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Messages - Elias Heany Birne

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Elias était du genre plutôt curieux. Déjà sur Atlantiqua, il n'aimait pas ne pas comprendre ou ne pas savoir. Il avait eu besoin de temps pour prendre ses marques sur ce nouveau monde, mais il avait désormais réussi à recréer certains des systèmes qui, en leur temps, lui avaient permis de faire trembler la police et même l'armée de son peuple. Cette technologie qu'il avait dû redécouvrir était celle des cristaux Vah'Crez et du SCMEA (Système de Contrôle de Multiples Entités Autonomes). Grâce à ces deux choses, Elias n'était plus obligé de contrôler avec sa son seul esprit les morts-vivants qu'il créait. Il pouvait au contraire se contenter de créer des lieutenants auxquels il liait d'autres morts-vivants et renforcer en conséquences lesdits lieutenants. Mais pour créer des morts-vivants forts, il fallait des esprits forts. Et jusque-là, aucune personne qu'il avait eu en vue pour en faire l'un de ses lieutenant n'avait accepté de gaieté de cœur. Qu'à cela ne tienne, Elias connaissait d'autres méthodes pour inféoder des personnes tout en leur octroyant un libre-arbitre allant dans son sens.

Ainsi avait vu le jour son conseil restreint. Niklos Furius en était le doyen, dernier arrivé et pourtant la plus forte de toutes les créations d'Elias à l'heure actuelle. Ex-Inquisiteur d'Elias avait oublié quelle église, l'homme présentait à la fois des capacité magiques et de combat exceptionnelles. En homme de foi et de valeur, il s'était mis en tête d'enquêter sur le domaine où Elias s'était établi. En posant simplement quelques questions, il avait eu toutes les réponses pour trouver le jeune homme aux cheveux blancs et Birne avait eu connaissance qu'on le cherchait.

Le vaincre avait nécessité le sacrifice de la pièce maîtresse d'Elias à l'époque, le roi Nektusart, petit souverain obscur d'un fief oublié que le nécroman s'était approprié après la chute de son dirigeant entre ses mains. Celui-ci avait eu l'audace de vouloir brûler l'Atlatéan pour un motif aussi obscurantiste que la "sorcellerie" ! Elias lui avait expliqué avant de le faire tuer par sa propre garde rapprochée ce qu'était réellement la sorcellerie. Depuis Elisa s'était établis dans la petite forteresse du souverain dont il avait rebaptisé les terres Aquiranae, du nom de la lune de son monde perdu.

Dans son conseil se trouvaient aussi Sandro Tampliri, un ancien mage qu'Elias avait vaincu dans un duel de magie tout ce qu'il y avait de plus classique. Mais l'homme était alors si peu ragoûtant à regarder vivant, que mort, Elias préféra faire bouillir le cadavre pour détacher proprement la chaire des os. De toute manière, c'étaient les capacités magiques de l'ex-mage qui intéressaient le Nécromant, non ses capacités physiques qui auraient nécessité chaire et tendons pour être améliorées.

Enfin, venant compléter le conseil, Praetorius, le chevalier sans seigneur. L'homme était probablement le premier adversaire un peu valeureux qu'Elias ait eu à affronter et il le fut suffisamment pour que le nécromant décide de le relever après sa mort. Après, tout, les morts-vivants n'avaient rien à voir au niveau de leur personnalité après avoir été relevés. Si leurs connaissances étaient bien les mêmes, l'esprit semblait perdre les anciennes personnalités de leur propriétaire d'origine en mourant. Praetorius de son vivant avait jurer rester un chevalier errant, dans la mort, il avait juré ne plus jamais servir qu'Elias pour l'éternité et il s'était toujours fidèlement acquitté de son devoir.

Elias n'avait pas acquis Furius depuis une semaine que celui-ci avait reçu d'un de ses anciens agents la localisation d'un artefact ancien. L'Atlatean avait commencé par hausser les épaules avec dédain en entendant la nouvelle jusqu'au moment où le contact en question avait mentionné que l'objet en question aurait appartenu à un autre Nécromant de Terra, vieux de plusieurs milliers d'années. Le sang du seigneur d'Aquiranae n'avait fait qu'un tour ! Lui qui était l'inventeur de cette science sur sa planète, voici qu'un arriviste prétendait avoir laissé des artefact derrière lui ! C'était une chance inespérée de jeter un coup d’œil aux recherches d'un concurrent !

Furius et Praetorius avaient rassemblé les morts-vivants qu'ils contrôlaient et Elias s'était rendu en toute hâte sur place, maudissant ouvertement ce monde d'être si arriéré qu'il doive faire le trajet sur un véhicule animal ! L'objet avait alors été négocié dans un premier temps avec les faibles moyens d'Elias, dans un second temps à la pointe de l'épée de Praetorius après le refus catégorique du marchand qui avait mis la main sur l'artefact. Sauf que le destin s'acharnait sur le scientifique. L'objet en question était un système qu'il analysa comme étant une sorte de base de données magiques, mais il se rendit vite compte que celle-ci était cryptée au moyen d'une clé génétique et se trouvait dans l'impossibilité de la lire sans risquer d'en détruire ou pire, endommager les données.

Furius fut mis sur l'affaire et employa son réseau de contacts, qui ignoraient encore qu'ils travaillaient désormais pour un mort-vivant, afin de trouver une solution. Celle-ci vint sous la forme d'une rumeur ramenée par des commerçant d'une cité-état nommée "Nexus" que sur une île lointaine se trouvait une archimage qui pouvait connaître un moyen de lire le système de données.

- "Archimage" ? Voilà bien un titre idiot digne d'une société obscurantiste qui voit dans la magie une chose incompréhensible alors qu'elle est régie par des lois aussi solides et logiques que les mathématiques ou que la physique ! S'était écrié le nécromant.

Mais il devrait faire avec. Elle avait peut-être les moyens de lire son système de données, lui non. Ce qui en faisait rien que pour cela une personne précieuse pour le professeur Birne. Celui-ci donna des ordres et un navire fut construit et affrété après que Praetorius ait trouvé et massacré un équipage pour qu'il puisse servir sur le premier vaisseau d'Elias une fois relevé. Celui-ci achevé, le lancement avait été fait en quatrième vitesse et le vaisseau prenait la mer, naviguant sous pavillon Aquiranien et avec au sommet de son mat un drapeau blanc de pourparler en sus afin d'éviter que le premier commandant de marine venu n'ouvre le feu comme un demeuré sur un navire plein de morts-vivants.

Le nécromant se tourna sur le pont du navire où il se trouvait. Le Kol'Vitka, signifiant dans sa langue "le silencieux". Il regarda l'ex-garde rapprochée de Nektusart qui attendait, dans le plus parfait silence et la veille la plus vigilante du monde, ses ordres. Plus en arrière, près de la barre retenue par un des ex-marins, Niklos Furius regardait dans sa lunette. Ils devraient atteindre l'île sous peu. Un endroit dont le nécromant n'avait même pas pris la peine de retenir le nom.

- Terre en vue, l'informa Niklos de sa voix d'outre-tombe en lui tendant la longue-vue.

- Il était temps, marmonna Elias en s'emparant de la lunette pour scruter l'horizon.

Il fut très surpris par le panorama qui s'offrait à lui. Certes, les bâtiment n'avaient pas la sophistication des bâtiments Atlateans, mais l'idée architecturale s'en rapprochait un peu. Par-dessus le marché, étant lui-même originaire d'Antlatea, l'île-continent qui servait de capitale à l'empire de son peuple, il avait toujours eu un faible pour les grandes îles. Il avait parlé avec une démone qui lui avait parlé d'une autre île sur un autre monde appelée "Japon" et qu'il lui tentait bien de s'approprier si un jour il parvenait à réunir une force militaire suffisante pour cela. Mais il commençait doucement à envisager de visiter plus en profondeur celle-là. Si son climat n'était pas trop tropical, il était bien tenté de l'ajouter à ses plans pour dans un siècle ou deux.

- Un navire s'approche sur une trajectoire d'interception, fit remarquer Praetorius alors qu'Elias continuait à regarder l'île.

Le faux jeune homme laissa tomber l'île et se tourna pour voir son lieutenant lui désigner une pointe de l'île en question. Levant à nouveau sa lunette, il vit ce qui ressemblait beaucoup à un navire de guerre.

- Gumosh ! Jura Elias. On dirait fort un navire militaire !

- Envoyons-le par le fond en ce cas... Statua Praetorius. C'est la solution la plus rapide.

- Et le meilleur moyen de le suivre dans la foulée, intervint Niklos. La flotte de ces îles à la réputation d'être puissante, ou en tout cas, de l'avoir suffisament été pour repousser une tentative d'invasion de la part de l'empire d'Ashnard. Notre seul navire ne suffira probablement pas à le couler. Et même en admettant que nous y parvenions, nous n'aurions plus aucune chance de négocier avec les habitants de l'île si notre premier geste est d'attaquer leurs navires de défense.

- Furius à raison, statua Elias sans se laisser démonter. Fais désarmer les balistes Praetorius et que tes squelettes se tiennent tranquille. J'espère qu'ils sont tolérant avec les morts-vivants ces autochtones.

- Ils devraient, j'ai entendu dire que des vampires avaient déjà été admis sur l'île à une reprise ou deux.

- On est jamais trop prudent... Commenta Elias en vérifiant que le drapeau blanc était bien haut sur le mât.

Avec un équipage constité de plus de quarante squelettes et le vaisseau transportant près de soixante squelettes de garde en armure lourde avec épées et arbalètes, il espérait que l'on pourrait considérer cela comme une escorte diplomatique. Malheureusement il n'avait eu aucun moyen de prévenir de son arrivée, alors il verrait bien comment les choses se dérouleraient.

Niklos fit mettre en panne et les squelettes-matelots obéirent avec une servilité que même le plus docile des esclaves eut pu envier. Puis les squelettes-gardes d'honneur se rangèrent sur le pont en rangées impeccables, prêtes à subir une inspection. Praetorius resta sur le château arrière du navire pendant que Niklos et Elias se présentaient à l'avant du navire.

Sitôt le navire de Vylbrand arrivé à portée, Elias usa d'un sort pour amplifier sa voix.

- OHÉ DU NAVIRE ! LE KOL'VITKA ET SON ÉQUIPAGE VOUS SALUENT !

Une vois répondit depuis le bateau en les haragant par le nom de leur navire que l'armée allait procéder à une inspection et qu'ils devaient se tenir prêt à les recevoir. Elias hauss les épaules et retira son sort.

- Nous transportons quelque-chose hormis nos soldats ? S'enquit-il.

- Votre nourriture et quelques réserves de bois et de munitions pour entretenir le navire. Sinon, non.

- Alors nous devrions passer cette inspection sans problèmes ?

- Sans cargaison, ils vont nous demander ce que nous venons faire ici. Surtout que nous battons un pavillons qu'il ne connaissent pas, répondit Niklos.

- Et bien nous sommes en visite diplomatique, ça devrait passer non ?

- Je pense, admit l'ex-inquisiteur en hochant la tête. Reste à savoir ce qu'eux en pensent.

- Nous le saurons bien assez tôt... Commenta Elias en voyant le navire venir se ranger bord à bord avec le sien.

Il put également constater que le navire adverse était beaucoup plus gros que le siens. Et que les quelques rares têtes qui passaient par-dessus le plat-bord regardaient son équipage et ses gardes squelettiques avec des yeux ronds.

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« Restez sage, je vais vous soigner.» Crut entendre vaguement Elias.

Tiens ? Qui me parle ? Est-ce que je délire ?

Le quadragénaire avait les pensées floues. Il pensait se souvenir avoir fait une erreur de manipulation avec des courants magiques. La douleur brûlante qu'il sentait irradier le long de ses bras confirmait cette hypothèse. De même, qu'il soit capable de s'en rendre compte avec ce degré de détachement signifiait probablement un état post-traumatique.

Pourtant, sans qu'il ne puisse s'expliquer pourquoi, la douleur refluait lentement. Enfin... Non, plutôt rapidement en fait. Il sentait une énergie étrangère à ce qu'il connaissait s'infiltrer par son torse avant d'emprunter ses canaux de Lavers, le nom donné par les Atlateans à l'espèce de système veineux invisible qui distribuait la magie dans le corps d'un utilisateur de cette dernière, pour se répandre dans ses bras avec une chaleur bien plus douce que ne le permettaient ses récentes brûlures.

Une partie de cette chaleur remonta le long de sa colonne vertébrale ainsi qu'à travers ses poumons et sa gorge, semblant dégager ses voies respiratoires et calmer les maux de dos qu'il sentait depuis qu'il avait vaguement commencé à reprendre conscience.

Quand la chaleur se calma, Elias ouvrit les yeux, reprenant enfin complètement conscience. Il du cligner plusieurs fois des paupières pour permettre à ses pupilles de faire le point et grogna en constatant que ses lorgnons étaient de travers. Il releva un bras trremblant pour les ajuster et remarqua seulement après la créature agenouillée à ses côtés.

Elle lui souriait, mais Elias resta bouche bée comme le dernier des goujats, les yeux ronds comme des soucoupes.

La créature avait la peau du visage complètement blanche ! Et pas que, il lui semblait deviner des bosses sous le capuchon de sa cape présageant d'appendices. Enfin, une longue queue dotée d'un plumet blanc s'agitait dans son sillage.

L'instant d'après, la créature reculait et interposait... Des pieds ? Des pattes ? Un mélange entre les deux ? Entre elle et lui.

« N'ayez crainte, je ne suis pas avec ceux que vous avez tué. En réalité, c'était moi qu'ils voulaient et pas vous. Je vous ai juste soigné, je ne vous veut aucun mal. »

Elias continua à regarder la créature d'un air abasourdis. Elle avait parlée d'une voix plutôt haut perchée pour un humanoïde. Une femelle ? La présence d'une déformation au niveau du buste semblait confirmer la présence de mamelles. Probablement donc un mammifère à sang chaud ayant tendance à allaiter ses petits.

Quelle créature étrange, je n'en ai jamais vu de semblable. Et elle s'exclame de manière intelligible et construite, c'est donc une créature intelligente. Il y a fort a parier donc que son espèce ait fondé une civilisation. Qu'a-t-elle dit déjà ? Qu'elle était poursuive ? C'était pour elle que ces arriérés retournaient ce bosquet ? Et elle dit qu'elle m'a soigné ?

Elias se releva en position assise et tendit les bras devant lui pour les examiner. Il constata effectivement la présence d'un nouvel épiderme, glabre au toucher et pas douloureux comme l'aurais été une greffe de peau récente. Il s'agissait donc bien d'une régénérations des tissus cellulaires.

- Incroyable... Souffla-t-il estomaqué en faisant aller ses doigts. Stupéfiant...

Il se tourna ensuite vers la créature blanche qui semblait toujours aussi peureuse.

- N'ayez crainte, il ne sera pas dit qu'un Atlatéan aura manqué de reconnaissance à quelqu'un qui l'a soigné avec une telle dextérité. J'ignore à quelle espèce vous appartenez, mais vos capacités curatrices sont sensationnelles !

Ce disant, il se releva sur un genoux, pliant l'autre pour qu'il ne touche pas terre, posa ses poings sur le sol, la tête baissée.

- Je suis Elias, un Heany de la famille Birne. Pour votre aide, je suis votre Akonos. Se présenta Elias d'un ton solennel dans la tradition Atlatéanne d'un débiteur se présentant à son créancier, un salut qu'il 'avait plus employé depuis des dizaines d'années dans sa mémoire.

Ce disant, il attendit que la créature se présente à son tour.

3
Elias s'était rarement senti aussi mal. Et parce que ça lui était déjà arrivé, il ne mit pas longtemps à mettre le doigt sur la raison de son état.

Vertiges, nausées, brûlures d'estomac, vomissements, chaleur dans les bras et les jambes... Et les particules de magie qui s'agitent comme une mer de tempête au contact de la peau... Classique du syndrome de Keleth, alias "retour de flammes".

Ou pour être plus précis, un retour de mana dû à une utilisation prolongée d'une faculté magique sur un délai inapproprié à la condition physique de son utilisateur et après une trop longue période d'abstinence d'utilisation de magie à cette ampleur. Elias ne se souvenait pas avoir contrôlé autant de morts-vivants de ce niveau de complexité depuis qu'il avait été arrêté sur Atlatea par les forces de l'ordre de son peuple.

Il le reconnaissait cependant, il avait beaucoup trop forcé contre des chasseurs d'esclaves aussi insignifiants, mais il avait besoin d'évacuer toute la frustration accumulée durant sa captivité et celle depuis qu'il arpentait ce monde inconnu. Il se fichait un peu d'être malade comme un chien. Il avait fait le vide dans le secteur et il ne devait plus rien rester qui n'ait pas fui, en-dehors d'animaux trop petits pour lui être nuisible.

Ou du moins, le croyais-t-il.

« Hum... Merci pour l'aide monsieur. » Résonna une voix claire dans son dos.

Le quadragénaire ado se figea, stupéfié. Il était pourtant certain que ses morts-vivants avaient tué tout ce que la forêt pouvait compter de personne susceptible de représenter un danger pour lui. Quelle faute avait-il commise ? À quel moment son attention s'était-elle relâchée ? Par Athéna, déesse de la sagesse et de l'intelligence, qu'avait-il bien pu négliger ?

L'instant d'après, il entendit un bruit de course, des pas souples et précipités. Paniqué, Elias se releva sur ses genoux, se tournant comme il le pouvait, rappelant sa magie à lui bien que ce soit l'une des pires choses qu'il puisse faire dans son état, mais il n'avait rien d'autre pour se défendre

Il aperçut ensuite une forme humanoïde, se cachant à moitié derrière un arbre, recouverte d'un long manteau sombre. Pourtant, Elias fut frappé dès l'instant où il vit luire les yeux de l'inconnu. Des yeux à pupilles fendues, des yeux de félin. Il s’immobilisa en plein mouvement, contemplant avec une expression de surprise, de peur et d'intérêt ces yeux si particuliers.

Hein ? Mais qu'est-ce que...

Sa réflexion fut interrompue par une douleur horrible. Trop surpris, trop épuisé, pas assez sur ses gardes, pas assez concentré, Elias avait amassé du pouvoir brut dans son organisme, ses bras en particulier pour se tenir prêt à frapper, mais avait totalement négligé de lui donner forme ou même de la canaliser au moyen de mots de pouvoir. Et son corps, déjà en train de faire un rejet de mana sembla soudain s'enflammer par toutes ses terminaison nerveuses.

- WHAAAAAAAAAARRRRRGGG ! Hurla le jeune homme la tête rejetée en arrière en sentant l'énergie brut le brûler en le parcourant.

Dans un effort désespéré de se soustraire à la douleur, Elias parvint à se rappeler des mots d'annulation de magie.

- IKO NOOOOOOXXX ! Beugla-t-il dans un hurlement de pure douleur.

Mais l'énergie, une fois appelée, si elle n'est pas canalisée ne s'en va pas sans effet. Une brusque dépression atmosphérique se format juste devant le mage et comme si il avait été l'épicentre d'une explosion, dégagea tout ce qui se trouvait à cinq mètres de lui avec violence. La créature derrière son arbre en fut quitte pour un gros souffle de vent qui chassa son capuchon en arrière, mais Elias valdingua sur dix bon mètres avant de finir aplati, jambes par-dessus tête contre un arbre, le teint pâle, un filet de sang coulant du coin de sa bouche, les yeux clos, inerte, ses bras fumant, leur chaire rougie, couverte de cloques, noire et carbonisée aux extrémités.

Sans aide, il était plus qu'incertain qu'il vive un jour de plus. Mais il n'en était pas plus conscient que ça.

4
Bon, ce n'est décidément plus mon jour depuis une bonne semaine... Songea sombrement Elias en resserrant avec un certain dégoût sur ses épaules la cape de laine rêche trop grande pour lui.

Arrivé sur un monde inconnu depuis moins d'un mois, le quarantenaire à l'apparence d’adolescent avait commencé par suivre une rivière pour trouver une bourgade. De là, il s'était encquis de l'endroit où il se trouvait, mais ormis lui dire "vous êtes dans les contrées du Chaos sur Terra", il n'avait rien réussi à tirer de plus du tenancier du débit de boisson où il avait cherché ses renseignements. De même, Elias n'ayant pas un sous vaillant devant lui, il s'était enquis de la possibilité de travailler.

La première personne qui l'avait entendue s'était moquée ouvertement de lui quand il avait dit être docteur en magie, docteur en biologie et chercheur. La seconde personne lui avait proposé de passer un contrat avec lui, pour essayer ensuite de le pousser dans une sorte de cage sur roues. Elias s'était fâché, il portait désormais la cape de son agresseur ainsi que ses maigres avoirs pécuniaires. Et comble de la malchance, la cape sentait mauvais. Son agresseur ne devait pas avoir la moindre notion d'hygiène corporel de l'avis d'Elias.

Plus tard, le quadragénaire adolescent aux cheveux blancs avait été chassé par un autre homme fermement décidé à lui faire passer un étrange collier de métal couverts de symboles autour desquels les particules de magie qu'Elias distinguaient semblaient comme folles. Celui-là, avait bien failli réussir son coup et dans un moment de panique, Elias avait forcé magiquement son squelette à sortir de sa chair. Il n'en avait pas fallu plus pour que la population locale le chasse à coup de pierres et le poursuive en agitant des fourches et des torches, hurlant dans son sillage "mort au sorcier".

Birne aurait bien expliqué au villageois à qui ils avaient affaire, mais il avait alors trop faim pour se risquer à manipuler les énergies engagées dans la transformations de toute une foule en morts-vivant pour s'y risquer. Il avait évoqué un nuage de brume et s'était perdu dedans.

Il errait maintenant depuis deux jours, son estomac grondant comme un animal furieux. Il n'avait pu trouver que quelques petit ruisseau auquel il avait bu en trouvant à l'eau un goût étrange, mais depuis il mourrait de faim.

Il avait repéré cette forêt en matinée, se disant qu'il lui restait toujours assez de force pour tenter d'y abattre un animal qu'il pourrait ensuite faire rôtir d'un claquement de doigts.

Mais alors qu'il approchait, il constata un certain remue-ménage dans ladite forêt. Des voix s'apostrophaient, se hurlant des instructions auxquels il n'y comprenait pas grand-chose. Cela ressemblait fort à une traque et il se fit la réflexion qu'il devait s'agir d'une bande de chasseurs en vadrouille. Mais en s'approchant de plus près, il tomba sur un objet qui chassa tout doutes dans son esprit : une autre charrette à taille humaine recouverte d'une grande cage en acier.

Malgré la faim, ce fut la colère qui monta en lui.

Encore des chasseurs de raretés. Et bien qu'on se le dise, un Atlantean averti en vaux deux !

Une sentinelle repéra Elias et s'approcha de lui, pointant dans sa direction non pas une arme, mais une longue perche dont l'extrémité s'ornait d'une corde nouée en boucle pour pouvoir être accrochée à une créature humanoïde. L'homme avait un gabarit plutôt large que grand, une énorme moustache ornais un visage au teint basané, ses cheveux noirs étaient bouclés et par le col de sa chemise entrouvert on distinguait que l'homme avait une pilosité certaine au niveau du torse.

- Tu es perdu petit ? Lui demanda l'homme d'un ton soupçonneux.

- Plus maintenant... Répondit Elias avec un air de mépris sur la figure.

Il était faible, c'était un facteur qu'il ne pouvait pas ignorer, mais même une petite force, bien appliquée, peut avoir de gros effets. Et Elias était spécialiste du corps humain.

Il ouvrit son esprit aux courants de magie bien étrange de ce monde où il avait attéri et regarda l'homme droit dans les yeux.

- Mervos y suinane... Murmura-t-il en se concentrant sur le regard de son interlocuteur.

Il invoqua ainsi une très fine onde de magie pour sonder le cerveau de sa victime en la propageant à travers le nerfs optique. L'homme cligna des yeux, mais Elias savait déjà ce qui l'intéressait. Il avait repéré le réseau veineux parcourant le crâne du chasseur d'esclave. Ayant déjà un point d'encrage pour sa magie, il n'eut pas besoin d'incanter pour lancer un autre sort. D'un simple claquement de doigts et d'une impulsion magique extrêmement fine, il lacéra plusieurs veines dans le cerveau de sa victime.

L'esclavagiste s'immobilisa soudain, puis ses yeux se révulsèrent tandis qu'il se mit à tituber avant qu'il ne tombe à la renverse au bout de quelques secondes. Il venait de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) aussi impressionnant que foudroyant. Et, à moins d'un chirurgien de l'acabit d'Elias ne l'opère immédiatement, il serait mort dans quelques minutes. Et Elias n'avait aucune intention de pratiquer sur lui une intervention chirurgicale de cet acabit.

Cependant, en tombant, l'esclavagiste révéla à Elias une chose qu'il n'avait pas remarquée auparavant : une besace accrochée à la cage dont dépassait de la nourriture.

- Atlok ! Sourit Elias en utilisant une expression qui sur son monde s'apparentait à "jackpot".

Il décrocha la sacoche et commença à s'empiffrer pendant que les bruits de la traque s'éloignaient dans la forêt.

Je me demande bien ce qu'ils cherchent avec autant de vigueur... Songea Elias en avalant de grosses bouchées de pain et de fromage trouvé dans le sac.

Le pain avait un goût de sciure de bois et presque la même sécheresse. Le fromage avait eu chaud et sentait très fort, si bien que le quadragénaire ado se boucha le nez pour pouvoir l'avaler. Il y avait avec les deux précédents, dans un emballage de toile cirée, un peu de viande séchée qui avait la consistance d'une vieille semelle et presque le même goût. Mais malgré tout, Elias se remplit l'estomac en essayant de penser à autre chose pour oublier la saveur ignoble de son repas. Et plus le nécromancien réfléchissait, plus il était convaincu que quoi qui intéresse les chasseurs d'esclave à ce point, il s'en moquait. Mais il voyait d'un très bon œil l'idée qu'ils ne l'obtiennent pas.

Avalant sa dernière bouchée qu'il fit passer avec de longues gorgée d'eau pris à une outre trouvée dans la besace, il rangea le tout à son côté et se tourna vers sa dernière victime en date.

Alors... Est-il décédé ?

Un rapide contrôle du pouls de sa victime lui apprit que le cœur de celle-ci battait toujours. Poussant un soupir agacé, Elias usa à nouveau de ses pouvoirs pour immobiliser le palpitant de sa victime. Ajoutant à l'AVC la crise cardiaque, celle-ci mit moins d'une minute pour finir de décéder.

Bon, maintenant j'ai un cadavre... Songea Elias avec un sourire mauvais.

Pour l'Atlantean, il n'y avait besoin de rien d'autres pour commencer à être réellement dangereux. Il découvrit les avant-bras de sa victime avant d'appeler à lui son pouvoir, imaginant une lame de magie si fine que le fil faisait à peine une molécule de largeur, en dessinant le contour exacte dans sa tête.

- Si kri'hu ten'hoq ! Marmonna-t-il en faisant apparaître la lame au bout de son index et de son majeur joints.

Puis il incisa les avant-bras pour les trancher en biais en partant du poignet en direction du torse de la victime selon un angle de quarante-cinq degrés. Tendons chair et os cédèrent comme s'il s'agissait de beurre mou et une fine flaque de sang commença à perler par l'incision. Changeant ensuite la densité de sa lame, Elias fit le tour des bras au niveau du coude avant de pratiquer une incision sur la longueur le long de l'os sans le toucher. Le tout lui prit moins de trois minutes, mais il avait un cadavre dont les radius et cubitus étaient désormais des pieux disposant de pointes et dont les chairs des avants-bras pouvaient tomber au moindre choc violent pour libérer une vingtaine de centimètres d'os propres à s'enfoncer dans la première victime venue. Sans outils plus sophistiqués, ça faisait partie du mieux que le nécromant pouvait produire, mais ça fournissait toujours une unité de base.

Il révoqua la lame de mana et posa la main sur les yeux révulsés de la victime.

- Insa'la ragdra siro vis ! Marmonna-t-il en laissant s'écouler les énergies magiques de son corps, imaginant les flux électriques et sanguin nécessaire au fonctionnement du corps, les formant mentalement, avant de les imaginer fonctionner à nouveau.

Les pupilles du cadavres revinrent alors en face, fixant le vide, mais son torse ne se souleva pas pour manifester un quelconque signe de vie. Le manipulant comme un pantin, Elias le fit se relever.

Trouve tes camarades et massacre-les tous ! Commanda le nécromant à son serviteur.

Avec des mouvement machinaux et un peu saccadés, le mort abandonna ses mains derrière lui, laissant dans son sillage une traînée de sang alors qu'il entrait dans la forêt, attiré par les bruits des traqueurs.

Elias se leva à son tour et le suivit à bonne distance. Se donnant ainsi l'occasion de réfléchir et de régénérer ses forces.

Au bout de quelques minutes, un homme émergea de derrière un arbre et apostropha son collègue qui se dirigea droit vers lui. Il était grand, sec comme un coup de trique, une fine moustache très peu fournie de poils brun essayait vainement de se faire une place sur le visage pâle, pour ne pas dire blanc, d'un homme plus vraiment adolescent, mais pas vraiment adulte.

- Salvador ! Bougre d'imbécile, tu es censé garder la carriole et les chevaux ! S'agaça l'autre en voyant s'avancer vers lui son ancien compagnon dont les larges manches cachaient encore les mutilations.

- Je crains qu'il n'y ait un changement de planning, intervint Elias d'un ton guindé en captant l'attention du second chasseur.

Celui-ci se tourna prestement vers lui, ne regardant plus approcher le mort et sa démarche mécanique qui n'eut pas manqué de susciter sa méfiance.

- Qui es-tu gamin ? Demanda l'homme d'un ton agacé.

- Ton nouveau maître, annonça Elias avec un rictus alors que le cadavre de Salavador plongeais ses deux moignons dans le torse de son ex-compagnon.

Celui-ci portait une armure de cuir, mais il ne s'attendait pas du tout à une attaque venant de son collègue, aussi resta-t-il paralysé par la surprise quand les os aux angles vifs comme des lames traversèrent sa protection. Avec un bruit de déchirement écœurant, les muscles tranchés des avant-bras cédèrent leurs dernières attaches et tombèrent en masse de chair morte et inutile et sanglantes au sol. Cela fait, un deuxième mouvement termina d'empaler le nouveau-venu dans lequel Salvador enfonça les os de ses bras jusqu'à ce que la chair de ses coudes l'empêche d'aller plus loin.

La victime du mort-vivant n'avait pas émit plus qu'un gémissement de surprise en sentant le premier coup, elle poussa ensuite un hurlement de douleur et d'horreur lors du deuxième mouvement avant de s'éteindre dans un gargouilli abjecte.

Il ne pouvait pas mourir en silence lui ? Songea Elias en remarquant que les bruits de la traque s'étaient interrompus.

D'une pensée, il fit en sorte que le mort Salavador se retire de son comparse.

Va traquer les autres ! Lui commanda-t-il en se doutant que la première surprise passée, son zombie ne ferait pas long-feu.

Celui-ci s'éloigna tandis que le nécromant se penchait au chevet de sa dernière victime. Celle-ci n'était pas tout à fait morte et luttait pour respirer à travers ses poumons transpercés.

Je vais devoir tous les achever aujourd'hui ? Se lamenta intérieurement Elias en posant sa main sur le front de son interlocuteur.

Voulant éviter de perdre du temps, il usa de ses pouvoirs pour créer une décharge électrique qu'il canalisa dans le cerveau de sa victime afin de griller les neurones et la tuer avant que celle-ci ne le réalise. Avec un unique  spasme d'une violence incroyable, le nouveau cadavre retomba aux pieds D'Elias, les yeux exorbités, les muscles tendus comme des cordes d'arbalète.

Bon, pour toi on va faire dans le moins subtil puisque je suis grillé au niveau discrétion...

Tirant les armes du chasseur, une hache et une massue à tête métallique d'une primitivité qui rebuta Elias, il les posa dans les mains du cadavre avant de fusionner la chaire et les os des mains sur les manches de celles-ci. Il raccourcis ensuite certains tendons du cadavre et densifia un peu les muscles des jambes. Obtenant ainsi un nouveau zombie d'un genre bien plus rapide que le précédent, il le releva à son tour.

- Insa'la ragdra siro vis !

Le corps bougea, levant vers lui des yeux sans expression.

Va, cours et tue mes ennemis ! Lui commanda Elias.

Dans un mouvement qui n'avait plus rien d'humain, le corps se releva subitement en fonça en courant à une vitesse prodigieuse, ventre à terre, tout droit en direction d'où Elias entendit les cris d'un chasseur qui venait visiblement de rencontrer Salvador.

Bon, ça va attirer les autres...

Mais il n'avait toujours que deux zombies contre un nombre qu'il estimait dépassant facilement les dix individus. Les probabilités n'étaient toujours pas en sa faveur.

Avisant la position du soleil, Elias constata que celui-ci était très proche de se coucher, ce qui pourrait lui conférer un avantage. Il connaissait de très nombreux sorts et ceux très pratique permettant d'adapter ses pupilles à une vue nyctalope, voir une vision dans le noir complet, faisaient partie de cette gamme. Mais avant cela, il lui fallait s'assurer que les joueurs ne quitteraient pas le terrain avant la fin de la partie. Il ne manquerais plus qu'un témoin gênant aille parler partout de ce qu'il avait vu.

Debout bien droit, les bras écartés, la tête rejetée en arrière, Elias invoqua ses pouvoirs et forma mentalement l'image d'un dôme. Une demi-sphère suffisament grande pour englober toute la forêt.

- Massra Nic Sha'hanock ! Prononça-t-il à vois basse.

Très haut au-dessus de la forêt, l'air commença à prendre un reflet étrange, flou, comme si une cloche de verre était soudain apparue. Satisfait de sa protection, Le nécromant baissa ensuite les mains, paumes vers le sol, imaginant cette fois une brume qui s'élèverait lentement du sol, recouvrant tout jusqu'à une hauteur d'un mètre cinquante, ce qui lui rendrait facile de s'y cacher rien qu'en s'y baissant, mais lui permetterait toujours de lever la tête en cas de besoin. Il modela et imagina la brume, humide, épaisse, glissant lentement sur le sol comme un animal tentaculaire digne de cauchemars.

- Sic torir niq ! Prononça-t-il et des creux du terrain, une fine brume brillante commença à s'élever pour courir entre les arbres.

J'ai ma cage et mon camouflage est en cours de déploiement, ne reste plus qu'à obtenir plus de moyens de frappe...

hors de portée de vue mais pas de voix, les cris qui avaient au début trahi une certaine peur, puis une horreur certaine, commencèrent à succéder à ceux d'une troupe en train de s'organiser. Ses deux morts-vivants n'avaient pas l'ombre d'une chance de tous les vaincre, mais avec un peu de chance ils lui auraient fourni quelques cadavres supplémentaires pour continuer la partie.

L'ennui quand on joue contre un nécromancien, c'est qu'il a tendance à utiliser les pièces qu'il vous prends contre vous.

Elias s'agenouilla et posa la main au sol avant de fermer les yeux, laissant les bienfaisantes volutes du brouillard le recouvrir et le dissimuler aux yeux des chasseurs. À nouveau il concentra son énergie et imagina la sol de la forêt. Il imagina qu'il était le sol, que la terre était sa chaire, que les pierres étaient ses os, les rivières ses veines, l'eau son sang et la végétation ses cheveux. Il s'investi de cette image et se plongea en elle.

- Nish'num cram badur... Souffla-t-il tandis qu'il perdait la sensation de son corps, oubliait ce qu'était le souffle, pour devenir une entité si vieille et en même temps si jeune qu'il peinait à garder sa cohésion mentale tant il était partout en nulle part à la fois. Elias senti une immense lassitude l'envahir, l'inertie même du roc, la lenteur des continents, le désintérêt de ce qui pouvait bien évoluer sur son dos. Pourtant c'était cela qui intéressait Elias et il dût monopoliser toute sa concentration pour enfin sentir cette minuscule part de lui-même, si insignifiante, même pas un grain de beauté à l'échelle de sa colossalité. Et pourtant, Elias fouilla ce minsucule terrain, tel un géant qui cherche les poux qui ont parasité sa chevelure. Il finit par sentir celui avec lequel il avait le plus d'affinité, cette forme insignifiante, à genoux, qui avait les deux mains posées sur sa peau de terre. Puis à partir d'elle, il put rayonner et chercher les autres parasites.

Le nécromant ignora combien de temps il passa ainsi, mais il finit par localiser les chasseurs. Il en dénombra dix-neuf qui grouillaient sur son cuir chevelu comme autant de poux malvenus. Deux étaient inertes et démembrés, mais partageaient une énergie semblable à celle de celui qui était à genoux un saut de puce plus loin. Deux avaient cessé de respirer, trois autres répandaient leurs humeurs chaudes et si riche en fer sur le sol, ni bougeant plus, mais pas encore mort. Enfin, deux autres se répandaient aussi mais dans une moindre mesure, s'agitant encore.

Satisfait, Elias quitta la terre pour reprendre chaire, il abandonna la pierre pour le calcium de ses os, il céda l'eau en échange d'un amalgame de globules rouges et blanc arrosé de fer, il abandonna la chaleur d'un cœur en fusion pour celle de celui qui battait dans son torse. Ouvrant les yeux, le nécromancien prit très doucement une inspiration douloureuse.

Se servir de la terre comme d'une matrice de recherche est très pratique, mais à chaque fois je suis mort de trouille à l'idée d'oublier où j'ai laissé mon vrai corps.

Sachant manitenant où aller et la brume ayant eu le temps de se lever, Elias remonta ses lorgnons sur son nez et s'aida de cette capacité innée à son peuple : celle de voir les atomes de magie plutôt que les objets qu'ils constituaient. Les sorts pour modifier les pupilles afin d'avoir une vue plus adapté à l'obscurité n'étaient d'aucun secours quand c'était un obstacle comme la brume qui vous bouchait le champ de vision. Mais la magie elle, ne trompait jamais pour qui savait en discerner les courants et les couleurs.

Progressant plié en deux sur lui-même, le nécromancien parcouru plusieurs dizaines de mètres avant de distinguer les énergies de ses poursuivants encore vivants qui essayaient de se regrouper tout en cherchant leurs morts. Elias trouva le premier avant eux sans grande difficulté, masse bien plus sombre de magie morte au milieu de celle étincelante et presque aveuglante de toute la vie végétale ambiante.

- Insa'la ragdra siro vis... Souffla l'Atlantean en posan sa main sur le front lacéré du cadavre encore chaud.

Celui-ci tourna des yeux morts dans sa direction.

Cherche ceux qui se meurent sous la brume. Utilise tes oreilles, traque leurs gémissement, entends leurs appels, trouve-les et tue-les sans un son ni lever la tête.

Le mort remua bras et jambes et partis en rampant à une vitesse que le plus motivé des hommes n'eut atteint que frappé d'une peur panique.

Elias trouva le deuxième cadavre, toujours dissimulé sous la brume alors que certains chasseurs commencèrent à crier qu'ils avaient entendu quelque chose remuer dans le brouillard. À nouveau, il le releva.

Amène-moi les morts, trouves aussi les morceaux des démembrés, reste hors de vue et trouve-moi également les blessés.

Le zombie parti à son tour, pour revenir quelques instant après, traînant dans son sillage la forme humanoïde d'un autre chasseur d’esclave par un bras, tenant dans l'autre l'un des bras aux os dénudé de Salvadore.

Elias intervint, ajoutant le troisième bras à l'aide de sa magie sur le cadavre tout chaud tandis que son récolteur disparaissait encore une fois dans la brume. Les chasseurs s'appelaient les uns les autres, désormais persuadés que quelque chose remuait autour d'eux.

Le mort à trois bras fut animé alors qu'un autre cadavre était amené à Elias ainsi que le bas du tronc de son  zombie rapide. À partir de lui, Elias créa une créature dotée de deux jambes supplémentaires donnant ainsi un quadrupède capable de courir à toutes jambes tout en restant le dos à quelques centimètres du sol qu'il anima ensuite tandis que le quatrième zombie lui indiquait l'emplacement d'un des blessés dont il avait entendu les gémissements.

Vous deux, un homme saigne dans une clairière à trente mètres d'ici vers le nord-est. Trouvez-le, attrapez ses jambes et trainez-le aussi vite que vous le pourrez et égarez ses compères dans les bois avant de le tuer. Puis amenez-le moi.

alors que les deux hybrides semblant sortir du laboratoire d'un sculpteur dément d'éloignaient dans la brume, un autre corps fut amené à Elias, ainsi que le deuxième bras de Salvadore et un avant-bras tranché à la main encore fusionné avec le manche d'une hache.

Tandis que le nécromant créait cette fois une horreur que n'eut pas dédaigner la déesse Kali de la tradition hindoue, un homme hurla de peur puis au secours dans la forêt tandis que des cris d'alerte résonnaient un peu partout.

Le temps qu'Elias termine son nouveau zombie, les deux premiers hybride amenèrent le blessé achevé.

Traque les chasseurs isolés, surprends-les, fais les hurler puis tues-les. Commanda Elias à la nouvelle créature avant de s'attaquer à la prochaine, le bras muni d'une hache fusionné lui ayant été rapporté.

Dans la nuit qui tombait, les créature d'Elias se multiplièrent au fur et à mesure que les chasseurs tombaient, le nécromant incorporant épée, haches, arbalètes, boucliers supplémentaires aux divers cadavres qui lui étaient ramenés, ajoutant des membres au moyen de chairs, de tendons et d'os récupéré sur les cadavres trop endommagés pour être relevés tels quel. Ce début de soirée vit un véritable cirque des horreurs se dresser dans les sous-bois et traquer jusqu'au dernier des chasseurs qui furent abattus, sauf le dernier qu'Elias demanda à ce qu'il lui soit apporté.

Se présentant devant un homme terrifié, Elias, raide comme la loi, le visage sévère et fermé, considéra le dernier survivant entouré de ses créatures. L'homme aux longs cheveux noirs était le seul à porter une armure d'acier, mais ses bras étaient pris en étaux par ceux de ses camarades trépassés. Ses habits trahissaient une facture plus haute que celle de ses sous-fifres et l'Atlantean songea que la chance semblait l'avoir favorisé car il pensait pouvoir considérer la personne en face de lui comme le chef de la meute de chasseurs.

- Mais qui êtes-vous ? S'exclama l'homme terrorisé.

- Peu importe qui je suis, trancha Elias d'un ton sec. Vous autres avez tenté de m'ôter ma liberté. Je suis venu vous ôter vos vies.

D'un geste sec de la main, il commanda à une horreur dont les trois bras étaient soudés au manche d'une imposante hache à deux mains et celle-ci s'exécuta en l'abattant sur le cou de son interlocuteur, séparant sa tête de son corps dans un jet de sang artériel.

Elias, malgré son masque impassible n'en menait pas large. Sans catalyseurs ni systèmes de contrôles, il était dangereusement proche de sa limite sur le nombre de créatures qu'il pouvait garder sous sa coupe sans les laisser trop vagabonder. Avant que les choses ne dégénèrent, il usa une ultime fois de ses pouvoirs pour ramener à lui les énergies animant les morts.

- Iko nox ! Prononça-t-il en fermant son pooing devant son front.

Ceux-ci s'écroulèrent sans autre forme de procès, leurs orbites se révulsant tandis qu'ils reprenaient leur lent cycle de décomposition. Ayant par ce geste et ses mots annulé tous ses sorts sur la zone, Elias tomba ensuite à genoux, son organisme protestant vigoureusement contre la dépense magique qu'il avait consenti. Et, se croyant seul car il n'avait pas pensé à contrôler les arbres, il vomit le contenu de son estomac pile dans la clairière donnant sous l'arbre où se trouvait une créature au pelage de neige en train de l'observer.

5
Le coin du chalant / Bienvenue dans le laboratoire d'Elias !
« le: jeudi 26 février 2015, 17:54:07 »

Bonjour, bonsoir, bonne matinée qui que vous soyez. Bienvenue dans le laboratoire de recherche d'Elias Heany Birne. Ici sont testées, répertoriées et cataloguées toutes les options sur lesquelles planche en ce moment notre estimé scientifique. Le principal intéressé est en ce moment même en train de travailler d'arrache-pied pour finir de s'installer et nous vous prions de ne pas le déranger. Vous trouverez en cet homme un partenaire atypique en bien des domaines, mais rassurez-vous, il ne mords pas.

*légers rires dans l'assemblée.*

Bien, mesdames, mesdemoiselles, messieurs et... Autres genre de tous horizons, voici maintenant le planning de notre... Enfin, je devrais plutôt dire VOTRE nouveau collaborateur. N'ayez crainte, cette présentation vous sera à tous distribuée à la fin de la visite sous format papier, parchemin ou informatique pour les plus avancé. Nous vous rappelons également qu'elle est disponible sur notre site internet et dans nos succursales pour les autres formats. Donc les moins amateurs de prise de notes, soyez rassuré, nous avons pensé à vous aussi.

*Quelques soupirs soulagés dans l'assistance*

Bien si tout le monde est en place, nous allons pouvoir commencer. Lumière, je vous prie, Mr. Fontaine.

*Quelques chuchotement dans l'assistance s'étonnent du regard sadique du présentateur à l'intention du technicien lumière.*




AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT
  • ENVIRONNEMENT : N'importe où.
  • SITUATION INITIALE : Elias se promenait sur l'avenue, la tête entière à ses recherches.
  • ÉLÉMENT PERTURBATEUR : Une altercation éclate à proximité. Elias s'en fichera royalement, mais il y'a fort à parier que s'il est pris à partie, il ripostera.

C'EST L'HEURE DU DUEL !
  • ENVIRONNEMENT : Un endroit où la magie est disponible.
  • SITUATION INITIALE : Un débat entre Elias et un interlocuteur à la langue trop bien pendue.
  • ÉLÉMENT PERTURBATEUR : Cette fois est celle de trop, Elias n'en peut plus de cette tête de mule qui lui fait face et va faire son possible pour l'écraser à coup de sortilèges (de préférences ceux incluant des zombies, des squelettes ou des fantômes en packs de vingt).




VOUS ÊTES ENGAGÉ Mr. HEANY BIRNE
  • ENVIRONNEMENT : Un endroit où effectuer des recherches scientifiques est envisageable.
  • SITUATION INITIALE : Un entretiens d'embauche entre Elias et son futur employeur.
  • ÉLÉMENT PERTURBATEUR : Elias est engagé malgré qu'à la question "que pensez-vous de l'éthique ?" il ait répondu en toute bonne fois "qu'est-ce ?".

POUR LA ENIÈME FOIS, JE NE SUIS PAS UN ADO !
  • ENVIRONNEMENT : N'importe où.
  • SITUATION INITIALE : Elias rencontre quelqu'un qui engage la conversation avec lui.
  • ÉLÉMENT PERTURBATEUR : Après un certain temps de conversation, Elias se vexe d'être traité de "petit", de "gamin", "d'adolescent" et le fera savoir.

JE VIENDRAIS PRENDRE LE THÉ CHEZ VOUS CE SOIR
  • ENVIRONNEMENT : N'importe où.
  • SITUATION INITIALE : Elias vint de s'installer dans le secteur. En bon voisin, il vient sonner pour se présenter et offrir quelques gâteaux.
  • ÉLÉMENT PERTURBATEUR : Son interlocuteur l'invite à entrer boire quelque chose. Elias aura sûrement des sujets de conversation assez troublants.




C'EST DONC CELA QU'ON APPELLE UN BORDEL ?
  • ENVIRONNEMENT : Une maison close (plus élégament dit).
  • SITUATION INITIALE :Après qu'Elias ait une nouvelle fois fait hurler de rire ses collègues à cause de sa naïveté, ceux-ci lui ont remis l'adresse d'un établissement à visiter d'urgence.
  • ÉLÉMENT PERTURBATEUR : Malgré toute sa mauvaise foi, Elias se laisse finalement entraîner à essayer de comprendre l'expression "prendre son pied" (Tant qu'on ne lui demande pas de garder les jambes tendues, il est assez souple pour enfiler ses chaussettes le matin, donc ne comprends pas la référence à un exercice de gymnastique).

PROFESSEUR, J'AI QUELQUE CHOSE A VOUS MONTRER
  • ENVIRONNEMENT : N'importe où.
  • SITUATION INITIALE : Elias ne saisit jamais les allusions au sexe, surtout quand vous lui en parlez.
  • ÉLÉMENT PERTURBATEUR : Vous avez décidé de lui faire comprendre une bonne fois pour toute votre intérêt.

ET SI NOUS FAISIONS PLUS AMPLE CONNAISSANCE ?
  • ENVIRONNEMENT : N'importe où.
  • SITUATION INITIALE : Elias est décidément trop naïf et est prêt à croire tout ce qu'on lui dit du moment qu'aucun fait scientifique à sa connaissance ne vient contredire vos propos.
  • ÉLÉMENT PERTURBATEUR : Ça tombe bien, vous avez envie de chaire fraîche et facile ce soir. Et puis, ils sont craquant ces jeunes surdoués vierge, non ?




Voici messieurs dames le programme de recherche de notre... Je veux dire VOTRE nouvelle recrue dressé par notre service des ressources humaines. Sur ce, je vous prie de me suivre, un apéro dînatoire nous attends le temps que vous fassiez votre choix sur le projet que vous souhaitez financer. Soyez sûr que je reste ouvert à toute question et que nos hôtesse restent très ouvertes... Heu... Tout court en fait il me semble bien.

*léger rires dans l'assistance puis brouhaha des gens se dirigeant vers le buffet.*

6
Prélude / Re : Elias - Un fossile plutôt bien conservé [Validémonisé]
« le: jeudi 26 février 2015, 16:54:02 »
Grand merci. Je vais de ce pas m'attaquer à ce "chalant" dont on m'a tant parlé.

7
Prélude / Re : Elias - Un fossile plutôt bien conservé
« le: lundi 23 février 2015, 16:57:26 »
Quelle chance j'ai  ;D Surtout celle d'avoir trouvé ta feuille facilement !  ;D

8
Prélude / Re : Elias - Un fossile plutôt bien conservé
« le: lundi 23 février 2015, 16:56:11 »
J'ai encore réussi à la mettre en colère, je suis trop fort  ;D

9
Prélude / Re : Elias - Un fossile plutôt bien conservé
« le: lundi 23 février 2015, 16:53:29 »
Considère que tu as des arguments plutôt percutants chère amie.  ;)

10
Prélude / Re : Elias - Un fossile plutôt bien conservé
« le: lundi 23 février 2015, 16:49:56 »
Ok, c'est fait.

11
Prélude / Elias - Un fossile plutôt bien conservé [Validémonisé]
« le: lundi 23 février 2015, 16:14:23 »
Nom et Prénom : Elias Heany Birne
Âge :
  • Apparence : 16 ans.
  • Vécu : 40 ans.
  • Depuis sa naissance : des milliers d'années mais il n'était pas capable de s'en rendre compte.
Sexe : Mâle
Race : Humain Atlatean
Orientation sexuelle: N'a jamais eu de temps à lui consacrer.




physique :
Elias est un Atlatean pure souche. Dès ses dix ans, il a subit le traitement par irradiation magique qui permet aux membres de son espèce éteinte de freiner leur vieillissement en saturant leur chaire de magie. les dix première années ont donc été à un rythme de croissance normal humain et depuis ses dix ans, il a vieillit cinq fois plus lentement et seuls ses cheveux ont grisé en signe de son âge véritable. Ce qui fait que malgré ses seize ans d'apparence, il a en réalité quarante ans. Il est très fin, pour ne pas dire maigre car la recherche n'a pas exactement entretenu sa forme physique. Qui plus est, sa condition de magicien et chercheur ne pousse pas en avant les prouesses corporelles. Il a un visage très fin, des yeux bleus froids comme des océans gelés, il porte toujours une paire de lorgnons qui lui sert à corriger une légère myopie et à distinguer la magie au niveau atomique. Pour le reste, il faudra demander au principal intéressé de bien vouloir se soumettre à la balance des convention sociales actuelles, car il en ignore encore à peu près tout.

Caractère :
Elias est un scientifique et un chercheur. Il se moque de ce qu'on peut faire de ses trouvailles autant qu'il aime les découvrir et en appréhender tout le potentiel. C'est le genre à créer une bombe atomique parce qu'il peut le faire et, sitôt qu'il a appris tout ce qu'il y avait à savoir à son sujet, la laisser à qui la veut parce qu'il commence à songer qu'il pourrais faire une bombe encore plus puissante en passant à la fusion nucléaire.

À partir du moment où on le laisse chercher et que l'on n'est pas sans cesse à regarder par-dessus son épaule (chose qui l'agace souverainement), il donnera volontiers ses rapports de recherche à qui lui financera ses travaux. Malgré tout, il n'est pas dépourvu d'émotions pour autant et, mal utilisés, ses travaux pourraient tout à fait lui inspirer le dégoût de lui même.

Il se considère comme doué, mais n'a pas la prétention de prétendre qu'il est un génie bien qu'il en soit un de l'avis des gens qui pourraient être amenés à travailler avec lui. Pourtant, il est de nature plutôt gentille, aidant et parfois même naïf. Cependant il est des sujets sur lesquels il peut se montrer plus buté qu'un âne ce qui en fait une personne relativement lunatique à fréquenter.

Très ouvert d'esprit sur nombre de sujet de travail et certains points de sa vie personnelle, il demeure cependant avec une conception totalement abandonnée des relations entre les personnes.




Histoire Générale:
La société Atlantéenne vit le jour sur une planète qu'ils nommèrent Atlantiqua. D'après leur religion, leur soudaine avancée était l'oeuvre d'un dieu qu'il baptisèrent "Sol", le soleil dans leur langue. Celui-ci aurait prit certains des humains vivant sur Atlantiqua pour leur apprendre quelques secrets divins. C'est ainsi que les Atlateans, ou "peuple du Dieu" dans leur langue, se virent remettre une connaissance qui fut perdue avec la chute de leur civilisation : la synthèse de la magie en énergie.

La magie étant omniprésente dans toute matière d'Atlantiqua, les Atlanteans trouvèrent le moyen de l'extraire de toute chose, pierre, air, eau, feu, métal, végétation, autres êtres vivants... Tout.

À l'aide de cette source d'énergie infinie, ils manipulèrent les fondements même de la matière et, bien avant les autres civilisations, bâtirent des cités où l'architecture défiait sans cesse les lois de la gravité, avec des réseaux de portes de téléportation publiques, des engins utilisant aussi bien la magie pour rouler que voler, façonnant habits et outils à partir de la matière présente dans leur propre atmosphère. Leurs architectes eux-mêmes donnaient corps à leurs créations en la façonnant à partir du niveau atomique, cherchant la pureté et la perfection en toute chose. Ayant réalisé qu'un corps saturé de magie avait une longévité prolongée, ils mirent même en place un programme pour irradier de magie leurs enfants afin de leur donner une longévité de plusieurs siècles, augmenter de manière exponentielle leur faculté à manier la magie et surtout, à en distinguer jusqu'aux atomes de cette énergie constituant leur principale force et source d'énergie.

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Leur modèle de société était loin d'être parfait, mais étant la première civilisation a avoir modelé la terre à leur convenance, ils n'avaient aucun autre étalon auquel se mesurer, aussi durent-ils eux-même faire l'expérience de tout et laisser les déboires aller jusqu'au bout pour définir ensuite s'il convenait de les garder ou de les bannir.

Mais avec le temps, ce furent d'autres créatures qui réalisèrent le problème de cette civilisation. Celle-ci avait prospéré à tel point que ses besoins en magie menaçaient de plus en plus les flux de Atlantiqua. Surtout après que, dans leur vanité, ils commencèrent à forer le manteau du monde pour aller chercher la magie directement dans les grands courants de mana souAtlantiquain, menaçant l'intégrité même d'Atlantiqua. D'autres races de créatures sensibles à la magie, Dragons, Dieux, Avatars, Titans et autres se réunirent car les Atlateans attaquaient leur essence même sans s'en rendre compte.

Toutes leurs tentatives pacifiques de résoudre le problème restèrent lettre morte. Aussi, ce fut la guerre.

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Les Atlateans n'avaient pas l'ombre d'une chance, malgré leur technologie et leur puissance magique, ils ne pouvaient vaincre de telles entités. Leurs adversaires de l'époque se souvinrent que, malgré tout, ils ne renoncèrent jamais et se battirent jusqu'au bout, provoquant de considérables dommages chez leurs adversaires et des cataclysmes sans précédents sur les continents de Atlantiqua. Finalement, leur île-continent, leur dernière place forte, fut assiégée et vaincue. Mais leurs adversaire réalisèrent que n'importe quel Atlatéan pouvait instinctivement recommencer à puiser dans la magie même du monde pour recommencer ce que ses ancêtres avaient si bien démarré. Attristé mais néanmoins résolus, leurs adversaire comprirent qu'une seule chose pouvait les empêcher d'un jours recommencer leurs erreurs : un holocauste total.

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Réunissant leurs pouvoir tous ensembles, les ennemis des Atlatéans noyèrent sous les océans, la terre et le feu jusqu'à la dernière cité que leurs coriaces adversaires avaient eu l'audace de bâtir. Il s'acharnèrent tant et si bien que pas un ne survécu. Leurs monuments devinrent ruines oubliées dans les lieux les plus inhospitaliers d'Atlantiqua. Certaines de leurs connaissances et de leurs outils survécurent et devinrent artefacts dépositaire de l'incroyable grandeur de leur civilisation. Nombre de magies et d'avancées scientifiques ne furent que la redécouverte par un moyen ou un autre de leur savoir perdu. Mais leur manière de transformer la magie en énergie s'éteignit avec eux pour ne plus jamais être redécouverte.

Histoire Personnelle :
Elias Heany Birne fut, pendant son enfance, un Atlatean sans histoire. À l'âge de dix ans il subit comme tous ceux de sa génération son "Immortalis", le nom du rituel faisant irradier la magie dans son être pour augmenter considérablement sa longévité et son potentiel magique. Dès lors, ils devint un étudiant assidu à l'exercice de la magie. Dès ses vingt ans, il intégra une université de recherche sur les sciences magiques (et non pas une école sur le prétendu "art" de la magie comme on les appelle de nos jours). Tout était à découvrir à son époque et aucun domaine n'était négligé. Elias s'intéressa très vite à un problème auquel se heurtaient ses semblables : la mortalité.

Augmenter leur espérance de vie était une chose sur laquelle les Atlantéens avaient longtemps travaillé pour aboutir au rituel actuel de l'Immortalis. Mais loin d'apporter l'immortalité, il ne permettait au mieux que de vivre un peu moins de cinq siècles, et encore, le dernier demi-siècle était en général des plus pénible à vivre. Pour tenter de trouver une solution, Elias s'intéressa de près à l'état final après la vie, à savoir la mort.

Disséquant à tour de bras et étudiant les moindres facettes de la mort d'un individu, Elias passa plus de vingt années à écrire essais et thèses sur le sujet, sans pourtant réussir à comprendre pourquoi avec l'âge, les gens finissaient par mourir. Il y avait toujours des causes comme le l'arrêt du fonctionnement de l'un ou l'autre organe, ou une maladie qui faisait trop de dégâts ou encore une intervention externe. Mais il ne parvenait à comprendre pourquoi les être vivant, qui avaient pourtant le potentiel de croître ad vitae aeternam, amorçaient à un moment ou à un autre ce processus idiot de débilitation des tissus.

Elias chercha par de nombreux moyen à empêcher ce processus, mais ses expériences furent des échecs et amorcèrent bien souvent une croissance incontrôlée chez ses sujets de test qui finissaient par muter en des créatures horriblement difformes. Ses résultats peu probants finirent par être discutés par le rectorat qui finançait ses travaux et Elias fut sommé de produire des résultats sous les meilleurs délais.

Le jeune homme contourna la demande à l'aide d'une magie amusante à laquelle il n'avait pas prêté attention jusque-là. Ayant étudié un à un le fonctionnement de chaque organe, il avait plusieurs fois usé de ses pouvoir pour simuler le fonctionnement de ceux-ci une fois hors de leur corps d'origine. Il décida d'essayer sur un individu complet un soir où, en panne d'idée, il laissa son esprit vagabonder. Il se servit de ses immenses connaissances en anatomie et en biologie pour relancer les fonctions vitales d'une personne morte depuis quelques heures seulement et dont les causes de la mort avaient été réparée par Elias.

Le mort se redressa soudain , tenu artificiellement en vie mais son cerveau trop endommagé pour fonctionner encore clairement et se livra à une pantomime désarticulée d’existence. Cette expérience fut une révélation pour Elias qui venait sans vraiment le savoir d'inventer la nécromancie. Beaucoup de travaux sur la manipulation du temps pour les matières non-vivantes avaient déjà été faites et permettaient de préserver fruits et légumes indéfiniment ainsi que la viande pour l'usage alimentaire des Atlantéans. Alors un cadavre pouvait en théorie être conservé en l'état pour l’éternité et le jeune homme connaissais ces sorts puisqu'il s'en servait pour conserver ses sujets de test. Il fut dès lors convaincu que le seul état stable d'un corps se situait après la mort et que donc pour obtenir la véritable immortalité, il lui fallait poursuivre ses recherches en ce sens et trouver un moyen de préserver un individu à travers la mort.

Cependant, ses théories et ses travaux ne plurent guère au rectorat. Elias gérait un département déjà gourmand en animaux de laboratoire et réclamer des esclaves pour ses tests sembla un peu lourd en investissement, surtout vu leur espérance de "vie" supposée entre les mains du jeune homme.

Elias fut éminemment frustré du refus qu'il essuya et, têtu comme une mule, décida de pratiquer ses expériences à ses propres frais.

Le jeune homme usa par la suite de ses salaires pour acquérir des esclaves souvent en fin de vie ou condamnés à mort pour tenter de les préserver après leur mort. Mais s'il mit au point des techniques révolutionnaires pour relever les morts, les maintenir en activité et les diriger, il ne parvint jamais a préserver un esprit après son trépas. De plus en plus frustré et énervé, Elias commis des erreurs et certaines personnes de son département finirent par entrapercevoir certains des esclaves "modifiés" d'Elias et en conclurent qu'il avait brisé l'interdit qui lui avait été imposé.

Sur le motif de la rupture de confiance et de la faute grave, le rectorat renvoya le jeune homme alors âgé de trente-cinq ans malgré son apparence physique de quinze ans et confisqua ses travaux ainsi que ses expériences.

Outré au-delà du quantifiable, Elias se retira dans une province éloignée et repris ses travaux en usant cette fois de son contrôle des morts-vivants pour limiter les fuites. Pendant cinq longues années, il terrorisa la population locale en usant des restes de leurs proches qu'il modifia allègrement pour les doter d'armes implantées et de systèmes de protection ou de garde destiné à le protéger lui de toute intervention extérieure. Hélas pour lui, les forces de l'ordres finirent par comprendre et vinrent pour l'arrêter. Elias refusa et résista à son arrestation, ce qui en résultat en la mort de plusieurs policiers, la destruction de son laboratoire et l'incendie de la ville dans laquelle il avait trouvé refuge.

Amené devant les tribunaux, il fut reconnu coupable de tous les chefs d'accusation qu'on lui colla sur le dos. Ses recherches furent mises à l'index, ses créations détruites et lui-même condamné à la stase. En effet, même s'il était presque impossible à pardonner aux yeux de la justice Atlatéane, ses travaux et ses recherches avaient fait un tel bruit que certaines autorités militaires souhaitaient garder la possibilité de l'avoir sous la mains en cas de problème nécessitant des moyens extrêmes.

Elias fut donc enfermé dans un caisson où le temps lui-même était arrêté et le caisson fut stocké avec une unité de recyclage autonome de magie dans une station placée en orbite. Hélas pour les Atlatéans, l'endroit fut perdu dans les tout débuts de la guerre cataclysmique contre les autres créatures magiques d'Atlantiqua. Avec le temps, la station fini par dériver et prendre la direction du vide spatial, dérochant de son orbite pour terminer par errer dans l'espace. Ainsi, Elias fut oublié pendant des millénaires qu'il passa à traverser le cosmos sans pour autant en voir la moindre miette.

Seul survivant de son ethnie, il fut tiré de son sommeil éternel par le crash en atmosphère de la station lorsque celle-ci rencontra la planète Terra. Son caisson fut endommagé pendant la rentrée en atmosphère et fut incapable d'assurer sa stase plus longtemps, Elias se réveilla avec une colère aussi intact que quand il avait été emprisonné.

Déchaînant ses pouvoirs et sa rage, Elias termina de ruiner ce qu'il restait de la station après son crash faisant fondre jusqu'au dernier éclat de métal dans sa colère irraisonnée. Puis, lorsqu'il prit le temps de regarder aux alentours, il compris que plus rien ne lui était familier. Même le ciel n'avait plus la même apparence et les étoiles n'avaient plus la même position. le jeune homme se retrouva livré à lui-même, la tête pleine de secrets et de souvenirs d'un temps déchu et la puissance originelle de manipuler l'essence de la magie qui avait fait un temps frisonner les dieux eux-même.

Mais tout cela ne voulait plus rien dire pour Elias. Il avait pris un retard intolérable sur son planning et il devait trouver un moyen de rependre ses recherches au plus vite puisque d'autres lui avaient mâché sa revanche à sa place. Et puis, il était intrigué par cette nouvelle époque. Tellement de nouvelles possibilité s'offraient à lui qu'il avait désormais des sujets de thèse pour le reste de son existence.




Expérience :
Volontiers ! Vous fournissez les cobayes ?

Autres :
Elias est un magicien très puissant capable de discerner jusqu'au atomes de magie présents dans l'air et de les manipuler avec une finesse que plus aucun être vivant en-dehors des dieux ou des créatures magiques les plus anciennes ne sont capable d'imaginer. Ses capacités magique lui permettraient de rivaliser à lui seul avec n'importe quel collège de magie au grand complet en terme de potentiel brut, mais ça ne l'intéresse pas d'essayer. Si son domaine de prédilection reste la nécromancie il est loin d'être manchot dans la création enfantine de boules de feu ou d'élémentaires boucliers de protection magique, il est avant tout un chercheur et prêt à relever tout défis. Mais son ignorance totale des comportement reproductif des autres espèce qu'il sera amené à côtoyer risque de le déstabiliser bien plus que tout duel en règle.

Comment avez vous connu le forum :
Tessia m'en a parlé.

Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels:
Je ne crois pas pour ce genre de presse spécialisée.

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