Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Elonie

Pages: [1]
1
Groink était aussi bête et violent que son chibre était imposant. Elonie connaissait les rumeurs à son compte, même si elle n’avait jamais eu l’honneur d’avoir directement affaire à lui. Son truc à lui, plus que bien d’autres démons, c’était de tuer et de baiser. Et quel bonheur que de pouvoir coupler les deux ! La démonette en avait entendu parler : lorsque sa chère maîtresse était satisfaite de lui, celle-ci lui permettait de ramener une jeune vierge au cœur même des enfers et de la sauter jusqu’au sang, jusqu’à la mort. On disait même qu’il continuait son office bien après que la chair soit froide et inanimée. C’était son truc à lui… Un vrai enfant de chœur.

Elonie en avait connu des vertes et des pas mûres dans son bordel des enfers. Depuis le temps qu’elle s’était enfuie, elle s’était habituée à pouvoir marcher sans boiter et sans plaie pour la démanger. Là… Si elle y passait… A cette seule pensée, elle eut un hoquet nauséeux, un goût de suc gastrique alcoolisé sur la langue. Groink s’avança, gigantesque, la queue dressée par l’excitation de la mort et à l’idée  de la petite sauterie qu’il comptait s’offrir. Cette fois, la démonette avait franchement la trouille.

— Ecoutes, écoutes, c’est bon j’ai compris ! piaillait-elle en reculant d’un pas, tandis que Groink la couvrait de son ombre. T’façon, je t’ai toujours dégouté, pas vrai ? Ton truc à toi, c’est les vierges ! Tu vas te faire chier avec moi, hein ? Pas vrai ? Et la maîtresse sera furieuse, non ? Si si, très furieuse… Putain, écoutes moi merde !

Cette fois, ça y était. Il allait l’embrocher jusqu’à la mort. Peut-même qu’il la ferait tournoyer du bout de son chibre au-dessus d’un brasero… Certaines bêtes à cornes étaient assez sadiques pour ça.

Avisant le crucifix qui dépassait de l’orbite bouillonnant d’un des démons à terre, Elonie l’arracha, la brandissant à deux mains devant elle. Face à cette petite croix couverte de fluide pourpre, Groink poussa un grognement très similaire au rire d’une hyène. Il paraissait bien petit, ce petit objet poisseux, représentation d’un cadavre sur une croix. S’en était presque excitant. A cela, le démon eut une nouvelle idée de jeu, s’imaginant mettre Elodie en croix pour mieux l’empaler. Mais c’était toujours plus sympathique lorsqu’elles pouvaient se débattre.

— Vade retro, sac à merde !
 
— Tu es une marrante toi ! grogna Groink.

— Allez mon copain ! souffla Elonie pour elle-même. Un petit miracle… Je ne cracherai pas dessus… promis…

L’affreux monstre allait la saisir. Mais celui-ci s’immobilisa, les yeux écarquillés, surpris. Une gerbe de sang chaud jaillit de sa bouche pour éclabousser la fille en violet, achevant de la souiller de la tête aux pieds. Le temps à Groink de comprendre ce qu’il se passait et il s’effondrait avec fracas, une épée profondément plantée dans le cervelet. Derrière le cadavre, impassible et calme, un homme.

— « Je suis le Commandeur Oberyn, jeune femme, et quelque chose me dit que tu as de singuliers problèmes. Cependant, ton histoire ne me concerne pas, aussi vais-je être bref et synthétique. Sois tu viens avec moi, et tu bénéficieras de mon assistance, soit tu restes ici, et je te laisserai te débrouiller. »

 Trempée jusqu’aux os par la pluie, le visage et les cheveux souillés par le sang, le front légèrement ouvert et le genou largement écorché, Elonie détaillait son sauveur avec perplexité. Un miracle. Son miracle. Elle avait appelé Dieu… Et il avait envoyé un ange… Un ange sans aile… Un drôle d’ange, mais un ange tout de même. La démonette papillonna des yeux, indifférente au démon au bras emporté qui geignait encore à terre.

Depuis le temps qu’elle avait attendu un signe, un symbole… Même si elle n’avait rien compris sur le fonctionnement des prières, la fille en violet avait beaucoup prié. A sa façon. Elle l’avait supplié, menacé, tenté de le séduire, de lui faire une gâterie, rien n’avait fait. Et voilà qu’enfin Il répondait à son appel. Il aurait au moins pu choisir un mec avec des ailes, mais elle se contenterait de ce type-là pour le moment. Elonie leva un doigt vers le ciel.

— Ouais ! Je savais que tu t’amènerai, mon pote ! Toi et moi, on va faire la paire ! Commandeur… Obe… Commandeur, on va se sortir de la merde ! Et promis, je brûlerai un cierge en Son honneur tout saint et divin ! Et puis Amen !
 
Toute joyeuse qu’elle était, sans savoir si son message purement amical avait été bien reçu, la démonette se permit de ramasser le Taurus. Un jouet pareil, ça se devait d’être conservé.
Elle enjamba sereinement le corps sans vie de Groink, plongea son talon dans le crâne du dernier pourceau encore en vie et entrepris de dépasser le commandeur pour finalement s’extirper ce coupe gorge. De retour dans la rue du marché saccagé, elle découvrit un lieu vide de toute vie, abandonné par ses marchands qui s’étaient réfugiés loin d’ici. Au bout de la rue, des lumières clignotantes éclairaient un pan de mur tandis que résonnaient les sirènes des voitures de police.

— Foutre Dieu, les keufs ! J’espère que tu as une idée pour nous sortir du lisier, mon Ange !
 
Non pas que la police lui faisait peur. Mais ce n’était sans doute pas très chrétien de taper des agents de police dans l’exercice de leurs fonctions. Selon elle, mieux valait faire profil bas.

2
Accroupit qu’elle était devant son œuvre, la démonette n’avait que peu conscience de ce qu’il se passait autour d’elle. Tout n’était qu’un mélange de couleurs, de sons étranges et de sensations désagréables. Elle tremblait sans avoir froid, le sang lui goutant le long du front, tandis que raisonnaient de nouveau coups de feu. De nouveau prise de nausée, Elonie vomit encore, poussant un gémissement guttural des plus ragoutants.

Au moment où elle pensait s’être vidé la panse de tout le saké, la bière et autres mélanges qu’elle avait ingurgité durant la journée, une poigne munie de griffes l’agrippa par la tignasse pour la tirer sans ménagement. Perdue dans son monde qui n’était plus qu’un petit radeau perdu dans la tempête, Elonie n’en fit que peu de cas, se laissant traîner à terre pour peu qu’on lui fouta la paix.

Que disaient ses bienfaiteurs ? Ils se lançaient des ordres et des conseils, mais tout ça n’était qu’un charabia indescriptible auquel elle ne comprenait rien. En l’espace de quelques secondes, malgré la douleur qui lui tiraillait le cuir chevelu, Elonie replongea au pays des alcooliques.

— Dégagez, misérables insectes ! beugla un des démon qui renversait les gens sur son passage.

Le suivant de près, ses acolytes complétaient la fuite, l’un d’eux ayant jeté Elonie sur ses épaules tandis que le troisième faisait feu de son Taurus, droit vers l’homme qui les avait pris en chasse. Les témoins de cette scène poussaient des hurlements à s’en percer les tympans, partant en tout sens et en toutes directions.

Coupant par ce qui semblait être un marché, les démons défonçaient les étalages sur leur passage, jetant tous les obstacles possibles pour ralentir cet homme de l’église qui n’aurait jamais du être là.

Lorsqu’ils furent certains de l’avoir semé, ils bifurquèrent pour emprunter une ruelle étroite et sombre qui finissait en cul-de-sac. Parvenant à un assortiment de sacs poubelle et d’un empilement de cagettes et de vieux cartons, la créature qui portait son paquet jeta celle-ci à terre. Elonie se réveilla aussitôt, tombée sur le coude, une douleur aigüe s’étalant dans tous les os de son bras. La pluie martelant drue imbibait ses vêtements, tandis qu’elle gisait sur le sol pavé comme la plus insignifiante des petites choses.

— Il nous a suivi ? couina l’un des agresseurs.

Un autre interlocuteur répondit par un raclement de gorge, ses yeux jaunâtre observant le ciel avec intensité.

— On a attend le passeur… Puis on se tire dessus ! Maîtresse a dégommé un humain, les anges vont ratisser toute l’église !

Secouant les bras pour s’ébrouer, les trois bonhommes en manteau de cuir regardaient l’entrée de la tunnel, l’un d’eux pointant son taurus dans cette direction avec l’espoir sincère de descendre cette ordure une bonne fois pour toutes si celle-ci repointait le bout de son nez.
Tout occupés qu’ils étaient, Elonie, l’esprit comateux, rampait vers un mur dans l’espoir un peu crétin de l’escaladait. Elle su son plan tombé à l’eau lorsque des doigts puissants la soulevèrent par les cheveux avant de la jeter à terre. Tombée sur les fesses, la démonette manqua de se briser un truc, la tête quelque peu lavée par l’eau de pluie. Au moins était-elle assez consciente pour savoir qu’elle risquait gros… très très gros.

— Vas chier, salopard ! cracha t-elle du plus fort qu’elle le pu. Tu peux crever pour que j’y retournes.

— Sois sûre que je te passes dessus dès qu’on sera de retour à la maison ! Maîtresse ne sera pas trop en colère si je t’abimes un peu !

En guise de réponse, Elonie rétorqua par un bras d’honneur. Un geste qui acheva de rendre le démon fou. Leva son arme, il allait la frapper de sa crosse lorsqu’un de ses camarades l’arrêta par un empoignement de bras.

— Lâches moi ! beugla t-il, son visage se crispant sous la colère et menaçant de révéler sa condition démoniaque. Je vais me le faire !

— Nan ! Arrêtes tes conneries ! Maîtresse vas nous faire la peau autrement !

— Qu’il vienne cet enculé ! argua la démonette. Il n’arriverait même pas à prendre même la plus immaculée des nonnes !

Désormais hors de lui, le possesseur du taurus se dégagea de la poigne de son copain et attrapa Elodie par la gorge pour la soulever à portée de regard. Tout ce qu’elle attendait, en somme…

S’emparant d’un des nombreux crucifix qui remplissaient ses poches, la fille en violet éborgna son agresseur qui la lâcha aussitôt, poussant une gueulante digne d’un opéra. La main sur son œil crevé duquel dépassait la croix du Christ, il n’eut même pas le reflexe d’empêcher Elonie de le désarmer. Il chuta ainsi au sol, la moitié de la mâchoire supérieure pulvérisée.
Avant que son copain n’ait pu réagir, son sang éclaboussait un mur pour se mélanger à l’eau de pluie. Le bras emporté par le coup de feu, il geignait à terre en se tenant le moignon, baignant dans son propre fluide. Campée sur ses deux pieds, en partie dessoulée par l’adrénaline, la demonette pointait son arme vers le troisième pourceau. La mâchoire tremblante, il la regardait, n’osant réclamer pitié pour sa vie, tandis qu’Elodie le détaillait avec un sourire diabolique, la langue en coin.

L’arme cliqueta, mais rien ne se produisit. Le barillet était à sec, pas moyen de faire cracher la pétoire. Elonie appuya encore et encore sur la gâchette sans que le canon ne crache son feu de mort. Ragaillardit par se revirement de situation, le démon se tint droit. De ses bras et de son dos jaillir de longs et durs poils noirs qui déchirèrent son manteau en lambeau. Ses jambes s’allongèrent, son dos s’arrondit, sa gueule s’étala tandis qu’une rangée de crocs prenait naissance dans sa gueule. Ses bottes furent percées de griffes qui raclèrent la pierre de la ruelle, tandis que le démon prenait désormais presque toute la largeur du chemin.
Laissant retomber les bras le long de son cœur, Elonie eut un sourire nerveux. Aussi inférieur pouvait être ce rustre, même lui pouvait la couper en deux d’un mouvement de bras. Et elle était trop imbibée pour se défendre.

— Finalement… je rentrerais bien à la maison… plaisanta la jeune femme.

— Trop tard… répondit la bestiole.

3
L’orgue chantait avec tout le raffinement de son art, dispensant sa belle voix auprès de ses fidèles qui l’accompagnaient de leur propre voix. Debout auprès des autres enfants de Dieu, Elonie chantait donc, les deux mains sur le cœur, les joues empourprées. Elle chantait les paroles dédiées au seigneur, faisant trembler avec tous les vitraux de l’église.

— « Dieu notre Dieu a fait la terre et les cieux, a mis la gloire pour les siècles des siècles, Dieu notre Dieu a fait la terre et les cieux et tout ce qui existe sous les cieux. »

— Alléluia !


L’orgue tonna une dernière fois avant  de s’éteindre, son écho rebondissant contre les murs et se perdant doucement vers les cieux éternels.
Le père George s’avança vers l’autel pour reprendre ses sermons du dimanche, baissant doucement les bras pour inviter les invités de l’église à se rassoir. Vêtue de blanc, une longue robe couvrait sa peau jusqu’à mi mollet une ceinture brune scindant sa taille, Elonie écoutait les histoires du père George avait une attention toute religieuse. Elle adorait ses sermons, emplis de petites anecdotes, de manières de vivre et de chroniques religieuses. En l’occurrence, cette histoire-ci parlait de l’incrédulité de Saint-Thomas qui refusa de croire en la résurrection de Jesus. Une des fresques de l’église représentait cette scène où Jesus montrait sa blessure au poitrail, orchestrée par la lance du soldat romain.

Elonie ne comprenait pas tout. Un humain qui revenait à la vie ? Ce n’était pas un humain alors ! Mais qu’importe, il était également fils de Dieu, rien n’était impossible pour le Très-Haut. Les sermons succédèrent aux chants qui succédèrent aux sermons. Jusqu’à ce que le père George mange l’hostie et boit le vin de sa coupe. Au bout de la queue de ces fidèles, Elonie attendait impatiemment son tour, tête baissée, réclamant la bénédiction du père George.

— « Au nom du père, du fils et du Saint-Esprit. »

— Amen…


La jeune femme marchait à petit pas derrière une vielle qui sentait bon le savon de lavande. Enfin, son tour arriva. Le père George baignait dans une aura de sainteté. On aurait dit qu’il était la lumière du soleil. Une auréole d’or enlaçait tendrement son front, tandis que sa main droite s’était fermée sur un bol en porcelaine et que l’autre approchait la petite friandise pâle et ronde.

— Le corps du Christ.

Elonie ouvrit la bouche et tendit timidement la langue, l’honorable père lui déposant l’hostie. Sa bouche se referma, tandis qu’un vieux goût moisi d’alcool se répandait sur son palais. Elle dodelina de la tête, surprise, un mal de crâne effroyable lui étreignant aussitôt les sinus. C’est comme si, en un quart de seconde, qu’elle empochait la plus mémorable gueule de bois de sa vie. Malgré l’épais rideau opaque qui venait de tomber sur ses yeux, Elonie parvenait encore à voir le père George. Noir, le visage cadavérique, les yeux blancs pleurant du sang, il se tordait en tout sens de grotesque façon.

— « Il est temps de rentrer à la maison, ma cocotte. Suis-nous sans poser d’histoires, ou on bute ces caves. »

Emergeant tant bien que mal de la brume, Elonie avait le nez collé dans sa salive, son haleine lui renvoyait des effluves qui lui donnaient la nausée. Bien que sa tête lui tournait dangereusement au point de se décrocher, elle sentait clairement le canon d’un flingue qu’on appuyait généreusement sur sa tempe. Incapable de comprendre ce qu’il se passait, la démonette tenta de relever la tête avant qu’une poigne griffue ne la saisisse par les cheveux et ne lui écrase le front sur le banc, lui lâchant sur le coup un grognement de douleur.

— Pas de gestes brusques, ma cocotte. Attends 5 minutes et on s’occupe de toi.

« Le batard ! » pensa férocement Elonie dont le front saignait maintenant généreusement, se mêlant au pourpre du banc. Encadrant magnifiquement la captive, les 4 démons appréciaient le spectacle que leur maîtresse était en train de leur offrir. Les cristaux noirs heurtaient bancs et piliers, éclatant en de magnifiques bouquets de gerbes noirâtres qui laissaient de belles traces fumantes derrière elle. Un japonais, envers qui la curiosité fut mauvaise conseillère, leva la tête hors de sa cachette. Le temps pour lui de recevoir un éclat de cristal à la tempe, et il s’écroulait derrière son banc. Ses hurlements raisonnèrent un temps avant que la mort ne le fasse terre et que la pluie ne redouble d’effort contre l’église.

La Princesse infernale, qui n’avait d’yeux que pour la cible qu’elle s’était fixée. L’un de ses projectiles fusa droit vers ses chiens qui poussèrent un cri aigu, se bousculant et plongeant à terre en renversant tout sur leur passage. Celui qui tenait le Taurus laissa la peur conduire sa main et échapper son arme, tandis qu’il disparaissait derrière la statue d’un enfant de chœur. Sa maitresse n’avait que peu d’états d’âme pour ses petits serviteurs. Et nul doute qu’elle était tout simplement furieuse.

Il allait se relever lorsqu’un petit « clic » sonore lui fit tourner la tête vers la droite. A moins d’un mètre de lui, instable sur ses jambes, se tenait Elodie, lui pointant le canon de son Taurus droit vers la boîte à camembert. Les yeux tombants, le poignet tremblant, Elonie entrouvrit les lèvres.

— Vae Victos… Victus… Enfin un truc comme ça…

L’arme tonna aussi sincèrement que le crâne du démon s’ouvrit comme un fruit trop mûr. Le bonhomme tomba mollement sur le côté, une tâche inquiétante s’élargissant autour de sa tête pulvérisée. La détonation se répercuta dans toute l’église, un coup de feu qui fit se détourner le regard de la Princesse des enfers. Son regard de braise, soutenu par un maquillage couleur azur, rencontra les yeux violets d’Elonie qui s’écarquillèrent. La démonette reconnu aussitôt celle à qui elle avait affaire. Avec une grâce insolente, la superbe démone désigna ses pieds bottés de cuir, ses cheveux orangés cascadant sur ses épaules et dans son dos.

— Elonie, ma petite chienne adorée ! Au pied, tout de suite !

Malgré la peur qui lui envenimait le cœur, la fille en violet osa pointer son arme sur maîtresse, le bras peu sûr. La princesse, quant à elle, se contenta d’un haussement de sourcil, retenant un tressautement de lèvres de colère.

— Ma petite trainée favorie, si tu ne me ramènes pas ton beau petit cul sur le champ… je jure de t’élargir les orifices comme jamais tu ne pourra te l’imaginer pour les 100 ans à venir !

En guise de réponse, Elonie fit cracher son arme. Mais sa peur, couplée à sa gueule de bois, lui fit tirer de travers. Passant à près de 5 mètres de sa maîtresse, la balle traversa la salle de l’église, allant se planter droit dans le corps d’un Christ en croix qui explosa sous le choc. Sa tête chuta vers le sol pour rouler vers un banc, quelques morceaux de croix pendouillant bêtement sur le mur. La démonette poussa un hurlement de terreur.

— BORDEL DE MERDE ! J’AI NIQUÉ JESUS CHRIST !

La seconde d’après, la fille en violet lâchait son arme et se pliait en deux, mains sur les genoux, souillant le tapis de l’église du contenu de son estomac. Une odeur acide piqua les narines des spectateurs les plus proches, tandis qu’Elonie crachait, la bouche pâteuse et les narines humides. Les 3 démons survivants en profitèrent pour sortir la tête de leur cachette tandis que la princesse des enfers pivotait sur elle-même à la recherche de l’homme qu’elle avait perdu de vue.

4
Les alentours de la ville / Le mercredi, c'est permis ! (Réservé)
« le: lundi 03 mars 2014, 10:47:59 »
A Seikusu, dans le quartier le plus touristique de la ville, il y avait une toute jeune église catholique. C’était un petit bâtiment tout de couleurs vêtu, au toit en pointe comme le veulent les vieilles traditions européennes. Plus qu’un sanctuaire de la religion occidentale, c’était surtout et avant tout le rendez-vous de quelques japonais curieux et de touriste armés de cameras et d’appareils photos énormes.

Le mercredi, un orgue enroué roucoulait de l’intérieur de l’église. Sa voix aussi grave qu’une nuée de corbeaux malades résonnait à l’intérieur de ces murs, faisant trembler le vitrail dont les formes colorées filtraient une lumière tamisée. Du haut de son balcon, l’orgue aux gros tubes de plomberie avait une vue imprenable sur le chœur, là où les célébrations avaient lieu lors du jour du seigneur. De son ombre, il recouvrait les bancs des fidèles jusqu’au bénitier, vidé de son eau bénite.

Les rares visiteurs présents ce mercredi-là s’étaient étalés un peu partout sur les bancs de l’église, écoutant avec rêveries les crachotements de l’orgue agonisant. D’autres admiraient les prétendues reliques à droit et à gauche de la salle, ces énormes sarcophages de pierre qui contenaient soi-disant les restes d’un vénérable saint.

Aussi désagréable pouvait être le chant de l’orgue, celui-ci dissimula le son impur d’une bouteille de saké roulant sur la pierre. Echappée d’une main gantée de noir, elle appartenait à une jeune femme affalée sur son banc, le bras en travers du bois peint de rouge, la joue écrasée dessus et les cheveux violets lui couvrant le visage. Les genoux à terre comme pour la prière, cette posture infidèle trahissait son état d’ébriété avancé, tandis que les grognements du monstre de métal couvraient des ronflements sonores.

Quelques jeunes gens accompagnant leurs parents, et qui se moquaient éperdument de Jesus en croix ou de la stèle de Saint Machin, dégainèrent leur portable pour prendre la soudarde en photo ou en selfie et s’empresser de tweeter ou de facebooker leurs œuvres sur la toile internet.
L’orgue mit fin à sa propre agonie au moment où la bouteille, vidée jusqu’à la dernière goutte, rencontrait l’un des deux battants de la porte de l’église. Comme un signal de départ qui se répercuta jusqu’aux plus vastes hauteurs, les visiteurs prirent leurs dernières photos ainsi que le chemin de la sortie, non sans une dernière taloche à leurs enfants perturbés qui faisaient « beaucoup trop de bruits ». La porte de l’église claqua férocement, plongeant la salle dans un semi silence chaque fois brisé par la mélopée de la Belle au Bois Ronflant.

Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit de nouveau. Un bruit de verre brisé éclata en écho lorsqu’un pied botté et crotté l’écrasa sans vergogne. Les portes de l’église se refermèrent sur les nouveaux visiteurs : 4 bonhommes couverts de manteaux à capuche ruisselant d’eau. Au dehors, malgré la lumière qui traversait encore le vitrail, la pluie martelait désormais doucement le carreau.

Tout en veillant bien à laisser de belles traces boueuses derrière eux, les quatre individus s’avancèrent entre les rangées de bancs pourpres. Trois d’entre eux, ceux qui encadraient le meneur impassible, semblaient détailler les statues des évêques avec inquiétude, transpercés par leur regard de pierre. Ces quatre là puaient : ca sentait le souffre à plein nez.

— Qu’est-ce qu’elle fiche dans un endroit pareil ? grommela l’un des quatre. J’ai la gerbe, ça sent la propreté et l’eau d’bénitier !

Un coup de coude de l’un de ses camarades lui fit ravaler sa langue, tandis qu’ils s’approchaient dangereusement de la femme en violet dont l’un des bras pendouillait mollement le long de son corps.

Comme le fracas d’un éclair imprévisible, la porte de l’église s’ouvrit une troisième fois.

5
Le coin du chalant / Un petit RP pour commencer
« le: vendredi 28 février 2014, 17:49:51 »
Bonjour/Bonsoir.
Voili, voilou, ceci est mon tout premier personnage sur un forum… depuis le temps que je voulais le faire ^-^.
Je recherche donc de la gens avec qui jouer un peu, le temps d'un topic d'échauffement.
N'importe qui, n'importe quoi, pour n'importe quel sujet.
N'hésitez pas à lire ma fiche pour vous renseigner :).
J'avoue, c'est un peu brouillon, mais il faut bien débuter quelque part !

6
Prélude / Re : Elonie [Valimutée]
« le: vendredi 28 février 2014, 17:04:58 »
Merci beaucoup, je penses que je m'y ferais assez ^^

7
Prélude / Re : Elonie [Valimutée]
« le: vendredi 28 février 2014, 16:54:19 »
OMG Oo
Merci :3

8
Prélude / Re : Elonie [Valimutée]
« le: vendredi 28 février 2014, 16:43:33 »
J'ai lu des fiches… Y'a l'air d'avoir de sacrés tarés, ça fait plaisir !

9
Prélude / Re : Elonie [Valimutée]
« le: vendredi 28 février 2014, 15:17:37 »
Oua ça tue ici !
J'aime quand il y a du monde sur ma fiche :3

10
Prélude / Re : Elonie [Valimutée]
« le: vendredi 28 février 2014, 14:45:14 »
Chic !!! Merci beaucoup :D

11
Prélude / Re : Elonie
« le: vendredi 28 février 2014, 14:36:48 »
Quand je parle de symétrie, c'est au sens large hein O_o.
En tout cas merci, c'est gentil ^^.

12
Prélude / Elonie [Valimutée]
« le: vendredi 28 février 2014, 07:28:37 »
Nom/Prenom/Surnom :
Elonie

Âge :
35

Sexe :
Féminin

Race :
Demonette

Orientation sexuelle:
Toutes les déviances possibles

Description physique :
Quand Dieu créa l’homme et à la femme du haut de son paradis angélique, il trouva fort charitable de les munir de deux jambes et de deux bras. Dieu dit « Cela est bon. »
Après avoir longuement contemplé sa création, Dieu dit « Il manque quelque chose ! » Et c’est ainsi que l’homme et la femme eurent cinq doigts sur chacun de leurs pieds et de leurs mains avant que leur tête ne soit merveilleusement vissée sur leur cou. Dieu dit « C’est franchement bon ! »
Après avoir détaillé son nouveau jouet, Dieu se tritura la barbiche et dit " C'est imparfait ! " Et Dieu décida que l'homme et la femme seraient symétriques à droite et à gauche. Dieu dit " Bordel, je m'aimes !"
Quand Dieu créa les démons, il trouva fort cocasse de les fabriquer n’importe comment. Ou bien les démons n’étaient que les ratés de Dieu, la parfaite entité perfectionniste.
Toujours est-il que Elonie eut la chance, ou le simple hasard, de profiter elle aussi de la symétrie de l'Homme et de la Femme. Ce jour-là, on ignore ce que Dieu a dit. Sans doute se foutait-il royalement du physique qu'Elonie pouvait avoir. Après tout, il avait d’autres choses à créer et d’autres anges à fouetter.

La démone est un monstre chez les monstres. Une âme diabolique coincée dans un corps de femme. Le genre d’infirmité qui peut se produire en cas de viols et de grossesses sur une femelle bipède. La peau tendre d'Elonie est un délice de toucher et sa pâle couleur attise l’appétit démoniaque. Le reste n’est que monstruosités sans nom.
Un petit nez, des lèvres trop fines, des yeux couleur crapaud, une poitrine à demi inexistante, des cheveux longs et noirâtres… Mais le pire dans tout ça, ce sont ses affreuses oreilles humaines. Une infection visuelle, une corruption bestiale, une écœurante aberration.

Depuis un sacrée bout de temps, Elonie a développé une sale manie : celle de teindre ses cheveux en violet. Plus récemment encore, elle cache la couleur de ses yeux derrière des lentilles de contact violettes, les restes d'une vielle époque où la démone comblait sa vue médiocre par des lunettes ayant appartenu à une vielle charogne humaine en décomposition.

Un léger petit quelque chose vient troubler l'harmonie engendrée par la symétrie. En effet, de cruelles traces de brulure couvrent sa main droite et s’étalent légèrement sur son avant bras. Par cela, Elonie peut encore utiliser cette main bien qu’elle ait aujourd’hui quelques difficultés à plier les doigts. Un vieux souvenir des enfers…
Cette imperfection, la démonette la dissimule sans cesse derrière un gant noir aux reflets violet et au dos couvert de trois lignes de ronds métallisés. Par soucis d’harmonie, elle enfile toujours ses deux gants. Le plus souvent, Elonie porte une tenue d’étudiante chapardée à jeune fille défoncée à la marijuana, rencontrée un soir de croissant de lune. Une jupe noire et un haut blanc. Elle complète néanmoins cet attirail par son propre style vestimentaire trouvé on ne sait où, à savoir ses gants, bien entendu, une veste d’un violet très sombre, une cravate pourpre, et de longues bottes à talon fermées par trois boucles. Elle abhorre également un pin’s représentant un aigle de fer sur le côté gauche de sa veste.
Sauf exception, Elonie porte cet accoutrement en permanence. Elle serait bien restée dans le plus simple appareil… Mais en général, les humains prennent l'exhibitionnisme assez mal, surtout dans les églises.

Caractère :
Chez les démons, les caractéristiques du comportement mental sont tout aussi désordonnées que l’est leur physique maudit. Elonie n’échappe pas à cette règle, qui n’en n’est pas une à proprement parler. Changeant d’humeur et d’état d’esprit comme on change de papier toilette après… hum… comme on change de chaussettes, elle aurait été capable jadis de tuer son meilleur ami frais de quelques minutes. Dans ses rares moments de lucidité, la démone parvient à supposer que c’est l’atmosphère des enfers qui l’a rendu folle.
Aujourd’hui arrachée à cette enfer de griffes, de tentacules et d’ailes chauve-souriesque, Elonie dit vouloir vivre sous la lumière éclatante de Dieu. L’atmosphère des églises calme son esprit troublé, la prière la réconforte dans ses peines et douleurs, et le simple fait que son âme puisse être sauvée, si elle en possède une, est une raison évidente pour « prêcher la bonne parole.

Mais ce qu’il faut savoir, c’est que Elonie interprète la religion à sa façon. Plus qu’un créateur, elle considère Dieu comme son « pote protecteur ». Son but ultime, et il n’est pas rien, serait de pouvoir enfin retrouver Jesus, le « Monsieur Christ », et de le rendre à son père adoré. Une quête qui trouve ses racines dans une bouteille de vin… Mais ceci sera expliqué un peu plus tard.
Car, en effet, la bouteille et le pêcher mignon qui anime tout être vivant sont étroitement liés. Même sous derrière son humble apparence d'étudiante, Elonie est une alcoolique de première catégorie. Le vin reste sa boisson primordiale, mais tout autre substance alcoolisée, déclencheuse de cancers du foie pour le commun des mortels, restera d’un charme tout à fait désirable pour la démone. L’alcool anéantit les remparts qui protègent sa clairvoyance pour déclencher une furie dans la moitié des cas. Car, en fonction de son humeur, Elonie peut avoir l’alcool très très mauvais.

La sainteté a beaucoup diminué sa violence d’autrefois. Pas douce pour un sou, elle privilégie néanmoins le discours et la parole. Elle se serait même lancée dans la philosophie et dans la rédaction d’un livre sur les merveilles du monde.
Blessée dans sa sexuelle, complexée en tant qu’humaine, elle se sent dégoûtante dans son corps et préconise la chasteté avec plus ou moins de succès… Dans tous les cas, la créature est bien souvent ironique pour un humour qui oscille entre le noir et le scatophile. En ce qui concerne ses goûts, les pommes la dégoutent. Encore une histoire religieuse mal interprétée, en somme. Le péché originel provenant d'Adam et Eve après avoir dégusté la Pomme d'Eden, Elonie refuse d'entendre parler de fruits tout ronds et tout croquants. On ne sait jamais. En contre partie, elle raffole de la viande humaine. Comme ça ne se fait pas de manger les enfants de Dieu, elle se contente donc de simple viande crue trouvée sur le marché.

Comme il est très facile de s’en douter, la jeune femme voue une ferveur effarante pour tout ce qui est violet. La betterave est son plat préféré après la charcuterie, la violette est sa fleur fétiche et les bonbons du même nom sont sa douceur personnelle. Le violet exerce une étrange attraction sur elle ainsi qu’une fascination plutôt maladive. Il n’est donc pas rare que ses choix, quels qu’ils soient, soient orientés en faveur de sa couleur fétiche.

Selon les remarques de son père, peu avant qu'il ne la viole pour la première fois, sa maman avait de magnifiques lèvres peintes en violet… et un coeur délicieux.


Oh, et il est bon de le préciser… Même si cela ne se voit pas, me dirait vous, Elonie, une fois parvenue sur la terre des hommes, est devenue bien plus tarée qu'auparavant. La faute à quoi ? A cette foutue Kétamine ! Car la démone n'a pas que découvert le royaume de Dieu, elle a aussi fait la connaissance de toutes sortes de bonnes saloperies inventées par l'homme pour ses saints compagnons. Droguée jusqu'à l'os, ses accès de manque la rendent plus violente encore qu'une bonne cuvée. Et défoncée à la Kétamine, c'est pire encore. Car elle rélève alors un côté sadique et encore plus déraisonné que d'habitude qui la pousse à faire n'importe quoi sur le moins coup de tête.
Et le plus drôle dans cette histoire, c'est qu'elle se moque de sa dépendance comme d'une guigne. En général, il est facile de comprendre que la jeune créature s'apprête à faire une bêtise qui lui tourne et trotte dans la tête : Elle n'arrive plus à prononcer son prénom correctement, s'appelant elle-même Leonie, Loenie ou encore Noelie.

Histoire :
Un jour, une humaine accoucha d’un œuf. C’est un spectacle commun après l’union violente entre une mortelle et un démon violeur et tourmenteur. C’est de cet œuf que naquit la repoussante Elonie.
Nouveau joujou sexuel de ses camarades démons, elle était jugée inférieure et réduite au rang de catin de rue, comme beaucoup de mal formées de son cru. Appréciée pour sa peau de pêche, elle n’en restait pas moins une sorte de rejetée en conflit perpétuel avec les autres vendeuses de charme démoniaques. La loi de la plus forte était toujours la meilleure. En ce sens, on n’écoutait pas celle de Elonie, faible parmi les faibles.

Un jour, un client la paya avec une bouteille de vin. Le genre de saleté volée sur terre dont on ne voulait plus. Mais le goût du vin se révéla ambroisie sur les papilles gustatives de la démone. La bouteille achevée en l’espace d’une après-midi, Elonie en fit sa meilleure et seule amie. Elle lui parlait, se confessait à elle… Devenue de plus en plus folle, elle était persuadée que l’objet lui donnait le répondant et l’incitait à fuir de cet endroit mauvais.
C’est comme cela que Elonie, sous les ordres de sa bouteille qui accepta le sacrifice ultime, éclata l’objet sur la tête de son dernier client, mettant ainsi fin à sa vie de vices et de turpitudes. Avec la carcasse, elle se fit un manteau. Avec ce manteau, elle pu passer au nez et aux tentacules de ses geôliers et fuir loin des enfers.

Des années passèrent. Et Elonie, reconvertie en fervente catholique, avait un but en tête. C’est en s’abritant dans une église que la démone avait assisté à un curieux rituel sur le monde de la Terre. Le pasteur était là, faisant sa messe, en compagnie d’une bouteille de vin. La même que celle qui avait été jadis l’amie de la démone. Alors eut-elle droit à la plus incroyable des révélations : le vin n’était autre que le sang du christ, fils de Dieu le miséricordieux. Celui qui pardonnait et qui aimait.
Cette histoire lui ayant plu, le destin de Elonie était tout tracé : retrouver le Monsieur Christ, vidé de son sang, et lui redonner le vin pour pouvoir ensuite le ramener à son père et peut-être être pardonnée de sa situation de démone. Le rêve un peu fou de vouloir devenir un jour un ange et mettre à jamais de côté cette vie d’insalubrité passée aux enfers.

Situation de départ :
Débutante… Non, elle s'est déja prise des "choses" que même votre esprit pervers ne peut imaginer !

Autres :
C'est la première fois que je teste un forum RPG… Soyez gentils, d'accord ? éwè

Comment avez vous connu le forum :
En cherchant un forum… Dans la bible… Entre deux vidéos zoophiles…

Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels:
Pas vraiment non.

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