Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Wakana Queen

Pages: [1] 2
1
Quelque chose souffla à Wakana que la situation était en train de lui échapper. Que la thérapie voulue n'allait pas prendre la tournure prévue. Peut-être était-ce à cause de l'attirance qu'exerçait le policier sur elle, ou bien de sa propre faiblesse face à son idéal physique... Quoiqu'il en soit, elle n'était plus très sûre de maintenir le contrôle sur l'entretien...

Elle eut la certitude que l'entretien dérapait quand il lui proposa de l'inviter. Elle ne put d'ailleurs empêcher un sourire de se glisser sur ses lèvres. Elle continua d'écouter, masquant le trouble qui commençait à l'envahir, et son sourire s'élargit contre son gré. Elle aurait voulu rester neutre. Professionnelle. Mais il faut croire que le destin -ou le hasard ou qui que ce soit qui préside là-haut- n'était pas d'accord avec ça.

Quand il se rapprocha, la blonde sentit son souffle se coincer dans sa poitrine. Son coeur manqua également quelques battements quand la main de l'homme se posa sur sa jambes. Hypnotisée par son regard, elle mit un moment avant de comprendre le sens de ses paroles. Et un instant de plus avant de souffler d'une voix basse :

- Oh... Nathan...

Elle hésitait. D'un côté, elle était tiraillée par sa conscience professionnelle. Celle-là même qui, depuis le début de l'entretien, la poussait à rester le plus neutre possible. Et d'un autre côté, il y avait cette petite voix qui lui disait qu'elle pouvait bien céder à ses envies pour une fois, que ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas connu les caresses d'un homme...

Elle rouvrit la bouche pour parler, mais elle ne sut que dire. « Dis-lui que tu ne peux pas, que ce ne serait pas professionnel... » Oui, c'était la meilleure chose à faire. Recadrer les choses, rétablir une certaine distance entre eux... « Non ! Et ta santé mentale alors ? Rester abstinente trop longtemps peut y nuire... Tu vas être frustrée, et peu agréable... Et puis, avoues, il t'attire... »

Elle referma la bouche, confuse. Rougissante aussi. Le regard de la psychothérapeute glissa alors, effleurant la main qu'il avait posé sur sa jambe. Que faire ? Enlever sa main, qui lui prodiguait une douce chaleur ? Ou bien la laisser, et l'encourager ?

Hésitante, elle releva les yeux.

- Je... Euh...

Pour une fois, elle était sans mot. Elle était indécise.

Finalement, un sourire refit surface. Son subconscient venait de prendre la décision pour elle, faisant taire la petite voix de la conscience professionnelle.

- Et bien, il faudrait vérifier cela alors... Dès que vous avez un moment de libre, évidemment...

Elle posa l'une de ses mains sur celle de Nathan, et se mordit doucement la lèvre, certaine d'avoir commis une erreur, mais pas certaine de le regretter.

2
Ville-Etat de Nexus / Re : Ça existe, les pirates ? (Capitaine Crochet)
« le: vendredi 07 février 2014, 14:19:28 »
Le coup sec de la poignée contre le crâne du pirate l'assomma. Wakana avait frappé plus fort qu'elle ne le pensait, puisqu'un peu de sang et une touffe de cheveux gras restèrent collés à l'ustensile. Effarée, elle finit par trouver le capitaine qui l'avait sauvée. Il s'empara du corps inerte de l'ennemi, et lança quelques mots à l'adresse de la blonde.

- Cachez vous dans mon lit et mettez vous à l'aise. Je vous rejoins d'ici une minute beauté~

Et il repartit sur le pont.

Hochant la tête une seconde trop tard, une fois que le pirate n'était plus là pour le voir, la psychologue rentra dans la cabine. Elle essaya de redresser la porte, mais les gonds étaient à moitié arrachés, alors elle ne tenait plus. Elle pendait, lamentablement. Décidée toutefois à se couper de la brise qui s'engouffrait dans la cabine, sa frêle silhouette redressa la porte au moment où un monstre jaillit des profondeurs marines pour engloutir le navire ennemi.

Sursautant, Wakana laissa tomber la porte. Le lit du capitaine semblait très accueillant après tout.

Non, elle n'était pas terrifiée. Juste un peu paniquée.

Regagnant la couchette à petits pas, enveloppée de la couverture, elle déposa sa poignée de porte par terre et grimpa sur le lit. Là, elle se coucha sur le flanc, en chien de fusil, essayant de se convaincre qu'elle allait se réveiller à un moment. Même en sachant pertinemment qu'elle n'était pas dans un rêve, mais dans une réalité bien étrange. L'esprit humain est parfois bien compliqué, se rattachant à des chimères pour ne pas accepter une vérité qui dérange.

Et puis... Elle avait frappé un homme ! Elle l'avait assommé, sans remords ! Un peu plus, et elle deviendrait comme ces détenus qu'elle écoute et qu'elle conseille...

Le retour du pirate interrompit ses réflexions. Elle se redressa, s'asseyant en tailleurs. Elle ne manqua pas de rabattre la couverture sur ses genoux, pour ne pas paraître plus indécente qu'elle ne l'était déjà.

Elle rougit doucement quand il parla de sa robe, attendant un peu avant de lui répondre. Elle secoua la tête, déclinant poliment la proposition pour le rhum. Elle ne buvait que de temps à autres, et elle ne tenait décidément pas l'alcool.

Wakana paraissait intimidée par le colosse. Il était puissant. Et à demi-nu.

- Je... Mmh... Je suis psychologue. Ils ont cru que j'étais sorcière... J'ai juste... Joué de ce fait.

Elle n'aurait de toute façon pas été de taille face aux deux pirates ennemis.

- Et je ne sais pas. On est où exactement ? Un instant, j'étais dans ma chambre, et l'instant d'après... Je me suis retrouvée dans cette taverne. Je suis totalement perdue. ... Et j'ai assommé un homme. Sans remords...

Pauvre petite mannequin. Elle était troublée par plusieurs choses. La présence du pirate, en premier lieu. Puis la situation étrange, en second lieu. Et enfin, par l'homme à demi-nu.

- Vous... Quel est votre nom ?

Le regard de Wakana essayait de rester concentrée sur le visage de l'homme, et de ne pas descendre admirer la musculature dévoilée sans pudeur.

- Vous êtes de vrais pirates ? ... Je veux dire... Vraiment ? Comme ceux des films ?

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Ville-Etat de Nexus / Re : Ça existe, les pirates ? (Capitaine Crochet)
« le: mardi 04 février 2014, 17:13:37 »
- Restez calme. Elle est avec moi.

« Comment ça, avec lui ? »

Wakana resta interloquée quand l'homme avait jeté ces mots. Elle resta aussi un instant figée en le voyant. Il était grand. Il était puissant. Il avait l'air terrifiant, avec ses cicatrices... Pourtant, ce n'est pas la première émotion qu'elle ressentit. Confusément, elle se trouva... Attirée. Oui, c'est le mot. Attirée par le colosse.

Elle se secoua bien vite mentalement les puces. « Fichues hormones ouais... » C'était ça. C'était ses hormones qui divaguaient. Elle ne pouvait quand même pas être attirée par un géant à l'air aussi redoutable que lui, si ?

Quoi qu'il en soit, elle ne contesta pas l'affirmation de l'homme. Il ne paraissait pas être comme les autres clients. Il ne semblait pas être un ivrogne comme tous ceux qui hantaient ces établissements.

Et puis, vu le traitement qu'il réserva à l'inconscient l'ayant contredit... Malgré elle, Wakana eut mal pour le pauvre homme. Elle grimaça inconsciemment, avant de se reprendre. Le coup du crochet, ça l'impressionna également. Qui, de nos jours, portait un crochet ? C'était plus des prothèses à présent, non ?

La psychothérapeute resta muette. Ce n'était apparemment pas le monde qu'elle connaissait. C'était plus comme dans le film qu'elle venait de visionner. Serait-ce un pirate, cet homme immense et puissant ?

Elle sursauta quand le corps du pauvre type atterrit sur le comptoir. Qui se fendit. La déséquilibrant, de ce fait. Le temps qu'elle retrouve son équilibre, le pirate tendit alors la main vers elle. Et la souleva sans efforts apparents. Écarquillant les yeux, la jeune mannequin ne résista pas. Il pourrait la broyer en deux avec sa seule main. Elle n'eut pas besoin de se forcer pour hocher la tête quand il lui demanda de rester calme.

Elle s'accrocha même à ses épaules, se collant plus contre lui. Quand ils étaient sortis, le froid mordant de la nuit l'avait frappée. Elle n'était qu'en petite tenue, après tout. Elle décida même d'accepter tout ce qu'elle voyait comme étant réel. Bien que ça la surprenait. Où était-elle tombée ? Y aurait-il un Jack Sparrow quelque part ? Non, elle en doutait. C'était absurde.

Bon, la situation actuelle aussi était absurde, mais...

Wakana soupira doucement, relâchant la tension de ses muscles. Même la créature violette qui arriva ne la fit pas sursauter. Elle préféra admettre que c'était un monde aussi étrange que celui des rêves. Qu'il pourrait y arriver tout un tas de choses étranges, et que c'était comme ça. Elle avait surtout besoin de sommeil. Une fois reposée, elle pourrait mieux appréhender la situation...

Et puis, l'immense pirate qui semblait être capitaine la reposa au sol en lui conseillant d'aller se cacher dans ses quartiers.

- Euh... Ouais... Ouais... D'accord !

Elle laissa l'homme et sa grosse épée jouer avec leurs poursuivants, ne sourcillant même pas en étant pourtant certaine du massacre qui allait avoir lieu. Le massacre de qui ? Wakana était tentée de croire que ça n'allait pas être de celui de son sauveur.

Bon. Ses quartiers... Où est-ce que c'était ? Elle avança d'un pas hésitant sur le navire, et finit par trouver ce qui semblait être les plus grands quartiers du bâtiment. Elle se glissa à l'intérieur.

Et elle ne sut quoi faire. Elle s'assit sur la couchette. Un frisson la saisit. Elle s'emmitoufla alors dans les couvertures, machinalement. Son regard parcourait la cabine, curieux. Au dehors, ça semblait calme.

Enfin, jusqu'au moment où ça ne le fut plus. Elle entendit des fracas métalliques. Des cris.

Était-elle vraiment sur un navire, en plein dans un combat ?

Wakana se massa les tempes, troublée et perdue.

Un immense choc contre la porte la fit sursauter à nouveau. Comme si quelqu'un forçait la porte pour entrer.

Bondissant sur ses pieds, dans un réflexe instinctif, la blonde prit la seule chose qui était à portée de main, en plus de sa poignée de porte qu'elle n'avait toujours pas lâchée : Une couverture.

Bientôt, la porte céda. Un homme entra, un autre restant à l'extérieur.

- Hey gars, j'crois qu'on est tombée sur la cabine du capitaine. Devines c'qu'il y a !
- Y a quoi ?
- Sa putain-sorcière !
- Ha ha ha, alors poulette, tu es toute seule ?

Wakana les fixa, légèrement terrorisée.

Légèrement voulant en fait dire complètement.

Elle brandit la poignée de porte d'une main, se voulant menaçante.

- Sortez d'ici !
- Et pourquoi ?
- Sinon, vous allez le regretter !
- Oooh, et comment ça, petite traînée ?

Non, elle n'était pas une pute, elle était psychothérapeute !

Une idée jaillit alors dans son esprit. Elle pourrait tout à fait utiliser la rumeur qu'elle était sorcière... Mais ce n'est pas des pouvoirs magiques qu'elle utiliserait. Ce serait, ni plus ni moins, que ses compétences sociales. Elle avait fait un peu de profilage pendant ses études, et ça lui serait sûrement utile...

- Je sais qui vous êtes... Scanda-t-elle d'un ton mystérieux.

Ils ricanèrent. Wakana braqua alors son regard sur l'un d'eux, semblant lire au fond de lui.

- Toi... Étant petit, tu as eu un père absent. Et ta mère était plus stricte que la compagnie des Indes...
- Que... Hein ? Comment tu sais ça, catin ?

Elle ricana, faussement assurée.

- Je suis une sorcière, non ? Et si je sais ça... Je pourrais aussi pouvoir vous transformer en crapauds... Ou en eunuques... Non, mieux. En crapauds eunuques !

Elle rit, brièvement.

- Abracabra, Pou pi dou, Bo bi di bou-

Ils ne restèrent pas plus longtemps pour vérifier si elle était vraiment sorcière ou pas, et ils quittèrent la pièce. Wakana aurait bien refermé la porte, mais elle ne pouvait plus. Enfoncée, la porte ne servait plus à rien et pendait inutilement sur ses gonds. Elle se risqua alors à jeter un oeil dehors, curieuse et un peu effrayée. Elle se couvrit avec la couverture, et garda la poignée bien en main.

A cet instant, un type pareil à ceux qui les suivaient déboula devant la psychothérapeute. Sans réfléchir, elle frappa l'arrière de son crâne avec sa poignée de porte, avant de chercher du regard la haute silhouette du pirate au crochet...

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Ville-Etat de Nexus / Ça existe, les pirates ? (Capitaine Crochet)
« le: mardi 04 février 2014, 00:35:20 »
Pirates des Caraïbes, la célèbre tétralogie avec comme héros "Jack Sparrow" incarné par Johnny Depp, passait à la télé ce soir. Le premier opus d'abord. A savoir, La malédiction du Black Pearl. Bien installée dans son canapé, avec une tasse de chocolat chaud et une boîte de mikado, Wakana regardait le film avec attention. C'était la première fois qu'elle le voyait aussi. Elle était captivée. Le capitaine Sparrow était délicieusement drôle et sexy. Loufoque aussi.

Emmitouflée dans une couette, la mannequin ne se lassait pas des déboires des héros.

Et le film se termina.

Elle finit son chocolat, éteignit la télé, lava la tasse, jeta le paquet vide de mikado et décida qu'il était l'heure de se coucher. Elle était en week-end le lendemain, mais elle aimait tellement dormir que l'heure à laquelle elle se couchait importait peu. Qu'il soit vingt heures ou minuit, elle ne se lèverais pas avant au moins midi. Voire quatorze heures.

Délaissant la couette du canapé, elle monta dans sa chambre. Elle voulut d'abord passer à la salle de bain, pour se brosser les dents, mais quelque chose d'étrange se produisit. D'abord, la porte refusa de s'ouvrir. Ensuite, il y eut comme un chuintement. Et la porte céda soudainement, emportant la jeune femme à sa suite.

Comme dans un rêve, Wakana se retrouva dans une taverne semblable à celle qu'elle venait de voir dans le film hollywoodien. Des hommes empestant l'alcool buvaient et chantaient. Des femmes en petite tenue offraient leurs services ou faisaient le service. Et la musique discordante du lieu englobait le tout.

Quand Wakana avait cru entrer dans sa salle de bain, elle avait en fait poser le pied sur le plancher de la taverne.

Sa surprise était telle qu'elle trébucha. Et la poignée de porte lui resta dans la main.

Le bruit (puisque ce n'était décemment pas de la musique) et les rires s'arrêtèrent peu à peu quand on se rendit compte de sa présence. Tous les regards se tournèrent vers elle.

En même temps, elle n'était pas spécialement passe-partout. Surtout à cet instant. Elle portait une ravissante robe dentelle bleue, qui ne cachait rien de ses charmes étant donnée qu'elle était quasi transparentes. Les épaules nue de Wakana se raidirent alors tandis qu'elle se rattrapait aussi bien que possible au bar qui était tout près.

Stupéfaite, elle se retourna pour chercher à revenir chez elle, mais il n'y avait plus de porte. Elle ne voyait que d'autres clients, tout aussi éméchés et sales que les précédents. La seule preuve de l'existence de son chez elle, c'était la poignée métallique qu'elle tenait encore dans la main.

- Sorcière !

Ce cri du coeur était lancé par une des serveuse, en aussi petite tenue que les prostituées.

- Ouais, elle est venue de nulle part, c'est une sorcière !

Et ce cri fut bientôt repris par toute la taverne. Terrifiée, Wakana observa l'un des ivrognes se lever et s'avancer vers elle. Il essaya de l'attraper par le bras pour l'immobiliser, mais elle réagit vivement en abattant sa poignée de porte sur le bras qu'il tendait, et fila hors d'atteinte. Elle grimpa lestement sur le bar, se disant qu'en hauteur, elle pourrait mieux se défendre.

- Je n'suis pas une sorcière ! Hurla-t-elle.

Elle n'eut, en réponse, que des huées et des ricanements grivois.

Elle shoota, pieds nus, dans une cruche. Qui alla s'écraser dans la face d'un autre assaillant.

La panique la gagnait, et elle ne voulait qu'une chose : Se réveiller. Parce que c'était un rêve, n'est-ce pas ? Même si la douleur dans on pied est lancinante, après son coup de pied, ça ne peut pas être réel. Si ?

5
Wakana inclina la tête lorsque l'homme entra dans la pièce, lui dédiant un sourire qu'on pourrait qualifier de ravissant et d'aimable. Elle prit volontiers la main qu'il lui tendait pour une poignée de main qu'elle espérait plus ferme que délicate. Elle était l'égérie d'une poupée, oui, mais elle ne voulait pas non plus être considérée comme aussi fragile qu'un jouet. Elle était une femme, que diable !

Le sourire de la jeune psychothérapeute s'agrandit lorsque le policier la complimenta de façon détournée. Ce n'était peut-être pas l'intention première, mais elle appréciait toujours qu'on reconnaisse sa beauté, et qu'on le dise. Comme si elle avait besoin d'être rassurée en gros.

Elle comprenait aussi qu'il ne veuille pas d'elle comme psychologue. Rares étaient les personnes qui acceptaient de bon gré de suivre une thérapie, ou même de simplement parler pendant une heure ou deux avec un psy'. C'était compréhensible. Heureusement, la blonde n'avait aucune intention d'analyser l'homme. Elle était également mortifiée de devoir le déranger pour la protéger. Egocentrique, peut-être, mais pas petite bourge égoïste et sans coeur. Elle n'aimait pas devoir ennuyer les autres.

- Tu sais, si ça ne tenait qu'à moi, une journée serait même de trop. Je suis ennuyée de devoir gaspiller le temps l'agent Valmy. Mais mon agent, comme toi, me presse d'accepter. Au moins jusqu'à la fin du prochain défilé, comme c'est le dernier d la saison... Je dirais donc qu'une semaine et demi serait amplement suffisant. Nous sommes Vendredi, c'est ça ? Et le défilé aura lieu dimanche en huit, dans la soirée. Le lundi suivant, vous serez donc libéré de moi.

La jeune femme croisa les jambes machinalement, tandis que son amie hochait la tête.

- D'accord. Donc nous partons sur dix jours. Tu travailles, d'ici ton prochain défilé ?
- Non, j'ai posé quelques jours en sachant que la fin de la saison du défilé risquait d'être éprouvante. Un collègue devrait me remplacer à la prison, si tout va bien.

Le commissaire sembla réfléchir un instant, avant de reprendre :

- Très bien. Alors, discutons des termes de cette protection à présent.
Comme tu es très connue, il vaudrait mieux que tu sois protégée un maximum de temps dans la journée. Je dirais entre dix-huit et vingt heures par jour... Mais étant donné la récente agression que tu as subi, je pense qu'une protection continue, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, serait le plus logique. Ton agent me hurlerait dessus s'il t'arrivais quelque chose. Gabriel, ça te dérangerait ?


Vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Cela voudrait dire qu'il serait comme son ombre en quelques sortes...

Les implications que ça engendraient finirent par monter au cerveau de la psy'.

Vingt-quatre heures... Ça reviendrait à dire que le policier devrait soit loger chez elle, soit l'héberger dans une planque... Ou chez lui...

Et pour sa douche, comment ferait-elle ? Serait-il aussi présent dans la pièce ?

- Vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Genre... Tout le temps ? Mais ça risque d'embêter Mr Valmy, non ? Ça vous embêterais un peu agent Valmy ?

Toujours cette inquiétude qui la rongeait. Ne pas être un fardeau lui paraissait essentiel. Elle ne voulait pas déranger le blond.

6
Un sourire étira les lèvres de la jeune psychologue. Elle n’aimait pas seulement l’adresse des catcheurs, c’est vrai. Elle aimait bien leur corps également. Mais quelle femme resterait indifférente face à ces bodybuildeurs séduisants ? Pas elle, en tout cas.

Wakana sembla ailleurs, un court instant, avant de s'intéresser de nouveau au policier. Elle hocha doucement la tête, rougissant à peine lorsqu'il mentionna le sport de chambre. Il faisait écho à ses pensées. Ce qui n'était pas pour aider la belle à garder le contrôle de son imagination débridée... Après la vision d'un Nathan Joyce en catcheur, voilà qu'il lui venait la vision de l'homme complètement nu, allongé sur le flanc, sur le lui, avec encore quelques gouttes de sueurs témoins d'une activité très intense peu avant.

Elle acheva de rougir légèrement, se giflant mentalement. Son coeur manqua un battement lorsqu'il continua sur sa lancée.

Il la séduisait ? Vraiment ?

Grignotant un nuggets pour masquer son trouble, elle esquissa tout de même un sourire amusé. Elle reprit du coca pour se re-donner une contenance, et elle répliqua alors :

- Je suis ravie de voir que vous garder votre corps en forme Nathan.

Elle marqua une courte pause avant d'enchaîner :

- Le mannequinat a été mon premier métier à vrai dire. J'ai commencé tôt. J'aime me voir dans les pages des magazines. Ça paraît égocentrique... Non, c'est égocentrique. Comme Narcisse, j'aime observer mon image. Et quand l'objectif me mitraille, j'ai l'impression d'être dans un tout autre monde. C'est assez étrange à expliquer...

Un grand sourire naquit alors sur ses lèvres tandis qu'elle rajoutais :

- Essayez les magazines de lingerie féminine, je suis sûre que vous pourriez reconnaître l'un des modèles... Ou bien, les journaux people, quand ils mentionnent la célèbre poupée Barbie...

Elle n'était pas gênée de parler de ça. Elle était même flattée de l'intérêt que lui portait Nathan. Trop, peut-être. Parce qu'elle s'émoustillait facilement en présence d'un homme de son genre. Surtout après une si longue abstinence. Elle était d'ailleurs peut-être trop facilement intéressée par un homme s'il correspondait à son idéal...

- Vous arrives-t-il d'aller boire un coup avec quelques collègues et amis ? Ou une amie, d'ailleurs... ?

Non, elle ne se renseignait absolument pas. Elle avait l'impression qu'il la draguait. Mais était-ce juste une impression ? Elle tentait donc de voir s'il était avec une autre femme depuis la mort de son épouse.

Repoussant ses cheveux blonds dans son dos, dégageant ainsi son visage, Wakana finit son dernier nuggets.

- Mm, et en dehors de vos heures de travail, et de votre activité sportive... Vous avez des loisirs ? Une passion particulière ? Collectionneur de timbres... Ou d'armes à feu... Artiste méconnu... ?

La psychothérapeute finit également son coca, avant de tout ranger dans le sac de papier. Elle jetterait ceci en sortant.

7
« Et vous, quoi ? Est-ce que je bois pour oublier les confessions parfois crues des détenus ? »

Wakan réfléchissait. Elle buvait un verre, de temps à autre. Mais c'était plus pour célébrer des événements avec des amies que pour éviter de se morfondre ou pour oublier les détails un peu sordides de certaines confessions.

- Je ne bois pas souvent, non, si c'était là votre question Nathan. Et rarement plus d'un verre ou deux.

Peut-être était-ce parce qu'elle ne tenait pas l'alcool. Ou bien parce qu'elle n'avait pas envie de se sentir plus que légèrement "chauffée". Quoiqu'il en soit, sur ce point-là, elle était plutôt irréprochable. Pas qu'elle reproche à quiconque de boire. Encore moins à Nathan, étant donné sa raison.

- Toutes mes condoléances, d'ailleurs. La perte d'un être chéri n'est jamais facile à surmonter. Certaines personnes peuvent passer toute une vie sans jamais réussir à guérir de ce manque, de cette absence...

Elle reprit quelques frites, et les mâchonna d'un air songeur.

- Cela dit... Je ne me morfonds pas non plus dans mon lit le soir. Je pense que vous devez l'ignorer, mais je ne suis pas que psychothérapeute. A mes heures perdues, je suis mannequin. Alors, souvent, le soir, j'ai des appels de mon agent, ou un rendez-vous avec une grande marque de lingerie. Je préfère aussi garder ma vie professionnelle séparée de ma vie privée. Je cloisonne le tout, dans des dossiers mentaux. Même si je n'avais aucune occupation le soir, je ferais en sorte de ne pas penser au travail et à certains aveux... Mmh... Troublants.

Elle lui sourit doucement, avant de rajouter :

- J'ai beaucoup de détenus qui demandent une analyse psychiatrique en essayant de se faire passer pour fou. C'est assez divertissants par moment. Mais j'ai également quelques confessions de la part d'hommes qui désirent réellement faire un point sur leur vie. Certains regrettent leurs actes. D'autres... D'autres en sont fiers. Si je n'arrivais pas à faire la séparation entre mon boulot et entre ma vie privée, j'en ferais sûrement des cauchemars.

Elle réfléchit un instant, de plus belle, et conclut :

- Ou alors je boirais peut-être un peu plus d'un verre ou deux, et ce chaque soir...

Puis, comme sautant du coq à l'âne, Wakana revint sur le sujet du sport.

- Pour ma question sur le sport... Je me doutais que vous en pratiquiez. Mais je pensais plutôt au sport de loisir, et pas à la salle de musculation. Par exemple... Vous aimez le baseball ? Ou le football (américain, cela va sans dire) ? Passeriez-vous votre soirée à regarder un match à la télé, ou même dans les tribunes d'un stade ?

Reprenant une position détendue en entamant le second sachet de frite, Wakana étendit ses jambes croisées, les glissant sous le siège occupé par Nathan.

- Pour ma part, je dois avouer être fan du catch américain. Ce n'est que pure comédie, pour les scénarios, mais j'admire l'agilité dont ils font preuve, et la retenue de leurs coups, surtout.

« Et peut-être aussi leur silhouette musclée parfaitement comme je les aime... Certains étant plus svelte, un peu comme vous... »

Elle secoua la tête doucement, attrapant un nuggets, chassant l'image qui lui était venue. Nathan, en slip et en botte, sur un ring de catch, avec le corps enduit d'une fine couche d'huile.

« Boulot. Boulot. Pas détente. C'est un putain de client. Pas un putain de fantasme... »

Elle mangea de nouveau un nuggets, espérant détourner ses pensées qui prenaient un tour plus lubrique, plus... Tout, sauf un caractère professionnel.

8
Le coin du chalant / Re : (bis) Call me Barbie ~
« le: mercredi 29 janvier 2014, 00:50:12 »
Petite MAJ, avec un rajout des RPs à la fin de la demande. Voilà :D
Je suis toujours open pour un ou plusieurs RPs :D

9
Une musique d'ambiance animait le défilé. Une sorte de "boum boum" régulier, un peu électro, un peu jazz. Les mannequin défilaient avec un visage quasi inexpressif, comme c'était la coutume dans le milieu. Grandes, informes et longilignes silhouettes avec un sourire de Joconde, juchée sur des talons vertigineux et moulées dans des créations hors de prix d'un goût parfois douteux.

C'était ça, des défilés communs. Mais parmi ces mannequins trop fines et trop maquillées, sur ce tapis noir qui s'étalait tout le long de l'estrade, une petite blonde fit alors son apparition. Petite, mais également perchée sur des talons haut d'au moins douze centimètres. Petite, mais pas aussi fine que ses collègues. Voluptueuse serait le mot. Elle, c'est Wakana Queen, égérie Barbie. Elle mélange le charme asiatique et le charme anglo-saxon. Elle respire la gaieté, et c'est un grand sourire qui orne son visage alors qu'elle clôt le défilé.

Un grand sourire qui, toutefois, s'efface bien vite quand des tirs résonnèrent, coupant la musique et faisant tomber d'un coup un silence de plomb.

Et puis, tout aussi rapidement, des cris effrayés et affolés commencent à exploser les tympans de Wakana.

Et ceux des tireurs.

Il s'agit d'un groupe de braqueurs bien organisé. L'un d'eux vient menacer les mannequin, et prend même la blonde Barbie en otage. Un autre s'occupe de maintenir en respect les gardiens de l'ordre et autres vigiles. Un troisième et un quatrième se répartissent la grande salle en deux, et vont d'invités en invités avec un gros sac pour récolter billets, bijoux et objets de valeur.

C'est le chaos. Barbie est tétanisée.


• • • • • • •

- [...] C'est pour ça que tu dois accepter cette protection rapprochée. Le maire ne veut pas que la grande "Barbie" qui réside dans sa ville se fasse tuer. Imagines le scandale ! ... Hé, Waka', tu m'écoutes ?
- Mmh ? Oui oui. Protection, maire inquiet, scandale...
- Tu vas accepter alors ?

Wakana hocha la tête, s'attirant un sourire satisfait de la petite brune asiatique qui discutait avec elle. Cette brune, c'était le commissaire de la ville. Wakana s'en était faite une très bonne amie au fil de ses visites au commissariat, pour venir évaluer l'état psychologique de certains témoins ou de certains suspects.

- Je t'ai attribué un homme de confiance, même s'il paraît... Brut, au premier abord. Il ne devrait pas tarder. Sois gentille avec lui, d'accord ?
- Je suis toujours gentille je te signale... J'ai quand même soigné les blessures de mon preneur d'otage pour ne pas que ça s'infecte.. Je suis incapable de faire du mal.
- Je crois que je commence comprendre pourquoi même les pires détenus finissent par se confier à toi...

La psychothérapeute-mannequin rit doucement, et étendit ses longues jambes devant elle. Pour rencontrer son futur garde du corps, elle s'était habillée simplement. Un jean, couleur sombre, avec un chemisier un peu bouffant, blanc, et une veste en jean de même teinte que son pantalon. Une tenue sobre, classique, qui mettait en avant sa chevelure dorée et son teint d'albâtre. Aux pieds, elle portait ces nouvelles basket à talons compensés qu'on voyait dans tous les magasins du centre-ville. Et sa crinière était maintenue en place par un petit serre-tête noir.

- Tu es sûre que ça n'embêtera pas ton gars, de veiller sur moi constamment comme une nourrice ? Il doit sûrement préférer aller sur le terrain, ou quelque chose comme ça, non ?

Son amie esquissa un sourire énigmatique.

- Il suivra mes ordres, ne t'en fais pas.

Ça n'avançait pas beaucoup Wakana. Elle craignait le pire.

- Tu sais que je n'aime pas être une charge pourtant...

Elle ne put en dire plus, car la porte venait de s'ouvrir.

10
- Et vous buvez à une fréquence régulière ?

Elle préférait avoir l'aveu d'un homme admettant avoir des penchants alcooliques plutôt qu'une affirmation d'un témoin qui ignore sans doute une grande partie de la vérité. Wakana ne jugeait pas comme ça. Elle était logique, pragmatique et honnête. Franche, aussi, et pas forcément toujours très subtile.

- Faites, je vous en prie.

Sans le vouloir, le regard de la jeune femme suivit le geste du policier, observant ses mains. Elle dut se faire violence pour ne pas laisser son imagination s'emballer en pensant à ce qu'elle ressentirait si ces mêmes mains effleuraient sa peau nue. Et la proximité entre eux deux n'était pas pour lui faciliter la tâche. Elle serra la bride à son esprit dévoyé, et se concentra sur le sujet qui les occupaient.

Qu'il ferme les yeux aida la blonde à retenir ses pulsions. Et Dieu seul sut à quel point ce fut dure. Surtout pour une femme dont la dernière relation charnelle remontait à quelques mois. Une femme dont la libido était exacerbée en présence d'hommes qui correspondaient à son idéal.

Elle baissa alors les yeux, braquant son regard sur les frites qu'elle piochait. Elle écouta néanmoins attentivement, rangeant les informations qu'il lui donnait dans un coin de sa mémoire pour pouvoir tout analyser après. Wakana avait cette faculté de tout compartimenter, et ainsi, d'empêcher pour la grande majorité du temps que sa vie personnelle empiète sur sa vie privée.

- Délicieuses. Je vous en prie, prenez donc l'autre sachet...

Elle reposa le sien, vide, sur le bureau et s'essuya les doigts sur une des serviettes mises à disposition dans le sac.

Après avoir siroté une gorgée de coca, elle reprit :

- Nous vivons en effet dans une époque plutôt difficile au niveau du cadre judiciaire. Certaines lois devraient être abrogées, de nouvelles directives devraient être lancées... Malheureusement, l'activité criminelle gangrène les gouvernement. Il faut être fou ou aveugle pour le nier.

Elle releva les yeux à cet instant, croisant ses mains sur son genou relevé.

- Je vous crois, sur tous les points cités. Vous devez comprendre que je ne suis pas votre ennemie, comme ces avocats qui touchent des pots-de-vins pour chaque criminel remis en liberté. Mais il va me falloir constituer un rapport psychologique irréprochable sous tous les angles pour restaurer votre place, votre réputation, si je puis le dire ainsi. Il faudra que ça soit entièrement la vérité. Il faudra donc insister sur les points les plus importants.

Pour se désaltérer un peu, elle reprit une gorgée de coca.

- Je pense donc qu'en plus de votre honnêteté, il va falloir travailler un peu sur votre comportement vis à vis de ces japonais susceptibles. Il me faudra connaître vos motivations, dans les moindre détails. Il me faudra aussi votre promesse d'essayer les différentes solutions que je vous proposerais. Je ferais tout pour vous aider, mais je ne pourrais pas agir seule...[/color]

Elle marqua soudain une hésitation sur la fin de sa phrase.

- ... Comment dois-je vous appeler au fait ? Officier ? Agent ? Lieutenant peut-être ?

Elle lâcha un rire nerveux.

- Je n'ai en effet pas eu le temps de lire votre dossier, quand bien même l'aurais-je reçu...

Elle aussi s'était rapprochée, lorsqu'elle exposait sa conclusion face à ce qu'il venait de dire. Elle avait penché le buste, appuyant ses coudes sur son genou relevé. Quand elle s'en rendit compte, Wakana se redressa, calant son dos contre le siège.

- Vous aimez le sport, sinon ?

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Puisqu'il avait poliment refusé le sandwich en plus, Wakana haussa les épaules. Elle déballa soigneusement le produit, sans pour autant cesser d'être attentive au déroulement de l'instant. Elle n'agissait pas comme les clichés de psychologues que l'on voit dans les films hollywoodiens. Ou non-Hollywoodien, d'ailleurs. Elle se comportait tout à fait normalement. Comme une amie à qui l'on raconte ses secrets, ses attentes, ses déceptions... Oui, c'était ça. Elle était l'archétype de la meilleure amie parfaite. Alors non, elle ne prendrait pas de notes. Elle n'en avait pas besoin. Il suffisait d'être naturel et spontané. Il lui suffisait d'être naturelle et spontanée.

Elle mange par petite bouchées. Elle prend son temps. Elle écoute.

- Mmh. Sale histoire.

C'est vrai que la société dans laquelle ils évoluaient n'avait plus un système adapté pour diriger les gens. Il y avait des failles partout, et ça, juste parce qu'on s'accrochait au passé.

- Pourquoi ont-ils essayé de vous faire passer pour alcoolique ?

Elle posa alors son sandwich pour attraper le gobelet de coca qu'elle avait pris.

- Un peu de coca peut-être ?

Elle ne changeait pas de sujet. Elle faisait une petite parenthèse. Ça permettait souvent aux gens de souffler, de n'avoir pas à tout déballer d'un coup.

Pour cette première séance, Wakana voulait juste se faire une idée du personnage. Et bien souvent, se confier soulageait déjà pas mal de personnes. Elle remit une mèche derrière son épaule, posant son gobelet sur le bureau. Il y en avait un second dans le sac, qu'elle posa également sur le bureau. Deux menus, ça veut dire tout en double. Autant les sandwichs que les frites ou les boissons.

Elle reprit une bouchée de son hamburger, tout à fait à l'aise en présence du policier. Elle n'avait pas cette attitude froide et frigide qu'ont parfois les psychothérapeutes. Elle mettait les gens à l'aise assez rapidement, en règle général. Son sourire, son charme et sa bonne humeur opérant aussi bien que son esprit pointu et sa capacité d'analyse.

- Oh, j'oubliais. On est pas obligé de prendre une heure complète à chaque fois, bien que ça soit les horaires habituelles de consultations. Si vous ne voulez rester que vingt minutes, c'est votre droit. On peut aussi prendre plus d'une heure si vous en ressentez le besoin. Je ne suis pas un gardien de prison, et vous êtes libres de choisir ce qui vous convient le mieux.

Il lui faudrait aussi choisir combien de fois par semaine il souhaitait la consulter, et elle lui donnerait ses possibilités. Ils tomberaient ainsi d'accord sur un certain calendrier.

Elle croisa les jambes en reposant le papier vide de son hamburger, piochant quelques frites. Elle avait tout étalé sur le bureau. Il y avait deux sachets de frite, une boîte de nuggets et deux gobelets de coca. Purement américain. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça changeait des sushis et autres "japoniaiseries" comme dirait le célèbre Homer de la série -non moins célèbre- américaine des Simpsons. Et c'était agréable de changer. C'était... Exotique.

Comme l'homme face à lui, d'ailleurs. Elle ne croisait que peu de "gaijin" comme elle. C'était agréable, comme changement, de ne plus avoir à regarder des yeux bridés, ou une silhouette androgyne.

« Non, Waka', se morigéna-t-elle. C'est ton client, merde ! Pas un homme à séduire ! »

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- Ah, docteur Queen. Oui, il vous attends. Vous montez par là-bas, et ce sera tout droit. Il saura se faire voir, ne vous inquiétez pas. Bon courage !
- Merci.

Prenant une grande inspiration, Wakana se dirigea dans la direction indiquée. L'odeur du sac en papier fit grogner son ventre, mais elle n'y fit pas attention. Elle mangerait un peu plus tard. Elle était déjà assez en retard comme ça. Elle qui aimait la ponctualité...

- Docteur Queen, je présume ?

Elle hocha la tête, et prit la main qu'il lui tendait pour la lui serrer. Poignée de main ferme, même si elle n'égalait pas celle d'un homme viril. Elle n'avait en effet pas une grande force.

- Je vous demanderais de faire vite. J’ai pas mal de boulot, et je n’ai pas que ça à foutre de faire le con sur un divan à vous parler de madeleines et de tasses de cafés.
- Je ferais de mon mieux, mais ça ne dépend pas vraiment de moi.

Elle poussa la porte du bureau devant lequel il attendait, et entra en lui faisant signe de la suivre.

- Je m'excuse pour le retard, d'ailleurs. Mais on ml'a prévenue à la dernière minutes, et je devais passer chercher quelque chose à manger. J'ai pris assez pour deux personnes, si ça vous dit...

Lui offrant un sourire amical, la psychothérapeute prit place derrière le bureau en posant le sac en papier sur ce dernier. Elle resta assise à peine deux secondes, et changea aussitôt de place. Elle déplaça le fauteuil pour le mettre à côté de l'autre. Et elle s'y assit de nouveau.

- J'ai été mise au parfum, partiellement. Je ne connais d'ailleurs pas votre identité. Pourriez-vous me renseigner ? Et expliquer, d'après vous, pourquoi vous devez avoir un suivi psychologique ?

Elle l'observa alors en détail, pour la première fois. Son client était un homme plus grand qu'elle. Plus massif qu'elle. En même temps, il n'y avait pas de mal. Même avec ses escarpins, elle n'atteignait que péniblement le mètre soixante-dix. Et sa silhouette aux courbes harmonieuses, moulées dans ce tailleur gris anthracite, ne pouvaient pas faire plus des cinquante-deux kilos actuels. Même avec ce qu'elle allait engouffrer, cette nourriture occidentale grasse et consistante, elle ne prendrait pas un gramme. Alors oui, il était plus massif qu'elle. Mais ce qu'elle constata, c'est qu'il était dans les critères qui, pour elle, font d'un homme quelqu'un de séduisant à ses yeux.

Refoulant cette idée, elle se rappela qu'elle devait se concentrer sur le fait qu'il était son client, et non un homme qu'elle pouvait séduire.

- J'aimerais aussi vous préciser que je ne peux pas faire tout le travail. Il faudra que vous participiez vous aussi. Je ne suis pas dans votre esprit, je ne peux qu'analyser ce que vous me direz. Je ne suis pas magicienne.

Beaucoup de personnes pensaient en effet qu'un psy pouvait lire dans les esprits. Mais ce n'était qu'un travail de conjecture et d'analyse, pas de mysticisme.

- Je dois aussi ajouter que, comme il y a plusieurs séances, nous pouvons avancer en prenant notre temps. Vous n'êtes pas obligé de vous confier immédiatement.

Il fallait avant tout qu'il soit en confiance. Elle n'était pas un tyran !

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- Docteur Queen ?

Le nez plongé dans un immense traité de médecine parlant de la schizophrénie, le docteur Queen ne répondit pas. Elle ne semblait même pas avoir entendu la voix du responsable de l'institut carcéral de Seïkusu.

- Docteur Queen !
- Mmoui ?

L'homme, penché par l'embrasure de la porte, ouvrit cette dernière complètement et entra, se redressant  de toute sa haute stature.

- Vous avez un message qui vient du commissariat.
- Du commissariat ?
- Ils veulent que vous fassiez une évaluation psychologique de l'un des leurs, et que vous ayez un suivi sur le long terme...
- Je vois.

Hochant la tête, l'homme sortit après avoir déposé une feuille sur le bureau de la psychologue, et il sortit.

Restée seule, Wakana reposa l'épais traité, en prenant soin de marquer sa page, et lu rapidement le message laissé.

Citer
Docteur Queen.

Je suis le Commissaire Principal de Seïkusu.

Je souhaite faire appel à vos services pour évaluer l'état psychologique de l'un de mes hommes.

Pouvez-vous venir au Commissariat vers quatorze heures, aujourd'hui ?

Cordialement,

***

Le nom de l'émetteur du faxe était illisible. L'encre avait bavé.

- Je suppose que je devrais y aller.

Elle parlait dans le vide, comme souvent. Réprimant une envie de bâiller, et refermant le traité où sa page était marquée, elle jeta un coup d'oeil à sa montre. Treize heures. Le temps de prendre ses affaires, de passer au drive chercher quelque chose à manger, et de se rendre au commissariat, il serait quatorze heures. Elle ne devait pas traîner si elle voulait être à l'heure.

Prenant son sac à main, la blonde verrouilla son bureau et sortit. Elle passa devant le parloir, où certains de ses patients parlaient à leur famille, et salua la réceptionniste.

Le trajet jusqu'en ville fut rapide. L'attente au drive d'une grande enseigne de restauration rapide fut plus long. Au final, quand elle arriva au commissariat, il était quatorze heures dix, et elle n'avait pas encore mangé.

Son sac en papier à la main, elle se présenta à l'accueil du commissariat.

- Bonjour. Je suis le docteur Wakana Queen, psychothérapeute. Le Commissaire a demandé mes services. Je suis un peu en retard, je suis désolée. Où dois-je aller pour m'entretenir avec mon client ?

La blonde avait débité tout ça d'une traite, en présentant sa carte à la réceptionniste.

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Le coin du chalant / Re : (bis) Call me Barbie ~
« le: mardi 21 janvier 2014, 13:41:53 »
Ajout d'une trame qui m'est venue dans la nuit :

Citation de: Barbie
5# Elle va en boîte de nuit, dans le quartier de la Toussaint. Elle peut boire un peu trop, ou boire un verre offert par un inconnu qui serait drogué (le verre, pas l'inconnu), ou tout un tas de choses qui arrive en boîte dans un quartier qui craint un peu. Soyez qui vous voulez !

J'aurais bien lancé le sujet, mais je ne sais pas quelle option choisir, ou quel titre mettre hé hé.

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Prélude / Re : Kaiba Seto, un etudiant peu commun.
« le: mardi 21 janvier 2014, 13:35:00 »
Bienvenue (ou R'bienvenue, étant donné la refonte) ^^

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