Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Milana Limonov

Pages: [1] 2
1
Prélude / Re : Asmiel, matriarche du Clan de l'Orgueil [Valicidée !]
« le: lundi 06 novembre 2017, 00:38:16 »
Bienvenue.

2
Prélude / Re : La petite voix dans la tête d'Alix [Valicidée !]
« le: jeudi 05 octobre 2017, 17:10:35 »
Bienvenue ! J'ai bien sourit à la lecture de cette fiche.

3
Les alentours de la ville / Re : Sombre nuit [PV]
« le: mercredi 03 mai 2017, 13:42:03 »
Le destin. Certains pensent qu'une force supérieure existe et que celle-ci, comme dans un roman, aurait tissé des grandes lignes d'avenir. Que le hasard n'existe pas et qu'il n'était que le fruit de cette ligne particulière. Ils peuvent même croire qu'une entité au delà de l'humain aurait étendu des fils entre chaque être, pour les lier, et que leur rencontre arrive quoi qu'il se passe. Milana, pendant longtemps l'avait cru. Peut-être, même, le croyait-t-elle encore, tout au fond d'elle-même.

Mais avec le temps, qui fliait toujours bien trop vite, cette croyance avait été supplantée par des besoins impérieux. La douleur. La drogue. Des besoins qui étaient devenu plus vitaux que l'eau ou la nourriture. C'était... désolant. Triste, même. Alors que cette créature, humaine, avait survécu sûrement à nombre d'atrocités, elle en avait été réduite à être moins consciente qu'un animal. Seul parfois l'animait une foi qui lui faisait sortir des propos incohérents, sans lien apparant avec la situation en cours.

Mais, alors que, sous le poids des drogues, des tortures, des sévices, tous les fils qui la liaient à sa rédemption, à la vie elle-même avaient cédés, un seul avait survécu. Ce fil qui l'avait guidé par delà les visions cauchemardesques, par delà les difficultés à respirer à cause de ses côtes brisées. Jusqu'à cette maison. Jusqu'à Tyria.

Pour le moment, la raison était de côté. Si une partie d'elle avait encore une once de conscience, alors elle aurait sûrement voulu s'en remettre à ce destin, jusqu'au bout.  Sa foi s'était désaxée, corrompue par la drogue qui la liait plus sûrement que n'importe quelle chaine. N'importe quel collier. Et elle tira faiblement sur les liens qui la maintenaient allongée, quand elle vit une seringue s'approchée, pleine de cet infect brevage dont elle était devenue dépendante.

Mais son focus fut attirée par une voix, réveillant peut-ête ce soupçon de raison. Ce petit fragment de destin, ce fil qui les reliait.  La jeune Russe ouvrit la bouche, pour répondre, mais au départ aucun son n'en sortit. Tyria pu voir,sûrement à sa grande surprise, une larme qui coulait sur la joue creusée de Milana. Avec un effort qui sembla lui couter, il y eut deux mots, murmurés, étranglés.

- спаси меня*

Les lèvres craquelées, encore enflées par le coup qu'elle avait pu recevoir tentèrent de prononcer d'autres mots, mais il n'y eut qu'un râle sombre. La fin, l'envie. La drogue qui s'agitait sous son nez déformé par les coups. Pourtant, sûrement, un jour, cette jeune femme avait été belle. Il y a des années et des années de cela.

Quand ce qui l'amènerait sûrement à son trépas lui fut injectée, elle ne put que sourire, murmurant d'autres paroles de reconnaissance, des prières silencieuses, avant qu'elle ne sombre à nouveau, calme, détendue, contente. Dévastée.




*Sauve moi.

4
Les alentours de la ville / Re : Sombre nuit [PV]
« le: samedi 11 mars 2017, 12:09:40 »
Akiko Peterson. Le journaliste était connu pour sa probité, et par sa propension à aller dans des coins où même certaines ONG n'osaient pas s'aventurer. Parfois, il disparaissait des radars pendant plusieurs semaines voire mois, pour finalement revenir, avec un dossier plein de témoignages, séquences filmées ou photographies. Des dossiers que l'on pouvait difficilement contredire, mais qu'en même temps, il était compliqué de mettre à jour. Vu l'ampleur qu'avaient pris certaines de ces affaires dans le passé, au japon ou ailleurs, les journaux étaient devenus un peu frileux avec le temps.  Peut-être était-ce pour cela qu'il lui avait confié ces papiers. Quoi qu'il aurait apprécié en savoir plus. Le problème avec cette enquête était qu'il ne mettait en avant que des groupuscules plus ou moins stupides au japon, dans des quartiers un peu sombre. Et s'il y avait bien des fils qui guidaient dans des empires mafieux proche de russie ou autre, ils étaient bien fins.

Il l'observait avec attention. C'était sûrement un espoir un peu fou, que de lui donner ces résultats, en espérant que cette jeune femme -quel âge avait-elle d'ailleurs... ? -puisse en faire quelque chose. Mais si une tête roulait, une autre viendrait la remplacer à coup sûr. Mais bon, ce qu'il avait vu n'allait pas faire naître de la pitié pour un homme infâme. Ses yeux fatigués s'illuminèrent d'amusement, quand la jeune russe -ou associée- pris congé, tout en prenant gare à le garder en vue. Il ne savait pas ce qu'elle avait pu vivre pour être autant sur ses gardes, et cela éveillait un intérêt. Mais... Il n'allait pas pouvoir s'appesantir sur cette curiosité : dans une semaine à peine, il repartirait d'ici, pour remontrer une autre source, jusqu'en Amérique du Sud. Des mafia japonaises utilisaient des femmes de ces origines là pour tout leur travail de prostitution, et s'il pouvait mettre à jour certains fils, pour que les autorités compétentes puissent les couper. Ce serait déjà un bon travail.

Alors, une fois seul, il laissa ses pensées vagabonder. Des questionnements sur les deux russes, celles droguées qui s'étaient échappée, celle sur la piste d'un passé qui avait défoncé sa porte. Finalement, ça avait été une soirée intéressante. Juste avant qu'elle ne disparaisse au coin du couloir pour descendre les escaliers, il laissa un commentaire.

- Si vous avez des informations, n'hésitez pas à les glisser par ici. Une source est toujours protégée. Et les problèmes, toujours révélés.

Puis, qu'elle ait obtenu cette information ou non, il la laissa filer, retournant à son monde, à ses réflexions, et déjà, à son futur voyage.


*******

Elle s'était réveillée. Réveillée dans un monde où elle ne pouvait bouger. Si cela ne changeait pas trop de d'habitude, la donnée importante était : elle avait beaucoup moins mal qu'au moment où elle avait sombré dans les bras d'un Morphée salvateur. Et si elle avait les traits creusés, le visage un peu livide et avide, légèrement en manque. Si il y avait toujours un tremblement incontrôlé dans son bras gauche ou ses jambes. Si ses doigts légèrement déformés par des années de maltraitances sans trop de soins étaient toujours là. Elle se souvenait de la rouste qu'elle s'était prise. Elle se souvenait de la belle furie, cette ravissante ravisseuse, qui s'était acharnée sur elle. Des coups, de la douleur et du plaisir.

Elle se souvenait même qu'elle lui avait offert un répit, des soins, et le précieux fluide qui la maintenait en vie, même si cela commençait à faire un certain temps, et que les tremblements étaient la preuve que le besoin allait revenir. Alors, elle priait doucement, ses lèvres murmurant des paroles silencieuses pour des anges inexistants. Pour de besoins déformés. -sans parler de la faim, de son envie d'aller aux toilettes qu'elle ignorait, et d'autres.- Alors qu'elle enchainait psaumes, suppliques et prières muettes, un bruit attira son attention.

Elle. Ca ne devait être qu'elle. Ca ne pouvait être qu'elle. La lumière des néons cligna pour l'éclairer. Dans son sommeil, dans son réveil, les mouvements qu'elle avait pu faire, bien que plus calme qu'avant, au moins un peu, avaient fait glissés la couverture, dévoilant son corps toujours décharnés, où les bleus récents ou non se mêlaient à la maigreur de celui-ci. Son premier réflexe fut d'ouvrir la bouche pour quémander une dose... Mais l'odeur de nourriture fit grogner son ventre. Après tout, dans l'univers où elle était, les odeurs corporels, putrides ou de drogues étaient souvent omniprésentes. Alors la nourriture et son odeur, elle n'avait qu'une vague idée de leur douceur.

Mais son ventre, lui n'oubliait pas. Et il criait famine, à lui en arracher un gémissement. Elle déglutit difficilement, louchant sur la nourriture, puis remontant son regard timidement jusqu'à celui de celui de Tyria. Maintenant, que son visage avait un peu désenflé, grâce aux soins qu'elle avait pu recevoir, on pouvait voir le regard bleu clair de Milana. Et même s'il restait un peu fou, un jour, il devait sûrement avoir été beau.

Alors elle hocha la tête, lentement, articulant un "Oui" avec difficulté. A chaque bouchée que prenait sa ravisseuse, ses yeux suivaient la fourchette avec avidité, son corps se tendait légèrement, malgré les tremblements.  Jusqu'enfin, où elle put mettre quelque chose dans son ventre. Oh, les quelques bouchées qu'elle prit lui arrachèrent des gémissements de douleur. Avec les coups qu'elle s'était pris au visage, les dents avaient souffert, et chaque bouchée n'était pas la plus sympathique. Mais... Elle arrivait à apprécier ça. Surtout si elle pouvait associée ces goûts divins -pour elle- à cette douleur tant appréciée. Parfois, même, elle fermait les yeux, pour mâcher un peu plus, sentant ces frissons de douleur la parcourir. Très légers, mais toujours appréciables.

La question qui suivit, cependant, la laissa... silencieuse quelques instants. Le temps que son cerveau malade et torturé comprenne la question et puisse formuler une réponse.

- Elle... Она не может быть свободной.* Elle... perdue. Там нет ничего хуже, чем это. Ангелы упали, и он уже предложил демонов. Свобода есть для тех, кто чист. Для тех, кто не грешите удовлетворением зла. Это ... Не надо.**

Elle secoua la tête, tirant un peu sur les liens qui la maintenaient toujours sur cette table en métal. Pourtant, elle ne s'était pas plainte une fois. Elle ne voulait pas être libre. Ni de ce monde en dehors. Elle avait été bien trop ravagée pour cela. Oh, peut-être pourrait-elle, un jour, s'extraire de ces instincts qui s'étaient contruits en elle. Mais il était définitivement trop tôt. Des années trop tôt pour cela, si même c'était possible. Seule la peur d'être confrontée au monde restait. Elle avait tout perdu, sûrement un bout de foie, un rein. Ses lumières, pour survivre, étaient celles qu'on avait bien voulu lui donner, par la douleur, la drogue, et autre. Si on lui enlevait celles-ci, elle ne savait pas du tout ce qu'elle pourrait faire.




*Elle ne peut pas être libre.
**Il n'y a rien de pire que cela. Les anges l'ont abandonnée, et elle s'est déjà offerte aux démons. La liberté est pour ceux qui sont purs. Pour ceux qui n'ont pas péché par appréciation du mal. Elle... Ne veut pas.

5
Bienvenue par ici !
Si ça boit du sang de quelqu'un de drogué. Ca fait quelque chose de spécial ? *se gratte la tête*

6
Les alentours de la ville / Re : Sombre nuit [PV]
« le: jeudi 23 juin 2016, 19:09:56 »
Tout en parlant, il l'observait, attentivement, entre deux gorgées, entre deux tirages sur sa clope. Ce qu'il voyait, il ne savait pas trop quoi en conclure. Qui était-elle vraiment, quelles étaient ses motivations, que pouvait-elle savoir ? D'un côté, il avait envie d'en savoir plus, curiosité journalistique, surtout s'il arrivait à rajouter des couleurs sur des points un peu sombres qui restaient. Mais sur cela... Il doutait légèrement de l'utilité de cette jeune femme. Enfin... Cette conversation, ou plutôt, ses révélations provoquaient une réaction double. Un agacement, contre lui. Mais ça, quels que soient ses interlocuteurs, il faisait presque en sorte de le faire. Après tout, dans un milieu civilisé, c'est ainsi qu'il pouvait recueillir le plus d'informations. Et malgré sa propre colère, par rapport au déroulement de l'histoire, l'autre lui faisait écho, au moins un peu.

Après... Il aurait bien pu rajouter des informations. Sur l'organisation derrière tout cela, et les branches qu'elle avait. Sur certains lieux connus, ou ses ambassadeurs. Mais pour cela, c'était trop risqué pour le moment. Et son rôle était d'informer, de montrer. Pas de juger ou de livrer à une pseudo justice. Déjà, si le peuple prenait conscience de ce qui l'entourait, sans fermer les yeux. Ce serait pour lui une bonne victoire.

Mais la question qui suivit l'étonna un peu. Ainsi, cette jeune femme aux yeux colériques et au comportement qui pouvait s'emporter d'un instant à l'autre, il le sentait, voulait des informations, non pas sur l'organisation... Mais juste sur le petit intermédiaire sans envergure ? Il haussa un sourcil, relevant la tête pour la suivre du regard alors qu'elle s'approchait de lui.

- Un ... travail à faire.

Il tapota sa clope, puis l'écrasa dans un cendrier.

- Je ne vais rien demander de plus sur cela, je suppose. Néanmoins, pour cela, je ne demanderai nul argent. Juste des nouvelles quant à la jeune femme que j'ai tenté de sauver, un peu en vain, semble-t-il. Et... Vous avez de la chance, lui-même n'est pas une source de mon dossier, et n'y apporte rien. De plus. Il n'est pas seul, à être un de ces maillons du bout qui ne sert à rien pour la tentacule.

Une autre pause, puis il lui deversa les informations.  Et même plus. Une image, tiré de ce que son partenaire avait filmé. La tête de celui qu'elle cherchait. Puis le lieu, et tous les détails qu'il pouvait lui offrir.

- Si tout cela peut vous aider à nettoyer un peu cet étage de la ville, alors ainsi soit-il. Je protège mes sources. Mais pas les vantards ou les fous. Et sur ce... Ma journée a été plutôt longue, et je repars dans quelques jours.

Il se releva, poussant de côté ses papiers, repliant la carte, et alla jeter la canette de bière dans un sac rempli. Il fallait aussi dire qu'il avait les traits un peu tirés.

- Madame Krapov. En espérant avoir des nouvelles, à un moment. Et faites attention à vous. Y allez seule, pour une femme, ou même pour un homme. C'est risqué.

Quoi qu'elle eut envie de faire, une petite inquiétude trainait dans la tête du journaliste. C'était un homme bon, un peu fou dans sa catégorie, mais au moins, il y allait jusqu'au bout. Une fois la jeune femme sortie, pour sûr, il alla s'allonger, avec une autre clope au bec. Sans l'allumer cette fois.

7
Les alentours de la ville / Re : Sombre nuit [PV]
« le: dimanche 22 mai 2016, 16:13:10 »
Le journaliste prit une autre longue journée de sa canette de bière, alors qu'il observait cette jeunette lui parler. Et s'il ne croyait définitivement plus dans ces histoires de GRU. Il commençait cependant à se demander ce qu'une personne... Un instant il fronça les sourcils, perdus dans ses réflexions, puis secoua la tête, changeant d'angle de pensée.

- D'abord. Je ne suis pas ... vraiment la dernière personne à avoir été en contact avec elle. Il y a eu un docteur. Mais vu qu'elle s'était enfuie à peine arrivée... Je pense que on peut considérer que je le suis, finalement. Voyez-vous, jeune femme... Je ne crois pas au hasard. Ni dans ce que j'ai trouvé. Ni dans sa fuite, et toujours pas dans votre entrée... Fracassante, ajouta-t-il en jetant un coup d'oeil vers la porte. Ceci dit... Merci pour cet apport bien heureux.

Il prit le rouleau de billets pour le glisser dans une poche et poussa un bref soupir. Le journaliste alla pour s'allumer une clope... Puis reposa le paquet sur la table, fronçant les sourcils. Il n'avait pas vraiment besoin de cela, mais... Il n'avait pas vraiment grand chose à perdre. Elle ne ressemblait pas aux personnes qui pouvait le rechercher, et certainement pas ici chez lui.

-Si je ne peux pas vraiment vous offrir mon article avant l'heure. Je vais peut-être tout de même pouvoir faire quelque chose pour vous.

Il jetta un coup d'oeil à sa montre, puis au calendrier, pris une autre gorgée de bière.

TAC. Les aiguilles de l'horloge indiquèrent minuit, et l'homme se détendit.

-Voilà qui est fait. Maintenant, je peux parler. Mon article a été transmis au journal, déjà. Et sera publié dans les quarante huit heures sur différents supports. Et quoi qu'il révèle des choses guère plaisante, et pourtant peu connues car ignorées... Je doute qu'il fasse grand bruit. Ceci étant... Revenons à nos moutons, et cette jeune femme.

Il se redressa, laissant cette fois sur la table la canette de bière pour fouiller dans quelques papiers éparpillés. En revenant, il reprit parole.

-Comprenez : je ne vais pas vous offrir cet article. Cependant. Je peux vous raconter ce qu'il disait. Tout ce que je dis est parfaitement vrai. Mais, vous ne l'aurez pas physiquement. Car je dois pouvoir protéger mes sources. Car s'il existe ne serait-ce qu'une infime possibilité que mes sources soient identifiées, alors je dois refuser de faire cela. Des principes de vieille école, si vous voulez.

L'homme tapota la pile de papier d'un doigt.

- Donc. Quoi que vous me fassiez, c'est trop tard. Maintenant, si vous vouliez me faire taire pour ce que je sais. Malgré votre jeune âge -au moins par rapport au mien-, vous l'aurez sûrement déjà fait. Reprenons d'abord depuis le début. Si j'ai pu remonter jusqu'à cette jeune femme... C'était d'abord car j'enquêtais, -moi et d'autres- sur le monde dans l'ombre. Là où ne règnent que les entreprises...  Le genre dans la vente d'arme, d'organes humains, d'humains. Est de la russie et pays limitrophes en regorgent. Et les pays en proie aux guerres civiles ici et là sont une vraie pépinière pour eux.

Il déploya une carte du monde sur la table, pour tapoter divers endroits.

- De ce que nous avons pu comprendre et remonter. Il s'agit de toute une organisation. Qui s'étend donc de l'asie du nord et de l'est. A l'afrique, et qui vendent même en europe. Pour le moment, ils n'ont pas vraiment eu de marché aux Etats Unis, mais il parait qu'ils auraient des affaires avec certains groupes là bas. La jeune femme que j'ai pu retrouver, et dont j'espérais un témoignage, quoi qu'il ne soit pas vraiment nécessaire à la révélation, vient de Russie. Une petite ville maintenant ravagée, pillée, voire fantôme. Je doute qu'il en reste quoi que ce soit, ni même de nom, d'ailleurs.

Il désigna l'endroit sur la carte de l'index, puis le glissa pour l'arrêter au beau milieu d'une forêt.

- Le truc. C'est qu'à peine née. Elle fut monnayée contre quelques roubles. C'est du coup là qu'elle a vécu. Suffisamment nourrie pour vivre, et se rendre utile à cette communauté. De ce que nous avons compris, cela fonctionnait par lot. Chaque groupe d'enfant avait un âge précis. Mais des origines diverses, du monde entier. De toutes les natures. Puis, en grandissant, si un des enfants correspondait aux critères requis, et à la demande, alors ses organes étaient vendus. Parfois, avec de la chance, c'était juste un rein, ou un bout qui manquait ici et là. Alors il vivait encore, comme il pouvait. Abruti par des drogues et autre. D'autres fois.. moins de chance, et il ne restait pas suffisamment pour vivre.  Je ne vais pas m'attarder sur les détails.

Il replia sa carte pour la poser derrière lui.

- Le truc, c'est que la p'tite avait sûrement un joli visage à l'époque. Ou bien la demande pour elle n'avait pas été assez présente. Alors elle fut vendue ailleurs. Pour alimenter une autre filiale de cette grosse organisation. Elle a voyagé de bordel en bordel, pour finir dans ce coin où finissent d'autres déchets du genre. Pas la peine de tenter de remonter par celui qui nous l'a vendue contre quelques billets, ce n'est juste qu'un ignorant drogué. Normalement, les gens ne s'aventurent pas là bas. C'est une bonne fin pour ces êtres-là. C'est déjà un miracle, semble-t-il qu'elle ait survécu jusque là. Peut-être que le dieu qu'elle prie ou priait existe vraiment pour elle... Chier.

Il frappa sur la table du poing, excédé.

- Pourtant. Ce sont des êtres humains. Et tous ceux qui ferment les yeux sur ces réalités, sont complices, tous les hopitaux qui ont besoin d'organes. Tous ceux-là, riches ou non. Ils ont vendu leur âme au diable...

Le journaliste passa la main sur son visage, pour se calmer, et s'adossa au fond de son siège, le regard sombre, et ses papiers contre lui.

- Malheureusement. C'est plus ou moins tout ce que je peux vous dire sur elle. Vous aurez sûrement plus de détails dans ce qui paraitra. Peu à peu. Mais je doute que ça la concerne, elle. Maintenant, avant que vous ne partiez. Pourquoi s'intéresser à elle ? Vous n'êtes certainement pas, ni du GRU, ni de cette organisation. Alors ?

8
Prélude / Re : Tales of The Sand { Princesse Yamiha }
« le: samedi 09 avril 2016, 13:36:22 »
Je ne comprends pas les poèmes.
Pour le reste, jolie fiche. Bienv'nue.

9
Les alentours de la ville / Re : Sombre nuit [PV]
« le: jeudi 07 avril 2016, 12:15:57 »
Il l'avait cherchée, au départ. Dévalant les escaliers pour sortir de l'immeuble de son ami qui avait bien voulu prendre un peu soin de cette femme. Mais... Malgré une journée à rechercher dans toute la ville, il avait du se résigner : il ne la retrouverait pas. Pour lui, elle était sûrement repartie d'où elle venait. Il était dépité, un peu déprimé : comme à chaque fois, dans ses reportages, il gardait un goût amer de ce qu'il voyait. Il ne désespérait pas pour autant, l'opinion publique avait le pouvoir de faire changer les choses, car de tous temps, les politiques avaient peur de leur image.

Mais habituellement, il s'agissait de pays en guerre, connus pour leur pauvreté ou leur situation de guerre civile. Et là... C'était sa ville. Les oeillères que s'étaient mis les habitants de ce pays le désespérait un peu, et... a vrai dire, il avait hâte de boucler ce reportage, et partir ailleurs, se confronter à d'autres périls. Peut-être tenter d'aller dans ces pays froids, vu qu'il y avait sûrement matière à voir, aussi. C'était une piste possible, voir probable, plus les journées passaient.

Enfin. Il était surtout temps de rentrer chez lui. Achetant au passage quelques canettes de bières, un pack entier, et des paquets de clopes, il revint chez lui, et bloqua devant la porte. Un coup avait été donné, et en passant sa clef dans la serrure, il avait confirmation d'une chose : on était entré chez lui. Il soupira, soufflant quelques volutes de fumée, et tira une nouvelle fois sur sa clope. Puis rentra, sur ses gardes. Il déposa ses chausses à l'entrée, et prit une barre de fer qui trainait.

Un pas, puis un autre, et il alluma les lumières, clignant des yeux devant celle qui lui faisait face. Une femme, jeune, mais pas trop. Trop bien habillée pour être ici. Il tira sur sa clope, déposant la barre de côté, tandis que la femme se présentait.

- C'est ça, ouais, c'est moi. Et que peut me vouloir quelqu'un de cette nature, en entrant chez moi par effraction ?

Quelques volutes de fumée, et il alla se poser sur un fauteuil un peu dégarni, posant la bière sur la table. Il en prit une, et, à tout hasard, en tendit une autre à la prétendue russe. Il y croyait qu'à moitié à ses histoires de GRU. Ce n'était pas trop dans leur manière. Et il ne craignait pas grand chose non plus. Par contre, à la seconde question, il haussa ses sourcils.

- Hm. Déjà. Pourquoi venez-vous donc poser des questions à une personne comme moi ? Il posa la bière devant la jeune femme, la laissant choisir et ouvrit la sienne pour y prendre une longue gorgée avant de reprendre. De plus, pas grand chose à dire. Une jeune femme trouvée dans les bas fonds de cette ville pernisieuse, vous aurez des détails dans la prochaine revue à venir.

Il soupira fermant les yeux un instant, puis posa les pieds en douceur sur la table basse devant lui.

- Je suis surtout étonné que des personnes la recherchent, à vrai dire. Elle vient de ses coins abandonnés de tous. Abandonnée même d'elle-même. Une de ces personnes tellement martyrisés par la vie, que leur perception du monde a changé. Un monde qui est loin d'être beau et clair. Alors, cette clareté les effraie. Ils la fuit, pour retourner dans ces tenèbres qui les ont peu à peu façonnés. Et on aura beau tenter de les aider, de leur ouvrir le monde telle qu'il peut aussi l'être parfois. Ils fuient alors.

Un n-ième soupire, et une autre gorgée, puis il reposa la canette sur la table, jettant un coup d'oeil à son sac.

- Pourquoi vous la recherchez donc, Madame Karpov ?

Il croisait les bras à présent, ses yeux fixés sur la jeune femme en face de lui. Qu'elle que fut sa véritable entité. Elle ne semblait pas, en tous cas, venir de ces quartiers salis par une peste plus durable encore que cette maladie avait pu l'être. Mais bon, il n'était pas nécessaire de mettre en doute l'identité de cette russe. Ils savaient sûrement tous deux qu'ils n'étaient pas dupes. Et... D'un côté, si ça lui permettait d'avoir des informations sur la jeune femme qu'il avait voulu aider, ou sur les groupes derrière les trafics humains. Ca ne pouvait que l'aider. Il sortit de sa poche un carnet et un stylo, prêt à prendre notes.

10
Prélude / Re : Joe le trashy, y va tout partouuuut ♫ [valimenstrué !]
« le: mercredi 06 avril 2016, 21:22:17 »
Bienv'nue ici.

11
Les alentours de la ville / Re : Sombre nuit [PV]
« le: mardi 05 avril 2016, 20:21:55 »
Elle était là, toujours allongée. Concentrée sur sa respiration douloureuse, et si plaisante en même temps pour son esprit déviant. La tête légèrement tournée sur le côté, pour observer d'un oeil seulement la silhouette de la jeune femme qui terminait de se laver. Bien plus saint que tout ce qu'elle avait pu voir de puis un certain temps, d'ailleurs.

Elle continuait à tirer sur ses liens, sans vraiment la volonté de se libérer. Ce n'était pas le but. Mais ses yeux s'ouvrirent, plus grands et un sourire éclaira son visage encore abimé quand elle vit sa tortionnaire libératrice s'approcher d'elle avec une seringue.

Pour Milana, cela signifiait qu'une seule chose : son envie allait pouvoir être contentée. Un frisson parcourut son échine et elle se tendit un peu vers Tyria, d'un coup devenue plus calme, douce. Elle ne saisit pas bien les paroles prononcées à propos des anges et des démons. Elle était croyante, oui, et mais si ses prières, dans son enfance et son adolescente avaient souvent supplié Dieu d'une libération, ou d'une fin miséricordieuse. Elles s'étaient transformées peu à peu. Elles n'étaient plus dirigées cette fois-ci, non pas vers un dieu qui n'avait rien eu à faire de cette jeune fille puis femme, enfermée et traitée moins bien que du bétail.

Mais...  Vers ces êtres qui satisfaisaient ses appetits. De douleur et de drogue. De folie et de plaisir. Et déjà rencontrée, déjà séduite, Tyria commençait à prendre cette place, bien malgré elle, sûrement. Et elle lui murmura ces mots, en russe.

- Tout est pur pour ceux qui sont purs, mais rien n'est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées. Epîtres de saint Paul, à Tite, I, 15

Elle souffla un instant, fermant les yeux pour reprendre rapidement.

- Jetons-nous dans les bras du Seigneur, et non dans ceux des hommes, car telle est sa majesté, telle aussi sa miséricorde.

Et vint le silence, et un abandon, son esprit fondant déjà dans les affres qui lui étaient offertes. Un sourire béat se dessina sur son visage, et le calme revint. Que représentait Tyria, pour elle ? Elle ne savait pas. Mais elle ne pouvait être que bonne. Elle l'avait lavée, frappée, fournie, attachée, et avait même été douce avec elle. Que d'émotions mélangées qui formaient ce coctail particulière pour la Russe attachée. Oh. Elle n'allait certainement pas dormir. Mais profiter au mieux de ce qui lui était offert.

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Akiko Peterson. Il était assez connu dans le milieu journalistique, pour être l'un de ces reporters qui allait au devant des ennuis : c'est à dire, dans les coins sombres où personne n'allait, voir même dans ces pays en proie aux guerres les plus ouvertes ou insinueuses. Il en tirait souvent des clichés assez choquant, brut, qui avait mené le journal où il travaillait à avoir une certaine reconnaissance pour bousculer le train-train quotidien avec une réalité que tous tentaient d'ignorer.

Ainsi, en tant que reporter qui bougeait... beaucoup, il n'avait pas de grande maison, malgré une notable richesse (ses clichés se vendaient parfois très, très cher). Il était connu qu'il avait un petit appartement au centre ville, au plus haut. Disait-il, il voulait pouvoir observer quand il le souhaitait les ombres s'installer sur la ville. Facile à atteindre, rien de bien complexe, en quelques recherches internet, on pouvait facilement avoir son adresse et toutes les informations importantes.

D'ailleurs, il était su, aussi, qu'en ce moment, plutôt qu'un endroit miné par la guerre, il avait voulu se concentrer sur la décadence des bas fonds de cette ville. Sa ville. Montrer à ceux qui habitent à la Lumière des lampadaires et de leur télévision Full HD, que l'ombre n'est jamais loin de chez eux. Et qu'elle est grave. Du coup, les soirs, souvent, il rentrait chez lui.

12
Les alentours de la ville / Re : Sombre nuit [PV]
« le: mercredi 30 mars 2016, 14:39:54 »
Elle était là, allongée sur cette table froide avec cette couverture chaude. Attachée bras et jambes écartés, avec cette respiration qui sifflait encore, et encore. Cette sublime douleur qui la faisait parfois gémir d'un plaisir béat. Mais elle était là, avec cette femme, ravisseuse qu'elle n'arrivait pas à comprendre. Tantôt semblant gentille, tantôt telle une furie dont les coups étaient autant mille extases que mille douleurs. Et elle était là, presque elle-même, mais avec ce manque qui faisait déjà peu à peu son apparition, asséchant sa gorge, transformant ses visions et mêlant les divers mondes dans lesquels elle s'était plongée.

Cet accent léger, russe, de Tyria lui trottait en boucle dans l'esprit, réveillant des connexions qui s'étaient endormies il y a longtemps. Elle le savait. Si elle s'était réfugiée ici, c'était bien que cette bâtisse était une protection sans faille. Contre ses démons. Pour ses souvenirs. Et même si quelques tremblements agitaient sa jambe gauche ou son bras droit, bien retenus par les liens, elle était plutôt calme encore, malgré un air avide qui creusait lentement son visage pourtant doux.

- ваша защита ?* demanda-t-elle en russe.

Qu'avait-elle fait, à sa protectrice ? Elle plissa le nez, l'air un peu plus inquiète... Mais vu que la jeune femme semblait avoir d'autres préoccupations pour le moment, elle n'y prêta pas plus d'attentions que cela. Par contre, voir le corps de son agréable tortionnaire dévêtue, cela lui lâcha un fin sourire. Bien plus belle que ceux ou celles qu'elle avait côtoyé. Faut dire, elle pratiquait sûrement un sport, apparemment. Et elle ne se droguait pas, ni ne passait sa vie dans un temple de débauche.

Alors que Tyria commença à se doucher, la question remua la russe attachée un peu plus que de raison. Cet accent la plongeait définitivement dans des souvenirs lointain. Et son pauvre esprit tentait de récupérer des brides enfouies loin, loin dans sa conscience. Alors que les tremblements s'accentuaient un peu plus, se faisant ressentir jusque dans sa voix hachée, elle tenta donc d'expliquer. Ses paroles étaient lentes, hachées, et souvent coupées par des gémissements de plaintes, plaisir et douleur, et ces inspirations sifflantes, douloureuses. Le tout déclamé en russe.

- Elle... Je... Je suis... née en Russie ? Dans le nord est. Proche... d'une grande forêt, sûrement. Puis... Elle se souvient d'une vente. Pour de l'argent. Ses parents l'ont donné à... Des hommes. Elle grimaça, soufflant un peu. Visiblement, les souvenirs avaient du mal à remonter. Il y avait plein d'enfants dans le camion. Emenés... Dans un autre camp ? Puis dans des pièces fermées.  Avec plein de tests. Ils... Voulaient vendre les organes à des riches. Mais... Ils n'ont pas pu. Tous n'étaient pas compatibles. Alors j'ai été vendue à nouveau. Elle... a été donnée à un autre groupe. Oh... Elle l'a aimé.

La respiration se fit plus saccadée, comme si elle se faisait violence pour retrouver le fil de son histoire, ou de sa vie. De plus en plus, les "elle" et les "je" s’enchaînaient sans trop de cohérence.

- Alors... Quand le ciel s'est couvert de douleur, elle a apprécié. Et... ils ont ... ils avaient ces longues aiguilles. Puis encore. Et encore. Tant qu'elle se comportait bien. Elle avait le droit au trois. Manger, douleur, plaisir, drogue. Puis ... elle ne sait plus comment. Elle a atterri dans ce coin. Une ville, un coin sombre ? Jusqu'à Akiko Peterson. Puis... jusqu'ici ?

Elle haletait à présent, ses yeux étaient fermés, et son visage tuméfié gardait une grimace constante. Sa voix, sur la fin, était devenue plus rauque, et plus souvent, elle tirait sur ses liens qui la maintenaient à cette table, sans échappatoire. La couverture avait un peu glissé sur le côté, la dévoilant ainsi que les traces du traitement infligé par Tyria plus tôt. Et si elle avait un moment regardé, et admiré le corps de sa ravisseuse, elle n'en avait maintenant même plus conscience, perdue simplement dans son esprit. Tiraillée par un manque naissant. Par cette douleur et ce plaisir engendré. Tiraillée de souvenirs qu'elle tentait de refouler.

- Elle tremblait au départ... Elle ne voulait pas. Elle a supplié tous les anges de la terre. Mais ils ne sont pas venus... A la place, il n'y avait que ces personnes sombres, qui cachaient ces néons trop forts. Qui s'abattaient sur elle, puis dans moi. Ils s’enchaînaient.  Elle... Elle ne voulait pas apprécier. Et pourtant, elle en redemandait. Elle se sentait vivante, et elle oubliait. Elle...

La voix se brisa enfin, par une quinte de toux qui lui arracha un râle de douleur supplémentaire.



*Votre protection

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Prélude / Re : <<Besoin d'un coup de main ?>> [ Valilouvée]
« le: mardi 22 mars 2016, 13:01:03 »
Et bienvenue par ici.

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Les alentours de la ville / Re : Sombre nuit [PV]
« le: mardi 22 mars 2016, 11:51:48 »
Si elle avait remarqué le regard, ou l'incompréhension que laissèrent ses explications sur le visage de la jeune femme, peut-être aurait-elle changé de stratégie. Ou pas vraiment en fait. Tant son esprit était déformé, formaté pour répondre à ce genre de stimuli, elle aurait sûrement continué. Peut-être pouvait-elle redevenir "normale". Mais avec son corps dans un tel état, et son esprit aussi déformé, rien n'était moins sûr. Ou du moins, non sans d'inombrables efforts.

Elle cligna des yeux lors de la première question, pencha un peu la tête sur le côté gauche.

- Ce n'était pas la seule raison, répondit-elle en russe, mais oui. Il n'avait pas la moitié d'une queue entre les jambes.

Elle sourit amusée par sa propre remarque. Faut dire, elle l'avait tatée... a moins que c'était celle de son compagnon, celui qui tenait la lourde caméra, elle ne savait déjà plus. Mais vu l'air déçu de Tyria, Milana vu rajouter un autre détail pour être sûre de se faire comprendre.

- Il n'avait même pas osé frapper le fournisseur, alors qu'il lui parlait comme à un chien. Vous les libres, pourtant n'aimez pas ça, non ? Loin de comprendre....

Enfin. Elle avait sucité la réaction tant attendue de Tyria. Enfin elle ressentait... Cette douleur. Le premier coup la fit se plier en deux, crachant à moitié des remontées qu'avaient provoquées ce coup. Le second la fit repartir en arrière, sa tête vibrant de mille feux, qu'elle accompagné d'un cri, de douleur, d'extase. Puis ce fut l'enchainement. La tête, le ventre, les côtes. Si elle avait l'habitude de se faire frapper. Généralement, les gens prenaient un peu de temps entre chaque coup, pour viser. Pour... simplement observer aussi. Là, c'était loin de toutes ces considérations. Tyria pouvait se transformer en véritable furie.

Le sourire qui orna ses lèvres pendant un instant, avant qu'elle ne bascule était horrible à voir. Déformé, la lèvre fendue à plusieurs endroits. Le nez plus droit, une pomette explosée, une paupière enflée. Du sang partout. Sa respiration s'était même faite sifflante, et on voyait bien qu'elle devait pousser sur ses muscles pour respirer.  Mais après vint le noir. Sans doute avait-elle heurté quelque chose de trop dur. Ah, le mur...

Même inconsciente, elle était légèrement agités de râles. Là, nul plaisir. Juste des tentatives de reprendre un souffle compliqué. Certaines côtes s'étaient pêtées. Et si, par chance, elles n'avaient rien percé, elles compressaient néanmoins plus que de raison les poumons de la jeune femme blessée. Si le robot était assez avancé pour la scanner, et en tirer d'autres conclusions, il verrait plusieurs liésons ici et là. Ses os étaient plus faibles par endroit, et même ses doigts s'étaient un peu déformés. Sans doute les avait-on cassés à plusieurs reprises, sans vraiment prendre la peine de la mener chez un vrai médecin. D'autres marques de tels traitements étaient visibles, par le robot. Ce n'était ni beau à voir, ni agréable à entendre pour Tyria, mais peut-être ferait-elle le lien entre ce goût pour la douleur. Ce n'était ni sain, ni naturel. Seul l'alliance d'un long traitement, sur plusieurs années, de coups et de douleur mêlé à différentes drogues pouvait mener à un résultat aussi déplorable.

De son côté, Milana resta inerte un bon paquet de temps. Même au départ, sous la douche, sous l'eau désormais chaude, elle mit un petit temps avant de commencer à réagir. Les coups à la tête, en plus du choc contre le mur l'avaient pas mal sonnée, et finalement, ce ne fut qu'après ce traitement, et après avoir été allongée sur ce lit étrange, qu'elle commença à se réveiller. Son souffle sifflait toujours, le temps que ses poumons reprennent leur entière place, et la douleur irradiait encore son corps, quand ses yeux papillonèrent.

Elle ne comprit pas tout de suite sa position. D'un côté, il y avait ce froid, et cette dureté du ... sol. Ou quoi que ce soit. Puis de l'autre, une couverture, et même un coussin. Oh. Et elle était attachée, aussi. Pour elle, il y avait de nombreuses contradictions, et son esprit bataillait pour trouver un sens à tout cela. Elle pencha la tête sur le côté, pour observer d'un oeil Tyria. Tiens. Elle était trempée. Mais à sa question, elle ne trouva comme bonne idée... que de hocher la tête.

- Oui...

Un sourire déforma son visage toujours blessé, le transformant en grimace, et elle cessa rapidement. Si elle appréciait la douleur, c'était dans un cadre relationnel. Elle n'allait pas jusqu'à s'en infliger par elle-même. Le provoquer pour l'autre. Certes. Mais c'était tout. Sa grimace augmenta légèrement, et elle détourna la tête de Tyria, d'inquiétude.

- Elle... est désolée. Elle ne pensait pas vraiment sombrer inconsciente si peu. A nouveau, un sourire. Et ces sifflements, un petit râle pour prendre une plus grosse inspiration. Et sans doute... un éclair de raison. Car elle continua : Pourquoi... suis-je attachée ? Où.. ?

A nouveau, ce "je". Mais... cette fois-ci le changement allait plus lien. Si la douleur la faisait encore frissonner, on pouvait presque entendre une réelle inquiétude derrière cette voix-là. Une perdition bien totale. Comme si son esprit, dans de très rares fois, des moments de faiblesse, arrivait à prendre le dessus sur un autre état, plus global. Mais elle préféra fermer les yeux, pour tenter de se concentrer sur sa respiration, et le reste de son corps.

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Prélude / Re : N'oubliez pas votre laisse~ [Validemonisée]
« le: lundi 21 mars 2016, 01:18:17 »
Connor qui n'en peut plus. x)


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