trois étages au-dessus d’un rez-de-chaussée dont les grandes baies vitrées étaient fumées à l’extrême et l’entrée elle-même était encadrée d’une plaque de LED rose. Même insonorisés, les lieux émettaient quand même un tempo léger, celui des lourdes basses du club, sans doute, qui diffusaient une musique électronique qui soulignait l’ambiance tout en mettant les discussions au second plan.
C’était très intimidant, et Masa se sentait retourné à son premier enregistrement, seul au milieu d’un terrain vague. Le voilà qui se préparait à entrer dans un club branché et apparemment riche en secrets pour demander à pouvoir filmer et –ce serait le comble– interviewer des personnes exceptionnelles. Il espérait qu’on ne lui avait pas menti et qu’on ne l’attendait pas avec une caméra pour le tourner en ridicule. Ce serait le pompon !
Il souffla profondément en fermant les yeux et se recentra. Il pensa à l’important : son rêve, Kleora, l’aventure. Il faisait ça pour devenir celui qu’il n’avait même pas osé rêver devenir. Il pouvait le faire. Il devait le faire ! En aurait-il seulement le courage ?
Et bien, il était sur le point d’être forcé par le sort car une personne curieuse s’était intéressée à son cas et s’approchait dans son dos.

10
Avec Kleora, les voix se taisaient et les choses étaient relativement simples, naturelles, tendres. Mais Wisteria avait parlé directement à cette personnalité brute de décoffrage et cruelle qui venait compenser sa timidité écrasante. Par dialogues intérieurs, les deux extrêmes de sa personnalité se battaient sans cesse à la recherche tacite d’un point d’équilibre, d’un consensus entre ses craintes d’adulescent dépassé par sa vie et les envies débridées de sa virilité étouffée par la peur. Ici, il n’y avait plus de débat : cette virilité brute avait été invitée à s’exprimer totalement, avait balayé la peur et fermé la porte à clé derrière elle.
Quand elle lui somma de se lâcher et de la baiser, avec ses mots crus, l’encourageant à se défaire de ses contritions, à laisser derrière lui tout ersatz de culpabilité. Elle se cambra pour lui offrir une meilleure pénétration encore et ses bourses s’écrasèrent contre elle à chaque coup désormais, lui tirant une pointe de douleur –une douleur qui l’excita plus encore–. Elle arriva à ses fins, Masa lâchant l’élastique de sa jupe, utile mais trop lâche à son goût, pour aller agripper ses hanches juste au-dessus de la taille, à pleines mains, afin de la diriger plus fermement.

« Haaa… Haaa ! Salope ! Petite salope ! Putain… »

Il serra les dents en se perdant dans ses sensations extatiques et laissa toute limite de côté. Il usa de toute la force qu’il pouvait rassembler –modeste sans doute– pour la secouer d’avant en arrière avec rapidité et énergie, donnant des reins pour claquer à chaque fois qu’il replongeait en elle. Il pouvait sentir qu’elle l’aidait à y aller plus fort, qu’elle poussait elle aussi pour en avoir son fil.
Le gentil garçon n’était plus qu’une boule de pure excitation qui se fichait bien, désormais, de se faire voir et de se faire réprimander. Qui irait l’identifier ou lui faire des soucis, de toute façon ? Wisteria pouvait avoir des problèmes, mais il ne s’en souciait pas en cet instant. Il voulait simplement la baiser et se vider en elle, lui réaliser cette vidéo qui semblait lui tenir tant à cœur et retourner à ses plans.
La caméra, d’ailleurs, ne ratait rien des festivités.

« T’aimes ça hein ? Qu’on te baise ? Espèce de… puuut-aaaah ! »

Il n’y tenait plus. Penché en avant, front contre la table, il se dressa comme il le put pour donner du bassin comme un bourrin –ou comme il pensait qu’un bourrin le ferait–. La jouissance approchant lui coupait la parole, le faisait gémir piteusement, dents serrées, pendant qu’il se défoulait contre la croupe trempée et anonymisée de l’étudiante. Il craignait d’arriver à bout de ses forces, il était même certain d’y être arrivé, mais rien ne l’empêcherait de s’arrêter avant d’avoir terminé, il en avait l’intime conviction.

« Haan… Haan… Haaaan… Put… Hmmm ! »

11
Masa était un lâche. C’était ce qu’il pensait, en tout cas –et ce que la plupart des gens pensaient de lui–. Il s’était toujours tenu à l’écart des conflits et des complications potentiellement intenses. Et s’il évitait déjà les confrontations verbales, que devait-on attendre des confrontations physiques ? Il n’y en avait jamais eu, tout simplement. C’était la première fois qu’il se jetait sur quelqu’un et il était absolument terrifié, incapable de deviner ce qu’il devait faire, ce qu’il pouvait bien faire pour asseoir sa position. Mais c’était pour Kleora et une chose était sûre : il ne comptait pas lâcher.
Quand le premier coup était arrivé, il avait déchanté, mais il n’avait pas lâché. Pour la première fois de sa vie, il découvrait le genre de douleur et de dommages qu’un coup pouvait produire. On peut dire qu’il avait eu de la chance jusque là. Sa chance était passée. Mais il découvrit qu’après quelques coups, avec assez de détermination, on commençait à faire abstraction, la douleur se reroutant à l’intérieur de son cerveau complètement affolé pour faire grandir quelque chose d’autre. Cette chose, c’était la colère.

« Je lâcherai pas ! Je lâcherai pas ! » marmonnait-il, surtout pour lui-même.

Il se chargeait d’une violence sourde qui commençait à vriller ses pensées. Un nouveau coup l’atteint et cette fois, il ne le sentait plus. Les dents serrées, il releva ses yeux baignés de larmes de douleur vers la gaijin, mais ses yeux étaient criants de rancœur et –chose jamais vue chez lui– de haine.
Elle lui intimait de lâcher, mais il ne lâcherait pas. Que lui restait-il à faire ?

Que ferait Kleora ?

T’es sérieux, là ?

Qu’est-ce qu’elle ferait putain ?!

Wow ! Du calme ! Euh… Je sais pas… Les chats ça… Euh…

Ça griffe ! Ça mord !

Oui, mais…


Pour une fois, la voix qui d’habitude le tançait passait pour celle de la raison –et peut-être l’était-elle toujours, elle qui ne faisait que le pousser hors de sa coquille malgré sa cruauté–. Mais elle ne parvint pas à le retenir.
D’un coup et d’un seul, mû par une énergie née du désespoir et du mélange d’endorphines et d’adrénaline le tenant encore debout, Masa poussa sur ses jambes et se jeta sur la Suédoise dans un cri strident. Doigts en avant, il lui attaqua le visage et chercha à la griffer. Il ne se les était pas coupés récemment, et sa belle le lui avait fait remarquer ce matin-là. Heureusement qu’il n’en avait pas eu le temps ! Il attaqua, griffa, feula littéralement.
De son point de vue, c’était le moment le plus violent et le plus brutal de sa vie, mais Feyre en avait vu d’autres. Il ne faisait pas le poids et il ne faisait pas bien mal. Il manquait tout bonnement de force et d’expérience pour la dominer. Sa tentative était vaine. Seule la surprise jouait pour lui, et il parvint quand même à la surprendre quand une main se referma sur ses cheveux et tira violemment. Il lui grimpa presque dessus en essayant de la faire tomber, et on aurait pu croire qu’il allait réussir à faire quelque chose.
Et puis, sans qu’il sache vraiment comment, il continua sa course en l’air, mais en chute libre, et il s’écrasa sur le bitume de l’autre côté. Il se roula immédiatement en boule, haletant et gémissant, attendant le retour de bâton.
Il n’en avait rien à cirer. Il avait ce qu’il voulait.
Il ne cherchait pas à la battre. Il avait compris qu’il n’y arriverait pas. Une fois sur elle, il avait tendu la main dans le sac, abandonnant toute idée de s’accrocher et de lutter encore. Il avait subi les conséquences mais avait gagné : il avait senti les dents d’acier dans sa paume et avait serré de toutes ses forces.
Maintenant, il gardait la fourchette fermement entre ses mains. La paume qui l’avait attrapée saignait, les bouts plantés dans sa chair, mais il s’en fichait. Il ne sentait rien. Il exultait. Il la tint près de son coeur, derrière l’écran de son corps tout entier, et ferma les yeux en se réjouissant.

Tu peux faire ce que tu veux, salope. J’ai gagné.

Mec, t’es un vrai taré…


Et les secondes s’égrenaient, attendant les coups punitifs ou… qui sait ?

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Centre-ville de Seikusu / Re : Le prix de la liberté. - Masa
« le: mardi 30 mai 2023, 14:48:25 »
Masa était partagé entre terreur et exultation suite à ses paroles. Figé, il était devenu spectateur de sa propre vie, assistant au prompt et sensuel redressement de la neko comme s’il s’était produit au ralenti. Il avait vu son regard, son petit sourire, s’était laissé repousser contre l’évier par son petit corps doux et chaud –il n’y avait pas beaucoup de chemin à faire– et avait entendu ses mots comme s’ils lui arrivaient du bout de la pièce, alors qu’elle était juste là, tout contre lui.
Désincarné, il ne manifesta rien mais se sentit pourtant transformé par ses paroles, pas parce qu’elle acquiesçait, mais parce qu’elle laissait entendre qu’elle ne comptait pas filer. Il était loin de s’imaginer, évidemment, que Kleora se sentait sur une corde raide, incertaine quant à son avenir, mais son espoir silencieux avait rencontré ceux du Japonais.
Il réintégra son corps, revenant lentement en conscience de ses sensations comme si l’idée de se sentir tout contre elle allait lui faire passer l’arme à gauche, et ne put réagir finalement. Il revenait trop tard pour répondre, et fut accueilli par un baiser équivoque de la beauté féline, qui le captura du bout de ses lèvres et de la pointe de la langue en le faisant rougir de plus belle.
Masa était sonné. Rien ne le tira de sa douce torpeur et seul un sourire béat trahit son état d’esprit tandis qu’elle le tirait dans la chambre. Les lieux sont si petits que le chemin est bien vite fait. Il n’avait aucune chance de se réveiller pour chercher une raison d’arrêter les choses –et tant mieux–.

La chute sur le lit le tira de sa torpeur. La pression sur ses épaules et la chute à plat sur le matelas le réveilla complètement. Il se retrouva dans une position unique, prisonnier de ce lit douillet et des coussins les encerclant d’un côté, et de l’autre du corps à califourchon de Kleora. La verge sagement blottie au chaud entre ses fesses, y laissant un petit point de présperme bien involontaire, il la fixa en silence un instant et, pour la première fois, il se sentit bien, à sa place. Pas de voix tremblotante pour le retenir, pas de voix sarcastique pour l’insulter, seulement le silence et la présence rassurante et ô combien excitante de cette presque inconnue qui, pour la deuxième fois de la soirée, finissait nue contre lui et prête à le réduire à une boule d’exultation fantasmagorique.
Elle était tendre avec lui. Elle était prête à y aller directement, mais elle lui donnait un choix, et il répondit favorablement quand elle prit sa main dans la sienne, se laissant porter jusqu’à sa poitrine avec frayeur, mais confiance. Et dès que sa paume fut posée sur elle, il appliqua une petite pression, et commença à la caresser lentement, prenant ses marques, se faisant plus ou moins ferme et changeant sa manière de faire selon les sourires et les regards qu’elle lui renvoyait. Elle voulait lui faire plaisir mais lui ne pensait qu’à la même chose pour elle.
Une deuxième main grimpa jusqu’à son autre sein et fit de même. Il ne lâchait pas son regard et des petits soupirs et des gémissements chuchotés s’échappaient pudiquement de ses lèvres entrouvertes tandis qu’elle continuait de se tortiller sur lui, massant son sexe entre ses fesses avec délicatesse. La deuxième main, après une hésitation, continua sa montée et vint glisser dans son cou, dans sa nuque, à la base de sa tête.
Il l’attira à lui tout en se redressant légèrement, la rejoignant sur le chemin de sa descente pour l’embrasser fiévreusement. Il s’était sorti du piège de son postérieur et la verge tendue, rendue à la liberté, se plaqua à son bas-ventre, pointant vers sa vulve, le gland se frottant entre ses lèvres intimes à sa descente. Le contact le fit palpiter et remonter, un mouvement qui se perpétua de lui-même et commença à la taquiner sans qu’il le cherche en particulier.
Leur baiser s’arrêta et sa main glissa vers son oreille humaine, puis remonta vers l’oreille féline, la grattouillant doucement comme il savait que les chats l’aimaient. Il garda son regard planté dans le sien. Son souffle était court et ponctué de soupirs et de gémissements de moins en moins silencieux, toujours plus durs à retenir. La main qui s’occupait encore de son sein glissa dans son dos et jusqu’à ses reins et ses jambes remontèrent. Il prit appui sur ses talons en gémissant de plus belle comme le bout de son gland se glissait dans ce même mouvement entre ses lèvres et dans l’entrée de son vagin. Il s’arrêta, mais la main sur ses reins appuyait comme pour la supplier de continuer.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Le prix de la liberté. - Masa
« le: jeudi 04 mai 2023, 23:44:59 »
Masa avait littéralement battu en retraite après avoir posé le programme le plus rassurant – pour lui – pour la suite des événements. Il n’avait pas osé croiser le regard de Kleora pour y lire sa réaction, craignant de se confondre en excuses et de se plonger dans d’interminables interrogations sur le fond de la pensée de la neko. Peut-être aurait-il dû pour ne pas se retrouver dans une situation aussi troublante que celle dans laquelle il se retrouva bientôt.
Occupé à rapidement faire la petite vaisselle qui l’attendait, il se concentrait sur sa tâche et ne perçut pas l’approche toute calculée de l’hybride qui se glissa bientôt dans son dos. Le poids sur ses épaules faillit lui faire tout lâcher initialement, mais il fut bien incapable de lâcher quoi que ce soit ou même de bouger un muscle en l’entendant lui poser ses propres conditions et, pire encore, se rapprocher de lui. Il pouvait sentir son souffle chaud dans son cou au rythme de ses paroles, manifestement vexées – ou du moins le croyait-il, car, bonne comédienne ou non, il eut été d’une facilité déconcertante, pour Kleora, de le manipuler ainsi –.
Un frisson le parcourut comme il prit la mesure de l’insulte qu’il semblait avoir infligé à la belle qui, de toute évidence, n’avait jamais eu l’intention d’en rester là de leurs câlins précédents. La pression retirée de ses épaules, il essaya de se concentrer à nouveau sur sa tâche, frottant ardemment les bols et les couverts, mais les mains de Kleora vinrent se glisser sous ses bras et parcourir son torse, et l’étoffe cotonneuse de la serviette blanche qui la couvrait frottait dans son dos au point de lui rappeler les formes discrètes et sensuelles de son invitée.
Il virait à un rouge de plus en plus profond, de plus en plus intense à mesure que son empressement ne parvenait plus à dominer son excitation. Il cherchait à penser à autre chose, mais la chatte était partout sur lui, semblait le recouvrir de ses gestes comme de ses pensées, n’attendant que sa libération pour poursuivre la torture sensuelle à laquelle elle avait décidé de le soumettre.

Suis-je un monstre si j’en ai tellement envie?

De quoi tu parles ?! Elle le veut !

Mais… Et si elle se sentait obligée?

Elle t’a vraiment l’air contrainte et forcée ? Sors-toi le balai du cul, bordel!

La voix coquine en lui faisait son possible pour le pousser à agir, et, en cet instant, Masa savait pertinemment qu’elle avait raison. Elle avait souvent raison, mais rarement autant qu’en ce moment. Qui plus est, Kleora avait été vexée par les plans qui excluaient le partage du lit, alors s’il refusait en plus d’accepter son affection…
Quoi qu’il en soit, il n’eut plus guère le temps de réfléchir. La vaisselle se terminait. Il posait les derniers couverts sur l’égouttoir en tremblotant, conscient de devoir à présent passer à autre chose – cette chose étant la question de Kleora et de la nuit à venir –. Et elle ne l’aiderait décidément pas à rester dans sa zone de confort puisque, se détachant de lui, elle lui intima de ne pas bouger. Il se demanda immédiatement ce qui se passait et, curieux, le Japonais se tourna pour voir ce qui se passait.
Lorsqu’il découvrit Kleora, nue, accroupie, en train de se saisir de la serviette, il vira si rouge qu’il en eut chaud ; mais la chaleur n’était pas à mettre sur le compte de l’afflux de sang seulement, comme en témoigna rapidement la suite des événements. Car lui aussi, de son côté, avait maltraité sa serviette. Poussé contre le bord de l’évier par la belle, il avait déjà bien fragilisé le nœud sans compter l’érection rageuse qui, une fois délivrée de ses contraintes par son écartement du mobilier, avait vite fait de brutaliser ce qu’il en restait pour faire tomber l’étoffe qui le couvrait de la taille aux genoux.
Sa serviette tomba à son tour à ses pieds, interrompant Kleora dans son geste et forçant Masa à deux choses : la première était de devoir assumer à nouveau sa nudité, et cette fois dans le cadre incongru de la cuisine ; et la seconde était de devoir assumer, encore, la raideur très visible de sa verge, impossible à louper pour elle si elle levait les yeux vers lui. Il déglutit lourdement dans un instant d’absence, quelques secondes qui lui semblèrent interminables. Leurs regards se croisèrent de part et d’autre de son membre intrusif et, prenant une longue inspiration, toute autre considération, tout plan convenable, toute politesse ayant quitté ses pensées, il finit par annoncer en tremblant :

« Nnne crois pas q-que tu n’es pas bien ! T-t-t-tu es… hrrm… parfaite, je… hrm-hrm… Jjj’aiii… envie de me coucher… avec toi… moi aussi… »

Il baissa les yeux, moins rouge mais toujours désemparé, déboussolé, et il serra les poings en tâchant de se détendre. Plus facile à dire qu’à faire : il se sentait complètement hors de ses pompes et présomptueux. Il avait encore beaucoup de mal à réaliser la façon dont elle le voyait et dont elle pensait.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Le prix de la liberté. - Masa
« le: jeudi 04 mai 2023, 05:48:46 »
Pourquoi les couverts n’étaient-ils pas normaux ? Pourquoi mangeait-on avec des baguettes, ici ? Qu’est-ce que Masa pouvait bien en savoir ? Il ne s’était jamais posé la question plus que ça. Il était Japonais et il faisait comme ça depuis tout petit, c’était juste… comme ça, en fait, pour lui. Incapable de fournir une réponse, haussant les épaules par dépit, il préféra se concentrer sur le positif et, après lui avoir avoué son plaisir à l’avoir avec lui, elle qui lui avait littéralement, sans le savoir, sauvé la vie, il prit son remerciement avec une joie telle qu’elle en fut intimidante. Il rougit encore plus, essayant de cacher son trouble entre ses épaules.
Ce n’était, ceci dit, pas nécessaire : comme une enfant, elle se laissait happer par la magie du petit écran, découvrant une tranche d’histoire, ou en tout cas d’histoire américaine, à travers ce film bon enfant. Elle le coupa souvent, coupant le repas par la même occasion, en posant plein de questions. Masa faisait son possible pour lui expliquer des choses qui lui paraissaient tellement normales : les voitures, les règles universitaires, le sport, les relations romantiques, la guerre moderne, les protestations civiles, les rivalités internationales… Tant de choses dont les règles étaient si différentes de son monde lorsqu’elles existaient ! Tant de choses dont le niveau technologique se rapprochait plus de la magie qu’autre chose – magie qui, apparemment, existait sur son monde, une révélation qui plongea le Japonais dans un trouble profond –.
Une chose était certaine : les hélicoptères avaient marqué l’hybride et il était clair que, si la chose était possible un jour, il serait nécessaire de lui faire faire son baptême de l’air.

Le repas fini, elle s’était levée d’un bond, se délassant en s’étirant, tirant Masa de sa torpeur. Il posa son regard hébété sur elle en la parcourant distraitement de la taille au bout des cheveux, rougissant légèrement alors qu’il réalisait ce qu’il faisait.

« Ravi que ça t’ait plu ! » lança-t-il comme pour les distraire de son indiscrétion. « Et ils ont coupé des choses par rapport au livre. Normalement, il devait aussi aller dans l’espace avec un singe ! »

Le regard que lui lança l’hybride était circonspect, mais ils avaient parlé de la course à l’espace et elle sembla comprendre ce qu’était un singe.
L’hôte coupa la discussion en rassemblant les couverts et alla poser la vaisselle dans l’évier avant d’aller faire un tour dans la toute petite chambre, où un lit deux places bien étroit était coincé entre deux chevets encastrés. Il alluma la lumière, renifla à la recherche de mauvaises odeurs potentielles et, rassuré par l’ordre relatif et la fraîcheur des lieux, il tourna un sourire pincé vers Kleora.

« Je vais faire la vaisselle et me brosser les dents. Tu n’as qu’à prendre le lit ! Moi, je vais dormir sur le canapé, ce soir. »

Il n’aurait jamais osé exprimer qu’il aurait préféré partager le lit avec elle. La fellation qu’elle lui avait offerte au bain l’avait stimulé et laissé sur sa faim. Depuis, bien des pensées lui trottaient en tête et il se sentait presque coupable de ne pas lui avoir rendu la pareille – même s’il doutait de sa qualité en la matière, il aurait pu essayer –.
Mais il devait être un gentleman et, pour cela, il devait lui laisser le lit et aller dormir sur son petit futon trop étroit. C’était ainsi. Il devait s’y plier. Et c’est résigné, un peu peiné de devoir lui dire bonne nuit, qu’il s’écarta pour commencer la vaisselle en lui laissant la place pour circuler.

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Masa n’était pas seulement malchanceux et bousculé, il se faisait aussi humilier. Assurant à la vandale qu’il était prêt à tout, absolument tout pour ne pas subir le vol, il s’était fait rejeter comme un malpropre. Elle avait été jusqu’à avancer ses aventures avec d’autres hommes pour enfoncer le clou, spécifier que lui n’avait aucune chance de l’avoir, elle.
Le Japonais se retrouva sonné par cette violence, mais, d’un autre côté, il en avait l’habitude. Elle faisait simplement écho au peu de considération qu’il avait pour lui-même. Peut-être bien qu’il méritait tout ça, pas vrai ? Il ne savait pas se défendre, il n’osait même pas prendre la fuite, et il n’avait certainement pas assez de charme pour tenter une issue d’une autre nature.

Tu te goures.

Ah ouais ? J’aimerais bien t’entendre m’aider, pour une fois, toi!

Kleora, elle, elle t’adore!

Kleora…

Pour une fois, le vicelard dans sa tête avait décidé de faire équipe avec lui ; et pas pour n’importe quelle raison ni pour n’importe qui ! Il avait suffi d’évoquer la Terranide, débarquée de son monde fantastique et improbable pour répandre bazar et jouissance dans son existence, pour que Masa se sente soudainement ragaillardi. Il avait raison : Kleora, elle, voyait le bien en lui. Elle voyait sa force, son potentiel : elle le poussait à être meilleur ! Et cette gaijin pouvait le mépriser autant qu’elle voulait, il savait que Kleora, elle, le voyait différemment, et ça lui suffisait !
Il rassemblait sa volonté juste à temps pour se sortir de sa torpeur et voir la Suédoise agiter la fourchette sous son nez en l’emportant. L’acier inoxydable refléta les lueurs des néons alentour sous ses yeux, de façon presque hypnotique, comme il canalisait sa volonté dessus, volonté qui devint presque de la rage.

« Ah non ! » Ca, elle n’en avait pas besoin ! « Pas la fourchette ! C’est pas à vous ! Vous imaginez pas la difficulté que j’ai eu à mettre la main sur une fourchette en acier ! »

Il se campa sur ses jambes, visiblement prêt à en découdre. Il n’avait aucune idée de ce qu’il faisait, mais il n’y réfléchissait pas pour le moment. Dans sa tête soudainement envahie par un sentiment d’adoration pour la chatte qui l’attendait secrètement chez lui, cette fourchette était devenue l’enjeu de son existence, et il ne tarda pas à se jeter sur le bras de Feyre.

« Rendez-la moi, putain ! »

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